Après mon overdose, j’avais besoin de me changer les idées. Les effluves de parfum me donner la nausée. Je ne tenais plus trop sur mes jambes sans prendre de médicaments assez forts pour me faire marcher. Je me souvenais encore de cette soirée avec Xavier, où je pensais mourir et enfin disparaître mais décidément la mort ne voulait pas de moi. Puisque malgré que je ne pensais que j’étais qu’un passage pour lui. Son petit pansement et quand je ne lui aurais plus servit il m’aurait jeté à la poubelle. Inconsciemment, je lui avais dit que je tenais à lui. C’était la vérité mais je ne compter pas le lui dire à moitié mourante. C’était sûrement cette révélation qui l’avait poussé à m’amener à l’hôpital. Il était resté avec moi toute la nuit jusqu’à ce que je me réveille enfin. Je compris assez vite qu’il était bipolaire, que je ne voyais que cette mauvaise facette chez lui, alors qu’il était si gentil, adorable, un grand cœur. Mais moi je n’avais récolté que son côté obscur. Je savais qu’il s’en voulait beaucoup mais tout n’était pas de sa faute, ça faisait une semaine que lui et moi étions dans un état second. Enfin bref, après cette semaine à l’hôpital, après avoir crevé les pneus à Aiden avec Aengus, j’avais recherché une certaine Emy Conway. C’était une française tout comme moi, avec qui disions-nous nous entendions plutôt bien. Emy était une brune structurale, elle avait des yeux dignes des plus grands films romantiques. Elle était un peu plus âgée que moi et pourtant nous avions tellement vécues de choses ensemble. En France nous étions des amies de road trips, nous avions un peu voyagé partout dans le monde ensemble et j’en garde de sacrés bon souvenir, puis quand elle décida d’emménager ici. Elle ne me donnait plus signes de vie, comme si je n’étais plus rien. A une époque ça m’avait blessé mais très vite j’avais compris qu’elle voulait se consacrer à son travail et que j’étais le trouble-fête qui la rendait complétement folle. Elle avait l’air un peu timide sous ses grands airs, mais c’était avec moi une vraie diablesse, à deux nous en avions fait des conneries et cette fin d’après-midi je voulais lui rappeler, que je moi je n’avais pas tiré un trait sur ça.  J’étais passée chez moi pour m’habiller d’une robe blanche avec dentelle pour assagir le démon qui était en moi, maquillée de façon à mettre en valeur et cacher mes cernes. J’avais lâché mes cheveux qui avaient d’ailleurs légèrement poussé et blondit avec le soleil. Je mis le plan sur mon téléphone pour trouver son bureau. Une fois devant le grand bâtiment, je glissais un beau billet au vigile qui m’amena à l’étage de la belle Emy. Et oui ma belle surprise, tu t’attends certainement pas à me voir, et pourtant je suis là. Je respirais un grand coup avant d’entrer sans frapper. Oui moi et la provocation c’était inné chez moi. Je voulais lui montrer que j’étais toujours là, et que nous allions bien fêter ça malgré que je sois plus fébrile que les autres jours. A son regard, je vis sa surprise, et surtout je remarquais qu’elle m’avait bien reconnue. J’avançais alors à son bureau, d’un pas de loup. Avant de poser mes mains sur ses dossiers.

Bonjour Emy , quelle surprise de se retrouver ici !

J’examinais les lieux, je savais que je la contrains malgré elle à me parler. Allez Emy n’ait pas peur, je veux juste boire un peu, et nous remémorer nos innombrables soirées. Je lui souriais tel un démon qui avait sa proie en face de lui :

Je voulais t’appeler, mais je trouvais ça plus fun de venir ici. Et tiens un cadeau.

Je lui tendais un paquet, ce n’était rien d’autre que deux invitations pour aller à un concert de pop d’un groupe à la mode que je ne connais pas, mais qui je savais qu’il y aurait de l’ambiance, et puis ma Emy, fallait bien que je la gâte. Puis dans le paquet il y avait aussi ses gâteaux préférés que nous mangions quand on était le lendemain de nos soirées la gueule de bois.

