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don't leave me now. don't say good bye. don't turn around.

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MessageSujet: don't leave me now. don't say good bye. don't turn around. don't leave me now. don't say good bye. don't turn around. EmptyDim 4 Jan - 3:15


«  It's the best thing that you ever had
The best thing you have had has gone away. »


Le monde, en dehors de cet appartement, n’existait plus. Tout ce qui n’était pas ici, quelque part au milieu de ces quatre cents mètres carrés, avait été rayé de la carte. Alors, ils ne sortaient plus. Là bas, dehors, il n’y avait rien d’autre qu’un quotidien étourdissant et harassant qui finirait par les éloigner. Ils avaient fermé les stores, vivaient dans une douce obscurité atténuée par des lumières artificielles, c’était suffisant pour se regarder dans le blanc des yeux, trop peu pour distinguer clairement l’ombre des secrets, des non-dits. Ils avaient finis par atteindre la plénitude en autarcie, coupés du monde dans une bulle de guimauve, protégés contre la laideur de la société enroulés dans des draps de soie. Dans ce paradis perdu, la technologie était un luxe superfétatoire. Quel intérêt d’être en contact avec le reste de l’humanité alors que cette dernière avait été concassée par le tourbillon de leurs rêves ? Même le temps semblait s’être suspendu à leurs lèvres. Les minutes devenaient des heures lorsqu’il les passait dans ses bras. Les instants, des éternités. A l’extérieur, loin d’eux et de leur cocon vaporeux, les semaines défilaient, les gens bougeaient, s’entrechoquaient, et s’oubliaient. Mais tout cela était devenu secondaire, pas important, parce qu’ils avaient enfin consenti à s’accorder du temps, pour eux, pour ce tout indivisible qu’ils formaient à présent, érigé des mois plus tôt sur des notes de piano. C’était l’époque où toute son existence reposait sur une vaste supercherie, une mascarade orchestrée avec soin. L’époque où désireux de côtoyer la bourgeoisie pour s’élever dans l’échelle sociale, il prétendait en faire partie intégrante. Il déambulait parmi les dorures clinquantes dans des soirées auxquelles il n’était pas convié parce que personne ne le connaissait. L’inconnu au piano qui tentait de se faire une place parmi les grands. Et, elle était là, arrivant en même temps que le soleil, lorsque les convives embrumés regagnaient leurs appartements trop grands. Cassandre partait en quête de la touche finale, du clou du spectacle, du point d’orgue. D’un moment divin, mémorable, profondément poétique. Les premières lueurs d’un jour nouveau éclairaient Manhattan, tandis que sous ses doigts, les touches bicolores s’agitaient. Les mélodies prenaient possession de ses espaces démesurés où les plafonds paraissaient ne pas exister tant ils étaient hauts. Les salles de bals avaient cet avantage, décupler le son, le faire résonner, lui donner une consistance vibrante et rare. Il ensorcelait, captivait, hypnotisait son unique public. Elle. Débarquée des beaux quartiers et échouée ici, guidée par ses pas, insatisfaite de ses soirées d’apparats où tout était factice. Une façade dorée pour masquer le néant. Ils se retrouvaient, régulièrement, à ces rendez-vous imprévus baignés de musique, et quelques fois, ils se manquaient, alors les notes retentissaient dans le vide, pour personne. Des airs qui lui étaient dédiés, à elle, à son absence, à son spectre qui s’enivrait loin d’ici. Là où il n’était pas. Puis, les rencontres s’espacèrent jusqu’à n’être plus. Il avait emprunté les sentiers de la gloire, s’était miraculeusement hissé au sommet en liant l’art de la photographie aux gadgets de la téléphonie. Un empire portait désormais son nom et le monde était en effervescence. La calme s’était éclipsé pour faire place à l’agitation permanente, au tourbillon médiatique. Tous voulaient une photographie de ce jeune premier qui avait  révolutionné l’utilisation du filtre coloré. Ainsi, les mois passaient emportant avec eux le souvenir de Cassandre, les