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hunter&remy ► some you lose, some you give away

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MessageSujet: hunter&remy ► some you lose, some you give away hunter&remy ► some you lose, some you give away EmptyLun 2 Juil - 1:24

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❝ Some you lose and some you give away. ❞
hunter & remy .♥. « Yes, yeah we're movin' on, looking for direction, mmh mmh we've covered much ground. Thinking back to innocence, I can no longer connect, I don' t have a heart left to throw around. Oh, and time moves on like a train that disappears into the night sky. Yeah, I still get a sad feeling inside to see the red tail lights wave goodbye. We'll grow old together, we'll grow old together, and this love will never, this old love will never die. » ▬ lior ;; this old love.


Il y a de ces rencontres que l'on n'oublie pas, qui vous marquent à jamais. Ou alors que vous pensiez marquer votre esprit à jamais, pour finalement vous rendre compte que le temps efface tout, les joies et les peines, les rires et les pleurs. C'était un peu l'impression que j'avais chaque fois que je le croisais au détour d'un des nombreux couloirs de Berkeley. Hunter, comme une ombre qui ravivait des souvenirs remontant à des années plus tôt, avant Juillard, avant Avery, avant tout le monde. Je me rappelais avec précision cette intense mélancolie à l'idée qu'il partait étudier dans cette université à l'autre bout des Etats-Unis, tandis que j'intégrais la plus prestigieuse école d'arts scéniques au monde, après une relation où j'avais toujours eu le sentiment de n'être que la remplaçante, une relation où tout me semblait toujours à sens unique, comme si je l'aimais trop, et lui pas assez. Je pensais alors qu'une blessure telle que celle-là ne cicatriserait pas, jamais. Comment aurait-elle pu, de toute façon ? J'avais mal, j'étais blessée, blessure d'ego ou de cœur, les deux probablement, encore que cela importait peu. Je connaissais ce que l'on appelait la première rupture. La plus dure, soit disant. Ce ne fut pas le cas pour moi. Les années passant, je finis par oublier beaucoup de choses, des détails insignifiants, le son de sa voix, l'odeur de son parfum, les moments que je pensais ne jamais pouvoir effacer de ma mémoire. Et puis ce fut son visage, son sourire, qui s'effacèrent lentement, pour ne plus laisser que des échos d'une relation passée, lointaine, distante, presque irréelle en comparaison avec celle que je vivais avec Avery. Un amour d'enfance, d'adolescence, plutôt, à mille lieues de la passion qui pouvait m'unir avec le charismatique et arrogant Avery. J'en avais même oublié jusqu'à sa présence dans l'université que je venais de rejoindre après l'échec de Juillard, jusqu'à ce que je l'aperçoive à l'autre bout d'un couloir. Une silhouette familière, et en quelques instants, un tas de souvenirs me revinrent en mémoire, des souvenirs qui me faisaient à présent esquisser un sourire, bien trop au-dessus de ça pour se laisser affecter par une amourette lointaine. Et l'ego était encore bien suffisamment blessé par l'actuel et ses rumeurs de tromperie, il n'était pas envisageable que des histoires remontant à Mathusalem puissent encore avoir un quelconque effet sur moi. J'étais Remy, l'inébranlable et malicieuse Remy, qui avait transformé son cœur d'artichaut en un cœur un peu moins sensible aux hommes, à des kilomètres d'un cœur de pierre, néanmoins, romantique que j'étais. Je me contentais alors de l'observer, vestige d'une relation passée. Il n'avait pas changé, c'était bien pour cela que je l'avais reconnu si rapidement. Même démarche, attitude, silhouette, sourire, tout était parfaitement identique, même près de quatre ans plus tard. Nous avions adopté un accord tacite, s'éviter. S'éviter mais ne pas s'ignorer, un art difficile qui consistait en fait à se saluer très vaguement sans s'attarder plus longtemps et de repartir dans des directions opposées. Histoire de dire que l'on se reconnaissait, que l'on savait, mais que tout ça datait d'une époque antédiluvienne.

Vendredi, midi, et l'heure bénie à laquelle le professeur, ponctuel comme toujours, prononça les derniers mots de son cours avant de nous relâcher, nous souhaitant le meilleur pour nos examens, et priant bien évidemment pour ne pas nous retrouver l'année suivante, ce qui serait synonyme d'échec pour nous. Ses cours allaient me manquer. Il réussissait à faire de l'histoire de la musique une activité ludique et passionnante, lui même adorateur de toute forme de rythme. Il lui arrivait même de ramener d'antiques instruments dont d'illustres musiciens se seraient soi-disant servis. On n'y croyait pas une seule seconde, mais cela avait au moins le mérite de nous divertir. Dernier regard malicieux à ma complice de classe avant de ranger à la hâte mes affaires dans mon sac – Balenciaga, it bag de la saison, autant dire que je n'étais pas peu fière de son acquisition – et de filer le plus rapidement possible. Dernier cours de la matinée, pause déjeuner parfaitement méritée en compagnie de Cadence et Vraona, qui devaient probablement déjà m'attendre aux abords de la cafétéria. J'hésitais trente secondes à ne pas faire de détour mais le poids des livres dans mon sac acheva de prendre la décision à ma place. Casiers. Maintenant, si je ne voulais pas laisser une hideuse marque rouge sur mon épaule d'albâtre. Je sentis mon portable vibrer et je l'extirpai d'une poche très rapidement. « Désolée, désolée, je fais au plus vite, je dois juste repasser par mon casier pour déposer les bouquins qui pèsent une tonne. L'histoire de la musique, c'est lourd. Attendez-moi encore cinq petites minutes de plus, vous serez des amours. » Je raccrochai presque au nez de Vraona tandis que mes pas me traînèrent machinalement vers le couloir où s'alignaient un nombre incalculable de casiers. 3-2-8-5, je tournai la mollette pour ouvrir le loquet et déposer mes affaires. Porte claquée, je pris la direction de la cafétéria. Je disais qu'avec Hunter, nous avions pour habitude de nous croiser et de nous dire bonjour, sans plus. Ce qui peut expliquer mes sourcils arqués lorsqu'en le croisant, il s'arrêta plus longtemps que d'ordinaire et me parla, pour la première véritable fois en quatre ans. « Salut... Depuis quand est-ce qu'on se parle... ? Je ne dis pas ça méchamment, hein, c'est juste qu'en général on fait plutôt en sorte de baisser la tête et de passer sans regarder, d'où ma surprise... » Je n'avais pas l'intention de me montrer sévère avec lui, le seul ayant le droit à ce traitement de défaveur étant Avery, mais comprenez ma surprise, un jour, on ne sait pas vraiment pourquoi, un ex se réveille et se décide à vous parler, peut-être de la pluie et du beau temps, peut-être d'autre chose, sans aucune raison apparente. Bon, si je comprenais bien aujourd'hui c'était la journée surprise, à voir ce qui allait me tomber dessus dans les heures à venir.
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MessageSujet: Re: hunter&remy ► some you lose, some you give away hunter&remy ► some you lose, some you give away EmptyMer 4 Juil - 15:34

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❝ Some you lose and some you give away. ❞
f e a t. r e m y & h u n t e r. I can feel her breath as she's sleeping next to me, sharing pillows and cold feet. She can feel my heart, fell asleep to its beat under blankets and warm sheets. If only I could be in that bed again, if only it were me instead of him. Does he watch your favorite movies ? Does he hold you when you cry ? Does he let you tell him all your favorite parts when you've seen it a million times ? Does he sing to all your music while you dance to Purple Rain ? Does he do all these things like I used to ? like we used to. ;; a rocket to the moon.


