the great escape
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so shut up, live, travel, adventure, bless and don't be sorry. (swan)

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Swan Cartwright-Hansen
there's no place like berkeley
Swan Cartwright-Hansen
prénom, pseudo : brittany
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MessageSujet: Re: so shut up, live, travel, adventure, bless and don't be sorry. (swan) so shut up, live, travel, adventure, bless and don't be sorry. (swan) - Page 2 EmptyMar 30 Déc - 23:26

   
▬▬▬
“  Everywhere I go is beauty,
trees illuminated
street lights glowing in the darkness
I want to run up to strangers and kiss them
but there is too much noise
men kill each other
I’m sick and tired of seeing sad faces
stop that bastard machine
everyone is God and Holy
a spike is ripping at my throat
I smell a fragrance of a rose
everywhere I go is beauty.”  
(jack micheline)


~
Du bout des lèvres. Au fond des yeux. Les étincelles de son sourire bohème pétillaient de folie, son regard de pin up planté tel deux aimants dans la dorure de ses prunelles de milliardaire. Sa bouche incendiaire tira une bouffée de la cigarette qui se consumait entre ses doigts. Une épaisse fumée de tabac s'échappa au-dessus de sa tête, s'évapora lentement dans l'air, et finit par caresser le visage amusé de Zadig. Un instant, ils ne se virent qu'à travers cette vapeur de nicotine qui enfumait leurs poumons et asséchait leurs gorges. Pourtant, le vert d'eau de ses yeux satinés restait encore accroché au regard concentré de son compagnon de route. Alors que ses mains remontaient peu à peu le haut de sa chemise, que ses yeux d'homme attiré par la chair dénudée d'une belle demoiselle frôlaient l'interdit,   Swan sentit son cœur joueur jubiler dans sa poitrine. Tu parles d'un champion, elle l'avait prit la main dans le sac le petit prince de Vegas. Même pas capable de résister à ses pulsions de garçon. Faiblesse, mais quelle faiblesse. « Zadig Rosenbach, le seul et l'unique à pouvoir s'auto-complimenter sans aucune gêne. » qu'elle répéta dans un sourire troublé de fumée, en écrasant sa cigarette. A nouveau, elle tint le bout de son menton entre ses doigts manucurés de rouge. « Je t'ai vu... Fais pas le malin. Je t'ai vu. » Son regard se porta furtivement sur sa poitrine, désormais recouverte d'une chemise trop large. Enfin.. recouverte. N'exagérons rien, qu'elle songea en remarquant qu'il avait omis de rattacher un bouton de plus. Sans cesser de jouer à leur manège d'enfants, Swan haussa les sourcils d'un air étonné en reboutonnant ce bouton farceur qui jusqu'à présent offrait aux yeux de monsieur le voyeur un splendide décolleté. A peine eut-elle le temps de relever la tête que Zadig se trouvait déjà sur le pas de la porte, prêt à sortir. Son éternelle sourire charmeur acheva de l'inviter à le suivre. Comme si elle avait le choix de refuser. « Je prends ça d'abord ! » La sud-africaine jeta son dévolu sur une vieille bouteille de champagne tout droit sorti de son sac de vagabonde. « Quoi ? J'ai soif. Et puis, j'suis sûr que tu en crèves d'envie autant que moi. » Ses lèvres sanguines portées sur sa fameuse bouteille, le corps certes éreinté par les heures de route mais bel et bien prêt à errer dans des limbes éthérées, l'epsilon se laissa porter par cette passion dévorante, celle de l'aventure et de la frénésie. L'un près de l'autre, ils s’enfonçaient dans ce que la Californie offrait de plus beau, le fond de ses secrets, la face cachée de sa beauté. L'esprit sauvage d'herbes hautes recouvrant les champs et dissimulant l'ombre d'une ancienne station service. C'était pour ça qu'elle aimait tant partir ailleurs, un ailleurs inconnu mais dans lequel elle se sentait étrangement en sécurité. Swan se nourrissait de cette liberté naturelle, y puisait toute sa force, ça la rendait plus humaine, mieux, ça la rendait vivante. Pas après pas, ils découvraient l'un après l'autre cette sagesse sauvage, abandonnée depuis des années par l'Homme, et depuis, reconquis par la première des richesses. Le regard perché sur cet horizon féroce, rempli d'arbres et de plantes jaunies par la sécheresse californienne, elle se remémora l'Afrique, son Afrique du sud, la savane de son enfance, le temple de sa vie. C'était pareil, tout pareil, comme lorsqu'elle était petite, qu'elle regardait du balcon de sa chambre les étoiles scintiller sur les genoux de sa mère. Elle sentit la joie mêlée à l'effroi lui serrer le gosier. Comme à chaque fois lorsqu'elle pensait à Elle. A deux pas de là, Zadig se trouvait désormais assis en silence dans cette poussière nocturne. Le rejoindre parvint à lui ôter ses pensées lointaines. Une carte de la Californie entre les mains, le ' champion ' lui accorda le privilège de choisir, bien qu’inconsciemment, leur destination de demain. Un jeu, un de plus, auquel elle se prêta cette fois-ci sans un mot. Paupières closes, la magie du hasard laissa porter son doigt sur le nom d'une ville qu'ils ne découvriront que le lendemain. Elle sourit, lui aussi. Puis, la main de Zadig se mit à gratter des lettres, qui devinrent des mots, et finir par construire une phrase, inscrite éternellement sur la peinture d'un jaune délavée de cette pompe à essence, paumée là, dans l'inconnu de la Californie. La tête lourde de Swan se posa sur l'épaule de son acolyte, le dernier co-pilote de ses routes.  Du bout des lèvres. Au fond des yeux.

