the great escape
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roman&eileen .Wanna hear my beating heart one last time.

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MessageSujet: roman&eileen .Wanna hear my beating heart one last time. roman&eileen .Wanna hear my beating heart one last time.  EmptyLun 5 Mai - 21:05


   
Wanna hear my beating heart one last time

   
   
Roman&Eileen ⊹ Mon esprit se détourne encore et encore sans que je ne puisse faire quoi que ce soit pour réussir à focaliser mon attention sur mon associé assis à côté de moi et l’homme qui nous fait face à tous. Je suis prostrée au bout d’une table où clients et investisseurs entourent le reste du mobilier marbré d’un noir de jais. A la tête de cette réunion, je suis censé écouter les propositions qu’on m’a amenées pour faire évoluer doublement le magazine que je viens de lancer il y a de ça maintenant trois mois. Le lancement à Vegas a été un triomphe. Un succès qui me vaut d’être couronner rapidement une fois de retour à New York. L’un des plus jeunes visionnaires de notre génération, Forbes n’a cessé d’évoquer mes progrès et de conter mes louanges pendant que je lisais ces critiques d’un œil amusé. J’avais réussi. J’avais percé et triomphé mais bien que ma plus grosse besogne venait d’être lancée sur le marché, il fallait à présent tenir les reines d’un empire qui s’était élancé sur une voie dont je ne connaissais absolument pas la direction et qui, pourrait prendre un tournent plus que désagréable si je ne faisais pas attention au chemin qu’il pouvait emprunter. Sauf qu’encore une fois, mon esprit se déconcentrait inlassablement malgré l’importance d’une telle réunion. Des rendez-vous avaient été déplacés, des itinéraires changés et tout ça dans le simple but de pouvoir s’assoir à cette table, à mes côtés. J’avais passé des heures au téléphone pour préparer ce meeting mais apparemment j’aurais sûrement dû m’abstenir. La raison de mon incompétence totale à rester focaliser sur le sujet de cette réunion ? Un article paru ce matin même dans le New York Time. Anodin aux premiers abords. Qui ne faisait même pas sourciller plus d’un New Yorkais sur deux et pourtant qui leur donnait à tous des rêves plein la tête qui s’effaçaient très vite la seconde où ils jetaient le journal dans la première poubelle, du boulevard qu’ils traversaient, accompagné de leur café, qu’ils regrettaient d’avoir acheté après s’être ébouillanté avec. Moi je l’avais lu. D’abord en biais. Et mettait finalement arrêté en pleine rue, sur un passage clouté, mon chauffeur à à peine quelques mètres de moi me faisant des gestes pour que je bouge rapidement si je ne voulais pas me faire renverser par un bus. Mais je restais quoî devant le visage angélique et mystérieux d’Eileen Rosenbach. Son visage me ramenait trois mois en arrière et sans cesse je me souvenais du bruit de verre qui éclate dans mon dos et qui se réponds dans le couloir. Je me rappelle du baiser que je lui ai volé et du toucher de la soie sur son corps totalement nu. Et puis il y a ensuite ses lèvres délicieuses qui me reviennent à l’esprit et ce regard envoutant qui finit par vous jeter le sortilège. J’avais enfin réagit lorsque j’avais entendu un tintamarre de klaxons furieux à mon égard mais je n’avais fait aucun signe pour montrer mon désarrois ou imiter un semblant d’excuse qui serait de toute manière, peine perdue avec des chauffards en retard pour aller travailler. Et puis je ne m’excusais pas. J’étais au-dessus de tout ça parce que j’étais un Da Russo qui a vingt ans était à la tête d’une société qui croissait de jour en jour et qui promettait de toucher les sommets. Alors je me foutais bien de faire chier toute la circulation de New York. Je mettais ensuite perdu dans mes pensées lorsque j’étais monté dans la Rolls que conduisait mon chauffeur pour m’emmener au travail. Encore maintenant j’avais dû mal à me dépêtrer du sourire que j’avais aperçu sur le visage de la jeune femme dans ce journal. Accrochée au bras de son père comme sa plus grande fierté. Elle avait peut-être raison. On n’oubliait pas une fille comme elle. Alors je m’arme de patience jusqu’à la fin des présentations et fait signe enfin à mon auditoire, après quelques ordres, que nous en avons finit pour aujourd’hui. Je reste dans la salle et fait signe à Tyler de me laisser pendant que je tapote la pochette en cuir noir de mon i-Pad, où les lettres de mon prénom et nom sont imprimées en lettres d’or, avec le stylo que je tiens en main. Regard dans le vide, je sors le journal planqué sous la tablette pour y découvrir de nouveau le visage de la jeune femme. Merde Roman, qu’est-ce que tu fous à penser à elle ?! C’était bien la première fois que ça m’arrivais. Et pourtant je ne pensais pas seulement à cette nuit qu’on avait passé ensemble. Je repensais à elle, à l’empreinte qu’elle avait laissée dans ma vie, à son aura et tout ce qu’elle dégageait. Aujourd’hui je me disais que personne ne me ressemblais autant qu’elle et que je le veuille ou non, elle m’avait marqué. D’une marque indélébile qui s’était enracinée dans ma peau brûlante sans que je ne puisse faire quoi que ce soit pour l’en empêcher. Alors je me lève tranquillement et observe de l’une des plus grandes tours de la pomme la vue splendide que le bureau m’offre, à travers les immenses vitres qui recouvrent le fond de la salle. Je ne sais pas ce que j’ai en tête mais tout ce que je sais c’est que je ne réponds plus de moi lorsque quelque chose m’observe. La porte s’ouvre alors derrière moi mais je ne me retourne pas, plongé dans des songes bien plus intéressants à mon humble avis. Mais une voix me tire de ma rêverie. C’est celle de Tyler. Le séminaire approche à grand pas. Il va falloir se décider pour la ville … Bien que j’imagine que c’est une excuse supplémentaire pour faire boire les collaborateurs et leur soutirer un peu plus d’argent. Son rire semble transparent par rapport à ce à quoi je pense maintenant. Me tournant enfin vers lui j’ai l’œil vif et un sourire un tantinet trop joyeux s’affiche sur un visage d’habitude inexpressif. Que dirais-tu de Vegas ? La ville où tout a commencé. Où mes pensées se sont arrêtées pendant ces derniers mois. C’est une très bonne opportunité.
Alors les jours défilent et deux semaines s’écoulent avant que je ne monte enfin dans le jet qui me ramène dans la ville de tous les plaisirs. Il suffit que j’y pose les pieds et que je m’installe rapidement dans l’immense suite que nous avons réservée pour que je me revoie quelques mois précédents. Il n’en faut encore moins pour que je comprenne que mes doutes sont avérés, je suis bien là pour la revoir. Alors je ne laisse pas la première nuit me filer entre les doigts. Je donne le mot d’ordre de profiter avant deux jours de « dur labeur » avant de sortir en trombe pour filer vers l’imposant palace qui, je l’espère, héberge encore la duchesse Rosenbach. Un homme m’arrête néanmoins à l’entrée. En vue du remu ménage et des longues trainées que j’aperçois, une soirée est en court. De la plus haute importance et évidemment, je ne suis pas annoncé sur la liste des invités. Sérieusement, vous allez le regretter si vous ne me laissez pas entrer. Ton froid et tranchant et pourtant on le sait tous que ce n’est pas la bonne manière pour entrer. Alors je reprends lentement et plus calmement. Roman Da Russo, créateur du magazine du même nom. Je pense que ça devrait suffire pour me fournir un laissez-passer de dernière minute. Les regards se tournent, incompris. J’en vois un qui lance un appel. Sûrement à l’organisateur de la soirée et si je connais plutôt bien ce milieu, ce serait un plus de me faire voir à cet évènement. Comme je le pensais, on me laisse finalement entrer et j’esquive les couples qui se tiennent une main dans le dos pour traverser les longs corridors à la recherche du plus proche ascenseur qui me conduirait vers ma dulcinée. Mais mon avancée se finit au ralentit lorsque je la vois enfin. Au bout du couloir. Encore plus magnifique que dans mes souvenirs. Mais lorsque son regard se tourne vers le mien, il est noir, poignardant. Je me sens visé à la poitrine et je pourrais m’écrouler sous le champ mais je tiens tête, mon regard implacable braqué vers le sien en attente qu’elle réponde à mon sourire arrogant que j’ai placé de nouveau sur mon visage. I’m back bitch.


   
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MessageSujet: Re: roman&eileen .Wanna hear my beating heart one last time. roman&eileen .Wanna hear my beating heart one last time.  EmptyLun 12 Mai - 21:32


« Je sais maintenant que les histoires
se jouent dans les premières heures, dans les premiers mots.
Les jeux sont faits. Celui qui donne et celui qui reçoit.
Celui qui gagne et celui qui perd.
Et tout est là, cartes retournées, face cachée, sur la table. »