On dit qu'il faut prendre soin d'une femme, sous peine qu'un autre ne le fasse à ta place. Il aurait été bien utile à Hunter de prendre en compte ce conseil, bien que par chance aucun homme ne vint prendre celle qu'il considérait à une époque comme sienne. S'il s'était toujours considéré comme un romantique attentionné, l'amour rend parfois aveugle mais la douleur encore plus. Blessé et humilié par une Jillian qu'il aimait aveuglément, il s'abandonna une petite année plus tard dans les bras tendres d'une Remy affectueuse et apaisante. Il avait pansé ses blessures auprès d'une femme qui l'aimait un peu trop, et qu'il n'aima malheureusement pas assez. Impossible pour lui à ce moment-là de se rendre compte qu'il se comportait comme un petit ami distrait qui n'avait pour ambition que de chasser sa peine, indifférent à celle qu'il pouvait alors causer en retour. Hunter voyait en Remy un moyen de se soulager de ses regrets et de remonter à la surface d'une eau trouble. Mais il ne réalisa que trop tard qu'il l'envoyait prendre sa place, refusant de la combler d'un amour qu'elle ne méritait que trop. Et la blessure qui se refermerait peu à peu dans son cœur déchiré en creusait une sanglante dans celui de la seule personne capable d'un tel miracle. Les regrets dont il s'était débarrassé concernant Jillian furent remplacés par des remords d'avoir privé Remy d'un amour qu'il aurait aimé lui donner s'il n'avait pas été aussi aveuglément égoïste. Pourtant ils s'étaient quitter avec facilité, ou du moins du point de vue du jeune homme. La tristesse et la souffrance de Remy furent elles aussi invisibles à ses yeux, emplis d'une joie insouciante d'entrer à Berkeley. N'allez pas croire par là que ses sentiments n'allaient pas plus loin qu'une simple affection et d'une profonde reconnaissance envers les talents guérisseurs de la jeune femme. Il avait de tendres et assurément profonds sentiments pour elle ; mais il ne s'en rendrait compte que quelques mois plus tard, une fois privé de sa rayonnante présence. Une impression de relation inachevée l'envahirait alors, et il se mordrait les doigts d'avoir laissé passer une telle opportunité, blessant les sentiments de sa belle mais également son égo. Et s'il pensait pouvoir un jour dépasser sa culpabilité, ce bref espoir s'éteignit le jour de l'arrivée de Remy à Berkeley, chose qu'il n'avait pas envisagée. Et si l'eau avait coulé sous les ponts depuis leur semblant d'histoire, cette culpabilité était telle qu'elle ravivait un peu trop vivement dans sa mémoire leurs moments partagés. Et lorsqu'il croisait son regard dans les couloirs, il esquissait un mince sourire, vestige de celui affectueux mais distant qu'il lui offrait avarement quelques années plus tôt. Trop lâche pour s'excuser comme il le lui devait, mais trop fier pour l'ignorer complètement. Et il demeurait coincé entre deux choix, deux comportements. Coincé avec sa culpabilité et ses remords, qui le bouffaient chaque fois que ses yeux avaient le malheur de croiser les siens.

Il lâcha malgré lui un long soupir, ennuyé de ce cours qui s'éternisait sous ses yeux fatigués. Son professeur sembla d'ailleurs le remarquer, puisqu'il le gratifia d'une des remarques qu'il voulait intimidantes. Indifférent à cette menace déguisée, il l'ignora royalement, usant de son indifférence hautaine qu'il n'avait que trop bien apprise de sa mère. La sonnerie libératrice se fit bientôt entendre, au grand soulagement d'une grande majorité des élèves. Quant à ceux qui restaient, ils étaient déjà emplis de nostalgie à l'idée des vacances à venir. Loin de faire partie de ces élèves malgré son affection pour les études, il fut l'un des premiers à quitter la classe. A peine avait-il fait quelques pas dans les couloirs qu'un groupe de trois étudiants le rejoignait, composé d'une fille et de deux garçons. Quelques bonjours et récits plus ou moins intéressants plus tard, ses compagnons l'invitèrent à se joindre à eux à la cafeteria. Il se vit pourtant dans l'obligation de refuser, attaché à une promesse qu'il n'avait aucune envie de rompre. « J'ai promis à une amie que je déjeunerai avec elle ce midi. A plus tard. » Le jeune homme les salua rapidement, puis leurs chemins se séparèrent tandis qu'il avançait vers les casiers. Il songeait d'avance à son déjeuner avec cette fameuse amie, à savoir Nastassia Duma. Cette matinée de cours l'avait quelque peu stressé, et il éprouvait une violente envie de s'abandonner aux gamineries habituelles de leur duo immature. Se réjouissant d'avance de moment qu'il attendait depuis bien longtemps, il faillit ne pas remarquer la jeune femme qui passait près de lui. Et pourtant, malgré le peu d'attention qu'ils osaient s'accorder depuis leurs "retrouvailles" à Berkeley, pas une fois il n'était passé près de Remy sans la remarquer au moins de longues secondes plus tôt. Et, bien que pris de court, cette fois ne fit pas l'exception, au détail près qu'il ne se contenta pas de lui accorder un bref bonjour. « Hey, Remy. Tu... Tu vas bien ? » Sa main avait légèrement frôlé le bras de la jeune femme, désirant arrêter sa marche afin d'engager ce qui ressemblait plus ou moins à une conversation. Mais il s'était rétracté à la dernière seconde, jugeant que ce contact était quelque peu déplacé étant donnée leur relation presque inexistante aujourd'hui. « Salut... Depuis quand est-ce qu'on se parle... ? Je ne dis pas ça méchamment, hein, c'est juste qu'en général on fait plutôt en sorte de baisser la tête et de passer sans regarder, d'où ma surprise... » Voilà qu'elle le remettait plus ou moins à sa place, réaction tout à fait légitime de sa part me diriez-vous. Il songea à abandonner cette tentative, visiblement vouée à l'échec. Pourtant son entêtement gagna la bataille, et il repoussa l'envie de continuer sa route et de retrouver leur routine monotone. Il haussa les épaules avec une expression faussement étonnée. « Je ne sais pas, je me disais qu'on avait pas parlé depuis longtemps. » Doux euphémisme. Il était quelque peu mal à l'aise, malgré son calme apparent. Il faisait son possible pour ne pas trop croiser son regard, effrayé d'y trouver une rancœur qui donnerait raison à toute sa culpabilité. Tandis qu'il passait distraitement une main dans ses cheveux - les ébouriffant plus qu'autre chose - il fit mine de porter un grand intérêt à la masse d'élèves qui arpentaient les couloirs avec hâte. Approcher Remy se montrait bien plus délicat qu'il ne s'y était attendu, et l'image qu'il offrait de lui-même était bien loin de celle enjouée qu'il donnait à l'époque. Prenant son courage à deux mains, il croisa son regard et, cette fois, ne détourna pas les yeux avec un air gêné. « Tu as déjeuné ? » Il était malgré lui prêt à annuler son rendez-vous avec Nastassia. Il se doutait qu'elle le lui ferait payer tôt ou tard, mais il jugea que c'était un bien pour un mal.
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MessageSujet: Re: hunter&remy ► some you lose, some you give away hunter&remy ► some you lose, some you give away EmptyVen 6 Juil - 18:01

