❀ So you can’t die, okay ? Because we’re supposed to end up together. We’re meant to be ❀
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Sujet: ❀ So you can’t die, okay ? Because we’re supposed to end up together. We’re meant to be ❀ Sam 9 Fév - 16:25
Your heart's against my chest, lips pressed to my neck
20.000 POUR MA SOULMATE MA PLUS BELLE QUE J'AIME
« I am so in love with you. You’re in me. You’re like - it’s like you’re a disease. It’s like I am infected by Mark Sloan, and I just can’t think about anything or anybody. And I can’t sleep, I can’t breathe, I can’t eat. And I love you. I love you all the time. Every minute of every day. I love you » ► Voilà les mots que j’avais prononcés il y a de ça quelques années, deux années même pour être tout a fait précise. Depuis toujours, ma relation avec Jayan avait été des plus compliquées, bien trop compliquée même pour des simples étudiants. Moi, une handicapée des sentiments, incapable de lui prouver quoi que se soit préférant le voir avec d’autres femmes plutôt que de lui avouer quoi que se soit sur l’état réel de mes sentiments à son égard. N’ayant jamais pris la peine de lui accorder quelques bonnes attentions, notre relation était uniquement basée sur à qui ferais souffrir le plus l’autre. Pourtant, l’amour le vrai, le véritable était réellement là présent à chaque instant. Il me suffisait de constater mon état quand il osait s’absenter quelques jours de San Francisco. D’une nature solitaire et distante, les personnes ne pouvaient en aucun cas se douter que je sombrais dans pareil état et que tout cela me consumait de l’intérieur telle une épée transperçant mon cœur et en le réduisant en milles morceaux. Mais un jour arrivera et j'allais ressentir pour la première fois, la vraie peine, celle dont on met des mois à se remettre, celle qui te fera pleurer pendant des heures en te demandant pourquoi est-ce qu’il te fait ça, Pourquoi te déteste-il autant pour envisager même une seconde de te faire une chose pareil. ? Cet instant est arrivé au milieu de mon troisième semestre à la prestigieuse Berkeley, en rentrant dans ma chambre je constatai une lettre déposée soigneusement sur mes draps de soie et bien entendu, je reconnus automatiquement l'écriture. Je m’attendais à tout sauf à ça. A ce qu’il m’annonce son départ de l’université dans une lettre. Une simple lettre. Écrite de sa douce main et de son écriture gracieuse m’annonçant les raisons de son départ ainsi que tout l’amour qu’il pouvait me porter. J'éprouvais là, deux sentiments contradictoires : une joie réelle ainsi qu'une plongée dans un profond cauchemar. Un ascenseur émotif dans toute sa splendeur. Les jours passèrent et se ressemblèrent, mon envie de le revoir semblait de plus en plus forte. Seulement, je n’allais rien faire, il avait réussi. Réussi à prendre mon cœur pour l’émietter comme un vulgaire papier. Commençant doucement à m’habituer à son absence, j'aperçus au loin ce visage que je n’avais pas revu depuis alors exactement un an et trente jours. Nous étions là, tous les deux à une soirée oméga, je prédisais que notre conversation allez être courte et très vite expédiée. « Qu’est-ce que tu crois ? Tu pars en me laissant une simple lettre et maintenant tu reviens comme si de rien n’était ? J’ai vécu sans toi, laisse moi continuer dans cette lancée. » J’essayai tant bien que mal de le faire souffrir, de lui imposer la souffrance que lui m’avait imposée un an plus tôt. Camélia, la pire des garces, une des plus détestées de Berkeley était complétement déboussolée par l’epsilon. C’est comme si à ses cotés la Pelizza Da Volpedo connue de tous n’existait pas. « Qu’est-ce que tu attends de moi au juste ? » La seule chose qu’il désirait, était que je lève le voile sur les sentiments que j’éprouvai pour lui, des sentiments que je n’avais jamais éprouvés pour une autre personne. J’aurai pu le faire, j’aurai pu lui dire que la chose que j’aimerais plus que tout était d’être à ses cotés mais il était impossible pour moi de lui pardonner son départ. Il nous avait abandonné, moi et mon espoir, d’un jour surmonter cette foulée de sentiments enfouis. En fait, ils nous avaient abandonné tous les deux tout simplement. Abandonné. « Le