Le cours à l’amphithéâtre est d’un ennuie mortel et plusieurs étudiants dorment à moitié sur leurs notes. Pourtant Lullaby continu d’essayer de se concentrer le stylo à la main et noircit quelques lignes au fur et à mesure que le temps passe. Elle retient un bâillement en portant une main devant ses lèvres tout en en profitant pour jeter un rapide coup d’œil à sa montre. Plus que quelques minutes avant la fin de son court, heureusement. Enfin ! Le long monologue du professeur ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir pour la jeune femme ainsi que la totalité de ses camarades de classe dont la plupart est en train de s’étirer, raidit par cette longue, trop longue attente.

Le professeur signale qu’il a terminé et, soulagée, la princesse range ses affaires dans son sac qu’elle passe ensuite par-dessus son épaule avant de se diriger vers l’instructeur pour le questionner, une interrogation lui torturant littéralement l’esprit. Puis, satisfaite de la réponse de son professeur, elle quitta la salle en bavardant avec des amies sans s’attendre à ce qu’une rencontre toute récente vienne à elle. Plus pour lui crier après que pour présenter ses politesses, un petit bonjour. Elle sursaute lorsque la voix de John-Thomas lui parvient, qui semble passablement en colère. Abandonnant ses amis la demoiselle se rapproche alors de lui et se retrouve rapidement avec son cadeau entre les mains, qu’elle tend de façon à le rendre au jeune homme.

«- Ce n’est pas de la charité voyons, prend ça comme un cadeau pour fêter notre rencontre !» répond la jeune russe en espérant convaincre le jeune homme que, par son geste, elle n’avait aucunement l’intention de vexer ou de blesser.

Il semble être quelque peu susceptible comme garçon, ce qui ne manque pas de chagriner la jeune femme qui jette un regard au disque dur. Bah tient, cela lui apprendra à être gentille ou à vouloir l’être... – Faux, car elle ne retient jamais aucune des leçons que la vie lui fait quand à sa charité loin d’être toujours récompensée comme le prétend pourtant un célèbre proverbe, disant que « Dieu me le rendra ». Ce serait même plutôt l’inverse en se qui concerne la demoiselle qui a parfois l’impression que, plus elle donne, plus le ciel lui prend et lui fait endurer de tourments. Comme pour la rendre folle, ou la mener jusqu’aux limites du supportable. Comme pour la tester en permanence, voir jusqu’où elle peut aller.

Faisant face à l'homme qui essaye de lui donner le cadeau qu'elle lui a offert, Lullaby le lui rend sans même accepter d'en parler. Un cadeau ne se refuse pas, quelque soit le prix qu'il a coûté à celui qui l'offre. C'est ce que son père a toujours dit à la jolie princesse. Et peu importe alors que le disque dur que la demoiselle offre coûte cinq cent euro. D'autant plus que comme l'homme le lui dit, ce n'est presque rien pour elle. Quoique Bee a la conscience de l'argent et du fait qu'il n'apporte pas le bonheur. Et il a bien raison aussi quand il dit que la brunette est têtue et que quand elle a une idée en tête elle ne l'a pas au c*l comme certains diraient.

"- Tu ne me dois rien du tout et je ne veux pas être remboursée je te dis. J'ai conscience de la valeur de l'argent tu sais. Mais cela ne m'empêche en rien de te faire un cadeau. Et puis cela me fait plaisir. Et j'ai très envie de voir ce que tu veux faire de ça en effet !" répond la jeune femme avant de reprendre. "Je te jure je ne veux pas que tu me rembourse. Sinon ce n'est pas un véritable cadeau non, tu n'es pas d'accord ?" questionne la belle en adressant un petit sourire à son interlocuteur.

Comme il lui a parlé de son projet lors de leur première rencontre, la demoiselle a très envie de voir de ses yeux voir ce qu'il veut faire. Et puisqu'il lui propose de montrer ce qu'il va faire autant en profiter et accepter son invitation.

Comme le jeune homme quitte les lieux, la demoiselle lui emboite le pas après avoir adressé un signe de la main à l’une de ses amies restée non loin, comme pour lui signifier que ce n’est pas la peine de l’attendre et qu’elle se retrouveront un peu plus tard car dans le cas présent elle a à faire avec John-Thomas. L’autre fille semble comprendre puisque Lullaby peut la voir quitter les lieux. Où va-t-elle ? Pas le temps de poser la question : il lui faut retrouver son guide que la populace – et l’inattention – a dérobé à sa vue. Néanmoins elle le retrouve assez aisément et essaye de le rattraper, marchant l’air de rien derrière lui, comme si rien ne s’était passé, absolument rien.

