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You think you'll be just fine ○ viktoria

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MessageSujet: You think you'll be just fine ○ viktoria You think you'll be just fine ○ viktoria EmptyMar 21 Fév - 21:21

You think you'll be just fine ○ viktoria Tumblr_lzjc5pzfh01rpgorjo1_500
On n’était qu’au mois de février, pourtant l’année 2012 était déjà bien plus riche en drames et événements que l’année précédente dans sa totalité. Un climat d’angoisse et de peur régnait sur le campus, les fêtes n’avaient plus lieu d’être, tout le monde restait cloîtré chez soi, tout ça car, un soir, le plus anodin des événements avait tout à fait dégénéré. Quelques malades mentaux avaient tiré dans la foule de la Saint-Valentin, sans crier gare, sans explication, sans motif apparent. Sans vous raconter plus de détails, il est évident que la situation avait touché bien plus que le tiers du quart de l’ensemble des élèves de l’université. Il y avait eu plusieurs morts, plusieurs blessés aussi. J’en connaissais beaucoup. Cependant, j’avais suffisamment de tact que pour éviter de me morfondre. Aucun de mes frères, aucune de mes sœurs n’avait périt ou était proche de la mort suite à cet incident. Je n’avais pas perdu d’amour, je n’avais pas perdu de proche. Je n’avais même pas été victime de ces scènes traumatisantes, ayant préféré, au moment de faire un choix « irais-je au bal ou n’y irais-je pas ? », rester tranquillement chez moi avec un paquet de clopes et un film. Si j'avais décidé de ne pas y aller, c'était officiellement parce que j'étais éreinté d'un long séjour au domicile familial, avec au programme l'un des nombreux anniversaires de la famille – ce qui impliquait beaucoup de tartes et de joints pendant trois semaines. En fait, revoir mes proches n'avait pas été fatigant pour un sou, je m'étais d'ailleurs payé pas mal de bon temps à Sacramento. Mais si les gens pensaient que ma seule raison pour ne pas faire la fête – ce qui ne me ressemblait pas – était, de façon légitime, un grand repos suite à la plus grande angoisse de tout étudiant, c'est à dire rentrer chez « papa et maman », c'était parce que je n'avais pas eu autre choix pour éviter cette petite sauterie que de faire croire à ma rébellion contre père et mère. Et si j'avais du faire croire à cela, c'était tout simplement parce que je voulais éviter la soirée la plus romantique de l'année. Moi et l'amour, ça avait toujours fait deux. Je fais partie des gars qui ne peuvent pas raconter des petites histoires mignonnes d'amour d'enfance, de coeurs meurtris, de séparation suite aux départs dans les universités, rien du tout. Mon casier sentimental est vierge, l'a toujours été, et, j'espère, restera ainsi. J'avais toujours mis, depuis quelques déceptions peu importantes mais tout de même suffisamment que pour m'y décider, un point d'honneur à éviter toute situation qui pourrait tendre à l'éventualité de tomber amoureux ou de faire croire à un quelconque romantisme de ma part. À prendre ou à laisser, je suis et je resterais le Samael qui ne s'intéresse aux filles que pour l'amitié ou pour le sexe.

En fait, c'est peut-être un peu trop vite parler. En effet, mon cœur s'est déjà, dans le passé, ouvert quelques fois. Quoi qu'ouvert, c'est peut-être un grand mot. Je dirais plutôt que la porte s'était entrebâillée, juste pour laisser passer un petit filet d'oxygène, mais elle s'était très vite faite claquer par n'importe qui. Ça s'était déroulé de la sorte lors de ma première fois, ça s'était aussi passé quand j'avais tenté d'embrasser Jack lors de mon adolescence, et je sentais que c'était sur le point de se rétablir. J'avais rencontré Cadence en début d'année, et j'éprouvais un petit sentiment qui s'était déjà présenté aux deux précédentes fois. C'était de très mauvaise augure. C'est pourquoi je m'étais promis deux choses : premièrement, pour elle, ne jamais rien tenter – parce que j'étais persuadé de me ramasser et que ça aurait gâché notre amitié – et puis enfin pour moi j'avais juré de ne jamais me retrouver dans une quelconque situation qui aurait pu me donner la moindre tendance à avoir envie de plonger, de lui avouer que j'avais fait d'elle mon crush de l'année, quoi que ce soit. C'était totalement interdit, donc, de me présenter à un bal de la Saint-Valentin où je savais pertinemment qu'elle serait, probablement bien mieux accompagnée que moi, entourée de ses deux gardes du corps de frères jumeaux, avec tout un cercle de gens de la haute pour garder un œil bavant sur elle. Forbidden. Parce que, il faut se l'avouer, moi aussi j'aurais bavé sur elle. C'était pour ça que j'étais resté tout seul chez moi. Et j'aurais pas du rester tout seul. Non, à y réfléchir, j'aurais du organiser la teuf du siècle, une fête para-Saint-Valentin, un truc qui aurait dégoûté les organisateurs du vrai bal mais qui, au moins, aurait peut-être sauvé un max de personnes qui, aujourd'hui, nous avaient quitté. Mais ça, évidemment, personne n'aurait pu l'imaginer. C'est d'ailleurs toujours quasi impossible à réaliser au jour d'aujourd'hui, alors... J'avais passé les trois précédents jours dans l'angoisse, tout comme le reste de mes camarades. Notre maison, toujours si festive, était presque vide. Beaucoup d'entre nous étaient rentrés chez eux, une autre partie préférait se terrer dans sa chambre – comme je le faisais. D'autres encore passaient leur temps à l'hôpital, pour rendre visite ou bien pour recevoir des soins. C'était malheureusement le cas de Viktoria. D'un point de vue égoïste, je me sentais assez soulagé de ne devoir m'inquiéter que pour Vik. Parce que tant de personnes avaient été blessées bien plus gravement, ce qui avait fait souffrir encore bien plus de gens, je n'étais qu'heureux de savoir que la personne qui m'était le plus proche, dans les victimes, était Vik, et qu'elle était saine et sauve. D'un autre côté, c'était un drame pour elle, probablement. Le souci, c'est que pendant ces trois jours j'avais été plus égoïste qu'autre chose et je ne m'étais donc pas déplacé une seule seconde pour la voir. Et encore plus honteux, c'était qu'elle avait du être celle qui m'envoyait un sms pour que j'aie le déclic de sortir de chez moi, monter dans ma voiture et aller frapper à la porte de sa chambre.

