Invité Invité
| Sujet: Pourquoi t'inquiéter d'aujourd'hui alors que tu pourrais t'inquiéter de ton lendemain ? [Pv Mikhaïl] Ven 16 Aoû - 12:09 | |
|
Mikhaïl et Lacey
▶ POURQUOI T’INQUIÉTER D'AUJOURD'HUI ALORS QUE TU POURRAIS T’INQUIÉTER DE TON LENDEMAIN ? Les yeux vitreux et l’esprit embrumé, Lacey pensait à s’éclipser de ce club où elle avait précédemment décidé de passer la soirée. Grossière erreur. La tête lourde, les gestes gauches, elle peinait à se contrôler, titubant et déversant un flot de paroles tantôt sensées, tantôt abracadabrantes. La brune ne se souvenait pas tout à fait du moment exact où elle avait consommé le verre « de trop » et préférait se persuader qu’un individu avait glissé une certaine poudre blanche à l’intérieur dans le but de lui brouiller les idées. Car c’était bien plus facile d’imaginer des faits dans lesquels sa responsabilité quant à son état présent s’avérait moindre. Juchée sur des talons d’une dizaine de centimètres et portant une robe noire près du corps dont l’absence de longueur révélait de longues jambes aux courbes parfaites, sa principale difficulté restait d’aligner un pied devant l’autre. La musique ambiante résonnait dans les oreilles de la demoiselle, faisant bondir son cœur dans sa poitrine au rythme des décibels les plus forts. Chacun des soubresauts prisonniers de sa cage thoracique la rendaient un peu plus chancelante du fait de la quantité impressionnante d’alcool qui coulait à présent dans ses veines. Néanmoins, l’étudiante en psychologie demeurait quelque peu maîtresse de la situation. Mais pour combien de temps encore ? Arriverait-elle à retarder l’échéance ? Car cette fatalité qui la guettait depuis le début de la soirée ne semblait pas daigner vouloir la quitter. Avec une certaine nonchalance, l’Oméga vînt s’appuyer contre le bar croisant les bras et baissant la tête, le regard comme absorbé par le comptoir de celui-ci. Elle n’entendit pas le barman la questionner sur une probable commande. La gorge sèche, frémissante, les nausées la menaçaient, prêtes à la tourmenter d’un instant à l’autre. Elle était vraisemblablement arrivée au point de la naissance des regrets et des remords, à ce degré annonçant l’apparition des si. « Et si » elle avait bu un verre de moins ? « Et si » elle avait passé la soirée à un autre endroit ? Pourtant, rien de tout cela n’occupa son esprit. La brune se sentait bien trop mal pour être tracassée par ce genre de pensées. Un soupir s’échappa d’entre ses lèvres et comme par réflexe la belle s’empara du verre de l’inconnu assis à sa gauche pour le boire cul sec. Elle vit son expression médusée et emplie d’un début de colère à laquelle elle répondit avec un sourire à la fois charmeur et désolé. Puis Lacey repris sa pénible marche en direction de la sortie du club. Il fallait en finir avec cette nuit qui s’annonçait catastrophique. Avec le peu de lucidité qu’il lui restait, l’étudiante héla un taxi. Elle s’affala sur la banquette arrière tout en indiquant l’adresse de Berkeley au chauffeur. Elle fût prise de haut-le-cœur durant toute la durée du trajet, sans doute pour cause d’être légèrement ballottée et croisa régulièrement le regard du conducteur dans le rétroviseur, inquiet qu’elle ne vomisse sur ses sièges matelassés. Arrivée à destination, la brune quitta l’habitacle du taxi, prenant le soin de refermer la portière dans un claquement sourd. Ses pieds, diablement douloureux, ralentissaient grandement sa progression en direction de la maison de sa confrérie dont elle ne se souvenait d’ailleurs plus. Il lui était presque devenu impossible de réfléchir et son attitude semblait être celle d’un automate hors de contrôle. Lacey se dirigea vers un réverbère auquel elle s’accrocha pour retirer ses abominables chaussures. Grimaçant, son visage imageait parfaitement la souffrance qu’elle pouvait endurer à errer pieds nus sur le trottoir. La plante de ceux-ci devenait un peu plus noire à chaque pas. La jeune femme rejoignit un bout de pelouse non loin d’ici sur lequel elle s’écroula lamentablement. Sa mémoire s’envolait pratiquement aussi vite que son énergie se vidait. Elle était cependant consciente qu’elle regretterait probablement tous les événements qui suivraient dans la nuit avant qu’elle ne puisse se glisser dans son lit. C’était horrible d’être à la merci de quiconque croiserait sa route mais soulageant de ne plus maîtriser tout sur tout. Car au fond qu’elle soit Lacey Blackburn ou Lacey Evans aux yeux du monde ne changeait pas grand-chose. Il subsistait cette nécessité d’avoir un certain pouvoir sur tout et sur tous, cette obligation de ne flancher à aucun moment. Néanmoins, tout être humain ayant une faille, Lacey avait la sienne. Levant les yeux au ciel, la brune contempla la lune. L’astre blanc se reflétait dans son regard. Comme hypnotisée, elle leva son bras en direction du ciel, le poing fermé à l’exception de son pouce et recouvrit l’astre de la nuit tout en fermant un œil. La lune n’était ni plus grande, ni plus petite. Une phrase jaillit alors dans son esprit vide. « Peut importe où elle se trouve dans le ciel, et peut importe où nous nous trouvons sur terre, si on tend la main et qu’on ferme un œil, la lune n’est jamais plus grosse que le pouce. » Elle ignorait quelle était la personne qui avait prononcé ses mots, ne se rappelait plus l’endroit où elle l’avait entendu pourtant ces paroles étaient ancrées dans ses pensées. Elles constituaient d’ailleurs la seule idée qui occupait l’intérieur de son crâne présentement. Soudain, Lacey sentit des mains se glisser autour de se taille et des bras l’envelopper. En un clin d’œil elle fût de nouveau sur pied. Sur son visage pouvait se lire l’incompréhension ainsi qu’une légère frayeur. Faible, la brune vacilla puis retomba. Une masse positionnée derrière elle la soutint une nouvelle fois. Etrangement, ce contact la faisait se sentir bien. Durant quelques minutes elle se laissa aller contre l’individu dont elle ignorait l’identité pour mieux se retourner. C’était un homme, diablement charmant. Elle avait déjà pu s’enivrer de son odeur qui lui plaisait indéniablement. L’alcool était sans aucun doute le déclenchement de toute cette montée d’envies et de pulsions. Mais avant qu’elle ne décide d’une action ou de paroles à déballer, elle retomba misérablement dans ses bras. Passant les siens autour de son cou, Lacey posa sa tête sur l’épaule de l’inconnu, fermant les yeux. « Si j’avais su que Superman serait là ce soir.. » lâcha-t-elle dans un lent murmure.
|
|
Invité Invité
| Sujet: Re: Pourquoi t'inquiéter d'aujourd'hui alors que tu pourrais t'inquiéter de ton lendemain ? [Pv Mikhaïl] Mar 24 Sep - 17:21 | |
| |
|