temps passe et les blessures se ferment. » ► Nous y voilà : cinq ans après cet évènement, nous avions évolué chacun de notre coté, ne partageant rien. Nous ne nous préoccupions pas de la vie de l'un et de l'autre, moi en plein rush de ma carrière d’actrice, lui en pleine ascension dans son métier de politicien. Bien sûr, nous avions des nouvelles de chacun mais simplement par médias interposés. Mais un jour, lors d’une soirée de gala où nous étions tous les deux conviés, je remarquai sa présence. Oui il était là, avec sa classe habituelle et c’est à a ce moment là que nous commencions à converser ensemble comme si de rien était. Je retrouvai là le Jayan que j’avais tant aimé, nous rattrapions le temps perdu constamment fourrés ensemble, j’étais encore vraiment très attachée à lui mais j’étais fiancée et ça il le savait très bien. Néanmoins, cela ne nous empêchait en rien de passer du temps ensemble sans pour autant dépasser aucune limite. C'est lors du jour de mon mariage que tout bascula... Vêtue de ma somptueuse robe de princesse, j’étais prête à dire oui à mon fiancé devant ma famille, mon Gusto, Adriel, Aislynn et Manon. J’étais parée à dire prononcer ces fameuses trois lettres mais tout bascula quand Jayan entra dans l’église pour tout arrêter. Prise de court et ne sachant pas quoi faire, je décidai en moins de dix secondes de mettre les voiles et de partir de l’église en courant, sans me retourner, laissant l’homme que j’aime et celui que je devais épouser. Cependant, je repris aussitôt mes esprits et je décidai de revenir sur mes pas afin d'épouser mon Jayan. Et c’est alors maintenant que nous allions commencer notre vis à deux, c’est ce jour là que finalement enfin, je sorti avec celui que j’ai toujours aimé. On n’était encore jamais sortie ensemble, même à l’époque de l’université, notre relation toujours chien et chat, à ne jamais s’avouer quoi que se soit nous avaient détruit. Et maintenant au lieu de faire les choses normalement, comme un premier rendez-vous, un premier baiser. Nous on étaient plutôt du genre à ce marier directement. Et jusqu'à preuve du contraire ça marcher vraiment bien. FIN FLASHBLACK« They say the bigger your investment the bigger your return. But you have to be willing to take a chance. You have to understand you might lose it all. But if you take that chance, if you invest wisely, the payoff just might surprise you. »► Aujourd’hui n'était pas un jour comme les autres, il y a tout juste un an je me mariais avec celui que je surnomme désormais : l’amour de vie. Jayan is the love of my life but Asilynn is my soulmate. Ma vie respirait la perfection, toujours accompagnée de mon mari, tout se passait à merveille même si avec un caractère comme le mien les disputes étaient plutôt nombreuse mais je ne regrettais en rien mon choix de faire ma vie avec le jeune homme. Et pour notre premier anniversaire de mariage Jayan m’avait sorti le grand numéro : restaurant grand luxe dans un palace merveilleux ainsi que bien d’autre surprise.. Mais tout ceci cachait quelque chose, en effet, il essayait tant bien que mal de faire passer la pilule de l’annonce qu’il m’avait faite quelques heures plus tôt « Je suis désolé mais ce soir je dois partir pour Washington au plus vite, je partirai dés la fin du repas. » Bien entendu, je n’allais pas lui pardonner si facilement, mais tout cela il le verrait dés son retour de la maison blanche. Dans la journée j’étais partie chercher la robe et les talons que je porterai le soir même. Évidemment, une robe de grand couturier faite sur mesure pour ma petite personne. C’est à vingt-et-une heure précise que la limousine se gara devant notre loft New-Yorkais. Vêtue d'une robe signée Petrov-Versier et mes talons Gucci, je descendais mes escaliers, à chaque pas que je faisais le son émis par mes talons sur le sol en marbre résonnait dans tout le hall. Mes pauvres voisins, j’en avais que faire. Pour le moment, je n’avais qu’une hâte : retrouver mon mari et surtout attendre qu’il daigne me donner le cadeau que j’attendais tant, le cadeau qui désignerait si que je lui pardonnais son départ le jours de notre premier anniversaire de mariage. Habituellement je n’accordais pas tellement