J'avais quand même pensé, à l'instant même où j'avais su qu'elle avait été touchée d'une balle, à passer la voir. Seulement, Vik et moi nous avions notre histoire, ou plutôt nous n'en avions pas tant elle était déjà « prise ». Si nous passions outre le fait que son frère ultra-protecteur était l'un de mes meilleurs potes, elle avait non seulement un petit ami mais, en plus de ça, une histoire d'amour tortueuse avec un ex petit ami dont nous étions tous, Sampis, témoins. Moi, dans tout ça, j'étais le gars qui lui faisait juste un peu de rentre dedans par messages, de temps en temps, et avec qui il a été décrété que rien ne se passerait concrètement. J'aurais aimé pouvoir me dire que j'étais un bon ami de Vik, mais mon comportement envers elle avait été plus qu'exécrable depuis « l'accident ». Et ça, je l'ai réalisé en poussant la porte de sa chambre, l'endroit où j'aurais du me présenter trois jours plus tôt, et en la voyant couchée dans une robe de nuit d'hôpital avec un poignet dans le plâtre et des bandages autour de l'épaule. Une balle. Un fou qui lui avait tiré dessus. J'avais beau n'être qu'en première année de psychologie, je me doutais que ça devait être avec un très grand taux de probabilité l'événement le plus traumatisant de sa vie. J'espérais pouvoir avoir les mots qui suffiraient à lui remonter un peu le moral. En poussant la porte, donc, je me suis calé dans l'entrebâillement de la porte et j'ai frappé contre le cadre. « Je suis pas trop en retard ? » Je lui ai souri et je me suis approché d'elle. Gentiment, j'ai déposé un petit bisou sur son front, parce que j'avais fait moi-même l'expérience de savoir qu'un petit geste affectueux avait toujours le bénéfice d'être réconfortant. Ainsi que des paroles qui pouvaient être fausses mais qui sonnaient bien à l'oreille. « T'as l'air en pleine forme, tu sais. On te file des vitamines, un truc comme ça ? »
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MessageSujet: Re: You think you'll be just fine ○ viktoria You think you'll be just fine ○ viktoria EmptyMer 22 Fév - 7:07

You think you'll be just fine ○ viktoria Tumblr_lxtratCV4a1r9g85so1_400

«Dis tu viens au bal?»« Bof pas envie… » «Pourquoi?» «Je m’ennuie de Pacey, il me manque. Voir des gens se bécotter toute une soirée pour célébré quelque chose qui m’a fait tant mal qu’on me saoule pour oublier…. Très peu pour moi merci.» «Ah… ouais…Mais si on te ferait une demande officiel.» «Sais pas, c’est pas comme si ça allait arriver de toute façon.»

