C'était une journée plus que banale qui s'était déroulée jusqu'ici, elle se désolait elle même de trouver sa vie si ennuyeuse, pourtant c'était malheureusement le cas. Elle se levait, aller en cours, sortait le soir. C'était un cercle vicieux, une vie qui répétait quotidiennement les mêmes actions, sans jamais dévier dans une autre direction. Elle essayait tant bien que mal de lutter contre cela, c'était d'ailleurs en partie pour cela qu'elle était devenue ce vilain personnage, une fille agressive, méchante et qui dans le fond cachait quelqu'un qui avait souffert et qui attendait toujours plus de la vie. Elle aimait à pimenter ses jours, elle aimait rire mais elle n'aimait pas ce qu'elle devenait, pourtant une part d'elle en avait plus que marre de lutter contre sa propre personne. Alors, elle vivait simplement dans son sens premier. Elle avait eu la bonne idée de ne rien faire aujourd'hui, au vu de son niveau, louper une journée ne lui aurait pas changer grand chose, et malgré les apparences et ses facilités extravagantes, elle bossait, du moins le strict minimum. Elle avait eu la bonne idée d'aller rouler, à tout va, de partir de San-Fransisco pour l'espace d'une journée, vivre sur les côtes maritimes plus perdues, plus ancrées dans le territoire Californien. Elle en avait fait la rencontre de certaines personnes, et elle avait pu vivre en dehors de sa vie. Pourtant, à vingt-trois heures une fois rentrée dans la ville, ce même désarroi se ré-emparait d'elle laissant un vague souvenir de cette journée, laissant place à de l'ennui, comme d'habitude. Elle était alors passée devant l'absynthe bar où elle allait toujours, l'absynthe où elle avait vécut de sacrées soirées, notamment une qui resterait probablement ancrée dans sa mémoire toute sa vie, celle avec un certains Andréa. Un homme charmant qu'elle avait rencontrée à cet endroit même, et avec lequel elle avait finis nu, dans un jardin privée, et c'était même vu arrivée nue à l'université. C'était un bon souvenir, bien qu'elle n'était pas friande d'être nue devant des centaines de personnes, mais elle ne disait jamais non à un défi, c'était une sorte de combat personnel qu'elle se lançait toujours.

Quoi qu'il en soit elle eut l'idée de s'arrêter y faire un tour, un tour qui probablement s'éterniserait jusqu'au lendemain matin, mais elle en avait l'habitude, de plus, on était vendredi soir et elle n'avait pas le problème de se lever tôt pour parfaire sa culture dans une salle de cours. Elle passa alors le seuil de la porte, elle s'étonna elle-même de la température extérieure, elle était bien plus agréable que dans le bar, mais elle s'y habituerait très vite, du moins l'alcool s'en chargerait pour elle. Elle s'avança alors du petit bar remarquant que tous les tabourets étaient prisés, elle détestait avoir à s'asseoir sur ces sortes de canapés en velours qui faisait réellement kitsch, mais puisqu'elle n'avait pas le choix. Elle fit un petit sourire au barmaid, Sam. Elle avait l'habitude de le voir, et elle l’appréciait de plus en plus. Elle lui quémanda alors une vodka et un cocktail long island. De quoi démarrer très tranquillement la soirée. Néanmoins, lorsqu'elle partit se rasseoir à l'endroit si peu convoité, elle se rendit compte qu'il manquait quelque chose à cette nuit, une personne probablement. Elle attrapa son téléphone et sélectionna le prénom en question. Elle commença alors à taper à toutes vitesses un texto expliquant qu'elle se languissait d'une présence en particuliers, se souvenant de la dernière soirée, elle n'attendait qu'une chose ; recommencer. Néanmoins, elle n'eut pas le temps de terminer son message qu'une voix derrière- elle la sortit de ses pensées, une voix qui lui semblait bien trop familière, elle se retourna et vit de dos un homme. Elle fit un petit sourire pensant reconnaître Andréa, mais dans le fond elle n'était sûre de rien. Au risque de paraître folle, autant le faire jusqu'au bout.