Tu vois moi, je ne t’ai pas oubliée.

Lui avais-je dis un peu sèchement.

Assidue du travail je passais le plus clair de mon temps au bureau et pus avec Stephen tout était si tendu que je venais me réfugier ici dans mon petit royaume que j’avais monté par mes propres moyens, une société totalement à mon image et pouvant aider dans le monde. J’aimais me battre pour mes convictions et atteindre mes buts. Jusque-là j’avais toujours réussi à m’en sortir et à faire ce que bon me semblait. J’étais une jeune femme d’affaire en parallèle d’être une Alpha à Berkeley, j’étais fraichement fiancée de nouveau à un peintre en vogue. La vie semblait se mettre doucement en place après cette longue lutte acharnée contre la ma maladie qui ne m’avait pas quitté depuis deux années durant.
La tête penchée sur mes dossiers que je devais vérifier et approfondir pour certains afin de concrétiser mon projet en pays sous développé que soudain je fus sorti de ma pleine réflexion par la voix de Sarah ma secrétaire au loin. Elle n’eut pas le temps d’intervenir qu’une jeune femme se pointant dans mon bureau. Mais quelle ne fut pas ma stupeur en découvrant qui elle était.
« Je suis désolée Mademoiselle Conway, j’ai fait une petite pause...et je l’ai vu arrivée au loin mais… »Paniquée et ne sachant plus comment agir face a cette intrusion je pris la relève m’adressant à Sarah tout sourire.
« Ne vous inquiétez pas Sarah tout va bien, ce n’est rien vous pouvez retourner à vos occupations. »Elle quitta donc la pièce et sorti quand mon sourire se perdit regardant Charlotte droit dans le soyeux. Certes, je n’avais pas été sympa avec elle en partant de la sorte mais je devais me ranger et me reprendre en main après cette période sabbatique à faire tout et n’importe quoi. Une époque rebelle ou j’étais loin de ressembler à celle que j’étais devenue aujourd’hui.
Je me demandais bien ce qu’elle avait pu m’amener, restant méfiante et soupirant je pris le présent en main et l’ouvris pour en voir la contnance.je n’y comprenais plus rien même si par le passé ce genre d’évènement était une bonne accroche pour boire sans soif et à aller se perdre dans les bras d’un parfait inconnu jusqu’au petit matin…
« Merci mais je ne suis pas libre. »Mes yeux se posèrent également sur une chose particulière. Ces fameuses petites pâtisseries, toute une histoire…
« Qu’est-ce que tu fais là Charlotte ? Tu tombes mal j’ai un planning surchargé ces temps-ci. »Tout dans son attitude me faisait penser qu’elle était venue pour une raison bien précise : se venger et me faire rechuter avec elle dans nos folies.
« Tu m’en veux d’accord je peux comprendre mais c’est du passé alors dis mi qu’est ce qui t’amène ici ? »Je restais observatrice de ses moindres faits et gestes et attendit de savoir le motif de son intrusion ici dans les locaux de ma société. Je ne regrettais pas cette époque commune de débâcle mais revenir avec ces mêmes intentions elle pouvait toujours y croire même si je n’étais pas contre à renouer avec elle.