Les feux d'or de l'aube se levaient lentement au sommet des collines californiennes, embrasant de sa chaleur matinale le pare-brise de la Buick. Installée sur le siège conducteur, Swan contempla son reflet dans le rétroviseur. Elle sortit de sa trousse de maquillage son inséparable rouge à lèvre et vint l'appliquer avec attention sur sa bouche charnue. C'est bon, maintenant, elle était prête. La radio de bord, branchée sur une station de jazz, diffusait en sourdine l'entêtant Think, d'Aretha Franklin. Prenant son mal en patience, elle tapota ses doigts sur son volant gainé de cuir en attendant l'arrivée de Zadig, resté à l'accueil du motel régler leur nuitée. Quelques heures de sommeil à peine, qu'ils avaient du partagés dans un lit étroit au matelas miteux et aux draps défraichis. Après une énième demi-heure passée à polémiquer sur la possibilité ou non de dormir dans le même lit, ils avaient finis par trancher l'affaire au jeux du pile ou face. Elle avait misée pile, lui face. Elle avait perdue, il avait gagné. Et, ils s'étaient résolus – en tout cas, surtout pour elle – à supporter la chair enivrante de l'autre, là, à quelques centimètres à peine. Une démarcation, voilà c'était ça son idée. Pour éviter le moindre contact, ou plutôt parce qu'elle craignait que l'un d'entre eux ne franchisse la ligne d'une ambiguïté trop fragile, Swan avait tracée de manière imaginaire la limite de démarcation avec ses bracelets africains qui avaient pour habitude d'orner ses poignets. Ça l'avait fait rire, elle, elle ne trouvait pas ça drôle. En se retournant de l'autre côté du lit, elle lui avait jeté à la figure sa chevelure brune en guise de bonne nuit. Sans compter le nombre de fois où elle avait du tirer sur la couverture et où des bruits saugrenus émanant des couloirs l'avaient réveillé, Swan avait bien dormi, vraiment bien dormi. Alors que ses mains effleurèrent partiellement les petites cernes sous le creux de ses yeux, Zadig apparut, allure de gentleman dans l'âme. Une mine boudeuse crispant les traits de son visage, il ne semblait véritablement pas apprécier de devoir rester sur le côté passager. « Je sais ce que tu vas dire... Et non, je ne te laisserai pas conduire. Prends ça comme une petite revanche pour hier soir. » railla t-elle avec un grand sourire victorieux sur les lèvres, et sa main droite plaquée contre sa bouche pour l'empêcher de parler. « Tiens ça, ça t'occupera. » Elle lui balança à la figure son précieux livre de Kerouac, On the Road, des pages surlignées, griffonnées, une couverture abimée, des reliures usées, et cette merveille littéraire narrant l'histoire de sa vie. Son pied droit appuya violemment sur la pédale d’accélération. La Buick partit en trompe dans un nuage de poussière, déjà à la poursuite d'une nouvelle aventure. De la nicotine déposée sur la commissure de ses lèvres, des mèches d'un brun sombre volant au rythme du vent, Swan conduisait comme un pied, une main lâche sur le volant, son esprit de nomade errant sur la silhouette dorée de la savane californienne. Ses yeux  admirèrent cette terre déséchée, les trainées blanches des rares nuages présents dans ce ciel d'un bleu pure, et elle songea à sa vie d'avant, avant que celle-ci ne se fissure pour de bon. Dans son petit quartier de Johannesburg, à courir après des créatures sauvages les cheveux au vent, dans les champs sud-africains. Un passé lointain, qui lui paraissait désormais si inaccessible. La route lui procurait des sensations qu'elle croyait à jamais révolues, elle se sentait soulagée et libre de tout regret. En filant vers l'ouest, elle voyait au loin la ville des anges scintiller de toute sa beauté. Cet endroit serait leur refuge pour les prochaines heures à venir, un instant d'accalmie dans leurs deux vies agitées de prodiges héritiers. La