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On pouvait m’attribuer beaucoup de défauts. Immature, hystérique à l’occasion, possessive, agaçante, j’en passe et des meilleures. Cependant la rancune n’en faisait pas partie. Je n’étais pas rancunière, je ne l’avais jamais été et je ne le serais probablement jamais. La seule exception à la règle s’appelait Avery et cette rancune à son égard, il l’avait parfaitement méritée, de telle sorte que je ne culpabilisais absolument pas de le haï r de toutes mes forces – après tout ne disait-on pas que l’on ne pouvait haïr que ceux que l’on avait aimé ? Dans tous les autres cas, j’estimais que la vie était déjà suffisamment courte sans qu’on la passe à détester quelqu’un pour des motifs stupides, pour une question d’ego mal placé. N’allez pas croire, ne pas être rancunière, ça avait son lot d’inconvénients. Les gens vous classaient automatiquement dans la catégorie des filles naïves dont on pouvait se jouer plusieurs fois sans jamais subir ses foudres. Pas rancunière, mais pas stupide non plus, merci bien, je démontrais à tout le monde que les stéréotypes pouvaient être erronés. Mais au moins, je ne vivais jamais remplie de regrets à l’idée que j’étais passée à côté de quelque chose par un trop plein de fierté. J’appliquais le même état d’esprit avec mes relations. Je ne nourrissais aucune haine à l’encontre de mes exs, qui n’étaient il faut bien le dire pas nombreux. Trois, quatre, et seulement deux de marquants. Je n’allais pas dire que je n’en avais jamais voulu à Hunter. Des raisons de lui en vouloir, j’en avais eu, des tas, à commencer par l’atroce sensation d’aimer plus que je n’étais aimée. Il n’y avait pas pire sentiment, celui d’être consciente que quoique l’on fasse, on n’arriverait jamais à avoir autre chose que de l’amour à sens unique, mais après tout, je l’avais choisi, je savais dès le départ ce qui m’attendait et que l’issue ne serait pas différente. Back to reality, nous n’étions pas dans une de ses séries où le héros finissait contre toute attente par tomber fou amoureux de l’héroïne dans un scénario cousu de fil blanc. Je récupérais Hunter après une difficile rupture pour une difficile histoire d’amour, je ne pouvais probablement pas espérer mieux que son affection. La rupture s’était faite sans larmes et sans cris. A quoi bon ? Notre séparation avait été à l’image de notre couple, disciplinée et sans coup d’éclat, fait étrange pour l’habituelle hystérique que j’étais, surtout lorsque l’on touchait à mes sentiments. Alors non, je ne lui en voulais pas, c’était mon choix de le vouloir lui, avec tous les problèmes que cela comportait, moi qui m’étais attachée malgré tout et moi qui avais souffert au final sans qu’il ne l’ait voulu. Hunter avait été ma première histoire d’amour, il fallait croire que j’étais prédestinée à n’avoir le droit qu’à des relations malsaines. « Je ne sais pas, je me disais qu'on avait pas parlé depuis longtemps. » Oui, c’était une façon de voir les choses, à croire que l’on était deux vieux copains qui s’étaient perdus de vue. Ne rêvons pas, si nous ne nous étions pas adressé un mot depuis que l’on se trouvait tous deux à Berkeley, ce n’était pas pour rien. Pas rancunière mais les cicatrices mettaient du temps à s’effacer, si jamais elles s’effaçaient un jour. « Pas depuis que tu es parti à Berkeley non… » Involontairement, j’étais repassée sur le mode sarcasme alors que pour la première depuis plusieurs années Hunter faisait un pas vers moi. Je laissais mon regard se perdre dans le couloir, tentant à tout prix d’éviter un contact direct avec son propre regard. « Tu as déjeuné ? » Pourquoi, parce que maintenant en plus de venir me parler il me proposait de déjeuner avec lui ? Cruel dilemme, ma sœur retrouvée après vingt ans sans n’avoir jamais rien su d’elle, ou mon ex perdu après quelques mois d’une relation sans espoir ? Mais si je partais dans cette optique-là, je mettais un frein à son premier pas, et venant d’une personne du sexe opposé c’était tellement rare que je pouvais bien saluer cette tentative en acceptant de discuter avec lui, de rattraper le bon vieux temps comme si nous nous étions quitté la veille en essayant de ne pas me sentir mal à l’aise à l’idée de passer du temps avec mon ex, non pas que je devais quoique ce soit à qui que ce soit, mais je n’avais pas pour habitude de reprendre contact avec eux. Je croyais à l’amitié fille-garçon, mais pas à celle d’exs, soyons sérieux, nous n’étions pas chez les Bisounours. « Pas encore. J’étais censée rejoindre ma sœur pour manger avec elle. » A son regard surpris je me rappelais qu’il n’était pas au courant. A l’époque où nous étions ensemble, j’étais encore fille unique et heureuse de l’être. « Ouais, t’as loupé pas mal d’épisodes palpitants dans la vie de Remy… » me contentai-je de lui dire. Je poussai l’audace un peu plus loin. « Par contre si tu veux déjeuner avec moi, tu paies. Je te rappelle que tu me dois encore de l’argent ! » fis-je avec humour dans une malheureuse tentative de briser la glace. Quelques dollars par ci, par là, honnêtement je n’étais pas à dix dollars près, surtout pas lorsque cela remontait à des années. « Je plaisante… » précisai-je en le voyant aussi nerveux. Bien, il n’y avait pas que pour moi que la situation semblait étrange et étrangement gênante. « Laisse-moi juste prévenir ma sœur, elle m’attend depuis déjà dix minutes. » je pianotai quelques mots d’excuses à l’attention de Vraona, sachant pertinemment qu’elle allait m’en vouloir pour au moins le reste de la semaine étant donné que ce n’était pas la première fois que je leur posais un lapin dans la semaine. « Elle va me tuer… » Ma remarque n’était pas particulièrement adressée à Hunter, plutôt à moi-même, mais mieux valait le préciser avant qu’il ne change d’avis et que je me retrouve sans personne avec qui déjeuner. « Elle est un peu caractérielle. Mais ta proposition est tellement inattendue que je me sentirais coupable de refuser... » Allons rattraper le temps perdu, combler des années de silence et surtout ne nous sentons pas du tout gênés par la situation…
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MessageSujet: Re: hunter&remy ► some you lose, some you give away hunter&remy ► some you lose, some you give away EmptyJeu 2 Aoû - 17:13

