Du haut de ses 22 ans, on ne peut pas dire que Leyna Jackson-Stones ait eu beaucoup d’histoires d’amour dans sa vie. Une, peut-être, mais cela lui a suffit. En effet, la belle australienne s’est vite rendu compte que l’image utopique que l’on a tendance à véhiculer sur l’amour n’est pas vraiment si proche de la réalité. Certes, lorsqu’elle voyait ses amies qui avaient eu la chance de trouver un mec bien, elle avait une part d’elle qui les enviait. Et puis, il faut dire que côté famille et parents, Leyna n’a jamais reçu d’affection. Du coup, avoir quelqu’un à qui parler quand ça ne va pas ou tout simplement quelqu’un à qui se confier, quelqu’un que vous aimez et qui vous aime en retour, c’est le principal est une chose probablement indispensable à la vie de certains. Tandis que Leyna et June, sa meilleure amie, étaient allées au Lexington Club il y a quelques temps, June se mit en tête de trouver quelqu’un pour Leyna, un beau gosse, comme dirait la epsilon. Plus audacieuse que Leyna, June prend plus facilement les devants et son sourire plus ou moins permanent attire les mecs comme des mouches. Mais enfin, comme Leyna avait un verre en trop ce soir là, elle accepta et flirta avec un mec, plutôt pas mal. Lorsqu’il lui proposa de la ramener, elle a accepta, ne sachant pas trop si c’était la décision adéquate. Mais bon, après-tout, on est jeune qu’une fois. Alors que le jeune et Leyna était en route, dans la voiture, ils eurent l’occasion de discuter. Pas intelligent pour un sous, sans conversation et tout simplement obsédé par le fait de conclure avec la brunette, Leyna n’attendant qu’une chose ; que la voiture s’arrête, qu’elle puisse enfin mettre un terme à ce cauchemar. Le lendemain, lorsqu’elle raconta à June ce qui s’était passé, cette dernière rigola et rétorqua que venant de Leyna, le contraire l’aurait étonnée. Ainsi, June répliqua sur un ton ironique « Bientôt, faudra t’inscrire sur Meetic tellement tu seras désespérée de trouver un mec ». Leyna sourit à cette idée, sachant pertinemment qu’elle n’était pas se genre de fille. Puis, à peine quelques jours plus tard, alors qu’elle surfait sur le net, à la recherche du dernier lien streaming de sa série préférée, une pub surgit sur son écran. Par habitude, elle les supprime, mais celle-ci attira son attention. Un site de rencontre, pas forcément amoureux, centré sur la petite ville américaine qu’est Berkeley. Bien que les chances qu’elles connaissent en réalité son interlocuteur, Leyna se dit qu’elle n’avait rien à perdre. Après tout, ce n’est pas nouveau que miss Jackson-Sones est d’une curiosité sans faille.

Très vite, Leyna se prend au jeu. Elle reçoit certes des messages quelques peu étrange de la part de véritables goujat, mais se retrouve finalement à discuter un un homme qui semble être plutôt charmant. Elle ne sait rien de lui, si ce n’est qu’il s’appelle Andrew. Etant donné que ce n’est pas un prénom des plus rares, elle se dit qu’elle ne doit sans doute pas le connaître. Au pire, elle l’aurait peut-être croisé dans la rue, sans jamais faire attention. Pendant plusieurs semaine, Andrew et Leyna discutent de tout et de rien, se découvrant des points communs jour après jour. Plutôt timide, Leyna redoutait que le jeune homme veuille la rencontrer, mais ce qui devait arriver arriva, et lorsqu’il lui proposa une rencontre dans la semaine qui suivant, Leyna hésita et en parla à June. Evidement, cette dernière engueula presque son amie pour hésiter ne serait-ce qu’une seconde. « Non mais franchement, qu’est-ce que t’as à perdre ?! Au pire, c’est un blaireau, tu passes une heure avec et tu ne donnes plus de nouvelles. C’est pas comme si t’étais mariée avec… ». La franchise dont June avait l’habitude de faire preuve envers Leyna était une qualité qu’elle appréciait particulièrement. Leyna soupira, puis se dit qu’après tout, c’était bel et bien vrai : elle n’avait rien à perdre.

