> Do you want to play ? Let's party.
PV. PHIL DANIELS.

 

- L'absinthe est un ensemble de spiritueux à base de plantes d'absinthe, également appelé « fée verte ». -

Encore une fois, Martin allait mettre les pieds dans ce même bar, où il y aurait certainement –plus ou moins- les mêmes personnes, avec la même musique ; mais il s’en foutait ; lui, tout ce qu’il voulait c’était s’amuser, profiter de sa soirée pour se changer les idées. Et pour cela, il avait donné rendez-vous à son fidèle acolyte : Phil Daniels. Pour tout vous dire, il ne connaissait pas réellement ce jeune homme, il était peut-être une personne activement recherchée par les autorités, ou encore un riche héritier, ou même un psychopathe, à vrai dire Martin n’en savait rien, et il s’en fichait un peu, tout ce qu’il savait c’était qu’ils étaient similaire sur un même point : pas de relations sérieuses, que des filles d’un soir. Il y a moyen de bien s’amuser en partant de ça, non ? Il avait enfilé ce qui lui passait sous la main, il n’était pas du genre à passer des heures dans une salle de bain, à réfléchir mille an à l’avance de ce qu’il allait porter pour sortir, ou de passer des heures devant un miroir à se demander s’il était assez beau comme ça. Non, hors de question. Martin était une personne très simple, et qui n’aimait pas les gens superficiels : les gens beaux, qui le savent et qui le montrent, ça avait le don de l’énerver au plus haut point. C’est donc vêtu d’un simple jean et d’un t-shirt noir –qui mettait sa musculature en valeur on va dire ; attendez, ce n’est pas un iota pour rien- que Martin mit les pieds dans l’Absinthe bar. Un rapide coup d’œil à droite, à gauche lui suffit pour repérer son partenaire de soirée ; il était encore tôt, le bar n’était plein qu’à moitié –ou vide qu’à moitié, tout est relatif. Celui-ci était accoudé au bar, et semblait analyser une à une les jeunes femmes –proies potentielles- qui se trouvaient dans la même pièce que lui. Martin sourit en coin, et une fois arrivé à son niveau, il lâcha, taquin « - Alors, tu as trouvé de quoi t’occuper ce soir ? » suivi d’un clin d’œil. Il se tourna vers le barman, le salua, et sans qu’il ait eu besoin de commander, il lui tendit deux verres … certainement l’habitude. « - Tiens, cadeau de la maison » dit-il en tendant un des verres à Phil. Ni une ni deux, il but une gorgée; histoire de se mettre direct dans l’ambiance. Perché sur son tabouret, une main qui pianotait sur sa jambe, l’autre accoudé au comptoir, un verre dans la main, Martin scrutait le bar, ou plutôt les personnes qui se trouvaient à l’intérieur. Pour le moment, personne ne l’intéressait réellement –peut-être parce qu’il était encore sobre, qui sait-, les filles étaient toutes plus banales les unes que les autres. En ce moment, il avait envie de s’amuser avec quelqu’un qui saurait lui résister, quelqu’un qui réussirait à rentrer dans son jeu, quelqu’un avec du répondant ; enfin pour faire court, quelqu’un d’intéressant sous tous points. Une jolie fille, c’est facile à trouver ; mais si en plus d’être jolie, elle sait jouer tout autant que vous ; là tout de suite, ça devient beaucoup plus intéressant. Comme il n’y avait personne de telle à ce moment précis, il reposa son regard sur son acolyte, se demandant s’il pensait la même chose que lui. Il était pratiquement sûre que oui ; même s’ils se ne connaissaient pas, Martin pouvait dire que niveau relations avec les femmes, ils étaient pareils : ils ne voulaient pas de prise de tête, ils voulaient rester libre comme l’air. C’est sans doute pour ça que Martin n’a jamais eu une seule relation avec une fille … et oui, aucune, c’est incroyable mais vrai ! Lui, l’amour, il ne sait pas ce que c’est ; mise à part l’amour démesuré qu’il porte envers sa sœur … Oui, parce que de toute façon, pour lui, personne n’est aussi bien qu’elle, personne ne peut rivaliser avec l’image parfaite qu’il a de sa sœur –obsession chez lui. Pour ne plus y penser, il finit –mine de rien- son verre cul sec ; et lorsqu’il vit une sublime créature entrer dans le bar, il donna un coup de coude à Phil « - Que la partie commence ! » let the game begin. Il avait ce sourire en coin qui ne lui quittait pas le visage, laissant apparaître ses adorables fossettes.

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PHIL ET MARTIN.