« Tiens donc, à croire que le hasard fait bien les choses, j'étais justement entrain de t'envoyer un message. »

Il ne manquait plus qu'à attendre la réponse de l'homme en question, mais elle était persuadée que c'était lui.

Elle se retrouvait donc ici en train de suroter tranquillement son long island, scrutant par la même occasion les alentours, remarquant au passage que la population était bien jeune ce soir, elle pu s'empêcher d'y lacher un petit rire. La musique y était agréable pour une fois, pas trop forte, bien trop tôt pour l'augmenter. L'ambiance feutrée la rendait zen, assez zen pour en oublier tous les problèmes qui s'emparaient d'elle, tel le fait que son frère ce soit fait tirer dessus ou encore peut-être qu'elle faisait du grand n'importe quoi de sa vie. C'est vrai, dans le fond elle essayait de faire tout pour rendre sa vie un peu plus palpitante, mais rien n'y faisais, rien ne la rendait heureuse d'un bonheur insoutenable. Elle était juste là à se voir gâcher des années de sa vie à bosser pour les cours et profiter de sa jeunesse le soir. Dans le fond, qu'attendait-elle de plus ? À chaque question se devait une réponse, réponses qu'elle cherchait encore. Quoi qu'il en soit, en entrant dans le bar cette nuit, elle savait qu'elle s'adonerait à y rester toute la nuit, et à faire en sorte que son point de vue sur sa vie change, elle voulait de l'aventure, du piment. Elle baissa les yeux au niveau de son vers qui touchait bientôt à la fin, elle quémanda alors Sam d'un signe de main pour qu'il vienne et rapidement lui demanda de ramener la bouteille de vodka complète. Elle n'avait pas encore touché son shooter, et pourtant elle en crevait d'envie, mais elle ne voulait simplement pas finir la soirée en ivrogne, solitaire. Alors, lorsque l'idée lui était venu de réclamer Andréa, elle ne se serait jamais attendu que dans un laps de temps si rapide, il vint à se trouver juste derrière elle. Elle hésitait encore à son identité, mais lorsqu'elle le vit se lever et donc lui faire face, elle compris qu'elle avait visé juste. Il arriva à ses côtés et déposa un bisous sur sa joue, elle lui fit un petit sourire en coin et se décalla pour lui laisser un peu de place, s'installant bien confortablement au fond du capané.
Elle n'en revenait toujours pas, à croire que ses voeux étaient réalité ce soir. Elle fit un petit rire amusé lorsqu'il annonça la couleur des évenements, oui c'est vrai, cette soirée là elle s'était éclatée. Pourtant, malgré son irresistible envie de lui répondre, elle scurait avec attention son verre de coca, intriguée.

« Monsieur De Rossi buvant du coca, suis-je entrain de rêver ? »

Elle souleva un de ses sourcils et planta son regard dans celui de l'homme, bien sûr c'était ironique, mais elle se demandait comment un homme si fou et aventureux pouvait prétendre à boire cela dans un bar. Néanmoins, elle voulait lui laisser le bénéfice du doute pour croire qu'il y avait plus de whhyski qu'autre chose à l'intérieur. Néanmoins, elle en revint au sujet initial,

« Nostalgique ? Tu plainsantes ? Tu m'as vendu du rêve cette soirée-là. »

Ce qu'elle aimait par dessus tout avec lui, c'était qu'elle pouvait rester naturel, il était probablement une des personnes avec laquelle elle s'amusait le plus, malgré sa différence de confrérie. Elle savait qu'elle pourrait lui envoyer un texto à n'importe quel moment et qu'il serait présent, oui dans le fond, être saoul ammené à faire de belles rencontres.