Stressée comme jamais, Leyna était pourtant bien décidée à paraître détendue et relax. Ce n’était pas gagné. Mais enfin, comme le temps était au beau fixe, elle opta pour un short en jean délavé, un haut noir tout simple. Pour parer le tout, rien de tel que sa paire de talons compensés, qui lui allait à merveille. N’ayant pas de voiture, elle se dépêcha d’aller prendre le bus, sinon elle allait arriver en retard. En effet, Leyna n’est pas une personne des plus ponctuelles, raison pour laquelle sa montre est toujours réglée avec 10 minutes d’avance. Lorsqu’elle arriva devant le starbucks, elle prit une grande inspiration et pénétra à l’intérieur. Elle regarda brièvement autour d’elle et vit un homme de dos, qui portait un chapeau. Etrange, elle ne pouvait pas voir son visage mais était persuadée qu’il s’était retourné lorsqu’elle était rentrée. Rassurée qu’il ne soit pas parti en courant, Leyna s’approcha de la table qu’il avait choisie et lui lança un « Hello ! » amical, tout sourire. Lorsqu’il leva les yeux, Leyna cru s’évanouir. Andrew. Un prénom certes ‘banal’, mais elle le connaissait, et leur unique et dernière rencontre n’était pas des moindres.

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La division des élèves en différentes confréries est un système typiquement américain que l’on ne va pas retrouver au quatre coins du monde. Force est d’avouer que ce système n’a d’autres function que de séparer les gens en function de leur rang social. Pour faire cliché, vous aurez des riches, des pauvres, mais également les populaires et les “nerds” en tout genre. Leyna, bien que plutôt populaire, a absolument horreur de ces étiquettes que l’on peut vous coller. Tenez, par exemple, c’est une artiste, donc tout de suite les gens auront certains prejudges sur elle et n’essayeront meme pas d’aller voir plus loin ce qu’elle pourrait bien avoir à offrir. Leyna, c’est une fille simple, rigolote, passionnée par la photographie, mais c’est aussi quelqu’un d’extrêment têtu et d’impulsif. Pour faire court, c’est un être humain, comme tout le monde. Vous l’aurez compris, Leyna a horreur du jugement. Peut importe le contexte, Leyna pense qu’il faut toujours donner une chance à quelque, voire meme une deuxième. Après, on est d’accord sur le fait qu’on se fait juste prendre pour le crétin de service. Etant simple, Leyna a des amis dans différentes confréries, et force est de reconnaître que l’image actuelle de la femme est quelque peu fondée, bien que trop généralisée. Beaucoup de femmes sont vulgaires, grossières, se laissent manquer de respect, ou pire, se manquent de respect à elle-même. Ainsi, Leyna n’est pas du tout ce genre de femme. Elle croit au grand amour et est persuadée qu’un jour, elle le trouvera, malgré qu’elle ait déjà souffert par le passé.

Leyna est jolie, drôle et plait aux hommes, malgré le fait qu’elle soit franchement difficile en la matière. Elle compte un nombre incalculables “d’amis”, mais peut compter ses conquêtes sur les doigts d’une seule main. Ainsi, elle sait que si ses amies savaient qu’elle allait sur un site de rencontre, elle se foutrait bien d’elle. Leyna a toujours pensé que les rencontres par internet, c’était pour les loosers, les gens totalement désespérés pour les jeunes femmes assoiffées par l’argent. Sans June, il est evident que la jolie australienne ne se serait jamais lancée dans cet univers totalement nouveau. Mais, contre toute attente, Leyna dû bien reconnaître que cela avait du bon puisque parler avec un certain Andrew le soir était devenu quelque chose qu’elle attendait avec impatience. Elle avait l’impression qu’ils se connaissaient depuis toujours, tant la conversation venait facilment.