Le lendemain, Mason s’était présenter a l’appartement, un bouquet de fleur à la main pour me demander de l’accompagné au bal. Surprise, déroutée, j’acceptai. Il me promit que si je ne me sentais pas bien, nous partirons et iront dans un bar danser. Une soirée entre pote. Quelque chose pour me sortir Pacey de la tête le temps d’une soirée. La proposition me semblait alléchante. N’importe quoi pour sortir de ma peine d’amour. Et me voila le quatorze février à son bras, dans une robe acheté pour l’occasion. On danse tranquillement. Un baiser. Un long. Il m’avoue ses sentiments. Pas le temps de répondre. Un coup de feu. On court, effrayé. Arrivé à l’escalier toujours paniqué, on se croit en sureté. Je suis effrayé. Il me prend dans ses bras pour me réconforté et me promet que tout ira bien. D’autres coup de feu. Partout. Des cris, des pleurs, des gens qui court. Mais qu’est-ce qui se passe punaise? Je regarde mon meilleur ami, celui qui vient de m’embrasser. J’ai peur, mais avec lui je suis en sécurité. J’ai toujours été en sécurité. On va s’en sortir. Quelques heures plus tard, me voilà transporté d’urgence en ambulance dans un chaos le plus total à demander à mon nouveau petit ami où était mon jumeau. On me demandait de me calmer. Mais je refusais. Où était Eirik bon sang. J’avais mal. Partout. J’avais peur. Qu’est-ce qui s’était passé. Un moment je parle avec Mason, le second je me retourne pour voir un fusil visé vers moi. Après, tout es flou. Des douleurs s’accumulent, une voix qui me supplie de tenir bon. Des coups, des cris des pleurs, d’autres cris. Dans mon esprit tout tourne. Je revois le baiser de Mason, les fous rire avec Eirik, mon voyage avec Pacey, ma Norvège natale, mes moments avec Mikael, mes parents qui m’enlacent, Sullivan qui me lance des bonbons par la tête. Tout va vite. Ce ne sont que des images que je ne comprends pas. Et une peur, une putain de peur qui me prend. Qu’est-ce qui m’arrive? Est-ce qu’Eirik va bien? «Tout va bien aller mademoiselle, je suis des secours on va vous emmener à l’hôpital» Jai peur. Je murmure le nom de Mason. Je demande où est mon jumeau. Pas de réponse sinon de me taire. J’appelle Eirik en fermant les yeux. Je tombe inconsciente à peine entrée dans l’ambulance. Trop de sang perdu, je suis inconsciente. C’est par la suite que mon nouveau petit ami m’apprend ce qui se passe. Sortie de l’ambulance, j’entre direct en salle d’opération alors que dans les couloirs règne un désordre sans nom. Plusieurs personnes touchées, très gravement. Des morts dit-on. Et des tas de personnes inquiètes hurlant à la pauvre préposée qui est aussi dépassé par l’évènement que tout le monde. Je passe sous le bistouri. On retire la balle qui est logée dans mon épaule gauche. Facile à voir que mon poignet droit et mon pied gauches sont d’un bleu inquiétant. Scanner. Tout deux cassés. L’impact de la balle me projette en bas des escaliers où nous nous trouvions, ma chute fut douloureuse. Trois heures plus tard je suis dans une chambre fermée, des poches de sang tentent de me donner tout ce que j’ai perdu en trop peu de temps, deux plâtres partiels sont sur mes membres; on s’en occuperait le lendemain, trop de patient ce soir. Et moi, je dors.

Lorsque je me réveillai, la réalité fut brutale. J’hurlais de sanglot. Heureusement, Mason et Sullivan furent là. Me rassurant sur la blessure mineure d’Eirik. M’apprenant la mort de personne qui était dans ma classe, m’expliquant l’histoire du massacre. J’ai peur. Je suis terrifié. Mason est la. Souvent. On parle. Décidément, on est ensemble. Je ne suis pas certaine de comprendre, ni de savoir si c’est une bonne chose. Mais il est là. Et j’ai vraiment besoin de quelqu’un en se moment. Entre les transfusions de sang et les bandages, je dors beaucoup. Réveillée, j’ai des visiteurs ou je lis de simple livre emmené en cadeau. Plus les jours avance, plus ma chambre se remplis de fleurs. Des amis passent avec, d’autre d’inconnu qui ont lu mon nom dans les journaux à propos des victimes. C’est triste. J’avais toujours voulu mon nom dans les journaux, mais pas ainsi. Je rêvais de gloire et ma première apparition serait celle d’une des maintes blessée du massacre. Bon sang. On me retient ici par force, j’ai encore du sang à reprendre par intraveineuse et mes autres blessures sont trop récentes pour être stable. Quand Mason part, je me sens seule. Mais étrangement, ma chambre a toujours des visiteurs dans ces moments, c’est comme si mon nouveau petit ami savait que lors des heures de visites, j’avais besoin d’être en privé. Il était génial pour ça. Il me connaissait sans que j’ouvre la bouche. La veille, c’est Sydney une de mes bonnes amies qui est passée me voir. A ses cotés Pacey. Le voir me fit souffrir. Énormément. À leur départ, je pleurais longuement et je ne pouvais expliquer la raison à Mason. J’aimais toujours Pacey et lui dire le ferait souffrir. Ma douleur devait être muette, rien de moins. Toujours triste Mason me laissa son portable pour que je puisse appeler mon jumeau. Parler avec lui me faisait toujours du bien. Avec raison. Eirik me fit rire, me lança des vannes et me dis qu’il m’aimait. Tout ce que j’avais besoin. Je terminai avec le sourire. Je fini par texter le seul visage qui ne s’était pas pointé dans ma chambre. J’étais déçue. Je le croyais mon ami, mais a voir son attitude, Samael semblait me considéré la sœur de son pote. Rien de plus. J’avais l’habitude, c’était le lot d’être un jumeau. Mais j’aimais bien ce type. Il était sympa, beau et je croyais que le courant passait entre nous. Encore une illusion raté.