Mikayla trouvait souvent refuge dans l'alcool, elle avait commencé jeune lors de simples soirées, mais plus le temps passait plus elle en consommait, sans modération. Elle se rassurait en se disant que la vie est courte et que le seul but apparent serait d'en profiter un maximum, néanmoins, elle savait qu'un jour elle en aurait des problèmes. Quoi qu'il en soit, elle sortait la perspective d'un certains pessimisme pour en revenir à la situation actuelle. Elle se retrouvait donc ici avec Andréa, un homme en lequel elle aimait déjà beaucoup la compagnie, et, avec lequel elle avait déjà vécut un moment relativement amusant. C'était rare, qu'elle feinte à s'amuser avec quelqu'un, pourtant avec lui cela avait été différent, elle s'était retrouvée nue sur le campus quand même. Alors, suite à cela ils avaient continués à s'envoyer des textos, d'abord pour prendre mutuellement de leurs nouvelles suite à ce petit "incident volontaire", et avait commencés à sympathiser. Ce n'était pas pour déplaire à Mika', qui dans le fond, adorait les gens fous. De plus, elle croyait fermement au destin, pour elle tout était déjà là sous les yeux, un puzzle à assembler, un petit jeu que la vie nous cocotait, alors elle savait que cette soirée n'était en rien un hasard, c'était une nuit de folie qui s'annonçait à nouveau. Elle fit un petit sourire lorsqu'elle entendit les propos de l'homme, il avait le don de la faire rire, surtout pour leur ressemblance. Elle rétorqua alors avec ce petit air amusé ;

« Et tes chevilles, elles vont bien ? » - elle fit un petit rire avant de reprendre de plus belle « Que de bonnes résolutions dis-moi ! Mais combien de temps ton foie va-t-il rester clair ? »

À ses mots elle attrapa un shooter et y versa grossièrement de la vodka, avant de lui tendre le verre avec un petit air de défi, ce petit air qu'elle aimait tant à avoir sur son visage. Elle était comme cela après tout, la vie pour elle n'était qu'un jeu, un jeu dans lequel il fallait essayer de vivre pleinement, sortait gagnant celui qui avait connu le bonheur. C'était une philosophie qu'elle avait adoptée après avoir gâché trop d'années de sa vie à vivre pour les autres et non pour elle-même. Alors, lorsqu'elle entendit la suite de ses mots, elle afficha un sourire sur son visage, elle pensait vraiment la même chose de lui, elle aimait les gens qui avaient du courage, un courage et une brin de folie. Elle aimait les défis, et surtout les gens qui étaient prêts à les relever peu importe les conséquences qu'ils engendraient. Alors, oui, elle était vraiment sur la même longueur d'onde sur ce point.

« Tu vas finir par me faire rougir. »

Elle détestait les epsilons, c'était un fait, et pourtant elle traînait avec lui. À croire que pour une fois toutes ces guerres de confrérie était restaient au seuil de la porte de ce bar. Elle n'aimait pas les gens qui montraient leur argent à tout va, et pourtant elle même étant riche, elle vivait une vie plutôt calme et posée. Néanmoins il semblait différent de tous ces barbies et ken. Elle en revint néanmoins à la situation actuelle,avant d'étendre ses jambes sur le divan, elle prenait réellement ses aises; elle avait toujours été comme cela. Elle planta son regard dans celui de l'homme et avec un sourire provocateur avoua ;

« Laissons voir ce que cette soirée nous réserve. »

Elle pris alors un verre et le leva à la santé d'Andréa, et d'un geste méticuleux, avala le breuvage alcoolisé, soutenant toujours son regard dans celui de l'homme.