Peu intéressée par le jugement physique, Leyna n’avait jamais demandé une photo de son interlocuteur, et elle espérait bien qu’il ferait de meme. Ainsi, lorsqu’ils se donnèrent rendez-vous, elle n’avait aucune idée de qui elle allait faire la rencontre. La plus grande crainte de Leyna était que cet homme ne soit en réalité qu’une personne puerile s’amusant à se faire paser pour quelqu’un d’autres derrière son ordinateur. Après reflexion, Leyna se demanda si cela était une si mauvaise option. L’idée d’avoir déjà croisé l’homme en question traversa l’esprit de Leyna, mais elle s’empressa de la chasser de son esprit. Dans l’idéal, elle espérait vraiment que cette rencontre déboucherait sur quelque chose, même si ce n’est “que” sur une belle amitié.

Lorsqu’elle vit que l’homme avec qui elle avait partagé beaucoup de choses via des discussions particulièrement intéressantes, voire intime – et oui, elle s’était tout de même un petit peu confié à lui – était le fameux Andrew, la jeune femme n’en croyait pas ses yeux. Andrew, où l’homme que Leyna ne pouvait pas voir en peinture. Leur première rencontre s’était franchement mal passée, et Leyna s’était fait la reflexion qu’il représentait à peu près tout ce don’t elle avait horreur chez homme. Ironie du sort, quand tu nous tiens… « Moi déçue ? Je te retourne la question ! » répondit Leyna, ne sachant pas trop comment réagir et sachant pertinemment que sa surprise n'était de loin pas dissimulée. Elle était bien decide à en savoir plus ; l’homme avec qui elle avait tant parlé ne pouvait pas être Andrew. Ou alors, deuxième option, ce côté totalement idiot de cet homme est simplement une façade qu’il se donne. Ce ne serait d’ailleurs pas spécialement étonnant d’un iota ou d’un omega, confrérie dans il faisait partie si ses souvenirs sont bons. « Je te cache pas que je suis quand même étonnée, j’aurais jamais pensé qu’il s’agissait de toi. Mais bon, comme je te l’ai souvent répété sur le net, tout le monde à le droit à une seconde chance » continua Leyna, se demandant bien comment allait bien pouvoir continuer ce “rendez-vous”. La jeune femme était bien decide à savoir ce qui se cachait réellement derrière Andrew Taylor Walton.

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Leyna a l’habitude d’être distraite, pensive et maladroite. Souvent perdue dans ses pensées, elle est toujours étonnée de voir à quel point le temps passe vite. Dire que cela fait déjà près de quatre qu’elle a quitté le territoire australien pour rejoindre la fameuse contrée du Barack Obama. Paradoxalement, elle a l’impression que ses moments passés avec Ryan, cette fameuse année sabbatique où tout s’est écroulé dans sa vie est à des années lumières. Depuis la mort du jeune homme et sa désintoxication, Leyna ne s’est jamais remise avec quiconque et surtout, très peu de personnes connaissent son passé. Encore une étiquette que les gens rêverait de pouvoir lui accoler : la jeune toxico qui a du aller reconnaître le corps de son défunt petit copain mort d’une overdose. Mais enfin, tandis que les périodes de Noël approchaient, Leyna ne pouvait s’empêcher de repenser à lui ; le drame avait eu lieu à peine deux semaines avant Noël et avaient eu sur la belle australienne l’effet d’un électrochoc. Sous ses aires de petite fille parfaite – paraît-il – Leyna n’a en réalité pas toujours été irréprochable dans son comportement et dans ses actes. Bien qu’elle soit aujourd’hui bien consciente de ses tords ainsi que de ses erreurs, elle ne sera jamais suffisamment reconnaissante envers les personnes qui ont bien voulu lui donner une deuxième chance.

C’est sur cette pensée que Leyna décida de ne pas envoyer balader le jeune homme dans l’immédiat. S’interrogeant sur les probabilités lle ne pouvait s’empêcher de le dévisager ; il avait des traits relativement durs, des yeux plutôt petits et un front dégagé. Bien qu’elle ne le trouvait pas particulièrement magnifique, force était de reconnaître qu’elle lui trouvait un certain charme. D’ailleurs, Leyna avait toujours trouvé qu’un peu de charme valait toute la beauté du monde. Mais enfin, tandis qu’elle l’observait du coin de l’œil, Leyna ne pouvait s’empêcher de se demander comment Andrew pouvait être le même homme que celui avec qui elle parlait depuis des semaines, des mois même. Lors de leurs nombreuses cyber-conversations, le jeune homme semblait intéressant, gentil, attentionné, respectueux… fidèle, même. Et pourtant, Leyna était bien obligée de reconnaître qu’Andrew n’était – a priori – rien de tout cela. Perdue dans ses pensées, Leyna fut tirée de ses dernières lorsque le jeune homme décida de rompre le silence incessant qui régnait depuis quelques secondes à peines ; secondes qui avaient semblées durer des heures. « Moi déçu ? Franchement non, il m’en faut bien plus pour être déçu. Tu aurais pu être un cadavre de 120 kilos qui aurait essayé d’abuser de moi ! C’est déjà ça d’évité ! » lança Andrew. Leyna laissa échappé un sourire au coin de ses lèvres, se disant que les propos du jeune homme n’était en réalité rien d’autre qu’un compliment. Maladroit, certes, mais un compliment quand même. Tandis qu’elle commençait à se détendre gentiment, Andrew proposa la chose suivante : « Bon maintenant que tu es là, tu ne vas pas avoir fait le voyage pour rien. Tu me laisses t’offrir un café ? ». Bon, pourquoi pas. Après tout, la face qu’il lui avait dévoilée sur internet devait bien se cacher quelque part. C’est sur cette pensée que Leyna décida d’accepter de prendre un verre avec cet énergumène d’Andrew. Assise en face de lui, elle ne savait pas trop quoi lui dire, étant donnée que leur dernière rencontre avait été relativement chaotique. Elle n’avait plus qu’à espérer qu’il ne prenne pas son « oui » à boire un café pour un « oui, je veux bien finir dans ton lit ». « Par contre, je n’aime pas le café, je vais prendre un thé vert, merci » balbutia Leyna d’un ton plutôt enjoué. « Toi et moi ici, à boire un café. Qui l’eut cru… » ajouta-t-elle en rigolant. L’humour était un des traits qu’elle avait cru repérer chez le cyber-Andrew, elle espérait bien qu’il allait se montrer amical et sympa également « irl » comme on dit, car si le jeune homme se révèle être le Iota dragueur et lourdingue par excellente, ça allait promettre. « Dis moi tout, maintenant qu’on est là. Qu’est-ce que toi, Andrew Walton, fait sur un site de rencontre ? » demanda Leyna d’un ton sérieux, tout en lui souriant. L'atmosphère semblait se détendre petit à petit.

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L’endroit était particulièrement bruyant et les prix que pratiquaient les Starbucks Coffee étaient absolument exorbitants. Pourtant, ces cafés sont toujours plein à craquer, que ce soit de jeunes adultes, d’enfants, de personnes âgées, même, ou encore d’étudiant qui viennent ici pour réviser puisque l’accès à internet est en libre service. En dehors de cela, Leyna s’était toujours demandé ce que cette grande chaîne avait de particulier. Elle qui n’aime pas le café en plus, ne comprends pas comment on peut faire payer 5 dollars le thé, puisque finalement, c’est juste un sachet avec un certaine quantité d’eau chaude. Mais enfin, ce n’est pas que la belle australienne était radine, loin de là, c’est juste que depuis qu’elle a rompu le contact avec ses parents, elle ne roule pas forcément sûr l’or. Certes, le fait de se débrouiller seule était son choix, et elle ne le regrette pas, mais elle est bien consciente que ce n’est pas tous les jours faciles. Heureusement qu’elle a eu droit à une bourse, sinon elle ne pourrait jamais s’en sortir. Ces temps, ses finances se portent mieux puisqu’une connaissance lui a demandé d’être photographe pour une soirée privée, et qu’en plus de cela, elle a pu augmenter ses heures de travail au bar du coin. Et puis, depuis l’incident Omega et le départ d’Ellay-Nora, inutile de préciser qu’elle économise un max sur le loyer. Finalement, ce n’est pas plus mal. Leyna aimerait bien avoir une voiture, mais comme elle considère cela comme un besoin secondaire, et qu’elle est bien consciente que ce n’est pas spécialement utile à San Francisco, elle a laissé tomber l’idée et préfère partir en vacances, comme elle le fait souvent avec son amie Aislynn. Les deux demoiselles sont dingues de voyages et partent régulièrement, que ce soit pour deux jours ou une semaines. Après Noël, il est prévu qu’elles aient faire bronzette à Hawaï pendant 4-5 jours, de quoi se remotiver un peu et reprendre du poil de la bête pour la nouvelle année à venir. Leyna ne pouvait se réjouir plus qu’elle ne l’était déjà.

