That was longer than a heartbeat.

Are you sure we can't manage some sort of a happy ending ? ⊹ Cela faisait bien longtemps que je n’étais pas revenu sur ces terrains extérieurs. Ces terrains où j’avais pu passer de longues journées, auparavant. Du temps où j’avais été un Iota, que j’avais fais partie de l’équipe de basket de l’université. Ca faisait environ un an que j’avais quitté les Iotas, pour rejoindre les Omégas, mais j’avais l’impression que ça faisait bien plus. Surement parce qu’avec tout ce qui s’est passé entre Aleyna et moi, j’ai l’impression que ça fait bien plus d’un an. Parce que oui, ça ne faisait même pas un an officiellement qu’on était ensembles, mais officieusement environ. Une seule petite année, et pourtant j’avais cette impression que ça faisait des années que notre relation s’était faite. Je m’étais donné à fond dans cette relation, pensant vraiment que ça allait donner quelque chose. Qu’il y avait un futur potentiel avec cette fille. Mais je m’étais trompé. Elle était partie. Je lui en voulais. Mais à moi aussi. Comment avais-je pu m’être entiché aussi facilement d’une fille comme elle ? Pourtant je n’avais pas cette réputation avant. J’avais plutôt celui du coureur de jupons, qui ne s’attache pas, qui profite tout simplement de la vie. Voilà comment j’avais été, avant de tomber amoureux de cette Sigma. Mais elle m’avait brisé. Je ne savais plus où j’en étais. Dans ma vie. Dans mes relations. Mais surtout : je ne savais plus qui j’étais. Et c’est surement pour cette raison que j’avais décidé de retourner sur les terrains sportifs. Un petit retour aux sources, pour me retrouver. Bien évidemment je m’y étais rendu avec plusieurs bouteilles d’alcool en main. Comme si je pouvais vivre sans, maintenant. Et voilà, c’est bien ce que je dis. Je ne sais vraiment plus qui je suis. Etre un Oméga, ne signifie pas : être un alcoolique. D’ailleurs, on risque peut-être de me virer de cette confrérie. Ils peuvent avoir peur que je donne une mauvaise de la confrérie. Et si ça arrivait, serais-je capable de retourner chez les Iotas, ou même serais-je accepté ? Bon, au pire, il reste les Gammas. Ils ont une sacré mauvaise réputation eux, je pense que je pourrais très bien m’y retrouver maintenant. D’ailleurs, ça me fait penser à mon ami Gamma : Benedikt. Je sortis mon portable de ma poche, pour lui envoyer un petit message, pour qu’il me rejoigne où j’étais. Seulement il s’agissait d’un message d’une personne alcoolisée, alors comprendrais-t-il le message ? Je ne savais pas. Puis, moi-même je ne m’étais pas rendu compte du message que j’avais envoyé, alors pour moi, il était totalement clair. J’avais besoin de parler à mon ami, et de l’entendre me dire qu’Aleyna n’était pas faite pour moi. Après tout, s’ils ne s’appréciaient pas auparavant, ca avait peut-être été un signe. Un signe comme quoi un des deux n’était pas fait pour moi. Et il faut croire qu’il s’agissait d’Aleyna, car Ben lui, il était encore à Berkeley. Il ne m’avait pas encore lâché. Contrairement à Aleyna. Le temps passait, et je sentais que je me défaisais un peu de l’amour que je lui portais, pour en arriver à de la colère, voire de la haine. Parce que oui : je lui en voulais d’être partie, et de m’avoir laissé seul, ici. Alors qu’elle m’avait tout de même dit qu’elle m’aimait, mais que voilà quoi : elle avait cette opportunité de boulot. Mais fuck quoi. L’amour c’est plus important, spécialement lorsqu’on sent qu’il s’agit de la bonne personne. J’ai fait beaucoup de choses pour elle, et elle me lâchait quand même. Je ne comprenais pas pourquoi. Mais décidément, j’avais besoin que Ben vienne m’éclaircir les idées au sujet de la Sigma. Et vite, parce que j’en étais déjà à ma deuxième bouteille.

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That was longer than a heartbeat.