Cela faisait des années que j’imaginais comment j’allais réagir face à la belle Emy. Des années que je me faisais mes phrases, mes répliques cinglantes, des petits clins d’œil. Mais ce soir j’avais décidé de jouer un double jeu, elle me connaissait complétement garce, méchante et égoïste. Mais j’étais redevenue gentille entre temps. Et tout ce que je faisais-là était une mise en scène pour que finalement renouer ce lien avec elle qui m’avait tant manqué. Emy était une fille fabuleuse, intelligente pardessus tout. Ça ne m’étonnais même pas qu’elle ait montée sa propre entreprise, j’étais heureuse pour elle réellement. Finalement elle n’avait pas tant changée que ça, elle était restée élégante, d’une repartie simple mais directe. Je ne tenais déjà plus je voulais la prendre dans mes bras, lui dire à quel point j’étais fière d’elle. Mais je voulais la faire mariner un peu, après tout elle m’avait abandonnée comme une vulgaire chaussette. Comme si tout ce que nous avions vécu s’était envolé au moment où elle avait pris son avion pour son nouveau départ. J’avais donc atterrit dans son bureau comme un cheveu sur la soupe. Son assistante désespérée venait à nous tel un cochon qui venait de se taper un sprint. Je l’agressais du regard en la détaillant de haut en bas. Oui la peste Charlie était de sortie pour quelques minutes, juste le temps de faire un peu perdre la tête à ma douce. Je marchais dans son bureau tel un loup en cage. Je la scrutais j’essayais de distinguer ses émotions. La belle avait l’air surprise et quelque peu déçue que ça ne soit que moi. Je lui souriais en coin malgré tout. Elle prit mon cadeau en me disant qu’elle n’était pas libre, haussais un sourcil. Elle était libre j’avais checké son emploi du temps, mais ça elle ne le savait pas. Je voyais ses yeux se perdre dans ses pâtisseries si mythiques. Un sourire de satisfaction se dessinait sur mon visage. Elle me poser une tonne de question, je soufflais. J’attendais qu’elle craque pour lui montrer la vraie soirée que je lui avais réservée. Je savais que la belle aimait les soirées folles mais aussi les belles soirées, celle où on se montrer un peu sans trop se montrer. Après quelques minutes de silence je la regardais avec mon vrai sourire celui qui était sincère, les yeux pétillants je m’approchais d’elle.

Ça faisait des années que j’avais fabriquée cette scène, mais rassure toi. Je ne plus la peste que t’as connue.

Je lui souriais avant de lui tendre à nouveaux deux billets, cette fois-ci je savais que ça allait lui plaire :

Voici ton vrai cadeau. Je sais mon entrée était nulle je voulais juste m’assurer que tu te souvenais de moi.

Les billets d’opéra que je lui tendais étaient certainement le meilleur opéra d’Amérique. J’avais loué une voiture, acheter une robe pour elle aussi. Car elle ne s’attendait pas à cette soirée. Je lui souriais comme une enfant :


Je t’ai pris ta robe, elle est dans la voiture. Je sais que tu travailles. Laisses-moi juste t’offrir cette soirée. Tu mérites bien une petite pause.

Je ne savais pas du tout comment elle allait réagir, si elle allait me renvoyer, si elle allait accepter. Mais au moins j’avais annoncé la couleur, je lui ai avoué que j’étais devenue gentille et que je ne voulais que son bien. Je me remettais à marcher avant de m’assoir à une chaise face à son bureau, je tripotais mes cheveux nerveusement. Avant de capturer une nouvelle fois son regard, pour lui dire avec sincérité.

Je me sentais mal à l’époque, mais je suis heureuse de te retrouver. Et pour répondre à ta question j’étudies ici, à Berkeley.

