La vie est ce qu'il y a de plus beau et précieux. Comment ne pas s'en rendre compte? Il a fallu qu'il vive le désespoir, la torture, la tristesse, le chagrin, la perte, l'envie de mourir pour s'en rendre compte. La vie lui semblait être quelque chose d'acquis, de normal, qui va de soit, jusqu'à ce qu'il croie perdre Allen, son meilleur ami, l'homme de sa vie, son âme soeur. Peter a même failli quitter le monde des vivants pour retrouver son ami. Il avait tant haï ses parents de l'avoir retrouvé inanimé dans l'appartement londonnien qu'il partageait avec Allen. Il les avait détestés au plus profond de son être. Aujourd'hui, il les remerciait mille fois d'avoir appelé les secours et les médecins de l'avoir réanimé. Son heure n'était pas venue. Ni celle de son ami, apparemment. C'est par hasard en naviguant sur le site de la BCU que Peter était tombé par hasard sur une photo sur laquelle se trouvait le beau brun. Comment était-ce possible, lui qui devait se trouvait six pieds sous terre? Puisque notre homme avait décidé d'entamer une nouvelle vie à San Francisco, il accéléra les démarches d'inscription pour la BCU et s'envola rapidement pour les Etats-Unis. Mais une fois sur ces terres inconnues, il n'avait pas osé entreprendre des recherches par crainte que tout ceci ne soit un rêve et qu'il s'agissait en fait d'y type ressemblant à son meilleur ami.
Un mois plus tard, il tombait par hasard sur lui. Et la vie s'était imposée à lui, plus belle encore que le jour de sa naissance.
Peter revivait. Comme Jésus, il était ressucité. Lui qui était si morose, renfermé, froid et nostalgique avait retrouvé le sourire. Un poids énorme semblait s'être retiré de ses épaules. Il avait l'impression de voler au lieu de marcher, de respirer au lieu de suffoquer, de parler au lieu de murmurer, de vivre au lieu de survivre. Il se montrait plus amical et acceptait même d'être entouré d'une troupe d'admirateurs(trices) quand il accomplissait des prouesses en sport. Peter était un homme nouveau et il aurait fallu être aveugle pour ne pas le remarquer. Pourtant, il gardait bien son secret par crainte que tout ce beau rêve ne vole aux éclats. Son meilleur ami était en vie et rien ne pouvait rendre notre homme plus heureux et comblé.
Ce jour-là, il avait décidé de se rendre à la salle de sport pour dépenser le trop plein d'énergie qui l'habitait. Après avoir pris une douche dans le vestiaire des hommes, il s'était rapidement habillé de vêtements propres avant de se rendre au petit pas de course au parc. Il avait un ouvrage d'économie internationale à terminer et rien ne le stimulerait mieux qu'être à l'ombre d'un arbre pour lire. Il savait que s'il restait chez lui, il n'arriverait pas à se concentrer car Allen s'y trouvait. Alors il avisa un banc libre et s'y installa. Il sortit une gourde et son livre de son sac et après s'être désaltéré, il ouvrit son ouvrage et reprit la lecture là où il l'avait laissée.
Concentré, les sourcils froncés, il remarqua à peine l'ombre qui se dressait au-dessus de lui. Et cette ombre, il la connaissait bien...