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Cette conversation n'était pas pour déplaire au jeune homme, loin de là. Pourtant il se demandait si avoir abordé Remy aujourd'hui n'était pas un acte aussi vain que désespéré. A quoi bon rechercher l'amitié d'une femme qu'il n'avait que si peu respectée ? Pourtant il était poussé par une envie de se rattraper, de rattraper le temps perdu à cause de son aveuglement passé. Masochiste le garçon ? Allez savoir. Mais mieux vaut vivre avec des remords que des regrets, même s'il se retrouvait aujourd'hui à regretter de n'avoir pas pris soin de la jeune femme. La question qui le préoccupait désormais était toute simple : lui en voulait-elle de leur relation passée ? Ou plutôt de la raison de leur rupture ? Beaucoup de questions qui n'étaient pas certaines de connaître un jour des réponses. Malgré cela Hunter pensait connaître assez la jeune femme pour savoir qu'elle n'était pas des plus rancunières. Pour autant même la personne la plus compréhensive au monde ne pourrait oublier une relation qui paraissait à sens unique. « Pas depuis que tu es parti à Berkeley non… » Aïe. Il l'avait sûrement mérité, après tout. Pourtant une nouvelle vague de culpabilité le submergea, et il se sentit incapable de rétorquer le moindre mot. Il ouvrit la bouche, la referma sans un bruit. Il avait perdu toute sa jugeote, et à cet instant il semblait bien loin du jeune homme taquin et extraverti qu'il avait un jour été. Ca ne lui ressemblait pas de perdre ainsi ses moyens, lui toujours calme, parfois même jusqu'à en devenir froid. Il se contenta de se racler la gorge, chose qu'il regretta bien vite en réalisant que ce geste n'avait fait que rendre la situation encore plus gênante. S'il n'avait pas eu peur de passer pour un dérangé, Hunter se serait donné des baffes. Faire un pas en avant vers elle pour ensuite se montrer aussi bavard qu'un enfant de douze ans embarrassé devant une jolie fille devenait ridicule. Il s'agissait de Remy, son ex petite amie. Il la connaissait par cœur, et il avait été son premier amour. S'il n'avait pas rencontré Jillian, elle l'aurait sûrement été aussi. « Pas encore. J’étais censée rejoindre ma sœur pour manger avec elle. » S'il était en plein combat intérieur pour paraître moins déstabilisé qu'il ne l'était, cette réponse ne l'aida pas vraiment. Étrangement la première information que son cerveau sembla saisir fut qu'elle comptait déjeuner avec quelqu'un d'autre. Il était sur le point de tirer sa révérence et de la laisser vivre sa vie quand l'objet principal de sa réponse fit enfin tilt dans son esprit embrouillé. « Ta quoi ? » "Ma sœur". Il avait bien entendu. Depuis quand Remy avait-elle une sœur ? Hunter l'avait toujours connue fille unique, et apprendre qu'elle ne l'était plus lui rappela une nouvelle fois qu'ils ne se connaissaient plus. La jeune femme avec qui il tentait tant bien que mal d'avoir une conversation n'était plus la même que celle qu'il avait connue le jour où il avait décidé de prendre des cours de piano. « Ouais, t’as loupé pas mal d’épisodes palpitants dans la vie de Remy… » C'était peu dire. Son intuition lui disait que cette révélation n'était qu'une première parmi d'autres, et la question de savoir s'il souhaitait vraiment tout savoir s'imposa à lui. « Je vois ça. » répondit-il avec un sourire d'excuse, presque compatissant. Il ne savait plus rien de sa vie désormais, et c'était réciproque. Au final il ne savait toujours pas s'il aurait l'occasion de partager un repas avec elle, ou si le rendez-vous fixé avec sa sœur avait une importance à ses yeux qu'il ne pouvait comprendre. Comment était leur relation ? Il devina aisément qu'elle devait avoir à peu près son âge, et que sa naissance était une histoire bien plus compliquée qu'il ne pouvait l'imaginer. « Je suppose que ta... sœur est également à Berkeley, je me trompe ? » osa-t-il demander, autant afin de meublé la conversation que par réelle curiosité. Remy était certainement dans le même cas que le sien, puisque lui-même avait dans l'intention de retrouver Nastassia dans l'enceinte de Berkeley. « Par contre si tu veux déjeuner avec moi, tu paies. Je te rappelle que tu me dois encore de l’argent ! » Malgré la nervosité apparente du jeune Epsilon, il esquissa un sourire, amusé. « Et toi, dois-je te rappeler que je suis un vrai gentleman ? » S'il y avait bien une chose qu'il n'était pas, c'était radin. Bien qu'il soit devenu plus prudent avec le temps et qu'il n'offrait plus son argent à n'importe qui, il avait toujours respecté les règles de la galanterie et l'idée ne lui serait jamais venue à l'esprit de laisser payer une femme. Il devait ses habitudes à son éducation, qui, loin d'avoir été parfaite, lui avait au moins inculqué le respect. Remy ne tarda pas, certainement pour le détendre, à préciser qu'elle plaisantait. Il lui répondit par un nouveau sourire, presque naturel. Comme quoi parler avec Remy c'était peut-être comme le vélo : ça ne s'oubliait pas. « Laisse-moi juste prévenir ma sœur, elle m’attend depuis déjà dix minutes. » Sur ce elle s'empara de son portable et il en profita pour faire de même. Inutile de faire savoir à Remy qu'il avait lui aussi un rendez-vous, ainsi il annula en silence, promettant à Nastassia qu'il se rattraperait et qu'elle aurait le droit de se venger comme il lui plairait. Dangereuse proposition, cependant. « Elle va me tuer… » Avait-elle des regrets d'avoir accepté sa proposition ? Visiblement, non. « Elle est un peu caractérielle. Mais ta proposition est tellement inattendue que je me sentirais coupable de refuser... » Le mot coupable l'alarma quelque peu. La dernière chose qu'il voulait était qu'elle se sente obligée d'accepter sa proposition afin de ne pas l'offenser. Cependant il freina ses pulsions paranoïaques et choisit de croire qu'elle pourrait prendre plaisir à déjeuner à ses côtés. « Elle s'en remettra. » conclut-il à l'intention de sa fameuse sœur. Oui, il se montrait égoïste, mais il comptait profiter comme il le pourrait de cette opportunité. D'un geste de la main il l'invita à arpenter les couloirs en direction du café/bar de l'université, The Albatross. Plus classe que le restaurant Universitaire, moins sérieux qu'un véritable restaurant qui les aurait mis encore plus mal à l'aise qu'ils ne l'étaient déjà. Il jugea que c'était un bon compromis.
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MessageSujet: Re: hunter&remy ► some you lose, some you give away hunter&remy ► some you lose, some you give away EmptyVen 3 Aoû - 16:15

❝ These feelings won't go away, they've been knocking me sideways.❞
« Ta quoi ? » Je laissai échapper un rire, tant la situation paraissait improbable. Qui aurait pu croire que la gentille mais néanmoins légèrement capricieuse Remy avait une sœur ? Certainement pas moi, la vie de fille unique me convenait parfaitement et mon histoire de famille n’avait jamais été particulièrement compliquée. Jusqu’à ce que je me fasse expulser de Juillard, jour où avait commencé le reste de ma vie. Finalement, peut-être aurais-je du remercier Avery. J’avais perdu un petit ami mais gagné une sœur au passage, qui s’en serait plaint, surtout lorsque cette sœur s’appelait Vraona. Oui, si un jour je recroisai mon traître d’ex, ce qui, je l’espérais, n’arriverait pas, je songerais à le remercier. Ou pas. Des mots gentils à son attention m’écorcheraient la bouche , sans aucun doute. « Oui, tu as bien entendu, mais je te garde les détails croustillants pour plus tard. » Par cette simple phrase je lui faisais comprendre que sa proposition, quoiqu’inattendue, était acceptée. Un déjeuner ne nous engageait à rien. Au mieux, j’en ferais un ami, au pire, nous reprendrions cette attitude gênée et gênante et nous ferions avec. Remy, amatrice de seconde chance. « Je suppose que ta... sœur est également à Berkeley, je me trompe ? » J’acquiesçai d’un bref signe de tête. En un an j’avais eu le temps de me faire à cette idée, mais pour quelqu’un qui m’avait connue bien avant mon arrivée à Berkeley, je comprenais que le choc soit grand. A vrai dire, non seulement elle était à Berkeley mais en plus elle n’était pas n’importe qui à Berkeley, présidente de confrérie, ça en jetait niveau grade. « Vraona Rosebury-Duma, tu as peut-être entendu parler d’elle ? Elle est présidente des Sigmas. » précisai-je, tout en me réservant les moments les plus importants de cette découverte pour plus tard. Patience, Hunter, tout vient à point à qui sait attendre, surtout que j’étais du genre à étaler ma vie, pas au premier inconnu mais pas loin, autant dire qu’il serait servi niveau histoire. Et il se rendrait compte qu’entre la Remy de New York et la Remy actuelle, il y avait eu pas mal de changements, je n’avais plus grand-chose à voir avec cette fille qui était tombée amoureuse de lui à une leçon de piano. Grandir, mûrir, à vrai dire je n’en étais pas certaine, mais j’avais au moins appris quelques leçons depuis cette époque, comme de ne pas faire confiance à la gente masculine, par exemple. Mais peut-être généralisais-je trop, tout le monde n’avait pas l’âme d’un Avery. « Et toi, dois-je te rappeler que je suis un vrai gentleman ? » Everybody changes, eus-je envie de lui répondre, même si je devais admettre que dans mes souvenirs, il n’était effectivement pas le plus radin de tous. Un de nos points communs, l’argent n’était pas un problème, nous pouvions nous offrir le luxe d’être généreux. « Qui ne laisserait jamais payer une fille, oui je sais, tu me répétais tout le temps ça quand on allait quelque part. » Un trait de personnalité qui aurait pu agacer, après tout nous les femmes ne nous étions pas battues pour notre indépendance pour que des règles stupides de galanterie nous obligent à nous faire entretenir mais qui personnellement me faisait sourire. Certaines traditions et certaines éducations avaient la vie dure de toute évidence. Je ne pouvais m’empêcher de le comparer à Avery, un réflexe parfaitement stupide étant donné qu’ils n’avaient absolument rien en commun, et la balance penchait grandement en faveur de Hunter, gentil, bien élevé, romantique, c’était à se demander comment j’avais pu faire un tel grand écart entre le bon et le méchant. « Elle s'en remettra. » fit-il en parlant de Vraona, tandis que je lui envoyais un message pour annuler notre déjeuner. Elle s’en remettrait, de toute évidence, mais j’allais encore avoir le droit à une de ses crises. Ma sœur et moi partagions le même trait de personnalité, légèrement possessives – très possessives, en réalité, mais nous nous réservions le droit de minimiser – autant dire que j’allais devoir lui faire un compte rendu et qu’elle allait encore se plaindre du fait qu’elle ne comprendrait rien tout simplement parce que nous avions passé vingt ans sans rien connaître de l’existence de l’autre. « J’imagine, mais estime-toi chanceux mon cher Hunter, je décommande rarement un déjeuner avec elle. » répondis-je, moqueuse. C’était la pure vérité, néanmoins, mais la conversation semblait prendre un tournant relativement léger et suffisamment agréable pour que j’envisage de passer un peu de temps en sa compagnie sans avoir une boule au ventre. Nous prîmes la direction de l’Albatross, café très apprécié des étudiants et où les places se faisaient rares à cause du monde à l’heure du déjeuner. Et cela se confirma lorsque quelques minutes plus tard, j’entrai dans cette espèce de cafétéria branchée. Trouver une place allait relever de la mission impossible, sans compter que vu le bruit, s’entendre et discuter allait être légèrement compliqué. « Il y a énormément de monde, comme d’habitude… Ca te va si on se prend à manger et qu’on va dehors ? J’aime pas la foule. » J’aime pas la foule, une explication qui résumait bien mon état d’esprit. Pas agoraphobe, mais mal à l’aise dès qu’il y avait trop de monde, je n’oubliais pas ce quatorze février marqué par la fusillade et j’évitais à présent de me retrouver dans des endroits bondés où j’étouffais. « Et puis c’est bruyant ici, à moins que tu veuilles qu’on passe notre déjeuner à se regarder dans le blanc des yeux en parlant le langage des signes, si on veut discuter, mieux vaut aller dans un endroit avec un peu moins de personnes. Ce serait dommage que tu passes à côté de mes histoires. » Et mes histoires valaient définitivement la peine que l’on ne passe pas à côté, riches en rebondissements. Je sentis mon portable vibrer, réponse de Vraona. T’es chiante. Bon, ok, on remet ça à une autre fois mais prépare tes explications pour ce soir. J’eus un léger sourire à cette réponse et la montrai à Hunter. « Tu vois un peu ce que je vais devoir subir par ta faute ? » Le pauvre, à force il allait penser que je n’avais aucune envie de passer du temps avec lui et que je me forçais. « Ma sœur est un monstre » ajoutai-je en riant.
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MessageSujet: Re: hunter&remy ► some you lose, some you give away hunter&remy ► some you lose, some you give away EmptyMar 7 Aoû - 22:39