contours de son visage séraphique devenaient flous. Il aurait voulu la retrouver, sans savoir où chercher, mais pour ça, il aurait fallu combler l’absence, la soudaine disparition avec des excuses acceptables. « Cette journée sans fin est délicieuse » déclarait-il en faisant référence à ces semaines d’enfermement divin, de claustration désirée. Il avait suffit d’une simple photographie accompagnée d’une légende sarcastique pour que leurs routes se croisent de nouveau, s’entremêlent, se joignent, s’accouplent. Délicatement, sans précipitation, il se redressait en déposant un baiser sur sa joue rose et quittait le lit duveteux. Sur le chemin qui conduisait à la cuisine, il repensait à ce qu’ils avaient vécu, au chemin qu’ils avaient parcouru pour atteindre ce jour sans lendemain, ce monde parallèle où ils n’étaient que deux et n’avaient besoin de personne d’autre. Il déposait au centre d’un plateau immaculé deux tasses brulantes et quelques fruits frais avant de revenir sur ses pas, auprès de son corps, pas tout à fait réveillé, englouti dans la pénombre. Sauf qu’il l’a retrouvait assise sur le rebord du lit, le visage penché vers le sol, un téléphone vissé à l’oreille. Il ne parvenait pas à savoir si cet appel la rendait heureuse ou la contrariait. Elle répondait par bribes, par de simples interjections dénuées de sens. Stoïque, il essayait de comprendre ce qu’il se passait et pourquoi elle avait besoin, soudainement, de renouer avec le monde des vivants, là bas, par delà les frontières de leur prison dorée. Puis, quand elle finissait par raccrocher, au bout d’un certain temps, il remarquait que les traits de son visage s’étaient durcis, étaient annonciateurs de nouvelles peu réjouissantes. Quelque chose s’était passé entre l’instant où il était parti et celui où il était revenu, tout portait à croire que l’interlocuteur anonyme avait une grande part de culpabilité. « C’était qui ? » demandait-il en posant le plateau sur les draps blancs et en s’asseyant juste à coté d’elle. Il la regardait fixement, dans le blanc des yeux, comme pour y sonder la vérité, lire dans son âme, y puiser des réponses. « Que se passe-t-il, Cassandre ? » Il effleurait sa joue puis ses lèvres, du bout des doigts, passait une main tendre dans ses mèches chocolat, alors qu’elle se murait dans un silence religieux et troublant. Alors, il imaginait toutes sortes de choses, les pires scénarios envisageables, son départ, la réalité qui les rattrapait, le retour à la case départ. L’équilibre, qu’il avait trouvé avec elle, était en train de vaciller, de s’effriter, de devenir une ruine. Et, il se sentait en parti responsable. Il n’avait pas su estomper le nuage médiatique qui planait au dessus de sa tête de nouveau milliardaire et la protéger de cet enfer éclairé par les flashs. Tout le monde parlait de cette transaction historique, de cette vente à dix chiffres pour une simple application mobile, Alexander Astoria, grand vainqueur de l’année. Qui était-il ? D’où venait-il ? Qui fréquentait-il ? Avide de réponses, ils le poursuivaient, s’abreuvaient des rumeurs les plus improbables, entachaient tout. C’était la rançon de la gloire. « Pourquoi tu as dis que tu confirmais. Tu confirmes quoi ? » s’entêtait-il  en accumulant les questions, lancées comme des poignards. Il voulait connaitre la vérité quand bien même elle l’effrayait. Rien n’était pire que le doute et l’incertitude. Rien n’était pire que le bruit que faisait le bonheur en partant.
 
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MessageSujet: Re: don't leave me now. don't say good bye. don't turn around. don't leave me now. don't say good bye. don't turn around. EmptySam 10 Jan - 1:01


ALEXANDER & CASSANDRE
All along it was a fever, a cold sweat hot-headed believer. I threw my hands in the air, said, Show me something. He said, If you dare, come a little closer. Not really sure how to feel about it, something in the way you move makes me feel like I can't live without you, It takes me all the way. I want you to stay.