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Sujet: Re: Rencontre fortuite Sam 9 Nov - 17:36
Peter&Rosy ₰ « Et la vie fait tout ce qu’elle veux »
Un soir alors que la belle jeune femme se baladait dans les rues de Berkeley elle eut comme un ‘flashback’ de sa rencontre avec un beau blond se prénommant Peter. Ou plutôt de leurs conversations. « Salut toi. Tu es tout seul ? » « Oui » « Tu as faim ? » « Oui » « Viens je t’emmène avec moi. Je vais t’offrir un plat chaud, et tu me diras ce qui ne vas pas, d’accord ? » « Oui » Dialogue de sourds vous avez dit ‘Dialogue de sourds’ à vrai dire pas vraiment. Ce qui était charmant à l’époque avec Peter c’est qu’il ressemblait vraiment à un mort vivant, non mais c’est vrai quoi. Comme quand on vous enlève une partie de vous, un morceau. Et la jolie brune savait ce que c’était de perdre quelqu’un, et le deuil, la dépression tout le tralala. Bon certes, elle n’avait par contre jamais autant touché le fond que le beau blond se trouvant en face d’elle dans ce restaurant typique français mais bon soit. Quand Peter eut mangé, elle lui demanda avec amusement « Et tu as un prénom, ou c’est juste Mr. Oui ? » « Peter » La jolie brune esquissa un sourire, ce garçon était vraiment étrange, mystérieux mais étrange. Il devait vraiment avoir vécu quelque chose de très fort parce qu’être rongé de l’intérieur à ce point, c’était fatale. Cependant Rosy se dit que peut être, elle pourrait se rapprocher de lui délicatement ma foi. « Enchanté, Peter. Moi c’est Rosy. Tu es célibataire ? » « Oui » La jeune femme rigola, décidément avec ses ‘oui’ ‘oui’ il commençait sérieusement à lui faire peur, mais à la fois envie de lui. Bah oui hein, à l’époque la Rosy elle n’avait pas ni froid aux yeux, ni rien à perdre. Bon maintenant non plus mais aujourd’hui était différent. Alors la jeune femme assez spontanée s’approcha de lui et l’embrassa. Peter semblait étonna mais lui rendit son baiser tout de même, peut être eut-il un moment de faiblesse ? Puis soudain il s’arrêta et se leva de table « Pardon. Je ne peux pas. Tu est très jolie, et très gentille. Mais, je n’ai pas envie de ça. Merci bonne journée. Je trouverais mon chemin » « Mais attends… ! » Puis sans mots dire le mystérieux ‘Peter’ avait disparue. Rosy en n’était bouche bée, c’était le premier homme qui résistait à ses charmes. Elle avait pourtant presque tout utilisé, oui car là je fis un résumé très court mais Rosy et Peter étaient resté ensembles au moins 5 heures durant. C’est long 5 heures. Rosy s’en n’était toujours voulu et avoir toujours rêvé retrouver cet homme un jour. Un jour peut-être cela arriverait-il ? Si elle savait. Comme quoi : La vie fait vraiment tout ce qu’elle veut ! Et alors que la belle brune marchait dans ce parc perdue dans ses souvenirs quand elle aperçut une tête blonde au loin sur un banc qui semblait perdue dans ses bouquins. Rosy hésita à aller l’aborder quand le jeune homme leva la tête, surement en signe de réflexion ou juste pour faire une ‘pause oculaire’. Là, Rosy resta bouche bée. C’était lui, c’était Peter. Il n’avait pas vraiment changé, physiquement du moins. Mais quelque chose chez lui dans ses habits et dans son regard qu’elle aperçut brièvement s’était rallumé, oui mais quoi ? Rosy se dit que pour obtenir toute ces réponses autant aller vers lui, chose qu’elle fit. Une fois près de lui elle lui demanda simplement. « Salut toi. Tu es tout seul ? » Alors le jeune homme la reconnaîtrait-il rien que par son approche ? C’était tout de même la même phrase bateau qu’elle lui avais sorti lors de leurs première rencontres..
Arrivé à San Francisco, Peter n'était qu'une loque. D'ailleurs, il se demandait toujours comment il avait fait pour oser sortir boire un verre. Il voulait tellement se changer les idées et lutter contre le décalage horaire qu'il avait espéré tout oublier en l'espace d'une nuit, à passer du bon temps avec une inconnue. Malheureusement, tout ne s'était pas déroulé comme il l'aurait souhaité: il était resté distrait, en retrait, triste, amer et surtout mystérieux. C'est ce qui avait dû attirer Rosy, qui vit en son comportement une invitation à aller plus loin. Le jeune anglais avait espéré y arriver. Mais quand elle l'avait embrassé, il ne l'avait pas supporté. La dernière personne à avoir posé ses lèvres contre les siennes avait été Allen. Personne d'autre ne serait autorisé à le faire à moins qu'il le décide. Alors Peter s'était rétracté et avait planté la belle demoiselle dans ce restaurant, la laissant avec l'addition. Pas très gentleman, tout ça. Il s'en voulait encore de ne pas avoir pris le temps de payer leur repas et il s'était longuement demandé comment se rattraper. Il n'avait ni son numéro ni son adresse, détails que l'on préfère dissimuler jusqu'au dernier moment. Et Peter avait écourté leur rencontre de manière intempestive. Au fil des semaines, il avait un peu oublié cette histoire et c'est quand il entendit ces deux petites phrases qu'il tiqua. Levant la tête de son livre, il examina la demoiselle se tenant devant lui. Tout remonta à la surface en quelques secondes et il se leva, quand même surpris de la voir dans ce parc en fin d'après-midi.
