« Only when I stop to think about you, I know. Only when you stop to think about me, do you know I hate everything about you ! Why do I love you ? You hate everything about me ! Why do you love me ? » ♫

« Vos problèmes vous les réglez entre vous, je n’ai rien avoir là-dedans et je ne compte pas m’en mêler. Maintenant, je ne sais pas pourquoi tu es venue me voir à l’hôpital après la fusillade, ça pouvait totalement attendre. Je ne sais toujours pas pourquoi tu es venue d’ailleurs. » La gifle que venait de se prendre la brunette de par les propos énoncés par l’homme fut si violente que Maria en ferma les yeux quelques instants. Evidemment ! Pourquoi était-elle venue à l’hôpital ce matin-là après avoir entendu que Maxence avait été blessé par balle franchement ? Pourquoi s’était-elle ne serait-ce que fait du souci pour un homme dont elle avait partagé plusieurs nuits ? Quelle idiote faisait-elle franchement. Rouvrant les yeux, la brunette n’eut pas longtemps pour se rendre compte qu’elle avait présentement les larmes prêtent à dévaler ses joues. Le coup avait été tellement inattendu et puissant que tout était remonté d’un seul coup.

Si Maria s’était brusquement rendue à l’hôpital ce jour-là, c’était pour la simple et bonne raison qu’elle s’était véritablement faite du souci pour son ex-compagnon. Chose qu’Edward avait déjà bien du mal à comprendre, mais si en plus c’était dorénavant Maxence qui se refusait à comprendre cela, la brunette se retrouvait alors totalement perdue. Avait-elle donc si mal agit en se faisant du mauvais sang pour quelqu’un qu’elle connaissait ? Apparemment. Tout du moins, tout le monde semblait lui en faire le reproche et ce, même le principal intéressé maintenant. « Tu as autre chose à me dire ou je peux y aller ? » Se redressant d’un élan rapide, l’homme semblait avoir déjà décidé pour elle. Il désirait quitter les lieux, aussi rapidement que possible à première vue. Refermant les yeux, Maria se leva à son tour, puis rouvrant les yeux dont l’un laissa à une larme la possibilité de s’échapper. Maudit cœur et fichue conscience qu’elle avait là ! Pourquoi n’avait-elle pas pu tout bonnement refuser à ce qu’il travaille de nouveau à Berkeley ? Pourquoi n’avait-elle pas pu simplement ne pas se rendre à l’hôpital ce matin-là ? Pourquoi ne pouvait-elle pas uniquement faire comme s’il n’était jamais revenu ?

Bien qu’elle aime Edward de tout son cœur, il semblait évident qu’elle ne pouvait pas encore faire comme si son ex-compagnon n’avait jamais existé. Après tout, elle était celle qui l’avait durement trahi, blessé, anéanti sans doute, voilà donc pourquoi Maria se sentait toujours aussi proche et si loin à la fois de l’homme. Parce qu’elle était la raison de son malheur aujourd’hui.

Le français n’aurait pas imaginé que la situation en arrive là. Comment s’était-il énervé comme ça. Sans doute avec tout ce qu’il vivait en ce moment. Entre son ex qui lui avouait qu’il était père d’un étudiant de vingt cinq ans, Edward qui lui fait payer ses problèmes de couple, le fait que sa filleule connaissance l’existence de sa sœur jumelle. Bref, que des choses qui n’auraient pas dû prendre de telles ampleurs. Du coup, quand il demanda à la jeune femme s’il pouvait partir où si elle avait encore à lui parler, il la vit mal. Il soupira, n’étant pas à l’aise avec tout ça. Seulement, il l’a vit alors pleurer et il fronça les sourcils. Baissant la tête, il savait que même s’il en voulait à Maria, il n’aimait pas la voir comme ça et encore moins à cause lui. Il avait dépassé les limites, mais il ne comprenait vraiment rien.

Expliques-moi Maria. Pourquoi es-tu venu me voir ? Je ne comprends pas.

S’asseyant face à elle, il soupira doucement et il la regarda.

Oui, je suis un con, je le sais, mais je ne comprend vraiment pas. Tu as préféré un autre, ça je l’ai comprit depuis longtemps, même si ça m’a fait mal, je l’ai comprit. Je sais que te faire la tête ne servira à rien, mais comme je t’ai dis, je n’ai pas envie de me faire encore avoir.