La jeune femme est curieuse alors qu'elle emboite le pas au jeune homme en se demandant à quoi peut bien ressembler le travail dont il lui a parlé la veille et qu'il veut maintenant lui montrer alors qu'elle à offert la pièce manquante au puzzle de l'homme. Lullaby aimé faire plaisir après tout alors c'est bien normal d'avoir pourvles autres ce genre d'attention. En fonction de ses possibilités bien sûr, mais si le monde se montrait plus généreux, si les gens se montraient un peu plus prêt à aider leur prochain alors toutes les populations ne pourraient aller que mieux.

Comme l'homme l'invite à entrer, la demoiselle s'exécute en prenant attention à ne pas faire cas du désordre ambiant de la pièce, comme l'étudiant le lui demande. Il est vrai que la pièce est un peu sans dessus-dessous mais ce n'est pas catastrophique non plus. Et puis c'est une chambre de mec voilà tout. Alors forcement... Ce vieil à priori sur les habitations masculines... Lullaby a beau avoir honte de son propre comportement, cela ne change rien à sa façon de voir les choses. C'est une chambre de mâle comme toutes les autres aux yeux de la jeune femme.

"- Et je peut savoir pourquoi "glory" box ?" interroge la demoiselle sans trouver d'explication logique alors que son regard fixe l'étrange boitier noir. Mais avant même d'avoir répondu à la question de la jeune femme, l'étudiant s'est tourné en direction d'un carton dont il sort divers objets pour le moins étonnants qui ne manquent donc pas de surprendre la demoiselle qui ne comprend pas très bien à quoi tout cela va bien pouvoir lui servir cependant , elle se doute qu'elle l'apprendra sûrement très bientôt. Alors elle continu de fixer les gestes de l'homme pour ne rien manquer de la prestation de ce dernier avec son joujou. Oui, la princesse se demande bien comment tout cela fonctionne et à quoi servent tout les objets qu'il lui montre. Surtout cette charlotte qui l'intrigue, notamment de par le fait que c'est la coiffé portée par les cuisiniers, normalement, pour ne pas tomber de cheveux dans les plats. C'est loin d'être l'ustensile d'un électricien, contrairement aux tournevis qu'elle peu voir ça et la, gisants sur le sol de la pièce. Ce qui l'étonne encore un peu plus.

Attentivement, Lullaby observe le jeune homme qui commence à réaliser tous les branchements nécessaires pour faire marcher la Glorybox, après qu’il lui ait montré la particularité de la charlotte qu’il avait besoin d’utiliser pour l’utilisation de son invention qui, à la voir là pour le coup ne paye pas vraiment de mine. Mais il est vrai qu’aujourd’hui la technologie tient parfois dans des appareils dignes des meilleurs mouchoirs de poche alors, si John-Thomas lui assure que la glorybox marche, la demoiselle veut bien le croire. On aura vu plus « surprenant » à vrai dire comme, par exemple, la capacité de stockage de petits appareils comme les cartouches de jeux R4 ou les baladeurs MP3.

A regarder le jeune homme faire, tout à l’air assez rapide à mettre en place quand même. Bee se dit qu’en effet son système pourrait un jour rencontrer le succès auprès du public. Déjà, elle a l’impression que tout va marcher comme sur des roulettes et que l’étrange petite boite noire va la surprendre de par son génie. La demoiselle ne s’imagine pas un seul instant que la petite démonstration va prendre l’eau. Ou plutôt prendre feu sous ses yeux, en une poignée de secondes, avant même d’avoir eu le temps de se dire « Il va y avoir un problème ».

Tout à coup, Lullaby n’arrive plus à voir quoi que ce soit autour d’elle : une épaisse fumée s’élevait de la table en train de prendre feu alors que John-Thomas poussait un cri, l’appareil lui ayant explosé au visage. Et la demoiselle était morte de trouille à l’idée que cet accident coûte la vue à son nouvel ami. Tâtonnant dans cette fumée blanche pour arriver jusqu’à la porte, la demoiselle essaye de parler à l’homme pour savoir un peu plus en détail comment il va alors que lui-même semble s’inquiéter pour elle.

«- Oui, je vais bien. Et toi ? Y’a un point d’eau dans cette chambre ? Un robinet, quelque chose pour éteindre le feu ?»

La main de la jeune femme bute sur la poignée d’une fenêtre qu’elle ouvre pour qu’ils ne meurent pas asphyxiés. Puis, se souvenant que la porte est juste en face elle pivote sur elle-même et tombe après quelques pas. Une main se pose sur un sein de la demoiselle et celle-ci en conclue qu’elle a trouvé le jeune homme au lieu d’une salle d’eau.