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no good in goodbye. (swan)

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MessageSujet: no good in goodbye. (swan) no good in goodbye. (swan) EmptyVen 31 Oct - 3:23


« Allez, viens, on va bien se marrer », qu’on a cessé de lui répéter toute la journée pour le convaincre de participer à cette soirée un peu folle. On faisait mine de lui demander son avis, mais à dire vrai, il n’avait plus vraiment le choix. Il faisait partie des participants, son nom était déjà inscrit sur les listes avant même qu’il ne soit mis au courant de la supercherie. Alors Simon, il a simplement haussé des épaules d’un air désinvolte. Il avait du temps à perdre et n’avait pas forcément envie de rester cloitré dans sa chambre. Pourquoi pas, qu’il s’est dit, en attrapant sa veste en cuir pour rejoindre ses amis qui l’attendaient à l’extérieur du campus. Ils ont traversé les rues en s’imaginant les différentes demoiselles qu’ils allaient rencontrer au cours de la soirée, passant de la veuve en détresse à la bombe qui y venait simplement pour s’amuser avec ses amis, s’arrêtant sur la sœur de l’un d’entre eux qui pourrait bien cacher son jeu derrière ses airs angéliques de petite fille modèle à son papa. Aucun d’entre eux n’avait participé à une activité de ce genre, et chacun se plaisait à imaginer sa propre version de la soirée. Une soirée qui pourrait être pleines de surprises. Simon en est même venu à leur annoncer que ce soir, il trouverait la femme de sa vie, mais sa phrase se termine par un léger gloussement qui prouve bien ce qu’il pense réellement de toute cette histoire. Le speed-dating, c’est surtout un moyen de pouvoir rassembler des gens désespérés qui n’ont aucune autre manière de rencontrer du monde. Simon, lui, n’en a clairement pas besoin et ne prend rien au sérieux. Décidé pourtant à s’y amuser, il y va de bon cœur. En arrivant sur les lieux, les hommes avaient réussi à convaincre pleinement le nouveau gamma que c’était le meilleur plan qu’ils n’avaient jamais trouvé depuis la rentrée – ce qui n’était pas difficile, mais soit. Lorsqu’ils entrent dans l’établissement, ils sont très vite pris en charge par les organisateurs, qui leur distribuent un numéro chacun, et quelques formulaires à remplir, histoire de vérifier quelques informations qui pourraient leur servir plus tard dans la soirée. Joueur, Simon s’amuse à cocher de fausses réponses, se disant qu’ils n’auraient aucune preuve pour aller vérifier la vérité. De toute manière, qui peut bien s’intéresser à la couleur de ses yeux ? En s’installant à la première table, il en profite pour balayer rapidement les lieux d’un regard particulièrement intéressé. On ne sait jamais, la perle rare pourrait bien s’y cacher. Il s’arrête sur les possibles rivaux qui peuplent l’établissement, mais ne peut s’empêcher de sourire, persuadé que personne ne peut l’égaler. La vérité, c’est qu’il ne découvre qu’une clientèle d’une trentaine d’années, ni plus, ni moins. Tant mieux, ce sera d’autant plus drôle pour lui. Une petite cloche retentit dans la salle, ouvrant le début des rencontres. Légèrement affalé sur son siège, c’est une blonde d’une quarantaine d’années qui vient le rejoindre. Il esquisse un sourire, alors qu’elle semble légèrement mal à l’aise. C’est la première fois qu’elle y participe, qu’elle lui déclare, en rangeant une mèche derrière son oreille. Il n’y a aucun doute là-dessus. Alors, faisant mine d’y être habitué, il prend les rênes, lui présentant une fausse identité de lui-même, lui avouant à demi-mots – sans vouloir en faire trop – qu’il préfère ce genre de soirées où personne ne le reconnait, aux fêtes bondés de célébrités que ses proches ont l’habitude de fréquenter. Il le dit d’un ton détaché, comme si c’était totalement normal pour lui, sirotant sa boisson avec nonchalance. Elle n’y croit pas une seule seconde, alors Simon passe à la seconde étape. Il change de sujets, faisant mine de ne pas vouloir insister sur ce point, ce qui ne fait que renforcer son besoin d’en savoir plus. Il lui propose plutôt d’en savoir plus sur elle, mais revient toujours à parler de lui d’une manière plus ou moins volontaire, sans pour autant en dire davantage sur sa véritable personnalité. Il en rajoute un peu quand elle semble mordre finalement à l’hameçon, s’amusant à observer ses réactions selon les informations qu’il s’autorise à lui avouer. A la fin de la première mi-temps, intriguée par le personnage qu’il lui décrit, elle a