❝ Tell me what you want to hear, something that were like those years.❞
Le rire de Remy raisonna à ses oreilles, et son embarras se calma quelque peu. Si retrouver une place dans la vie de la jeune femme n'était pas à sa portée ni même dans ses objectifs tant cela lui paraissait improbable, il retrouvait ses marques, et elle ne lui semblait plus si inconnue malgré des années d'absence. Etait-il finalement encore possible de rire avec elle, d'oublier toutes les erreurs qu'il avait bien pu commettre et peut-être même d'envisager de se faire pardonner ? Il préférait éviter des espoirs qui ne lui apporteraient que déception, ainsi chassa-t-il ces dangereuses pensées de son esprit. « Oui, tu as bien entendu, mais je te garde les détails croustillants pour plus tard. » Une promesse dont il devait se réjouir, sans aucun doute. Si ce n'était pas grand chose, il aurait au moins la possibilité de connaître quelques aspects de l'histoire de Remy qu'il n'avait pas été là pour découvrir. C'était une maigre consolation, mais c'en était au moins une, et il décida de s'en montrer heureux. « Tu as attisé ma curiosité, je n'oublierai pas de te le rappeler. » répondit-il avec un sourire. Non, il n'oublierai pas de lui demander, et elle était bien placée pour savoir qu'il ne disait pas ces paroles en l'air. Une sœur. Il ne s'en remettrait décidément pas. Il ne pouvait s'imaginer un double de Remy, tant il l'imaginait fille unique avec les habitudes qui allaient avec. Lui-même n'aurait su le comportement à adopter s'il avait appris du jour au lendemain qu'il n'était plus le seul enfant de ses parents. Il se demandait comme la jeune femme pouvait bien le prendre, et il décida de garder également cette question pour plus tard. « Vraona Rosebury-Duma, tu as peut-être entendu parler d’elle ? Elle est présidente des Sigmas. » Surpris par ce nom qui lui disait bien quelqu'un chose, il le fut encore plus en replaçant un visage sur ce nom. Etudiant à Berkeley depuis deux ans maintenant, il connaissait désormais un bon nombre d'élèves de l'Université. Et cette Vraona ne lui était pas complètement inconnue, qui plus est puisqu'elle était présidente de confrérie. Il aurait certainement été incapable d'imaginer une sœur pour Remy, et aucune fille n'aurait pu correspondre à cette image. Pourtant, Vraona semblait bien loin d'avoir ne serait-ce que quelques points communs avec elle. « J'en ai entendu parler, oui. Plutôt... Originale. » Il ne la connaissait pas, et loin de lui l'idée de juger quelqu'un sans avoir eu ne serait-ce qu'un contact avec. Il émit pourtant un léger rire, tentant d'imaginer ne serait-ce qu'une seconde les deux Sigma se tresser les cheveux et déguster leur goûter entre deux tours de toboggans. Car c'est bien ce qu'elles auraient fait, si elles avaient passé leur enfance ensemble. « Peu commun comme situation, ça doit te faire tout drôle. » admit-il finalement avec un haussement d'épaules. Il avait abandonné l'idée d'imaginer l'effet qu'une révélation de ce genre pouvait bien faire. La jeune femme ne tarda pas à faire une réflexion sur sa galanterie, un des traits indiscutables de son caractère. Habituellement c'était une qualité qui plaisait aux femmes, pour la bonne raison que nombre d'entre elles n'étaient pas indifférentes aux hommes qui savaient prendre soin d'elles. Les laisser s'assoir en priorité au restaurant, tenir leurs mentaux, tirer leur chaise avant qu'elles ne s'assoient... Toutes ces petites choses qu'il avait pris l'habitude de faire et qui lui valaient de nombreux compliments. Pourtant la réflexion de Remy montrait qu'elle ne faisait pas partie de ce genre de filles. « Qui ne laisserait jamais payer une fille, oui je sais, tu me répétais tout le temps ça quand on allait quelque part. » De nature plutôt indépendante, cela ne le surprit pas le moins du monde et lui rappela plutôt le bon vieux temps. Si elle s'était habituée aux manières du jeune homme, elle n'avait jamais été éblouie devant ses petites attentions, et il était pratiquement sûr que ce n'était pas ce qui lui avait permis de décrocher un rendez-vous avec la jolie blonde. « Il faut croire que je n'ai pas changé. » Malgré lui une certaine nostalgie se dégageait dans ses paroles, et il adressa un sourire d'excuse à la jeune femme. Il n'était pas revenu vers elle aujourd'hui afin de rester coincé dans d'énièmes évocations du bon vieux temps. Même s'il appréciait se remémorer des souvenirs plaisants, il comptait bien aller de l'avant et changer l’opinion qu'elle avait pu garder de lui. « J’imagine, mais estime-toi chanceux mon cher Hunter, je décommande rarement un déjeuner avec elle. » Voulait-elle faire monter la pression que portait déjà le jeune homme sur ses épaules ? Au moindre faux pas elle risquait de regretter d'avoir annulé son palpitant déjeuner avec sa sœur. Il ne restait plus qu'à rendre ce déjeuner encore plus palpitant. « J'avais oublié que passer un moment avec toi se méritait ma chère Remy ! » dit-il avec humour, lui adressant même un discret clin d’œil. Sur ces mots tous deux commencèrent à se diriger vers l’Albatross, qui se révéla aussi blindé et bruyant qu'à son habitude. « Il y a énormément de monde, comme d’habitude… Ca te va si on se prend à manger et qu’on va dehors ? J’aime pas la foule. » Idée qu'il trouva judicieuse étant donné l'environnement. Hunter hocha la tête avec approbation et ils se placèrent tous deux dans la file, patientant jusqu'à leur tour. « Et puis c’est bruyant ici, à moins que tu veuilles qu’on passe notre déjeuner à se regarder dans le blanc des yeux en parlant le langage des signes, si on veut discuter, mieux vaut aller dans un endroit avec un peu moins de personnes. Ce serait dommage que tu passes à côté de mes histoires. » Elle ne semblait décidément pas à l'aise avec toute cette foule autour d'elle. Mais puisque manger dehors leur semblait bien plus agréable à tous les deux, il n'y voyait pas d'objection. « Je m'en voudrais de manquer ça. » répliqua-t-il à propos de ses fameuses et nombreuses histoires qui, il n'en doutait pas, étaient certainement passionnantes. Elle lui montra bientôt l'écran de son portable. « Tu vois un peu ce que je vais devoir subir par ta faute ? » Encore un peu et il se serait senti coupable. Non, à vrai dire il avait beau essayer, il n'y parvenait pas. « Ma sœur est un monstre » Son rire se joignit au soin tandis qu'ils arrivaient enfin devant les vendeurs. Il acheta un sandwich, une bouteille de coca ainsi qu'un paquet de bonbons pendant que la jeune femme faisait son choix. Il paya ensuite le tout et répondit, pendant qu'ils se dirigeaient vers la sortie. « Au moins quelque chose que vous n'avez pas en commun. » Il esquissa un énième sourire.
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MessageSujet: Re: hunter&remy ► some you lose, some you give away hunter&remy ► some you lose, some you give away EmptySam 11 Aoû - 15:15