Cassandre avait toujours tout calculé. Ses actes, ses paroles, ses silences. Rarement, elle se permettait une liberté pourtant propre aux Hommes. Seuls ses amis proches pouvaient percevoir ses quelques moments, rares, de folie. Pourtant, rien dans sa rencontre avec Alexander n'avait été réfléchi. Aucun acte, aucune parole, aucun silence. Naturelle, elle l'avait été en sa présence dès le premier instant, comme s'il y avait quelque chose chez lui, qui faisait écho en elle, comme s'il la touchait d'une façon si irréelle qu'elle ne pouvait vraiment le décrire. Il y avait eu immédiatement une sorte de bulle autour d'eux, parfaite, apaisante, et Cassandre avait tout mis en oeuvre pour qu'elle n'éclate pas. Jamais. Car ce genre de rencontres était trop rare, trop belle pour qu'on puisse l'oublier, ou simplement la balayer d'un revers de la main, comme si elle n'était rien de plus qu'une perte de temps, un nom de plus dans un répertoire déjà trop rempli d'amitiés factices. Elle n'a jamais su dire si c'étaient les notes qui résonnaient dans la pièce, dans son âme, ou seulement l'espèce de détresse qu'elle avait cru lire dans le regard d'Alexander la première fois, qui l'avait interpellée, captivée. Un tout. Une multitude de détails que Cassandre pourrait aujourd'hui évoquer comme si la scène s'était déroulée la veille. Pourtant, des mois avaient passé avant qu'ils ne se retrouvent dans cet appartement, de nouveau dans leur bulle si précieuse. Des semaines durant lesquelles Cassandre n'aurait jamais cru pouvoir retrouver, ou simplement trouver, une place dans la vie du jeune homme. Elle se souvenait de l'attente, étouffante, dans cette pièce dans laquelle ils avaient tout construit, tout bâti au détour de notes, laissant à la porte leur vie, leurs problèmes et ne laissant pénétrer qu'eux. Elle avait posté une photo quelques heures plus tôt, et attendait depuis ce moment, un signe, ou alors lui. Seulement lui. Elle avait tourné dans cette salle, déjà bien trop grande pour deux, avait pris le temps d'observer la vue somptueuse qui s'offrait à elle depuis les baies vitrées. Le soleil s'était couché, et elle était toujours seule. Elle s'était de nombreuses fois demandée ce qu'elle faisait encore là, les raisons qui la poussaient à rester toujours un peu plus de temps. Elle était même allée jusqu'à permettre aux sons de s'échapper du piano sur lequel il avait déposé ses doigts si souvent, se laissant bercer par des mélodies qu'il lui avait autrefois jouée, et qu'elle interprétait ce soir-là seulement pour elle. Pour elle et le spectre d'Alexander. Mais, alors que la demoiselle s'apprêtait à accepter l'idée qu'il ne se montrerait pas, le jeune homme avait fait son apparition au pas de la porte, un sourire aux lèvres. Et Cassandre avait souri en retour, et le cocon s'était reformé, comme s'il n'avait jamais disparu. Depuis, ils ne se quittaient plus, flottant sur ce sentiment de plénitude absolu qu'ils tentaient de préserver du mieux qu'ils pouvaient. Parfois, en vain. Mais la jeune femme ne retenait que les bons moments. Il y avait les regards longs, silencieux, perçants qu'ils s'échangeaient au réveil, comme s'il n'y avait rien à ajouter, comme si tout était dit. Il y avait les rires stupides et enfantins qui percutaient les murs, qui auraient pu réveiller le voisinage, trahissant un bonheur qui ne pouvait être dissimulé à celui qui voulait bien voir, qui était trop souvent jalousé. Il y avait des paroles et des silences dans cet appartement, des sourires et des bouderies, des enfants et des adultes. Et cela formait un tout empli d'une cohésion sans faille. « J'aimerais qu'elle dure toute une vie. » Parfois, Cassandre se surprenait à penser, en s'endormant à son côté, que rien ne pouvait les atteindre, qu'ils étaient intouchables de là où ils étaient. Mais la réalité les rattrapait bien vite, trop vite. Quand elle ouvrait les journaux, elle apercevait le visage d'Alexander, à qui on prêtait parfois des relations avec des jeunes femmes dont elle ne connaissait même pas l'existence. Parfois, c'était son visage qu'on collait à côté du sien. Mais son nom était mentionné partout, expliqué par sa fulgurante notoriété due à l'invention de cette application qui avait su les remettre en contact. Et bien que la fierté parvenait à apaiser ses démons, Cassandre ne voyait pas d'un très bon œil