presque envie de le revoir. Presque. Peu convaincu par la prestation qu’elle lui a offerte, Simon n’est pas à ce stade-là. Si elle ne le rappelle pas, il n’en pleurera pas. A la cloche, il lui lance un clin d’œil significatif et l’observe rejoindre un second homme alors qu’une autre vient le rejoindre à sa table. Il ne peut s’empêcher de retenir un rire en sentant le regard de la femme sur lui, persuadé qu’elle pensera à ce jeunot tout le reste de la soirée. Il espère bien que cela arrivera. En relevant pourtant les yeux, son regard accroche un instant les billes de celle qui lui fait à présent face. « Bonsoir.... » Ses traits ne lui sont clairement pas inconnus. Elle a ce petit truc intriguant qui n’est pas sans lui rappeler une demoiselle de son passé, mais il ne saurait véritablement remettre une identité sur ce visage. Le doute s’immisce, des souvenirs lointains lui revenant en tête, sans pour autant lui prouver véritablement qu’il est bien face à un fantôme de son passé. « On se connait, n’est-ce pas ? » Demande-t-il, un sourire malicieux fleurissant sur ses lèvres. Il n’annonce pas clairement qu’il la reconnait, mais n’avoue pas non plus qu’il l’a oublié (si, dans le pire des cas, il s’était permis d’oublier leur rencontre, ce qui était fort possible). Ce serait dommage de la vexer alors même que la conversation n'a pas véritablement commencé.  
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Swan Cartwright-Hansen
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MessageSujet: Re: no good in goodbye. (swan) no good in goodbye. (swan) EmptyMar 4 Nov - 23:40

" Tu n'étais pas une femme, tu étais un concept : l'amour impossible, perdu, l'amour gâché, une briseuse de coeur qui n'arrive pas à cesser d'attendrir. Tu m'as fait tellement de mal que je ne t'en veux pas, c'est insensé comme tu es forte, tout de même.  "
- i'm falling around you -

«  Hors de question ! » pesta t-elle la mâchoire serrée, en grimpant deux par deux les marches de l'escalier de leur appartement. Emportée par un élan de frénésie enflammé, Lola, compagnie de ses nuits de vagabonde, la fille aux cheveux d'or à la tête folle, et accessoirement la nouvelle colocataire de sa vie, s’entêtait à suivre ses pas, exposant de vive voix tous ses meilleurs arguments dans le secret espoir de la faire céder. Voilà une bonne demie heure que cette satané alpha lui martelait qu'elle avait planifiée un programme d'exception pour la soirée. Un rendez-vous à ne pas manquer. Un speed-dating au Clubhouse, dans un décor idyllique et extrêmement romantique. Avec une vue prenante sur un coucher de soleil aux couleurs orangées reflétées sur la surface de l'océan. Liste de participants triés sur le volet, tenue de gala exigé, boisson d'alcool à volonté. L'évènement allait attirer à coup sur de jeunes célibataires à la beauté renversante, qui chercheraient à tirer leur arc de Cupidon dans le cœur tendre d'une promise candide. « Je t'ai dis non, Lola. Je n'irai pas à ta soirée. Tu as besoin que je te le reformules en combien de langues ? » Soudainement, Swan pivota sur elle-même, si vite que sa longue chevelure brune frappa tel un mistral d'hiver son visage blanc. Ses yeux d'un bleu mêlé de vert d'eau se plantèrent dans le regard azur de sa colocataire, reflétant toute sa force de persuasion. Puis, entêtée comme une mule, elle finit par remonter l'escalier, emprunta le couloir à toute vitesse, rentra dans sa chambre, et referma la porte derrière elle sans même prêter attention à l'ombre de Lola. Campée sur ses positions, cette petite délurée ne cessa d'insister, criant sur le seuil de sa porte sa dernière poignée d'espoir. Assise les bras croisées contre le bord de son lit, Swan l'écouta d'une oreille, pensa de l'autre. Pourquoi avait-elle acceptée de l'accueillir sur son toit ? Peut-être parce qu'elle l'aimait, autant qu'elle l'a détestait. Tombée comme une orpheline dans ses bras, Lola, c'était son double, la moitié de son miroir, une folie déguisée par un profond besoin de liberté. Tout naturellement, elle l'avait invité à vivre avec elle, non pas seulement pour combler la solitude et l'ennui d'une vie esseulée, mais parce que cette gamine, avec son entrain d'enfant et sa fougue juvénile lui rappelait celle qu'elle avait été. Un jour, meurtrie, blessée, mais bel et bien vivante. « Ok, c'est bon, je veux bien y mettre les pieds … Mais une heure, pas plus.  » La porte à peine entrouverte, la fille bohème de Johannesburg lâcha les armes, succomba au charme d'une Lola éblouissante d'un grand sourire satisfait. Défi lancé, Swan se mit à rire à son tour lorsqu'une idée brillante germa dans son cerveau de génie. Ce fut vêtue d'un tee-shirt trop large scandant le mouvement féministe dont elle faisait fièrement partie, et d'un vieux jean usé par ses années de route dans lequel elle parvenait encore à rentrer, qu'elle se pointa à vingt-et-un heures tapante devant les portes battantes du Clubhouse. Pour parfaire son allure débraillée, elle avait noué ses cheveux dans un lâche chignon négligé, et s'était épargnée ses touches de maquillage habituelles. Hormis sa bouche voluptueuse, constamment peinte d'un rouge sang. Une fois la feuille d'inscription remplie, Swan se laissa guider par les instructions des organisateurs, tous habillés d'un costume clinquant d'argent. De lourds regards dédaigneux se rivèrent sur elle lorsqu'elle avança timidement dans les allées d'une salle pleine à craquer. Avec sa tenue de vieille fille déprimée à la Bridget Jones, la jeune étudiante s'opposait diamétralement à ses soit-disantes adversaires, embellies par leurs belles robes de couture et leurs regards fardés. Le bruit suraigu d'une cloche la fit sursauter. Cette fois-ci, elle n'avait plus le choix. Elle ne pouvait plus reculer. Autour d'elle, les participants se levèrent, changèrent de place, rencontraient un autre partenaire, une sorte de foire pour les âmes sœurs grandeur nature. Cette triste image lui donnait envie de vomir. Bousculée par une prétendante sans doute surexcitée à l'idée de rejoindre son futur amant, Swan se ressaisit, lut sur un papier le numéro de la table qui lui avait été affecté, et s'y rendit sans le moindre entrain. De loin, elle apercevait un homme aux mèches brunes, l'esprit détendu, un délicat rictus tirant sur la pointe de ses joues. Lorsqu'elle fut à la hauteur de ce mystérieux inconnu, elle ne prit même pas la peine de le saluer, esquivant consciemment son ' bonjour 'enjoué. « Autant mettre les choses au clair dès le départ, je vais vous dire dire une chose. Je n'ai aucunement l'envie d'être là, et encore moins un quelconque plaisir à discuter avec vous. » Les mains posées sur la table, elle ne prit même pas le temps de s'assoir, et resta debout, son regard de fureur électrisant le sien. « Je sais ce que vous pensez. Que j'suis une folle dingue, c'est ça ? Le genre d'attardée qui ferait mieux de rester chez elle cloîtrer avec ses cent chats sans parler à personne. Oh.. mais vous avez le droit vous savez. Moi, je m'en fou. JE.M'EN.CONTRE.FOU. » s'écria t-elle si fort qu'elle interpella la curiosité des couples alentours, devenant la source de toutes les attentions. D'un seul coup consciente de l'intérêt dont elle faisait l'objet, Swan se résigna, contrainte à s'assoir. « Alors vous voyez, on va faire comme ça. Vous parlez, de vous, de votre vie merveilleuse, de votre femme idéale. Grande, blonde.. hum, non plutôt brune je dirai, avec des gros seins. Dîtes, vous aimez les gros seins ? .. Bref, je vous écoutes, sans rien dire, vous terminez, et puis je me barre. Ça vous va ? » acheva t-elle cette fois-ci avec un peu moins de ferveur. Le cœur tambourinant dans sa poitrine, elle prit le temps de reprendre son souffle, exténuer par sa longue tirade. Le but était simple : le faire fuir, lui faire comprendre que cette fille n'était pas pour lui, ni pour personne d'ailleurs. Une main passa dans ses cheveux, sa voix de velours résonna une secondes fois, il la regarda, pire, la dévisagea. Elle, sans masque, sans voile. Juste Elle. Et à son tour, Swan se concentra sur des traits dont elle avait jusqu'alors omis l'importance, et répondit sans réfléchir un « Non, vous vous trompez sans doute. » Puis, son regard se durcit, son cœur s'accéléra à nouveau, elle comprit tout d'un coup, sans vouloir totalement y croire. Ses pensées se remplirent d'images lointaines, des clichés d'enfance dissimulés dans sa mémoire comme l'époque d'avant. Celle avec maman, avec les rires, avec la joie. Une fracture du cœur, un sursaut du corps. La couleur claire de ses yeux lui ôta son dernier doute. Dans un souffle, maigre, avec sa voix, à peine audible, elle dit. « Simon ? » Dans sa tête, ce n'était pas possible, ça ne pouvait être Lui. Simon, dans son cœur, était encore le petit garçon de ses étés, l'amour secret de ses nuits de fillette. Tout lui revint dans la figure. Les lettres, les compilations de musique, les retrouvailles, les courses folles, leurs sourires mêlés, leurs mains séparées.  