Perchée sur une paire de talons vertigineux, Eileen observait les deux robes hors de prix qui étaient étendues sur son lit. Incapable de faire se décider entre Saint-Laurent et Gucci Première, elle se mordillait la lèvre inférieure avant de soupirer d’exaspération face à ce choix cornélien. Elle savait qu’elle serait scandaleusement sulfureuse dans les deux, et que ses atouts seraient forcément mis en lumière. Néanmoins, ce soir elle ne pouvait pas se contenter d’être canon, elle devait crever l’écran, être au centre de l’attention. Son paternel, l’incontournable Gregory Rosenbach, organisait une soirée de la plus haute importance afin de célébrer la construction d’un nouvel hôtel en plein coeur de Vegas. Tout le gratin de la ville du vice serait présent, tiré à quatre épingles, trié sur le volet. Hommes d’affaires influents, personnalités en vogue, brochette de bourgeoises européennes botoxées, potentiels investisseurs et joueurs habitués. Tout s’étaient donnés rendez-vous dans le hall de l’empire Rosenbach, ils ne rateraient cette soirée pour rien au monde. D’ailleurs depuis quelques semaines, Gregory enchainait les interviews et les apparitions. Forbes l’avait supplié, reléguant Bill Gates au second plan, pour qu’il fasse la couverture. Et, plus récemment, c’était le Times qui lui avait dédié un article. « L’ascension fulgurante du clan Rosenbach : la conquête de Vegas. » Les questions tournaient autour de la réussite phénoménale de Gregory, de son empire qui ne cessait de prospérer et des millions qui devenaient des milliards sur son compte en banque. On pouvait lire qu’il transformait tout ce qu’il touchait en or massif, et qu’il était devenu en quelques années LA personnalité la plus influente de Las Vegas. Eileen en digne héritière avait eu droit à son quart d’heure de gloire, elle avait prit la pose au bras de son père, regard envoutant, allure nonchalante, l’archétype du Rosenbach. Une clope entre les lèvres, elle jetait finalement son dévolu sur la Gucci et partait s’étendre sur son canapé. Il était hors de question qu’elle arrive à la réception avant tout le monde, comme toute princesse qui se respecte, elle avait l’intention de se faire désirer. Elle était déjà en retard mais ce n’était qu’un vulgaire détail. Du champagne français pétillait au fond d’une coupe en cristal, et son regard se perdait vers l’horizon. Une ribambelle de lumières et de néons caractéristiques de Las Vegas clignotaient à perte de vue, et avec un sourire en travers des lèvres, elle contemplait son royaume. Néanmoins, sa contemplation fut soudainement stoppée par la sonnerie incessante de son téléphone portable. Elle jetait un furtif coup d’oeil à l’écran avant de constater qu’il s’agissait de la sécurité de l’hôtel. Elle était donc contrainte de répondre, même si l’envie n’y était pas. « En quoi ça me concerne ? S’il n’est pas sur la liste vous le renvoyez chez lui. Je dois vous expliquer votre travail ? Sérieusement, vous comptez me déranger à chaque fois qu’un paysan voudra fouler le sol de l’hôtel. » Exaspérée elle manquait d’envoyer le téléphone valser à l’autre bout de la pièce. Jamais elle n’avait vu des employés si incompétents. Tout le monde espérait entrer, mais il n’y avait que trois solutions pour pouvoir prétendre passer la sécurité en un claquement de doigts. Etre sur la liste. Etre un Rosenbach. Avoir l’accord de la princesse des lieux. « Comment ça ... Répétez son nom ! » Elle hurlait à travers l’appareil, fronçait les sourcils et sentait son sang bouillir dans ses veines. Da Russo, propriétaire du magazine du même nom. Il ne méritait rien d’autre qu’une bonne gifle sur sa gueule d’ange. Il avait le culot de se re-pointer ici après avoir été littéralement banni de cette partie de la ville par elle. De quel droit enfreignait t’il les règles qu’elle avait édictées, de quel droit se permettait t’il de réclamer l’entrée à une soirée à laquelle il n’était pas désiré ? S’il y avait eu une black-list d’indésirables, pour sûr que Roman Da Russo aurait eu son nom tout en haut. « Faites le entrer. J’ai envie de m’amuser. » soufflait t’elle en raccrochant et en enfilant rapidement sa robe microscopique. Elle avait la ferme intention de régler ses comptes avec Roman et de donner une nouvelle définition au mot vengeance. Jamais aucun homme ne s’était moqué d’elle comme il l’avait fait. Jamais personne n’avait osé lui dire qu’elle n’était qu’une -belle façade- pas suffisamment bien pour quelqu’un comme lui. C’était il y a trois mois, dans l’une des discothèques de son paternel. L’alcool ruisselait, la température montait de minutes en minutes, elle avait croisé son regard et l’avait attiré dans ses dangereux filets. Roman. Elle avait aimé son visage sculptural, son corps d’apollon, sa voix suave, l’éclair de folie qui scintillait dans ses yeux marrons. Il était le big boss d’un magazine de charme, ambitieux, déterminé et féroce. Roman avait du pouvoir et il en jouait. Il aurait pu avoir toutes les cartes en main s’il n’avait pas stupidement perdu son joker. Peu satisfait de découvrir que Queen Rosenbach avait tout juste seize ans, il avait fait une croix sur elle. Trois mois plus tard, elle n’avait toujours pas encaissé la fin de leur histoire, aussi intense que courte. Le marbre du couloir s’en rappelait encore, un verre brisé, un écho de voix pour l’insulter c’était tout ce qu’elle lui avait laissé en souvenir de cette nuit hors du temps. Elle se parfumait de Chanel N°5, quelques gouttes au creux de son cou, terminait sa coupe d’une traite et passait une fine couche de rouge à lèvres écarlates sur sa bouche bien dessinée. Une lueur malsaine brillait au fond de ses pupilles, ce soir, elle allait anéantir un homme. Lui rappeler qu’il avait laissé passer sa chance et qu’il était trop tard pour revenir en arrière désormais. Ce n’était pas une coïncidence si Roman était venu ici, il était là pour elle. Il allait amèrement regretter ces retrouvailles. Non, elle tomberait plus à ses pieds. S’il lui avait plu autrefois, aujourd’hui elle le méprisait. Elle claquait la porte dorée de sa suite et s’engouffrait dans un labyrinthe de couloirs qu’elle connaissait par coeur. Ses talons stratosphériques claquaient sur le marbre beige. Ses longues mèches blondes tombaient sur sa poitrine et ses épaules en une délicieuse cascade. Des courbes parfaites, une allure de déesse. Eileen était incendiaire. En feu. Elle progressait lentement dans le couloir, ce n’était qu’une question de secondes. Et elle le vit. Beau comme un dieu dans son costume Armani à trois mille dollars. Le même visage aussi détestable qu’attirant, des traits fins, une allure sensuelle. Elle haussait un sourcil, ne lui accordait même pas un sourire. Elle fonçait droit sur lui à la manière d’un missile. Ses pupilles azur le poignardait, jamais personne ne l’avait regardé comme ça. Elle aurait pu le réduire à l’état de poussière avec un tel regard. Il suintait la haine, transpirait la méprise, puait la condescendance. Elle n’avait même pas besoin d’ouvrir la bouche pour qu’il comprenne qu’il n’était pas le bienvenue ici, et ce malgré sa belle-gueule et sa récente ascension. Il avait beau se planquer derrière son sourire faussement arrogant, il n’était pas en position de supériorité. C’était son terrain de jeux. C’était elle qui établissait les règles. « Tiens, un revenant. Je me serai volontiers passée de ta présence, mais visiblement tu voulais me voir. » Elle s’avançait vers lui, l’ensorcelait en un claquement de doigts. « C’est ton jour de chance. » poursuivait t’elle avec une pointe de mystère au fond de la voix. « Je t’accorde trois minutes. Après ça, tu seras aimable de disparaitre. C’est ton truc ça, disparaitre. » Elle appelait aussitôt la sécurité. Le temps que les hommes de son père viennent jusqu’ici et mettent Roman dehors, il s’écoulerait exactement cent-quatre vingt secondes. Le temps de se racheter une conscience, le temps de changer la donne. Le temps de sceller son sort à jamais. Le temps de retourner la situation à son avantage. Elle ne quittait pas son regard de lui, et se rappelait chacun des instants passés en sa compagnie. Bordel, elle avait aimé ces moments, elle s’était sentie vivante. Il aurait presque pu devenir son ami s’il n’avait pas tout fichu en l’air. « 2 minutes 30. » Elle manquait d’ajouter un -connard- significatif pour ponctuer sa phrase mais décidait de s’abstenir, il ne méritait pas qu’elle gâche de la salive. Un silence lourd s’installait entre eux, le temps était compté et tout l’or du monde ne lui permettrait pas d’acheter une minute supplémentaire. Eileen se voulait insaisissable, elle était un mirage, un rêve qui prendrait bientôt fin. 
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MessageSujet: Re: roman&eileen .Wanna hear my beating heart one last time. roman&eileen .Wanna hear my beating heart one last time.  EmptyDim 18 Mai - 17:41


   
Wanna hear my beating heart one last time

   
   
Roman&Eileen ⊹ Je ne regrette pas une seule seconde de l'obliger à me refaire face une seconde fois. Elle n'a pas changé. Elle plane toujours au-dessus de tout le monde d'une aura indomptable et parfaite. Sauf qu'aujourd'hui elle n'a pas l'air mystérieux et intouchable que j'ai pu lui connaître la première fois que mon regard a frôlé sa silhouette émincée. Cette fois-ci, elle semble brûler d'un feu ardent qui semble vouloir me consumer en l'espace de quelques secondes. Mais je reste planté là, le temps que son regard comprenne que je n'allais pas tourner dans un autre couloir. Le temps qu'elle comprenne que j'étais là pour elle et non pas pour encore une partie de riches dont je n'aurais que faire comme d'habitude. Je n'aurais sûrement pas dû lui faire comprendre que je n'étais là que pour elle mais je me fichais bien de ce qu'elle aurait pu penser. Qu'elle avait laissé une empreinte indélébile dans ma vie. Elle avait raison, totalement raison et je me rangeais du côté des sages aujourd'hui en obéissant à tout ce que mon âme me dictait. Je n'étais pas là pour me soumettre aux moindres de ses caprices néanmoins je penchais pour une sincérité des plus déconcertante qui laissait pantois plus d'une personne de mon entourage à chaque fois que je flanquais à la poubelle se costume de don juan implacable et qui ne laissait personne entrer dans son intimité. Cette fois-ci elle le méritait. Elle méritait que je ne joue pas un jeu. Que je ne passe pas devant elle comme si de rien n'était juste pour la faire enrager d'avantage. Déjà, ça ne m'aurait servit à rien. Ensuite, je savais dès lors que, malgré ces bonnes résolutions prises, je ne pourrais décemment pas lui parler sans en rajouter qui ne la ferait bouillir de haine à mon égard. Et la voila qui me toise. Je lis une rage folle dans son regard et il faudrait être un inconscient pour avoir volontairement piétiné la fierté de la princesse de Vegas et revenir comme une fleur devant elle avec tant d'insolence sur le visage. Mais c'était évidemment ce que je faisais parce que je n'allais pas changer mes habitudes, parce que je l'avais dans la peau et que, j'aurais imaginé qu'elle aussi et que ce n'était sûrement pas en me prosternant à ses pieds que j'avais pu l'avoir. Sa démarche chaloupée de la dernière fois devient une marche de plus rapide aujourd'hui. Ses talons claquent sur le sol avec force et véhémence alors que j'avais l'impression qu'à notre dernière rencontre, ses pieds ne touchaient presque pas le sol. Elle fait plus imposante encore, son corps est une arme qui se jette dans ma direction et je ne ferais rien pour éviter la collision. Malgré des pensées graves que je devinent à travers son regard, son sourire ne s'efface pas en croisant quelques invités. Une princesse et une bonne actrice. Elle est tout à la fois. Peut-être aussi la raison qui fait que je suis revenu ici comme un idiot, seul et sans arme utile pour me battre contre tout le pouvoir qu'elle détient dans ses mains. J'étais complètement à poil devant une armée entière qui ne voulait qu'une chose, m'abattre. Mais je ne semblais en rien déstabilisé. Une fois devant moi, son regard se plante dans le mien et s'en suit une longue observation de l'un et de l'autre pour savoir qui craquerait le premier. Sa voix s'élève et je suis assez surpris de voir qu'elle me garder un self contrôle assez impressionnant en vue des derniers secondes passées à ses côtés. Je ressens encore ce verre s'écraser en mille morceaux contre le mur que je venais de dépasser. Quelques secondes avant et je le recevais en pleine tête. Bien évidemment elle n'en aurait eu que faire tant ma sournoiserie n'avait eu d'égale ce matin là. J'écoute ses paroles et sa voix suave réveille des souvenirs en moi qui me donne envie de remettre ça. Mais non. Elle est mineur et c'est bien la raison qui m'a poussé à la redescendre de son pied d'estale bien qu'elle avait l'air de s'en être remise. Ou peut-être pas si elle semblait si en colère après moi. Je me montrais plus détaché qu'elle pour bien marquer le fait que je me fichais bien de ces derniers moments passés en sa compagnie. Pourtant ma présence contredisait parfaitement l'expression d'indifférence qui s'affichait sur mon visage. Une expression qui se voulait cacher mes sentiments et pourtant elle savait déjà tout. Sûrement. J'étais là pour elle. Elle n'avait pas hésité une seule seconde à me le dire mais cette arrogance m'exaspérait au plus au point. Assez pour que je n'ai qu'une envie, lui dire que j'étais là encore une fois pour les affaires. Ce qui n'était pas totalement faux. Qui te dit que je suis là pour toi ? Si jeune et si arrogante. Fais attention ça pourrait te jouer de mauvais tours. Quoi ?! Voila que je lui faisais des leçons de moral dans son propre palais ? Oh damn, à la minute où les mots sortaient je savais qu'elle allait virer rouge et soit m'en foutre une soit appelé son armée de garde pour me foutre à la rue. Mais c'était plus fort que moi. Malgré mes envies et idées chevaleresques, j'avais un problème entre toutes ces belles envies et mes paroles cherchant à contrarier les demoiselles qui s'évertuaient à être touchées par mes gestes. Eileen, elle aurait dû en être honorée de mon déplacement si elle pensait que j'étais venu pour elle. Mais que néni. Elle était une diva et ne montrerait jamais paraître un tel sentiment. Elle puis elle cherche à me piquer au vif, par une petite remarque sur notre dernière rencontre qui ne passe pas dans l'oreille d'un sourd. Je lève les yeux et puis son compte à rebours commence, devant moi, sans sourciller une seule seconde. Elle m'exaspère. Cette manière de se montrer si autoritaire et directive à ce moment-là. De penser que tout lui ait dû et que je suis dorénavant à ses pieds comme tous ces autres mâles qui l'entourent. Ha parce que t'as appelé tes chiens à la rescousse ? Pour quoi ? Pour m'éviter de te laisser en plan comme la dernière fois ou pour t'arrêter avant que tu ne détruises une autre pièce de ce palace ? Et en une seconde je l'agrippe parce que je sais déjà qu'elle ne plaisante pas malgré mes remarques acerbes. Je la pousse rapidement comme si je la kidnappais totalement avec moi et entends des bruits de pas dans mon dos. Des hommes en uniforme, tout en noir. Bref, ça pue le Roman à la porte. Mais hors de question. L'ascenseur vers lequel je la pousse sans ménagement s'ouvre alors et je m'engouffre avec elle dans l'enclos de métal. Les portes se referment au moment même où j’aperçois les hommes s'immobiliser devant la cage. Je me tourne enfin sur Eileen que j'ai amené avec moi sans aucune délicatesse. Désolée princesse mais je ne suis pas du genre à me contenter de quelques minutes si j'ai besoin de dire quelque chose. Et quel destination nous prendrons ? Le dernier, sur le toit, où je pourrais être seul avec elle. Quelle idée j'avais en tête ? Qu'est-ce que je foutais ? je n'en avais aucune idée. Je filais à travers les étages sans aucune conscience de ce que je faisais. C'était l'effet Eileen. Elle dépravait mon esprit et me rendait dingue, me faisant abandonner toutes idées logiques et subtils.