sueur continuait de perler sur le haut de son front, la voix de Nina Simone de tourner en boucle dans l'auto-radio, le soleil de les aveugler de ses rayons dorés, la journée d'avancer. La route de l'infini, des collines à perte de vue et de la chaleur écrasante. Ils finirent par s'arrêter sur un parking au pied du Mount Lee, les jambes engourdies mais des images pleins la tête. « Tu me fais confiance, pas vrai ? » le questionna t-elle avec un air drôlement sérieux. Sans attendre de réponse, elle l'invita à sortir de sa Buick et lui banda les yeux avec un bout de tissu qu'elle avait trouvée au motel. « Pas la peine de tricher, je le saurai. » Sac à de voyage sur les épaules, Swan s'empara de la main de Zadig et s'improvisa guide d'un jour. Un sentier pédestre s'étendait juste en face d'eux sur plusieurs kilomètres. Des petites montagnes de forêts à gravir, des sommets à atteindre. Prenant la tête de l'expédition, l'epsilon ne lâcha pas un seul instant la main de son ami, l'avertissant de chaque obstacle à franchir. Ils marchèrent ainsi de longues minutes, peut-être même des heures. Au bout de ce chemin, les cuisses brûlantes et la langue asséchée, ils découvrirent les neuf lettres mythiques du cinéma américain peintes de blanc dans cet océan de verdure. HOLLYWOOD. Swan se mit à courir, lâcha la main de Zadig, s'arrêta pour l'emporter à nouveau avec elle. Un grillage haut comme trois mètres les empêchait d'avancer, mais cet endroit sécurisé ne représentait qu'un obstacle de plus pour une fille de la route. Qu'importe les conséquences, ils devaient y aller. De longues minutes, sa tête de vagabonde se mit à réfléchir, chercher une solution pour contourner l'interdit. Elle longea la grille du bout des doigts et finit par tomber sur un passage entrouvert sans doute par d'autres brigands avant eux. La tête la première, elle passa la frontière, puis aida Zadig à faire de même. En le voyant si impuissant, guidé comme un piètre touriste dans l'inconnu, Swan se souvenait de la personne dominatrice qu'il était, incapable de perdre le contrôle, à quel point ils se ressemblaient, et elle était fière. Fière d'avoir réussie à le soumettre à ses ordres de conquérante. En une poignée de minutes, ils se trouvèrent nez à nez avec ces neuf lettres gigantesques, à l'histoire légendaire et au succès fulgurant. Alors que son acolyte montrait de plus en plus de signes d'impatience, Swan l'ordonna de s'assoir sur l'une des lettres blanches. Puis, elle s'installa à son tour. « Tu sais ce qui est le plus drôle dans tout ça... c'est que je n'ai jamais passé autant de temps avec quelqu'un sur la route, j'veux dire avec la même personne. Je ne m'en étais pas rendue compte avant aujourd'hui. C'est étrange... parce que d'habitude, je ne donne jamais mon vrai prénom, j'en invente des tas. Parfois, je me prends pour une espagnole, je m'appelle Manuela. Et ils me croient, c'est délirant je t'assure. Mais avec toi, je sais pas... c'est différent. » Sa voix voluptueuse était empreinte d'une sincérité rare, on aurait presque cru l'entendre trembler. Mais Swan ne perdait pas le contrôle, jamais. L'intensité de son regard se porta sur le visage bandé de Zadig, encore privé de sa vue. « Je n'étais pas partie comme ça depuis bien longtemps. Et ça fait du bien, vraiment du bien. » Dieu merci, il ne pouvait la voir, ni elle, ni ses faiblesses qu'elle mettait tant d'importance à cacher. Un léger sourire étirant les traits de son visage ému, ses mains virent déserrer le tissu de ses yeux. Le voilà libre d'admirer la vue. Et de retrouver la sienne. Comme de rien n'était, la reine de la route sortit de son sac la bouteille de champagne qu'elle n'avait même pas entamée la veille. « On peut se saouler maintenant ? »
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