d’importance à ce genre de chose mais question de principe, on laisse pas Camélia dans un coin pour ne pas citer Patrick Swayze. En montant dans la limousine, je remarquai que j'étais seule, uniquement accompagnée de mon sac à main. Pour son propre bien, il valait mieux pour lui qu’il ne m’ait pas oublié ou qu’il soit en retard. C'est en descendant de la voiture que je compris très vite qu’il ne m’avait pas oublié, bien au contraire. Nous étions loin du grand palace et tout le luxe d'ordinaire. Je descendis gracieusement de la voiture suivant une étendue de roses traçant un chemin jusqu'à une petite table face à la statue de la liberté. Je n’ai aucun mot pour décrire ce moment, N'étant pas une grande romantique, bien trop habitué eau luxe je ne pouvais pas lui râler dessus. Le spectacle était beau et en fin de compte je me pris au jeu allant même jusqu'à apprécier le décor paradisiaque mis en place spécialement pour moi. Un coucher de soleil de New York ça n’a définitivement pas de prix. Je le retrouvai plus heureux que jamais accompagné par son sourire niais collé sur son visage. Décidément mon mari est un homme romantique et fou des amours à l’eau de rose, j’allais devoir faire avec. Mais comme je l’aimais réellement ça n’allait pas être compliqué, bien au contraire. Le seul homme qui arrive à percer au grand jour la grande dame que je suis, ce n'était pas donné à tout le monde. Oui aujourd'hui je peux le dire, je suis grandement amoureuse. Et je le serai pour toujours.
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« Everyday we get to give the gift of life, it can be painful, it can be terrifying, but in the end it’s worth it. Every time. We all have the opportunity to give. Maybe the gift is to try and make a simple apology, maybe it’s to understand another person’s point of view, maybe it’s to hold a secret for a friend. The joy supposedly is in the giving, so when the joy is gone, when the giving starts to feel more like a burden, that’s when you stop. But if you’re like most people I know, you give till it hurts, and then you give some more. » ► Il est à peu prés cinq heure du matin quand mon cher époux m’annonce qu’il doit partir et qu’il était temps pour moi d'aller retrouver les bras de Morphée. C’est alors que je lui offris ma mine des plus boudeuses tout en lui faisant mes aurevoirs avant qu’il ne m’embrasse tendrement et qu’il en profite pour me glisser à l’oreille qu’il m’aime et qu’à son retour il aura une surprise pour moi. Je lui adressai un sourire lui lançant à mon tour « Dans ce cas on sera deux, j’ai moi aussi une surprise. » En ce qui me concernait, ma surprise restait simple : ma divine présence et mes sous vêtements achetés spécialement pour l’occasion. Dans la limousine qui nous ramène chacun à destination, nous étions comme des adolescents en plein flirt, se prêtant même au jeu des cochonneries dans la notre voiture de luxe. Quand il arriva à l’aéroport, nous échangions un dernier baiser suivit d’une longue et tendre accolade, étant à moitié ivre de ma soirée, mon amour ressortait plus qu’en temps normal. Habituellement il n’avait droit à aucune marque d’attention de ce genre. Une fois séparés, la limousine se remit en route pour enfin finir sa course et me déposer à mon loft. Dans la voiture je songeais à plein de choses : que ce soit ma carrière ou bien celle de mon mari, où tout cela allait-il nous mener ? Pour le moment je n’en savais que trop rien mais ce qui est sur, c’est que nous resterions ensemble quoi qu’il arrive. Grâce à ma carrière d’actrice j’avais la facilité d’avoir une mobilité facile, pouvant tourner où bon me semble et comme je l’entends. Mes caprices de stars me seraient d’une grande aide pour ce genre de situation. « They say the bigger your investment the bigger your return. But you have to be willing to take a chance. You have to understand you might lose it all. But if you take that chance, if you invest wisely, the payoff just might surprise you. » ► Chez moi, je sentais que quelques chose ne tournait pas rond, j’avais donc fait une prise de sang quelques jours plus tôt et c’est en rentrant dans notre loft que je pus remarquer que le courrier n’avait pas été relevé la veille. Je