Je ne pu tout de même pas m’empêcher de sourire en le voyant arrivée vers moi. «J’ai toujours du temps pour toi, même si t’en en retard.» Lâchais-je alors qu’il me baisa le front. Je lui lançai un regard tendre à ce petit contact. De l’amour, du support, un soutient. C’était tout ce que je demandais en ce moment. Bien que je ne le montrais à personne, j’étais terrifiée en ce moment. Je tremblais dès qu’il y avait un bruit trop fort et je refusais qu’on me parle de la fusillade de peur d’avoir encore plus de mauvaise nouvelles. «Boah, oublie les vitamines chaton. C’est du sang qu’on me donne. Ca donne des couleurs plus rapidement» dis-je en pointa ma transfusion. Je lui fis un sourire en me relevant douloureusement sur mon lit, histoire d’être assise. «Alors…comment tu vas? » Après tout, pas de nouvelle de lui durant trois jours. Si je n’avais pas sur qu’il n’allait pas au bal, j’aurais fait une crise d’angoisse. C’est certain
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MessageSujet: Re: You think you'll be just fine ○ viktoria You think you'll be just fine ○ viktoria EmptyVen 24 Fév - 18:48

You think you'll be just fine ○ viktoria Tumblr_lzjc5pzfh01rpgorjo1_500
Ma réputation sur Berkeley ? J’avais moi-même du mal à la définir. Autant j’avais des facilités dingues à analyser le psyché des personnes qui m’entourent, autant j’avais du mal à me cerner moi-même ainsi que ma place dans la société. Cependant, essayer ne mangerait pas de pain. J’aime me voir comme un type assez sympa, peu imbu de sa personne. C’est ce à quoi je ressemble, cependant, je ne sais pas si l’idée passe très bien auprès des autres. Evidemment, il y a l’influence de ma confrérie qui se répercute sur la vision d’autrui. Un fumeur de beuh, c’était probablement comme ça que l’ensemble des Berkeléens me voit. Ceux qui ne me connaissent pas ni d’Eve ni d’Adam, j’entends. Bien sûr que j’en suis un, de fumeur de ganja. C’est même avec certitude que je peux décréter que c’est mon activité principale. Prenez aujourd’hui, par exemple ; un au réveil, un pendant mon bol de Kellogg’s du matin, un avant de prendre la voiture pour aller à l’hôpital et encore un, planqué dans la cage d’escaliers d’urgence, avant de monter voir Viktoria. J’étais décidément un gros fumeur, mais aussi très endurant et donc ce n’était pas visible dans mes yeux – sauf quand, et ça m’arrive de temps à autre, j’abuse sur la fumette. Donc, après analyse, il est légitime de me mettre dans ce bac, et c’est aussi une des raisons majoritaires pour laquelle je suis chez les Sampi. Mais la fumette, c’est plus qu’une défonce aléatoire, c’est un mode de vie. C’est accepter les autres tels qu’ils sont et éviter les problèmes, c’est se foutre des règlements établis sans pour autant foutre la merde, mettre le feu aux poubelles et arracher les antennes des voitures. C’est toute une éducation qui repose sur un respect qui, en fait, paraît mais n’est pas ; une illusion. Mais merde, pourquoi n’y a-t-il pas plus de personnes que moi qui comprennent à quoi ne doit pas s’arrêter les réputations, ça reste une sacrée question. Mais bon, ça, ça doit s’arrêter aux gens qui ne me connaissent pas vraiment. Après, il y a ceux qui m’ont déjà cerné, ou du moins qui ont essayé, et qui me prennent finalement comme je suis – parce que moins influençable que moi y a pas. Ceux-là, je suppose qu’ils me voient comme un type posé. Souvent présent physiquement mais très loin mentalement suite à la prise de drogues, je peux paraître dans un monde totalement différent. Cependant, lors des moments où je suis présent, ils me kiffent, et c’est tout sauf grâce à mon humour. Il m’arrive d’être grossier, parfois un peu déplacé, dans mes blagues. J’ai beau être le type le plus à gauche de l’état et complètement tolérant des minorités, j’ai toute ma panoplie des blagues les plus racistes les unes que les autres. Même si ça fait rire quelques personnes, une majorité n’arrive toujours pas à soutenir mon humour. Encore une fois, comme c’est pas possible de me changer, les gens font avec. Mais ce qui me définit parfaitement en société, c’est la place que je tiens chez les autres. J’ai souvent le rôle du confident, auprès des mecs comme des filles. Quand je rencontre un type que j’ai pas envie de frapper ou une fille que j’ai pas envie de sauter – ou du moins de juste sauter puis de me casser – je négocie toujours ma place de pote, un peu l’ami qui sait toujours quoi dire, qui répond présent pour les moments difficiles. C’est à ça que je voulais arriver, parce que ce rôle, apparemment, je ne l’avais pas bien rempli avec Viktoria. Je me souviens avoir passé des soirées entières à l’écouter me déballer des histoires de cœur pendant que je lui racontais mes histoires de cul, je me souviens aussi d’un milliard de SMS déplacés, je me souviens lui avoir clairement fait comprendre qu’elle me plaisait sans jamais pour autant avoir eu un geste déplacé. Mais ce dont j’aurais aimé me souvenir – et qui faute de ma présence n’existera jamais – c’est le moment où j’étais avec elle, après la fusillade. J’aurais vraiment aimé être le type qui était resté à son chevet tous les jours et toutes les nuits, mais ça, non, j’avais zappé. Je me demande bien, maintenant, ce que j’avais foutu pendant cette demi-semaine. J’étais resté planté dans mon lit, j’avais regardé des films, j’avais fait mes devoirs, et même si je n’étais pas sorti j’avais trouvé le temps de voir Cadence ou même de faire un peu la fête, de m’amuser avec mes potes. J’avais pensé à Viktoria, mais j’avais pensé à elle d’une façon égoïste. J’attendais avec impatience qu’elle revienne prendre sa chambre qui juxtaposais presque la mienne, qu’on puisse vider nos boîtes de Miel Pops au petit dej’ en se racontant nos nuits. J’aurais pas du penser comme ça, j’aurais plutôt du courir à l’hôpital et lui donner la main en disant que ça allait. Aussi loin étaient mes pensées d’amour envers elle, aussi proche était la tendresse que j’éprouvais. C’était très moche, ce qui lui était arrivé, et je me mordais les doigts, maintenant qu’elle était devant moi, de ne pas avoir réagi plus vite.