Le passé me revint en pleine face. De voir Charlotte me faisait presque un choc ne sachant comment je devais prendre sa venue dans mon bureau, étant maintenant PDG de ma propre société et je ne tenais pas à avoir un carnage en ces lieux. De quoi aurais-je l’air sinon ? Elle ne semblait pas avoir changé et cela me perturbais. Elle ici alors que nous avions tant partagé à faire la fête, nos déboires d’un soir ou encore nos âneries en tout genre ou encore avec la gente masculine. Mon époque rebelle qui, seule elle pouvait me le faire ressortir. Bas girl jusqu’au bout des ongles en sa compagnie et il fallait avouer qu’elle tombait bien mal ou plutôt bien allez savoir ? Tout allait de travers dans ma vie personnelle, elle n’était pas idyllique, pas comme je l’avais imaginé mais pourtant je faisais avec.
L’approche de mon ancienne amie dangereuse, me fit quelque peu peur ne sachant ce qu’elle me réserverait. Elle et moi étions presque identiques. Femme forte, déterminée, joueuse et têtue. Arquant un sourcil à se premières paroles, je me méfiais malgré tout d’elle t de ce qu’elle allait me réserver. Car je la connaissais assez pur savoir qu’elle était venue ici avec certaines intentions …
« Je ne t’ai jamais oublié, tu as fait partie d’un certain moment de ma vie non ? Tu devrais le savoir. »Puis voilà qu’elle me tendit deux nouveaux billets pour l’opéra. J’avoue ne pas y avoir mis les pieds depuis des lustres. J’étais agréablement surprise, rien ne lui ressemblait en tout cas. Mais l’attention était généreuse et plaisante. Je ne sus aller à l’encontre de son choix et puis elle avait raison un peu de détente me ferait le plus grand bien. Relevant la tête vers elle, un léger sourire en coin, je pris les billets en main. Puis je l’entendis
« Très bien allons-y dans ce cas. Tu me raconteras un peu tout ce qui a pu se passer durant ces dernières années. Et j’espère pour toi que tu m’as choisi une robe de conséquence et pas trop tape à l’œil ? »Sur ce, je me levais et contournais le bureau avant de refermer certains dossiers ainsi que mon ordinateur. Je l’invitais à me suivre ouvrant la porte de mon antre, pour apercevoir Sarah ma secrétaire dévouée.
« Sarah, je serais absente pour le restant de la journée et mon portable sera coupé. »Me retournant vers mon ancienne amie.
« Alors prête pour l’Opéra ? JE te suis. »Je devais encore me changer en route, et penser à ma journée de demain, défaut professionnel de devoir tout gérer en étant PDG.
« Bonne fin de journée Sarah. À demain. »Sur ce, je la laissais me guider, nous dirigeant vers l’ascenseur.
« Et qu’allons –nous voir ? »Je n’étais pas très accrue des Opéra même si dans mes souvenirs, plus jeune, j'avais apprécié, toucher par tout ce qui régnait sur scène.

J’adorais Emy Conway, elle n’était pas une femme comme les autres. Elle pouvait avoir tout ce qu’elle voulait. Et c’est ce que j’avais remarqué en entrant dans sa société. J’étais fière d’elle de voir jusqu’où sa persévérance l’avait mené aujourd’hui. Notre amitié était dangereuse à la fois si prévisible qu’imprévisible. Nous étions similaires dans tant de points et pourtant différentes. C’était peut-être ça l’amitié, avoir des similitudes et combler le fond avec les défauts de l’autre. Avec moi Emy s’ouvrait elle était la bad girl qui ne laissait pas de marbre, elle était féline et coquine une vraie joueuse. Mais je suppose que les affaires et les autres choses de la vie l’on assagit ce que je comprenais. Je n’étais pas une sombre idiote qui n’aimait que faire la fête et qui s’en fichait de son avenir, non j’avais un avenir dans la géopolitique je le savais. Je savais que mes études allaient me porter bien un jour quelque part. Ses paroles étaient comme un baume pour moi, savoir que j’étais une partie de sa vie me rassurait, car malgré nos déboires et nos soirées bien trop peu orthodoxes nous avons noué un lien d’amitié qui nous maintenait en vie en quelque sorte. Je lui souriais, en lui tendant les billets. Je savais que ça lui ferait plaisir, car au fil du temps j’avais appris à la connaître puis on était quand même vachement honnête avec de l’alcool dans le sang du coup dans nos moments de débauche nous nous racontions nos vies. Je riais à sa remarque non Emy ne t’inquiètes pas tu seras la plus belle ce soir. Une robe noire élégante longue pour cacher ses jambes, et j’avais opté pour une aussi longue bleu nuit. J’avais tout préparé pour ce soir si spécial. Je lui répondais gentiment :

Merci d’accepter, tu verras par toi-même tu voudras la garder même !


Je la suivais alors derrière elle pour quitter le bureau dans lequel elle se tenait. Elle parlait à son assistante surement. Que je regardais d’un regard noir, si elle pensait m’empêcher de retrouver Emy elle était mal barrée vraiment mal barrée. Alors que nous arrivions dans l’ascenseur elle me demandait ce que nous allions voir je lui souriais avec sincérité :

Nous allons voir La Traviata , c’est très connu on a vu pas mal de représentations mais à ce qui parait celle-ci vaut le détour, et ils ont un peu raccourcit car bon trois actes c’est long tout de même !