   
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MessageSujet: Re: roman&eileen .Wanna hear my beating heart one last time. roman&eileen .Wanna hear my beating heart one last time.  EmptyJeu 29 Mai - 2:59


« Susceptible, irascible, hystérique, méchante
Colérique, acide, collante, hérétique, perfide, désobligeante
Presque hostile, limite violente, mesquine, over chiante. »


Les yeux rivés sur sa Rolex recouverte de diamants ou plus précisément sur l’aiguille indiquant les secondes , Eileen n’accordait plus la moindre attention à Roman. Il se tenait à quelques centimètres d’elle et crachait inlassablement son venin. Un flot verbal aussi inintéressant que provocant qu’elle ne prenait même pas la peine d’écouter. Elle avait fait une croix sur Roman le jour où il l’avait comparé à une devanture de baraque et depuis elle ne rêvait que d’une chose, qu’il s’étouffe avec son magazine pour puceaux. Elle tapait frénétiquement du pied histoire de l’agacer un peu plus. Elle savait qu’elle avait l’avantage de la situation, et le pouvoir alors elle en profitait. Il avait traversé le pays pour venir ici. Il avait fait le déplacement depuis New-York juste pour elle. Il pouvait prétendre le contraire durant des heures, elle connaissait déjà l’inavouable verité. Des tas de femmes auraient été profondément émues par un tel geste, mais pas Eileen. Elle considérait qu’il était parfaitement normal que les hommes se plient en quatre pour lui plaire. Princesse Rosenbach avait une très haute estime d’elle même, elle ne supportait pas la médiocrité, et pire encore, elle ne supportait pas l’échec. Il l’avait humiliée, pas publiquement, sinon son corps inerte reposerait au pied du palace, mais il l’avait humiliée quand même. Aussi, elle ne pouvait pas laisser passer un tel affront, elle ne parvenait même pas à l’encaisser. Eileen Rosenbach ne concevait pas qu’un homme normalement constitué ne veuille pas d’elle, c’était aussi simple que ça. Il lui avait plus ce crétin. Dès le premier coup d’oeil, dès les premiers mots, elle ne pensait pas qu’il était de ceux qui profitent puis partent en découvrant un âge. Il avait peur de quoi ? de la police, de Daddy Rosenbach ? de lui-même. Sûrement d’elle. Il avait immédiatement compris que cette gamine était différente, qu’elle pouvait être à la fois son plus beau rêve et son pire cauchemar. Désormais, il regrettait. Il revenait et tentait en vain de recoller les pots cassés, mais elle ne l’entendait pas de cette oreille. Roman avait laissé partir sa chance et Eileen n’en offrait jamais une seconde. Toujours obnubilée par le cadran de sa montre, elle explosait de rire face aux nouvelles paroles de Roman. Il ne manquait pas de culot, mais sa repartie s’était évaporée entre l’instant où il avait franchit les portes de l’hôtel et l’instant où il s’était retrouvé devant elle. Dommage. « Il y a plus de 120 000 chambres d’hôtel à Las Vegas. Je serai ravie de savoir grâce à quel -merveilleux hasard - tu te retrouves devant la mienne si ce n’est pas pour me voir. » Elle levait les yeux dans sa direction afin de jauger sa réaction et affichait un sourire clairement victorieux. Pour peu, elle se serait presque applaudit elle-même. « Je suis jeune, arrogante, égocentrique, profondément énervante, mais je suis loin d’être conne. Donc, tu devrais ravaler ta fierté de bonhomme cinq minutes et reconnaitre les faits. » poursuivait t’elle sur un ton anormalement calme. Elle replaçait quelques unes de ses mèches blondes. D’un simple coup d’oeil, elle détaillait Roman de bas en haut une nouvelle fois. Il était un piètre menteur, il ne faisait pas le poids. En débarquant chez elle, il s’était grillé. Elle comptait le massacrer, et le tout en trois minutes. Elle constatait qu’il perdait doucement patience et que bientôt, la situation lui échapperait complètement. Elle aimait tellement ça, jouer avec ses nerfs. C’était d’une simplicité enfantine pour elle, une vraie partie de plaisir. Néanmoins, ce petit jeu malsain prendrait bientôt fin. Elle avait appelé la sécurité, qui allait débouler dans le couloir d’une minute à l’autre et renvoyer l’impertinent d’ici. Madame avait des obligations, des personnes à saluer, des coupes de champagne à vider. Contrairement à d’autres, elle était attendue. Elle n’avait pas de temps à perdre avec Roman. Elle aurait pu, si les choses s’étaient terminées différemment entre eux. Mais ce n’était pas le cas. Aussi, Roman faisait parti des -persona non grata- dont la seule destinée au sein de l’empire Rosenbach était l’expulsion en bonnes et dûes formes. « Qu’est ce qu’il se passe Monsieur Da Russo ? On perd son sang froid ? Devant une gamine en plus. » Elle passait délicatement ses ongles fraichement vernis contre la joue sculpturale de Roman. Enième provocation dont elle seule avait le secret. Elle ne s’offusquait même pas à ses attaques, ses répliques étaient trop prévisibles et il ne méritait pas qu’elle s’énerve, vraiment pas. « Exactement. Ils vont débarquer d’une minute à l’autre. Regarde-moi. Tu penses sincèrement que je vais risquer de casser mon talon en te mettant dehors ? Tu crois vraiment que j’ai plus de trois minutes de mon précieux temps à consacrer à un abruti comme toi ? » Elle haussait les sourcils et se pinçait les lèvres avant de lui porter le coup fatal. « Je n’ai rien détruit du tout. J’ai seulement jeté un verre, et mal visiblement, puisque tu n’es pas devenu aveug... » Elle n’eut pas le temps de terminer sa précieuse réplique que Roman se jetait sur elle, et attrapait son bras avec une violence inattendue. Au bout du couloirs, elle remarquait les sbires de papa qui fonçaient dans sa direction, mais il était trop tard. Déjà, il l’a forçait à grimper dans un ascenseur. Le septième ciel ou six pieds sous terre ? Tant bien que mal, elle se débattait, et hurlait à gorge déployée qu’il devait la lâcher sur le champ. Sauf qu’elle ne faisait pas le poids face à lui, elle avait la force d’un papillon et Roman devait faire des séances intensives de sport chaque jours pour entretenir son corps d’apollon. Elle tentait même de lui donner quelques coups de pieds, mais ne parvenait à rien mis à part à perdre l’équilibre et à battre l’air. « Il te manque une case mon vieux ! Je vais te poursuivre pour enlèvement, coups et blessures, injures ... » Elle regardait désespérée les agents de la sécurité une dernière fois, puis Roman appuyait sur l’un des boutons. L’ascenseur montait, toujours plus haut, au sommet de Vegas, sur le point culminant de son empire. « Lâche-moi !!! Tu me fais mal. » Il maintenait toujours une pression sur son bras et elle était convaincue de se retrouver avec une belle marque rouge après ça. Alors, elle le regardait, et elle se rendait compte qu’elle avait envie de lui sauter dessus et de l’embrasser. Pas parce qu’il lui plaisait, mais parce que la situation s’y prêtait bien. Puis, elle se rappelait qu’elle le méprisait, et que cette idée aussi éphémère que tentante, était profondément stupide. « Tu viens de devenir l’ennemi public numéro un de Las Vegas. Vas-y profite de tes derniers moments, je t’écoute étant donné que je n’ai pas le choix. » Finalement Roman lâchait son bras et elle constatait les débats dans un soupir. Elle croisait les bras et s’éloignait le plus possible de lui. « C’est quoi ce -quelque chose- que tu dois me dire et qui nécessite un enlèvement ? » Et elle lui posait la question le plus sérieusement du monde. On pouvait sentir l’agacement dans sa voix et son regard se voulait de plus en plus meurtrier, néanmoins, elle n’avait pas peur. Des types comme Roman elle en avait croisé des tas, et si elle avait cru qu’il sortait du lot la première fois, elle était revenue sur ses positions depuis. Roman était un gosse de riche, imbu de sa petite personne et trop fier pour reconnaitre que cette fille là il l’avait dans la peau, dans la tête. Elle l’avait ensorcelée, elle était devenue son fruit défendu. Finalement, la porte de l’ascenseur s’ouvrait directement sur le toit, et Eileen s’empressait de quitter cet endroit trop confiné à son goût. « Si tu voulais simplement coucher avec moi, ce n’était pas la peine de faire le déplacement depuis New-York. Parce que ça n’arrivera plus jamais. » Expliquait t’elle en avançant dans le noir sur l’immense étendue qui s’offrait à eux. Quasiment personne n’avait mis les pieds ici et pourtant, la vue était à couper le souffle. A cent quatre-vingt sept mètres au dessus du sol, ils n’avaient pas intérêt à avoir le vertige. Il n’y avait aucune sécurité, seulement le vide, la nuit et les lumières de la ville. Ils dominaient Vegas au sommet de leur tour d’ivoire. Elle se stoppait finalement et admirait son royaume, doucement elle frottait ses bras pour se réchauffer. L’air était frais pour une nuit de fin d’été, et ce n’était pas le ridicule morceaux de tissu qu’elle portait qui allait l’aider à s’accommoder de ces températures. « Et pour ta gouverne, sache que je n’ai pas envie de parler avec toi. Je m’en vais. » Aussitôt dit, elle revenait sur ses pas et appuyait avec acharnement sur le bouton de l’ascenseur. Les secondes passaient et rien. La porte restait définitivement close. Depuis l’extérieur, l’ascenseur était l’unique moyen de retourner dans l’hôtel. Les autres portes ne s’ouvraient que de l’intérieur ou grâce à des cartes magnétiques du personnel. Elle se retournait vers Roman et l’accusait de cette situation d’un simple regard. « Je vais appeler mon père. Je pense qu’il sera plus que ravi de faire ta connaissance. » Elle fouillât dans sa pochette à paillettes son précieux téléphone. Il était bien là, entre la carte magnétique de sa suite, un rouge à lèvres Christian Dior, mille dollars en liquide et un paquet de cigarettes à moitié vide. Il était bien là mais la batterie était morte entre temps. Elle fermait les yeux, elle était au bord de l’implosion, de la crise de nerfs. Elle se massait délicatement les tempes, ils étaient foutus. « Tu pourrais faire preuve d’un minimum de galanterie et me passer ta veste. Je suis littéralement congelée. » Elle se résignait à revenir près de lui, finalement, si elle était parvenue à garder son calme un peu plus tôt, désormais ce n’était plus le cas. « Ta veste, pas tes bras. » se permettait t’elle d’ajouter sur le même ton condescendant à souhaits. « Tu attends quoi pour appeler la réception de l’hôtel ? qu’on meurt d’une pneumonie foudroyante dûe au froid ? » sifflait t’elle en pointant un doigt accusateur dans sa direction. Eileen Rosenbach était définitivement en plein cauchemar. 
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MessageSujet: Re: roman&eileen .Wanna hear my beating heart one last time. roman&eileen .Wanna hear my beating heart one last time.  EmptyDim 8 Juin - 22:56


 
Wanna hear my beating heart one last time

 
 