me demandais encore ce qui pouvait bien me tomber dessus. Entre les problèmes cardiaques dans la famille et ma malchance habituelle, j’avais du encore attraper une connerie. Mais c’est en ouvrant cette enveloppe que je compris que tout allait changer maintenant. Ma vie, et celle de mon mari. J’étais partagé entre l’excitation et la peu. Dans ma vie, je m’étais toujours dit que je n’aurais jamais d’enfant et pourtant, aujourd’hui j’allais devoir faire un choix. Que faire, moi Camélia, n’ayant aucune fibre maternelle, détestant au plus haut point les enfants, attendant son propre enfant ? Je ne savais pas si je devais le garder, je n'’en avais aucune idée, Jayan pour sûr serait le plus heureux des hommes, quant à moi je ne savais pas. Cet enfant sera parfait, il sera chéri par ses parents, son oncle et sa meilleure amie, ça je le savais d’avance. Je lui permettrai d’avoir un avenir merveilleux. Et c’est à cet instant que je compris, iIl n’était pas encore arrivé que je me préoccupais déjà de son futur parfait. Oui, cet enfant je le veux et je suis prête à devenir une mère. Ni d'une ni deux, je remontai dans la limousine, direction l’aéroport, j’avais une heure pour y arriver, il fallait que je lui dise, oui là maintenant. L’excitation était trop grande pour attendre trois jours. Une fois arrivée à destination, j’ordonnai à Nestor de repartir, j’allais retrouver mon mari afin de profiter de notre instant de bonheur quitte à reprendre l’avion dés le lendemain pour repartir chez moi, que dis-je chez nous dans notre futur cocon familiale. Il était assis en train de lire un magasine et c’est quand je me plaçai face à lui qu'il remarqua enfin ma présence, j’étais souriante, et lui surpris. C’est à ce moment là que je lui donnai cette fameuse lettre et bien entendu il n'y comprenait pas grand chose. « Tu ne comprends pas j’imagine. Je vais te l’expliquer rapidement : je suis enceinte. » Ô joie quand tu nous tiens. L’assemblé autour de nous pris par à notre instant de bonheur et Jayan ne tarda pas à se lever pour me prendre dans ses bras tant il était heureux. Je le savais, il avait toujours voulu fonder une famille. Les quelques personnes qui nous entouraient nous félicitèrent avec quelques applaudissements. Cette annonce allait faire le choc, nous étions reconnus et il y avait déjà quelques photographes pour immortaliser cet instant. Habituée à ne pas vouloir m’exposer face aux paparazzi, cette fois ci je ne pris même pas la peine d'y faire attention privilégiant mon propre bonheur en ne me souciant de personne. Pas le temps de polémiquer sur le sujet, il était temps d’embarquer dans le jet privé et bien entendu Jayan avait compris que je ferai partie du voyage. « There is a sacredness in tears. They are not the mark of weakness, but of power. They speak more eloquently than ten thousand tongues.They are the messengers of overwhelming grief, of deep contrition, and of unspeakable love. - Washington Irving » ► En montant dans l’avion, j’étais encore toute retournée de mon annonce et j’appréhendais malgré tout les réactions suscitées par mon entourage. Sans hésitation, j'attrapai mon iphone et composai le numéro de ma meilleure amie Aislynn pour lui annoncer la nouvelle, ensuite au tour de Manon. Et évidemment, elles étaient contentes pour nous. C’est avec un peu moins d’enthousiasme que j’appelai mon frère mais étonnamment il fut content pour moi, après tout il ne voulait que mon bonheur et c’est pour ça que je l’aimais tant. Déjà une heure que nous étions dans l’avion et Jayan s'était endormi alors que j’admirai la vue qui s’offrait à moi, une si belle vue … et après, quelques secousses..... Plus le temps passait et plus je constatais que les secousses se firent de plus en plus présentes allant même jusqu'à réveiller mon mari. Je ne m’inquiétais pas trop, ce genre de chose arrive assez souvent en plein vol. Mais mon inquiétude allait vite faire surface quand je sentis notre avion piquer du nez en avant. Un moment délicat et agressif, je commençai à avoir peur mais je préférai ne rien montrer et Jayan devait se dire la même chose puisque nous étions tous les deux silencieux. Nos mains entrelacées, tout se passa à une vitesse hallucinante, des