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Les lumières dansent dans l'ambulance... tout ça n'a plus d'importance... [Gemma]

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MessageSujet: Les lumières dansent dans l'ambulance... tout ça n'a plus d'importance... [Gemma] Les lumières dansent dans l'ambulance... tout ça n'a plus d'importance... [Gemma] EmptyMer 22 Fév - 13:35

Les lumières dansent dans l'ambulance... tout ça n'a plus d'importance... [Gemma] 424938algem

    Une balle en pleine poitrine… qui l’eût cru ? Certainement pas Alcide… lui qui avait les armes en horreur, lui qui en avait même peur au point de développer une phobie n’ayant rien à voir avec sa paranoïa et ses névroses habituelles…
    Mais le fait était là, le quinquagénaire s’était fait tirer dessus en voulant essayer de remettre l’un des tireurs dans le droit chemin, en voulant essayer, bien maladroitement, de raisonner ce Kay… Il y avait eu suffisamment de stress et d’angoisse juste avant, van Stexhe avait cherché désespérément après sa collègue, Gemma Nightingale, future mère de son fils…

    Et dire que le professeur avait choisi cette soirée pour annoncer la bonne nouvelle à Edward et Maria, pour partager avec eux le bonheur qu’il s’apprêtait à vivre… L’euphorie de cette annonce aura été de très courte durée, en réalité. Alcide n’avait même pas pu se rendre compte de l’effet que cette nouvelle pouvait avoir vraiment, il n’avait eu que le temps de dire que Gemma entamait son quatrième mois… et puis, tout s’était précipité.
    En constatant qu’il était seul, van Stexhe s’était mis à courir, cherchant sa compagne, voulant à tout prix être avec elle et essayer de la protéger… son absence le rendait fou et il avait réagi à l’instinct, avec ses tripes. La situation était trop dangereuse pour que la belle y fasse face seule, du point de vue de l’homme, sa place était auprès d’elle… quitte à se retrouver enlacés dans un coin, comme des lâches, à se cacher pour essayer de rester en vie et entiers…

    Mais ces beaux projets n’étaient pas en accord avec ce que le destin avait pu réserver pour eux. Dans sa course folle, le quinquagénaire avait aperçu des visages connus, plus ou moins paniqués… Emy, Shiloh, Kendall, Cheyenne, Logan… et puis d’autres, encore, qu’il ne connaissait parfois que de vue… mais aucune trace de sa belle, aucune trace de la mère de son fils… ça l’avait rendu dingue.
    Et quand il s’était retrouvé en face du tireur, véritablement hypnotisé par le canon de l’arme à feu, Alcide était resté tétanisé.
    Et là, tout avait été plus vite que jamais. Quelques mots échangés, puis la douleur fulgurante du côté gauche de la poitrine… le choc sur le sol, qu’il ne sentit quasiment pas, et les voix, de plus en plus lointaines… celle d’Edward, pendant quelques instants, puis plus rien, le vide… le silence… et puis plus rien, absolument plus rien. Des dernières pensées dirigées vers Gemma, vers Elyott et vers le petit William, qui devrait peut-être naître et grandir sans son père…

    Vu de l’extérieur, Alcide n’était qu’un homme grisonnant, couché dans une mare de sang, avec une chemise blanche imbibée de rouge et un visage vide d’expression.
    Le tumulte ambiant pouvait continuer ou disparaître, il ne s’en rendait pas compte. Des gens lui avaient peut-être marché – ou couru – dessus, il ne pouvait même pas en avoir connaissance. L’inconscience a ceci de particulier qu’on est coupé de tout et qu’on ne ressent plus rien, absolument plus rien…

    A vrai dire, c'était idiot de finir comme ça. Van Stexhe aurait de loin préféré mourir debout, dans un champ, au soleil...

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MessageSujet: Re: Les lumières dansent dans l'ambulance... tout ça n'a plus d'importance... [Gemma] Les lumières dansent dans l'ambulance... tout ça n'a plus d'importance... [Gemma] EmptyMer 22 Fév - 17:35



Les lumières dansent dans l'ambulance... tout ça n'a plus d'importance... [Gemma] 1144593777


    Je me trouvais dans la bibliothèque avec cette chère Breanna K. Donovan, cette fameuse fille avec qui j'ai envoyé des textos afin d'établir des liens un peu étranges. Je ne pensais que j'allais la rencontrer dans ce genre de situation, j'aurais aimé faire connaissance dans un endroit plus sereine, et calme. Je me trouvais derrière une étagère de livre, assise, la main poser sur mon ventre. Je ne savais pas quoi faire à part prier que rien n’arrive à mon bébé. Je ne pouvais pas me permettre de me lever et de raisonner le jeune homme - à quoi bon? Il était tout de même fichu. La police avait déjà certainement bouclé toutes les issues donc la seule échappatoire pour des enflures comme eux, c'est de se faire éclater la cervelle. Je voyais la belle Breanna à terre - était-elle touchée? J'en sais rien, et j'étais bien trop couillonne pour aller la voir. C'était bien la première fois que j'avais autant la trouille qu'aujourd'hui. D'habitude, je ne me cachais pas, mais, là faut dire que j'étais enceinte, et je ne voulais prendre aucun risque. Je fermais les yeux, en espérant que le jeune homme soit parti.

    J'essayais de me focaliser sur quelque chose, sur mon futur, imaginer mon fils grandir, quelque chose de se genre qui m'empêchait d'entendre les cris. Je caressais mon ventre afin que mon petit bébé n'ait aucune craindre. C'est bête, car, là où il est, il ne voyait pas, mais il sentait certainement que quelque chose n'allait pas. Je ré ouvris les yeux, et je regardais autour de moi. Le jeune homme, James, oui, cet étudient au nom de James Cardle, m'avait en quelque sorte servi de bouclier. Je lui devais ''la vie''. Je restais toujours assise, et je marchais à quatre pattes, allant jusqu'au coin de l'étagère. Je jetais un bref regard vers la sortie. Il était parti.