Il fronça les sourcils, vraiment mal à l’aise dans cette situation. Si les choses avaient été plus simple il aurait déjà été la prendre dans ses bras, mais il doutait que ça soit une bonne idée.

Je ne comprend pas le langage des femmes. Il y a deux semaines j’ai vu mon ex d’il y a vingt cinq ans revenir en me disant qu’on avait un enfant de vingt cinq ans, qu’il étudie ici, en médecine, la matière que j’enseigne. Tu vois comme je n’y comprend rien seul, alors expliques-moi.

Il n’était pas du genre à supplier, mais là il avait vraiment besoin de comprendre.

Edward m’a dit que tu ne m’avais jamais aimé, alors pourquoi vouloir prendre de mes nouvelles ?

Il haussa les sourcils, cherchant encore et toujours à comprendre. Sur ces dernières paroles, il pensait vraiment que Ed avait raison. Enfin, il savait que Maria avait reprit un peu de vie quand ils étaient ensemble, mais il n’était pas sûr qu’elle l’ait aimé comme elle doit aimer l’irlandais.

« Only when I stop to think about you, I know. Only when you stop to think about me, do you know I hate everything about you ! Why do I love you ? You hate everything about me ! Why do you love me ? » ♫

« Expliques-moi Maria. Pourquoi es-tu venue me voir ? Je ne comprends pas. » La question fit nerveusement rire la brunette qui prit alors fortement sur elle pour éviter de lui sauter à la gorge de suite. Comment pouvait-il se demander la raison pour laquelle elle était venue le voir à l’hôpital ? Cela paraissait tout de même évident, non ? Elle avait peut-être rompu avec l’homme, mais cela ne signifiait pas pour autant qu’elle désirait le savoir blessé ou pire : mort. « Oui, je suis un con, je le sais, mais je ne comprends vraiment pas. Tu as préféré un autre, ça je l’ai compris depuis longtemps, même si ça m’a fait mal, je l’ai compris. Je sais que te faire la tête ne servira à rien, mais comme je t’ai dit, je n’ai pas envie de me faire encore avoir. » Effectivement, Maxence aurait présentement fait carton plein dans la catégorie des cons finis. Qu’y avait-il de si difficile dans le fait de comprendre qu’elle ne pouvait pas agir comme s’il n’existait plus ? Bien-sûr, avant que Maxence ne revienne ici, en Californie, Maria n’y pensait pas, mais une fois qu’il était là il paraissait tout de même un peu plus compliqué de ne pas y penser. « Je ne comprends pas le langage des femmes. Il y a deux semaines j’ai vu mon ex d’il y a vingt-cinq ans revenir en me disant qu’on avait un enfant de vingt-cinq ans, qu’il étudie ici, en médecine, la matière que j’enseigne. Tu vois comme je n’y comprends rien seul, alors expliques-moi. » Ah ça, pour ne rien comprendre il ne semblait véritablement rien y comprendre. Décidément, cet homme avait le don pour les mauvaises surprises de la vie. Le voilà qui se retrouvait dorénavant père d’un jeune homme de vingt-cinq ans, quoi de mieux pour démarrer une nouvelle vie après tout ? Certes, l’information devait être bien difficile à accepter au départ, mais après ? Maxence n’aurait qu’à construire un lien plus fort qu’aucun autre, celui d’un père et de son enfant. Maria savait ce que cela représentait, en particulier lorsqu’elle regardait Edward agir avec ses enfants. Le plus heureux des hommes, voilà ce qu’il était ou tout du moins semblait être, alors il en serait très certainement de même pour le Français avec le temps pour principal allié.

« Edward m’a dit que tu ne m’avais jamais aimé, alors pourquoi vouloir prendre de mes nouvelles ? » Maria ferma de nouveau les yeux, sachant toutefois qu’elle ne verserait pas de nouvelle larme, une avait suffi à elle seule. Se passant les deux mains sur le front puis dans les cheveux, la brunette prit sur elle pour rester le plus calme possible tout en essayant d’être le plus claire également. « Parce que je ne voulais pas te savoir mort, crétin ! » Répondit-elle, un peu plus sèchement qu’elle ne l’aurait souhaité à la base. Elle se souvenait tout à fait de ce jour où elle avait dit à Edward avoir douté le fait d’avoir réellement aimé un jour Maxence, mais elle se rendait aujourd’hui compte qu’en le voyant, ses sentiments avaient été bien réels envers l’homme.

