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| flashback ;; ❝ i'll come back when you call me, no need to say goodbye. ❞ | |
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Invité Invité
| Sujet: flashback ;; ❝ i'll come back when you call me, no need to say goodbye. ❞ Ven 1 Juin - 17:14 | |
| I'll come back when you call me, no need to say goodbye ❝ It started out as a feeling which then grew into a hope. Which then turned into a quiet thought, which then turned into a quiet word. And then that word grew louder and louder 'til it was a battle cry. I'll come back when you call me, no need to say goodbye. Just because everything's changing, doesn't mean it's never been this way before. All you can do is try to know who your friends are as you head off to the war. Pick a star on the dark horizon and follow the light. You'll come back when it's over, no need to say goodbye ❞ ;; ft eden & hunter. | Une seule soirée nous avait suffit. Un simple frein oublié, un moment d'inattention fatal pour bien des personnes. Un ou des enfants se réveilleraient orphelins le matin suivant, et j'étais sur le point de me coucher célibataire. Cruel égoïsme que de me soucier de mon statut alors que deux corps gisaient sans vie dans une triste morgue. Mais à cet instant seuls les yeux chocolat de ma douce meurtrière m'importaient. If you just walked away what could I really say ? Would it matter anyway, would it change how you feel ? Le souffle court, les traits fatigués des nuits blanches passées, je la toisai avec incompréhension. « Comment ça tu t'en vas ? » J'approchai ma main de la sienne, me rétractai, la rangeai nerveusement dans ma poche. La scène virait un peu trop dramatique, pourtant cette ambiance ne me semblait que trop appropriée. Après tout quel autre ton pouvait-on donner à un couple de gosses un peu trop riches, ayant roulé un peu trop vite, ayant tué un peu trop injustement ? Nous nous étions emparés de deux vies, et nos parents en avaient payé le prix. Etait-ce donc ça le prix de deux existences ? Un chèque et un nombre de zéro exorbitant. Je n'aurais pas du me plaindre de ce hasard qui m'avait certainement évité la prison. Bien que finalement je n'ai été qu'un complice involontaire, tout comme l'avait été Eden, bien que son crime fut plus grave aux yeux de la loi. Involontaire. Un mot qui me trottait dans la tête comme une excuse prête à sortir à tout moment, afin d'effacer une culpabilité qui ne cessait de me ronger. Mes yeux cherchent les siens, légèrement baissés, hors de ma portée. Je me revois gamin jeter ce même regard, un regard perdu, suppliant. Un regard qui traduit une peur que rien d'autre ne saurait dévoiler, pas même ma voix qui ne tremble pas. Près de six mois de relation pour une rupture que je n'avais pas vu venir, ou du moins ne voulais-je pas l'admettre. Comment aurions-nous pu rester ensemble après cela ? Nous aurions certainement pu, si nos parents ne s'étaient pas interposés. Chose qui n'arrivera pas, puisque Eden était bel et bien en train de m'annoncer qu'elle quittait Manhattan. Si j'avais eu le mince espoir de continuer à la voir malgré des dizaines, peut-être des centaines de kilomètres nous séparant, cet espoir s'était bien vite envolé en réalisant que sa famille était comme la mienne, à quelques détails près. Ses parents ne nous auraient évidemment laissé aucune chance de garder contact, par quelque moyen qu'il soit. Mes suppositions devenaient de plus en plus nombreuses tandis que mes chances de la garder près de moi se révélaient bien trop minces. La solution miracle sembla s'imposer à moi tout aussi brusquement que l'avait été la nouvelle de son départ. « Reste. » Un regard féroce en sa direction ponctua le ton confiant et déterminé de ma voix. Je n'y croyais pas, évidemment, mais j'aurais aimé le pouvoir. J'aurais aimé croire que sous ma simple demande elle s'exécute, ne fasse pas ses valises, envoie ses parents au diable. Peut-être l'aurait-elle aimé aussi, peut-être même que ma folle obstination lui donnerait le courage de faire tout ça. Et si ma tête refusait d'abandonner son imparable sens de la logique, je me forçai à y croire, me bornant dans une obstination quasi désespérée. Debout dans une position guère confortable, dans une petite rue de Manhattan dans laquelle nous aimions flâner lorsque le temps le permettait - et même lorsqu'il ne le permettait pas, le paysage me paraissait flou, fade, inintéressant. Cette ville que j'avais toujours apprécié m'ennuyais, et je peinai à l'imaginer sans elle. Il peut sembler étrange que je semble si attaché à ce petit bout de femme après seulement quelques mois. A vrai dire je crois que la perspective de la perdre me rappelait à toutes ces frayeurs d'enfants. La peur de voir son père quitter la maison, de le retrouver quelques semaines plus tard, la mine grise, les habits sales. La peur, aussi, de retrouver les complots d'une mère, qui me priveraient d'une personne chère, une fois de plus. Et la peur de voir celle qui m'avait aidé à se relever de ces pertes, ne serait-ce que le temps de quelques mois, s'en aller, s'apprêtant à emporter tout cela avec elle. La peur de perdre Eden.