    Je me relevais doucement, toujours en faisant attention qu'il ne revienne pas. Je regardais ce jeune Cardle, je n'avais pas besoin de prendre son poux, je savais qu'il était mort. La moitié de sa tête avait explosé sous la pression de la balle, et il s'était giclé sur moi. Une chose est certaine, ma robe était fichue. Je me retournais et je vis Breanna à terre. Je ne pouvais peut-être pas aider James, mais je pouvais éventuellement aider cette jeune fille.

    (...)

    Je restais dans cette bibliothèque, je ne sais pas combien de temps. J' avais envie de partir, et d'aller à la recherche d'Alcide. Allait-il bien? J'avais essayé de le contacter avec mon portable, mais ma main tremblait tellement que je n'arrivais même pas à taper sur une touche. J'avais si peur de le perdre. Si, il n’était plus de ce monde qu'est-ce que j'allais devenir? J'arrêtais un passant, qui courait je ne sais où et je lui demandais d'une voix tremblante de s'occuper de Breanna. Je ne pouvais pas rester ici, en sachant qu'Alcide était quelque part de l'autre côté du mur. Je me levais, et je courais jusqu'à la grande salle de réception. Quand, je vis le massacre, un seul mot sortit de ma bouche.

    GEMMA ▬ "Oh mon dieu..." Je m'étais arrêtée net, regardant la cette scène horrible. Tous ces jeunes gens dans leurs mares de sang, c'était affreux. Ils étaient encore tous si jeunes pour mourir. "Où es-tu Alcide?" dis-je en murmurant. J'arrêtais quelque passant demandant si, il n'avait pas van Stexhe. Où était-il passé? Je baissais ma tête contre le sol, et c'est là que j'aperçus une petite photo. Je me penchais doucement pour la ramasser. Mon sang se glaça, c'était la copie de l'échographie. Et le sang à côté, est-ce à lui? Je ne perdis pas une seule seconde que je courais en vitesse à l'extérieur du bâtiment, peut-être qu'Edward l'avait sortir, pour le mettre en sécurité.

    D'ailleurs, en parlant du loup, je l'apercevais, et sans me contrôler, que j'agrippais violemment par son bras, et je lui demandais où était Alcide; Il n'eut pas besoin de me le dire que je vis Alcide sur le brancard. Le voir dans cet état, était comme si on m'avait poignardée dans le dos. Je m'avançais vers lui, lui prenant délicatement sa main tendis que l'autre, caressait tendrement son visage.

    GEMMA ▬ "Alcide répond moi. S'il te plaît.... Je suis là maintenant, je te lâcherais plus, tu es ma parole. Je ne lâcherais plus jamais ta main. Je déposais un baiser sur son front. Mes yeux se remplissaient déjà de larmes.

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MessageSujet: Re: Les lumières dansent dans l'ambulance... tout ça n'a plus d'importance... [Gemma] Les lumières dansent dans l'ambulance... tout ça n'a plus d'importance... [Gemma] EmptyMer 22 Fév - 20:21

    Les ambulanciers s’affairaient. Alcide avait été installé sur un brancard pour être emmené d’urgence à l’hôpital de San Francisco. Diagnostic : une balle pas loin du cœur. Un pouls faible. Inconscience. Il fallait faire vite, voir si la balle n’avait pas perforé le poumon. L’homme avait perdu beaucoup de sang. On s’apprêtait à l’emmener lorsqu’une femme surgit, lui prenant la main, lui caressant le visage et lui parlant doucement.

    "Madame, nous devons faire vite. Embarquez avec nous si vous voulez, mais on doit y aller tout de suite !"

    C’était Michael Lexman qui venait de parler. Il avait l’habitude de ce genre d’affaires et, contrairement à l’autre ambulancier, la situation semblait le laisser relativement serein.
    La femme monta dans le véhicule, sans lâcher la main de l’homme couché sur le brancard. Michael ordonna à Jerry d’appeler l’hôpital pour que tout soit prêt dès leur arrivée. Le plus jeune s’exécuta.


    "Homme, la cinquantaine, blessure par balle. Préparez le bloc, il est inconscient. Over."

    Over… comme dans « Game over »… la partie était terminée et Alcide avait perdu.

    Michael arracha la chemise blanche imbibée de sang, découvrant le torse du blessé. Il lava rapidement le sang qui avait coagulé sur le pectoral gauche, et il dut découper dans la veste du smoking pour libérer les bras de ce type. A vue de nez, il lui fallait une transfusion d’urgence. Il s’adressa à la femme qui semblait très attachée au blessé.


    "Vous connaissez son groupe sanguin ?"

    Mais la réponse ne vint pas, il fallut donc se résoudre à prendre une poche de sang compatible universellement. Lexman piqua dans le bras droit d’Alcide, colla l’aiguille avec du sparadrap et demanda à Jerry de tenir la poche en hauteur.
    A ce stade, ils ne pouvaient pas faire grand-chose…
    Les sirènes hurlaient, les gyrophares annonçaient l’ambulance de loin. La voie était libre, sur les routes, mais il ne fallait pas perdre de temps. Chaque minute comptait.

    Michael sortit une petite lampe de poche et ouvrit, l’une après l’autre, les paupières de l’homme. Mais les yeux ne réagissaient pas à la lumière. Putain, ce mec était dans un sale état… et Lexman détestait quand des blessés venaient à claquer dans l’ambulance. Chaque fois, ça lui foutait un fameux choc…

    ***

    Comment décrire l’indescriptible ? L’état inconscient relève de l’indicible, de l’ineffable. C’est le trou noir, le néant. Il n’y a rien à voir, rien à dire, rien à entendre. Le vide le plus complet, comme si vous étiez dans une bulle parfaitement hermétique. Et cela peut durer longtemps… vous n’avez de toute façon aucune conscience du temps qui passe, qui s’écoule.