Plus il réfléchissait et moins il comprenait. Elle semblait inquiète pour lui, mais pourquoi ? Elle l’avait trompé, Ed lui avait dit qu’elle ne l’avait jamais aimé et ils n’étaient pas amis, alors pourquoi ? Le français ne comprenait vraiment pas. Quelques semaines avant James, son meilleur ami, lui avait dit que c’était peut-être parce qu’elle voulait se faire pardonner. Il ne savait pas si c’était ça. Si ça l’était, il devait avouer qu’il ne saurait pas comment s’y prendre. Comme il venait de le dire, il avait découvert qu’il avait un fils de vingt cinq ans et la mère de ce dernier, il l’avait connue et ne lui avait toujours pas pardonné le fait qu’elle l’avait trompé. Du coup, pour Maria ça risquait d’être aussi dur. Ca prendrait peut-être autant de temps, il ne pouvait pas le savoir aujourd’hui. Du coup, quand il l’entendit lui dire qu’elle ne voulait pas le savoir mort, il fronça les sourcils. A vrai dire, il ne comprenait pas plus. N quoi sa mort pourrait être importante pour elle ?

Qu’est-ce que ça aurait changé ? Je serai mort, je serai mort.

Il haussa les épaules. Bon d’accord, il avait eu vraiment peur s’il avait vu la balle qu’il avait reçue l’avait transpercé.

Ma mère et ma famille aurait sans doute eu du mal à l’accepter, je l’aurai manqué, mais …

Il allait dire, mais toi ? Alors, il fronça les sourcils et ouvrit la bouche, mais ne sû que dire. Alors, il se mit bien dans son fauteuil.

Je t’aurai manqué ?

Il haussa un sourcil et la fixa. Étais-ce ça ? Avit-elle quelque chose à faire de lui ? Il n’était pas sûr, mais ça semblait être ça. Alors, il resta la regarder, attendant une réponse de la part de son interlocutrice.

« Only when I stop to think about you, I know. Only when you stop to think about me, do you know I hate everything about you ! Why do I love you ? You hate everything about me ! Why do you love me ? » ♫

« Il ne s’agit pas de cela, Maxence ! J’aurai bien évidemment ressenti de la peine en te sachant mort, ce qui me parait encore suffisamment humain pour ne choquer quiconque excepté toi. » Cet homme allait réellement finir par la rendre folle à lier. Ils avaient des divergences d’opinion, de comportement et autres mais cela ne signifiait pas pour autant que la brunette souhaitait le savoir mort. Etait-ce si étrange que cela ? Pas selon Maria. Bien-sûr, Maxence pouvait faire ce que bon lui semblait de cette information, mais suivant l’idée que pouvait avoir O’Berkeley vis-à-vis de la situation, elle ne voyait pas en quoi sa révélation était si choquante. « C’est à croire que tu prends pour un monstre dépourvu de toute humanité ! Ce n’est pas forcément très plaisant, tu sais. » Encore une fois, bien qu’elle ait pu mal agir par le passé face au Français, cela n’équivalait pas forcément pour tout. Si elle avait accepté qu’il travaille de nouveau ici, ce n’était pas pour lui rendre la vie difficile mais bien pour l’aider puisqu’il semblait avoir vraiment besoin d’un emploi fixe pour conclure son retour aux États-Unis. Après, si Maxence concluait de tous les agissements de la brunette qu’ils étaient mauvais et dirigés contre lui à des fins odieuses, cela ne regardait que lui, Maria ne pourrait pas faire grand-chose vis-à-vis de cela.