Roman&Eileen ⊹ Elle jubile à l'idée que je sois venue pour elle. En faîtes je suis sûre qu'elle n'attends que ce moment. Un truc de fille. De toujours s'imaginer ce que les choses auraient pu être si le passé avait pris un autre tournent. De toujours imaginer une suite bien plus appréciable et ce qu'elles auraient faits à ce moment-là. En général, ces délires d'enfants ne prenaient jamais vie et pourtant aujourd'hui, à mon plus grand damn et à son plus grand bonheur, j'étais présent devant elle. Peut-être que la Eileen s'était souvent imaginée ce qu'elle ferait si elle me revoyait dans le coin, se délectant d'avance de toutes les atrocités qu'elle pouvait me faire ou encore du plaisir dont elle se délecterait de me voir jeter au pied de son empire, elle trônant du haut de son balcon à me regarder comme un merde sur le trottoir, petit point noir se faisant malmener par des hommes de deux fois mon poids. Moi je n'y avais pas pensé une seule seconde. Je n'avais jamais pensé revenir à Vegas pour la voir ni même espérer apprécier une seconde fois son allure, ses jambes fuselées, son regard d'un acier vif et ses lèvres à la couleur exquise. Et pourtant j'avais mis les pieds dans le plat en arrivant pile face à elle. En même temps, ma décision avait totalement été irréfléchi. Je ne savais absolument pas quoi lui dire, qu'est-ce que je voulais qu'elle tende et quels propos auraient été les mieux pour décrire ce que je pensais à cet instant. Sauf qu'une guerre s'agitait en moi. Elle était vive et créait de multiple tensions au creux de mes pensées, assez pour que j'en vienne à regretter mon choix et à me dire que j'aurais mieux fait de la planter là de nouveau comme une merde plutôt que de m'aplatir devant son semblant de supériorité qu'elle tenait tant à me montrer, le menton relevé, fière d'être en territoire connu face à moi qui semblait un ennemi de tous ici. Mais s'il y avait bien une chose que je ne faisais pas c'était regretter et faire demi-tour. Alors je lui tenais tête à la donzelle parce qu'elle me tapait sur les nerfs avec ses grands airs de diva et que, malgré qu'elle avait totalement raison, personne ne me marchait sur les pieds. La personne qui arriverait même à me faire peur comme elle essayait n'était pas née. Et si je te dis que je suis venue voir une autre fille ? Tu sais tu n'es pas la seule à habiter ce palace. Ce que je peux t'assurer en revanche, c'est qu'elle est majeur, c'est déjà ça de gagné comparé à la déception de la dernière fois. Tu aurais sûrement dû te taire et laisser planer le doute sur toi. C'est bien ça. Toujours adopter le diction tais toi et sois belle. Dommage que je ne t'ai pas invité à l'employer plus tôt. Grosse erreur de ma part, je m'en rappellerais. Je ne me démonte nullement devant ces accusations car je ne supporterais pas une seule seconde m’aplatir devant son minois des plus satisfaits par ma présence. Nous savons tous les deux quelle est la raison de ma présence mais plus elle tente de me pousser à avouer ma faiblesse plus je tiens à la rendre folle de rage par des paroles des plus détestables. Mais je sais manier les mots à la perfection comme elle semble si bien le faire et ce n'est pas en jouant avec sa langue acérée qu'elle arrivera à quoi que ce soit avec moi. Eileen n'a toujours pas compris finalement, grosse erreur de tactique ma grande, tu pourrais vite t'en mordre les doigts au point que je serais même prêt à la laisser comme une conne là, sans même une explication puisqu'elle semble de moins en moins la valoir. Mais c'est fourbe de ma part d'essayer de me rentrer dans le crane ce fait puisque c'est un mensonge éhonté. Et puis elle continue à jouer, ses ongles touchant mon visage comme si j'étais sa chose. Je pourrais à ce moment précis lui attraper le poignet avec force pour enlever ce geste qu'elle tente de faire passer pour un mouvement de domination. Je la vois déjà se délecter à l'idée que je suis chez elle et qu'elle a tous les droits sur tout le monde. On est sa propriété, elle domine. Erreur, ton père domine. Toi tu n'es qu'un nom sur un arbre généalogique qui n'attends qu'une chose, faire ses preuves. Tu le fais bien en ce moment précis et si tu avais vraiment eu l'envie de me dégager, tu l'aurais déjà fait avant même de m'apercevoir. Alors de nous deux, qui est la personne qui a le plus envie de voir l'autre ? C'est un jeu manifeste. Elle est curieuse de nature et aimerait savoir ce que j'ai à lui dire mais ce n'est pas avec un attitude comme la sienne qu'elle parviendra à ses fins alors même que je suis celui en position de faiblesse. Sauf qu'à ce moment précis, je ne réfléchis plus et ne la laisse même pas finir sa remarque puisque je l'attire avec moi, bousculant au passage quelques hommes en costard qui brandissent des bras en l'air, consternés par notre attitude. Sauf que les portes se referment sur nous au moment où les gardes se présentent. Eileen crache enfin son venin. Elle est rouge de colère et ses yeux lancent des éclairs à tout va. Calme toi avec tes paroles à deux balles. Franchement faut vraiment que tu mesures tes propos, ça fait pitié. Parce qu'Eileen elle s'emporte toujours comme si c'était la troisième guerre mondiale. Elle n'a pas de juste milieu, c'est tout ou rien et lorsqu'elle est en colère, elle le montre. Manquerait plus qu'elle m'envoie la garde nationale pendant qu'elle y est ! Alors je la rabroue comme une gosse pour la faire mariner encore un peu pendant qu'elle me questionne. Mais à présent je ne suis même plus sûre de vouloir avouer la raison de ma présence. Je n'en ai de toute manière pas le temps puisque les portes s'ouvrent et que nous nous retrouvons sur le toit du palace. J'y sors pour accueillir l'air frais dans mes poumons pendant qu'elle s'écarte de moi comme une manière de se protéger de toutes actions imprévisibles de ma part. Pas besoin de mettre autant de mètres entre nous, je t'ai promis de ne plus te toucher déjà la dernière fois, sois rassurée. Oh qu'il en rajoute une couche l'enfoiré. Très bien alors comme ça, ce serait une déception ni pour toi ni pour moi ! Voila qu'on est sur la même base d'égalité. Elle ne veut plus coucher avec moi et moi je m'y interdit. Par contre je ne dis pas évidemment que l'envie n'est pas présente et que je pourrais dès lors profiter de ce moment d'intimité pour profiter de son corps comme jamais. mais non. Je sache cette idée de ma tête et l'entends proférer menaces sur menaces concernant son père. Elle retourne alors vers l'ascenseur mais les minutes passent et je commence à me demander si je nous ai pas foutu dans un sacré pétrin. Elle regarde son téléphone grimace et braque de nouveau sur moi un regard assassin. Pour ma part, je jette des coups d'oeil aux alentours. Si je voulais lui parler c'était le moment, au moins on avait aucun échappatoire c'était sûr ! Ses ordres se fracassent contre mon dos alors même que je tente de discerner un semblant de sortir qui pourrait être dérober de mes yeux. Mais rien, le néant. Elle et moi sur ce toît. Alors je me retourne vers elle et m'approche enfin, brisant ainsi l'espace que l'on s'était contraint de respecter entre nous de peur que l'on se jette dessus pour se faire du mal cette fois. J'enlève ma veste sans même hésiter une seconde preuve que la galanterie n'est pas perdu pour la gente masculine et la passe sur ses épaules, mon corps bien plus près d'elle que je ne le devrais en vue de ses dernières menaces. Me tenir aussi près de toi tu crois que c'est dangereux pour ma vie ou tu t'es calmé ? Un sourire arrogant explore mon visage pendant que je la fixe longuement avant de reculer enfin. Je joue avec elle malgré la situation et j'adore ça parce que, malgré nos hurlements et nos chamailleries, je l'ai dans la peau, c'est évident, sinon je n'aurais pas fait tout ça. Ça m'est venue à l'esprit de te laisser là un moment pour que tu baisses d'un ton. Mais comme j'ai l'impression que t'es le genre peu conciliante, je vais aussi arrêter les frais, ça n'en vaux pas la peine. Que dis-je, mensonges sur mensonges. Mais lorsque je fouille alors dans mes poches, je remarque qu'il n'y aucune trace de mon téléphone. Cette fois-ci ma mine devient bien sombre face à la sienne en attente d'une moindre réponse. Il a dû tomber pendant notre folle course. Un regard vers elle pour comprendre qu'on était bloqué totalement. Mais pas perdu, c'était déjà ça. Avant même qu'elle ne se mette à hurler, je serrer la mâchoire, me retourne l'air en proie à de dangereux combats trônant dans ma tête et me retourne alors vers elle, la mine sombre, l'air totalement tendu. Tu peux dire tout ce que tu veux, tu ne m'as pas oublié et moi non-plus. Ta fierté n'a d'égale que la mienne. Tu crois vraiment que je serais venue si je ne pensais pas que cette nuit avait été aussi importante pour toi comme pour moi ? Et je ne te parle pas que de sexe. Voila qui était dit, elle y verrait toutes les allusions qu'elle voulait je m'en contre-balançais. Au moins je prônais l'honnêteté à présent malgré la violente montée de stress qui me nouait l'estomac. Je détestais cette sensation. D'être à la merci d'une dame mais après tout, je n'étais pas un lâche. Tout sauf ça.


 
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MessageSujet: Re: roman&eileen .Wanna hear my beating heart one last time. roman&eileen .Wanna hear my beating heart one last time.  EmptyMer 18 Juin - 1:05



« Celui qui passe à côté de la plus belle histoire de sa vie
n'aura que l'âge de ses regrets et tous les soupirs du monde
ne sauraient bercer son âme. »