L’ascenseur ouvrait ses portes à la fin de ma phrase, elle appuya sur le bouton qui nous menait directement à la sortie. Je la regardais, époustouflée par ce qu’elle avait réalisé :

Je suis vraiment fière de toi Emy, tu as eu ce que tu voulais, tu m’impressionnes.

Et avant qu’elle puisse me donner une réponse nous nous dirigions dehors, j’avais loué une BMW très classe pas tape à l’œil pour un sous, juste élégante. Je me retournais vers elle avec un sourire malicieux :

Voici la belle pour ce soir, j’espère que t’aime la vitesse !

Son regard surpris me faisais un peu rire, j’avais l’habitude des bolides, puis depuis mon retour d’overdose j’avais déjà volé des caisses avec Xavier du coup je savais conduire ce genre d’engins et d’autant plus avec la rapidité. Je la pris par la main avant de la faire entrer dans la voiture. Je faisais vibrer le moteur et nous démarions doucement, j’enclenchais la musique. Puis dans un élan nostalgique je mettais une musique que nous aimions particulièrement « Le chemin de Kyo ». Qui représentait assez bien, d’ailleurs c’était avec elle que j’avais assisté à mon premier concert, je mettais le son à fond en fredonnant les paroles. Tout en roulant à toute vitesse sur les routes de San Francisco sans pour autant avoir une conduite agressive. Au feu rouge, la musique finit je la regardais enfin avant de lui dire :

On se changera avant d’arriver. Dis-moi tout, comment tu as monté ta société ? Tu as quelqu’un ? Tu fais quoi à SF ?

Charlotte était peut –être celle qui me connaissait le mieux avec cet aspect de Bad Girl pour avoir partagé tant de moments disons pas très catholiques mais j’avais su reprendre le droit chemin depuis…Cha’ était un peu le reflet de moi-même d’où cette méfiance à me attirer de nouveau dans des plans rocambolesques. Mais cela dit je l’appréciais grandement. L’ayant quitté depuis des années maintenant, Pour ma survie et la sienne au passage. Comment aurions- nous terminé sans cela ? Mal à continuer nos soirées de débauche en errant les bars et parfois à partager une nuit dans les bras de parfaits inconnus ? Un léger sourire aux lèvres à sa remarque. Elle avait bon gout à coup sûr mais j’espérais qu’elle n’avait pas opté pour une tenue trop ouverte…Elle pouvait parfois être excessive en tout mais pour un Opéra je pensais qu’elle avait a moins jugé bon de garder un côté sobre, classique et chic, le tout à la fois.
« Dieu merci, je ne voudrais pas m’endormir dans ce genre d’endroit. Et pourquoi ce choix, venant de toi je trouve cela…étrange, non ? »J’espérais qu’elle n'avait pas repéré une possible proie sur qui jeter son dévolue. Elle était comme moi, et obtenait également ce qu’elle désirait et ce par tous les moyens…
« Merci mais tout ne m’appartient pas.je n’ai que cet étage pour l’instant, celui que tu as vu. Nous sommes plusieurs sièges d’entreprises ici, une sorte de communautés de PDG ayant chacun son activité propre et son domaine. Mais merci pour le compliment, ça fait toujours plaisir à entendre. « Tout en lui lançant un clin d’œil averti. Sa présence avait été un petit effet sur ma personne...Ralala cette soirée promettait d’être surprenante ! Elle aurait dû se douter que moi-même je possédais une berline similaire à celle-ci ayant toujours eu un faible pour les voitures Allemandes. Leur design allant jusqu’à une vitesse impressionnante, tout ce dont je raffolais avec modération bien évidemment. J’étais surprise surtout de la voir si enjouée ce qui me donna une idée d’ailleurs qui lui plairait fortement à coup sûr !
« Vas-y doucement tout de même je ne voudrais pas me retrouver au commissariat. »Mais aussitôt je me retrouvais les fesses sur le siège passager bouclant ma ceinture avant de la voir s’installer son tour près de moi.
« Il y avait longtemps que je n’avais pas écouté ce groupe. Toute une époque. »Des souvenirs remontaient à la surface, en tout genre que cela me fit sourire voire même rire doucement. Cette sortie entre filles mais surtout entre vieilles amies allait surement me faire un bien fou non ? À voir comment se déroulera cette soirée…
« Très bien. J’ai bossé dur et je suis arrivée à créer ma propre société. J’ai commencé il n’y a que quelques mois mais disons que ça devrait prospérer encore pour le temps à venir. »Oui j’étais fière d’être mon propre chef mais d’avoir su monter mon entreprise avec certaines valeurs qui me tenaient à cœur puisque j’étais PDG dans le domaine des matières premières naturelles. Je venais donc en aide aux pays sous-développés et leur offrait par la même occasion du travail. Le tout pour un meilleur futur à chacun le tout en préservant l’écologie. Que demander de mieux ? Puis elle voulut savoir si j’étais en couple ou du moins si je partageais ma vie avec quelqu’un.
« Oui c’est un artiste. Un peintre qui se fait connaitre un peu partout désormais. Il s’appelle Stephen. »Je ne sus si elle avait entendu parler de lui avec cette histoire le concernant Jamie et lui. Mais si elle n’en savait rien je n’allais alors pas m’étendre sur ce sujet. Mais si c’était le contraire alors je n’aurais plus rien à cacher excepté le fait que j’ai été malade durant ces deux années passées.
« Je suis toujours quelques cours à Berkeley en parallèle d’être une femme d’affaire.je pense qu’il y a toujours à apprendre et ce dans divers domaines. Mais toi dis-moi, Quelle est la raison de ta venue ici ? Et comment m’as-tu retrouvée ? Grâce à l’un de tes amants cachés ? »Riais-je bien que cela soit tout à fait plausible la connaissait relativement bien et puis tout le monde sait que les gens ne changent pas totalement de qui ils sont réellement. N’êtes-vous pas d’accord ?



