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| Primrose | I feel so untouched and I want you so much. | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Primrose | I feel so untouched and I want you so much. Jeu 20 Déc - 11:26 | |
| J’ouvre les yeux en grands et les referme aussi sec. Je suis fatiguée, épuisée, éreintée. Ma tête est un véritable champ de bataille. J’ai la gorge sèche. Un lendemain de soirée tout ce qu’il y a de plus banale en somme. Je ne me souviens plus exactement de ce qui s’est passé, comme la plupart du temps quand je décide de me donner à fond dans une fête. J’essaie néanmoins de récupérer ma mémoire mais ne récolte qu’un puissant mal de crâne, me confortant ainsi dans l’idée que tout effort mental un lendemain de cuite n’est pas franchement une bonne chose. J’abandonne alors. Les réminiscences reviendront me hanter lorsqu’ils le jugeront nécessaires, d’ici là, tâchons de nous mettre en forme. Je me redresse. Lentement. Très lentement. Presque au ralenti. Cependant rien n’y fait, des vertiges m’assaillent, me martyrisent si bien que je me stoppe dans mon geste. J’attends. Soudain, je me rends compte que je ne suis pas seule dans mon lit. Je me tourne vers la créature dormant paisiblement à mes côtés, mécaniquement. Son visage ne me dit rien. Un autre inconnu avec qui je me suis sauvagement envoyée en l’air, vu l’état de la chambre. Ca aussi, ce n’est pas très surprenant. Mon lit a accueilli toute sorte de personne, dont la plupart ne sont jamais revenus. Jamais deux fois avec les mêmes personnes. Bien sûr, il y a des exceptions mais celles-ci sont rares, bien entendu. Tiens, la créature commence à bouger et finit par ouvrir les yeux. Très beaux yeux soit dit en passant. Il sourit.
« Salut, c’était chouette hier soir ! »
Voix douce et rocailleuse, drôle de mélange. J’acquiesce lentement. Ca avait l’air en effet, dommage que je ne me souvienne de rien.
« J’imagine mais bon c’la fin, il est temps que chacun retourne à sa vie. »
Consommer puis jeter. Être consommée puis jetée. Voici ma vie et elle me satisfait plutôt bien à bien des égards. Nous sommes tous des consommateurs et lorsque tu acquiers tous les meubles Ikea, lorsque tu as fait tous les sacrifices nécessaires pour le dieu Apple, eh bien, il ne reste plus rien mise à part le sexe. Le matérialisme ne remplit pas ce vide béant que chacun porte en lui, les relations d’une nuit non plus, certes, mais l’illusion denfin devenir entier est plus forte quand tu baises qu’avec toutes ces choses inutiles que l’on a rendues nécessaire avec le temps.
« Ok »
Il ny a aucun sentiment dans ses paroles. Un simplement agrément. Parfait. Je n’aime pas les gens trop collants et je suis contente que nous soyons sur la même longueur d’onde. Il se lève, prêt à aller récupérer ses affaires éparpillées un peu partout dans la pièce, me donnant ainsi une superbe vue sur sa paire de fesses. Mh, je comprends mieux pourquoi cest avec lui que j’ai choisi de terminer la soirée. Intéressant. Je jette un regard à mon lève-matin. C’est bon, on peut jouer les prolongations. Je vais le rejoindre, mes vertiges étant passés. Je mets bras autour de ses hanches et fais glisser le long de sa mâchoire jusqu’à son oreille.
« Tu es pressé ? »
Je murmure lentement et il en profite pour membrasser. Nous sommes repartis.
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| Sujet: Re: Primrose | I feel so untouched and I want you so much. Mar 25 Déc - 3:37 | |
| J’avais mal au crâne. Très mal au crâne. Et mes jambes, n’en parlons même pas. Exténuée, ma conscience s’amuse à me dire que j’aurais pu faire un choix différent. Non, en fait, que j’aurais dû faire ce choix qui aurait probablement confirmé qu’à un certain point, je suis mature. Des soirées comme celles-là, à donner le show d’une vie dans un petit bar miteux et surtout, à baiser n’importe quel mec qui veut bien s’exciter à l’idée que la célébrité que je suis, a la moindre petite envie de m’envoyer en l’air, j’en accumulent comme des petits pains chauds. Mauvaises habitudes me rappellent tout le monde. T’es qu’une salope mangeuse de fame me disent d’autres. À quoi bon me répéter la même haine si je ne la prends même pas en considération. Je suis jeune, désirable. C’est ça le plus important. On me dit de profiter de la jeunesse et après, on me dit que j’exagére, que je devrais calmer mes ardeurs. Fuck it. J’ai passé beaucoup trop de temps de ma pauvre et misérable vie à me fier au jugement des autres. Ces derniers six mois, j’ai enfin ce que je mérite. La popularité, l’argent. L’adoration. Que demander de plus à vingt-deux ans?