Elle savait qu'un jour la vie s'arrêterait, c'était d'ailleurs pour cela qu'elle tendait à en profiter au maximum. Alors, bien loin de tout préjugés, elle faisait sa vie, à bon entendeur. Dans le fond, elle s'en foutait de l'avis des autres, elle avait juste besoin d'être elle-même, du moins, sa nouvelle elle. En réalité, elle n'avait pas toujours été comme cela, elle se revoyait dans le passé en gentille petite fille, faisant tout pour égayer la vie de ses parents et pourrir celle de son jumeau, pourtant tout est éphémère, et il en fallut bien peu pour qu'elle change d'attitude. Elle avait décidé de changer au moment où elle était partie en Europe, plus précisément à Paris. Elle n'était alors âgé que de dix-sept ans, et, elle daignait à vouloir recommencer sa vie ailleurs, pourtant le passé l'avait bien vite rattrapée et elle fut contrainte de rentrer. Quoi qu'il en soit, elle fut extirpé de ses pensées lorsqu'elle entendit l'homme admettre que ses résolutions n'eurent pas tenues longtemps, elle en fit un petit rire. Elle même avait souvent eu l'envie de bien agir, agir pour son corps, son bien-être. Elle avait eu dans ce genre de cas, une motivation présente intensivement pendant quelques jours, et d'un coup, tout avait disparu. Alors, maintenant elle agissait peu importe les conséquences, de toutes façons la mort les rattraperaient un jour ou l'autre. Non, elle n'était pas pessimiste, elle aimait simplement à regarder la réalité en face, une réalité qui certes parfois pouvait faire mal, mais c'était plutôt sa véracité qui était dérangeante.

Alors, elle en revint à la situation acutelle, ils venaient de lever leur verre à leur propre santé, et lorsqu'Andréa admit quelques propos concernant une fausse modestie, elle explosa de rire avant de le regarder avec un air taquin et d'avouer d'une traire ;

« Voyons, tu me connais, ce n'est pas mon genre. »

Mais dans le fond, oui elle aimait bien jouer la fausse modeste, cela la faisait bien rire d'arriver à faire en sorte que les gens l'auto-congratule, elle en ressentait une certaine satisfaction. Alors, elle étouffa un rire lorsqu'elle entendit la seconde phrase de l'homme, non, malheureusement ce n'était pas noël tous les jours, du moins pas au sens premier. Elle se remémora alors instinctivement le dernier noël qu'elle avait passée, c'était à Paris avec Charles-Edouard. Son frère devait venir, mais évidemment il avait annulé au dernier moment, alors elle s'était retrouvée seule avec lui. Elle déglutit doucement à cette idée, elle avait vraiment passé un moment formidable, mais à quel prix ? Elle ne l'avait jamais revu depuis, presque trois mois, alors qu'ils s'étaient promis tant de chose. Son regard scrutait la vide nostalgique, dans le fond, elle savait bien qu'elle n'aurait pas du s'attacher, mais c'était bien plus fort qu'elle, pour une fois qu'elle n'avait pas eu envie de fuir, la vie lui rendait la pièce de sa monnaie. Alors, tentant de revenir au sujet et affichant un sourire à moitié faux, elle reprit de plus belle.

« Bien sûr que si, c'est noël tous les jours. Chaque jour est un cadeau, profitons-en. »

Non, ce n'était pas une fine philosophe, mais elle aimait sa vie, même si elle râlait souvent sur le fait qu'elle s'y ennuyait, elle était simplement contente de pouvoir se lever chaque jour en bonne santé, alors à quoi bon ne pas en profiter. Elle repris de plus belle, interceptée par sa propre lucidité ;

« Je dérive, contentons-nous de boire, et ... »

Elle fit un petit sourire sadique avant de regarder l'homme, allait-il comprendre où elle voulait en venir ? Oui, elle avait quelque chose en tête, elle voulait rendre cette soirée aussi folle que la précédente qu'ils avaient passés ensemble. Elle n'attendait simplement plus que son consentement, et dans le fond, elle savait qu'elle n'aurait même pas eu à demander, s'ils étaient là à parler et boire en si bonne compagnie, c'était qu'une part d'eux en était approbatrice.