Vendredi 17 février 2012. Il fallait absolumment que je fasse une croix dans le beurre ou un truc de ce genre. Je ne sais pas combien j'aurais pu donner pour être enfin à ce moment de l'année, c'est-à-dire les vacances. D'accord, Berkeley ne nous accordait qu'une petite semaine mais c'était largement suffisant pour récupérer un peu et ne plus ressentir cette fatigue, qui persistait depuis quelques semaines. Il fallait dire que les études de médecine n'étaient pas de tout repos. Cette année encore, je faisais partie des externes à l'hôpital et c'était toujours l'un de nous qui était rappelé le premier dès qu'une urgence se présentait. Autant dire que mes nuits n'étaient plus aussi longue que je l'aurais souhaité et que je ne les passais presque plus dans les bras de jolies demoiselles. Pas le temps pour cela, le travail avant tout. Sauf que là, je ne me reconnaissais plus. Moi le sorteur hors pair, voilà que je me retrouvais coincé entre mes cours et l'hopital et que j'en oubliais donc de faire ce que je faisais le mieux: boire et draguer les demoiselles. Alors ces vacances, je les attendais aussi pour cela. Pas de cours, pas de rappel de l'hôpital à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. J'allais réveiller le fêtard qui était en moi. Attention, mesdemoiselles, Alejandro était de retour. Enfin, c'était ce que je me persuadais. Sauf que cette première soirée, j'allais certainement pas la passer à danser comme un dératé sur la piste d'une discothèque endiablée. Non, j'avais mis au point un plan d'attaque. Ce soir, je me faisais une soirée simple, dormais tôt et donc récupérais mes heures de sommeil et demain ce serait fiesta jusqu'à pas d'heures avec gueule de bois et demoiselle dans les bras le lendemain matin. Oui, demain soir serait une pure folie. J'avais d'ailleurs prévu de sortir avec Francesco, mon frère. Samaël nous rejoindrait certainement. Samaël, c'était mon pote de sortie, l'homme de toutes les folies. Avec lui, on ne pouvait pas s'ennuyer. On formait d'ailleurs un trio avec une demoiselle que je considérais presque comme une soeur, sans ambiguité. J'avais pourtant essayé de la draguer la première fois que je l'avais rencontrée. C'était notre pari du soir avec Samaël. Elle n'avait cédé à aucun de nous deux et le trio s'était formé de manière assez incroyable. J'ignorais si elle serait elle aussi de la partie demain, elle n'avait pas encore répondu à mon sms. J'étais donc rentré de l'université assez tôt et avait fait un peu de ménage -fallait bien que cela se fasse ce genre de chose et mes colocataires avaient mis un fameux remue-ménage dans la salle de bain - J'avais donc rangé leurs produits de beauté et tout récurer à fond. Il n'y avait pas que les femmes qui devaient travailler dans notre chambre, je me devais donc de faire ma part du boulot. Après le ménage, je pris une longue douche chaude. J'aimais en général me prélasser sous l'eau chaude et non tiède, comme tout le monde. Je restais donc un long moment sous l'eau en chantonnant. On pouvait dire que j'étais heureux. Heureux d'être en vacances, heureux de reprendre ma vie d'étudiant normal, heureux d'être là. Oui, je ressentais une sensation de bien-être général que personne ne saurait enlever. Je passais le reste de la soirée devant la télé à regarder un film d'horreur tout en mangeant des chips. En futur médecin, je savais qu'il fallait manger équilibré mais ce que je recommandais aux autres était rarement applicable à ma vie. J'avais souvent très peu de temps et je mangeais donc sur le pouce. Résultat? Je ne savais même plus souper correctement. Quelques heures plus tard, j'étais couché et je dormais paisiblement. Enfin j'aurais du dormir paisiblement, sans bip ou téléphone pour me réveiller. J'avais donc pris soin de couper le réveil, de mettre