.

J’aurai pu choisir n’importe quel endroit pour sortir ce soir avec Emy. On aurait pu aller dans un bar faire du rodéo ou bien aller dans un nightclub pour danser jusqu’au bout de la nuit ? Mais à quoi bon ? Comment aurais-je pu écouter tout ce qu’on avait à se dire après ses années sans se voir ? Je voulais tout savoir, tout comprendre c’était dans ma nature. Elle et moi c’était une amitié pas comme les autres d’une certaine manière grâce à notre différence d’âge on était complémentaire. Elle était borderline avec moi mais à la fois elle s’autoriser une certaine protection envers ma personne comme une grande sœur le genre de grande sœur avec laquelle on peut tout dire et tout vivre sans qu’elle aille le dire à papa ou maman. C’était pour ça que j’avais choisi l’opéra pour la simple et bonne raison que nous avions grandit nous n’étions plus les filles dévergondées d’autrefois, Emy avait un travail et moi des études. Certes, terminées durant l’été mais des études quand même j’avais une responsabilité à sauvegarder. Mon paternel n’avait pas payé autant d’euros pour que je couche avec le premier venu –quoique ça c’était à revoir vu le palmarès que je me trimballais- Cela dit, une chose me chagrinait je me demandais quand même qu’est ce qu’aurait été notre amitié si nous avions gardé ce contact si fusionnel. De la jalousie ? Peut-être qu’à la fin nous aurions finit par nous bouffer mais le temps des regrets c’était comme le temps des cathédrales c’était révolu. Sa question me faisait sourire, car sans me rendre compte j’y avais pensé quelques secondes auparavant pourquoi cet endroit ? Pourquoi ce lieu si chic qui me ressemblait guère ? Au premier coup d’œil on pouvait croire que j’étais une fille sans fond , sans vraiment d’âme juste une fille qui attire des problèmes et qui entraine les autres dans ses problèmes d’alcool et de drogue. Après mon overdose j’avais réalisé que tout cela était du flan le vrai côté gentil de la fille que j’étais mais je pouvais m’y résoudre. Comme ce soir en invitant mon amie à l’opéra. Après qu’elle eu finit sa question je m’empressais de lui répondre :


Disons que je trouvais qu’on méritait de se souvenir des moments ensembles, on est pas que des copines de beuverie à mes yeux et je voulais te montrer des côtés de personnalité qu’on a pas eu le temps d’exploiter, je ne suis pas juste une fille qu’on se trimballe le soir pour s’amuser.