"Rosy! Ca fait longtemps! Et euh… Oui, je suis tout seul."
Pour une fois qu'il faisait des phrases complètes! Au moins, il se souvenait d'elle et surtout de sa gentillesse. Mais pour le coup, il ne savait que dire, un peu gêné de la manière dont il était parti la première fois qu'ils s'étaient vus. Baissant légèrement le regard, il toussota et se mit à jouer avec les pages de son livre. Cette fois, toute trace de tristesse et d'amertume l'avaient quitté mais pas son éternel mystère. Qu'est-ce qui avait rallumé cette étincelle dans son regard? Comment pouvait-il être un homme si différent? La réponse était simple: il a retrouvé son amour qu'il croyait décédé. Allen était bel et bien vivant, à San Francisco. Peter avait ressuscité.
"Ecoute… Je suis désolé pour la dernière fois… Je n'étais pas dans mon état normal. Je comprendrais que tu m'en veuilles."
Il ne la connaissait peut-être pas très bien mais ils avaient partagé assez de choses et il était suffisamment bien élevé pour s'excuser. Il espérait qu'elle ne lui en tiendrait pas trop rigueur.
"Qu'est-ce que tu fais ici, au froid?"
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Sujet: Re: Rencontre fortuite Ven 15 Nov - 18:21
Peter&Rosy ₰ « Et la vie fait tout ce qu’elle veux »
Alors voilà ils étaient rendus ensembles face à face alors qu’il y’a quelques années auparavant, le jeune homme l’avais laissé planté comme une vieille chaussette, une chaussette trouée qui plus est ! Et puis Rosy avait repensé à cette situation, cet espoir qu’elle avait vu en Peter qui s’était éteint à la minute où il l’avait rembarré de façon tout de même odieuse, fallait l’avouer ! Qui plus est, la jeune femme détestait qu’on résiste à ses charmes, pourquoi tout est dans la question sans vraiment de réponses mais voilà, on ne résiste pas à Rosynella Tierce ! Non mais dis-donc !! Et puis d’ailleurs, il était compliqué de lui résister, vraiment ! Et pourtant Peter était de ceux-là. Elle était donc planté avec lui ici dans ce parc, il semblait gêné oh combien il l’était en effet. Et il y avait de quoi, fallait être honnête après tout. La belle femme souriait, et puis soudain elle l’observa, il était toujours aussi beau, mais semblait différent. De but en blanc elle lui répondit joyeuse, car la rancœur s’en n’était allé « Oh merci mon Dieu ! Tu PARLES ! Non parce que la dernière fois, disons que je faisais vraiment des monologues !! Moi qui ne suis pas bavarde de raisons, avec toi je me suis sentie bien étrange…où était-ce toi ?! » Dans ses propos pleins de sous-entendus. Rosy était ambitieuse têtue et très intelligente, elle était très forte pour trouver une information. « Oui ça fait longtemps. Que deviens-tu ? » Surpris, il l’était en effet mais la véritable question était pourquoi la dernière semblait-il si froid et distant et pourquoi là une lumière s’était rallumée dans ses yeux. Rosy très observatrice était certaine de trouver un jour à force de le côtoyer la véritable raison. La jeune femme s’assis à côté de lui, esquissant un sourire mystérieux elle aussi « En effet, tu n’a pas été très folichon. Va falloir te faire pardonner ! » Dans ses yeux de la malice mais pas malsaine, juste de la malice. Et sur son visage un regard plutôt généreux et tendre, du Rosy tout craché ça ! Bon et maintenant quoi on se regarde dans le blanc des yeux et on se déballe tout ? Non. Rosy avait la certitude que Peter lui cachait quelque chose, vous me direz ils ne sont rien l’un pour l’autre, même pas amis, à regrets d’ailleurs car Rosy sentait chez Peter un lien très fort de confiance, qu’elle ne ressentait chez aucun