Elle le toisait avec une condescendance indescriptible, de toute sa grandeur Rosenbachienne, elle tentait de le réduire à l’état de poussière d’un seul coup d’oeil, vif et tranchant comme une lame. Forcée de lui reconnaitre un certain culot au début de leur discussion, désormais elle le trouvait profondément irrespectueux. Sa répartie frôlait avec les limites de l’absurde, ses paroles faussement massacrantes ne l’atteignaient même pas. Roman se sentait pousser des ailes, se prenait pour l’un des puissants de ce monde, mais il n’était rien. Rien d’autre qu’un personnage secondaire dans la vie de mademoiselle Eileen Rosenbach. Elle lui accordait quelques secondes de son précieux temps pour qu’il ait par la suite, tout le bonheur de regretter d’avoir laissé passer sa chance. Son unique chance d’avoir, un jour, à son bras une fille comme elle. Il l’agaçait avec ses réflexions impertinentes, ses tentatives d’attaques qu’elle déjouait aussitôt. C’était comme un jeu, mais malheureusement trop facile pour être intéressant. Roman était une déception, de début à la fin. S’enfuir comme un lâche était une chose, posséder le titre de connard éternel aurait pu être son privilège. Mais, au lieu de se satisfaire de ça, il avait décidé de revenir sur les lieux de leur rencontre, pour elle. Il aurait pu assumer cette attirance qui avait été pendant un temps réciproque, il aurait pu lui sortir un discours bien rodé mêlant la poésie à l’humour. Sauf que, plus les secondes défilaient, plus il s’embourbait dans son erreur. Incapable de réprimer sa fierté, il décidait de jouer la carte du mec qui n’en avait rien à faire. Tout sonnait faux, tout manquait d’intensité. Elle aurait pu adorer cette scène de ménage, mais elle s’ennuyait. Roman n’avait aucune saveur. Il était une coquille vide, un être sans profondeur. Pris au piège d’Eileen, il prétextait être là pour une autre fille, majeure qui plus est. Le reste, elle ne l’écoutait que d’une oreille. « C’est tout ce que tu as trouvé ? » demandait t’elle déçue en enfonçant ses pupilles cristallines dans celles de Roman. Elle aurait pu rire à gorge déployée, où piquer une crise d’hystérie mais, il n’en valait même pas la peine. « Va voir ta poufiasse alors, et lâche-moi. » Elle balançait l’une de ses mèche blonde derrière son épaule avec un air supérieur qui lui collait à la peau. Seigneur qu’elle était belle, dangereuse et inaccessible à cet instant. Elle représentait une certaine élite, elle détenait un pouvoir puissant et en avait conscience. Tout était sous contrôle. « Si on ne sait pas mentir, il vaut mieux fermer sa gueule. » concluait t’elle de façon plus assassines que jamais. Roman l’avait bien cherché. Dans ce combat perdu d’avance, il se montrait plus téméraire que jamais. A ce stade, ses paroles et ses actes s’apparentaient à une forme nouvelle de suicide social. Elle le regardait s’enfoncer sans faire le moindre effort, il craquerait avant elle, il n’avait pas le privilège de l’expérience. Doucement, dans une ultime tentative de provocation, elle caressait les formes complexes de son visage parfait. Elle n’osait même imaginer les efforts incroyables qu’il faisait pour prétendre ne rien ressentir. Elle aurait bien poussé le vice jusqu’à l’embrasser, jusqu’à retirer sa robe, jusqu’à le pousser contre un mur, mais il l’interrompait. Monsieur Da Russo était curieux de savoir qui avait réellement le plus envie de voir l’autre. Question existentielle, mais à la réponse enfantine, évidente. « Celui qui a fait trois milles six cent kilomètres. Je suppose. » Elle haussait un sourcil interrogateur avant de le défier du regard. La guerre paraissait désormais déclarée. Elle ne céderait pas, lui non plus. Ce soir, aucun drapeau blanc ne virevolterait au dessus de la ville du péché. Puis, elle se faisait enlever comme une débutante. Roman, désormais incapable de se défendre à l’aide des mots privilégiait la force. Par tous les moyens, le futur big-boss de Playboy tentait de gagner du temps. Quelques secondes de plus en compagnie de la marquise des lieux. « Sois beau et tais-toi ! Applique tes propres conseils. » Coincée dans l’ascenseur avec son bourreau (des coeurs), elle affichait une mine renfrognée, colérique et boudeuse. D’ordinaire désagréable et hystérique, elle l’était encore plus. La moindre petite réplique trop pimentée devenaient une déclaration de guerre. Le moindre geste déplacé, une tentative de viol. Elle exagérait, oui, mais il avait tout fait pour la pousser à bout. Dans ses plus profonds retranchements. Néanmoins, la princesse de Vegas prenait sur elle pour se contrôler un minimum. Elle voulait savoir pourquoi Roman était revenu, et ce qu’il avait de si important à lui dire. Sans ça, elle aurait déclencher toutes les alarmes du palace, elle aurait appelé personnellement Jack Bauer, elle aurait prétendu qu’une attaque terroriste allait bientôt s’abattre sur Vegas. Prisonnière, au sommet de sa cage dorée, elle trouvait l’image plutôt ironique. Elle rêvait d’atteindre les sommets de l’empire, et maintenant qu’elle y était, elle aurait tout fait pour s’en échapper. Happée par le froid des nuits Vegasiennes, elle marchait doucement le long du toit. Elle admirait la vue époustouflante, elle était à deux doigts de tendre les bras et de lui montrer les limites de son empire. Mais il aurait ri. Il ne savait rien de ses rêves démesurés de grandeur. « C’est une distance de sécurité, un espace vital. Appelle ça comme tu veux ... La seule chose qu’il faut comprendre c’est que je n’ai pas envie de partager le même air que toi. » râlait t’elle férocement en frottant doucement ses bras. En plus d’être en mauvaise compagnie, elle était en train de se transformer en cube de glace. Quelques baisers passionnés, une étreinte ardente auraient pu l’a réchauffer mais visiblement ce qui avait pu se passer un jour entre eux, n’était plus qu’un vulgaire souvenir. Une erreur. Pourtant, elle était incapable de maitriser ses pensées. Bordel qu’il était séduisant avec sa gueule de connard stéréotypé. Son corps, tellement parfait qu’on aurait envie de se mettre à genoux devant. Et son caractère, son détestable caractère. Elle adorait ça. Cet acharnement avec lequel il tentait de la faire tomber de sa tour d’ivoire, en vain. Convaincu d’y parvenir un jour. Aussi, elle décidait de partir avant de s’attacher. Avant de devenir dépendante de cet ensemble insolite. Parce que Roman, c’était le genre de mec qui osait. Qui osait tout. Le premier depuis sa naissance à la traiter comme une fille quelconque, à la blesser en plein coeur de son royaume, à ne craindre ni son père, ni son armée de cubains gonflés de testostérone. Elle voulait fuir, non pas par agacement, mais par peur d’être charmée. Elle appuyait sur tous les boutons, elle s’acharnait. Mais rien. Pas d’ascenseur, pas de carte magique pour ouvrir les portes, pas de téléphone pour envoyer un sos. Elle revenait vers lui, contrainte de lui demander de l’aide. Elle voulait sa veste et son téléphone. Que ce petit tête-à-tête cesse immédiatement. « On va peut-être dormir sur un toit, et toi, tout ce qui t’importe c’est de savoir si je vais t’abattre pendant ton sommeil ou pas ? » Ce qui, en langage Rosenbachien voulait dire -merci de m’avoir filé ta veste, et en plus elle sent bon ton odeur. C’est Chanel ?- Elle resserrait la précieuse veste de Roman contre ses épaules tout en gardant son éternelle moue boudeuse tatouée aux lèvres. « Tu m’agaces Roman. C’est un don pour toi, une malédiction pour moi. » Doucement, mais surement, elle s’adoucissait. Le ton de sa voix était davantage posé, ses répliques moins mesquines, et ses regards moins persécutants. Elle savait que d’ici une dizaine minutes elle regagnerait ses appartements. Roman devait juste téléphoner à la réception pour que quelqu’un se décide à les libérer. Mais, le destin en décidait autrement. « Tu as terminé ? Tu es fier de ta blague ? » De nouveau, elle voyait rouge et le menaçait en pointant vers lui un index accusateur. Elle haussait la voix, en imaginant devoir passer des heures ici, avec lui. Semblable à un missile, elle fonçait vers lui et fouillait les poches de son pantalon de costume. Le néant. Le vide. Rien. « Félicitations. Roman. Champion du monde de la connerie. » Elle l’applaudissait énergiquement. C’était de sa faute tout ça. Lui qui était revenu dans sa vie, lui qui l’avait conduite de force dans l’ascenseur, lui qui avait appuyé sur le bouton menant au toit. Lui qui lui révélait enfin la vraie raison de sa venue à Vegas. Ses pupilles bleues plongées dans les siennes, elle sentait sa gorge se nouer. Elle en tremblait presque. De colère, de passion, de haine, d’incompréhension. Tout se bousculait dans sa tête et les derniers mots de Roman résonnaient encore. Pas seulement de sexe. De quoi d’autre alors ? Elle inspirait un grand coup, tandis qu’un silence gênant s’était installé entre eux. Un jeu de regard, rien d’autre. « Elle ne devait pas être si importante puisque tu es parti dès que tu en as eu l’occasion. » Tranchait t’elle, pas encore prête à abandonner sa fierté et à montrer son vrai visage. « Tu es qu’un lâche. Tu avais peur de quoi ? Que le monde entier découvre que le grand et le très respectable Roman Da Russo couche avec des filles mineures ? » Elle s’approchait de lui, trop près, beaucoup trop. Tout ce qu’elle avait sur le coeur depuis des mois était sur le point d’exploser au grand jour. Ici, seule avec lui sur ce toit, elle n’avait plus besoin de faire semblant. « Viens pas me parler de sentiments, d’amour ou d’attirance ... Tu as déjà choisi à ma place. Maintenant c’est trop tard. » Il n’avait pas voulu d’une belle façade. Elle comptait lui rappeler ceci toute sa vie. Elle allait proposer à Roman de jouer à un jeu. Il ne pouvait pas refuser. Le trophée était trop alléchant, l’enjeu trop séduisant pour un homme comme lui. « La vérité, c’est que j’oublierai jamais. Cette nuit avec toi. Je t’oublierai jamais, même si je le voulais. Toi non plus. » Dans un murmure, la princesse faisait une croix définitive sur sa fierté, sa dignité. Le masque tombait pour la première fois. « Tu sais ce qu’on va faire ? » Elle se rapprochait d’avantage, elle frôlait sa peau glaciale, mémorisait chacun de ses mouvements. « On va devenir amis. Mais pas des amis qui s’appellent une fois de temps en temps pour les anniversaires, les fêtes, et ces conneries. Nous, on va devenir les meilleurs amis du monde. » Elle reprenait son souffle, convaincue qu’il devait la prendre pour une folle, une échappée d’hôpital psychiatrique. « On se dira tout, on vivra tout ensemble, on sera comme les deux doigts de la main, on formera un duo exceptionnel. Je te le promets. » Elle lui laissait entrevoir un futur délicieux, mais qui avait un revers caché, bien caché. « Mais, en contre-partie, tu vas assumer ton choix, tu le regretteras éternellement s’il le faut ... » Le cadeau empoisonné d’Eileen Rosenbach. « On sera jamais ensemble toi et moi, on s’embrassera plus jamais, on couchera plus jamais ensemble. Je serai belle, je me tairai, mais je ne serai jamais à toi. » Un mince sourire se dessinait sur le bas de ses lèvres. La tension était palpable, tout les deux se contrôlaient plus que jamais pour ne pas bondir l’un sur l’autre. Le désir réprimé, contrôlé, interdit à jamais. C’était son choix. Le choix le plus stupide du Da Russo, celui qu’il regretterait jusqu’à son dernier souffle. Celui qu’il regretterait à chaque fois que sa future meilleure amie serait dans son champ de vision. « Si tu veux m’embrasser une dernière fois ... C’est maintenant ou jamais. » Elle avançait d’un pas, frôlait sa joue du bout des lèvres. « Une fois qu’on aura quitté ce toit, ce sera terminé. » Elle fermait les yeux, s’enivrait de son parfum une ultime fois. Elle attendait une réponse de sa part, mais elle savait déjà qu’il ne laisserait pas une seconde fois s’échapper sa chance. Il avait apprit la leçon depuis. Si elle lui donnait l’opportunité incroyable de devenir son meilleur ami, il allait la saisir. Ils ne pouvaient pas prendre le risque de se perdre une seconde fois. Sous les étoiles de Vegas, elle espérait qu’il signerait ce pacte au gout d’éternité qui les lierait à jamais. 
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MessageSujet: Re: roman&eileen .Wanna hear my beating heart one last time. roman&eileen .Wanna hear my beating heart one last time.  EmptyDim 29 Juin - 16:15


