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| « Mènes-moi sur le champ chez Cora la nana. » | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: « Mènes-moi sur le champ chez Cora la nana. » Mer 23 Jan - 21:04 | |
| Le soleil commence tout juste à se lever sur Berkeley et je m'éveille doucement dans les draps froissés de mon lit. Mon bras rencontre un corps fin, mes mains se font baladeuses et ma bouche s'étire en un vague sourire rêveur. J'ouvre les yeux et je vois une brune aux courbes gracieuses endormie à côté de moi. J'ai encore fait fort. Son prénom ? Aucune idée. A vrai dire, j'ai plus tendance à leur attribuer des numéros ou des places dans mon top 50. C'est bien comme ça que ça marche, non ? Les places fluctuent d'une femme à une autre, y compris sur le podium. Chose étrange : elles ont tendance à mal le prendre quand je leur annonce leur place dans mon classement. Aucun sens de la compétition, aucun esprit sportif… navrant. Je sors du lit doucement et je passe par la douche. En slow motion, s'il vous plait, sinon c'est pas la classe. Mes cours ne commencent que dans l'après-midi, j'ai donc la matinée pour faire mon tour d'honneur de Berkeley en petites foulées avant de faire un saut à la salle de sport. Delta oblige, j'ai une image à soigner. Je sors de la douche avec une simple serviette autour de la taille et je prends le temps de m'admirer sous toutes les coutures dans les six miroirs différents de la salle de bains. Rien que ça, ça me prend une quinzaine de minutes. Il faut dire qu'on a parfois un mal fou à s'arracher à la vision de la perfection. Vaniteux, et j'assume. Quitte à avoir des défauts, autant avoir une estime de soi en béton pour contrebalancer. Lorsque je reviens après m'être accordé un énième sourire de winner, j'enfile un boxer, un short ainsi qu'un t-shirt avec une veste de jogging. La panoplie du joggeur, en somme. La demoiselle qui a vu des étoiles la nuit dernière se réveille et me regarde avec des yeux de biche. "Tu vas courir ? Je t'attendrai dans ta chambre… - C'est comme tu le sens. Par contre, sois pas vexée si jamais je ne rentre pas seul !" La fille me regarde bouche bée, outrée. Président des Deltas oblige, tu t'imagines peut-être que je suis du genre exclusif ? C'est beau, l'idéalisme. J'ai la main sur la poignée de la porte lorsque je me prends un oreiller en pleine figure. Je me retourne et lui sers mon plus beau sourire de charmant petit con. "Si tu mets le bordel, tu ranges, poupée. A plus !" Je ferme la porte avec un rire amusé. Est-ce qu'elle vient de m'insulter d'ordure ou de salaud ? Qu'importe… j'en ferais mon deuil. Je place mes écouteurs dans mes oreilles et après m'être bien étiré à l'extérieur, je mets le chronomètre de mon portable en route et let's go. La matinée est fraîche mais ensoleillée, l'idéal pour se dégourdir. J'entame un tour au niveau du stade et du gymnase… Quoi ? Non, c'est pas pour mater les cheerleaders comme la dernière fois ! Enfin, pas trop. Bref, je croise quelques personnes sur mon chemin, que je salue d'un petit clin d'œil. J'arrive finalement au niveau du parking où les étudiants et les professeurs commencent à affluer en masse. Alors que je regarde un groupe de toutes nouvelles Bêtas avec un œil pour le moins prédateur, je ne fais pas attention à une autre étudiante sur mon chemin, très affairée par ce qu'elle est en train de déchiffrer sur des bouts de papier. J'arrive à garder mes appuis pour ne pas tomber mais elle, c'est la chute assurée. "Oups." Je retire mes écouteurs et je m'accroupis pour me retrouver à sa hauteur. Tiens, pas mal du tout, cette petite nouvelle ! Blonde, fine, des petites taches de rousseur adorables… Vas-y, Ken, fais péter le chevalier servant. "Excuses-moi, je ne t'ai pas vue… c'est un tort, d'ailleurs." Sourire et petit air troublé sur le visage, la panoplie parfaite. Sans qu'elle ne le demande, je la prends dans mes bras pour la relever sans la moindre difficulté, elle est légère comme une plume. Une fois qu'elle est à nouveau sur ses deux jambes, je l'aide à ramasser ses papiers, ses livres et tout le reste. Suis-je donc serviable à ce point ? Et dire qu'il n'y a pas une heure, j'envoyais bouler la nana qui m'avait agressé avec l'un de mes oreillers. "Tu es nouvelle, ici ? Je m'appelle Kenzo, et toi ?" C'est juste par politesse, on sait tous que j'aurais oublié son prénom d'ici… allez, je me laisse une heure pour la faire tomber dans mes bras, cette ravissante petite plante. |
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| Sujet: Re: « Mènes-moi sur le champ chez Cora la nana. » Jeu 24 Jan - 16:52 | |
| ▬ Être célibataire, c’est pouvoir écouter des vieux tubes ringards dans son appartement sans que personne ne nous critique ▬ kinsey & kenzo ..❝ Tu sais, quand on est jeune on a l’impression que tout est la fin du monde mais ce n’est pas vrai. Non, tout commence. Il se peut que tu tombes sur quelques autres gars comme ça, mais un jour tu vas en rencontrer un qui va te traiter de la façon dont tu mérites de l’être, tu seras pour lui le centre de l’univers.❞ .. | Assise au fond de ma chaise dans le bureau du doyen, je n'étais pas des plus à l'aise devant cet homme à la carrure imposante. De nature très timide et réservée, j'avais plutôt tendance à éviter ce genre d'entretien. Mais étant nouvelle à Berkeley, c'était le passage obligé pour un petit débrieffing de la vie étudiante ici et des exigences dûes à la réputation de Berkeley. Excellence, telle était la devise que prônait le doyen. Je l'écoutais, d'une oreille attentive, espérant qu'il me libère bien assez tôt. Complètement intimidée, je jouais nerveusement avec mes doigts, comme j'avais l'habitude de le faire en toute situation stressante pour ma part. Monsieur Fredericksen ne se montrait pas des plus joviales et sympathiques. Visage froid, fermé, sourire sarcastique en coin, toute la panoplie du genre d'hommes qui m'effrayait et m'intimidait. Qu'on mette fin à mon supplice de grâce. « J'attends de vous une attitude exemplaire mademoiselle Richard-Young. Mais le choix de votre confrérie n'a fait que me conforter dans l'idée que vous n'alliez pas me décevoir ». Je lui souriai en guise de réponse. Je n'aimais pas particulièrement ce genre de pression sur les épaules. J'avais déjà assez affaire avec moi-même et les exigences de ma mère pour que le doyen n'en remette une couche. Mais c'était le prix à payer pour être à Berkeley et avec mon frère. Frère qui arriva bien vite sur le tapis. « Je ne tolérerais aucuns débordements. Et sachez que j'ai votre frère à l'oeil. ». Qu'est-ce qu'il voulait dire par là ? Avery avait toujours eu une tendance à s'attirer les ennuis et surtout à ne pas suivre le droit chemin. Il détestait les contraintes et les règles. Et moi au contraire j'avais toujours été la petite fille sage et docile. Et plus les années s'étaient écoulées, plus ma tendance à être la fille parfaite qui ne fait jamais de débordements s'était renforcée. Mon frère s'attirait les foudres de mes parents par ses comportements, je me devais de rectifier le tir et surtout j'étais terrifiée à l'idée de décevoir mon père ou ma mère. « Ne vous en faites pas, je saurais me montrer digne de votre université » déclarai-je, un sourire timide sur les lèvres. Le brosser dans le sens du poil et faire profil bas. Je souhaitais plus que tout que me scolarité se déroule sans encombres. J'aspirais à faire ma vie sans attirer l'attention. Qu'on me laisse suivre mes cours tranquillement. « C'était tout ce que je souhaitais entendre. Je ne vous retiendrais pas plus longtemps. Vous avez tous les documents dont vous avez la nécessité. Bonne journée mademoiselle Richard-Young ». Poignée de main avec monsieur Frederiksen avant qu'il ne referme sa porte de bureau sous mes pas. Je soupirais, le pire semblait être passé. N'ayant pas cours avant cet après-midi, je me décidai à aller visiter la salle de musique, histoire de laisser mes doigts se balader sur le piano. Avery m'avait dit être occupé jusqu'au soir et ne connaissant personne pour le moment, j'allais en profiter pour retrouver ma musique, le piano, ma passion. L'exercice du moment s'avérant être de trouver ledit bâtiment et ladite salle. Et avec la superficie de cette université, cela relevait du challenge pour la nouvelle étudiante que j'étais. Je me décidais à quitter ce bâtiment, certaine que je ne trouverais pas la salle de musique ici. Une fois dehors, je traversais le parking qui commençait à être bondé d'étudiants et de professeurs. La sonnerie n'allait pas tarder à sonner pour eux. Et peut-être aurais-je plus de chance de trouver mon chemin sans toute cette foule gravitant autour de moi. Le plan de l'université en main, je demeurais complètement absorbée par ce papier semblable à du chinois à mes yeux. Si absorbée que je ne vis pas cet étudiant me foncer dessus. Si absorbée que je me retrouvais éjectée à terre, mes affaires éparpillées à mes côtés. Il me fallu quelques secondes pour retrouver mes esprits, quelque peu sonnée par le choc. Je croisais alors le regard de cet étudiant. Dire que sa beauté fulgurante me troubla relevait de l'euphémisme. « Non c'est pas grave. C'est à moi de m'excuser, j'ai la fâcheuse habitude de ne pas regarder devant moi lorsque je marche » balbutai-je, la mine baissée. Sans que je ne lui demande rien, le jeune homme ne se fit pas prier pour me relever, avant de m'aider à ramasser mes affaires. Nous aurions pu croire à un véritable film. La belle qui rentre dans le beau, s'avérant être un gentleman et quelques péripéties plus tard, ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants. Sauf qu'on n'est pas dans un film little Kinsey, mais bel et bien dans la réalité. « Merci » soufflai-je, gênée par cette soudaine proximité entre lui et moi. Je récupérais les livres qu'il me tendait, les collant contre ma poitrine. Comme s'ils étaient une barrière. Barrière que je m'efforçais de mettre en ce beau blond surement adulé par un bon nombre de moi et moi, la gentille et naive Kinsey qui avait tendance à trop se laisser avoir. « Oui je suis nouvelle. D'où la tonne de paperasse pour tenter de retrouver mon chemin ». Et mon air totalement paumée aussi, oubliais-je de préciser. Bien que je fus surprise qu'il sache que je n'étais pas des parages, à la vue du nombre d'étudiants qui défilaient sur le campus. Peut-être était-ce un coup de bluff, dans le genre elle est jolie et semble naive alors autant en profiter pour l'amadouer. Sauf que depuis ma rupture avec Jader et l'abandon de Matthias, j'avais appris à ne pas foncer tête baissée dans des relations et ma méfiance s'en était vu accroitre. « Je m'appelle Kinsey » répondis-je au dénommé Kenzo. Kenzo, Kinsey, la ressemblance entre nos prénoms me fit sourire. Signe du destin ? Ou pas. « Tu saurais pas me dire où se trouve la salle de musique d'ailleurs ? Toi tu n'as pas l'air nouveau » demandai-je, mon petit sourire angélique sur les lèvres. Connaissant mon sens de l'orientation hors pair, je préférais ne pas risquer à me perdre sur ce grand campus et si Kenzo pouvait juste me montrer le chemin, cela aurait tendance à m'arranger. Mais peut-être était-il pressé ou attendu autre part, par d'autres personnes ? Ca ne me coûtait rien de lui poser la question, bien que d'ordinaire mon caractère timide m'aurait empêché de demander mon chemin. Mais en discussion avec lui devant quelques instants, il aurait été bête de ne pas profiter de l'opportunité. |
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| Sujet: Re: « Mènes-moi sur le champ chez Cora la nana. » Sam 26 Jan - 20:27 | |
| Mon regard noisette détaille cette jeune étudiante en prenant bien soin de ne pas trop passer pour le prédateur de service. Je lui laisserai le loisir de le constater lorsque j'en aurais fait l'une de mes proies... Une silhouette parfaitement sculptée mais qui, à mon goût, n'est pas suffisamment mise en valeur. Que ce soit par son attitude ou ses vêtements. Je n'apprécie pas particulièrement les filles vulgaires bien que je ne me soucie guère de ce qu'elles ont dans la cervelle, mais disons que je trouve toujours plus attirante une fille qui a conscience qu'elle pourrait faire des ravages. Elle rougit, baisse les yeux, se triture nerveusement les doigts. Égocentrique à mes heures perdues, je pars du principe qu'un type de mon envergure ne doit pas tous les jours s'adresser à une biche aussi chétive. D'où, je me la raconte ? Je sais que je lui ai tapé dans l'oeil, elle a tous les symptômes de la demoiselle en plein coup de coeur mais qui se refuse de l'avouer. J'en profite pour regarder quelques titres parmi les papiers que je l'aide à ramasser. Musique ? Mmm... encore une artiste. Elles sont mignonnes, mais carrément dans la Lune, ces filles. Pour avoir fait venir dans mon lit quelques Sigma, je peux affirmer qu'elle ne manquent jamais d'imagination pour corser les choses, mais qu'elles ont malheureusement tendance à idéaliser ce qui doit rester une simple aventure passagère. Le flirt ne leur parle pas à toutes. Est-ce qu'elle fait partie de cette confrérie ? Qui sait. Pour l'heure, je ne me décide toutefois pas à en faire une conquête directe. Comme un chat jouerait avec une pelote de laine, j'ai envie de voir comment ballotter la petite blondinette avant de lui porter le coup de grâce et voir mon attention papillonner vers de nouveaux horizons. "De rien." répondis-je avec galanterie, m'armant de ce sourire de vainqueur, cette arme de séduction massive qui en a fait fondre plus d'une. Au lieu de la reluquer de façon vulgaire, je m'attarde sur son visage, je le trouve adorable avec ses petites taches de rousseur. Elle me rappelle un peu Thalia. Mais en moins aventurière, en moins libérée. Kinsey. "C'est mignon." me contentai-je de répondre en espérant la mettre à l'aise. Ou la troubler, au contraire. Techniquement, chérie, c'est à ce moment-là que tu rougis, que tu places quelques mèches derrière ton oreille et que tu glousses avec légèreté. Dans le manuel, c'est comme ça que ça marche. Elle est nouvelle, c'est une chance. "La salle de musique ?" Et elle est paumée, c'est vraiment une chance. J'ai plus qu'à aller remplir une grille de loto. Me demander son chemin alors que j'entame quelques travaux d'approche plus ou moins subtils, c'est une avancée non négligeable. Je souris lorsqu'elle me fait remarquer que je n'ai pas l'air d'un nouveau. Bien observé, mais il faut dire que je m'adapte vite. "En fait, je suis arrivé il y a peu de temps aussi... mais je suis tombé sur une personne charmante qui m'a bien aidé. C'est peut-être à mon tour de rendre la pareille !" ajoutai-je en lui faisant un petit clin d'oeil. Si on omet mes ébauches de projets plus ou moins orientés, je peux tout à fait comprendre qu'elle ait un mal fou à s'habituer à ces lieux et à ne pas oser demander son chemin au premier venu. Finalement, bousculer un inconnu, c'est une technique d'approche nettement plus efficace. Je lui prends délicatement le plan des mains et le range dans la poche intérieure de ma veste de jogging. Juste pour dévoiler très subtilement mon torse souligné par un maillot près du corps... des techniques comme ça, je pourrais en pondre un manuel. "Laisses tomber le papier, j'suis carrément plus utile." Et sans avoir le plan sous les yeux, je peux te balader où je veux jusqu'à ce que tu te détendes un peu plus, ma jolie. Comprenez-y le machiavélisme du séducteur mêlé au chieur de compétition. La salle de musique ? On n'est pas pressés... on peut même faire un détour par le pavillon de ma confrérie, juste pour que tu saches où j'habites, au cas où tu aurais encore besoin de mes services de guide. Ou autres. Je me mets à côté d'elle et nous commencer à marcher en direction des bâtiments secondaires à une vitesse assez lente. Et en parfait chevalier servant, je me permets de prendre certains de ses livres afin qu'elle soit moins chargée. "Alors, Kinsey... étudiante en musique, c'est bien ça ? T'es en quelle année, première ? Tu joues ou tu chantes ?" Je tourne la tête vers elle et la regarde brièvement de haut en bas en esquissant l'ombre d'un sourire. "Les chanteuses actuelles ont du souci à se faire si tu montes sur scène..." Et pourtant, Dieu sait que je me damnerai pour le déhanché de Beyoncé. Une petite flatterie sur le ton de l'humour pourra peut-être l'aider à se détendre. Par ailleurs, j'essaie de l'amener à me parler d'elle, à avoir une petite conversation pour qu'elle se sente plus intégrée à la fac. |
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| Sujet: Re: « Mènes-moi sur le champ chez Cora la nana. » Mar 29 Jan - 22:03 | |
| ▬ Il a le charme du diable, elle a la force des anges ▬ Larguée, paumée, ouais c'était complètement les mots. J'avais toujours eu du mal à m'habituer à de nouveaux endroits, de nouveaux horizons, à me créer de nouveaux repères. J'étais de ceux qui se sentaient facilement déstabiliser par le changement. Le changement, je n'aimais pas vraiment ça. Voir pas du tout. Moi, j'avais besoin de ma routine, de mes habitudes. Ma boulangerie préférée sur le chemin des cours, les cours de piano tous les mardis, les rues de ma ville qui n'avaient plus de secrets pour moi. Lorsque tout cela changeait, il fallait le temps de trouver des nouveaux repères, des nouveaux piliers, s'habituer aux nouveaux lieux, créer de nouvelles affinités et amitiés. Et avec un caractère tel que le mien, la fille réservée et introvertie que j'étais ne se trouvait pas sans difficultés. A Londres, la situation s'avérait différente. Londres, ville de ma naissance, ville de mon cœur. Londres, dont je connaissais les moindres recoins. Je n'avais pas peur de me perdre, puisque chaque rue m'était familière. Pas de nouveaux repères à créer à ce niveau là. De plus, quelques anciennes connaissances de mon enfance y habitaient encore, connaissances qui n'hésitèrent pas à m'intégrer avec leurs groupes, leurs amis. Mais ici à Berkeley, à part mon frère, tout m'était complètement nouveau et légèrement hostile. Je craignais ne pas arriver à être accepter, restant seulement la petite nouvelle timide et légèrement bizarre. Parce que oui, quand quelqu'un ne parle pas beaucoup et reste à l'écart, on le trouve généralement bizarre, j'en avais déjà fait les frais par le passé. Je ne souhaitais pas non plus demander de l'aide à Avery mon frère, ne voulant pas devenir uniquement la petite sœur d'Avery mais aspirant à imposer ma propre personne et personnalité, sans être dans l'ombre de mon frère. Je souhaitais me faire mon nom toute seule. Pour me prouver que je pouvais me débrouiller toute seule sans l'aide de personne. Enfin de personne, ou presque. Parce que la venue, ou plutôt la bousculade avec cet étudiant fut un véritable cadeau. J'allais peut-être arrêter de galérer pour trouver une maudite salle. Et si j'avais crains qu'il ne prenne la poudre d'escampette après que je lui sois rentrée dedans de plein fouet, au contraire le blondinet engagea bien vite la conversation. « Mouais c'est un prénom quoi » rétorquai-je, en souriant. Pour n'avoir aucune confiance en moi, j'évitais les compliments, les balayant d'un revers de la main. Foutaises, mon ami, je ne suis pas bonne à recevoir des compliments ou des sourires. Depuis des années, je me persuadais n'en être ni digne, ni méritante, si bien que je ne comprenais pas ceux qu'on m'adressait. Et si Kenzo voulait se montrer gentil, ce n'était pas de cette manière qu'il y parviendrait. Je n'étais pas une de ces midinettes qui fondaient à la première gentille parole. D'une parce que je n'en pipais mot et de deux parce que je commençais à les connaître ces sourires enjôleurs après le petit mot destiné à faire plaisir. Dommage pour toi Kenzo, ton plan de drague si bien rodé pour les autres ne prendra pas sur moi. Bien que je devais bien admettre qu'il ne me laissait pas indifférente, loin de là. « Oui tu sais cette salle où la plupart des sigmas se retrouvent, avec des instruments toussa ». D'humeur taquine et joueuse, j'adressais un petit sourire en coin au delta. Evidemment qu'il savait ce qu'était la salle de musique, mais j'avouais que l'entendre poser cette question assez stupide éveilla en moi l'envie de le chambrer un peu. Bien qu'il m'était encore un parfait inconnu quelques instants plus tôt, bizarrement je me sentais parfaitement à l'aise à ses côtés. Ma timidité mise sur le banc de touche, je me permettais de lui dévoiler un pan de ma personnalité que trop peu soupçonnaient. « Tu serais effectivement charmant de me rendre ce service ». Bien que tu le sois déjà avec ta bouille d'ange et ton sourire à faire chavirer tous les cœurs de Berkeley. Tous les cœurs, sauf le mien soyons d'accord. Depuis ma déception vécue avec Jader, je fuyais toute relation qui pouvaient se révéler sérieuse. Moi, je ne voulais plus tomber amoureuse, je ne voulais plus souffrir, je ne voulais plus avoir mal. Et par-dessus tout, je ne voulais plus me faire avoir par n'importe quel homme. Et je sentais que Kenzo n'était pas du genre à se poser. Et son charme incontestable n'était pas étranger à ses yeux, vu la manière dont il savait en jouer. « Entre nous, ce plan ne m'aurait pas été d'une très grande utilité de toute façon. Je ne sais pas lire un plan » avouai-je. Et je n'ai aucun sens de l'orientation aussi. Un véritable handicap lorsqu'on arrive dans un nouvelle ville et dans une nouvelle université. Je m'étais forcément plus de temps à trouver une salle ou un bâtiment, arrivant ainsi plus en retard que la plupart de mes camarades. Quelle plaie d'être nouvelle franchement. « J'ai étudié un an à Londres mais à Berkeley, c'est ma première année. Et je joue, mais ici c'est surtout la composition que je suis venue étudier ». Kenzo s'était emparé de quelques-uns de mes livres, à mon plus grand soulagement. Mes bras et mon dos le remerciaient aussi. Parce que oui, ça pesait une tonne ces machins. Nous marchions côte à côte en direction du fameux bâtiment que je cherchais depuis tout à l'heure. Je me fiais aux connaissances qu'il tenait du lieu et je devais bien avouer me sentir parfaitement bien et à l'aise à ses côtés. Il semblait s'intéresser à moi, réellement. Ou du moins, c'était ce qu'il semblait si bien me faire croire. « J'apprécie ton compliment même si je sais qu'il cache autre chose » dis-je, en le regardant. Sous-entendu, je sais que tu cherches juste à me séduire et non je ne tomberai pas dans son piège. Ce genre d'histoires ne m'intéressaient pas et j'avais assez donné avec les connards briseurs de cœur. Kinsey elle est gentille et naïve, mais elle a aussi ses limites. Et les hommes étaient devenus sa limite. « Et tu, t'es dans quelle confrérie ? » demandai-je, avant d'enchainer. « Attends laisse moi deviner, belle gueule, belles paroles, numéro de charme parfaitement maitrisé, tu ferais pas parti de ces dragueurs du dimanche qui sont tous réunis dans la même confrérie ? ». Je m'étais arrêté face à lui, le toisant de haut en bas en déballant toutes ces paroles, avant de planter mon regard dans le sien. Si tu crois encore qu'il va t'être simple de me faire tomber dans tes bras, c'est mal me connaître mon coco. J'espérais néanmoins qu'il ne prenne pas mal ce que je venais de lui dire, bien qu'au fond, je n'en étais pas particulièrement désolé. Et encore, j'avais été gentille avec lui. Au moins, il savait à qui il avait affaire teh. |
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| Sujet: Re: « Mènes-moi sur le champ chez Cora la nana. » Dim 3 Fév - 17:05 | |
| Timide avec ça ? Comme c'est mignon. Si je m'écoutais, je n'en ferais que une bouchée à coup sûr. Un peu trop confiant, le garçon ? Du tout, c'est une simple confiance en soi poussée à son extrême, nuance. Quoiqu'il en soit, je m'amuse déjà à l'idée de lui faire faire le tour le plus long de Berkeley afin de faire sa connaissance en long, en large et en travers. Ou pour percevoir les brèches dans lesquelles je pourrais éventuellement m'engouffrer en vue de lui faire sa fête pour son premier jour à Berkeley. Et je me moque des qu'en dira-t-on : n'est pas président Delta qui veut, alors autant m'en tenir à ma réputation de playboy. Qu'elle le sache d'entrée de jeu ou non. La manière qu'elle eut de balayer le petit compliment que j'ai eu l'audace de lui faire, la quantité faramineuse de bouquins qu'elle pouvait se trimballer et son air de petite sainte effarouchée face à un beau garçon ne fit que confirmer à mes yeux son appartenance en termes de confrérie. Alpha. Ce genre de fille gentille comme toute, mais démesurément effacée ou retranchée derrière ses études. Dans cette université, nombreux sont ceux qui se détestent les uns les autres en raison des confréries auxquelles ils appartiennent... Personnellement, je m'en moque pas mal. Une fille reste une fille, qu'elle soit à la fac ou dans la rue. Sa façon de m'expliquer ironiquement ce en quoi consistait la salle de musique me fit rire sans grande retenue avant que je ne penche la tête dans sa direction avec un air faussement impressionné. "Tu vas voir que dans cinq minutes, c'est toi qui va me faire faire la visite du campus !" Ah, tiens, un regain de taquinerie. Y a une chance. Comme dirait un personnage dans un film français dont j'avais oublié le prénom, je me fiais à un dicton. "Oublies que t'as aucune chance et fonces. Sur un malentendu, ça peut marcher." Ça, c'est le principe de mon plan B pour les attirer dans mes filets. Quelque chose le de qu'avec celle-là, mon physique d'Apollon n'y suffira pas. Je fus tenté de rétorquer que j'étais déjà charmant sans pour autant avoir à lui rendre ce service, mais si je commence d'entrée à me la raconter, ça pourrait la faire fuir. Aussi surprenant soit-il, toutes les femmes ne sont pas attirées par les hommes un brin narcissiques. J'apprends que la demoiselle est originaire de Londres et, sans me faire prier, je bondis sur l'occasion pour lui répondre. "T'es d'Angleterre ? Je suis moitié anglais aussi... même si j'ai jamais mis les pieds à Londres pour le moment. C'est joli, comme ville ?" Ça peut paraître