Bref, maintenant, c’était fait. J’étais face à elle, et je ne savais pas trop comment m’y positionner. Etait-elle en rogne parce que je n’étais pas venu ? Est-ce que ça avait cassé un truc entre nous ? Peut-être qu’elle n’en avait rien à faire, en fait, peut-être même qu’elle n’avait pas remarqué mon absence. Je n’étais pas son plus proche ami, elle avait un copain, un frère, des potes, des tas. Je faisais partie de cette catégorie, mais si tous ses proches avaient du se rassembler dans la petite chambre qu’elle possédait, ça aurait pué le chacal après dix minutes, puis l’ambiance aurait été plus boîte de nuit qu’autre chose. Il était normal que j’aie attendu mon tour. D’un autre coté, si tout le monde pensait comme moi, elle aurait du se sentir vachement seule pendant tout ce temps. Ça devait être difficile pour elle. « Ouais, j’ai fait une pose dans la cage d’escalier pour me détendre un peu avant de monter. » Je faisais bien sûr allusion à la fumette, et comme elle me connaissait elle devait avoir compris ça. Maintenant, reste à savoir si le retard dont elle parlait était de quelques minutes ou de quelques jours. J’étais vraiment mal à l’aise par rapport à ça, c’était un peu tuant quand même de me dire que j’avais été égoïste pour l’une des premières fois de ma vie, parce quand on s’en rend compte, au début, ça fait quand même mal. Donc elle m’a parlé de ses transfusions, débat que je n’ai pas relancé parce que j’étais persuadé que c’était la dernière chose dont elle voulait parler et, honnêtement, moi aussi. J’ai toujours eu un peu peur des personnes malades, pas parce que je pensais que c’était contagieux ou quoi que ce soit, mais plutôt par angoisse. Quelqu’un à l’hôpital me rappelle toujours que la vie ne tient qu’à un fil, et que celui-ci n’est pas de plomb ni d’acier. Et comme je tiens à la vie, me rappeler sa fragilité m’angoisse perpétuellement. Puis elle m’a demandé comment j’allais, ce que j’ai trouvé assez ironique, ironie que j’ai laissée pointer dans un rire étouffé. « C’est plutôt à moi de te demander ça. T’as l’air… En forme. Enfin, comme tu peux, quoi. » Elle n’avait pas l’air en forme, je le voyais et elle le savait, mais un mot gentil comme ça, ça pourrait toujours lui faire plaisir. Et je voyais qu’elle donnait quelques efforts. Elle était souriante, n’avait pas l’air de baisser les bras. Je me suis avancé vers la chaise qui avoisinnait son lit et m’y suis assis, je n’avais même pas tenté le geste tendre de lui prendre la main. Je me réserverais à plus tard si la conversation tendait vers un épisode triste, mais ce n’était pas l’envie qui me prenait. J’étais relativement mal à l’aise, ce qui me rendait moins joyeux qu’à mon habitude. « On avait pensé à te faire une carte, tu sais, un truc musical qu’on aurait tous signé, à la maison, mais on s’est dit que t’en aurais rien à foutre. Mais on pense tous beaucoup à toi. » C’était vrai. Elle n’aurait rien fait d’une carte, et ça avait beau être une intention touchante, ça ne ressemblait de près comme de loin à aucun des membres de notre confrérie que de faire circuler une carte de bon rétablissement. C’était aussi pour ça que je ne lui avais pas offert un bouquet de fleur. On ne s’attache pas trop aux clichés, chez nous. « Ouais, j’ai beaucoup pensé à toi. Tu sais pas comme je m’en veux de pas être venu plus tôt, mais… Enfin, voilà quoi. Je savais pas quand c’était le bon moment, si je devais attendre ou venir tout de suite. » Alors j’avais attendu.
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MessageSujet: Re: You think you'll be just fine ○ viktoria You think you'll be just fine ○ viktoria EmptyMar 28 Fév - 6:19