❝ Maybe we can make it alright, we can make it better sometimes.❞
« Tu as attisé ma curiosité, je n'oublierai pas de te le rappeler. » Un mince sourire se dessina sur mes lèvres à sa remarque. La curiosité était un vilain défaut, de ce qu'on disait, mais je ne manquais jamais une occasion de raconter mes aventures à mon entourage. La question restait de savoir si je pouvais compter Hunter dans cet entourage, une question à laquelle je ne pourrais répondre avant d'avoir partagé au moins un repas avec lui. Il était le genre de personne à laquelle j'accordais ma confiance entière, dont je ne me méfiais pas, tant il avait su prouver qu'il était quelqu'un de bien. Ma seule réserve venait du fait que cette image était celle que j'avais gardée de notre relation, les années s'étaient écoulées, et lorsque l'on voyait combien j'avais changé durant ce laps de temps, je n'aurais pas été surprise qu'il change lui aussi radicalement. « Je m'en doute » me contentai-je de répondre, d'autant que cette histoire familiale n'avait pas été de tout repos ces derniers mois et qu'elle était aussi à l'origine de ma présence à Berkeley, ce qui n'était pas un mince détail. L'envie de tout lui raconter se faisait pressante, surtout avec ses questions, probablement parce qu'il était l'une des rares personnes ici à m'avoir connue à peine sortie de l'adolescence et parce qu'il avait été une part importante de ma vie à cette époque, qu'il me connaissait bien, du moins le supposais-je à défaut d'en avoir la preuve, il était l'un des seuls à pouvoir comprendre ce que cette situation avait changé pour moi. « J'en ai entendu parler, oui. Plutôt... Originale. » Sa remarque l'était également. Qualifier d'originale une personne laissait peu de doutes sur son appréciation à l'égard de ma sœur. On ne disait pas de quelqu'un qu'il était original à moins d'avoir une opinion mauvaise sur lui. Je lui lançai un regard perplexe. Il faudrait que j'en parle avec Vraona, mais il m'avait rendue suspicieuse. « Originale... ? Tu ne l'apprécies pas c'est ça ? Tu peux me le dire tu sais, je m'en moque. » Ce qui n'était pas tout à fait vrai car ma sœur était devenue en l'espace de quelques mois la personne la plus importante de ma vie et je tenais à ce que tout le monde sache à quel point elle était géniale, même si j'en faisais probablement trop, n'ayant jamais su ce que c'était que d'avoir une sœur de toute ma vie. « Peu commun comme situation, ça doit te faire tout drôle. » Je hochai la tête en signe d'approbation, un léger sourire sur les lèvres. Peu commun, et encore, le pauvre ne savait pas toute l'histoire. Se découvrir une sœur à l'âge de vingt ans sortait déjà de l'ordinaire, mais se découvrir tout un passé à des milliers de kilomètres de ce qu'on avait toujours cru avait de quoi perturber n'importe qui. Un père mafieux en prison, être le fruit d'un coup d'un soir, autant d'informations que j'étais encore en train d'assimiler. « Oui, c'est... peu commun, effectivement, mais ça aurait pu être pire » concluai-je en souriant.

L'envie de quitter l'Albatross le plus rapidement possible se faisait pressante. Trop de monde, trop de bruit, étrange pour quelqu'un dont le rêve était de devenir une star de la chanson. Mais Hunter se montra très compréhensif et accepta sans problèmes de déjeuner dehors ce qui me confirma une chose, il n'avait pas changé, toujours aussi conciliant. Même lorsque je le taquinai concernant ma sœur et combien cela me coûtait de décommander, il gardait le sourire et ne semblait pas s'en formaliser, s'octroyant même le luxe d'une remarque qui ressemblait plus à un compliment qu'à autre chose. Je lui rendis son sourire avant d'opter pour une salade et une bouteille d'eau qu'il paya comme convenu. « Merci beaucoup. Je dois admettre que nous n'avons pas grand-chose en commun en effet, c'est tout l'intérêt » répondis-je tandis que nous nous dirigions vers le parc. En cette fin d'année, les nuages laissaient la part belle au soleil, et les étudiants étaient nombreux à venir en profiter. Une douceur très appréciable pour une ville où les périodes de canicule se faisaient rares, rien à voir avec New-York, où l'on dépassait régulièrement les 30° à cette période de l'année. Une fois assis, je ne laissai pas le silence s'installer, nous avions rapidement retrouvé une bonne entente, il aurait été dommage que la gêne revienne. « Alors dis-moi, par où veux-tu que je commence ? Ma vie à New York après ton départ, Berkeley ou j'attaque le vif du sujet avec mes histoires de famille ? Quoi que tu choisisses, ce sera une histoire passionnante. » J'exagérai à peine, que ce soit Vraona ou même Juillard et Avery, j'avais énormément d'anecdotes à lui raconter, comme si je retrouvais un ami d'enfance à qui je pouvais me confier librement. Malgré tout, je me sentais obligée de garder une part de réserve. J'avais tendance à naturellement m'ouvrir, trop rapidement, à des gens qui n'auraient aucun scrupule à se servir de mes confidences dans leur intérêt. Je doutais qu'Hunter puisse un jour faire partie de ces personnes, mais après tout, il ne fallait jurer de rien. Nul doute que je ne me répandrais pas comme je pouvais le faire lorsque je racontais à Vraona mes péripéties. « Bon, commençons par New-York, tant qu'à faire, que je raconte les événements dans l'ordre, puisque tout est lié. J'imagine que tu te rappelles que mon rêve était de devenir chanteuse et que je voulais intégrer Juillard ? J'ai réussi à y entrer et j'y ai passé un an. Et c'est là que j'ai rencontré une personne que je hais maintenant de toutes mes forces. » Je laissai planer le suspense sur la suite de l'histoire tandis que je me replongeai dans mes souvenirs, me rappelant à quel point Avery pouvait m'agacer à l'époque, et combien la situation avait évolué depuis lors. « Tu as peut-être entendu parler de ce groupe qui s'est fait connaître très rapidement l'été dernier, qui a eu beaucoup de succès et dont le chanteur et leader s'appelait Avery Richard-Young ? Un gars imbu de lui-même et arrogant, réputé pour être un véritable coureur de jupons ? Et bien je suis sortie avec lui pendant un bon moment et c'est grâce à moi qu'il est devenu célèbre. » Je fis une pause, attendant de voir la réaction de mon interlocuteur, curieuse de savoir ce qu'il penserait de cette histoire.
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MessageSujet: Re: hunter&remy ► some you lose, some you give away hunter&remy ► some you lose, some you give away EmptyDim 26 Aoû - 16:40

