the great escape
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MessageSujet: anything could happen. anything could happen.  EmptyMar 27 Jan - 22:50

Stripped to the waist
We fall into the river
Cover your eyes
So you don't know the secret
I've been trying to hide
We held our breath
To see our names are written.

isay + valentina, cuba, 2015.




1er Janvier 2015, Berkeley, CA. 01H27. ► Assise sur mon lit, le regard perdu dans le vague, j'attendais que quelque chose se passe. Et par quelque chose, j'entendais n'importe quoi. Qu'un mot soit prononcé. Que mes muscles daignent me répondre à nouveau. Que l'impression que les Rolling Stones étaient en train de donner un concert privé au creux de ma tête disparaisse. Que mon oreille gauche arrête de siffler, suite à l'explosion. Après quelques secondes d'immobilité et de silence, j'ai finalement relevé les yeux vers Isay, qui faisait les cent pas dans ma chambre. De gauche à droite, de droite à gauche. Il soupirait parfois, sans que je ne puisse vraiment expliquer son attitude. Je l'ai suivi du regard, attendant qu'il ouvre la bouche. Juste pour dire quelque chose. Juste pour qu'il soupire, crie, annonce quelque chose. Qu'il me montre qu'il était autre chose qu'un automate, lui aussi perdu dans ses pensées. Mais rien ne venait. Et je désespérais complètement. « Isay... » Je voulais l'appeler pour le faire réagir, mais ma voix se brisa. J'ai dégluti, osant finalement m'accrocher à son regard. Et pour la première fois, je n'y ai rien trouvé. Pas de message subliminal. Pas de réponse. Pas de solution. La question qui me brûlait les lèvres mit un long moment avant de sortir. « Qu'est-ce qu'il va advenir ? » De cette école, de notre scolarité, de notre vie, de nous. L'avenir était plus incertain que jamais, et la peur omniprésente. Ce soir, la Seven Society avait frappé un grand coup. Ce soir, ces inconnus grimés avaient fait exploser le pavillon Hildebrand, le symbole suprême de l'université. Il accueillait et abritait les diverses branches de l'autorité de l'université. Bureau principal du Doyen. Salles où les professeurs se réunissaient, bavardaient, préparaient leurs cours. Salle où tous les doyens avaient l'habitude de se réunir, lors des réunions imposées par Fredericksen. Cette exposition avait été un signal d'avertissement, dirigé contre toutes les formes d'autorités qui circulaient sur le campus. Un avertissement qui n'avait fait que des dégâts matériels, a priori. Parce qu'à moins qu'une âme se soit illégalement trimbalée dans le bâtiment, personne n'était supposé s'y trouver. Hésitante, j'ai posé une main encore tremblante sur le matelas pour me redresser, avant de me relever. Mes chaussures gisaient au pied du lit, là où le Delta m'avait aidé à les retirer il y a quelques minutes maintenant. Trop choquée, je n'avais pas été foutu de coordonner mes mouvements, et j'avais dû compter sur ma baby-sitter personnelle pour m'épauler. Maintenant que mon corps me répondait un peu mieux, j'osais me lever et faire quelques pas jusqu'à une fenêtre de ma chambre, qui donnait directement sur l'université. « Les pompiers sont là. » Déclarais-je à voix basse, décrivant sommairement la scène qui se déroulait sous mes yeux. Un ramassis de poussière et de débris recouvrait une bonne partie du sol. Certains étudiants étaient encore dehors, debout, à contempler ce qu'il restait du pavillon. D'autres étaient assis, visiblement groggy. Quelques pompiers s'étaient accroupis à leur hauteur, et pensaient une blessure, posaient des questions, servaient d'épaule réconfortante. « Le SFPD aussi. » Ils s'affairaient, scrutant les moindres indices et les moindres recoins. Ils encadraient la scène d'un fin ruban jaune et noir, repoussaient les plus curieux, posaient des petits écriteaux à même le sol, interrogeaient des groupes d'étudiants. L'enquête avait débuté, et les premières heures seraient cruciales. Rien ne devait leur échapper. « Tu crois qu'ils sont là ? » Demandais-je, plissant des yeux pour essayer de reconnaître un visage parmi tous ceux qui voguaient toujours en bas. Mais j'étais trop loin pour ne serait-ce qu'espérer distinguer un visage familier dans la foule qui se pressait encore vers l'extérieur. « On dit toujours que le meurtrier revient toujours sur les lieux de son crime. Deux raisons à cela : la première, l'assassin veut s'assurer que sa proie n'est bien plus de ce monde, et constater l'ampleur de son geste.  