    Et puis soudain, quelque chose finit par apparaître. Cela peut être un bruit, une forme ou une sensation… mais quand ce quelque chose apparaît, il faut absolument s’y accrocher de toutes ses forces, de toute son âme, sinon vous êtes perdu.

    Dans sa bulle de vide, van Stexhe venait d’entendre une voix extrêmement lointaine. Mais c’était une voix connue. Il n’avait pas senti la piqûre dans son bras, il n’avait pas senti de contact sur son visage… mais cette voix, il s’y accrocha. Il ne pouvait pas bien distinguer ce qu’elle lui disait, mais pour cette voix, il comptait bien faire un effort. Alors, très faiblement, il bougea les doigts, essayant vainement de serrer la main qui tenait la sienne.
    Il avait froid. Terriblement froid. Comme si chaque os et chaque centimètre cube de chair et de sang avait gelé dans son corps, comme s’il devenait de glace… mais malgré cette impression, il n’eut même pas la force de faire une blague en disant qu’en tant que Mr Freeze, il adorerait se faire sucer goulument… Non, rien ne sortait de sa bouche, aucun son…
    D’ailleurs, il avait du mal à respirer. Il essaya d’ouvrir les yeux, mais ne parvint à maintenir les paupières levées que durant une fraction de seconde, comme si l’effort qu’il demandait à son corps était trop intense. Il avait pu vaguement distinguer la silhouette de la personne à qui appartenait la voix familière. Cela lui donna envie de sourire, mais il n’y arriva pas.

    ***


    "Vous êtes sûre qu’il a bougé ? C’était plutôt bon signe… Jerry reçut l’ordre de tenir l’hôpital au courant du changement. Si le blessé pouvait éviter de tomber dans le coma, ce serait toujours ça de gagné !

    L’ambulance s’engouffra dans l’entrée des urgences. Michael et Jerry se chargèrent de sortir le brancard et de courir vers l’intérieur de l’hôpital. Il fallait faire le plus vite possible, à présent.

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MessageSujet: Re: Les lumières dansent dans l'ambulance... tout ça n'a plus d'importance... [Gemma] Les lumières dansent dans l'ambulance... tout ça n'a plus d'importance... [Gemma] EmptyMer 22 Fév - 21:14


    Alors que l'ambulancier me disait qu'on devait y aller tout de suite, je ne bronchais pas et je montais dans l'ambulance sans pour autant lâcher une seule seconde la main d'Alcide. J4avais encore si peur de le perdre, et je n'aurais certainement plus la force de le rechercher, surtout en sachant dans quel état il était. J'avais mal pour lui, je savais combien une putain de balle pouvait faire mal. On se sent si impuissant dans ce genre de situation. J'aimerais tellement l'aider, mais comment? Tout ce que je pouvais faire, c'était de le soutenir et lui murmurer des choses douces dans le creux de son oreille.

    J'écoutais l'ambulancier donner le diagnostic à la radio. Il ne disait pas grand-chose, juste qu'il était blessé par balle, mais où? Avec tout ce sang, je ne voyais strictement rien. Est-ce grave? Va-t-il y rester? Tant de questions que je n'arriverais pas à poser à ce fameux ambulancier de peur, qu'il me donne des réponses que je n'ai pas envie d'entendre. Alors qu'il me posa une question que j'ignorais totalement la réponse. De quel groupe sanguin était-il? Pourquoi je ne savais même pas? Je devrais pourtant, mais faut dire que jamais, nous n’avions penser vivre une telle situation, un tel traumatisme. Je ne pris même pas la peine de répondre, je préférais me pencher doucement vers Alcide. Je déposais mon front contre le sien, j'espérais qu'il sentait ma présence, qu'il m'entendant que tu irais bien.

    GEMMA ▬ Tu vas t'en sortis, mon chéri" dis-je en murmurant avant de me retourner vers l'ambulancier qu'il lui transfusait du sang " Il va s'en sortir, n'est-ce pas? Ce n'est pas grave? " Je le regardais avec les yeux remplis de larmes. Je restais sous le choc quand j'apercevais le sang qui ne cessait de couler de sa poitrine. Oh mon dieu, pourquoi je n'étais pas avec lui, je l'aurais fait coucher contre le sol, et il ne serait peut-être pas dans cet état là.

    Je sentis doucement la main d'Alcide qui bougeait, je me retournais de nouveau vers lui, et je me re-penchais vers lui. De mon autre main, je caressais ses cheveux, essayant de le rassurer un peu. Il sentait que j'étais là, c'était déjà ça. Il savait qu'il n'était pas seul, et quoiqu'il arrive, je serais toujours prêt de lui. D'ailleurs, comment j'allais faire pour le quitter quand il devra aller dans la salle d'opération? Je n'avais pas le droit d'y être, malheureusement. Mon dieu, il n’avait rien de plus mauvais pour une femme enceinte de stresser comme une folle. Il fallait que je me calme avant que je m'évanouisse sur place.

    Je m'approchais de son oreille, et je lui murmurais, m'en fichant bien que l'ambulancier pouvait m'entendre ou non.