« Si tu as du travail – chose que tu devrais avoir – je ne te retiens pas davantage. » Edward avait peut-être eu raison finalement, une quelconque approche de l’homme ne servirait à rien car il n’était pas du tout passé au-dessus de ce qui s’était passé deux ans auparavant. Maria se passant une main dans les cheveux, quitta son fauteuil pour aller chercher un classeur dans l’une des bibliothèques qui se trouvaient dans son bureau avant d’aller le poser sur la petite table basse qui était placée devant le canapé en cuir du bureau. Il fallait bien dire que Maria ne pouvait pas vraiment se plaindre du lieu où elle travaillait, il était spacieux, grand et suffisamment éclairé pour les longues journées d’hiver où le soleil peinait à montrer le bout de son nez. Retournant ensuite à son bureau, la brunette regarda Maxence tout en s’appuyant sur le bord du meuble en bois, juste à côté de l’homme. « Je ne t’ennuierai plus, sache-le. Je pensais simplement que nous pourrions être amis, mais je vois que tu n’envisageras très certainement jamais cette possibilité. Alors tu avais raison, si tu as besoin de quoique ce soit, tu n’auras qu’à voir avec ma secrétaire ou bien venir me voir directement tout en étant sûr que nous ne parlerons que de travail. »

A l’écoute de ses propos, il haussa les sourcils. Elle aurait eu de la peine pour lui ? Ca il ne s’y était pas attendu. Il n’avait jamais vraiment pensé au fait qu’elle ait pû ne serais-ce que l’apprécier, du coup, ça lui faisait étrange d’entendre ça. Fronçant les sourcils, il se retrouva mal à l’aise. Il n’était pas habitué à ça et il n’aimait pas du tout ne pas contrôler une situation. Gardant les sourcils froncés, il regarda la jeune femme, tout en l’écoutant reprendre la parole.

Ce n’est pas ça, c’est juste que je n’ai jamais pensé que … tu m’ais apprécié un jour.

Gardant les sourcils froncés, il ne savait plus du tout quoi penser. Il était vraiment perdu. A part sa mère, ses sœurs et son frère, il n’avait pas eu vraiment de modèle de gentillesse envers lui. Sa mère avait toujours été présente et elle l’était encore aujourd’hui. Elle voulait qu’il ait une vie qu’il aimait. C’était ce qu’il vivait, même si elle espérait encore et toujours qu’il ait une femme et des enfants. Max lui avait déjà dit que ça n’était pas près d’arriver, mais elle semblait toujours autant garder espoir. Une chance pour elle que Mina ait refait surface vu qu’il venait de découvrir qu’il avait un fils de vingt cinq ans. Quoi qu’il n’en avait pas encore parlé avec son mère, il fallait d’ailleurs qu’il pense à la joindre pour ça. Réfléchissant alors à toute vitesse sur ce que la jeune femme venait de lui dire, il avait encore les sourcils froncés. Tellement prit dans ses pensées qu’il ne remarqua par les déplacements de sa supérieure. Il ne capta qu’un mouvement très proche qui le fit reprendre vie et tourner la tête vers la jeune femme pour l’écouter parler.

Je pourrai l’envisager.

Avait-il parlé trop vite ? Non, il en avait déjà parlé avec son meilleur ami et d’autres personnes extérieures à toute cette histoire. Il savait qu’avec Edward il aurait beaucoup plus de mal qu’avec Maria. Il avait vécu beaucoup de choses avec elle et elle lui avait donné espoir sur certaines choses, du coup, il savait qu’avec elle, ça serait difficile de rester en froid longtemps.

Tu crois qu’on pourrait être amis sans que ton mari ne vienne me refaire le portrait ?

Il avait été presque timide en posant la question et il se racla la gorge pour tenter de reprendre une certaine contenance. Il fixa alors la jeune femme, arrêtant de froncer les sourcils.

Je ne suis pas doué en amitié avec une femme.

Autant être clair avec ça. Il n’avait que très peu d’amies femmes, du coup ça allait être une première pour lui si ça marchait. Faisant une grimace, il n’était vraiment pas à l’aise du tout avec ça.

Il y a bien Cheyenne, mais à part elle, il n’y en a pas d’autres.