La seconde, il revient pour vérifier qu'il n'a omis aucun détail, et qu'aucun indice ne pourrait l'incriminer. » Dis-je, paraphrasant les mots que mon père m'avaient tant de fois répétés. Son amour pour les thrillers se manifestait parfois de drôles de manières. « S'ils sont là ce soir, c'est pour la première raison. » Parce que jusqu'à maintenant, ils ont fait un sans faute. Leurs actions avaient été pensées, préparées et peut-être même testées à l'avance. Il n'y avait eu aucune erreur de logistique, aucune erreur de paramétrage. Tout était trop parfait, trop clinique. Perdue dans mes pensées et dans ma contemplation de la scène qui se jouait à extérieure, j'ai violemment sursauté en sentant une main se poser sur mon épaule. Main que j'ai rapidement balayé d'un geste brusque, avant de me retourner tout aussi brusquement. Mon regard croisa celui d'Isay, qui affichait un air surpris. Sans doute ne s'était-il pas attendu à tant de crainte et d'inquiétude. « Excuse-moi. » Murmurais-je en posant une main sur ma bouche, cherchant à masquer un air hébété qui m'avait, de toute façon, déjà trahi. « Excuse-moi. Je ne voulais pas. » Ajoutais-je, souhaitant justifier cette réaction qui dépassait l'entendement. Mais là était le vrai problème : il n'y avait pas de justification. Je réagissais comme n'importe quelle personne effrayée, qui s'attend au pire à tout moment. « J'voulais pas... » Répétais-je, nichant ma tête au creux du cou du Delta après avoir passé mes bras autour de son cou. Pas le repousser. Pas être si méfiante. Pas être si dure, si méchante. Pas être autant sur la défensive. Mais c'était peine perdue. « J'ai pas envie de sursauter dès qu'on posera une main sur moi sans que je m'y attende. » Avouais-je, sachant pertinemment que le climat dans lequel nous évoluions actuellement n'aiderait en rien. Le chaos, la paranoïa ambiante... Ça n'aiderait pas à faire confiance. « Surtout si c'est ta main. » Et en quelques mots, balancés comme ça au détour d'une conversation, je déroulais au Delta un tapis rouge comme il y avait rarement eu droit. C'était une invitation personnalisée à le faire entrer dans ma vie, un premier pas pour qu'il s'installe et prenne ses aises. Un premier pas vers une vraie relation, posée, stable, calme. Et heureuse.

1er Janvier 2015, Airport, 8h43. ► « Isay ? » Mon ton interrogateur trahit mon impatience grandissante. Je suis dans le flou le plus total, et dans l'attente d'une réponse qui tarde à venir. Lorsqu'au milieu de la nuit, Isay m'a annoncé qu'on partait quelques jours, il n'avait pas daigné m'en dire plus. Toutes les questions que j'avais pu lui poser avaient été balayées d'un revers de main, le Delta titillant volontaire ma patience. À vrai dire, je n'étais pas sure que lui-même sache où il allait nous mener. Ça avait été décidé comme ça, sur un coup de tête. Pas de préparatifs, seulement de l'improvisation. « Allez, dis-moi. Qu'est-ce que ça te coûte, de toute façon ? Je le saurai bientôt. » Il avait insisté pour être seul lors de l'enregistrement des bagages, et j'avais obtempéré. Mais maintenant, alors que nous déambulions dans l'aéroport et que nous nous dirigions vers notre lieu d'embarquement, je sentais l'excitation grandir à chaque porte que nous franchissions. Salt Lake City, Buenos Aires, Cancun, New York City, Las Vegas, Los Angeles... Les destinations défilaient, mais il ne s'arrêta devant aucune. Et moi, je trépignais d'impatience.