Are you sure we can't manage some sort of a happy ending ? ⊹ J’aurais pu appeler Erwan, ou même Jorden. Mais non, j’avais préféré envoyer un petit texto à Benedikt. Pour lui parler de ma peine de cœur, mais aussi pour le voir. Il y a encore quelques mois, j’avais eu l’impression de le voir partout dans les couloirs, mais ce n’est plus le cas. Ou alors je n’y fais plus trop attention depuis qu’on est devenu intimes tous les deux, comme l’avait tant voulu ce cher Ben. En y repensant, je me demandais encore comment j’avais pu accepter. Comment est-ce que ça avait pu arriver. Je n’en avais plus honte du tout, mais tout de même. C’était si étrange comme souvenir. Je ne savais plus du tout ce qui avait pu se passer dans ma tête ce jour, ainsi que tout ce que j’avais pu ressentir pour accepter une telle chose. Fort heureusement, il s’était posé quelques temps après avec Tacha, et ils ont eu un enfant. Il faut croire que ça lui a réussit à lui. Contrairement à moi. J’aurais surement du l’écouter lorsqu’il m’avait dit qu’elle n’était pas la bonne fille pour moi. A croire qu’il sait bien cerner les gens. Une autre raison pour laquelle j’avais surement voulu le voir lui et non un autre. J’avais besoin qu’il me dise des choses que surement les deux autres ne me diraient jamais. L’alcool m’aida à ne pas voir le temps passer. Et c’est avec plaisir que je le vis arriver, mon très cher ami. Qui d’ailleurs s’excusa pour son retard. Je regardais ma montre. Ah oui en effet, il était très en retard. Je lui fis un sourire, très difficile à faire au vu de tout ce que je pouvais ressentir à cet instant, pour lui montrer que ça allait et que je ne lui en voulais pas pour ce retard. A peine installé qu’il me demanda ce qu’elle avait fait, Aleyna. Je le regardais, surpris qu’il n’en sache rien. Pourtant je pensais qu’on en parlait pas mal sur le campus. Le pauvre Lucas qui a remplacé Aleyna par l’alcool suite à son départ. « T’es sérieux ? Tu ne sais rien du tout ? » A voir sa tête, j’en déduisais qu’il ne savait vraiment rien. « Elle m’a quitté…enfin pas vraiment. C’est moi qui ait mit fin à notre relation… c’est qu’elle est partie d’ici pour aller je ne sais plus où pour un boulot. Sans m’en parler tu sais…Elle s’en est totalement foutu de notre relation. Donc je lui ai dis que les relations à longue distance ce n’était pas pour moi. Que si elle partait, ça serait célibataire. Et elle est partie. » Après avoir dit tout cela, j’avalais une grosse gorgée de l’alcool. Pour oublier ce que je venais de dire, et ne pas ressentir toute la souffrance que ça me faisait.

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Are you sure we can't manage some sort of a happy ending ? ⊹ Si j’avais voulu des câlins et du réconfort, je serais allé voir une autre personne, et non pas Benedikt. Car je sais très bien que ce n’est pas son genre. Après tout, il n’est pas un Gamma pour rien. Je vais peut-être trop dans les clichés, mais c’est ainsi que je vois les Gammas : sans cœur. Ou du moins, avec beaucoup de mal pour le montrer. Parce qu’après tout, mon Benedikt, il a trouvé l’amour ; il en a même fondé une famille. Le chanceux. Bon, c’est peut-être parce qu’il s’est trouvé une Gamma, et qu’il l’a connaissait depuis longtemps. Oui voilà, je dois me trouver une Oméga que je connais depuis longtemps. Ouais, ok. Et bien c’est plus facile à dire qu’à faire, car je n’en connais aucune. Je suis bien dans le pâté moi. Dans la misère totale. Et comme si ce n’était pas assez, il me fallait tout raconter à Benedikt. Bon sang, il ne peut pas se mettre à la page lui ? Rien que lire le journal universitaire par exemple. Je ne suis pas trop pour, car il entre beaucoup trop dans la vie privée des gens, mais au fond, pourquoi pas. Ça peut éviter aux gens concernés de raconter mille fois l’histoire. A