en silencieux mon gsm. Et pourtant, malgré toutes ces précautions, mon sommeil fut perturbé par un bruit externe. Au départ, je refusais d'ouvrir les yeux, mon cerveau devait me jouer des tours. Sauf que non, le bruit continuait bel et bien. Je laissais échapper un baillement, frottait mes yeux et essayait de repérer l'origine du bruit suspect. J'eu tôt fait de comprendre que quelqu'un tambourinait à la porte. Si c'était jamais l'une de mes colocataires qui avait oublié ses clés, j'allais l'envoyer balader clairement. Aujourd'hui, j'étais pas d'humeur, qu'on se le dise. Je sortis donc péniblement du lit. En jetant un coup d'oeil au réveil, je lus 5 heures du matin. Je gromellais, m'observais un instant. J'étais habillé d'un simple pantalon de training. Tant pis, la plupart des personnes que je connaissais m'avait vu au moins une fois torse nu. J'ouvris donc la porte avec des gestes au ralenti et j'écarquillais les yeux quand je reconnus l'homme qui se trouvait devant moi. Helias Hemingway, en chair et en os. Ce fils de riche venait de me tirer de mon sommeil et je n'avais pas la moindre idée de ce qu'il me voulait. Parce que fallait l'avouer, Hélias et moi nous ne nous parlions pas. Bien entendu, je savais qui il était. Il ne passait pas inaperçu et moi les mecs exubérants remplis d'argent, c'était pas mon genre de fréquentation. Ensommeillé comme je l'étais je n'avais pas encore remarqué qu'il était complètement bourré et que je pourrais tiré avantage de cette situation. C'est donc en gromellant que je lui adressais la parole, complètement sûr qu'il était sobre et qu'il devait certainement avoir rendez-vous avec une demoiselle ou autre et se serait trompé de chambre. Mon cerveau refusait donc de réfléchir et encore plus de le laisser entrer. 'Hemingway, qu'est-ce que tu fous là à cette heure-ci? Ca t'amuse de réveiller les gens ainsi comme un gamin?' J'avais rien trouvé d'autre à dire. Je voulais qu'il sache qu'il n'était pas le bienvenu alors j'avais été sec. Maintenant, il le prendrait comme il le voulait cela m'importait peu, voir pas du tout.
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Sujet: Re: Hélias & Alejandro ♠ « Mais qu'est-ce que tu fous là, mec? » Sam 18 Fév - 23:15
❝you will not leave me like this❞ • “you know me, I do not know you but you are forced to rescue me and so does the password against what you hear, learn to know me by yourself" ◮ « Apprends moi»
◂HELIAS&ALEJANDRO
09h02 - BORDEL DE MERDE. Maman, qu'est-ce que tu fous dans mon rêve ? A moins que... MAMIE ?! Oh putain, sa mère, je suis défoncé, peut-être un peu trop d'ailleurs... Sincèrement, je sais pas ce que j'ai bu ni même pris hier soir mais ça devait être de la bonne. Sans déconner ! Que quelqu'un me réveille de ce rêve complètement bidon. ARGH. Woh woh woh, stop. Pourquoi ma grand-mère prend la voix d'une fille que je connais ? What the fuck ? C'est traumatisant quand vous entendez votre grand vous crier dessus, je cite : « Héli sort de ton lit tu fais chier » Je vous assures que il y a de quoi en traumatiser plus d'un hein ! J'ose pas ouvrir les yeux, j'ai peur de ce que je vais découvrir. Bon pas le choix, quand faut y aller, faut y aller. J'ouvre doucement les yeux et sursaute en apercevant Eden, mon meilleur ami qui est mort. Donc en faite vous l'aurez compris il n'y avait personne. Mais chaque matin il déboulait dans ma chambre en sortant cette phrase. C'est vrai que j'ai toujours pas réussi à l'oublier, et c'est mal formulé puis-ce que je ne l'oublierais jamais. J'essaye juste d'avoir moins mal -sans réussite d'ailleurs-.
17h30 - Une journée de cours enfin terminée, longuement et ce soir je compte faire la fête une fois de plus, comme la fois dernière et la fois prochaine. Ouais je sais, j'ai une vie des plus passionantes. T'es jaloux?