❝ Well now the years have weathered me and soon I'll claim you for my arms again❞
« Je m'en doute » S'il y avait bien une chose qui demeurait inchangée chez la jeune femme, c'était indéniablement son envie de partager les événements de sa vie avec une simplicité étonnante. Bien loin de la bavarde égocentrique qui n'écoute que d'une oreille son interlocuteur avant d'enchaîner sur une anecdote personnelle, elle ne s'écoutait pas parler comme c'était le cas pour de nombreuses personnes. Un détail qui leur était autrefois commun, mais qui aujourd'hui les séparait un peu plus. Quelques années plus tôt, Hunter était le genre de garçon à raconter chaque minute d'une journée comme les autres par pur désir de discuter. Aujourd'hui, il était presque réticent à parler de lui, et gardait une froide prudence, même envers ceux et celles qu'il connaissait depuis plusieurs années. Mais Remy, elle, ne semblait pas avoir changé d'un poil. Son impatience était perceptible, et il se surprit à montrer la même envie d'en savoir plus. « Originale... ? Tu ne l'apprécies pas c'est ça ? Tu peux me le dire tu sais, je m'en moque. » Oups, mauvaise réponse visiblement. Le mot originale lui était venu presque naturellement, faute d'autre adjectif capable de définir la jeune femme. A vrai dire il ne pouvait même pas répondre qu'il l'appréciait, ou au contraire qu'il ne la portait pas dans son cœur, tout simplement car il ne la connaissait pas. Tout ce qu'il savait d'elle était ce que les autres étudiants pouvaient bien raconter à son sujet, et excepté le fait qu'elle semblait pas mal faire parler d'elle, il n'en savait pas bien plus. Il se mit soudain à penser qu'il avait peut-être vexé la jeune blonde. Enfin, vexer était un bien grand mot pour parler de Remy, disons simplement qu'il était fort possible qu'elle ne soit pas ravie de la réponse qu'il venait de lui donner. Ainsi décida-t-il d'essayer de se rattraper. « Non, ce n'est pas ça. Je ne la connais pas, alors je suis mal placé pour juger. » admit-il avec sincérité, espérant qu'elle ne prendrait pas cela pour une façon de se défiler face à ses réelles impressions. La jeune femme semblait s'être attachée à sa toute nouvelle sœur, et il en était ravi pour elle. Elles se seraient détestées que la situation aurait certainement été bien moins drôle. Dite situation qui, à défaut d'être désagréable, n'en était pas moins inhabituelle. « Oui, c'est... peu commun, effectivement, mais ça aurait pu être pire » Il hocha la tête en signe d'approbation, jugeant que c'était une bonne façon de terminer cet échange. Que pouvait-il ajouter d'autre après tout ? Les deux étudiants s'activèrent de choisir ce qui leur servirait de déjeuner afin de quitter l'Albatross, qui ne semblait pas vouloir arrêter de se remplir. Le jeune homme ne manqua pas d'esquisser un discret sourire lorsque Remy acheta une salade ainsi qu'une bouteille d'eau, régime typiquement féminin. Il la dispensa d'une remarque tandis qu'ils quittèrent enfin le restaurant, à leur grand soulagement. « Merci beaucoup. Je dois admettre que nous n'avons pas grand-chose en commun en effet, c'est tout l'intérêt » dit-elle en réponse à son compliment. Cela ne le surprit pas le moins du monde. Après tout, toutes deux avaient certainement été élevées de façon bien différentes, et le seule choix de leur confrérie respective donnait une petite idée du fossé qui pouvait bien les séparer. Hunter n'en vint cependant pas à la conclusion qu'elles étaient trop différentes pour s'entendre. Les opposés s'attirent, ne l'oublions pas. « Je veux bien te croire. » avoua-t-il avec un mince sourire. Inspirant une grande bouffée d'air, Hunter fut soudain reconnaissant envers la jeune femme d'avoir proposé de manger dehors. Bien que d'un naturel extraverti, il n'éprouvait pas un immense plaisir à se mêler aux foules bruyantes. Ils s'installèrent bientôt sur un coin d'herbe après avoir atteint le parc, agréablement calme. A peine s'étaient-ils posés que Remy reprenait bientôt la parole, comme si l'attente était devenue trop longue. Visiblement, elle mourrait d'envie de lui conter ce qu'il avait bien pu manquer lors de ces dernières années. Il était d'ailleurs satisfait qu'elle monopolise une grande partie de leur échange, et il demeurait toujours aussi subjugué devant sa capacité à faire la conversation sans réelle difficulté. « Alors dis-moi, par où veux-tu que je commence ? Ma vie à New York après ton départ, Berkeley ou j'attaque le vif du sujet avec mes histoires de famille ? Quoi que tu choisisses, ce sera une histoire passionnante. » Malgré sa question, il restait quasi certain qu'elle n'aurait pas besoin de sa réponse pour commencer son récit. De plus elle était certainement la mieux placée pour savoir par où commencer, puisque ses passionnantes péripéties devaient pour sûr s'enchaîner de manière plus ou moins chronologique. « C'est ton histoire, je te laisse donc le plaisir de choisir comment tu veux la commencer. » répondit-il avec un haussement d'épaules. Autant lui laisser les plein pouvoirs, afin de profiter pleinement de ce qu'il allait bien pouvoir apprendre par la suite. « Bon, commençons par New-York, tant qu'à faire, que je raconte les événements dans l'ordre, puisque tout est lié. J'imagine que tu te rappelles que mon rêve était de devenir chanteuse et que je voulais intégrer Juillard ? J'ai réussi à y entrer et j'y ai passé un an. Et c'est là que j'ai rencontré une personne que je hais maintenant de toutes mes forces. » Tandis qu'elle commençait son récit, Hunter tenta de se remémorer la Remy qu'il avait laissée à l'époque, avant d'entrer à Berkeley. Ce qu'elle s’apprêtait à lui raconter allait à coup sûr changer radicalement l'image que le jeune homme pouvait bien avoir gardé d'elle. Il était à l'époque son premier amour, elle était une fille pleine de vie, et il l'avait laissée derrière lui, et à son plus grand regret, sans grand état d'âme. D'un côté, savoir que la vie de la jeune étudiante était visiblement devenue des plus intéressantes le rassurait. Il devait désormais n'être à ses yeux qu'un simple ex, un premier amour oublié qui en a précédé tant d'autres. Apprendre que Remy était finalement entrée à Julliard l'empli d'une légère satisfaction. Après tout il n'avait jamais cessé de vouloir son bonheur, même s'il avait un jour été celui qui le lui avait refusé. « Bien sûr que je m'en rappelle, j'en ai longtemps entendu parler de cette fichue école ! » Sa voix sembla moqueuse, mais Remy n'aurait aucune difficulté à déceler l'humour de sa réponse. Il avait délibérément gardé sous silence la question qui lui brûlait les lèvres, à savoir l'identité de cette personne qu'elle haïssait tant. Mais il la connaissait assez pour savoir qu'elle était encore plus impatiente que lui de continuer son explication. « Tu as peut-être entendu parler de ce groupe qui s'est fait connaître très rapidement l'été dernier, qui a eu beaucoup de succès et dont le chanteur et leader s'appelait Avery Richard-Young ? Un gars imbu de lui-même et arrogant, réputé pour être un véritable coureur de jupons ? Et bien je suis sortie avec lui pendant un bon moment et c'est grâce à moi qu'il est devenu célèbre. » En entendant ce nom qui ne lui était pas du tout familier, il eut l'impression de passer pour un parfait inculte. Peut-être avait-il déjà entendu une ou deux chansons de ce groupe, mais ce fameux leader ne lui disait rien. Pourtant il fut bientôt rassuré puisque, après les quelques adjectifs dont le gratifia Remy, il eut l'impression de cerner le personnage. Lorsqu'elle lui dit ensuite qu'elle était sortie avec ce chanteur qui paraissait détestable, il resta d'abord silencieux. Puis il partit d'un rire léger. « Tu m'excuseras de ma culture musicale plutôt limitée, mais ce Avery ne me dit rien. En tout cas, je vois que ton genre d'hommes a bien changé ! » Son rire raisonna de nouveau tandis qu'il voyait la Remy d'aujourd'hui sous un autre angle. Il ne se serait jamais attendu à ce qu'elle finisse un jour avec quelqu'un d'aussi prétentieux. Comme quoi, les choses avaient bien changé.
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MessageSujet: Re: hunter&remy ► some you lose, some you give away hunter&remy ► some you lose, some you give away EmptyLun 27 Aoû - 20:21