    GEMMA ▬ "Ne me laisse pas Alcide, n'oublie pas ce que tu m'as dit, nous avons un magnifique projet à deux, alors ne me laisse pas le réaliser seule. Je veux vivre ses moments magiques avec toi, je veux être auprès toi jusqu'à la fin, je veux être... Je veux être celle qui t'aime, celle qui te donnera l'amour que tu mérites Alcide. Je lui déposais un tendre baiser sur ses lèvres avant d'ajouter Je t'aime tellement Je sentais qu'il serrait ma main, du moins, il essayait encore, mais cette fois-ci il bougeait un peu plus. Je regardais l'ambulancier tout en lui remarquant "Il m'a serré la main, c'est bon signe, n'est-ce pas? J'avais envie d'éclater en sanglots comme cela n'est pas possible, mais je retenais tant bien que mal mes larmes. Alcide avait besoin d'une femme forte pour l'instant et non, une qui morfond en pleure. Je vis l'hôpital, ce qui signifiait que nous étions arrivés. Il pourra enfin être pris en charge, et être sauvé. " Oui, je sure" Pourquoi me posait-il cette question, pensait-il que je mentais? Est-ce le moment de faire des blagues de mauvais goût? Les urgentistes ouvrir la porte de l'ambulance, et je n'avais pas d'autre choix de lâcher la main d'Alcide pour pouvoir descendre ainsi que lui, mais bien sûr, je repris aussitôt sa main.

    On l'emmena très vite dans une salle d'urgence, où on l'examina avant de l'envoyer dans une salle d'opération. J'essayais de ne pas être dans les pattes des médecins, sans pour autant lâcher la main d'Alcide. Par moment je les gênais, mais j'y pouvais rien. Je ne parlais pas, d'ailleurs, je n'avais même plus prononcé un seul mot depuis l'ambulance. Qu'est-ce que je pouvais dire? J'essayais d'écouter ce que les médecins disaient même si, je ne comprenais rien. Pourquoi Marvin n'était pas là? Il m'aurait aidée à expliquer ce qu'il se passait.

    MEDECIN ▬ "Ne perdons pas de temps, emmenons-le en vitesse au bloc." Il débloqua les freins de la civière, et on se dirigea jusqu'à la grande porte où se trouvaient les divers blocs opérations. L'une des infirmières me retenait en posant ses deux mains sur mon épaule tout en disant "▬ Désolé madame, vous n'avez pas le droit d'y rentrer. Vous pouvez attendre dans la salle d'attende, et je vous promets que dès que l'opération est terminée, on viendra vous voir." J'avais le regard vite, je ne savais que dire. Je préférais me taire, et regarder Alcide disparaître. C'était peut-être la dernière fois que je le voyais. Je me laissais glisser contre le mur, et je pris mon visage entre mes deux mains.
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MessageSujet: Re: Les lumières dansent dans l'ambulance... tout ça n'a plus d'importance... [Gemma] Les lumières dansent dans l'ambulance... tout ça n'a plus d'importance... [Gemma] EmptyMer 22 Fév - 22:33

    Quand on pense frôler la mort, il paraît qu’on voit un tunnel, avec une lumière blanche tout au bout… d’aucuns affirment que c’est le chemin vers le paradis, d’autres parlent d’une réaction purement physiologique dans une expérience de mort imminente.
    Alcide n’avait pas vu de tunnel. Ni de lumière vive. Tout ce qu’il percevait, pour le moment, c’était la voix féminine, qui lui paraissait extrêmement douce, terriblement familière… une voix agréable…
    Il l’entendait. Et malgré tout ce que son corps était en train de subir, van Stexhe se concentrait sur cette voix, celle de Gemma…
    C’était pour elle qu’il avait essayé de serrer la main, il y avait mis toutes les forces qu’il pouvait, mais il se doutait bien que ce n’était pas exceptionnel au niveau de l’intensité de la pression… il voulait lui montrer qu’il s’accrochait, qu’il voulait continuer à vivre, qu’il voulait mener à bien ce formidable projet avec elle…

    D’ailleurs, elle en parlait, de ce projet… Le bébé ne devait pas naitre ni grandir sans père, ça aurait été quelque chose de pourri pour la vie de William…
    Que se passerait-il s’il crevait ? Il fallait qu’il s’accroche, qu’il se concentre sur la voix de Gemma, qu’il la prenne comme point de repère… Ecouter chacun de ses mots, les laisser l’imprégner, s’imprimer dans son esprit… L’ambulancier avait fait un pansement compressif sur la plaie. Mais ça, Alcide ne s’en rendait pas compte.

    Il y avait plus important. Les mots. Ceux de Gemma. Leur sens… l’homme se concentrait là-dessus, pour ne pas penser au reste, pour ne pas se laisser aller… s’il avait une bonne raison de se battre pour se sortir de là, cette raison n’était autre que Mrs Nightingale… et elle avait toujours été bonne…

    Les mots de la belle tournaient dans la tête du quinquagénaire… elle l’avait appelé « mon chéri », elle avait parlé d’aimer, elle avait dit qu’elle voulait être celle qui l’aimerait lui… Quel dommage qu’il faille attendre une tragédie comme celle-ci pour que se révèle la vérité…

    En attendant, le brancard fut déplacé, un peu secoué, rapidement rentré. Alcide laissa tomber son bras lorsque Gemma dut lâcher sa main. Il n’avait plus d’accroche, alors…

    ***

    Dans le bloc opératoire, Alcide fut couché sur une table de métal. Des infirmières terminèrent de lui ôter le tissu qu’il restait sur son torse. Adieu le smoking tuxedo à trois cents dollars… mais ça, dans pareilles conditions, tout le monde s’en foutait royalement.

    Après, ce fut le masque sur le nez et la bouche, pour une anesthésie rendue nécessaire par le charcutage à venir… Alcide sombra de nouveau, de manière artificielle, cette fois.

    Scalpel, pinces, coton, aspirateur miniature… rien ne manqua. Le chirurgien fouillait doucement dans la poitrine de van Stexhe, prenant garde de ne pas toucher le cœur. Le poumon avait été perforé. La plaie n’était pas énorme, mais expliquait les dégâts qui causaient la détresse respiratoire. Les lésions internes n’étaient qu’hémorragies multiples.
    Et la balle avait fini par se loger dans l’omoplate gauche.
    Il fallut cautériser à certains endroits, ligaturer à d’autres… et pour déloger la balle de l’os plat, il fallut s’y prendre à plusieurs fois…

    Et puis, « ding », la balle métallique atterrit enfin dans le plateau que tenait l’infirmière. Le chirurgien, épuisé et en sueur, s’essuya les mains, laissant un autre s’occuper des points de suture. Il en faudrait bien une vingtaine, mais le principal était fait…
    Le chirurgien, jetant ses gants de latex et ôtant son masque en quittant le bloc, venait de passer près de deux heures à triturer l’intérieur d’un homme. Et chaque fois, il fallait ensuite aller rassurer les proches de l’opéré. C’était toujours comme ça. Alors il alla voir dans la salle d’attente, où il trouva une femme, prostrée et visiblement sous le choc.