bip inquiétants et stridents se firent entendre et de là je savais très bien que tout n’allait pas bien ce passer. A cet instant je n'avais qu’une envie : fermer les yeux et attendre que ça passe, je n’avais pas le choix de toute façon. C’est après avoir embrassé mon mari que je décidai enfin à me placer au fond de mon siège attendant que tout cela se termine. Attendre que le supplice se termine et connaître ma sentence, je me disais bien aussi que tout ne pouvait pas être parfait. Notre avion était maintenant à terre dans un piteux état, il s’était crashé je ne sais où et je n’avais plus conscience de rien. Est-ce que je rêve ou bien est-ce que je suis morte ? Non je pense que je suis vivante puisque c’est seulement après quelques minutes que je repris conscience. Pourquoi est-ce que je suis réveillée et où est-ce que se trouve Jayan ? La dernière fois que je l’avais vu, il me prenait dans ses bras pensant pouvoir me protéger par la seule force de son étreinte. En me relevant je constatai les dégâts et le pilote était coincé en dessous de l’appareil, je le voyais à moitié dehors et l’autre moitié en dessous. Je ne pouvais m’empêcher de pousser des cris de peur et c’est à ce moment là que je laissai mes larmes ruisseler le long de ma joue. Quand enfin, j’aperçus Jayan à terre, inconscient lui aussi, je m’agenouillai devant lui et lui pris les mains dans l’espoir qu’il se réveille. Mais il ne se réveillait pas. Je regardai autour de moi pour appeler les secours et c’est à ce moment là que je vis que nous nous étions crashé à quelques mètres seulement de la piste d’atterrissage. Je n’y croyais pas, pourquoi l’avions s‘était crashé si prés de l’arrivée ? J’avais une rage sans fin en moi et mon mari ne se réveillait toujours pas. Je ne fis même pas attention au bruit des sirènes qui se faisait maintenant entendre. Je ne pouvais pas le lâcher. Tant qu’il n'ouvrait pas les yeux, je ne le lâcherai pas voilà ce que je me murmurais. Cette fois, je ne me retenais plus et mes larmes tombèrent sans aucune retenue, j’étais si proche de son visage que sa joue récupéra mes larmes fraichement tombées. « Réveille toi, tu ne peux pas mourir. » Rien que d’avoir prononcé ces mots, je me mis à frissonner, je ne me reconnaissais plus. Je ne pourrais pas vivre sans lui, il ne pouvait pas m’abandonner maintenant. « Tu ne peux pas mourir! Tu m'entends ? Tu ne peux pas mourir alors que tu viens de me mettre enceinte. Cala ferait de toi le parent méchant de l’histoire tu m’entends. » Lui dis-je en souriant à moitié, il ne revenait pas avec mes larmes peut-être reprendra-t-il conscience grâce à mon rire. Malheureusement ce n’était pas le cas. Et les secours maintenant présent voulaient nous emmener à l’hôpital. Ils m’attrapèrent de force et je voulais hurler tant je ne voulais pas l’abandonner, même pour quelques minutes, mais j’en avais pas la force. Je ne pouvais même pas monter dans l’ambulance, ils me l’interdisaient, pourquoi me faisaient-ils ça ? Pour l’heure, je les détestais. Dans l’ambulance, qui roulait à toute vitesse, ils m’obligeaient à me calmer pour vérifier mon état. Et c’est au bout de quelques minutes que je retrouvai, enfin, mes esprits pour les prévenir que je suis enceinte et d’un instinct je touchai mon ventre machinalement espérant qu’il soit toujours là et qu’il n’ait rien. Je me sentais mal, je n’avais pensé qu’a mon mari et c’est seulement maintenant que je me préoccupai de savoir si mon bébé allait bien. « Loving you so much it hurts » ► Après quelques minutes, seulement quelques minutes, nous étions enfin à l’hôpital, des minutes qui m’avaient parues des heures. En entrant je me dirigeai directement vers la salle où Jayan avait été emmené, je ne pouvais pas rentrer mais je restais là, collée au carreau ne perdant pas une bouchée de ce qui se passait. Une infirmière restait à mes cotés, me priant de venir avec elle. La jeune femme devait me mettre un plâtre, je n’avais même pas ressentis cette douleur mais mon bras était complétement amoché, sans parler du sang qui coulait le long de mon visage. Mais j’étais bel et bien décidée à ne pas bouger. Je ne pouvais pas rater une minute de ce qui se passait à l’intérieur de cette salle. Mon