« - Je voulais voir si t’avais bon goût … » C’était encore une de ces soirées ou Martin avait du trop boire, et ne s’était même pas rendu compte qu’il embrassait la même jeune femme que lui. Mais à vrai dire, il s’en fichait un peu ; et il imaginait bien que son acolyte aussi. Aucunes de ses relations étaient exclusives, ils étaient là pour s’amuser, et non pour trouver la femme à qui ils allaient passer la bague au doigt. 20 minutes. 1200 secondes. C’était presque trop facile. Martin souriait de plus bel, une lueur de défi naquit dans ses yeux. Il observa son partenaire de soirée se diriger vers une jeune femme, qu’il n’avait même pas remarquée. Bon choix, elle était jolie mais avait l’air prude, réservée ; le jeu allait être d’autant plus amusant pour lui. « -Deal. » lança Martin,  presque à lui même, vu que Phil était déjà parti à la chasse. Il se leva donc à son tour, et chercha sa cible des yeux. Il ne mit pas très longtemps à la trouver puisqu’elle le fixait intensément, elle le dévisageait carrément du regard. Ca en devenait même gênant pour Martin qui avait l’impression de se retrouver à nu au milieu du bar, devant tout le monde … Bien que, ma foi, cette idée ne le dérangerait pas plus que ça enfin des comptes. Il s’approcha dangereusement d’elle, et une fois à son niveau, il ne prit même pas la peine de la saluer –à quoi bon, puisque de toute façon il ne s’intéressait à elle que l’histoire d’un soir-, il déposa ses lèvres contre les siennes, et l’embrassa fougueusement. Bizarrement, la jeune femme ne le repoussa pas tout de suite, bien au contraire, elle lui rendit son baiser. Martin fut assez surpris de sa réaction, ne s’attendant pas tout à fait à ça. Il mit un terme à son baiser en lui mordillant la lèvre inférieure. Lorsqu’il prit la peine de la regarder, son visage à quelques centimètres du sien, il comprit bien assez tôt pourquoi elle ne l’avait pas repousser. Il la connaissait, ou du moins, ils avaient passé la nuit ensemble il y a quelques jours de ça. Oh bon dieu, elle allait s’imaginer qu’il était encore intéressé maintenant qu’il venait de l’embrasser sans retenu sur le seuil de ce bar. Ca lui apprendrait à ne pas prendre la peine de regarder sa proie plus que ça. Maintenant, il allait devoir se la coltiner toute la soirée, elle allait être dans ses pattes, et il détestait ça. Elle lui fit un large sourire et lui lâcha « Je suis contente de te revoir, on boit un verre toute à l’heure ? » avant de disparaître pour rejoindre ses amies. Martin tirait la gueule, il n’avait aucune envie qu’elle gâche sa soirée.  Il se retourna vers son ami, qui était en pleine discussion avec la jeune femme discrète ; et ni une ni deux, il enroula son bras autour de son épaule, fit un large sourire à son interlocutrice « - T’inquiète pas, je te le rends dans pas longtemps. » Il n’avait aucune idée de ce qu’ils étaient en train de se raconter, mais peu importe, il avait d’autres chats à fouetter. « - Désolé si j’ai cassé ton coup, mais on peut dire que j’ai gagné … Enfin plus ou moins. Mauvaise pioche. » Martin soupira et d’un mouvement de tête désigna la jeune femme qu’il venait d’embrasser. Elle leur fit un grand sourire, elle devait penser que Martin était en train de faire pleins d’éloges à son sujet à son pote … La pauvre, si elle savait. « - Tu vois celle qui nous sourit comme une c*nne ? Tu fais ce que tu veux, mais à toi de la faire dégager d’ici ! » Martin n’avait pas besoin de lui faire un dessin, il savait très bien que son partenaire de soirée avait compris qu’il s’agissait d’une ancienne conquête, un peu trop collante –même si, il faut l’avouer, c’est Martin qui était l’embrasser sans retenu ; pauvre de lui. Nouveau défi ? Il semblerait que oui. Il avait hâte de voir comment son ami allait se débarrasser de la sangsue. Il lui donna une tape sur l’épaule « -Je te revaudrais ça ». Il s’accouda au comptoir derrière lui, tendit un nouveau verre à son acolyte ; et regarda de ses grands yeux bleus la scène qui allait s’offrir à lui, comme s’il était spectateur d’un film.

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PHIL ET MARTIN.