A nouveau perdue dans ses pensées, Leyna remercia Andrew de se dévouer pour aller chercher le café au bar. C’était plutôt galant de sa part, il fallait le dire. « Merci, c’est gentil. Et encore heureux que tu partages mon opinion alors, je ne sais pas qui a commencé à dire que le thé était une boisson de vieux. J’adore ça. Après tout, le café c’est une boisson d’excités complètement stressés » dit-elle en rigolant. Andrew la regarda d’un drôle d’air puis se retourna et se dirigea vers le bar. Leyna ne pu s’empêcher de se dire qu’il était tout de même doté d’un certain charme et qu’il était plutôt bien foutu. Occupée à le reluquer, elle espérait qu’il ne l’avait pas remarqué, sans quoi elle rougirait très certainement telle une gamine de 12 ans, tout au plus. « On peut toujours être surpris par une personne, il suffit juste d’être suffisamment ouvert et tolérant pour lui laisser une deuxième chance » continua Leyna, ne pouvant s’empêcher de se dire que cette phrase pouvait s’appliquer à la relation qu’elle entretenait avec ses parents. Ils étaient certes loin d’être parfaits – de vrais cons même – mais si elle se décidait à leur laisser une nouvelle chance (qui ne serait pas la deuxième mais peut-être la cinquantième), peut-être que les choses pouvaient encore s’arranger, d’une façon ou d’une autre. Mais enfin, la réponse d’Andrew quand à se présence sur un site de rencontre fit sourire Leyna. Il avait d’un côté cet air super sur de lieu, un peu lourdingue, et de l’autre, cet air de grand enfant qui ne demande qu’à ce qu’on prenne soin de lui. Paradoxal, c’est clair et évident. Leyna avait toujours été plutôt douée pour cerner les gens, mais avec Andrew, elle avait une peine phénoménale. Voilà sans doute pourquoi elle ne se sentait pas encore totalement à l’aise ; ne sachant pas réellement à quoi s’attendre. « Je vois, je vois. Draguer les gens en se faisant passer pour quelqu’un d’autre, qui ne l’a jamais fait… » répondit-elle en rigolant et en repensant à la fois ou elle et June, sa meilleure amie, s’étaient fait passer une blonde aux gros seins totalement vulgaire et perverse. Elles s’étaient bien marrées en voyant la réaction des mecs, derrière leurs écrans. Ils n’en pouvaient plus. « Eh bien moi, c’est June, ma meilleure amie qui m’y a poussé. Comme toi, on allait souvent faire les connes sur ce genre de site, sans jamais prendre la chose au sérieux. Et puis, alors que j’avais vécu une période plutôt difficile à ce niveau là, June m’a proposé d’essayer, vraiment. J’étais pas franchement emballée ; je pensais que seul deux types de mecs pouvaient se laisser tenter par l’aventure. Soit un geek totalement asocial et accro aux jeux en ligne, ou alors, pire, un coureur de jupons dont la seule motivation était de trouver une sex friend ou plus simplement un coup d’un soir. Et ça, franchement, c’est pas mon truc » répliqua-t-elle en tentant de faire comprendre à Andrew que si c’est ce qu’il attendait d’elle, il pouvait toujours courir. Attention, il ne faut pas se méprendre non plus ; Leyna est tout sauf une fille coincée, loin de là, mais s’il y a une chose qu’elle n’est pas, c’est une fille facile. Et ça, pas question que ça change, même au profit d’un mec plutôt charmant. « Ceci dit, j’avoue que tu n’es pas mal non plus dans ton genre » ajouta-t-elle en faisant référence au moment où Andrew l’avait traitée de jolie fille. Leyna se détendait petit à petit, et sentait que ce rendez-vous à deux allait prendre une tournure inattendue.

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