 
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Roman&Eileen ⊹ Et elle continue à jaser, à se prendre pour la reine du monde, à faire crisser ses ongles sur mon visage sculptural en arborant un sourire qui témoigne de son envie de possession envers toutes les personnes qui foulent son royaume. Elle veut du pouvoir, elle veut me montrer qu'elle en a, que tout ce que je pourrais dire ne servirait strictement à rien parce qu'elle a déjà réponse à tout et qu'elle sait, quoi qu'il arrive, déjà la raison qui m'a fait accourir dans ce palace. Pourquoi ne fais-je pas demi-tour ? Avec le taux d'envies nauséeuses qu'elle me provoque à ce moment-là ça aurait sûrement été plus judicieux que rester planter devant elle, visage impassible et paroles aiguisées témoignant de mon irréductible envie de lui faire fermer sa majestueuse bouche. Et puis elle me dit clairement de la fermer. Une montée d'adrénaline s'empare de moi, me vrille l'estomac. A ce moment précis, je me verrais bien frapper sur quelqu'un, lever le poing, foncé corps et âme, muscles bandés, vers n'importe quel point du moment que cette bouffée de colère cesse. Mais quand elle attise le feu elle n'arrête pas. Elle joue trop, elle m’insupporte et me déçoit de plus en plus. Pour qui se prend t'elle l'impétueuse ? Manquant cruellement de respect à ma personne j'ai bien l'intention de lui faire comprendre qu'elle va devoir redescendre de ses chevaux. Mais ce serait lui offrir trop d'importance, à elle, sa soit-disant autorité et à ses paroles qui ne devraient même pas me toucher à ce point. Fierté poignardée qu'importe, cela ne devra pas m'affecter plus que n'importe qu'elle plèbe qui m'entourais. Mais il y a quelque chose chez elle qui ne me laisse pas me ressaisir, qui fait que tout se contredit dans ma tête et que je l'emmène sur le toit sans même savoir pourquoi je ne l'avais pas repoussé une bonne fois pour toute parce ce minois suffisant me donnait envie de lui arracher. Tant de violence. Pourquoi ?! La plupart des gens me rendaient si indifférent que je ne semblais jamais énervé. Toujours maître de mes émotions et même lorsque l'on me hurlait dessus, je me foutais éperdument des propos des personnes qui s'égosillaient sur moi parce que cela ne m'importait peu. Et puis certaines fois, je tombais sur certaines filles qui me faisaient tourner la tête au point que j'en venais à m'énerver très vite. Je devenais sanguin, incontrôlable et à partir de ce moment-là je ne répondais plus de moi-même. Autant dire qu'il valait mieux que je m'éloigne et calme mes ardeurs plutôt que je cède à mes pulsions. Mais comment faire ça lorsque j'étais confiné dans un endroit si petit en compagnie de la dites femme qui me rendait complètement fou ?! Parce qu'à cette vitesse là on allait finir par s'étriper à défaut de pouvoir calmer mes envies sauvages en faisant des folies de son corps que je n'avais toujours pas oublié. Alors je la dévisage de haut en bas parce qu'elle ne mérite pas mon respect, que la diva elle m'exaspère tout comme elle me rend fou. Ses longues jambes provoquent mon regard tout comme comme sa cambrure désespérante qui chercher à réveiller toutes mes ardeurs les plus enfouies. Je sers les dents, je sers les poings. Cette situation m'exaspère encore plus qu'elle. Mais qu'est-ce que j'avais foutu ?! Pourquoi n'avais-je pas décidé de partir en la laissant sur le carreau ? Maintenant me voila à être torturé par son image, par ce qu'elle représentait, et par son mauvais caractère et sa manière de se sentir cent fois supérieur à moi, une habitude qu'elle prenait très facilement quand bien même, aucune autre n'avait eu un jour le cran de jouer de la sorte. Je m'en fous comme de mon premier dollars de tes envies. Que je lui répondais pendant que je recherchais une autre issue possible sur l'immense toit sur lequel nous ne cessions de nous combattre. Qu'elle veut de l'espace pour avoir de l'air. Très bien, autre chose princesse ? Je lève les yeux au ciel parce que maintenant, elle n'a plus personne à impressionner mais qu'elle tente de le faire encore. M'impressionner ? Tu peux tenter d'en rêver. Et puis comme un con je lui file quand même ma veste. Je suis totalement en contradiction avec moi-même aujourd'hui. Rien ne va plus et pourtant je dois dire que le fait de la voir enfiler l'étoffe et de la resserrer sur elle me donne envie de faire de même avec son corps. C'est une obsession. Un venin infecte qu'elle m'a propulsé dans les veines lorsque j'avais le regard tourné ailleurs. Oui. Je trouverais ça légèrement plus vexant que demain, il y a ait à la une, Roman Da Russo s'est fait abattre par une Rosenbach faisant un tiers de son poids. Dis-je en mimant de mes mains le tracé parfait du gros titre que j'imaginais déjà rendre dérisoire mon nom de famille et abattre de la même manière ma réputation. Fallait pas déconner non-plus. L'hôpital qui se fout de la charité. Que je lui balance l'air je m'en foutiste au plus haut point depuis ses paroles d'une arrogance rare. Elle me parle comme un gosse. Je l'ennuie ? Tant mieux et pourtant, elle ne se rendait pas compte que les sentiments étaient réciproques. Toutes les sortes de sentiments... Et puis je lui annonce alors que j'ai perdu mon téléphone, qu'on est bloqué là, qu'elle devra faire avec ma présence. Et Eileen, elle entends pas mes propos. Elle se jette sur moi, fouille mes poches, tente de montrer que je lui mens. Sérieusement ?! Tout sauf ça. Parce que tu ne me crois pas en plus ? Je suis capable de beaucoup de choses mais là, rester un peu plus en ta compagnie c'est déjà une torture suffisante pour que je prolonge le moment. Une dernière pique avant même que je lui balance ce que j'avais envie de lui dire ? Oui comme elle le dit je suis le roi de la connerie qui tente un dernier coup de maître mais je craque. C'est plus fort que moi, je n'ai plus de crédibilité face à mes paroles. J'ai qu'une envie, c'est que tout s'arrête. Et lorsque les paroles sortent, je suis de nouveau retournée vers elle, le regard tentant de faire plié le sien. Qui lui intime de ne pas renier mes paroles parce que ce serait la décès assuré de la confiance que je garde en moi. Et puis ses paroles s'imposent à moi, au fur et à mesure, petit à petit. Elle était mineur donc je savais que j'avais fauté face à mes principes. Mais il y avait peut-être plus. Une réalité dont je n'avais eu conscience jusque là et pourtant, tous mes actes depuis cette nuit auraient dû m'y faire penser. J'avais une trouille bleue de cette fille. De me rendre compte que je l'avais dans la peau, qu'elle était comme moi, qu'elle me manipulait, moi, mes sens, mon esprit. A ses côtés je n'arrivais plus à réfléchir, j'étais aussi bien un loup affamé qu'un agneau écervelé. C'est à cause de toi tout ça. Tu crois me connaître pour me traiter de lâche ?! J'en étais pas un jusqu'à ce que je te rencontre et aujourd'hui encore, le fait que je sois devant toi à te dire des choses que j'ai jamais dit à personne montre que je n'en suis toujours pas un. Je reprends mon souffle, je tente de me calmer mais je continue sur ma lancée alors que mon cerveau me hurle de fermer ma bouche et de continuer à faire celui que rien n'atteint. Mais ce n'est pas vrai. T'as très bien joué la dernière fois. Et pourtant je suis revenu, je déteste cette sensation, je déteste l'idée de pouvoir penser à toi ne serait-ce qu'une seule fois. Je déteste ce que t'es, tes manies, tes sarcasmes, ta suffisance. Tout chez toi est une torture. Et pourtant je suis là, planté comme un con à te déblatérer des balivernes juste pour essayer de me conforter dans l'idée que je t'ai pas dans la peau. Voila c'était sortit. Tout était dit, mes mots ont dépassé toute cohérence, je suis perdu, elle m'a perdu, je ne suis plus sûr de rien. Et ce sentiment il est si vivace qu'il m'effraie comme jamais. Et puis le démon qu'elle est, celui qui a prit possession de mon esprit me délivre un pacte. Un pacte ultime. Devrais-je  être heureux de me dire qu'elle ressent la même chose depuis la dernière nuit ? En ais-je une seule fois douté ? On reconnaît son âme soeur quand on la croise mais elle, c'est un cadeau empoisonné qu'elle me balance en plein visage mais c'est sûrement mieux ainsi. Que j'essaie de m'en convaincre néanmoins. Est-ce que ça risque d'être aussi simple de me retenir face à elle le jour où elle sera majeure ? Le jour où elle fera plier plus d'un homme sous ses talons immenses ? Sûrement pas mais je sais que je ne peux pas refuser parce que même si elle m'offrait l'infini à ce moment là, elle contrôlait tout et quoi qu'il arrive, j'étais déjà à ses pieds. Eileen et moi ça se voyait, c'était épique, grandiose, ça promettait un destin hors du commun ensemble. En amitié ou en amour quoi qu'il arrive, elle me permettait d'apprécier dorénavant un futur idyllique, un jardin d'Eden mais toute fois parsemé de serpent de sa pomme empoisonné. Le pêché défendu. C'était son corps, ses lèvres, la limite intouchable. Alors quand elle finit son monologue et qu'elle s'avance vers moi je réfléchit longuement, ne cesse de la dévisager, ne la lâche plus du regard. Je suis d'accord. Je ne te toucherais plus et sache que la torture physique sera réciproque et je tacherais chaque jour de te la faire ressentir parce que c'est ça une amitié comme la nôtre. Que je lui lance en souriant avec plaisir. Parce qu'on est tombé enfin d'accord et que les cris vont laisser place à une autre forme de plaisir. Et puis ses lèvres frôlent ma joue et sa proposition semble alléchante. Elle me provoque encore et encore, mon corps se raidit contre le sien. Elle me cherche. Mais quelque chose m'a titillé dans ses paroles. Alors ma main passe sur sa nuque, la recule sauvagemment pour que son regard capte le mien et mon doigt glisse sur sa lèvre inférieur avec une indéfectible envie de m'en emparer face à sa proposition. Et sache une dernière chose. Tu seras toujours à moi. Depuis cette nuit. L'appartenance n'est plus un doute. Et puis je l'embrasse alors, dévorant la passion qui m'habite face à elle. L'amitié commence mal mais elle est délicieuse parce que ce baiser c'est le dernier dont je pourrais profiter. Alors une autre main glisse sur ses courbes, prend possession de ses formes, mon corps se colle contre le sien, possessif à souhait. J'ai accepté le pacte du diable mais il me semble que ce n'est pas si mal que ça ...


 
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MessageSujet: Re: roman&eileen .Wanna hear my beating heart one last time. roman&eileen .Wanna hear my beating heart one last time.  EmptyJeu 11 Sep - 23:31

( relecture demain soir, j'espère que tu aimeras la chanson et le rp, et la fin aussi :plop: )


« Voici mon secret. Il est très simple :
on ne voit bien qu'avec le coeur.
L'essentiel est invisible pour les yeux.". »