Emy avait raison dans ses pensées, j’étais une franche manipulatrice, et si je mettais toute ma force contre quelqu’un pour l’avoir à mes pieds j’y arrivais très facilement trop même. Mais pas avec mes amis les plus cher ça non. Je ne manquais pas de respect envers les gens j’avais un minimum d’estime de moi-même. Nous arrivions à la voiture prêtes à nous envoler dans les plus beaux salles de spectacles de la ville. J’étais à la fois excitée et anxieuse est-ce que cette soirée lui faisait vraiment plaisir ? Est-ce que tout cela semblait crédible à ses yeux ou elle croyait encore qu’elle n’était qu’un pantin à mes yeux. J’avais mis de la musique française pour nous rappeler un peu nos racines d’où on venait car il ne faut jamais le renier ça . Je roulais assez vite tout en étant prudente et en ayant baisser le son de la radio pour mieux pouvoir écouter ce que me disais mon amie car après tout j’étais là pour ça n’est-ce pas ? Elle était donc avec un dénommé Stephen donc ce soir nous pouvions pas draguer très bien c’est noté tant pis pour elle. Un sourire en coin se dessina sur mes lèvres je lui disais sur le ton de la plaisanterie :

Stephen ? Au moins si ça peut te rassurer je n’ai jamais couché avec Stephen, tu es sauvée !

Nous n’avions pas partagé des partenaires avant et ça n’allait pas se produire. Malgré que nous ayons fait bien d’autre choses les moins orthodoxes on ne couchait pas avec les petits copains ou petites copines. Trop puéril. J’étais contente qu’elle ai trouvé quelqu’un sur qui elle pouvait compter c’était tellement rare de nos jours de trouver la personne qui nous convenait le mieux. Elle me posait tout un tas de questions sur ce que j’étais venue faire ici et comment je l’avais retrouvé. Je lui souriais gentiment avant de lui répondre comme si cela tomber de sens :

J’étudies à Berkeley aussi je suis en géopolitique avec option anthropologie rien de très palpitant mais j’aime ça. Simple le bouche à oreilles puis j’ai fais mes recherches je me suis assurée que c’était bien toi puis je suis venue rien de plus simple. Ah si seulement j’aurai pu escroquer un homme pour avoir une soirée avec toi. Mais non pas d’amants cachés, disons que je suis un peu trop active en ce moment et du
coup je fais n’importe quoi. Mais bon tu me diras on ne change pas les bonnes vielles habitudes.


Menteuse je cachais ma relation avec Aengus pour la simple et bonne raison que je ne voulais pas qu’elle se fasse lyncher par ses proches d’avoir une petite amie. Oui tout le monde n’était pas ouvert d’esprit. Alors je me taisais je feintais cet amour naissant à son égard que ça soit vis-à-vis d’elle ou des autres. Elle était tout pour moi, elle était toujours là pour moi pour me venger des autres pour battre mes démons, nos soirées étaient si exceptionnelles puis ce séjour à l’hôpital nous avais fait comprendre que nous n’étions pas qu’amies, je ressentais un manque indescriptible quand elle n’était pas dans les parages, la douceur de ses bras fragiles, ses grands yeux gourmands ou encore sa voix si tendre. Rien, ne pouvait la remplacer. Mais tout ça n’était pour le moment pas à dévoiler. Nous arrivions devant l’opéra que je disais à Emy :


Va derrière et changes toi, après c’est mon tour toi tu prends la robe noire ok ?