cœur faisait des bons dans ma poitrine, comme jamais. Et ça n’allait pas s’arranger surtout quand je vis le médecin prendre les palettes et qu’encore une fois j’entendais un bruit strident. Ce bruit strident de l’appareil qui annonçait qu’il n’y avait plus de battement cardiaque. Mon corps tombait en ruine, je ne sentais plus mes jambes, j’étais prête a tomber à terre. Les médecins s’arrêtèrent un moment, et il n’y avait plus aucun signe de vie dans la salle. C’est alors que je vis le docteur prononcer des mots avec ses lèvres, je n’entendais rien, mais je pus facilement lire sur son visage qu’il venait de prononcer l’heure de la mort, cette heure, l’heure où mon mari m’avait définitivement abandonnée. Moi et notre futur enfant. Cette foi, je tombais à terre et je n’allais pas me réveiller de ci-tôt. Mon état n’était pas critique, je me réveillai prés de huit heures après avoir vécu la mort de celui qui est ou qui était l’amour de ma vie. Coincée dans cette chambre d’hôpital, je remarquai très vite que je n’étais plus seule. Augusto était assis prés de moi dans la chambre, il semblait dans un sommeil profond puisqu’il n'avait pas réagi pas à mon réveil, sa présence me faisait déjà du bien mais elle ne comblait pas la perte que je venais de vivre. Une fois mon Gusto réveillé, il ne tarda pas à me ramener à la maison, je ne me rendais encore compte de rien, mais Jayan n’était plus là et il fallait maintenant s'occuper de son enterrement.
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La famille de Jayan ainsi que ma famille préparaient le nécessaire et l’enterrement allait avoir lieu dés demain. Je pris quelques pilules afin de m’endormir au plus vite et si possible, ne jamais me réveiller. « A soul mate is someone you meet and the instant your eyes meet you feel these incredible feelings that you never knew existed. They are so hard to explain but you feel them and you know they are unique and they feel the same way. There is so many things that you feel but can’t describe because you have never felt like this before and if you think if you ever tried to explain these feelings to a friend you know they wouldn’t understand. You can look into your soul mates eyes and see into their soul. You can say I love you without even speaking a word. When you hold their hand it is like your hands are one and you don’t know where one hand starts and the other begins. A soul mate is someone who lights up your insides and gives you more than just a butterfly feeling by just hearing their voice, by reading a note, by just seeing them across the room. And when you don’t get to talk or see them, your body feels like there is such a void that you don’t know what you would ever do without them. You say the same things at the same time. You laugh and cry at the same things. They are the love of your life and your best friend. You know you can say whatever is on your mind to them and they will listen. Your soul mate completes you and you love them with every breathe you take. There is so much more but it is so hard to put into words because how your soul mate makes you feel is magical and unique. » ► Dans ma salle de bain, je contemplai le reflet de mon visage dévasté par la tristesse. J’essayai de ne montrer aucun signe de faiblesse mais mon corp s’était chargé de me mettre à nue en dévoilant une mine triste et ravagée. Sobrement habillé, je ne cessai de donner des petits coups sur le pan de ma robe pour enlever les plis qui s’y formaient. Signe de stresse post-traumatique, j’en devenais même obsédée préférant presque changer de vêtement. Mais je ne n’avais plus le temps pour ça. La voiture m’attendait en bas, prête à m’emmener au cimetière. C’est au bras de mon frère Augusto que je descendis mes escaliers, les jambes filantes, je me raccrochai à lui du mieux que je pus. Dans la limousine, se trouvaient déjà Adriel Eynsford-Baxter accroché aux bras de Manon Petrov-Versier, et à mes cotés se trouvaient Aislynn K. Woobleforth et Augusto. Mon frère et mes meilleurs amis étaient là pour moi et aussi pour pleurer la mort de mon cher et tendre. Tout le monde dans cette limousine était au courant de ma grossesse mais nous n’avions en aucun cas fêter ça. Ce