You think you'll be just fine ○ viktoria Tumblr_m00i7pV3QT1rq1vg8o1_500

J’étais chez les Sampi depuis novembre et j’avais l’impression de me fondre dans le décor. Ou ne n’être que deux choses : la sœur d’Eirik, le président de confrérie, ou plus récemment, celle qui s’est tapée le professeur d’étude cinématographique. A peine arrivée à l’école que j’avais déjà la réputation d’être celle qui couchait pour avoir de bonnes notes. Personne ne semblait comprendre réellement le lien qui unissait Pacey et moi. C’était une âme sœur, c’était fusionnel. A peine quatre heures après notre première rencontre nous étions déjà en train de nous embrasser dans son bureau et le soir même, dans la confusion la plus totale, nous décidions d’être un couple. Mais ce que personne ne savait, même pas mon frère, c’est qu’il fallu un mois entier avant de coucher avec Pacey. Je ne l’avais pas utilisé. J’avais même été sa première en matière. Alors pourquoi rompre? Officiellement, c’était pour que Pacey retrouve son emplois une fois une enquête sur lui terminée. Officieusement, c’est qu’il m’avait blessée jusqu’à ne plus être capable de lui pardonner. Il m’avait quitté sans même me donner une raison, me laissant dans la confusion la plus totale dans un pieu mensonge. Et il fallu que mon frère aie cherché des réponses quasi de force pour savoir qu’il m’avait quitté parce qu’on l’avait obligé. Je comprenais pourquoi il l’avait fait. Dans une récente discussion, il m’avoua même regretter son choix et aurait préféré me garder puisqu’il m’aimait toujours. Moi aussi je l’aimais, mais je ne lui pardonnait pas de m’avoir laissé sans rien me dire. Si ce n’aurait été de mon jumeau, jamais je n’aurais compris les réelles intentions de Pacey. Une chose entre nous c’était brisé. Et alors qu’il me suppliait à genoux de le reprendre, je n’avais que comme réponse la négation. Mais bien sur, toute cette histoire de cœur, la confrérie ne pouvait le savoir. Je n’étais que la ‘’fille qui se fait des profs’’ . Alors lorsque Samael m’annonça que dans la maison, l’idée de me faire une carte circulait, je ne pouvais être que surprise et touchée. «Rohh mais vous auriez pas dû voyons! Vous êtes trop chou. » Comme quoi, la solidarité entre confrérie que l’on voyait dans les films américains bidon était réelle. Jamais la norvégienne que j’étais n’avais cru à pareil cliché. Et pourtant, cette petite attention, même si elle n’avait pas été menée à terme, était étonnante. « La pensé est vraiment géniale. Merci.» Pour la plupart, je devais encore avoir un rôle de fille facile, mais la tuerie de la St-Valentin semblait avoir atteint tout le monde. Du moins, c’est ce que j’avais l’impression. Je me demandais si cette idée avait circulé pour Erik, après tout il était le président de la confrérie. Meh, a demander plus tard.

«Je ne pense pas retourner vivre a la confrérie. Rik’ part vivre avec Payson aux dernières nouvelles…. et je pense pas continuer la session. Le plus loin je suis de cette foutue école, le mieux je serai. Enfin…pour l’instant.» Je fis un regard désolé à mon ami. J’avais peur que cette nouvelle cesse notre amitié. Ce que je refusais royalement. «Mais si à quatre heures du mat' t’a la dalle et que tu m’appelles, je ferai tout pour venir te voir, comme avant. Promis.» L’appartement, le déménagement, tout ça. Je n’y avait pas trop pensée. Je devais tout d’abord en glisser un mot avec mes parents. C’est eux, après tout, qui payaient la totalité de mes études et ma nourriture ici. J’avais le luxe de ne pas avoir à travailler durant mes études universitaire et j’en profitais largement. L’idée de déménager m’était venue de Pacey et Sydney. Et après réflexion, j’avais tout sauf envie de retourner là bas. Je voulais ma petite vie tranquille loin du campus pour un moment. Être dans la maison, c’était sympa, mais c’était toujours bruyant et il y avait toujours du drame. Or je m’étais fais un point d’honneur de ne plus me plonger dans ce dernier. J’avais été trop blessé de différentes façon par toutes les histoires impossibles qui m’étaient tomber sur la tête au cours de la dernière année. Non, je voulais une vie tranquille, simple et me concentré sur ce que j’aimais vraiment : le théâtre. Avec toutes mes histoires amoureuses, j’avais délaissé la seule passion qui me dévorait. Et je comptais bien me reprendre la session prochaine.

Le mea culpa de Samael me brisa le cœur. Sa voix était sincère, tout comme son remord. Et franchement, je m’en voulais de lui avoir mis la pression pour venir. «C’est pas grave chaton, t’as simplement éviter plein de drame. Entre les journalistes qui veulent me parler. Mason qui est sur le point d’appeler un urgentologue dès que je fait un respire de travers et une visite assez pénible de Pacey… enfin. Tu vois le joli tableau. » J’essayais de dédramatiser la situation,. «Je suis contente que tu sois là..» Je pris sa main dans la mienne, le regardant dans les yeux. «J’avais besoin d’un ami qui me fait rire. » Je lui fis un sourire sincère. J’avais l’impression que tout deux avions peur de s’avouer les sentiments que l’on éprouvait l’un pour l’autre : un attachement sincère et profond. Sous nos allures de potes qui s’éclatent la tronche, qui déconnent et qui se lancent des commentaires salaces sans lendemain, il y avait un besoin de l’autre. Une amitié profonde qui avait été encré silencieusement dans notre inconscient. Et sans que l’on ne le réalise, on se rendait compte que l’autre comptait beaucoup pour nous. J’avais l’impression que je devais lui dire. Dire combien il était important pour moi et que sa présence était plus qu’appréciée. «Et habituellement, quand tu fumes, t’es hillarant. » Géniale Vik. T’a fait fort.