force, ça en devient très blessant. Devoir se recenser toute cette histoire qui vous étreint le cœur en plusieurs morceaux. C’est atroce. Ah si mon père me voyait dans cet état, il m’en foutrait bien plusieurs pour me montrer que ce n’est pas digne d’un homme. Pas d’un LaDouceur. Et ma sœur ? Elle irait surement voir Aleyna pour l’engueuler, peu importe où elle se trouve. Quant à moi ? Je m’apitoie sur mon sort, comme un chien ayant perdu son maitre. Malheureux. Perdu. Triste. Et peu importe ce qu’on pouvait me dire. Je le savais déjà. Je suis pitoyable. Je ne fais même pas de la peine, étant donné que se réfugier dans l’alcool c’est vraiment nul de ma part. Merci Léo de me l’avoir dit. Mais je le sais. Seulement, il n’y a que ça qui m’aide pour le moment. Même toi tu n’as pas réussi à me faire remonter la pente. Au lieu de m’aider, tu n’as fait que m’enfoncer encore plus. Ah les amis. Du grand n’importe quoi. Enfin je dis cela, mais en ce moment je ne dois pas en être un bon non plus. Trop enfui dans mon malheur, je ne fais même pas attention aux nouvelles de mes amis. Si je vais mal, alors le reste : je m’en fous. C’est un peu dans cet état d’esprit que je suis en ce moment. C’est vraiment nul. « Il faut croire que je devrais plus écouter tes goûts. » Si Benedikt ne l’aimait pas, j’aurais dû ne pas l’aimer. Mais elle m’avait eu. Elle avait réussi à attendrir mon cœur, et à me faire faire énormément de choses. Comme mettre mes sentiments totalement à nu face à elle. Pour enfin de compte quoi ? Qu’elle me quitte. Non, non et non. Je refuse de dire que je suis nul. C’est elle qui l’a été en me quittant de la sorte. Ah ça serait tellement plus facile si je pouvais y croire à cela. J’ai beau me le dire, je n’arrive pas à le croire. Cette sorcière elle m’a vraiment envouté. Que faire ? Rien. Attendre que ça passe. Super. D’ici là, j’ai le temps de me foutre complètement en l’air. Je sentis le bras de Benedikt se mettre sur moi, pour tout de suite se relever. Tout de même, ce petit instant de contact me fit penser au moment intime que nous avions passé ensembles. Ah, bon dieu. Pourquoi s’est-il trouvé une chérie ? La vraie ? Alors que moi pas ? Je le regardais, tentant de lui faire un sourire. C’en fut un mince. Mais c’était déjà mieux que rien. Je repris une gorgée, une grande, de ma bouteille d’alcool. Je l’entendis parler de filles, d’autres filles sur le campus. « Il y a aussi des hommes. » Bon, à vrai dire je ne sais pas trop pourquoi je lui ai dit cela. Surement l’alcool. Mais au moins ça me fit sourire. Je regardais Ben avec un grand sourire sur le visage. Est-ce que je suis sérieux ? Peut-être bien. Car au fond, j’ai peut-être envie d’y mettre fin avec les filles : elles m’ont trop fait souffrir. Oui, mais les hommes non quoi. Ben a été le premier et le dernier. Enfin c’est ce que je dis hein. La vérité est tout autre. « Dis, t’aurais pas un petit truc ? » Oh ça va, je sais qu’il a de la drogue sur lui. C’est un Gamma. Il ne sait pas s’amuser autrement. Tout comme moi avec l’alcool. Enfin, l’alcool et la drogue ça ne fait pas mauvais mélange ? Boooh, je m’en fous total. Je veux juste un peu oublier. Et voir les effets de la drogue comparé à l’alcool. D’ailleurs, je jetais ma bouteille sur le terrain sportif. Et tant pis si elle était encore à demi pleine. « Ah merde, t’en voulais ? » Je lui aurais bien sorti une troisième bouteille, mais je n’en avais pas. C’est que ça fait lourd trois bouteilles dans un sac. Par contre, j’ai autre chose. « J’ai une canette de bière par contre si tu veux. » L’avantage avec la drogue c’est que c’est beaucoup plus petit et léger. Oui, mais ça a beaucoup plus de contraintes aussi. C’est totalement illégal. Certes. Mais en cette soirée, je m’en fous pas mal de la légalité ou non. Tout ça c’est de ta faute Aleyna.