J’ai toujours cette même malchance. À chaque fois que je me réveille dans le lit d’un mec avec qui j’ai passé la nuit, je me retrouve dans un appartement miteux, voir même une porcherie. Je me glisse donc littéralement hors du lit, sans faire le moindre bruit qui aurait eu erreur à réveiller mon prétendant d’une nuit. Je ne me rappelle pas de grand-chose. À part quelques petits souvenirs perturbants que j’aurais préféré avoir entièrement noyé l’existence dans ma débauche passée. L’alcool est mon ennemi. Je le sais. Et n’en ai rien à foutre. J’ai quitté les lieux le plus rapidement possible. Je déteste les discussions matinales sans but constructif. Je baise et c’est tout. Jamais je ne me suis pliée à rester prendre le petit déjeuner chez qui que ce soit. Histoire d’une nuit, c’était assez descriptif, non? Normal que je n’aille pas envie de me réveiller et de partager avec un inconnu si je prends mon café noir, ou avec trois sucres et un lait. Après tout, je ne couche qu’avec les gens qui aiment ce que je déteste. Comme ça, je sais avec certitude qu’il n’y aura pas d’attaches.
En pleine rue, je laisse mes pauvres yeux en souffrance face au soleil qui est d’une lumière persistante. Enfin, je ne suis plus trop loin de la résidence des Gamma. Je marche nonchalamment, regardant avec intérêt six photographes qui semblent chercher quelque chose. Ou quelqu’un. Il me faut plusieurs secondes avant de réaliser qu’en fait, ces crétins ne sont rien d’autre que des paparazzis. Je n’ai jamais été mise dans ce genre de situation. Et dans l’état où je suis, être prise en photo, c’est déjà un risque que l’on me colle une étiquette de jeune débauchée. Oui, c’est bien ce que je suis. Mais une nouvelle célébrité qui se fait donner ce genre de renommée, c’est un mauvais début. Prise de panique, mon corps prends le dessus. Mon cerveau comprend quelques secondes plus tard que je suis à la course, en train d’essayer de semer un petit groupe de paparazzis. Quel beau début dans le domaine. Au pire, je passerais pour la nouvelle qui n’aime pas l’attention. Ou la folle paranoïaque. Nice. Au loin, je vois enfin apparaître la résidence. Et sur les nerfs, j’en suis à me demander une question tout de même assez essentielle ; aller dans ma propre chambre, qui est déjà, à l’autre bout de l’entrée, serait en même temps leur faire savoir où la plupart de mon temps, je suis? Vie de merde, ouais, littéralement. J’empoigne la porte, me dirigeant vers l’une des chambres où je suis sûre d’avoir le temps de me cacher et de les semer puisque la chambre que j'ai choisis se trouve être l'une des premières plus proches de la porte d'entrée.
J’ouvre donc la porte qui mène au petit chez-soi d’Itzie. Je le sais déjà ; elle ne m’en voudra pas. Elle comprendra. À l’intérieur, je ferme les yeux. La porte verrouillée, mon corps s’adosse contre cette dernière. Un soupire s’extirpe d’entre mes lèvres. C’est un soulagement. Un vrai. Et pourtant, le retour à la réalité est très direct lorsqu’au lieu de voir une Itzel me demandant ce que je fous chez elle, j’entends des espèces de soupires. Masculins et féminins. Aucun mot ne sort de ma bouche. Je suis une fonceuse ; je pars à la recherche d’à peu près n’importe quoi. Et après avoir compris que ces bruits très peu attrayants pour ma personne, proviennent de sa chambre, je m’en rapproche. Non, dites moi que ce n’est pas ce que je pense. Dites moi qu’elle n’est pas en train de … M’ouep, je préfère ne pas le savoir. Je préfère rester là et attendre quelques minutes et faire comme si en fait, je ne suis jamais entrée dans sa petite demeure et que surtout, je n’ai rien entendu. C’est ce foutu soulier. Oui, c’est ce crétin de soulier qui me fait trébucher contre la porte entrouverte de sa chambre. Et là, je me retrouve face à la scène. Je fige. Je ne dis rien. Je fixe la scène avant de rire d’un faux malaise. En fait, j’ai envie d’éclater de rire. Je ne sais pas quoi dire d’autre qu’une remarque au mec qui se trouve au-dessus d’Itzie.
« Belle paire de fesses. »
Et en même temps, je me dis que je viens de me mettre dans une situation que jamais, je n’aurais cru me retrouver. C’est probablement au moment même où je croise le regard d’Itzie, que j’ai comme subitement envie de mourir. Et de rire encore. Et c'est là que je réalise que Eckholls est entièrement nue. Un regard rapide. Un malaise. Et je réplique, en riant encore une fois.
« Hum, je vais vous laisser terminer. N'vous gênez pas. » dis-je, en quittant la chambre. Connaissant Itzel, elle ne prendra pas la peine de terminer cette partie de jambes en l'air. J'ai comment dire, gâcher le moment.
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| Sujet: Re: Primrose | I feel so untouched and I want you so much. Jeu 31 Jan - 18:17 | |
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| Sujet: Re: Primrose | I feel so untouched and I want you so much. | |
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| | | | Primrose | I feel so untouched and I want you so much. | |
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