La lumière céleste venait caresser ses bras nus tandis que son regard filait vers l’horizon. Eileen se laissait aveugler par les lumières de Vegas, elle était hypnotisée devant ce spectacle merveilleux qu’elle connaissait parfaitement. Les néons ne s’éteignaient jamais, elle était un papillon de nuit irrémédiablement attiré par la source de lumière, Eileen avançait sous les feux des projecteurs et redoutait l’obscurité, l’aveuglement. Pourtant sur ce toit, elle se sentait prisonnière. Une surface plane recouverte de béton, elle était forcée à s’abreuver d’une aura lointaine sans jamais pouvoir la toucher. Le sommet était son tombeau, trop haut pour scintiller parmi les vivants, trop bas pour se fondre avec le soleil. Elle était entre les deux, dans une demi-mesure intolérable. L’excès était ailleurs. Là où elle n’était pas. Silencieuse, elle se mettait à rêver d’un monde encore plus lumineux, où le ciel serait un arc-en-ciel permanent, où la cité du vice offrirait encore plus d’idéaux qu’aujourd’hui. Au pays de l’argent roi, elle voulait être la reine. Ses rêves de grandeur n’avaient aucune limite sinon celles de son imagination inépuisable. Elle aurait pu rester ici pendant des heures, à observer ce qui était et ce qui n’était pas encore, à faire des plans sur la comète, à recracher la fumée d’une cigarette mentholée sur la grande Ourse. Seulement, elle n’était pas en bonne compagnie. Roman s’immisçait dans son esprit de la manière la plus violente qui soit. Il perturbait impunément ses pensées, crachait un discours moralisateur qui n’avait pas le moindre sens. Il était revenu pour elle, prétendait t’il. Ce qu’elle voyait, c’était surtout qu’il était revenu trop tard. Sa chance était passée, chassée par la brise estivale de Las Vegas, parmi les grains de sable elle avait foutu le camp. Perdue à jamais. Déterminée, elle tentait vainement d’ignorer Roman, de feindre la surdité, la cécité, l’aphasie, peut-être finirait t’il par oublier sa présence, par se laisser tout simplement. Sauf que Roman était semblable à un poison violent, cruel et profondément insipide, il essayait par tous les moyens de se racheter une conscience, seulement, il ignorait qu’il n’en avait jamais eu. Il était né sans coeur, sans morale, sans rien; seulement avec une éloquence admirable et un visage divin. Roman était la définition terrible de l’égoïsme, il vivait pour contenter ses plaisirs personnels, qu’importe les dommages collatéraux qu’il pourrait causer sur son passage, son unique but était d’atteindre ses espérances, toucher sa conception malsaine du bonheur. En ça, elle était contrainte d’admettre qu’il n’était pas si différent d’elle, peut-être était il même son alter-ego. L’autre partie d’un tout qui ne s’accorderait jamais parce que trop identique. La vérité limpide s’étalait face à elle, mais elle ne l’admettait pas. Il était sa bénédiction et sa malédiction en même temps. Il avait stupidement déclenché une tempête et il n’y aurait que deux victimes : eux.  « Pourquoi tu as décidé de venir foutre le bordel dans ma vie ? Tout se passait très bien avant que tu ne débarques. » Lui lançait t’elle d’un ton extrêmement accusateur. Eileen ne reconnaitrait jamais ses torts, mieux, elle estimait ne pas en avoir un seul dans cette histoire. S’ils étaient coincés sur ce toit c’était entièrement de la faute de Roman. C’était lui qui était venu l’aborder sous les lumières brulantes du club, lui qui avait décidé de foutre le camp aux premières lueurs du jour lorsqu’il avait découvert son âge, lui aussi qui était revenu ce soir pour tenter de réanimer une flamme éteinte à jamais. « Si ça peut te rassurer mon grand, c’est réciproque. Et si tu veux une échelle de grandeur, ma famille est à la tête d’une fortune estimée à vingt milliards de dollars, alors imagine le premier... » Lançait t’elle sans même le regarder. Elle savait qu’il serait excédé par ce comportement, par l’étalage ostentatoire du fric, par le mépris dont elle savait user lorsqu’il s’agissait de tromper l’adversaire, de l’induire en erreur. Pourtant, il n’y avait pas si longtemps, elle s’était sentie concernée par les envies de Roman, par ses désirs les plus secrets. Elle avait voulue lui laisser un souvenir immuable en lui offrant la nuit la plus exceptionnelle de toute son existence. Elle avait gagné son pari, mais n’avait pas pensé qu’elle en souffrirait autant. Ordinairement les victoires sont salvatrices, indolores; mais pas cette fois. Inépuisable, il poursuivait son discours insensé, se plaisait à imaginer les futurs gros titres de la presse nationale. Son narcissisme exacerbé le poussait même à croire que son de ces intéresserait quelqu’un, alors elle étouffa un rire. « Vegas c’est la ville du vice, pas du rêve. Mais, finalement c’est bien, tu reconnais que ton seul moyen pour faire la une, c’est que mon nom soit accolé au tien. Sois mignon tu veux, arrête de me considérer comme une autoroute menant vers la gloire. » sifflait t’elle avant de s’avancer vers lui, comme un missile, le regard menaçant presque meurtrier. Le regard revolver, un bâton de dynamite prêt à exploser. Il tentait une ultime attaque dans le but de l’atteindre, mais comme les précédentes, elle tomba à l’eau en un rien de temps, Roman n’était pas crédible. S’il avait voulu avoir l’ascendant sur elle, il n’aurait jamais du revenir. Il aurait du attendre qu’Eileen parte à sa recherche, ou que le destin leur accorde une seconde chance. Le pauvre, il avait utilisé sa dernière cartouche; tout ça pour des déclarations qu’elle refusait obstinément d’entendre. « Pourquoi t’es revenu alors ? Pourquoi ? » Elle hurlait subitement, soudainement, violemment. Elle explosait. La haine, l’incompréhension, le manque de recul, tout jaillissaient en même temps, dans un accord parfait, sans concession, au diable la demi-mesure ! Dans un mouvement brusque elle s’accrochait au col de sa chemise, elle le secouait. « Tu te fous de tout et de tout le monde, et surtout de toi-même. » Finalement elle le relâchait, parce qu’elle avait peur d’aller trop loin, de laisser ses émotions prendre le dessus. Elle aurait pu le frapper dans un excès de colère, mais il n’en valait même pas la peine. Elle préférait le voir s’étouffer avec ses regrets, ses remords indélébiles, qu’il regrette jusqu’à son dernier jour d’être parti de cette chambre comme l’ultime connard qu’il prétendait ne pas être. « Pas toujours. Tu crois quoi ? Que Eileen Rosenbach va se contenter d’un demi-lâche ? Commence par assumer ce que tu es et ce que tu veux. Imprime-toi ça dans le crâne, avec moi, c’est tout ou rien. » Tout ou rien. L’amour ou la haine, le noir ou le blanc, la démesure ou la modération, le champagne ou l’eau plate, le paradis ou l’enfer, lui ou tout le monde sauf lui. Elle ne marchanderait pas, les négociations étaient impossibles. « Et je joue encore mieux cette fois-ci, admire le talent. » lançait t’elle moqueuse. Ses paroles étaient encrées d’un venin mortel, elle frappait fort, dans des endroits stratégiques. Brillamment, elle jonglait avec ses émotions, avec l’humour le plus sombre qui soit et la vérité la plus cruelle qui puisse exister. Elle planquait la sincérité et les véritables sentiments, elle se refusait le droit d’éprouver quelque chose pour lui. Elle lui refusait l’idée même du pardon. « Vaut mieux m’avoir dans la peau que dans le coeur. » Présomptueuse jusqu’au bout de ses ongles vernis de Chanel argenté, elle jouait sur les mots afin de lui porter le coup de grâce. Pourtant c’était beau. Foutrement beau comme déclaration. Il l’aimait elle, avec ses défauts éternels que les gens détestaient et ne toléraient pas. Il avait dans la peau pour ce qu’elle était. Pour son caractère absolument pas exemplaires et ses sautes d’humeur à répétitions, pour son auto-suffisance légendaire et sa répartie massacrante. Et, alors que le monde en général l’adulait pour sa fortune ou ses contacts, lui l’appréciait sincèrement pour ses maigres qualités. Elle aurait du lui décerner une médaille pour ça, mais madame avait une fierté que nul ne pouvait faire fléchir. Quand bien même il lui ferait un monologue en vantant sa beauté, son intelligence, et son magnétisme, elle ne le croirait pas. Eileen Rosenbach ne voulait pas s’éprendre de lui, et s’ils devaient être liés jusqu’à la fin des temps par une histoire, celle-ci serait uniquement inclinée sur un plan purement amical. Alors elle décidait de mettre au point un pacte éternel pour condamner ses espoirs, pour le punir d’avoir laissé passer sa chance. Elle condamnait l’amour d’une lame acérée et maudite, elle l’interdisait de naitre, le consumait à la flamme de sa folie dévastatrice. Il signait. C’était mieux que rien. Elle lui promettait la lune sur un plateau, une amitié aux antipodes de l’ennui, elle lui offrait un feu-d’artifices, un enchainement d’explosion au quotidien. C’était l’infini qui se matérialisait, la plus belle partie qu’il n’avait jamais disputée, une place à prendre à ses côtés. « Peut-être qu’avec de la persévérance je finirai par tomber amoureuse de toi... » laissant soigneusement sa phrase en suspend, elle frôla sa joue du bout des lèvres, juste assez pour le charmer pas suffisamment pour calmer ses ardeurs. « Ha ! Mais non, impossible. Tu as accepté ce pacte idiot et diabolique. » se rattrapait t’elle au dernier moment, tandis qu’il l’embrassait pour la toute dernière fois. Et, elle avait chaud, elle se sentait bouloir à l’intérieur, les flammes de l’Enfer mêlées à celles de la passion dévastaient tout. Son palpitant menaçait d’exploser tant les pulsions étaient incontrôlables et omniprésentes. Avec une respiration saccadé et face au précipice des plaisirs extatiques, elle s’accaparait de ses lèvres avec une envie démesurée. A défaut de l’avoir dans la peau, elle l’avait dans les veines, dans la tête, dans les pensées, dans le souffle, et sans jamais l’admettre dans le coeur. Elle serait à lui pour toujours. Il serait à elle pour toujours. Depuis cette nuit. « Ferme les yeux, s’il te plait. » murmurait t’elle d’une voix presque tremblante, en serrant très fort le collier qui trônait à son cou et qui était masqué par sa robe. « C’était à mes grands-parents. » poursuivait t’elle, en dévoilant le pendentif peu ordinaire. Deux anneaux dorés, des alliances plus exactement. Le pacte ne méritait pas le nom de pacte si rien ne témoignait de sa véracité. Elle avait besoin d’une preuve matérielle, d’un objet avec une valeur sentimentale, avec une histoire, un sens et une destinée. Un point de départ pour rendre véritable cette amitié peu commune. « Un jour, je devais avoir dix ou onze ans... Ma grand-mère m’a donné son alliance et celle de mon grand-père. Elle m’a dit que c’était pour moi désormais et que lorsque viendrait le jour de mon mariage, je pourrais les retirer de cette chaine où elles sont prisonnières. » Délicatement, elle retira la chaine dorée et ouvrait le loquet pour faire tomber les deux anneaux dans le creux de sa main. « Sauf que j’ai grandi dans la capitale du mariage, et que ça n’a plus aucun sens. Les gens se marient par ivresse, par folie ... et je refuse. Obstinément. » Elle leva doucement ses yeux cristallins vers Roman, encore une fois, elle désirait que les choses soient mémorables. Pour l’éternité. Cette amitié se devait d’être à leur hauteur, échauffer leurs espérances, les conduire vers un paradis parfait et achevé. Cette nuit marquait le commencement d’une nouvelle aventure, elle serait à l’image de ce qui suivrait. Impatiente et effrayée à la fois, elle s’échauffait la voix et emprunta un ton plus sérieux que d’ordinaire. « Monsieur Roman Da Russo, acceptez-vous de prendre pour meilleure amie, mademoiselle Eileen Rosenbach ici présente. Pour toujours, à jamais. Consentez-vous à respecter scrupuleusement les termes du contrat ? » Elle manquait de rire sur la fin tant la situation était inconcevable et à peine croyable, mais elle résista dans un contrôle exemplaire de ses émotions. Le temps était soudainement suspendu, Las Vegas s’était arrêtée, ils étaient seuls au monde. Elle guettait sa réaction, elle lui accordait une ultime chance de rebrousser chemin et de revenir sur ses précédentes déclarations s’il le désirait. L’anneau le plus large des deux entre ses doigts, elle attendait le oui, le vrai oui. Sans retour en arrière possible. Un seul petit mot qui les lieraient à l’infini. 
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MessageSujet: Re: roman&eileen .Wanna hear my beating heart one last time. roman&eileen .Wanna hear my beating heart one last time.  EmptyJeu 2 Oct - 0:01