Enfin si, il y avait bien Kitty et Sarah, mais avec la première c’était un peu de séduction et surtout du professionnel pour son futur album et pour la seconde, c’était séduction réciproque et l’envie de l’autre, physiquement parlant, du coup, il ne savait pas faire autrement. Avec Cheyenne, il n’y avait pas eu de séduction, il avait apprécié tout de suite la jeune femme, de par son caractère, du coup pas besoin de tous ces faux plans pour la mettre dans son lit, en plus de ça, il jouait parfois les baby-sitters pour elle. Du coup, il n’était pas du tout au point sur les amitiés, encore moins avec une ex. Pour lui, comme il avait été amoureux, il ne pourrait pas rester ami avec une ex, ça lui semblait très étrange.

« Ce n’est pas ça, c’est juste que je n’ai jamais pensé que … tu m’aies apprécié un jour. » Maria fut très surprise d’entendre cela de la part de l’homme avec qui elle avait partagé bien des choses. Au-delà de la surprise, c’était un choc pour elle qui ne s’était pas attendue à entendre Maxence dire ça. Ils avaient tout de même partagé suffisamment de choses pour qu’il n’ait pas la quelconque possibilité de dire qu’elle ne l’avait jamais apprécié. Maria n’aurait jamais pu croire un seul instant qu’un homme avec qui elle avait eu une relation ait pu penser qu’elle se soit servie de lui. Accusant donc le coup aussi bien qu’elle le pouvait, la brunette dû faire face à une autre révélation de la part du Français. « Je pourrai l’envisager. » Alors qu’elle venait d’amener l’idée qu’ils puissent être amis bien qu’elle ait du mal à imaginer que l’homme ait pu accepter l’idée, Maria fut de nouveau très surprise – mais cette fois-ci de manière positive – en l’entendant lui dire qu’il pouvait effectivement bien envisager l’idée d’être ami avec elle. Cet homme était décidément tout aussi contradictoire qu’elle pouvait l’être de son côté également. « Tu crois qu’on pourrait être amis sans que ton mari ne vienne me refaire le portrait ? » Maria ne put se retenir de rire un peu. Effectivement, la situation était on ne peut plus délicate. Le fait qu’Edward haïsse comme il le faisait Maxence n’allait pas aider à ce que tout se passe pour le mieux, mais la brunette n’avait pas particulièrement envie de rester en froid indéfiniment avec le Français. « En toute honnêteté, je n’en suis pas certaine. » Avoua-t-elle par la suite alors qu’elle avait décelé de la gêne dans le regard de l’homme face à elle. L’animosité que son mari pouvait ressentir pour Maxence dépassait tout ce que Maria pouvait connaitre de la part de son mari jusqu’alors. C’était à croire que son ex était un meurtrier qui n’aurait jamais dû remettre les pieds hors de sa prison qu’elle soit dorée ou non. « Je ne suis pas doué en amitié avec une femme. » Étrangement, Maria s’en doutait. Maxence n’avait jamais l’homme du cent pour cent sûr de soi de manière générale, et elle parlait en connaissance de cause. Lorsqu’ils s’étaient rencontrés en France, il avait longuement hésité avant de l’accoster, mais il avait fini par le faire. Voyez ce que cela avait donné, ils avaient terminé dans le même lit, Maxence fuyant au petit matin. L’écoutant parler de Cheyenne comme d’une amie, Maria fut étonnée de voir que sa meilleure amie ne lui en avait même pas dit mot. D’ailleurs, lorsqu’on y réfléchissait à deux fois, Cheyenne ne lui disait plus grand-chose depuis le départ d’Andrew, mais ça c’était un autre problème. Maxence restait le premier présentement. « Si tu crains que ça ne se termine dans une chambre d’hôtel, ça ne risque pas d’arriver. » Dit-elle à l’homme, espérant ainsi le détendre un peu. « Pour ce qui est d’Edward, il ne le vivra pas bien, je le sais, mais je ne peux pas non plus régir ma vie selon ses désirs tout comme lui avec les miens. Il faut croire que c’est le risque à prendre dans tout mariage. »