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Cameron Eynsford
there's no place like berkeley
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MessageSujet: Re: anything could happen. anything could happen.  EmptyMar 10 Fév - 14:39

“ Elle était un point de repère fixe dans un monde étourdissant.
Jamais j’ai pu l’oublier... Jamais. J’ai aimé des tas de filles, mais aucune comme ça.
C’était vrai. Jamais j’oublierais son premier regard, ça été comme un choc, je ne savais pas ce qui m’arriverai ni ce que je devais faire,
ça avait toujours été facile avec les autres filles, mais elle ne me regardait pas...
J’étais amoureux de cette fille... ”
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Isay fait les cents pas depuis de longues minutes. Il se tient le menton, fronce les sourcils et tente de trouver une solution au problème qui se pose face à eux. Il se dit qu'en marchant, il aurait peut-être les idées claires, mais rien de tout ça. Il ne sait pas quoi faire. Il se trouve totalement impuissant face à cette société secrète qui a encore frappé ce soir et ruiné sa soirée de bal qu'il passait aux côtés de Valentina. Il ne supporte pas avoir mis la vie de la jeune femme en danger alors qu'il le sentait ce cataclysme arrivé. C'était bien pour cela qu'il avait tenu à assister au bal. Pour protéger Valentina. Et quelle protection. Isay soupire à nouveau sans cesser ses allers-retours. Il tourne la tête vers Valentina lorsque celle-ci l'apostrophe. « Je ne sais pas » répond-il simplement. Npn, il ne sait pas ce qui va arriver à cette université. Ni même s'ils sont encore en sécurité ici, malgré toutes les forces de l'ordre déployées à retrouver les coupables de tant de barbarie. Il n'a aucune idée de quelle attitude adopter ou s'il faut prendre trop au sérieux cette explosion. Tout ce qui lui importe, c'est Valentina. Complètement effrayée, qu'il a du porter jusqu'ici tant l'angoisse lui coupait les jambes. Il l'a ramenée jusqu'ici, dans sa chambre, et ne compte pas décamper de sitôt. Il ne la laissera pas toute seule ce soir, c'est hors de question. Surtout, il voudrait l'emmener loin de toute cette accalmie. Mais il n'est pas certain que Valentina accepte. Il se stoppe au milieu de la pièce et regarde Valentina qui décrit la scène se passant sous ses yeux, quelques mètres plus bas. Il s'approche d'elle doucement. Peut-être un peu trop doucement. « Arrête Valentina, s'il te plait. Ca sert à rien que tu continues à regarder ça » dit-il en posant sa main sur l'épaule de la jeune femme. Mais sa réaction le surprend et il ne peut masquer sa surprise. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle sursaute de la sorte, surtout que dans cette pièce il n'y a qu'elle et .. lui. Et personne d'autre. Alors pas de quoi avoir peur. Isay encercle la taille de Valentina par ses bras protecteurs. Elle est tellement sous tension qu'il comprend son inquiétude et sa réaction. Il n'aurait pas du agir ainsi, s'approcher d'elle par derrière de cette manière. « Chuuut... ». Il caresse ses longs cheveux blonds pour la rassurer. Il ne lui en veut pas. Evidemment que non. « C'est pas grave, je te jure » ajoute-t-il, avant de sentir son cœur s'emballer suite aux paroles Valentina. Il a compris son message subliminal. Et ne peut pas en être plus heureux. Il a vraiment envie de commencer une réelle histoire avec elle. Quelque chose de posée, de calme, de sérieux. « J'arrêterai de te toucher sans que tu t'y attendes alors » dit-il d'un léger sourire taquin. Il dépose un baiser sur son front, tendrement. Puis il lui prends la main et l'incite à venir se coucher. Avec lui. Il est grand temps qu'ils se reposent, dorment un peu. Et pour la suite, on verra bien. (…) Isay et Valentina déambulent parmi les couloirs de l'aéroport. La suédoise trépigne d'impatience alors que les différentes destinations défilent derrière eux. C'est Isay qui s'est occupé d'enregistrer leurs bagages, alors elle n'a aucune idée de l'endroit où ils vont. C'est lui aussi qui l'a réveillée en pleine nuit pour lui proposer cette escapade. Rien que tous les deux. Loin de cette