Wanna hear my beating heart one last time



Roman&Eileen ⊹ Je lui avais tout dit. Les bonnes et mauvaises remarques. J’étais détestable, encore plus qu’à mon habitude. Je ne retenais jamais mes paroles et la justesse de celles-ci. J’étais d’un dédain prodigieux et nombre de femmes s’étaient sentis heurté plus profondément encore qu’elles n’auraient voulu l’espéré en entendant ce que je ressentais clairement sur leur caractère qu’elles prônaient comme forts. Foutaise. Elles sont toutes pareilles. Toutes prêtes à jouer au jeu de celui qui fera tomber l’objet du plaisir le premier. Elles font toutes mille et une prouesses pour dévier les nombreuses attaques qui tentaient de destituer en elles toutes les barrières qu’elles avaient essayé de se forger du haut d’un trône qui n’existait vraisemblablement que dans leur pauvre tête déjà irritée d’avoir été conquis par le Roman Da Russo qui leur faisait face. On claque des doigts et on s’offre les plus belles courbes du monde. C’est ainsi. Le jeu de la gloire et du succès n’amène qu’à tous ces plaisirs charnels et aujourd’hui je ne semblais n’avoir plus rien à conquérir. J’avais vingt ans, un avenir proéminent déjà tracé devant moi comme un chemin pavé d’or sur lequel je n’aurais plus qu’à ajouter des pierres précieuses et signature afin d’attester de mon passage princier. Mais le chemin de la gloire avait ses aléas. La confiance en soit était caractéristique de ma famille et dénigrant toute fierté autour de moi, je m’employais à ne jamais respecter mon prochain s’il s’avérait qu’il m’agaçait profondément. Tout le monde avait eu le droit aux sarcasmes les plus exécrables du Da Russo. Surtout les femmes et leur fausse arrogance suprême qu’elle tentait de se placarder sur un visage déjà séduit. Prisonnière de mon charme, de mon allure fringante et de mes airs majestueux, je n’avais qu’à attendre quelques minutes pour qu’elles cèdent de leur propre gré. Le plus drôle était de voir avec quel don affligeant elles entretenaient l’idée que c’était elles qui tenaient les reines et décidaient enfin si j’étais à la hauteur de leurs attentes. Conneries, balivernes détestables. Il était inestimable d’avoir un compagnon d’une nuit comme moi. Il n’y avait pas de doute, aucun soupçon de réflexion dans leur regard. Seule l’étincelle incontestable du désir impuissant à essouffler que je faisais naître en elles. Ce don jouissif, j’en abusais encore et encore. Mais Eileen Rosenbach elle avait attisé bien plus que sa propre ambition. Elle avait créé l’envie, le désir dévorant qui brule mon corps et atteignait l’organe palpitant dans ma poitrine. Depuis, il ressurgissait en moi comme si je l’avais oublié jusqu’alors. Elle demeurait à ce jour, la seule et unique maîtresse à m’avoir fait me sentir vivant à un point inimaginable. Travailler, brûler les étapes pour y arriver, faire la fête, se prendre une cuite, se dévorer les sens, baiser, et recommencer encore et encore … Elle avait été la claque la plus délicieuse que je n’avais jamais connu et sûrement celle dont j’avais eu besoin mais que dont je n’avais jamais aperçu le manque cruel. La digne héritière avait su en l’espace d’une seconde me sortir la tête de l’eau. Aujourd’hui, c’était comme si je ressentais tout ce qui m’entourais, mes sens étaient décuplés, je m’oxygénais que pour être au côté de la créature fatale qui avait brisé en un instant une réalité dans laquelle j’inaugurais chaque jour des prodiges de mon envergure. J’avais été la gloire de mon monde, l’élévation fulgurante d’un Da Russo aujourd’hui pris au piège par une Rosenbach. Elle m’avait secoué de la plus atroce des manières. En frappant directement dans la poitrine sans prendre garde à tout ce qu’elle pouvait bousculer sur son passage. Incontestable divinité maléfique, Eileen Rosenbach avait violé mes pensées et détruit la passivité d’un monde que je faisais briller d’un feu ardent. C’était elle dont j’avais toujours eu besoin à mes côtés. Comme si sans son contact, il m’avait été jusqu’alors impossible d’entrevoir toutes les possibilités que l’avenir pouvait m’offrir. D’imaginer un seul instant renaître en ses bras avait été destructeur autant pour ma fierté que pour l’estime personnel que je portais aux autre grosses fortunes de son monde. Je méprisais tout le monde hormis moi et ma famille. L’évidence était que j’avais trouvé ma moitié. Ha parce que tu crois vraiment que c’est de ma faute ? Que j’ai voulu tout ça ? Vegas inaugure chaque année des projets incroyables. Tu as dû en voir assez passer pour le savoir aussi bien que moi. Ne fait pas l’étonné. Tu aurais pu passer ton chemin, tu ne t’es pas arrêté. Mais tu avais déjà jeté tes filets. Eileen Rosenbach, ne me faites pas croire que vous prenez au hasard vos victimes d’un soir. Ne retournez pas la situation. Aujourd’hui elle m’accusait de tous les tords et de tous les maux. Imaginait-elle vraiment que tout était de ma faute quand bien même dans son regard je sentais l’indésirable contradiction qui brisait ses pensées et broyait la moindre de ses certitudes ? Pas à moi. Eileen avait beau être une inconnue pour moi il n’y a encore que quelques mois, j’avais, en l’espace d’une soirée, appris à la connaître comme je ne l’avais jamais fait pour personne. Il m’avait suffit de toucher son corps et plonger mon regard dans le sien pour assister à la naissance prodigieuse d’une liaison incroyablement fatale mais délicieuse. Ce plaisir conflictuel opposait une résistance surprenante entre nous. Il n’y avait qu’à juger du moment et des accusations qu’elle portait envers ma présence. Moi je ne tergiversais pas. Lorsque j’étais persuadé d’une chose, je ne me voilais pas la face. J’affirmais avec conviction dans ma tête que quelque chose nous avait poussé à nous rejoindre, que c’était prévu depuis longtemps tout comme il avait été prévu que je finirais par atteindre le sommet d’un pouvoir considérable. J’en étais certain et dorénavant, je savais que mon chemin devait croiser celui d’Eileen parce qu’elle était moi et que j’étais elle. Indéniablement, malgré l’horrible sensation malsaine que je pressentais au fond de moi. Ce n’était pas bon, ça ne pouvait que me détruire, que me ralentir. Je ne savais pas à quoi m’attendre avec elle tout comme je doutais clairement de mes actes en sa compagnie. Je me foutais assez bien dans les emmerdes, seul, pour me retrouver avec l’antique déesse de la profanation et de la provocation poussée à son paroxysme. Mais au diable toutes ces suspicions inavouées sur une vie à ses côtés qui aurait pu mener à ma perte. Je n’allais plus la lâcher une fois si bien retrouvée. Mais malheureusement pour moi, elle est d’une incroyable condescendance que je méprise autant que j’apprécie chacun de ses défauts plus que les maigres qualités qu’elle tente de me dissimuler parmi des sarcasmes grandissants et appuyés. Elle exploite son argent pour bafouer tous mes jugements et remarques d’une froideur exemplaire. Sa répartie ne me surprends guère. C’est son impassibilité devant mes paroles, qu’elle associe à des aberrations, qui m’aurait grandement confondu. Ta famille. Pas toi, c’est différent. Moi, dénigrer le luxe dans lequel elle s’enfiévrait sans en avoir vraiment tous les droits ? Exprimer l’idée que les billets verts qu’elle convoitait tant et dans lesquels elle se noyait sûrement de nombreuses fois dans une baignoire en ivoire, ne lui serait pas totalement dû ? Peut-être était-ce une manière de lui montrer indélicatement que moi, dorénavant, je pouvais me montrer digne de ce que la fortune familiale m’avait offert jusqu’à présent. Je leur rendais la part des trésors que mes parents m’avaient octroyé dès ma naissance et qui avait promulgué notre nom de famille en haut d’une liste classée parmi les plus convoités. J’avais posé ma pierre à l’édifice et ce n’était que le début d’un palais aux dimensions olympiques. Mais on ne cessait de s’importuner sans voir la fin des hostilités. Elle continuait à me répondre mais je n’entendais pas. Quelque chose grondait au fond de moi quand bien même mes paroles glaciales semblaient s’approprier toute mon allure. Mais à l’intérieur ça bouillait. De lui envoyer en pleine figure des vérités déchirantes qui aurait raison de nous bien plus que de mon simple égo. Alors j’avais parlé. Sans prendre de pincette, sans tourner autour du pôt ou prendre des gants. De ce que j’avais vu, Eileen Rosenbach était assez grande pour affronter les plus grands tourments et aujourd’hui, j’allais être l’ouragan qui dévasterait sa vie et ses habitudes, retournerait son quotidien et déstabiliserait ses pensées qui se tourneraient vers moi. Une chose que l’on avait en commun, la franchise hantait nos pupilles d’une couleur parfaite. Le bleu et le vert, le ciel et la terre… Moi je brisais les lois d’une histoire impossible et décidait de l’écrire dès ce soir, passant outre ses supplications et abominables manies seigneuriales. Elle ne pouvait plus jouer, n’avait nulle part où aller et je sentais l’envie indéniable qu’elle crevait d’envie d’en finir que ce soit en s’avouant chacun ce qu’on avait en tête, ou en se jetant du toit. La première solution semblait bien moins douloureuse. Quoi que … Je suis l’homme le plus sûr que tu n’aies jamais rencontré. A croire que tu as l’habitude de ce genre de situation avec les hommes. Ma présence aurait dû suffire à te faire taire sur une prétendue lâcheté de ma part. Mais à vrai dire j’ai des doutes te concernant. Tu parles beaucoup mais tes paroles n’auront de valeur que le jour où tu me prouveras que tu aies mieux que moi. Et ce n’est pas prêt d’arriver. Elle tentait de me vexer, de plier les apparences imprimés dans ma chair de la confiance inestimable que je me portais. De la force que je véhiculais dans mes actes et propos. Elle cherchait tout ce qui pourrait hanter mes nuits sans jamais y parvenir. Elle a la langue acérée d’une briseuse d’âme et de vie mais elle n’était pas au niveau pour faire de même avec moi. Well done little Rosenbitch, but try again. A l’entendre c’est à croire qu’elle a tout vu et tout essayé mais mon sourire moqueur aura le don de l’insupporter encore plus que toutes les paroles infantiles qu’elle pouvait me balancer au visage. Rien ne me touche, son venin ne sera jamais aussi noir que le mien et sa prétendue franchise, loin derrière la mienne. Elle courra toujours derrière des chimères en s’imaginant qu’elle sera toujours meilleure que tout le monde du haut de ses pauvres seize années. Amusante. C’est ce qu’elle était pour moi pendant que je l’écoutais déblatérer des remarques qui me paraissaient d’une grande puérilité. Elle semblait me haïr. Mais nos parents n’étaient que la partie immergée de l’icerberg. Ce qui sortait mais qui ne représentait ce qui ressortait de notre âme. Celles-ci étaient liées. Depuis cette nuit. Malgré toutes ces altercations et enfantillage. Combien de temps allais-je encore endurer ça ? Combien de temps allait-elle supporter cette situation ? Quand allait-elle se réveiller ? Elle s’approche alors. Dangereuse sylphide prête à me dévorer de la tête au pied. Le jeu se ressemble mais ne meurt pas dans une terrible agonie d’ennui. Non, chaque effleurement de ses lèvres contre mon visage est une manière comme une autre de montrer que nos paroles sont l’adversité face au vrai mal qui nous ronge. Tu ne serais jamais à la hauteur little Rosenbach… Sourire en coin j’appréciais la tournure des évènements. Tomber amoureuse de moi ? Stupide pacte. Stupide amour. Je ne voulais pas tomber amoureux, mais j’étais sous le charme, c’était indéniable. Ce que c’était ? L’alliance incroyable et sacrée de deux êtres d’exception. Accepter était ma seul chance de m’en tirer dans la vie. Je ne me voyais plus avancer sans elle et elle semblait interdite à l’idée que je refuse cette coalition royale. Qu’elle me tourmente autant qu’elle le voudrait, je l’acceptais dorénavant volontiers comme le saint Graal à la table des chevaliers. C’est dommage. J’aurais bien aimé te voir t’évertuer à me contredire sur ce dernier point… Et je l’embrassais. Encore et encore, plus sensuellement qu’avant, ma langue jouant avec la sienne, mes mains se perdant dans le tissu de sa tenue élégante. Mais nos lèvres se séparaient. A regret. J’aurais pu continuer ainsi des heures. Ce n’était pas de l’amour, c’était un désir insatiable. Il mourrait au creux de mes lèvres et s’éternisait dans ma poitrine. J’aurais voulu continuer à me consumer pour elle mais aujourd’hui elle deviendrait la meilleure amie de cette vie et dans toutes les autres. Je l’écoute alors, mon regard braqué sur elle. Je ne joue plus, l’instant est solennel, il est hors de question que je le brise par mon manque de discernement. Quelque chose est en train de se créer sur ce toit, bien plus important que jamais. Je le sens. C’est partout dans l’air, autour de nous … Est-ce vraiment vrai ? Quand on a trouvé la femme parfaite pour vous on n’en vient à ne plus voir son paysage sans sa présence ? Détestable idée et pourtant envoûtante à souhait. Soudain, après un long silence que je gardais en la regardant, je ne peux m’empêcher de rire face à sa question. Putain la connerie. Roman tire toi, t’es fou, qu’est-ce que tu fais bordel ?! Reviens au magasine, détruit les banques de ton pognon qui pèse une tonne, fais saliver toutes les femmes de la terre, ne soit jamais à quelqu’un, rend fier tes parents, protège ta sœur, baise encore et encore mais oh grand jamais tu ne te lieras à une personne pour toujours. Je le veux. Mon rire s’est éteint, je suis en train de prôner une vie plus idyllique encore que je ne l’avais espérer. Elle me passe l’anneau au doigt. Celui qui a tant de sens pour elle et surtout, toute son affection. Il trône à ma main comme la réincarnation de tous ses désirs les plus secrets et enfouies. C’est à moi qu’elle l’a donné. A personne d’autre. Mais ça me semble normale ce qu’on fait. Comme si toute ma vie m’avait conduit à ce moment. Alors je lui prends l’autre qu’elle tient dans sa main et vint le lever aussi sérieusement qu’elle l’a fait devant sa main que je tiens par son poignet si fin. Eileen Rosenbach conssentez vous à prendre ici présent Roman Da Russo, comme meilleur ami pour le restant de vos jours ? A le choyer, l’honorer, à ne jamais oh grand jamais détruire le pacte du toit de Vegas ? Je la regarde longuement. Mais c’est sans appel que je lui passe l’anneau de l’impensable, de l’inimaginable au doigt. Ses ongles manucurés frôlent les miens, se rejoignent à un mince moment. Comme pour sceller la plus grande des traitrises. La plus terrifiante des interdictions, la plus grande calomnie que l’histoire n’ait jamais connue. Dorénavant, alors que je plongeais mon regard sombre dans le sien, je savais qu’à jamais nous serions unis. Pour le meilleur comme pour le pire. Et je n’imaginais pas à quel point je pouvais avoir raison … Un chef d’œuvre c’est une pièce unique. Nous avions eu la chance d’avoir eu un double. Ensemble, nous allions réécrire l’histoire. Notre histoire. Depuis ce jour. Jusqu’à la fin des temps…



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