L’excuse du gay … Pas mal, c’est vrai que ça marche à tous les coups. Martin ne le prenait pas mal, non, parce que après tout, ça pouvait être plausible, ce n’était pas écrit sur le front des gens s’ils étaient homosexuel ou non, et comme il avait un visage aux traits assez fins, des yeux d’un bleu profond … Il pouvait facilement passer pour tel. Mais celui-ci fronça les sourcils, il ne voulait pas qu’une –fausse- rumeur sur sa sexualité se répande … Même si après tout, ça lui avait permis de se débarrasser du pot de colle de la soirée, à jamais. Il prit le verre que son partenaire de soirée, Phil, lui tendait avant de répliquer, d’un air taquin « - Arrête de me dire que je suis sexy, je vais finir par croire que tu t’intéresses à moi et que t’as pris un malin plaisir à lui faire croire que j’étais gay. » Il fit un clin d’œil à son acolyte. Sur ce point là, il pouvait être sure qu’il plaisantait, Martin n’avait jamais douté de sa sexualité, et en réalité, il n’avait jamais vraiment pensé ni même envisagé d’aller voir les personnes du même sexe que lui, il était attiré par la gente féminine, il n’y avait aucun doute là dessus. Il but d’une traite le verre d’alcool ; bon dieu que ça faisait du bien. « Mais merci ; si jamais un mec vient me draguer, je te l’enverrai pour la peine ! » Il plaisantait. Il savait pertinemment que Phil était tout aussi taquin que lui, et que les deux jeunes hommes avaient le même humour –pourri peut-être, mais humour quand même. Martin était content de l’avoir rencontrer d’ailleurs, il était toujours sûre de passer une bonne soirée –ou presque… Alors qu’il avait le dos tourné au reste de la salle puisqu’il commandait une nouvelle tournée au bar, Martin entendit « C’est toi qui drague ma nana c*nnard ? ». Il se retourna brusquement pour voir qui était le connard en question, et fut surpris de voir qu’il s’adressait à son acolyte, et que la nana en question, n’était autre que la fille farouche du début de soirée. Comme quoi les apparences étaient parfois trompeuses ; bien que Martin se demandait ce qu’elle avait bien pu lui trouver d’attirant … Le gaillard n’avait rien d’élégant ni de classe, il ressemblait plutôt à un plouc dans ses vêtements trop grands et ses airs supérieurs alors qu’il n’y avait pas lieu d’être. Ce genre de mec cherchait la merde au moindre regard de travers. Martin soupira, il avait pourtant envisagé une toute autre soirée que celle qui allait maintenant s’offrir à eux. D’autant plus que Martin était quelqu’un d’impulsif, il s’emportait très vite et n’aimait pas quand on manquait de respect à une personne qu’il appréciait ; parce que oui, même s’il ne connaissait pas réellement Phil, on peut dire qu’il appréciait le jeune homme, il aimait sa façon d’être. Il se plaça aux côtés de son acolyte, et toisa son ennemi d’un regard noir- du moins, aussi sombre que ses yeux bleus le permettaient. «- C’est mon pote que tu traites de c*nnard ? » Ce n’était pas ses affaires, mais étant donné que le banlieusard ramenait tous ses compagnons, Martin se devait d’être aux côtés de Phil. Martin n’aimait pas se battre, ou du moins, il ne s’était pas battu depuis la fameuse nuit où il avait laissé pour mort l’ex petit copain de sa sœur, celui qui avait couché avec sa propre mère. Oui, il ne se battait plus, parce qu’il savait très bien qu’il ne pouvait pas se maitriser, ou du moins, il avait beaucoup de mal à se contrôler et se raisonner. Martin jeta des regards furtifs autour de lui, ils attiraient un peu trop l’attention sur eux ; ils se feraient virer dans pas longtemps par le videur si cela  dérapait. Mais de toute manière, il ne voulait pas en venir aux mains, c’est pour les simples d’esprit qui n’ont pas de répondants ; bon, bien sûre, parfois, on n’a pas d’autres choix … La jeune femme farouche en avait profité pour prendre la poudre d’escampette, au moins, notre intervention avait servie à quelque chose et permettrait à une personne de passer une bonne soirée … Dire qu’il était venu dans l’optique de s’amuser et de penser à autre chose … Martin s’approcha dangereusement d’un des deux ploucs, peu importe lequel à vrai dire car pour lui, c’était les même tant ils se ressemblaient dans leur façon de s’habiller et de parler. Il le plaqua contre le mur en brique qui se trouvait derrière lui avant d’ajouter, d’un ton qui se voulait menaçant « -Bon, tu vois bien que t’as rien à faire ici non ? (Bien entendu quand il disait cela il voulait parler de son décalage vestimentaire par rapport aux autres membres du bar) Je serais toi, je dégagerai, je ne suis vraiment pas d’humeur, et je n’ai pas envie de m’emporter pour rien. » Bien entendu, il ne bluffait pas en disant cela, il avait du mal à rester zen. Le videur, qui les regardait du coin de l’œil finit par s’en mêler et leur demanda de régler leurs affaires dehors. Martin haussa les épaules, lâcha le jeune homme et prit la direction de la sortie. Il sortit une cigarette une fois dehors, l’alluma et commença à tirer dessus. P*tain dire qu’il était venu pour s’amuser, tu parles d’un amusement ! Il tendit le paquet vers son ami pour lui proposer une cigarette, mais celui-ci ne se trouvait pas à côté de lui … B*rdel qu’est ce qu’il foutait ? La porte du bar s’ouvrit, certainement les deux ploucs qui venaient demander leurs restes ; qu’ils viennent, il saurait les recevoir comme il faut. Martin avait le regard fixé sur la double porte, un sourcil arqué, et la fumée de cigarette qui s’échappait de ses lèvres …  

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PHIL ET MARTIN.