    "Madame van Stexhe ?" Il se frottait encore les mains avec un chiffon, et sa tenue était couverte de sang. On aurait pu le prendre pour un boucher… "Votre mari va s’en sortir, madame… On est en train de le recoudre. "

    Le chirurgien se voulait rassurant et souriant. Il préférait, et de loin, annoncer que tout s’était bien passé plutôt qu’avoir à annoncer le pire. "Dans une dizaine de minutes, monsieur van Stexhe sera transféré dans une chambre. Il peut se réveiller, mais il a besoin de beaucoup de repos. Vous pourrez rester auprès de lui, bien sûr."

    Le médecin parlait comme un robot. Il récitait sa leçon, alignant les mots comme s’il les connaissait par cœur. Puis, avec un sourire condescendant, il salua cette femme et s’éloigna. Être le chirurgien de garde, le soir d’une fusillade en université, c’était vraiment la poisse !

    Entre temps, Alcide fut recousu. On lui mit une perfusion de glucose, ainsi qu’une poche de sang de groupe A+, le sien : il y avait une carte de donneur de sang dans le portefeuille de l’homme et cela tombait plutôt bien.

    Il était environ trois heures du matin lorsque deux infirmières conduisirent van Stexhe dans la chambre qu’il occuperait durant quelques jours. Un interne vint chercher Gemma pour la conduire jusque là. Le jeune homme se montra particulièrement affable et offrit un plateau repas à cette femme, avec une bonne tasse de thé. Il ne fut pas avare de mots rassurants et quand tout fut en place, le personnel vérifia que tout était parfait, que le pansement du blessé n’était pas trop serré ni trop peu, puis ces gens partirent.


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MessageSujet: Re: Les lumières dansent dans l'ambulance... tout ça n'a plus d'importance... [Gemma] Les lumières dansent dans l'ambulance... tout ça n'a plus d'importance... [Gemma] EmptyJeu 23 Fév - 11:52


    "Madame van Stexhe ?" Il se frottait les mains avec ce fameux chiffon qui était rempli de sang tout comme sa veste bleue de chirurgien. Je ne le contredisais pas le laissant croire que j'étais la femme d'Alcide car j'avais bien trop peur qu'il ne me dise rien de son état si, il apprenait que je n'étais juste une bonne amie de celui-ci; Je lâchais, un soupire, de soulagement quand j'entendis ses mots qui disant que mon '' mari " allait s'en sortir. J'étais heureuse, j'avais eu si peur pour rien en fait. Si je m'écoutais, je l'arais bien serré dans mes bras, mais il n'a fait que son boulot donc, un simple merci était amplement suffisant. Et dire que j'ai failli perdre espoir en croyant déjà que c'était la fin, étant donné la longueur de l'opération. La dernière fois que j'ai tant attendu, c'était pour mon petit garçon qui au final, ne s'en ait même pas sortir. Je voyais encore ce chirurgien s'avancer vers moi, avec une allure triste. Rien qu'en le regardant, j'avais compris que mon petit garçon était devenu un ange.

    Pendant qu'il était parti en salle d'opération, un médecin m'avait gentiment examiné moi et le bébé. Je n'avais rien, et j'avais beau lui dire qu'il n'avait guerre envie de m'écouter. Mais il n'avait pas tort, c'était préférable de surveiller, et de voir si mon bébé allait bien. J'avais fait tout de même fait une chute pour éviter de me faire toucher. Tout ce que j'ai eu droit dans cette putain de fusillade, c'est une égratignure à la pommette, rien de plus. Tout ce que j'ai droit, c'est deux petits points de suture, et un pansement, rien de traumatisant.

    J'avais trouvé cette opération longue, très longue, que j'ai cru que ce moment de stresse n'allait jamais cesser, mais heureusement, d'ici dix minutes, je pourrais enfin aller le voir, et retenir sa petite main si froide. L'un des internes me conduisait jusqu'à sa chambre, où il m'a gentiment offert un plat. Comment je pourrais avaler quelque chose après ce que je venais de vivre? J'affichais un léger sourire tout en disant un doux " Merci Même si, je n'allais pas manger, je me devais le droit de le remercier. Je m'avançais doucement vers le lit où Alcide était allongé. Il était si pâle, si mal, si souffrant. Avait-il mal même en étant endormi? Je mis convenablement la petite couette afin qu'il n'ait pas froid. Je ne souhaitais pas qu'il attrape un rythme ou quelque chose du genre. Je pris place à ses côtés, et doucement, j'enserrais ma main contre la sienne. Je portais sa main jusqu'à mes lèvres et je déposais un baiser sur le dos de sa tendre main, les siennes étaient si froides, si glacée.

    GEMMA ▬ "Maintenant, c'est à mon tour de prendre soin de toi" malgré ma fatigue qui ne cessait de m'envahir, je ne fermais loin du monde mes yeux. Je voulais veiller sur lui, que plus rien ne pouvait lui arriver. Et si il faut que je reste éveillée jusqu'à ce qu'il ouvre les yeux, je le ferais. Je me devais de le protéger. D'ailleurs pour qu'il ne se sente pas seul, je lui parlais de tout et de rien. "N'oublie pas que tu me dois toujours un week-end rien qu'à nous deux, ou plutôt rien qu'à trois et j'ai réfléchi à la destination qu'on pourrait faire, que dirais-tu d'aller à Santa Barbara? Je nous vois bien tout les deux, sur la belle plage avec la mer bleue, ce serait si magnifique.