Dernière édition par Hunter A. Brythe-Flanders le Mer 14 Nov - 11:58, édité 7 fois |
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| Sujet: Re: flashback ;; ❝ i'll come back when you call me, no need to say goodbye. ❞ Lun 27 Aoû - 19:36 | |
| just together « On la connaît tous, cette solitude qui nous mine parfois. Qui sabote notre sommeil où pourrit nos petits matins. C'est la tristesse du premier jour d'école. C'est lorsqu'il embrasse une fille plus belle dans la cour du lycée. C'est quelquefois moi. C'est quelquefois vous. Mais il suffit parfois d'une rencontre ... Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule ? ». •• kick ass » L'image que me renvoyait la vitre de la voiture qui venait de passer à vive allure à nos côtés me rappela que cette triste réalité était loin d'être un rêve, le simple fruit de mon imagination mais bel et bien un véritable cauchemar éveillé. Le reflet de la jeune femme que je venais de voir me semblait à des kilomètres de moi. Et pourtant, cette brune amaigrie aux traits tirés, à l'air fatigué et aux yeux rouges et enflés tant elle avait pleuré, mais qui tentait tout de même de sauver l'apparence en arborant une tenue des plus tendances était bien moi. Je ne ressemblais plus en rien à la Eden d'antan. Mes cheveux étaient noués à l'aide d'un simple élastique et la noeud qui comprimait mon ventre depuis quelques jours m'empêchait de m'alimenter correctement. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même depuis que ma mère m'avait annoncé que je quitterai aujourd'hui-même Manhattan et que par conséquent je devais rompre définitivement avec mon petit-ami actuel et ne plus jamais essayer de rentrer en contact avec celui qui m'avait tant apporté. Et la simple idée d'être séparée de lui me bouleversait au plus au point. Cette annonce, je l'avais reçu comme un véritable coup de massue. Alors que je suivais du regard la voiture qui se faufilait à tout allure dans les rues de la ville, grillant au passage quelques feus rouges, de quoi rendre vert de rage les autres automobilistes qui entamèrent un véritable concert à coup de klaxon, les images de cette triste nuit me revinrent à l'esprit et me rongèrent encore un peu davantage. Je secouai la tête pour tenter de les chasser et replongeai mon regard dans celui de mon tendre complice, de mon amour, de mon Hunter. Ce regard que j'aurais pu autrefois passer des heures et des heures à contempler était aujourd'hui à l'origine d'une intense et profonde tristesse car je savais bien que c'était la dernière fois que nos yeux se croisaient, que je pouvais trouver dans ses yeux chocolat tout le réconfort du monde. Il avait fallu quelques secondes, quelques foutues secondes pour que mon existence bascule à tout jamais. Quelques secondes d'inattention et plus d'une vie venaient d'être brisées « Comment ça tu t'en vas ? » Voilà, c'était dis et comme je l'imaginais ma tendre moitié ne c'était pas fait attendre pour réagir et me faire part de toute son incompréhension. Je ne pouvais plus faire machine arrière. J'avais reculé jusqu'au dernier moment la triste annonce que je venais de lui faire car je savais qu'au moment même où il serait au courant, il ressentirait exactement la même peine, la même douleur si dévastatrice que je ressentais actuellement et je refusais qu'il souffre. Cependant, l'heure fatidique de notre séparation approchait et bien que les quelques heures passées avec lui, ces quelques heures où il ne savait rien et où seul notre amour insouciant régnait et brillait dans la noirceur de nos plus sombres erreurs, ces quelques heures furent merveilleuses, je me devais de lui annoncer et dieu sait combien cela m'avait coûté. La douleur oppressante qui comprimait mon estomac s'était désormais étendue jusque dans ma gorge et j'étais incapable d'émettre le moindre son. Il brisa cet imposant silence et d'un ton suppliant prononça des mots que j'aurais préféré ne pas entendre : « Reste. » C'était malheureusement impossible même si chaque infime partie de mon être le souhaité plus que tout au monde. J'ouvris la bouche mais aucun son n'en sorti. Je ne pus contenir un seul instant de plus les larmes qui brouillaient ma vue et des perles salées roulèrent le long de mes joues. Après la mort de mes parents et celle de ma soeur jumelle, je m'étais jurée de ne plus jamais m'attacher à quelqu'un car la perte de l'être aimé faisait bien trop mal. Pourtant le jeu de l'amour et un jeu cruel et j'avais malheureusement perdu. Je tendis une main vers lui mais la retirai aussitôt. Mieux valait éviter les élans de tendresse devenus bien trop douloureux pour nous dans la mesure où nous ne serions bientôt plus un "nous" mais plus qu'un "toi" et un "moi". « Je ne peux pas Hunter. » J'avais rassemblée toutes mes forces pour prononcer cette phrase mais je n'étais malheureusement pas aussi forte que lui et aussitôt cela dis, je fondis littéralement en larme et me jetai dans ses bras. Ma bouche venait de dire l'exact contraire de ce que mon coeur voulait. Toujours accrochée à lui, je sentis son coeur cogner dans sa poitrine et comprit que malgré les apparences il avait aussi peur que moi. Je collai mon visage au sien et murmurai à son oreille pour la toute première fois : « Je t'aime et je t'aimerai toujours. » A ma façon, la jeune adolescente que j'étais venait d'ouvrir son coeur pour la première fois à un garçon, je venais d'avouer m'être attachée et m'être pris à mon propre piège, je venais de lui faire une promesse. Cette rue dans laquelle nous nous étions aimés, cette rue dans laquelle nous nous étions embrassés, cette rue dans laquelle nous avions flanés main dans la main allait désormais devenir celle où nous nous étions séparés.
Dernière édition par Eden A. Hastings-Matveïv le Ven 9 Nov - 17:31, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: flashback ;; ❝ i'll come back when you call me, no need to say goodbye. ❞ Dim 23 Sep - 18:35 | |
| Si j'avais su à cet instant que, quelques années plus tard, je serai face à face avec celle que nous avions injustement rendue orpheline, cela ne m'aurait certainement fait ni chaud ni froid. Mes pensées n'étaient dirigées qu'envers une seule personne, et ce malgré mon habituel altruisme. Aurea Ivanova-Peyli, orpheline ? Un événement tellement secondaire pour un garçon qui faisait face à la perte d'une personne qui lui était si chère. J'étais purement égoïste, et j'étais à cet instant incapable de m'en rendre compte. Un seul souhait habitait mes pensées, une seul vœu, envie déchirante qui ressemblait tant à des regrets : ne pas avoir causé cet accident. Et mon égoïsme était une fois de plus flagrant, puisque la seule chose que je regrettai par dessus tout était de devoir me séparer d'Eden, et non pas d'avoir ôté la vie à d'innocentes personnes. Nous n'étions pas innocents, nous. Nous étions devenus en l'espace d'un moment d'inattention de simples criminels, et nous avions commis un meurtre qui ne semblait pas réellement nous affecter. Immatures, voilà ce que nous étions à cet époque. Convaincus que l'amour était la seule chose qui en valait vraiment la peine, et que tout le reste était si futile. Notre richesse semblait avoir emporté avec elle notre sens des responsabilités, puisque nous pensions pouvoir tout effacer à l'aide d'un montant à cinq chiffres. C'est ainsi que nous avions été élevés, et le temps nous avait montré que l'argent pouvait résoudre bien des problèmes. Pourtant, il y avait bien quelque chose de plus puissant que la richesse : l'autorité de nos parents. Malgré notre prétendue indépendance, nous n'étions encore que des gosses soumis à leur famille. « Je ne peux pas Hunter. » lâcha-t-elle, brisant silencieusement mes fous espoirs qui s'accrochaient à moi avec violence. Alors que j'étais démoralisé, à la limite de la non réaction, Eden fondit en larmes. Cela ne me démoralisa qu'un peu plus, et je retins une furieuse envie de la prendre dans mes bras. Cela aurait été encore pire de céder à nos gestes de tendresse, qui ne nous rappelleraient qu'un peu plus nos moments passés ensemble. Ce fut elle qui s'approcha de moi, et se blottit dans mes bras qui l'avaient si souvent serrée. Je fermai les yeux, posait une main contre la nuque de la jeune femme tandis que l'autre se posait dans son temps avec une tendresse retenue. Je l'aimais tant. Je ne pouvais me résoudre à la laisser s'en aller loin de moi, alors que nous n'avions pas même effleuré le bonheur que pouvait nous offrir notre relation. « J'irai parler à ta mère. » dis-je avec fermeté, m'accrochant au dernier espoir qui me permettrait peut-être de la garder près de moi. Ma bouche se glissa dans son cou tandis que je respirai son parfum, m'enivrant de cette odeur que je n'aurais peut-être plus la chance d'apprécier. Décidément, je n'étais pas près à la laisser s'échapper. « Je t'aime et je t'aimerai toujours. » glissa-t-elle à mon oreille. Je resserrai mon étreinte, avec une habituelle délicatesse que j'avais pourtant du mal à conserver. Je n'étais pas prêt de la lâcher, si cela signifiait que je lui donnais la pleine permission de m'abandonner. « Peux-tu m'assurer que tu m'aimeras toujours, comme tu le dis ? Je ne suis pas naïf, il ne te faudra pas longtemps pour m'oublier. » Aucune agressivité ou rancœur dans ma voix, simplement une réalité indéniable. Aucun amour n'est éternel, et les relations à distance n'avaient jamais fonctionné. Sans oublier que je n'aurais certainement plus la chance d'entretenir le moindre contact avec elle si nos parents s'y opposaient. Je ne pouvais lui demander de m'aimer toujours, tout comme elle ne pouvait exiger que je ne m'attache à aucune fille après elle. Son départ annonçait la fin pure et dure de notre semblant de relation. Une fatalité que j'avais, au fond, accepté, ce qui me rendait secrètement amer. Un simple accident et nous étions en train de tirer un trait sur nos sentiments qui semblaient si forts et intouchables.
Dernière édition par Hunter A. Brythe-Flanders le Mer 14 Nov - 11:59, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: flashback ;; ❝ i'll come back when you call me, no need to say goodbye. ❞ Ven 9 Nov - 17:22 | |
| Hunter et Eden. Deux êtres devenus totalement indissociables l'un de l'autre. Comme l'automne s'accompagne des feuilles orangées tombant des arbres, l'hiver de sa douce neige blanche, le printemps de sa délicieuse et enivrante odeur florale et l'été de sa chaleur parfois étouffante. C'était tout simplement une évidence. Une belle évidence. Notre histoire, représentait bien plus à mes yeux qu'une simple et banale passion entre deux adolescents dont le désir brulant n'était ni plus ni moins le fruit du travail de leurs hormones respectifs. Non. Pour moi, cette histoire c'était l'espoir. L'espoir de croire à nouveau que tout était possible, que le bonheur m'était également permis après les horreurs que j'avais enduré. L'espoir d'un avenir plus beau, ou j'aurais foi en l'amour, un sentiment que je ne m'autorisais pourtant plus à ressentir. Ce sentiment si grisant, si brulant, si profond, si intense mais également si dévastateur et destructeur quand la dite personne tant aimée s'en va pour de bon. Main dans la main, nous avancions côte à côté dans la même direction, les mêmes rêves en tête et un bel avenir déjà tout tracé. Nous étions jeunes, nous étions beaux et nous étions riches. Nous avions la vie devant nous, nous avions tout bonnement le monde à nos pieds. Nous serions tout les deux de brillants étudiants. Nous aurions une gigantesque et somptueuse maison où nos adorables petits enfants pourraient s'amuser comme des fous. A cette époque, je ne détestais pas encore ces petits êtres qui n'ont d'autres occupations que de baver et d'exploser de rire comme des imbéciles quand un neuneu de la pire espèce s'amusait à leur faire "gouzigouizi" . Seulement, de déception en déception, j'imagine que j'en ai déduis - à juste titre - que trop de souffrances m'entouraient, que je n'avais pas le droit au bonheur et qu'un enfant n'avait en aucun cas sa place autour de moi. Bref, passons. Au fur et à mesure des jours passés avec ma tendre moitié, j'avais bâti de solide projet d'avenir pour celui qui semblait m'avoir sauvé. Seulement un bonheur si parfait, un tableau si magnifique devait forcément être entaché à un moment ou un autre. Non. Un sentiment de plénitude tel que nous l'avions connu ne pouvait tout simplement pas durer. « J'irai parler à ta mère. » Un léger sourire ce dessina sur mon visage à l'entente de cette phrase. Alors que tout mes rêves, mes espoirs