qui est bien triste, un tel évènement qui arrive à un moment aussi mauvais n’est pas une bonne chose. Je n’avais en aucun cas le cœur à fêter quoi que se soit. Mon cœur n’avait qu’une envie : se briser, encore et encore En arrivant, je pus apercevoir la foule de monde présente ainsi que la tonne de photographes en arrière de la troupe. Bon sang, ils n’allaient rien louper de la cérémonie pour mon plus grand malheur. Lunette de soleil sur le bout de mon nez, je pointai ma mine et sans sourciller je me glissai parmi la foule. Une assemblée de personnes me présentèrent leurs plus plates condoléances et à vrai dire je n’en n’avais que faire de leurs excuses. Je ne répondais à personne et j’allais directement m’asseoir en première place aux cotés de ma belle famille et de la mienne. Le curé, prononça son éloge funéraire et je ne lâchai pas une seule larme, je me contentai de regarder ce cercueil qui me faisait face. On passe notre vie entière à s’inquiéter de l’avenir, à faire des projets pour l’avenir, à essayer de prédire l’avenir. Comme si savoir à l’avance pouvait amortir le choc. Mais l’avenir change constamment. L’avenir est le lieu de nos plus grandes peurs et de nos espoirs les plus fous. Mais une chose est sûre, quand finalement il se dévoile ... l’avenir, n’est jamais comme on l’avait imaginé. Et mon avenir, j’étais loin de l’avoir imaginé ainsi. Je ne me voyais pas vivre sans mon mari à mes cotés, j’allais à présent faire partie du groupe des femmes veuves avec un enfant. Comment pourrais-je vivre et élever un enfant seule ? Je ne pensais déjà pas avoir la fibre maternelle mais si j’allais, en plus, devoir vivre ça seule .... Après que le curé ait enfin fini son discours, je dus me lever pour moi-même prononcer quelques mots. Allais-je avoir le courage de me lever et de dévoiler ma plus grande peine face à toute l’assemblée? Comment pourrais-je prononcer ces quelques mots que j’avais soigneusement écrit sur un bout de papier alors que j’arrivais à peine à avaler ma salive ? Je pris mon courage à deux mains et j’allais donc me placer face à l’autel, immobile, devant le troupeau de vipères attendant un discours de la veuve épeurée. Je me raclai la gorge à plusieurs reprises mais même après ça, aucun son ne daigna sortir de ma bouche. Après quelques secondes, je pus enfin sortir de mon silence. « Est ce que vous l’avez dit ? Je t’aime à la personne qui partage sa vie avec vous, est ce que vous l’avez dit ? Je ne veux jamais vivre sans toi ... Tu as changé ma vie … Est ce que vous l’avez dit ? Parce que moi, je ne lui ai jamais dit, et aujourd’hui j’aurais aimé qu’il le sache pour partir plus tranquille. » J’essayai tant bien que mal de retenir mes larmes et je repris. « Bien sûr, je lui ai déjà dit 'je t’aime' mais je n’ai jamais été démonstrative. Et maintenant, je vais le regretter. Alors n’ayez pas peur du ridicule, pour la personne que vous aimez, ça ne sera jamais ridicule. Ce sera juste … une preuve d’amour. » Et c’est sur ces mots que je décidai de me retirer et de retourner à ma place aupré des miens. Lorsque l’on meurt ou que l’on souffre d’une horrible perte nous traversons tous cinq étapes de la peine. On passe par le déni car la perte n’est pas envisageable, on ne peut imaginer que c’est réel. On s’énerve contre tout le monde, contre les survivants, contre nous-même. Puis on trouve un arrangement, on supplie, on implore, on offre tout ce qu’on a, on offre nos propres âmes en échange d’un jour de plus. Quand les négociations échouent la colère est difficile à contenir, on tombe dans la dépression, le désespoir, jusqu’à ce qu’on accepte finalement que l’on a tout tenté. On abandonne. On abandonne et on accepte. Le chagrin peut être une chose que l’on a en commun mais il est différent pour tout le monde. Il n’y a pas que la mort dont on fait le deuil, de la vie, d’une perte, d’un changement. Et on se demande pourquoi ça bloque autant parfois, pourquoi ça fait tant de mal mais la chose dont on doit se souvient, c’est que ça peut changer. C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait si mal, qu’on ne peut plus respirer, c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. Le chagrin vient à chacun en son