    Il ne me répondait pas, mais ce n'est rien tant qu'il pouvait m'entendre, c'était le principal. Entendit-il ma voix? Savait-il que j'étais là? Le jeune interne regardait si tout allait bien, si tout était parfait. Je le regardais et je lui posais une question tout en regardant la blessure d'Alcide "Est-ce qu'il m'entend quand je lui parle et sent-il une douleur malgré qu'il dort? Une question à la fois, mais j'en avais tellement en fait. Je me penchais vers Alcide, et je lui murmurais à son oreille

    "Fait moi encore une trouille comme ça, crois-moi, tu n'auras plus droit à mes belles gâteries, hein Dis-je en souriant. Je parlais peut-être dans le vent - il ne m’entendait peut-être pas, mais au moins, je pensais à autre chose.
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MessageSujet: Re: Les lumières dansent dans l'ambulance... tout ça n'a plus d'importance... [Gemma] Les lumières dansent dans l'ambulance... tout ça n'a plus d'importance... [Gemma] EmptyVen 24 Fév - 10:39

    Le pansement fait, Alcide se retrouvait « vêtu » d’un bandage blanc qui lui couvrait la moitié du torse. Son bras gauche était mis en écharpe, pour que l’omoplate puisse ne pas trop souffrir de mouvements quelconques.
    L’opération avait pris près de deux heures. Il allait encore falloir attendre un peu que le produit anesthésiant ne fasse plus effet pour que l’homme puisse se réveiller. Là, il allait vraiment souffrir. La morphine était là pour ça, en fonction de sa douleur, il pourrait doser lui-même cet antidouleur puissant.
    On avait ramené le blessé dans une chambre individuelle, pour le moment, c’était préférable, car quand il se réveillerait, lorsque l’anesthésie n’aurait plus aucun effet, la brûlure de la balle, le sillon qu’elle avait creusé jusqu’à l’os et les dégâts qu’elle avait causés allaient se faire sentir.

    Le sommeil médicamenteux a ceci de particulier qu’il ressemble à un état inconscient. Aucun rêve, pas la moindre once de mouvement esquissé…

    L’homme avait le corps froid. Effet incontesté et incontestable de tout le sang perdu. La transfusion de sang allait arranger ça, petit à petit, mais cela demandait du temps. Outre le glucose, on avait ajouté une solution saline… Alcide était désormais affublé de deux perfusions et d’une poche de sang.

    Dans le lit, les draps lui couvrant surtout le bas du corps, le quinquagénaire avait encore les yeux fermés. Le temps passait, égrenant ses secondes et ses minutes, mais pour lui, tout cela n’avait aucun sens. Il avait quelque chose de chaud dans la main, la voix était revenue… douce et chaleureuse… Rassurante.

    * Vers cinq heures du matin… *

    Ce fut la douleur qui réveilla van Stexhe. Il avait l’impression d’avoir un piquet de bois enfoncé juste sous l’épaule… et putain, ça faisait un mal de chien !
    Une grimace de douleur tordit la bouche de l’enseignant tandis que ses paupières se plissaient plus encore. Et il serra la main de Mrs Nightingale, pour de bon, cette fois, avant d’ouvrir les yeux pour la regarder.

    Elle avait un pansement sur la joue… donc, elle avait été blessée. Saloperie de petits cons, ces étudiants ! Tout doucement, Alcide libéra sa main droite pour pouvoir passer délicatement l’index sur la joue blessée de sa collègue…


    "Comment…" Il avait la voix rauque, comme s’il n’avait plus parlé depuis des jours… mais il fallait qu’il sache. "Comment tu te sens ?"

    Il lui importait de savoir comment elle allait, si elle n’avait rien de grave… Dans un premier temps, van Stexhe ne pensa même pas au bébé. Il se trouvait un peu dégueulasse de penser comme ça, mais il tenait surtout à ce que cette femme n’ait rien.

    Depuis combien de temps était-il là, dans cette chambre ? Aucune idée. Et elle, quand était-elle revenue près de lui ? Pas la moindre idée non plus.
    Alcide chercha à reprendre la main de la belle. Il avait besoin de sentir cette main dans la sienne, de pouvoir sentir sa chaleur au creux de sa paume, de pouvoir lui montrer qu’il était là, malgré tout… Bon, cette dernière chose était un peu contradictoire avec la situation, mais dans la tête de l’homme, il avait un rôle de protection à jouer pour sa compagne, même dans ces circonstances.

    Il avait soif. Mais pas la force de prendre un verre lui-même. Et il avait mal. Mais pas l’envie de s’injecter une dose de morphine devant Gemma. Alors il restait là, à souffrir et à la regarder, comme s’il avait craint de ne plus jamais la voir… et c’était bien cela qu’il avait craint, en réalité… et ça, il allait falloir le lui dire. Avant qu’il ne soit trop tard. Tout pouvait changer si vite, on n’était à l’abri de rien…
    "Reste avec moi, s’il te plaît…"

    Il avait bien cru qu’il y passerait, cette nuit, qu’il ne serait plus qu’un nom sur une plaque, au milieu de la liste de toutes les personnes tuées par ces dingues… Mais pour le moment, l’homme ne voulait pas penser à cela. Il ne voulait penser à rien. Juste profiter de la présence de Gemma à côté de lui et essayer d’être serein en sa présence.