et mes projets d'avenir s'étaient envolés, j'étais touchée de voir que pour ma tendre moitié tous les espoirs étaient encore permis. Malheureusement ce n'était que reculer pour mieux sauter et ce même sentiment de tristesse absolue qui semblait m'avoir quitté le temps d'un quart de seconde revint m'habiter et me déchira encore plus de l'intérieur. « Ça ne changera rien Hunter. » dis-je dans un léger soupire. J'avais du mal, tellement de mal à me faire à cette si atroce réalité, je n'avais pas besoin qu'il se voile la face lui aussi. « Pourquoi c'est si difficile ? Pourquoi tout ne peut jamais bien aller ? C'est ça la vie ? On est heureux et puis un tas d'emmerdes vont tombe dessus. » Je fondis littéralement en larme. Mes nerfs lâchaient, j'en avais marre, assez. C'était un ras le bol général.« J'aurais préféré mourir avec eux. » dis-je en sanglotant. A vrai dire, je ne sais pas vraiment si je parlais de mes parents, quelques années plus tôt, ou du couple à qui nous venions d'arracher la vie, mais à cet instant, j'en avais la certitude : la mort aurait été plus simple que toute cette douleur et tout ce chagrin. La main d'Hunter caressa ma nuque et m'apaisa aussitôt. Mon dieu, c'était tellement dur. Un simple baiser, une simple caresse pouvait me faire tout oublier. Dans ses bras, je me sentais si forte, avec lui, rien ni personne n'avait d'importance. « Peux-tu m'assurer que tu m'aimeras toujours, comme tu le dis ? Je ne suis pas naïf, il ne te faudra pas longtemps pour m'oublier. » Nous étions si égoïste, à parler de notre couple, à nous morfondre sur notre séparation alors que nous venions de commettre l'irréparable en ôtant la vie à deux êtres innocents. A des parents. Des enfants venaient de se retrouver orphelins par notre faute et seul nos petites personnes importaient. « Oui je t'aimerai toujours, peu importe ce qu'il se passera, tu compteras toujours pour moi et une partie de moi ne cessera jamais de t'aimer. Tu m'as transformé. Tu as fais renaître en moi des sentiments que je pensais éteint à tout jamais. Tu m'as redonné foi en l'amour. » affirmais-je en attrapant ses mains et les serrant aussi fort que je le pu. Oui, j'étais peut-être stupide ou bien naïve mais je croyais en l'amour éternel. La preuve, malgré la mort de mes parents et de ma soeur, je n'avais pas cessé un seul instant de les aimer de tout mon coeur. Tout ce que j'avais dis était sincère. Ce jeune homme m'avait transformé et notre séparation allait également contribuer à faire de moi une autre personne : une garce manipulatrice. Des tonnes d'idées traversèrent mon esprit. Et si nous allions nous rendre à la police ? Seulement, si j'envisageais cette hypothèse, ce n'était en aucun cas par soucis de culpabilité, de justice mais uniquement car je pensais que ça m'empêcherait d'être séparé de lui. Seulement, il fallait se rendre à l'évidence, ça ne changerait rien. Nous irons en prison, nous y passerions notre vie et ne nous reverrions jamais. Dans tous les cas, s'en était fini de nous et de tout ce que nous avions partagé. J'avais mal, tellement mal et bien que j'essayais de prétendre le contraire, je ne pouvais accepter cette injuste réalité. J'attrapai sa main droite et y déposai un tendre baiser avant de l'enlacer et de me blottir contre lui, comme je le faisais quand j'étais stressée, angoissée. Ses bras rassurants semblaient constituer une carapace me protégeant du monde extérieur. Je frisson me parcouru au contact de son torse chaud. Je réalisai alors que j'étais totalement frigorifié et la pluie qui commençait à s'abattre sur nous n'arrangeait rien, mais j'étais bien, là, blottie tout contre lui et j'aurais aimée que ce moment ne prenne jamais fin.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: flashback ;; ❝ i'll come back when you call me, no need to say goodbye. ❞ Mer 9 Jan - 18:49 | |
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| Sujet: Re: flashback ;; ❝ i'll come back when you call me, no need to say goodbye. ❞ | |
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| | | | flashback ;; ❝ i'll come back when you call me, no need to say goodbye. ❞ | |
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