Martin fut soulagé de voir son partenaire de soirée sortir de ce foutu bar. Bien qu’il ne le connaissait pas plus que ça, et bien qu’il ne se l’avouerait sans doute pas, il commençait à apprécier d’être en sa présence, et ils se ressemblaient plus qu’ils ne le pensaient. Il trouvait le jeune homme de bonne compagnie, drôle, et joueur en toute circonstance ; ouais, c’est sans doute ça qu’il appréciait le plus chez lui, son esprit joueur et ses défis à n’en plus finir … Ca aurait pu être une bonne soirée si ces mecs débiles n’avaient pas décider de les suivre jusque dehors. Martin soupira et tira la dernière latte sur sa cigarette, qu’il jeta plus loin, une fois finie. Il secoua la tête de gauche à droite, en signe de négation, quand son acolyte lui demanda s’il avait quelque chose sur lui … Bien sûre que non, il ne se battait plus depuis bien longtemps –peut-être deux ans, et n’avait vraiment pas envie que ça recommence maintenant ; étant donné qu’il était incontrôlable dans les moments comme ça ; non, fallait vraiment pas le chercher. Il n’eut même pas le temps de réfléchir à une solution, qu’il fut entrainer par la manche par Phil, qui lui ordonna de courir. Sans prendre le temps de contester, Martin s’exécuta. Contrairement à Phil, Martin était un IOTA et par conséquent, le sport –ou toute autre activité physique- c’était vraiment son truc. Il pouvait courir des heures sans le moindre problème, mais ça, c’est grâce aux heures d’entrainement physique par jour ; on ne devient pas sportif en claquant des doigts, du jour au lendemain.  Après quelques minutes de courses, il finit par s’arrêter dans la première ruelle qui s’offrait à lui. « -Je pense qu’on les a semé. » conclut-il. Quand il te vit tout essoufflé, adossé contre le mur, Martin ne put s’empêcher de sourire, un sourire qui se transforma en rire quand il lui dit de ne pas courir aussi vite la prochaine fois … Sacré Phil ! « - Faut vraiment que je t’initie au sport mec, ça n’a pas l’air d’être ton truc ! » et tout en disant cela, il lui donna une tape amicale sur l’épaule. « - Tant mieux, j’avais pas envie de me battre ce soir. J’avais plutôt d’autres projets en tête … » Tout en disant cela, ses yeux bleus pétillaient de malice. Il s’approcha de son acolyte, passa son bras autour de son épaule, comme le ferait deux bons copains, pour l’entrainer à marcher. «- Ce que je veux faire ? Je pense que je te dois plusieurs verres, non ? » Martin marqua un temps d’arrêt, mais poursuivit, comme s’il n’attendait pas de réponse de sa part. « -Alors viens, je t’invite, on est pas loin de chez moi ! » Il lâcha le jeune homme, et commença à mettre un pied devant l’autre, comme pour ouvrir la marche. Il se retourna vers son ami, et lui lança, taquin « - Sauf si tu préfères te trouver une meilleure compagnie pour ce soir … » il accompagna ses dires d’un clin d’œil, et bien entendu, il n’avait pas besoin de faire un dessin à Phil pour qu’il comprenne ses insinuations. Martin alluma encore une cigarette –foutue manie de fumer à tout va- et continua à marcher quelques minutes, avant d’arriver devant la porte d’entrée de son appartement.  « - C’est maintenant ou jamais ! Promis je ne te ferais pas de mal … » il sourit comme un débile suite à son humour à deux balles, et plongea son regard bleu dans celui de son acolyte de soirée, qui allait devenir pourquoi pas, un ami par la suite. Et puis, on ne peut pas dire que Martin avait beaucoup d’amis, pourtant ce n’est pas quelqu’un de solitaire non plus, mais il a du mal à accorder sa confiance à quelqu’un ; et pourtant ce soir, en aucun cas il aurait laisser Phil dans la m*rde face aux pouilleux du bar. Comme quoi, l’alcool tisse des liens ?

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Spoiler: