the great escape
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Oblivion (Arcadeyn)

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MessageSujet: Oblivion (Arcadeyn) Oblivion (Arcadeyn) EmptyMer 26 Déc - 18:19

Je tourne en rond dans la cellule depuis des heures et dire que ma patience est mise à rude épreuve, ne serait que pur euphémisme. Je fulmine. Je tempête. Je rage. Mais bordel qu’est-ce qu’il fout ? Habituellement, il est là dans l’heure qui suit pour me faire sortir de taule, pourtant ça fait bien cinq heures que je suis cloîtrée ici. S’il ne vient pas dans les prochaines minutes, je ne donne pas cher de la peau du flic qui m’a coffrée ou de la mienne, puisque nous ne cessions de nous défier, plus moi que lui à vrai dire. Ce n’est pas la première fois que nous avions à faire l’un à l’autre et l’on ne peut pas dire que la première rencontre se soit bien passée, bien au contraire. J’avais, comme d’habitude, été fidèle à moi-même, si bien que désormais, il n’a qu’une envie, me coller son flingue contre la tempe et décorer les murs avec ma cervelle. Et l’on ne peut pas franchement dire que je fasse de grands efforts pour éviter qu’une telle chose se produise, bien au contraire, j’ai tendance à le provoquer plus encore, voir jusqu’où il est capable d’aller. Très loin, si je me réfère aux conclusions de mes observations. Qu’est-ce qu’il ne donnerait pas pour m’éclater la gueule contre les barreaux de ma cellule, pour me retirer ce sourire de défi que je plastronne inlassablement devant lui. A sa place, j’en mourrais également d’envie. Une adolescente entrant à peine dans l’âge adulte, prenant son argent et les relations de son père comme gage de supériorité sur les autres, il y a de quoi avoir des envies de meurtre. Seulement je ne suis pas à sa place, je ne suis pas à la place de toutes personnes qui ne rêveraient que de me détruire. Et ça me plait. Ce semblant de pouvoir sur les autres, savoir que je peux les atteindre sans la réciprocité soit possible, c’est plutôt agréable. Je sais que je ne m’en sortirais pas indemne, il faut bien payer ses dettes mais d’ici là j’aurais déjà obtenu gain de cause alors quelle importance.

« Tu n’as pas honte de donner autant de soucis à tes parents ? »

Je retiens difficilement un rictus mauvais. Sourire angélique. Regard moqueur. Voix froide.

« Non pas le moins du monde, je devrais ? »

Il soupire et secoue la tête. Tiens en parlant de ce cher papa, le voilà qui débarque. Allure distinguée, apparence irréprochable. On aurait pu jurer qu’il s’inquiétait pour moi. Ah, nous sommes tous très bons comédiens chez les Eckholls. Il demande à ce que l’on me fasse sortir, l’officier bien que révolté, s’exécute quand même. Cela ne l’aurait pas gênée de me garder quelques heures de plus ou de faire en sorte que l’on ait une entrevue privée afin de m’apprendre la vie, accessoirement le respect. Un jour peut-être, qui sait. D’ici là, prends ton mal en patience mon chou. David s’entretient quelques instants avec les forces de l’ordre tandis que je sors, je n’ai plus rien à faire ici. Il saura très bien se débrouiller pour étouffer l’affaire, trouver un arrangement avec les flics et j’en passe. Ce n’est pas un avocat réputé pour rien et l’on ne peut pas dire qu’il n’ait que des clients irréprochables dans son carnet d’adresse. Je m’adosse au mur et en profite pour m’allumer une clope dont la première bouffée est une vraie délivrance. La nicotine est devenue une chose dont je ne peux plus me passer, rallongeant ainsi la liste de mes addictions.

« Putain Itzel, il faut que tu calmes le jeu sur tes débordements, je ne pourrais pas te sortir de là à chaque fois ! »

Lance monsieur Eckholls, paternaliste ce qui a le don de me hérisser le poil. Je l’observe de la tête au pied, le dégoût m’étreignant violemment la gorge. Je m’approche et lui souffle ma fumée au visage.

« Comprends un truc, c’est moi qui fais les règles, quand je t’appelle tu rappliques et fais ton boulot. C’est comme ça que ça fonctionne. Tu n’es pas content, c’est du pareil au même. »

Un grand sourire. Il serait dommage que cette magnifique vidéo soit vue de tous, surtout de ses collègues de boulots et clients qui avaient une si profonde admiration de sa personne. C’est d’ailleurs là que j’ai choisi de frapper, mais patience. Tout vient à point à qui sait attendre.

« Bon j’ai des trucs qui m’attendent, salue maman de ma part et n’oublies pas de lui préciser que tu sautes sa meilleure amie, surtout ! »

Un geste de la main et je me mets en route. Il me tarde de voir la manière dont elle réagira lorsque Elizabeth prendrait enfin conscience que sa parfaite vie de famille n’est qu’une putain de mascarade. Oh oui, j’ai plus que hâte d’assister à cela. Pour l’heure, j’ai besoin d’un remontant. J’entre dans un bar afin de ressourcer et aperçois un visage familier, Phoenix, en très bonne compagnie d’ailleurs. C’est ce que monsieur draguait, chose très rare chez lui. Frustrée, agacée, énervée, je décide de m’amuser un peu avec lui. Prenant une profonde inspiration, je me dirige vers eux, passant mes mains autour de son cou, je colle mes lèvres aux siennes pour un baiser langoureux auquel il ne peut se défaire. Quand je juge que cela a assez duré, je le lâche et me tourne vers sa proie du soir qui n’a évidemment rien raté du spectacle.

« On t’as pas appris à pas toucher aux mecs des autres ?! »

Je ne fais pas dans la discrétion et les regards ne tardent pas à converger dans notre direction. Embarrassée, elle décide de s’en aller, sans demander son reste tandis que je glisse à la place qu’elle occupait précédemment, victorieuse.

« Mon amour, je croyais pourtant que tu m’avais juré fidélité ! »

Je minaude d’une voix douce, en battant des cils, voix faussement attristée. Tout bonnement écœurant.

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MessageSujet: Re: Oblivion (Arcadeyn) Oblivion (Arcadeyn) EmptyVen 28 Déc - 17:57

Tu t'ennuies, atrocement. Tu détestes cette ville, tu détestes aussi ces gens. T'en viens à regretter de t'être plié aux règles de ton géniteur. Cet enfoiré que tu souhaitais plutôt mort que vif. Quoi que mort, à tes yeux, il l'était déjà. Ton Angleterre te manque. Beaucoup trop vu la dégradation de ton moral. Rien ici ne t'intéresse, même pas ces foutus cours auxquels tu t'emmerdes. Tu traînes à la recherche d'une exception, de quelque chose qui te fera sortir de cette monotonie qui t'afflige. L'ennui, c'est ton pire ennemi. Il n'y a pas de doute. T'as marché durant deux ou trois heures, toujours en quête d'adrénaline, de frissons, de n'importe quoi tant que c'est différent du vide qui t’emplis à l'heure actuelle. Puis t'es entré dans ce bar branché, beaucoup trop fréquenté à ton goût. Tes rétines décortiquent les alentours jusqu'à finalement s'arrêter sur une magnifique créature. Elle a l'air innocente, encore gamine dans le cœur sûrement ou peut-être pas. Elle est toute seule, en plus. Faut croire que t'as des hallucinations maintenant. Sans attendre réellement, tu te diriges vers elle, elle te sourit et te salue timidement. Tu prends place à ses côtés et tu lui retournes son sourire, sans pour autant lui répondre. Tu passes commande au barman, une vodka pour toi en mettant le verre de la demoiselle à ton compte. T'en viens à discuter, à parler de tout et de rien. En vérité, t'es plus en train de la regarder, de la détailler. C'est rare les filles qui t'intéressent dans les parages et cette fille-là, elle est vraiment belle. Le genre de beauté froide et fragile, égarée dans un bordel humain. T'as apprécié le moment et plus elle parlait, plus tu la trouvais intéressante. Seulement voilà, toutes les bonnes choses ont une fin et Itzel le sait encore mieux que toi. Tu l'avais même pas vu arrivée celle-là. Elle t'attrape pour coller ses lèvres contre les tiennes avec violence, tu l'embrasses. Tu réponds à son baiser factice sûrement avec inconscience – ou pas tout compte fait puis elle se détache aussi brutalement qu'elle s'est collée à ton épiderme. Tu la fixe, un peu sonné par son comportement. Toujours trop excessif. Toujours trop quelque chose et tu soupires parce que la meuf si spéciale avec qui t'étais en train de partager un bon moment va sûrement se faire la malle.

« On t’as pas appris à pas toucher aux mecs des autres ?! » Son talent d'actrice t'étonnera toujours. L'hypocrisie incarnée. Toujours obligée de se faire remarquer. Ça t'irrite souvent plus que de raison et ça, ça t'empêche de comprendre qu'en fait, la chose si spéciale qui pourrait de te sortir de ton inertie, c'était cette tarée. C'était Itzel. Ton regard a quitté la pucelle pour poignarder Itzzie. Tu ne vois plus qu'elle, certainement parce que t'es pris par l'envie de lui hurler dessus. Tu cherches même pas à rattraper l'autre, qui a déjà dépassée la porte pour rejoindre l'extérieur. Les gens vous regardent. La discrétion, c'est pas vraiment son truc à celle-là mais les regards te dérangent pas. Tu t'en tapes, complètement. Sûrement trop. La charogne s'installe à la place que l'autre a préféré cédée. « Mon amour, je croyais pourtant que tu m’avais juré fidélité ! » Le son de sa voix t'irrite encore plus que le petit spectacle qu'elle vient de nous offrir. Tu la regardes, d'un regard obscur mais surtout blasé par ses gamineries. Tu peux pourtant pas t'empêcher de sourire et puis de rire dans un soupir sarcastique et cynique à souhait. Tu prends ton verre que tu bois d'une traite pour en commander un autre. Puis tu cesses de la regarder en te disant que l'indifférence pourrait certainement la remettre à sa place mais ça ne serait pas amusant et puis ça ne vous ressemblerait pas. « T'as rien d'autre à foutre de ta vie, Itzzie ? » Tu cherches ton paquet de clopes, pour finalement en sortir une. Elle s'échoue entre tes lèvres et tu l'allumes en inspirant une première bouffée pour calmer le dérangement que cette barge t'a fait ressentir. Cela dit, t'es bien content de la voir. Comme à chaque fois mais ça évidemment, tu ne te l'avoues pas. « Je suppose que tu devais t'ennuyer toi aussi à moins que t'aies usé de ton temps spécialement pour ne pas que cette nana me foute dans son lit ? Ce qui ne m'aurait clairement pas dérangé soit dit en passant. » Tu sais bien qu'elle va mordre à l'hameçon, qu'elle va jouer les dures, les insensibles. Tu la connais presque par cœur cette meuf et ça t'enchante toujours autant de voir qu'au fond, elle mord toujours autant.
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MessageSujet: Re: Oblivion (Arcadeyn) Oblivion (Arcadeyn) EmptyMer 2 Jan - 17:20

Dire que je suis fière de mon effet ne serait qu’un doux euphémisme. Sans vantardise aucune, j’affirme être très douée dans l’art d’emmerder le monde et j’avouerais que je m’y complais. C’est drôle et ça divertit plus qu’on ne pourrait le croire. Au fond, je crois que j’aime ça, être remarquée, mais pas forcément pour des choses positives, où serait l’intérêt ? Pour marquer les esprits il fallait oser, aller au-delà de ce que les gens sont capables d’accomplir, voilà ma marque de fabrique et je m’en sors très bien, normal j’adore ça. Je suis certaine que Phoenix est d’accord avec moi sur ce point, lui qui semble continuellement s’ennuyer de tout et de tout le monde. Il vit dans ce monde mais n’en fait pas pour autant parti, un peu comme moi mais chacun à sa manière. Je ne désire pas entrer dans le moule, de toute façon, j’ai toujours été particulière, ce n’est pas tout le monde qui est né en pleine réserve aborigène et a passé la majeur partie de son existence ballotée de festival en festival. Ce n’est pas tout le monde qui a commencé à l’école à seize ans, c’est d’ailleurs à partir de ce moment que j’ai compris l’étendu de ma différence avec les autres. Malgré les efforts que je pourrais déployer, je ne serais jamais comme tout le monde alors à quoi bon ? Et puis, n’être que la copie fade d’un autre ne faisait pas parti de mes aspirations, mes parents m’ayant toujours exhorté à me construire personnellement. Ce que je fais, peut-être pas de la bonne manière mais tant que ça me plait, quoique ça non plus je n’en suis pas tout à faire certaine, disons que tant que ça me divertit, c’est l’essentiel.

Je souris à sa réplique, autre chose à foutre ? Non, je ne crois pas. Quand bien même, j’aime trop faire chier mon monde, embêter mon entourage. Quelle meilleure satisfaction que cela ! Je hausse nonchalamment les épaules en souriant et me sers dans son paquet de cigarette sans qu’il m’y ait invité, comme d’habitude. Je ne suis pas de ceux qui attendent l’autorisation, quelle perte de temps ! Quand on veut quelque chose, autant foncer et l’obtenir, le plus simplement du monde.

« Merci, Dieu te le rendra. »

J’aime aussi blasphémer, beaucoup étant donné mes parents adoptifs se disent très croyants, une hypocrisie humaine sur laquelle je dégueulais avec grand plaisir. Ca me rappelle d’ailleurs que c’était pas mal de s’envoyer en l’air dans une église, je devrais songer à recommencer. Je prends également son briquet et allume ma clope avant de le lui rendre. Il a fini par s’accommoder à mes manières de faire, n’ayant pas vraiment le choix. De toutes les façons, je ne le laisse jamais, le choix. C’est comme ça et pas autrement. Capricieuse ? Je préfère dire que je sais ce que je veux et qu’il est hors de question que ça se passe autrement. C’est aussi simple que ça.

« Je suppose que tu devais t'ennuyer toi aussi à moins que t'aies usé de ton temps spécialement pour ne pas que cette nana me foute dans son lit ? Ce qui ne m'aurait clairement pas dérangé soit dit en passant. »

Je souris de toutes mes dents, toujours aussi provocatrice. Constamment. Un autre fait auquel il a fini par s’habituer comme tous ceux qui me côtoient.

« Je sais que tu en rêverais ! »

Un petit rire sarcastique.

« Mais c’est vrai qu’elle était plutôt jolie, j’aurais peut-être dû lui proposer une partie à trois… »

Je fais mine de réfléchir, souriant toujours. Je me commande une boisson, une vodka pure comme d’habitude alors qu’une mélodie que je ne connais que trop bien s’élève dans la pièce. Maybe de Janis Joplin. Je me tourne vers la scène où se tiennent une jeune femme et des musiciens, le groupe qui se produira ce soir sans aucun doute. Je suis curieuse de voir ce dont ils sont capables car il faut de sacré tripes pour s’attaquer à un tel monument. Dès les premières notes que lance la jeune femme, c’est la déception et la suite ne fait que donner confirmation à ma première impression. Un véritable crime contre l’humanité.

« Par pitié arrêtez ce massacre, mes oreilles saignent ! »

J’ai fait preuve de discrétion cette fois, seules les personnes installées à cinq ou six tables de nous, m’avait entendue. Je m’améliore. Je prends le verre que le barman a déposé devant moi et y trempe mes lèvres. Comment fait-on pour engager une chanteuse aussi merdique, ça me dépasse. Pour m’enlever toute envie de les faire dégager de scène, je reporte toute mon attention sur Phoenix.

« A propos, il est rare de te voir dans ce genre d’endroits, t’étais si désespéré que ça ? »
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MessageSujet: Re: Oblivion (Arcadeyn) Oblivion (Arcadeyn) EmptyDim 20 Jan - 11:51

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