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Are you sure we can't manage some sort of a happy ending ? ⊹ Je pensais réellement que Benedikt n’allait pas me juger, et qu’il serait même capable de me laisser dans ma déprime totale. Avec mes bouteilles d’alcool, et un petit plus. J’avais besoin d’un ami dans ce genre-là, à ce moment. Je ne voulais pas qu’on me juge, ou même qu’on me fasse la morale. Pourtant, un vrai ami, ça ne peut pas faire ça. C’est l’instinct amical, aimerais-je dire. D’ailleurs, Ben me prouva son amitié en me faisant une petite leçon de moral, tout en essayant de me remotiver par la suite. Il est bien gentil, mais ce ne sont vraiment pas ses paroles qui vont m’aider. C’est peut-être méchant de dire cela, mais ça ne fait pas trop crédible que ce soit un Gamma qui me dise cela. Qu’il essaie de ne pas me faire fumer ou boire. Pfff, t’es vraiment nul Benedikt. J’en veux juste pour ce soir. Tu sais, pour oublier quoi, et être bien au moins une soirée. J’aurais dû aller voir une autre personne, voire carrément un dealer au fond d’une rue sombre. Ça aurait été beaucoup plus simple. Seulement je pensais que Benedikt me comprendrait, c’est un Gamma, merde quoi ! Un Gamma, certes, mais un ami avant tout apparemment. « Ça sert à rien que j’aille dans ma chambre ou que je prenne une douche, si je suis tout seul. Je veux quelqu’uuuun à mes côtés. » Oui, j’avais été habitué à être en couple avec Aleyna, et me retrouver seul d’un coup, me foutait très mal. Je me retrouvais dans une grande solitude, et je ne savais pas comment vivre avec. J’ai besoin d’une compagnie. Et pas seulement d’une compagnie amicale, ce n’est pas du tout la même chose. « Tu me comprends pas, tu vies un conte de fée avec ta princesse Tacha ! » Je suis dans ma solitude, je veux en sortir, mais je ne laisse personne m’aider. Très contradictoire comme réaction. « Tu me comprendras quand ta chérie partira ailleurs avec votre enfant ! » J’espère tout de même pour lui que ça ne lui arrivera pas. Je ne suis pas un si nul ami que ça. Je ne voudrais jamais qu’un ami vive la même chose que moi. C’est trop dur à encaisser. Je regardais mon ami, mon regard dans le sien. Je le remerciais ainsi, d’être à mes côtés, et de vouloir m’aider, malgré le fait que je ne veuille pas de son aide. Je restais assis, pour finir une autre bouteille. La dernière d’ailleurs. Merde. Je ne pourrais surement pas en avoir plus pour la soirée, étant donné que Benedikt fera tout pour ne pas que je boive encore plus. Je soufflais. Gros désespoir. Je me couchais par terre, pour regarder le ciel. Je ne voulais pas partir d’ici. C’est qu’on est bien ici. Seuls. Je ne veux voir personne d’autres, à part Ben. Bien qu’il veuille m’emmener dans ma chambre. Petit cochon, je sais que tu veux mon lit. N’importe quoi Lucas. Benedikt est avec Tacha, il ne veut plus de tes fesses. C’est de l’histoire ancienne tout ça. « Tu dirais quoi si je te dis que je suis gay ? » Mais qu’est-ce que je raconte ? Depuis quand je suis gay moi ? Depuis jamais ! Ah l’alcool ça ne m’aide vraiment pas. Mais alors vraiment pas du tout. Je me mis à rire tout seul.