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MessageSujet: Re: You think you'll be just fine ○ viktoria You think you'll be just fine ○ viktoria EmptyJeu 1 Mar - 22:14

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Il y avait plusieurs points de vue auxquels attribuer le côté gênant de la situation que je vivais. Tout d’abord pour la raison banale, celle qui me mettait toujours mal à l’aise quand je traînais avec Viktoria, c’est le principe que son frère est mon pote. Chose flagrante qui confirmerait mon sentiment est que si je surprenais un jour l’un de mes potes aussi proche de l’une de mes sœurs, je le prendrais très mal : d’autant plus s’il ne m’en a pas parlé avant. Et moi, je suis engagé dans ce mensonge envers Eirik, et plus les jours avancent, plus les mois passent, plus je m’enfonce dans mon mytho qui finira par, probablement, m’enterrer. Ensuite, deuxième côté déplaisant, c’était ma mauvaise attitude. Il faut dire que Vik est une fille plaisante, qui ne se prend pas la tête, un peu à mon image. Et moi, j’avais apparemment mal choisi mon jour pour commencer à faire mon trou du cul, c’est à dire ne pas me pointer à l’hôpital, ne même pas lui envoyer un texto et attendre qu’elle fasse le premier pas. Elle pourrait dire tant de fois qu’elle le souhaite que ce n’était pas grave, que c’était mieux comme ça, je m’auto flagellerais tout de même pendant des années pour ce péché. Mais autant je me sentais comme n’étant plus à ma place dans cette chambre, où je me trouvais, autant je ne m’étais jamais autant senti à ma place, trouvez la logique. « Non mais écoute, c’est normal, puis t’as pas à nous remercier pour un truc qu’on a même pas fait, c’est un comble. » J’ai esquissé un sourire, fendu par un large courant d’air expulsé par un rire, à l’idée même de l’absurdité de la situation. J’aimais bien faire ça, creuser chaque situation pour en déterrer la logique, ou justement l’absurdité. Parce que les situations quelconques finissaient toujours par faire ressortir un côté absurde de quelque part, n’importe où.

Puis là, c’est le drame. C’est la remarque qui blesse, le coup de couteau dans le dos, le truc qui fait retomber n’importe quel défoncé à la dure réalité de la vie. C’est une meuf qui annonce à son pote – qui veut probablement la sauter – qu’elle se casse. J’ai habité plusieurs mois à côté de cette fille, on prenait notre déjeuner ensemble, on se battait, encore la semaine passée, pour savoir qui aurait le privilège de manger avec l’unique cuiller Star Wars qu’on avait trouvé dans notre seul paquet de Chocapic. J’ai senti mes neurones qui tremblaient dans mon cerveau, parce que j’ai été partagé entre l’idée de tout péter et de chialer et l’idée de lui dire que je compatissais, ou que tout du moins je comprenais qu’elle veuille se casser. Parce que ouais, en fait, je comprenais qu’elle veuille se casser. J’avais égoïstement partagé ma Saint-Valentin avec ma télévision, et ça m’avait laissé tout le loisir de rester en vie pour le reste de… ma vie. Alors que elle, téméraire romantique, avait fait l’erreur de se pointer au bal. Alors moi je n’avais aucune séquelle, ni physique ni psychologique, et la seule conséquence directe de cette fusillade sur moi-même, c’était que ma pote Viktoria se casse de chez les Sampi. Et je voulais râler pour ça, mais quel connard je faisais, en ces moments-ci. J’ai pincé les lèvres et je l’ai regardée dans les yeux. « Si ton appart’ est assez grand que pour que j’aie mon tiroir, ma brosse à dents et une couverture pour pieuter dans le divan, j’ai pas d’objection. » C’était quand même à ce moment-là que je me suis décidé à lui prendre la main, plus pour me réconforter moi-même que pour lui faire plaisir. « Mais c’est pareil dans l’autre sens, si tu veux un gars pour te chanter une berceuse, j’prends ma voiture et mon chansonnier. » Je lui ai souri. Je me sentais un tantinet triste de la voir comme ça, pas parce qu’elle était plâtrée de partout et qu’on se serait cru dans Scooby-Doo tellement c’était surréaliste, non, plutôt parce que, encore une fois égoïstement, je ne pouvais pas me dire que la dernière fois où j’avais été réveiller Viktoria dans sa chambre était effectivement la dernière pour toujours.

Puis, quand la situation est devenue trop sérieuse pour l’un comme pour l’autre, nous avons usé de notre lien magique de communication muette pour décider de changer de sujet. Elle voulait apparemment que je laisse place au délire, chose que je savais bien faire. J’avais quand même une boule en gorge qui grossissait, grossissait et grossissait au fur et à mesure que je réalisais à quel point Vik était mal au point, mais j’ai quand même réussi à feindre un rire et me décider à, finalement, essayer de lui parler d’un autre truc. « Ouais, t’as raison. J’ai plein de trucs à te raconter, en plus. Comment j’ai passé ma Saint-Valentin avec ma télé. Tu devineras jamais ce que j’ai regardé. » J’ai penché la tête, regardé vers le drap, repensant à ce truc de fille cliché que j’avais foutu ce quatorze février. Je me suis senti envahi d’un rire nerveux, non pas que la situation fut drôle, non, mais plutôt pour un amalgame d’à peu près… tout. C’était la situation, c’était Vik couchée et mal au point, c’était moi qui essayais tantôt de détendre l’atmosphère, tantôt de faire mon type mignon et de me confondre en excuses. Puis je savais qu’elle risquerait de se pisser dessus quand je lui dirais ce que j’avais regardé. C’était pas Titanic, c’était pas P.S. I love you, c’était encore pire que tout ça. Recouvrant mon souffle, je réussis à lui clamer avec presque fierté ce à quoi j’avais occupé ce satané mardi. « Lolita malgré moi, eeeet ouais. Ma petite sœur m’a prêté le DVD en disant que c’était incontournable, et moi j’ai bu ses paroles comme un débutant. »