Oui, ils avaient partagés beaucoup de choses qu’il ne pourrait oublier, mais le fait qu’elle soit partit avec un autre lui avait fait pensé que finalement elle n’avait pas vraiment eu de sentiments pour lui où qu’elle ait même envisagé quoi que ce soit avec lui. Du coup, il était vraiment étonné du fait qu’elle puisse avoir envie d’une quelconque relation amicale ou autre avec lui. Alors quand elle parla du fait qu’ils ne pourraient pas être amis, il renversa la tendance. Il accepterait d’être son ami. Même s’il savait qu’il trouverait parfois cela étrange, il pourrait faire des efforts, enfin en tout cas, il essaierait. Cependant, il y avait l’irlandais qui lui risquait de ne pas apprécier ça. Entendant sa réponse, il hocha la tête. Il savait qu’Ed n’allait pas les laisser se voir, même si c’était purement amical. Le français savait qu’il n’avait pas une seule chance avec Maria et il ne comptait pas la mettre dans une position qui pourrait être mal interprétée. Cependant, il fit comprendre à la jeune femme qu’il n’était clairement pas doué avec les femmes, à part Cheyenne, avec qui les choses allaient bien. Il aimait passer du temps avec elle, parce qu’ils de quoi parler et il aimait beaucoup s’occupe de ses enfants. Ecoutant alors ce que lui disait la jeune femme, il esquissa un sourire et prit finalement un air triste.

Dommage, moi qui comptait uniquement sur ça.

Se mettant finalement à sourire, il l’écouta parler et hocha la tête.

Sans doute, mais je ne tiens pas à l’avoir sur mon dos à longueur de journée, où a retrouver les pneus de ma voiture ou de ma moto crevés tous les jours.

Edward était un impulsif, plus du genre à venir le voir pour le frapper, comme la dernière fois, pas du genre à planifier de faire du mal à des choses matérielles.

Parce que si tu lui en parle, il ne va pas aimer et si tu ne lui dis rien et qu’il le découvre, ça ne va pas aller non plus. Du coup, je ne suis pas sûr que ça soit une bonne chose d’être amis, surtout si ça t’apportes des problèmes.

Il ne voyait pas qu’elle pouvait être la solution. S’ils voulaient être amis, ils ne le pourraient pas, parce que l’irlandais allait poser problème. Le français ne voyait vraiment pas comment ils pourraient l’être sans que le mari de la jeune femme ne se mette pas en rogne contre eux deux.

Maxence avait très certainement vis-à-vis du fait qu’Edward ne supporterait que très difficilement de les voir de nouveau amis. Il avait confiance en Maria, pour sûr, mais pas en Maxence, ainsi il penserait sans aucun doute que le Français essaierait de récupérer la femme qu’il avait perdue deux ans plus tôt. Pourtant, Maxence venait de dire tout le contraire à la brunette qui le croyait sans tellement savoir pourquoi. Ce qui s’était passé entre eux était dorénavant terminé et révolu, ainsi Edward n’avait nullement à craindre de perdre sa femme. Le passé était le passé pour Maria, et cela semblait également être le cas pour Maxence qui, bien que son comportement soit un peu étrange aux yeux de la brunette, ne tenterait rien.

« Parce que si tu lui en parle, il ne va pas aimer et si tu ne lui dis rien et qu’il le découvre, ça ne va pas aller non plus. Du coup, je ne suis pas sûr que ça soit une bonne chose d’être amis, surtout si ça t’apportes des problèmes. » Elle le savait, encore une fois. « J’essaierai de parler avec lui, de toute façon, il n’arrive déjà pas à accepter le fait que tu sois de retour, alors ça ou autre chose, il devra, malheureusement pour lui, s’y faire. » Pour le moment, Maria ne pouvait être sûre de ce qui se passerait avec Edward vis-à-vis de Maxence, mais ce dont elle était sûre c’est qu’il n’avait pas à craindre le Français, contrairement à ce qu’il pensait dur comme fer depuis qu’il était de retour justement. « Le temps fera sans doute les choses. Je l’espère du moins. »

Soudain, la secrétaire de la brunette arriva dans le bureau de cette dernière tout en excusant cette entrée impromptue en expliquant à la directrice de Berkeley qu’elle avait une réunion avec le Conseil d’Administration au vu de l’approche des examens. Jurant dans son coin, la brunette tâcha de se reprendre rapidement tout en disant à sa secrétaire qu’elle montait à l’étage où se déroulerait la réunion dans quelques minutes. Puis, lorsque la femme fut partie, Maria se tourna vers Maxence. « Je suis désolée de devoir couper court à tout ça, j’avais complètement oublié cette réunion. »