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Are you sure we can't manage some sort of a happy ending ? ⊹ Lorsqu’on est déprimé on dit très souvent des choses que l’on ne pense pas. Et pareillement lorsqu’on est en colère, ou triste, ou encore alcoolisé. Alors lorsqu’on fait une déprime et qu’on boit en même temps, les conneries ne font que sortir de la bouche. Disons clairement que je ne tourne pas ma langue sept fois dans ma bouche avant de parler. Je ne réfléchis tout simplement pas. Je dis ce qui me vient en premier à l’esprit. Même si cela n’a aucun sens. Je ne pense même pas aux répercussions que cela peut avoir sur le long terme. Je ne sais même pas si je comprends totalement ce que je dis moi-même. C’est comme si un deuxième Lucas parlait à ma place. Lucas LaDouceur n’est plus. Lucas LeChieur est là lui, et je plains Benedikt qui doit y faire face. Je le regardais en tentant de comprendre ce qu’il me disait, mais je n’y comprenais rien. Pourquoi est-ce qu’il me parle de crotte de chien ? A se demander qui est le plus bourré entre nous deux ! Même moi bourré je ne parle pas de choses aussi dégoutantes. Beuuuurk. Je le laisse donc parler, et partir dans sa conversation à lui tout seul. Je n’y prête aucune attention. De toute façon je n’y comprends rien, alors pourquoi essayer de maintenir une conversation avec cet homme ? Enfin, je l’entendis me répondre face au conte de fée que j’avais mentionné. Merci : là je comprends déjà mieux ! Mais je ne le comprenais pas totalement. J’avais été là pour Aleyna aussi, durant sa grossesse et ses premiers mois avec son enfant. Et apparemment je ne l’avais pas du tout vécu comme Ben. Pourtant pour lui, il s’agissait véritablement de son enfant. Moi non. Il faut croire que moi je suis empathique face aux femmes enceintes, et lui non. Quoi ? Il préférerait que son enfant atteigne directement un âge plus mur ? Pas possible ! Et puis de toute façon, un enfant c’est toujours chiant. Peu importe l’âge. Alors, il n’est pas dans la merde avec un enfant dans les bras lui. Même bourré j’arrivais à faire tout un lien avec mes cours de psychologie, que je me faisais défiler dans la tête. En gros, j’étais en train de profiler Benedikt, et voir quel genre de parent il était. J’ai ça dans la peau. Je gardais tout cela pour moi. Je n’allais pas lui réciter mes cours pour lui faire comprendre quel genre de personne il était. De toute façon ça ne lui plairait pas. Bien que ça peut passer crème, vu mon état d’ébriété. « Moi je trouve que c’est beau tout ça ! T’as jamais entendu l’expression un bien pour un mal ? » Non, non Lucas, c’est le contraire ! Un mal pour un bien, mais ce n’est pas grave ! Je voyais mon ami qui me regardait bizarrement. Surement à cause du mélange que j’avais fait dans la phrase. Mais je ne m’en rendais pas compte. De toute façon, j’avais déjà oublié ce que j’avais dit. Et pour moi, j’avais dit quelque chose d’extrêmement très intelligent ! A penser carrément que je suis encore plus intelligent bourré que sobre ! Mais non, ce n’est jamais le cas. Là, il se mit à me faire tout un discours sur le pourquoi du comment sa Tacha ne pourra jamais le quitter. Mais ce qu’il peut être naïf. Je soupirais, exaspéré par tout ce qu’il me disait. Il vit son petit rêve bleu là. Jusqu’au jour où il tombera de son petit nuage, pour redescendre sur terre et voir que c’était moi qui avais raison dans tout ça. « Elle va te quitter c’est tout ! Je le sais. Les bourrés ont toujours raison ! T’as jamais entendu ça non plus ? » Mais alors là, vraiment Lucas. C’est n’importe quoi ce que tu dis. Depuis quand on dit ça des bourrés ? Ce que je peux inventer de ces trucs moi ! Lorsque je l’entendis me parler de dix pompiers bien montés, je souris. Je pris sa main pour me relever. Ça y est, je ne pensais plus à Aleyna, mais à ces dix mecs. Il avait plutôt intérêt à me les ramener, sinon je mords à mon tour. Je me mis à le suivre, pour rentrer et … prendre des chewing-gums ? Waaaat ? Je le regarde, et lui demande, en criant, tout en lui foutant ma bouche tout près de son nez. « Quoiiiii ? T’es en train de dire que je puuuuuue de la bouuuuche ? » Mais trop pas ! Je n’ai même pas mangé d’oignons, alors ce n’est pas possible que ma bouche sente le putois ! Ce n’est pas vrai, je ne pus pas. Et je ne prendrais pas non plus de douche… à moins que les pompiers me lavent, oh oui ! Ça ça serait trop cool. Après un petit temps de marche, on arriva ensemble dans ma chambre. Enfin. Je commençais à fatiguer. D’un coup, je me laissais tomber sur mon lit. 

© Grey WIND.