    "Je t’ai cherchée partout… Gemma, j’ai vraiment eu peur pour toi…" Oui, pour elle. Pour le bébé aussi, mais pour elle avant tout. Et c’était ça, c’était cette peur, cette pieuvre qui avait étreint ses entrailles, qui l’avait poussé à courir en tous sens, malgré la situation dramatique, pour essayer de retrouver cette femme qui représentait pour lui bien plus que ce qu’il avait bien voulu reconnaître jusqu’alors…

    Dans sa paume, la main de Mrs Nightingale semblait toute petite, toute menue… Et depuis qu’il tenait cette main dans la sienne, Alcide se disait qu’il avait besoin de pouvoir sentir et serrer une petite main comme ça régulièrement… Quant à l’expression du visage de Gemma, ce regard soulagé, ce sourire angoissé qui devenait peu à peu un sourire de joie, ça mettait du baume au coeur…

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MessageSujet: Re: Les lumières dansent dans l'ambulance... tout ça n'a plus d'importance... [Gemma] Les lumières dansent dans l'ambulance... tout ça n'a plus d'importance... [Gemma] EmptyVen 24 Fév - 11:16


    Alcide n’était peut-être pas beau à voir, mais à mes yeux, il restait encore l'homme le plus beau. Même brûler à 60 % de son corps, il resterait encore aussi séduisant, aussi sexy et aussi tombeur. Il avait mal, malgré son sommeil profond. Je pouvais lire son expression sur son visage, sa douleur, mais en tant cas, qu'il n'ait plus peur, car maintenant, nous étions sauvés, et plus personne ne voudra du mal. Pourquoi ses jeunes ont-ils fait cela? J'aurais aimé allumé la télévisons pour voir les flashs info, et ce qu'on disait, mais je ne pouvais pas, de peur qu'Alcide se réveille. Il avait besoin de dormir un peu. C'était fois-ci, c'était à son tour de se reposer et moi, de veiller sur lui. Je vais lui montrer que je pouvais être autant intentionnée que lui pouvait l'être avec moi. Changer de rôle de temps en temps, cela ne faisait pas tort.

    Le voir dans cet état avec ce long bandage blanc qui lui couvrait la moitié du torse me fit un de ses pincements dans le cœur. Qu'est-ce que je pouvais faire pour le soulager à part rester à côté de lui, et lui tenir la main, je ne voyais pas quoi faire d'autre.

    Les heures passèrent, et je n'avais toujours pas quitté la chambre, ni pour me prendre un café afin que je reste éveillée et de toute façon, je n'avais pas besoin de caféine pour pouvoir garder les yeux ouverts. Je m'interdisais formellement de fermer mes paupières au risque je ne tombe dans un sommeil tout aussi profond que mon " mari" comme l'avait cru ce fameux médecin qui l'avait sauvé. Entendre ce '' madame Van Stexhe'' m'avait émue. Si ça avait été le cas, est-ce que j'aurais été encore plus stresser? J'aurais eu plus peur de le perdre? Comment pouvons-nous avoir encore plus peur que je l'étais?

    Pendant l'opération d'Alcide, je m'étais rafraîchie en allant prendre l'air devant l'entrée des urgences, et c'est là que j'ai vu la charmante Emy. Je ne l'ai pas accueillit les bras grands ouverts - c'est certain - mais, voir quelqu'un que je connaissais un peu, cela m'avait fait du bien. Et surtout cela m'avait fait du bien de parler d'Alcide. Peu de personnes étaient réellement au courant de mon rapprochement envers Alcide. Bon, je lui avais promis que je l'appellerais quand Alcide sera sorti du bloc, et quand il sera installé dans une chambre, mais je ne l'ai pas fait. Je sais que cela manque réellement de respect, mais je n'avais pas envie qu'une autre femme soit dans sa chambre, et surtout encore moins quand il se réveillera. Je veux être seule avec lui, et pouvoir discuter de chose que je n'aurais jamais osée quand il était en forme.

    Il était dans les environs de cinq heures du matin quand je sentis qu'Alcide me serrait plus fortement la main. Je me redressais doucement, me penchant vers lui; allait-il se réveiller? Si il serrait ma main, c'est que cela signifiait qu'il sentait ma présence. Il articula quelque mot qui me fit sourire même si, c'était une petite voix rauque. Je fermais les yeux quand j'avais senti sa main qui était un peu plus chaude que tout à l'heure sur ma joue. Sentir le contact de sa peau sur la mienne, me faisait un de ses effets que je n'ai jamais ressentis auparavant. Il me demandait comment je me sentais? Je souriais et j'ajoutais:

    GEMMA ▬ "C'est plutôt à moi de te poser cette question, Alcide."

    Je posais ma main sur la sienne qui se trouvait sur ma joue. - Que j'aime sentir sa belle peau vivante - . Qu'est-ce que j'aurais fait si on m'aurait annoncé qu'il était mort? Donc si, il était parti me chercher, c'est donc peut-être à cause de moi qu'il a été toucher. On aurait pu éviter tout ce drame si, je ne serais pas partie me bourrer le ventre en cachette. Saloperie de gourmandise. ^" Je ne bougerais pas, ne t'inquiète pas." Je dégageais sa main pour venir déposer des multitudes de baisers. Qu'il n'ait plus peur maintenant, je suis et je resterais auprès de lui. Plus jamais, je partirais manger en cachette, je n’en jure devant le Bon Dieu.

    GEMMA ▬ "Chut, n'est plus peur maintenant, je vais très bien et le bébé aussi, d'accord? Je le regardais droit dans les yeux, tout en affichant un sourire soulager. "J'ai cru d'avoir perdu, Alcide. Ne fais plus jamais à coup pareil, tu comprends? Prochaine fois, tu me suivras et on mangera à deux ces fameux chips au Paprika. Dis-je pour rire. Un peu d'humour dans cet événement tragique ne fera pas tort. S'en souvenait-il de ce que je lui ai dit? Avait-il entendu mes belles paroles? D'un côté, je priais qu'il n'ait pas entendu, car, ce n'était pas comme ça que je voyais lui déclarer ma ... flamme.

    En tout cas, une chose de positif dans tout cela, c'est que grâce à ce qu'on a vécu, je savais désormais ce que je ressentais pour lui, et je n'étais plus aussi confuse.