❝ That was when I loved you best, we were kids then, we shouldn't think about the rest.❞
« Non, ce n'est pas ça. Je ne la connais pas, alors je suis mal placé pour juger. » J'acquiesçai, un timide sourire sur les lèvres. C'était étrange, de retrouver quelqu'un, quelqu'un qui avait eu une si grande importance dans sa vie, des années plus tard et d'avoir toujours cette envie de se confier. Voilà, Hunter inspirait la confiance, il me donnait envie de tout lui raconter, de but en blanc, et de prétendre que nous nous étions quittés la veille et que c'était un grand copain que je retrouvais, que j'allais lui donner une tape dans le dos comme je le ferais avec Natteo, quelqu'un de bienveillant, de rassurant. Et, il venait de le prouver à l'instant, quelqu'un qui ne jugeait pas, qui n'avait pas un mauvais fond, contrairement à un tas d'autres personnes qui se voulaient sincères mais qui n'en étaient rien. « D'accord » répondis-je, un sourire un peu plus large sur les lèvres cette fois. Nous nous évadions loin de la cohue et du tumulte de l'Albatross, et c'est avec un plaisir non dissimulé que je laissais les rayons du soleil se promener sur ma peau blafarde. Je ne parvenais pas à bronzer, c'était d'ailleurs très agaçant lorsque l'on vivait en Californie, le pays des filles retouchées au botox et aux UV. Cela dit, j'avais la satisfaction de voir qu'ici, je n'étais pas la seule dans cette situation, ce qui me réconfortait un tantinet. Assise sur l'herbe, je sentais le regard moqueur d'Hunter posé sur mon déjeuner. Je n'étais pas du genre à devoir surveiller ma ligne – on ne pouvait pas avoir toutes les tares, après tout – mais j'avais pris l'habitude de ne pas me laisser aller. Ca, et le fait que des sandwichs imbibés d'huile, graisseux à souhait, n'avaient rien d'appétissant. « Range-moi ce regard moqueur immédiatement, ce n'est pas parce que je fais attention à ma ligne que j'ai choisi la salade » ordonnai-je avec humour. Mon estomac criait famine, mais l'envie de tout déballer était encore plus pressante, aussi mis-je mon repas de côté avant d'entamer impatiemment mon récit. Je sentais le regard attentif et curieux du jeune homme sur moi, m'encourageant à poursuivre. Il ne me coupa pas une seule fois, ce que j'appréciais grandement, et se contentait d'écouter sans jamais laisser paraître un quelconque ennui. Ce ne fut qu'une fois la première partie de l'histoire terminée qu'il fit un commentaire. « Bien sûr que je m'en rappelle, j'en ai longtemps entendu parler de cette fichue école ! » Un sourire amusé éclairé mon visage. Qui ne m'avait pas entendu déblatérer pendant des heures sur ce rêve de gosse devenu réalité. Juillard, c'était le rêve de toute une vie, intégrer la plus prestigieuse école d'arts scéniques au monde, recevoir la meilleure formation et toucher du bout des doigts un désir que je portais en moi depuis toujours. Devenir chanteuse. Pas pour devenir riche et célèbre, la première partie était acquise depuis ma naissance et la deuxième partie ne m'intéressait pas plus que ça. Certes, être connue et reconnue serait gratifiant, si jamais j'accédais à mon rêve, mais je préférais que l'on reconnaisse une chanson plutôt que la chanteuse. Que l'on se dise, tiens, elle est sympa, cette musique, et que les paroles restent en tête. Le visage derrière n'avait pas d'importance. Je n'étais pas comme Avery et son groupe, prêts à tuer père et mère pour nourrir leur égo sur dimensionné en devenant les nouvelles coqueluches d'ados prépubères. « Je te harcelais tant que ça avec Juillard ? » questionnai-je, sincèrement intriguée. Je n'en avais pas eu tant l'impression pourtant. Peut-être parce que ces derniers temps, cette école devenait un souvenir de plus en plus lointain, inaccessible, par ma faute. Je n'y aurais plus jamais accès, c'était la seule chose dont j'étais certaine. Berkeley ne lui arrivait pas à la cheville, ne tenait pas la comparaison, mais je n'avais plus le choix à présent. Maudites soient mes émotions, qui me jouaient des tours et parlaient pour moi, en défendant le dernier des imbéciles quitte à en risquer ma place, sans aucun remerciement en échange. Pour lui, ça devait paraître normal, qu'on se fasse punir à sa place, il devait même trouver ça glorieux. Pauvre con. Je poursuivis mon histoire, rentrant cette fois dans le vif du sujet. Son nom n'eut aucun effet sur Hunter et ça me donnait envie de rire. J'étais satisfaite qu'il n'ait pas la moindre idée de qui était Avery. Plus que satisfaite, même, ravie. Une fois de plus, en abordant ce sujet, je n'étais plus maîtresse de mes émotions, je devenais sujette à des crises de colère, de la haine, des envies de meurtre. J'avais envie de hurler contre cet abruti qui avait osé se payer ma tête. Je le détestais autant que je l'avais aimé, et dieu seul savait combien je l'avais aimé. Plus que Hunter. Plus que n'importe qui. Tout ça pour ça... « Tu m'excuseras de ma culture musicale plutôt limitée, mais ce Avery ne me dit rien. En tout cas, je vois que ton genre d'hommes a bien changé ! » Il ne perdait rien à ne pas le connaître, sa musique était à peine passable, si l'on aimait le genre rock mélangé à une pointe d'électronique. Je mentais. J'adorais ce qu'il faisait, mais plutôt mourir que de le dire. Et puis un tas de groupies s'en chargeaient à ma place, pas besoin de le conforter dans son orgueil. « Crois-moi, mieux vaut ne pas le connaître... Quant à mon genre d'homme... je ne sais pas, je n'ai jamais eu de genre d'homme, je crois bien. J'ai fait le pire comme le meilleur. » Et au cas où tu te poserais la question, oui, Hunter, tu es le meilleur. Au moins, il m'avait fait souffrir mais semblait l'avoir regretté, avoir regretté de ne pas être capable de me retourner mes sentiments. Il n'avait pas joué la comédie, il n'avait pas prétendu vouloir m'offrir monts et merveilles. C'était à prendre ou à laisser, j'avais choisi de prendre pour finalement être laissée, mais je ne regrettais pas, pas le moins du monde. « Toujours est-il que je me suis faite renvoyée de Juillard à cause de lui, parce que je n'ai pas voulu le dénoncer. Evidemment, si c'était à refaire, je le balancerais sans aucun scrupule, mais que veux-tu, à cette époque j'étais naïve et amoureuse. Aujourd'hui, je suis toujours aussi naïve, mais j'ai laissé de côté la partie amoureuse, heureusement. » Je marquai une pause tandis que mon regard se promenait alentour, observant des étudiants s'envoyer un frisbee, d'autres rire à s'en faire mal aux côtes. « Mais j'imagine que c'était un mal pour un bien, sans ça, je n'aurais sûrement jamais atterri à Berkeley et je n'aurais peut-être même jamais su que j'avais une sœur. » repris-je, ma colère envolée puisque je changeais de sujet.
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