étrange, mais il ne s'agissait pas d'un sujet de discussion assez attaquable sur le plan de la pertinence pour une drague en bonne et due forme. C'était de la simple curiosité a l'état pur. J'étais dans une période où j'essayais d'en apprendre le plus possible sur mes origines, alors quitte à demander au premier britannique venu, c'est toujours ça de pris. Pour l'heure, je savais donc que Kinsey était une étudiante en musique qui voulait parfaire ses connaissances en termes de composition. Ok, donc le coup de la gratte en bas de son balcon pour faire genre "je suis un artiste super romantique", on peut l'oublier. De toutes manières, je joue aussi bien que je cuisine... Et quand on m'a vu une fois dans une cuisine, on comprend rapidement que je n'ai rien d'exceptionnel. De dangereux, oui, mais ça ne va pas plus loin. Sa façon de me faire remarquer que mes tentatives étaient d'ores et déjà grillées me fit froncer les sourcils avec un air à la fois surpris et innocent. Pas le temps d'essayer de me défendre qu'elle enchaînait dans la foulée en me demandant dans quelle confrérie je me trouvais. Et voilà, on y est. Je m'arrête de marcher lorsqu'elle se plante devant moi puis j'attends qu'elle en finisse avec son petit examen particulier. Dois-je rappeler que j'adore qu'on me regarde de la tête aux pieds et en toutes circonstances ? Je suis limite en train de prendre la pose, torse bombé fièrement, sourire éblouissant aux lèvres et petite moue de séducteur parfait. Le prédateur mâle dans toute sa splendeur. Sa conclusion me fait arquer un sourcil puis je m'approche d'elle, d'un pas lent et particulièrement mesuré. Un peu comme un léopard en pleine savane qui se tapit dans les hautes herbes avant de bondir sur sa gazelle. Puis finalement, campé devant elle, j'approche mon visage du sien et je m'arme d'un sourire qui complète à merveille cette panoplie du gentleman aussi attirant que dangereux. "Et pourquoi devrais-je me contenter du dimanche pour draguer quelqu'un ?" Finalement, je me redresse. À quoi bon protester ou contester ? Elle l'aurait découvert à un moment ou à un autre. Rebondir et me jouer du présupposé sur lequel elle part me paraît être un compromis acceptable dans cette traque à la demoiselle. "Alors comme ça, j'ai une belle gueule, je maîtrise parfaitement mon numéro de charme et mes paroles ? T'es mignonne, de me dire ça ! Laisses moi cette nuit et je te montrerai que ce n'est pas le seul de mes talents..." Me vexer n'était pas chose facile dans la mesure où j'étais blindé en termes de répartie. Elle aurait pu me balancer que je n'étais qu'un petit crétin égocentrique que j'aurais encore eu quelque chose à dire pour m'en amuser plutôt que de lui en vouloir. Je passe mon index sous son menton avec un petit clin d'œil et un sourire tout ce qu'il y a de plus craquant. "Mais rassures-toi, la rumeur court que j'ai un cerveau avant un service trois pièces, donc je peux aussi t'aider à trouver ta salle avant de te sauter dessus dans un coin isolé." En voyant la tête qu'elle s'était mise à tirer, je pouffe de rire et je lui mets un petit coup d'épaule. "Ça va, je plaisante, détends-toi ! Allez, viens." Nous continuons à marcher en direction du bâtiment d'un pas tranquille puis je me décide à reprendre la conversation . "N'empêche que comme guide, t'aurais pu trouver moins agréable, pas vrai ? De toutes manières, il n'y a pas de petit-ami jaloux dont je devrais me méfier ?" demandai-je de manière assez franche et amusée à Kinsey en lui décochant un sourire joueur. |
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| Sujet: Re: « Mènes-moi sur le champ chez Cora la nana. » Dim 17 Fév - 5:40 | |
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