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MessageSujet: Re: Les lumières dansent dans l'ambulance... tout ça n'a plus d'importance... [Gemma] Les lumières dansent dans l'ambulance... tout ça n'a plus d'importance... [Gemma] EmptyVen 24 Fév - 17:40

    Être blessé, ce n’était certainement pas le meilleur moyen pour pouvoir assurer à tous niveaux. Là, en ce moment, d’ailleurs, avec tout le sang qu’il avait perdu, Alcide n’aurait pu assurer que dans un rôle de fantôme tout pâle… et pas très mobile, surtout. Mais il était vivant. Et ça, c’était le plus important.
    Il avait fallu du temps pour que l’homme se réveille. Ce n’était pas évident de se décider à émerger alors que le sommeil atténuait un peu la douleur… mais il le fallait, il fallait ouvrir les yeux et affronter la réalité.

    Enfin, « affronter » n’était pas le mot le plus adapté, en réalité, car il n’y avait « que » la douleur et l’immobilisme forcé à affronter. A part ça, la présence de Gemma auprès de van Stexhe, c’était plutôt un plaisir véritable. Elle n’avait pas eu l’air d’avoir trop souffert de cette fusillade et elle était là, alors qu’elle aurait pu être n’importe où d’autre, alors qu’elle n’avait aucune obligation de se tenir au chevet de l’homme…
    Alcide lui avait demandé comment elle se sentait, parce que c’était essentiel pour lui de savoir et, avant de lui répondre, la belle lui retourna la question. Mouais, en fait, vu que c’était lui qui était couché et qui s’était pris une balle dans la poitrine, il était évident que ce n’était pas à lui à demander des nouvelles… mais bon, tant pis, ce qui était fait était fait, point barre.

    Dans cette chambre, alors que les deux enseignants se rapprochaient et se redécouvraient doucement, l’atmosphère semblait détendue, plus sereine… Cela passait par des regards, des gestes, des caresses et des mots. Lui, il avait caressé la joue blessée de la prof de langues, elle, elle avait posé la main sur la sienne… Non, vraiment, il ne voulait plus la voir partir. Et Mrs Nightingale lui dit alors qu’elle ne bougerait pas. Etait-ce une promesse ? Il n’en savait rien, mais c’était bon d’entendre cela.


    "Je te fais une petite place à côté de moi ?"

    Avoir Gemma près de lui, c’était bien. L’avoir tout contre lui, c’était mieux. Oui, elle était là, maintenant, il pouvait être rassuré. Elle allait bien et William aussi. C’était le principal… La belle trentenaire avait l’air d’être aussi soulagée que lui l’était. Marrant comme on pouvait s’inquiéter mutuellement, les uns pour les autres, sans songer – ou si peu – à soi-même…

    Lorsqu’elle parla des chips, van Stexhe eut envie de rire, mais il sentit vite que rire allait lui faire mal… alors il s’en tint à un sourire, pour ne pas grimacer.
    "Dès que je sortirai d’ici, je te gave de chips au paprika pour que tu n’en aies plus jamais autant envie…" Mais, d’une certaine manière, c’était cette envie de chips au paprika qui avait sauvé Gemma. Du moins, aux yeux d’Alcide, c’était comme cela qu’il fallait comprendre et interpréter les choses.

    "Tu pourrais me passer un peu d’eau ?"

    Et pendant qu’elle préparait ça, l’homme appuya sur le bouton pour s’injecter une dose de morphine. Il ne pouvait pas continuer à faire comme s’il ne sentait pas grand-chose, ce n’était pas possible…
    Alors un peu d’eau… quel euphémisme… Alcide crevait de soif ! Jusqu’à preuve du contraire, il pouvait s’hydrater, alors il n’allait pas se gêner. Et puis, même, il allait avoir besoin de ne pas avoir la gorge sèche, parce qu’il allait falloir discuter sérieusement avec Mrs Nightingale… Discuter du passé, du présent et de l’avenir… peut-être pas parler de tout ça tout de suite, mais il allait falloir y penser et ne pas trop traîner avec ça…

    Ou plutôt ne plus perdre de temps. La vie ne tenait qu’à un fil, après tout, cette soirée de Saint-Valentin l’avait bien prouvé… alors il serait très con de ne pas profiter pleinement de ce que la vie pouvait offrir, des possibilités qui s’ouvraient à chacun…
    Quand il avait cherché après elle tout partout dans la salle des fêtes, Alcide van Stexhe s’était rendu compte d’une chose éminemment importante. Il tenait beaucoup à cette femme. Bien plus que tout ce qu’il avait bien voulu s’avouer jusque là. Comment cela avait bien pu venir, il était incapable de le dire, mais le fait était là. Petit à petit, en apprenant à la connaître, en vivant avec elle et en essayant de tout faire pour qu’elle soit heureuse, van Stexhe avait pris goût à cette vie à deux. Mais cela allait plus loin, aussi. Ce n’était pas seulement une femme sympa et bonne au lit qui vivait avec lui, non, c’était aussi une femme capable de le faire rire, de le rendre heureux et de réaliser certains de ses rêves… Une femme qui avait quitté son mari pour venir partager l’existence d’Alcide…

    Et pour le moment, il la regardait en songeant à tout cela, à tout ce qu’elle représentait pour lui. Il repensait aussi un peu à ce qu’elle avait dit plus tôt, mais il n’en parlerait pas. Ce n’était pas à lui à amener ça sur la table.

    Difficilement, le quinquagénaire fit son possible pour se pousser un peu et faire une petite place pour que Gem’ puisse venir contre son corps. Il se sentait mieux quand elle était là… difficile d’imaginer sa vie sans elle alors qu’elle était tout pour lui…


    "Je suis vraiment content que ce soit toi et pas Edward ou un autre ami, le premier visage que j’ai vu en me réveillant…"

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