des autres hommes. Alors qu’est ce qui faisait que Peter était si attirant à la fois mystérieux mais protecteur ? Rosy esquissa un autre sourire en penchant sa tête pour voir ce qu’il lisait, bon début pour apprendre à connaître quelqu’un, non ? « Je ne t’en veux pas. Plus maintenant, et puis tout le monde à ses faiblesses. Moi la première. Que lis-tu ? » Elle avait ainsi évité sa question, car elle avait compris qu’il serait difficile de le cerner, mais elle non plus n’était pas un livre ouvert, pour le coup. Loin très loin de là, elle était sociable certes, pas avec tous, ça aussi. Mais elle était considéré ici depuis son arrivée comme l’une des femmes les plus dure à cerner et mystérieuse comme jamais. Alors, elle également pourquoi s’étendre sur sa vie privée ? Puis si elle répondait à Peter elle devrait rentrer plus dans les détails, sinon son visage la trahirait surement, sachant qu’elle était venue dans le parc pour prendre l’air, ne souhaitant plus penser à l’anniversaire de la mort de son père.
Peter commençait à se rendre compte du mal qu'il a pu causer autour de lui en ne donnant aucune nouvelle à ses amis et en plantant certains au milieu d'un restaurant plein de monde. Décidément la croyance de la perte de son meilleur ami l'avait mis sans dessus dessous, anesthésié de toute autre émotion que celles de la tristesse, du désespoir, du chagrin et du deuil. Il se sentait coupable tout en sachant qu'il n'avait pas pu s'empêcher d'agir de la sorte: il n'en avait même pas eu conscience. Mais puisqu'il avait un coeur et une conscience, il ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir et de s'excuser. Heureusement pour lui, Rosy semblait ne pas trop lui en vouloir. Encore une fois, Peter se promit de se rattraper et des idées fusaient déjà dans son esprit en ébullition. A la remarque de la demoiselle, il redescendit sur Terre et laissa échapper un rire, chose qui devait paraître étonnante pour elle.
"Oui, je parle, c'est impressionnant, non? C'est moi qui n'était pas dans mon assiette la dernière fois, tu n'as rien à te reprocher."
Au contraire, elle avait assuré et avait supporté la situation plus que de raison. Maintenant qu'il avait retrouvé Allen et qu'il avait compris toute l'histoire qui tournait autour de son faux décès, Peter se sentait de nouveau le droit de vivre. Il avait retrouvé son souffle de vie en Allen. C'est dire à quel point il était indispensable à sa survie! Comment faire passer le message et faire comprendre une chose qui pouvait être absurde pour une autre personne? Vivre à travers quelqu'un d'autre pouvait être interprêté comme un signe de faiblesse, de manque de personnalité et de caractère mais il n'en était rien. Ce sentiment s'appelle simplement l'Amour avec un grand "A" et il est capable de transformer la personne la plus vulnérable en un être doté d'une force hors du commun.
"Oh, et bien, les études, la routine... J'imagine que tu connais ça."
Se rasseyant sur le banc, il jeta un regard à son livre d'économie internationale avant de le lever pour le montrer à Rosy.
"Un livre pour les cours. Pas très intéressant, hein?"
Il lui sourit avant de poser l'ouvrage à ses côtés. Il sentait qu'ils faisaient preuve d'une réticense à dire ce qu'ils avaient sur le coeur mais après tout, ils n'étaient pas amis. Se dévoiler à un inconnu n'est pas chose facile surtout quand on ignore si on peut lui faire confiance.
"Est-ce que tu serais d'accord d'aller boire un verre?"
Bon, c'était tout ce qu'il avait trouvé mais c'était un bon début, non? Et puis il commençait à faire un peu frisquet à l'ombre de cet arbre.