temps, de sa propre manière. Alors le mieux que l’on puisse faire, le mieux que chacun puisse faire est de recourir à l’honnêteté. Le truc vraiment merdique, la pire partie du chagrin est que vous ne pouvez le contrôler. Le mieux que l’on puisse faire est d’essayer de laisser nos sentiments quand ils viennent. Et les laisser partir quand on peut. La pire chose c’est qu’à la minute où vous pensez l’avoir surmonté, ça recommence. Et toujours, à chaque fois, vous ne pouvez plus respirer. Le chagrin comporte cinq étapes. Elles nous semblent à tous différentes, mais il y en a toujours cinq : le déni, la colère, les négociations, la dépression, l’acceptation. ► J’étais à présent seule chez moi depuis plus d’une semaine. Pour la première fois de ma vie, j’allais vivre une perte que je ne pourrais jamais combler. Jamais je n’avais été aussi amoureuse, je ne pourrais donc jamais l’être de nouveau. Bientôt, un enfant aller naitre et il ne connaitra jamais son père. C’est alors que je montai à l’étage pour aller me coucher, du moins essayer de me reposer puisqu’il était impossible pour moi de dormir. Mes yeux étaient fermés, mais ils ressassaient un nombre incalculable de souvenirs que je ne pouvais pas arrêter. C’est en fouillant dans mon dressing que je fis une découverte spéciale. Une boite se trouvait dans le coin de Jayan, une boite où se trouvait beaucoup de souvenirs de son enfance à lui, des photos de lui et sa sœur, et je vis une lettre avec mon nom dessus. Cette lettre je ne l’avais jamais lue. Et c’est alors que je compris que cette lettre aurait pu être celle qu'il m’aurait donnée lors de son départ de Berkeley. Il m’avouait dans celle ci à quel point il m’aimait et à quel point il aurait aimé m’emmener avec lui. Je m’assis par terre en face de ses costumes. Pourquoi ne m’avait-il pas donné cette lettre là ? Pourquoi ? Spontanément, je repartis dans une vague de larmes que je ne pouvais stopper et de nombreux souvenirs revinrent à la surface. Notre premier baiser, son départ, moi lisant sa lettre d’adieu, son retour, son aventure avec Ebony, son aventure avec Eileen, son amitié avec Lily, moi me pourrissant la vie de jalousie, mon mariage raté, l’intervention de Jayan, notre mariage improvisé, notre première fois ensemble, le jour de l’achat de notre maison, le jour de notre anniversaire de mariage, mon annonce de grossesse, sa mort, son enterrement. Fin du flashback et je me réveillai dans mon dressing les larmes ruisselant encore le long de ma joue. Je me relevai vite, je devais me préparer, j’avais un diner. Avec mes plus proche amies et mon frère Gusto. Une fois prête je pris moi même ma voiture pour y aller. Et je fus malgré tout contente de tous les retrouver. Nous prenons place autour de la table et le silence était vraiment pesant. Mais il fallait bien arrêter d’être mal à l’aise en ma compagnie sinon je n’arriverai jamais à aller de l’avant. Je me permis donc de demander au serveur une bouteille de champagne pour qu’il la ramène au plus vite. Je sortis de mon sac à main une écographie toute fraiche de ce matin et je la fis passer autour de la table. Et comme je l’avais prévu, elle amena plusieurs sourires autour de la table. Personne ne s’y attendait à cette grossesse, je ne l’avais vraiment pas prévue et ils me connaissaient assez bien pour savoir qu’à la base je n’en voulais pas. Et pourtant maintenant, il allait être la seule chose qu’il me resterait de son père. En lui je verrai mon Jayan et rien que ça, ça me redonnait du baume au cœur. Le serveur apporta enfin sa bouteille de champagne et il servit à tout le monde une coupe, excepté à ma personne bien entendu et je pris parole. « Mon mari n’est plus là mais je suis enceinte de lui et j’en suis vraiment heureuse alors s’il vous plait j’aimerais qu’on célèbre ça. » C’est avec un sourire que je portais mon verre en l’air pour porter un toast, un coup d’œil à ma bague et je savais qu’a partir de maintenant ma vie allait être a la fois vide et remplie. Mais une chose demeurait certaine, c’est que cet homme je l’aimerais toute ma vie.
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❀ So you can’t die, okay ? Because we’re supposed to end up together. We’re meant to be ❀