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| Sujet: Re: i'm alone with myself GAULTHIER&ISAAC Dim 11 Mar - 14:20 | |
| Le jeune homme avait raison, au final mon arrivée à Berkeley n'avait pas été si néfaste que ça, non j'avais réussi à m'intégrer un minimum à la fac, j'essayais de socialiser un minimum avec tout le monde car il fallait que je me fasse des contacts, des amis. Mais sans même m'en rendre compte j'étais arrivé au seul endroit sur terre où se trouvait une telle concentration de personnes que je pouvais considérer comme proches de moi. Isaac en faisait parti bien sur, il était celui sur lequel j'avais pu compter dans mon enfance, celui avec qui je m'étais amusé comme jamais et avec qui j'avais pu vivre une vie normale, loin de la pression de mes parents qui légèrement psychorigides sur les bords, avaient décidé de faire de moi leur petit pantin, un être parfait sous tout rapport bien sur mais heureux ? Non ça ils s'en fichaient car tant que je rendais la famille fière de moi, je pouvais bien faire ce que je voulais à côté qu'ils s'en fichaient comme de leur première cuillère de caviar. Je regardais mon ami comme pour la première fois car bien qu'il avait toujours les même traits enfantins qui faisaient de lui le petit gosse rieur que j'avais connu, il était tout de même bien différent, rien que le fait qu'il ait oublié toutes ces années que nous avions passé ensemble me rendait triste dans le fond. Oui pour une fois j'avais un peu d'émotion qui me submergeait mais je ne voulais pas la laisser m'emporter, je la mettais dans une petite boite que je rangeais soigneusement dans une case de mon cerveau, car il était improbable que moi Gaulthier Levy-Carcenac, me laisse aller à être niais et mielleux. Je n'oubliais pas la rancœur que j'avais à son égard car même s'il avait toutes les bonnes excuses du monde, je lui en voulais toujours dans le fond de m'avoir abandonné à mon triste sort, oui mes parents n'étaient pas des tendres et j'avais toujours compté sur lui pour m'éloigner ne serais-ce que le temps des vacances de leurs griffes, en m'invitant chez lui en Grèce, là où ses parents pire que laxistes nous laissaient faire presque tout ce que nous voulions, c'était la belle vie, tout ce dont nous avions à nous soucier était de nous amuser le plus possible et de ne point penser aux conséquences pour une fois car ce qui se faisait là bas, restait là bas. J'ai l'impression que tu me comprends toujours pas mal c'est bon signe ! Moi aussi j'adore toujours faire le connard d'ailleurs, j'en ai fait presque une vocation ! Ne t'inquiète pas je ne compte pas te lâcher maintenant que je t'ai retrouvé mon grand. Je souriais tandis que je lui donnais une petite tape affectueuse derrière la tête. J'aimais retrouver notre ancienne complicité depuis longtemps enfouie, elle devait être là quelque part dans sa petite tête, il suffisait de lui rappeler un maximum d’évènements qui nous étaient arrivé pour qu'il ait ce petit déclic j'en étais certains. Je comprenais néanmoins son point de vue vis à vis de ses parents, même si pour moi ils seraient sans doute plus heureux de savoir que leur fils était bien vivant en pleine santé et qu'ils pouvaient à nouveau respirer normalement sans repenser à lui, l'imaginant mort dans un fossé ou que sais-je. Non t'inquiète pas je comprend je dis juste qu'après ce qu'ils ont traversé, savoir que leur fils est vivant et qu'il va bien leur ferait sans doute un poid en moins sur la conscience car tu sais ils ont souvent cru que c'était de leur faute si tu avais disparu, que tu avais fugué quelque chose du genre... mais je vois que tu n'as pas perdu ton mauvais sens de l'humour en tout cas, poutsoroufichtra ! clamais-je à son égard car oui il m'avait appris quelques insultes en grec le temps que je passais chez lui et on peut dire que nos amis de la mer égée avaient une vision très imagée lorsqu'il s'agissait d'insulte. Je souriais vaguement lorsqu'il me proposa d'aller prendre un verre avec lui, c'était certainement une bonne idée car l'alcool était un bon moyen de resserrer les liens, mais d'un autre côté je me demandais s'il était prêt à renouer avec son passé, j'avais l'impression qu'il avait une tonne de questions à me poser et qu'il se servait simplement de moi comme d'un espèce d'ordinateur qui, à la manière d'internet, lui ouvrirait les portes de sa vie perdue en un clic, seulement moi tout ce que je voulais c'était retrouver mon ami et pas servir de base de donnée humaine. Je préférais donc le prévenir pour que toute ambiguïté soit écartée. Non ne t'inquiète pas tout ce que j'espère c'est que tu vas vite retrouver un semblant de mémoire parce que ce serait dommage d'avoir oublié toutes nos conneries, sans parler de ta famille... mais ouai un verre ça me tente bien tant qu'on ne fait pas que de parler du passé toute la soirée, j'ai bien envie de savoir comment tu te débrouilles depuis ton arrivée ici ! Par contre si ça ne te dérange pas de m'attendre pendant une heure ou deux, j'ai un rendez vous avec une fille que je ne voudrais pas décevoir, alors juste le temps de l'expédier dans une salle vide et je suis à toi. Je riais avant de me redresser et de lui ébourriffer les cheveux. Ah c'était mieux avant quand il y avait de quoi décoiffer, il va falloir arranger ça Harros ! Je lui fis un clin d'oeil avant de me diriger vers le lieu de mon rendez vous, fier d'avoir trouvé à nouveau celui qui pendant longtemps avait été mon point de repère dans ce monde merdique. |
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| Sujet: Re: i'm alone with myself GAULTHIER&ISAAC Sam 5 Mai - 21:55 | |
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