université et de cette société secrètes. Des vacances improvisées, sans prévenir personne. Voilà ce qui les attendait. « Patience on y est presque » s'esclaffe-t-il en attrapant la main de Valentina. Plus que quelques mètres et elle saura enfin. « Tadaaaaaaaaaaaaaam ». Isay se poste devant la porte qui indique leur destination. CUBA est écrit en lettre capitale. Tout sourire, bras en l'air pour montrer l'endroit où ils vont, Isay est comme un gamin le jour de noël. La désastreuse soirée de fin d'année est déjà aux oubliettes. « Qu'est-ce que t'en dis ? La destination te plait ? Enfin au pire l'avion est sur le point de décoller donc même si ça te plait pas, ben tant pis ! ». Ils s'engouffrent alors derrière la porte de l'embarquement et après un contrôle des papiers nécessaires, embarquent à bord de l'avion qui va les emmener vers un endroit paradisiaque. Isay est des plus heureux de partager ce voyage avec elle, sa Valentina. Une nouvelle ère les attends. Où vengeance et haine laisse place à l'amour et à la sérénité. A bord de l'avion, Isay détaille le paysage qui s'offre à lui, à travers le hublot de l'appareil. Valentina a posé sa tête sur son épaule et même si le russo-suédois voit bien qu'elle est épuisée, la jolie blonde semble lutter contre le sommeil. « Valentina tu peux t'endormir tu sais. On n'est pas encore arrivés et il n'y a personne pour nous attaquer dans cet avion. Repose toi, t'en as besoin.. Je te réveille quand on arrive ». L'excitation du voyage a laissé place au contre coup  des événements récents et du traumatisme qu'ils ont vécu. Il ne faut pas longtemps à Valentina pour se laisser bercer par les petites secousses de l'avion et finit par s'endormir au creux des bras d'Isay. Qui ne va pas quitter les nuages des yeux durant tout le vol. Il n'a pas sommeil et préfère garder un œil sur la doyenne de sa confrérie. Les heures défilent et l'avion commence sa descente. Ils arrivent enfin. « Allez la belle au bois dormant. Cuba nous attend ». Et la plage, le soleil, les coktails.
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MessageSujet: Re: anything could happen. anything could happen.  EmptyDim 22 Fév - 22:00

Complètement absorbée par ma contemplation de la scène qui se déroule à l'extérieur, j'en viens à tout oublier. Je fais mes constatations et émets mes hypothèses à voix haute, sans trop me soucier de l'avis du Delta. Ni même de sa présence. À cet instant précis, il me semble tellement normal et tellement logique qu'il soit à mes côtés que je prends cela pour acquis. Peut-être un peu trop acquis d'ailleurs, puisque j'en viens à faire des bonds en sentant sa main délicate se poser sur mon épaule. Je sursaute avant de me retourner pour m'excuser platement, mais c'est trop tard : le mal est fait. En tout cas, c'est l'impression que j'ai. Isay entreprend de me réconforter, et de m'assurer le contraire. Ce n'est pas grave, qu'il dit. J'esquisse une moue dubitative, pas franchement convaincue. Mais je n'objecte pas. Je n'ai pas envie de me lancer dans des explications interminables, qui ne feraient que confirmer mon inquiétude latente. « T'as sans doute raison. » Finis-je par murmurer, en souriant légèrement. Et à la place, je capitule. J'ai déposé les armes aux pieds du Delta il y a bien longtemps – bien que je sois parfaitement incapable de me souvenir quand. Mais aujourd'hui, ce soir, dans l'intimité de ma chambre de doyenne, je fais un pas supplémentaire vers lui. Un pas de géant, que nous n'avions jamais franchi auparavant. Pas même en Croatie. « Tu m'enverras un recommandé avant. Tu seras mignon. » Murmurais-je en tapotant sa joue, un brin moqueuse. J'ai beau adopter un ton insouciant et presque sarcastique pour m'adresser à lui, mon sourire ne trompe en rien : en ce moment précis, je suis heureuse. Malgré la peur qui me noue les entrailles, malgré les incertitudes qui persistent, malgré le saut de l'ange que nous venions de faire, ensemble. Je me sens soulagée. Comblée. Rassurée. Protégée. Heureuse. Et c'est sur cette sage pensée que mes paupières se ferment, et m'emportent pour un sommeil réparateur.