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MessageSujet: Re: no good in goodbye. (swan) no good in goodbye. (swan) EmptyLun 17 Nov - 1:37

Simon fait mine de ne pas avoir vu sa chevelure qu’elle a ostensiblement oublié de coiffer et ses vêtements qu’elle a probablement pris dans l’armoire de son frère, mais il se doute qu’il est tombé sur un gros poisson. Il s’imagine déjà comme une féministe infiltrée dans la soirée, décidée à plomber l’ambiance et à détruire l’image du sexe opposé par tous les moyens possibles et inimaginables, en commençant par leur ego. C’est l’archétype de la femme qui a trop souffert et qui a choisi que les hommes seraient tous des cons. Elle ne mâche pas ses mots. Comme un ouragan, elle vient crier haut et fort ce que lui, pensait quelques heures plus tôt. Il hausse des sourcils, surpris par la véhémence de ses paroles et par la presque théâtralité qu’elle lui fait subir devant les autres. Lui qui se voulait charmant et sympathique, se retrouve avec une folle à lier, c’est bien qu’on veut lui faire comprendre quelque chose. Allons, ils n’ont rien partagé de concret qu’elle lui fait déjà une scène digne des plus grandes crises féminines durant leur mauvaise semaine. Elle en fait des caisses et déjà, Simon se dit que les prochaines minutes risquent d’être plus intéressantes que celles qu’il vient de passer avec la femme aux trop gros seins. Au moins, la discussion sera plus mouvementée que les éternelles mêmes questions que l’on pose à un premier rendez-vous. Pas le moins du monde embarrassé par les regards curieux de certains invités – ce serait plutôt à elle de l’être – il ne s’empêche pas un sourire moqueur alors qu’elle daigne finalement s’asseoir face à lui. Simon n’a pas le temps de lui poser une seule question qu’elle le devance et continue son discours de la femme aux caractères bien trempés qui n’a besoin de personne dans sa vie pour vivre la grande aventure. Mais qu’à cela tienne, il ne l’écoute que d’une oreille, observant volontairement ses cheveux mal coiffés pour descendre jusqu’à ses lèvres qui s’agitent et formulent des mots qui disparaissent de son esprit aussi vite qu’elle les prononce. Son monologue, il l’a déjà entendu et l’entendra sans doute encore. Y’en aura toujours une qui se fera représentante du sexe féminin, s’imaginant qu’elles ont besoin d’elles pour les défendre des vilains bonhommes qui leur brisent leur cœur. Sa tirade terminée, il réalise toute la portée de ses mots tandis que son regard s’accroche au sien. Il cligne des yeux, prêt à lui mimer l’homme marié pris sur le fait mais tout de même déterminé à la mettre dans son lit – c’est elle qui a commencé, il est interpellé par son regard qui le ramène à des années plus tôt. La question est anodine, tombe comme un cheveu sur la soupe, peu convaincu par l’idée qu’ils puissent véritablement se connaitre avant cette soirée, jusqu’à ce qu’elle le dévisage à son tour. Plus de doute, leurs chemins sont entremêlés dans un passé qu’il a volontairement oublié. Ses traits se tirent, elle tente de le percer à jour, comme lui tente de le faire sans qu’il ne veuille véritablement y parvenir. Il n’en a pas vraiment envie, parce qu’il se doute bien que quelque chose cloche dans toute cette histoire. Il suffit pourtant d’un simple prénom murmuré entre ses lèvres, d’un visage interloqué pour que l’image de la petite Swan qui le frappe sur le crâne à la moindre occasion revienne lui exploser en plein visage. Son cœur rate un battement, son visage se décompose à la vue du fantôme de son ancienne amie et dans sa tête, c’est le gamin des beaux quartiers qui refait surface. Simon, il est partagé par de nombreux sentiments contradictoires, son amertume se mélangeant à la joie face à cette soudaine apparition divine disparue depuis des années. Il ne sait pas vraiment comment agir avec elle, ni interpréter sa réaction qui lui semble pourtant légitime. Souhaitant néanmoins relativiser, il ne voit rien d'autres qu'un simple « surprise, » à lui dire, comme si tout était parfaitement orchestré. En réalité, cette mauvaise plaisanterie lui reste en travers de la gorge. Quelle ironie de se retrouver à un speed-dating, bébé Simon s’étant à plusieurs fois imaginé finir leur histoire par une belle relation amoureuse, si belle qu’il aurait été impossible de pouvoir la décrire avec si peu de mots. « J’imagine que t’es un peu déçue de me revoir. T’aurais peut-être préféré un homme déjà pris par une brune aux gros seins ? » Qu’il demande, sans animosité aucune, cherchant plutôt à y mettre un certain humour, son dépit se lisant pourtant entre les lignes. Elle s’est tellement démenée pour le rayer de sa vie qu’elle doit bien être embêtée de se retrouver coincée avec lui. Dommage, il va falloir faire avec. « C’est ce que tu fais maintenant ? Tu t’habilles avec tes vêtements les plus négligés pour venir à ce genre de soirées et crier tout le mépris que tu portes aux hommes après avoir eu le cœur brisé ? Laisse-moi deviner... il t'a trompé avec ta meilleure amie ? Ou non, ne me dis quand même pas qu'il t'a jeté de sa vie du jour au lendemain sans demander son reste ? » Ah non, ça, c'était lui. Agité par l’idée de passer les prochaines minutes avec elle, la remarque cinglante est quand même sortie en dépit de toute la bonne volonté qu'il avait fait preuve les premières secondes. S’il se souvient de leurs après-midi à s’amuser dans les parcs, à manger des cupcakes et à arroser les passants, il se souvient aussi de ses heures à l’attendre dans l’aéroport sans qu’elle ne se soit finalement jamais pointée et des mails qui sont restés sans réponse. Vexé qu’elle ait pu tourner la page aussi facilement, Simon est encore amer de cet abandon.   
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MessageSujet: Re: no good in goodbye. (swan) no good in goodbye. (swan) EmptyLun 22 Déc - 14:01


 

" Que vers un cœur brisé
Nul autre ne se dirige
Sans le haut privilège
D'avoir lui-même aussi souffert. "
- emily dickinson -


~
Une tâche de vert dans l'océan de ses yeux bleus. Son regard se perd dans un banc de brouillard givré, un univers pollué, une sorte de bordel monstre où les pensées et le corps se démêlent dans l'espace du temps. Les sons alentours, des cris d'écervelées surexcitées, le bang des sonneries, les voix surjouées de l'assemblée, ne lui parviennent que par à coup. Comme si le chant des vagues s'écrasant sur les grains de sable mouillés se renfermait sur lui-même dans un simple écho. Les mains encore moites, le bleu vert d'eau de ses prunelles accrochées aux siennes, Swan restait immobile. Assise les jambes croisées bien installée au fond de sa chaise. Elle songeait à Londres, ville souvenir de ses défilés d'enfant, une maigre décennie où sa beauté africaine déferlait avec prestance sur les grands podiums européens. Elle songeait à Londres, puis lui vint l'image d'un petit garçon dans son smoking Gucci parfaitement taillé à ses mensurations d'enfant, un air sage, un brin charmeur avec ses cheveux couvert de gel. Simon. Cinq lettres de folie et d'innocence entremêlées, un prénom qu'elle susurrait jadis entre les murs de sa chambre à Johannesburg. Sans prêter attention à ses nouvelles paroles, Swan se laissait submerger par le fleuve de ses pensées. Dotée d'une incroyable mémoire, elle se souvenait de tout : les après-midis où ils jouaient au prince et à la princesse dans les allées de Hyde Park, les semaines qu'elle passait à lui faire découvrir l'Afrique du Sud, sa patrie, les longs soirs où elle se couchait tard pour lui écrire des lettres et ses histoires, et, leurs sourires naissant, grandissant, au fil des années, toutes les compilations écoutées, les lettres envoyées, les instants partagés. Et puis, trou noir. Le vide d'une tristesse