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MessageSujet: Re: You think you'll be just fine ○ viktoria You think you'll be just fine ○ viktoria EmptyLun 5 Mar - 6:08

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J’avais besoin de rire et de sourire. Surtout depuis deux jours. Non pas que mes médicaments ou ma condition me tourmentait. J’avais dépassé le stade de la complainte et du ‘’oh pauvre moi je suis une pauvre victime’’. C’était le premier jour. Après on passe à autre chose. Après on apprend la vraie histoire. Après on est content d’être en vie. On apprécie la vie. Même lorsqu’elle nous apporte son lot de complication. Le problème était que suite à la visite de mon amie Sydney, j’eu un doute. Un putain de doute qui m’avait bouffé le restant de la journée : étais-je cruelle de prendre l’amour que Mason m’offrait même si cela devait le détruire que j’entretienne des sentiments à l’égard de Pacey, ou si c’était moins dramatique que ce que mon amie m’avait laissé imaginer. Le soir même, j’avais eu une conversation avec Mason, mon trop nouveau petit ami. Et bien vite je me rendis compte qu’il m’aimait. Et ce depuis toujours. Et qu’il était près à se faire aimer à moitié pour simplement être dans mes bras. Chose que je refusais. Je savais ce que c’était une relation sans amour sincères. J’en avait vécue plus d’une. Et Mason était mon meilleur ami, je refusais qu’il souffre de par ma faute. Et c’était justement ça le problème… je le considérais comme mon meilleur ami, par comme mon petit ami. Et j’étais simplement dans le besoin de combler mon manque d’amour parla sienne. Or c’était égoïste. Pacey m’avait arraché le cœur et l’âme, mais une partie de moi l’aimait toujours. Car je comprenais ce pourquoi il avait fait tout cela. Je refusais d’être de nouveau avec lui par orgueil et peur de souffrir encore. Mais je l’aimais encore trop pour me plonger dans une autre relation amoureuse. J’avais besoin d’être seule. Vraiment seule. Sans copain. Je devais me retrouver et prendre le temps de guérir de tous mes amoureux perdus avant de donner mon cœur à nouveau. Une fois exposé, Mason pleura. Je rompis avec lui. Il partit sans dire un mot. Ce que je craignais était finalement arrivé; j’avais non pas simplement perdu un amoureux, mais un ami. Mason allait certainement pleurer durant une semaine dans sa chambre et m’éviter. Et de simplement y penser, j’en souffrais horriblement. Et ça personne ne le savait. Je gardais ce fardeau qui était le mien. J’avais trop fait état de mes problèmes sentimentaux ses derniers temps, rajouter une couche serait de trop. L’amour… c’est tellement con. Ca complique tout et au final on se retrouver dans un lit d’hôpital à ne plus savoir où sa vie s’en va et à avoir besoin d’un câlin.

Et il y avait Samael. Je l’avais attendu. Il n’était pas venu. Je l’avait appelé. Il était là, à côté de moi, à me promettre qu’il viendrait me voir si je lui demandais. «Je sais, t’es toujours là quand j’ai besoin de toi. J’suis pas inquiète. » Dis-je avec un sourire. Il répondrait a l’appel. Peu importe l’heure, peu importe la température, peu importe la journée. C’était ça un vrai ami. Même absent, on sait qu’on peu toujours compter sur lui. «Et tu vas être genre, obligé tout les soirs de venir m’en chanter une. Et il faudra se faire le marathon du Seigneur des anneaux qu’on s’était promis de faire. Et cette fois, la cuillère Star Wars, je la prend. Pfff espèce de Sith, t’as utilisé tes pouvoirs pour la prendre la dernière fois j’en suis sure. T’es genre Anakin. Darth Samy! » N’importe quoi. Je rigolai. Ça faisait mal mais je m’en fichais comme l’an quarante. Je ne me sentais pas seule. Je ne me sentais pas triste. Et sa présence, bien qu’elle soit calculé par mes heures de visite, remplissais un trou dans ma poitrine qui grandissait depuis le départ de Mason. Lorsqu’il parlant de la St-Valentin devant sa télé, j’eu un doux sourire. J’aurais du faire pareil. Ne pas céder aux avances de mon frère pour y aller et je ne me serais pas forcée à y aller avec mon ancien meilleur ami et je ne serais pas dans cette pathétique situation. «Lolita? Sérieux?» Riais-je. «Même moi j’ai jamais écouté. Bon ouais j’aime mieux Star Wars et X-men que les films à l’eau de rose mais… Lolita? Et t’a bu les paroles!» Je rigolais. «Je m’attendais à tout sauf ca chaton. Surtout que tu m’avais affirmé passer une anti St-Valentin. Je m’attendais à ce que t’ai écouté Transformers ou un film avec des exploitions et de la virilité.» Je fis un clin d’œil et je le regardai, heureuse de dessiner un vrai sourire sur mon visage. «En même temps, je suis qui pour juger. J’aurais du venir l’écouter avec toi en mangeant de la glace au chocolat. Ca aurait été moins dramatique. »
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Jake Fitzgerald
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