Je n'avais jamais été d'un naturel particulièrement curieux. Certes, comme toute fille qui se respecte, j'avais mon petit côté commère. Je ne refusais jamais d'entendre un ou deux potins croustillants, ni de glaner quelques informations sur une tierce personne. Mais je n'étais pas du genre à chercher à en savoir toujours plus, ni à être sur tous les fronts dès qu'un scoop se profilait à l'horizon. Mais si on venait me titiller, on me trouvait. « Tu ne veux même pas me donner un indice sur ce que tu as mis dans notre valise ? » Demandais-je, cherchant à glaner des informations là où je pourrais. Mais sa réponse – si jamais le Delta en avait formé une, ce dont je doutais fortement – ne me parvient jamais. Mon esprit resta focalisé sur l'article que j'avais employé pour désigner la valise. Notre. Pas ta valise. Pas ma valise. Notre valise. Cette petite constatation fit naître un grand sourire sur mes lèvres, alors que je prenais conscience que, pour la première fois dans notre relation, nous ne faisions plus passer nos intérêts personnels avant tout le reste. Si une telle escapade avait été organisée en Croatie, j'étais persuadée que nous aurions préparé nos affaires chacun de nos côtés, nous souciant peu de l'autre. Je redescendis néanmoins sur terre en sentant la main d'Isay glisser dans la mienne. Aussitôt, mes doigts s'entrelacèrent aux siens. Je sautillais presque sur place, plus impatiente que jamais. Comme une petite fille attendant impatiemment son cadeau de Noël. Ou de nouvelle année, plus exactement. « Cuba ?! » M'exclamais-je, incrédule. « Tu m'amènes à Cuba ? » Ma voix grimpait dans les aigus, tant l'excitation était à son comble. Je nous voyais déjà faire des grasses matinées, lézarder au soleil, et boire des cocktails jusqu'à tard dans la nuit. « C'est génial. » Assurais-je en lui emboîtant le pas, alors qu'il dégainait nos deux passeports à l'hôtesse qui vérifiait nos identités et nos réservations de vol. Elle donna son feu vert, puis nous nous engouffrâmes dans ce long couloir, qui nous menait directement à l'entrée de l'avion. Nous nous sommes installés, puis avons patiemment attendu le décollage. Je ne fis pas attention une seule seconde aux consignes de sécurité qui furent traditionnellement énoncées. J'étais perdue dans mes rêveries, imaginant les allures qu'auraient ce voyage improvisé. La voix basse mais profonde d'Isay me tranquillise. Mais alors que je suis sur le point de prendre à la lettre ses bons conseils, un brusque sursaut de conscience me fait ouvrir grands les yeux. « Isay ? » J'attendis qu'il se retourne vers moi pour faire glisser mes doigts sous son menton dans un touché presque aérien, alors que mes lèvres se posaient délicatement sur les siennes. Pas d’extravagance ni d'outrance, pas de démonstration en public ; juste l'envie de le remercier sincèrement pour ce cadeau qu'il me faisait. « Merci. » Soufflais-je en m'éloignant finalement de lui, pour reprendre ma place initiale – à savoir ma tête posée sur son épaule. Le reste du voyage se passa, pour moi, en un clin d’œil. Cinq heures de vol et demie plus tard, nous atterrissions à La Havane. « Tu t'es un peu reposé ? » Demandais-je, passant une main dans mes cheveux pour essayer d'y remettre un peu d'ordre. Peine perdue. Nous avons récupéré nos affaires avant de sortir de l'avion. « T'es déjà venu ici avant ? Ou c'est une découverte pour toi aussi ? » L'interrogeais-je, alors que nous nous dirigions vers l'endroit où nous devions récupérer notre valise. Encore quelques minutes de patience, et Cuba devrait officiellement notre lieu de villégiature.
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