cette nuée de flashs qui éblouissait un peu trop souvent leur vie. Elle n'avait rien demandé de tout cela, elle n'était pas avec le jeune homme pour cela mais plutôt en dépit de. Et à mesure que le temps avançait, elle avait eu de plus en plus de mal à prendre sur elle, et à tolérer qu'on puisse investiguer de la sorte sur leur relation, et sur leurs vies privées. Et c'est sans doute ce trop-plein qui l'avait poussée à avancer de plusieurs jours son départ pour Paris. Et même si elle ne l'avait pas encore annoncée à Alexander, sans doute par crainte d'éclater leur bulle dorée, et par pur égoïsme, jalousant précieusement les moments qu'ils passaient ensemble et ne voulant pas les érafler par une quelconque mauvaise nouvelle, il était écrit que son avion décollait le lendemain et que Cassandre y avait une place réservée. Elle se saisit d'ailleurs de l'éloignement du jeune homme pour appeler son agent de voyage et ainsi confirmer son vol. Sa voix se faisait hachée, froide, presque mécanique. Elle parlait vite, désirant qu'Alexander ne capte pas un mot de la conversation, mais également pour s'éviter de réfléchir et de repousser une échéance qui était arrivée à terme. Il valait mieux partir sur des moments de bonheur absolu plutôt que de tristesse infinie. C'était à elle d'arrêter les frais, de couper court à cette relation qui ne pouvait mener à rien, leurs chemins devaient se séparer, ils ne pouvaient vivre couper du monde éternellement, et Cassandre en était bien consciente. La conversation touchait à sa fin quand il reparut dans la chambre, mais le mal était déjà fait, des mots sans aucun sens logique pour lui avaient été prononcés. Elle allait devoir s'expliquer. Déjà, les questions fusaient, preuves du désappointement et de l'inquiétude du jeune homme, et son cerveau bouillonnait. Elle s'était imaginée cette scène des milliers de fois, lorsqu'elle ne parvenait pas à trouver le sommeil et qu'elle le regardait rêver. Mais jamais, elle n'avait su trouver les bons mots, les mots justes pour lui expliquer une situation déjà trop compliquée. Elle se laissa bercer quelques secondes par la caresse de sa main, par le toucher de ses doigts, elle s'imprégna quelques instants de cet sérénité, de cette euphorie pure et brute qu'il lui avait fait vivre pendant longtemps. Bien que ce ne soit pas assez longtemps à ses yeux. Puis, elle perça leur bulle, avec deux touts petits mots pour armes, elle l'éclata et ne laissa place à un aucun doute sur le futur qui se dessinait à présent devant. « Je pars. » Elle n'avait pas prévu de l'annoncer de cette façon, mais encore une fois, avec Alexander, elle ne calculait rien, ne réfléchissait à rien, agissait seulement. Et déjà, les larmes lui montaient aux yeux alors que son coeur se déchirait déjà à l'idée de s'éloigner de lui. « Demain... Je décolle pour Paris demain. Je n'en peux plus. » Pas d'eux. Mais de son nom placardé partout, parfois accompagné du sien. Elle n'avait pas encore atteint le point de non-retour, alors elle préférait tirer sa révérence maintenant, avant que les journaux ne ternissent l'image qu'elle avait de lui, d'eux. Elle finit par relever le regard, et le plongea dans celui du jeune homme. Elle voulait qu'il lise dans ses yeux, qu'il comprenne que rien n'était de sa faute, que tout cela l'atteignait bien plus qu'elle ne le laissait paraître. Elle avait fait le bon choix, mais ça ne signifiait pas pour autant qu'elle n'en souffrait pas. Elle aurait dû partir sur le champ, quitter cette pièce et cet appartement, pour être certaine de s'en tenir à son choix, car elle se savait faible face à ces deux billes qui la fixaient intensément. Car sur un coup de tête, un mot de lui, sa décision pouvait changer. Pourtant, elle restait là, face à lui. Et d'un bras, elle désigna l'immense pièce, avant de poser une main sur sa joue, tout en murmurant plus pour elle-même que réellement pour lui. « Malheureusement, ça ne peut pas durer toute une vie. » Un sourire triste se dessina alors sur ses lèvres, un sourire désenchanté. Car, quoi qu'il se passe maintenant, l'envoûtement s'estompait peu à peu, ne laissant place qu'à une terne réalité que Cassandre avait laissé entrer insidieusement. Elle ne s'attendait à rien de la part d'Alexander, de sa réaction, mais elle espérait beaucoup.
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