05h00 - Comment on marche déjà ? Les deux pieds en même temps ? Je vais essayer. De toute évidence, vu ma rencontre plutôt violente avec le sol, ça devait pas être ça. Ok, maintenant, va falloir que je me relève. SA MÈRE, c'est que le sol est confortable en plus ! Mais bon, dormir sur le bitume, c'est pas trop dans mes projets. Non, je préférais mon lit. Oh oui, mon lit... putain, qu'est-ce qu'il me manque celui là. Là, j'ai qu'une envie, dormir ! Ouais, dormir, dormir, dormir, dormir et encore dormir ! Je me redresse, m'agrippant à un poteau qui se trouvait pas très loin de moi. Je le lâche et reprend ma marche en direction de l’appartement de mon amie. Ah mais... elle habite où au fait ? Euh... putain de merde, gros blanc. Ah ouais, dans l'centre je crois. Au pire, je sonne chez les voisins, on s'en fout, c'est la fête ! J'inspire, je prends mon courage à deux mains et j'avance vers un immeuble au pif, avec un peu d'chance, c'est celui là ! Oups. Petit problème. Et voilà, j'ai livré un joli petit cadeau pour le concierge en plein milieu de l'entrée ! Quoi, qui n'a jamais rêvé de nettoyer du vomis à sept heures du matin, franchement ? J'EN RÊVE TOUTES LES NUITS MOI. Sans déconner, j'vous jures que c'est vrai ! Ok, ma parole vaut pas grand chose, je l'avoue. ON S'EN FOUT ! Je crois que le plus dur, ça va être de montrer ces putain d'escaliers. Rien que d'y penser, je sens que je vais rajouter des petits cadeaux un peu partout dans les marches. Cool, comme ça, la grosse du deuxième étage glissera dessus et se cassera le coxis en arrivant en bas des escaliers ! LA CLASSE INTERNATIONALE. Je pourrais m'en vanter auprès de tout le monde après. On me surnommera, Hélias, le tueur de grosse dame ! Oh yeah. Ouais, enfin bref, c'est pas tout ça. Mon amie habite au premier étage -je dis mon amie depuis tout à l'heure c'est juste que la j'suis bourré et ma mémoire flanche-, HEUREUSEMENT, faut que j'les monte ces putains d'escaliers de mes deux. Je m'avance prudemment vers les escaliers en évitant soigneusement ma jolie marre de vomis verte fluorescente. Attendez, verte fluo' ? AH OUAIS QUAND MÊME. JE VOMIS FLUO' QUOI ! Je monte une marche, deux marches, trois marches, ALLÉLUIA ! I'm alive. J'observe le palier, personne. Cool. J'ai chaud alors je retire mon tee-shirt parce que BORDEL DE MERDE, j'ai chaud, rah ! Oh bonjour madame la voisine de quatre-vingt douze ans. C'est qu'elle serait presque sexy dans le noir, dis donc ! BEURK. Rien que d'y penser, j'ai des frissons mais bon, si jamais je suis en manque et que j'ai pas d'autres choix, ça pourrait le faire, qui sait... Je plaisante, j'vous rassure.
Et la je frappe comme un timbré à la porte, sans m'arrêter une seconde jusqu'à ce qu'un individu grand et musclé vienne m'ouvrir la porte. J'suis bien conscient et j'arrive à savoir si ce mec devant moi je le connais. De visage, il me dit tout de suite quelque chose mais évidemment ce n'est donc pas chez mon amie que j'ai atteris mais chez un inconnu qui lui connaît mon nom et sait qui je suis apparemment Hemingway, qu'est-ce que tu fous là à cette heure-ci? Ca t'amuse de réveiller les gens ainsi comme un gamin? Etonné que ce gas connaisse mon nom, c'est que j'suis vraiment populaire. GENIAL. J'sais pas pourquoi mais je reste là, à l'observer avec des yeus ronds comme des billes de billard. Puis pendant vingt petites secondes mes yeux ne bougèrent pas. Et avec une voix complètement choutée j'me met à dire Heeeeey t'es qui tooiiiaa même ? C'est chez ma coupineeee la, soort d'ici merde !Je le pousse et m'aventure dans l'appartement, celui-ci ne ressemble pas du tout à celui de mon amie décidemment. J'ferme les yeux, vaut mieux pour moi, et puis là j'ai qu'une envie c'est de dormir, alors laisse moi faire un bon gros dodo.
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Sujet: Re: Hélias & Alejandro ♠ « Mais qu'est-ce que tu fous là, mec? » Mar 13 Mar - 19:55
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Sujet: Re: Hélias & Alejandro ♠ « Mais qu'est-ce que tu fous là, mec? »
Hélias & Alejandro ♠ « Mais qu'est-ce que tu fous là, mec? »
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