solitaire. Plus rien. La mort certaine de sa tendre mère, une femme adulée devenue un pâle pantin au corps métastasé, l'avait plongée durant des mois dans une profonde souffrance, et les jours qui suivirent son décès avaient achevé de la détruire. Un peu plus encore. Sans repère, sans mère, Swan, l'adolescente amincie, s'était laissée tomber, à la renverse, pas la peine d'amoindrir la chute. Le fond, c'était bon, elle y était. Simon faisait partie de son passé où sa mère vivait encore, où elle vivait encore. Lorsqu'elle dut se reconstruire, ou du moins, avancer pour sur-vivre, elle avait décidé de quitter ce passé, peu importe les amis, les amours, qu'elle laissait derrière elle. Il y a de ces choses, parfois, qui ne s'expliquent pas. Dissimulé derrière son amertume, Simon lâchait son dépit d'antan entre les sonorités de sa voix et les espaces de ses mots. Un ton faussement amusé, qui n'était pas sans rappeler qu'il y a des années de cela, c'était elle qui l'avait abandonné. « Arrêtes... arrêtes de faire comme si tu me connaissais. » qu'elle lança d'une voix sans timbre, légèrement morose. Le constat était indéniable, la Swan de ses souvenirs n'avait plus rien avoir avec la femme indomptable qu'elle était devenue. Hormis son éternelle folie et son côté déjantée, elle avait depuis troquée sa joie d'enfant pour un cœur voilé de sentiments. Bras croisés et visage éteint, sans aucun entrain, elle reprit. « Navré que mon style vestimentaire ne soit pas à ton goût. Mais à vrai dire, je ne suis pas venue ici pour te séduire, toi ou n'importe qui d'autre. » Son attention se porta sur son tee-shirt de féministe, elle eut un sourire rempli de fierté. « Je n'ai pas besoin de ce genre de soirées pour rencontrer quelqu'un, figures toi. » Il lui envoyait sa rancœur passé, sa faute qu'il ne semblait toujours pas avoir pardonné, elle le croyait bienveillant, d'une gentillesse attendrissante, mais lui, comme elle, avait changé. Le duo d'enfants qu'ils avaient formé des années durant s'était disloqué au point de non-retour. Devait-elle s'expliquer, lui dire qu'elle n'avait plus eu la force de continuer à vivre dans ce passé, que sa mère était morte, sa vie anéantie, et que depuis, elle ramait de toute ses forces pour ne pas prendre l'eau.  Il ne pourrait pas comprendre, qu'elle se disait, convaincue. A le voir, si aigri à son égard, comme le jeune adolescent esseulé sur un banc de l'aéroport d'Hearthrow à attendre longuement son arrivé, jamais il ne lui laisserait cette chance. Elle avait le cœur brisé, qu'il disait. Ô si seulement il savait. « Écoutes, je sais que tu m'en veux de t'avoir laissé tomber. Et peut-être qu'un jour, je saurais tout t'expliquer... » Elle s'arrêta, baissa les yeux, les souvenirs, les souvenirs. Ceux toujours qui font le plus mal au cœur. « Mais en attendant, grandis un peu Simon, nous ne sommes plus des enfants. » acheva t-elle sans vaciller, forte comme au premier jour de sa guérison. Un instant, Swan laissa ses doigts peints d'un vernis rouge sang se perdre dans sa tignasse brune, des mots lui brûlaient le bout de la langue. Elle ne put se retenir de les prononcer à voix haute. « Quoi qu'il en soit, je suis contente de t'avoir revu, Grayce. » Une pointe de sincérité, ponctué d'un léger rictus à peine visible. Au bang sonnant la fin du rendez-vous, Swan tira sa révérence, elle se leva sans un mot. La coutume aurait voulu qu'elle embrasse son prétendant, ou mieux, qu'elle lui refile son numéro de téléphone. Rien de tout ça ne s'est produit. Elle est juste partie, comme elle le faisait toujours, laissant le mystère plané au-dessus de sa tête, priant pour qu'il l'a retienne, faute de pouvoir lui pardonner.
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MessageSujet: Re: no good in goodbye. (swan) no good in goodbye. (swan) EmptyVen 20 Mar - 23:38

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