the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

Partagez

Les règles du jeu (PV Effy) 16H12

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

Les règles du jeu (PV Effy) 16H12 Empty
MessageSujet: Les règles du jeu (PV Effy) 16H12 Les règles du jeu (PV Effy) 16H12 EmptySam 12 Nov - 18:26


« Vous connaissez le chemin le plus court entre deux points ?
La ligne droite. Et le plus long ? Le taxi ! »

Patrick Timsit



Le temps était maussade aujourd’hui, le ciel gris couverts d’épais nuage, il n’allait pas tarder à pleuvoir c’était certain. Eileen regarda la météo sur son smartphone afin d’en être convaincue et de s’habiller en conséquence. Ca n’allait pas être quelques misérables gouttes d’eau qui compromettraient son après midi. Elle entra dans son dressing et attrapa un slim noir, des bottines en cuir noir qui résistaient très bien à l’eau, et son imperméable Burberry. Elle attrapa son sac à main sui traînait sur son lit et quitta sa suite. Elle fit quelques pas vers la réception du Palace et commanda un taxi, il arriverait d’ici dix minutes, ce qui lui laissait parfaitement le temps de fumer une cigarette. Elle s’appuya sur le mur du Palace Hôtel, déposant une cigarette entre ses lèvres, elle réfléchissait à son programme de l’après midi. Elle avait bien envie d’un café bien chaud, un peu sucré. Traîner un peu en ville, dans le centre, elle ne connaissait pas bien San Francisco, c’était l’occasion de découvrir. Elle recracha sa fumée vers le ciel, et quelques micro gouttes vinrent s’abattre sur son visage, le vent soufflait légèrement mais cela suffisait à rafraîchir la température.


Elle se souvenait avoir entendu parler du Hard Rock Café, une chaîne de café restaurant présente un peu partout dans le monde. A Vegas il y avait carrément l’hôtel, c’était gigantesque, très classe, elle aimait bien y traîner, le rock’n’roll elle adorait ça, tous les grands groupes, mythiques, indémodables, elle en avait vu pas mal à Vegas. Le terrain de jeu des Etats-Unis, le paradis. Elle se souvenait d’une fête dans la suite Platinium de l’hôtel cet été, la suite avait était retournée, mais la soirée avait était mémorable, elle en souriait encore. Ici, a San Francisco, le Hard Rock était seulement un café restaurant, mais finalement pourquoi ne pas aller y faire un tour, ressentir un peu de Vegas. De Vegas qui lui manquait terriblement, de plus en plus. Au même moment son taxi arriva, elle écrasa son mégot sur le sol et grimpa à l’intérieur.


- Bonjour mademoiselle, je vous dépose où ?

- Hard Rock Café


Le taxi démarra, parcourant la ville, le visage collé à la vitre Eileen regardait défiler les maisons, les voitures et les piétons. Plus le taxi pénétrait dans le centre de la ville, plus la circulation était dense. Les embouteillages et la pluie ne tardèrent pas à arriver, elle soupira. Un quart plus tard elle arriva enfin, elle tendit un billet au chauffeur et entra d’un pas pressé dans le café. Elle commanda, un café et une gaufre puis alla s’asseoir à une table libre, près d’une fenêtre. Elle observa les gouttes de pluie tomber. Elle avait un petit coup de blues, certainement du au temps dehors, Vegas lui manquait, ses amis, sa suite, le soleil, les road trips dans le désert de Mojave, et le poker. Déjà une semaine qu’elle n’avait pas touché à la moindre carte, qu’elle n’avait pas fait la moindre mise, gagner le moindre centime. Elle interpella le serveur afin de connaître quelques bonnes adresses de club de poker ou de casino dans le coin, il attrapa une serviette en papier et nota à Eileen les endroits qu’il connaissait elle le remercia. Elle termina rapidement sa gaufre et son café, paya l’addition et quitta l’établissement, elle avait envie d’une partie de poker. Un mince sourire accroché au visage elle interpella le taxi qui se rapprochait d’elle en agitant les mains.


Elle couru jusqu’au taxi et s’engouffra dedans, la pluie avait doublée depuis toute à l’heure, alors qu’elle s’apprêtait à annoncer au chauffeur sa destination, la porte passager à sa droite s’ouvrit brusquement.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Les règles du jeu (PV Effy) 16H12 Empty
MessageSujet: Re: Les règles du jeu (PV Effy) 16H12 Les règles du jeu (PV Effy) 16H12 EmptySam 12 Nov - 22:35

Les règles du jeu (PV Effy) 16H12 SBKg1R4v9NWq3cx Les règles du jeu (PV Effy) 16H12 Olbi1Qaz5eojv2A

Eileen & Effy


    L’automne fera bientôt place à l’hiver, comme pouvait le laisser présager les gros nuages gris. Je resserrai mon col et m’empressai d’allumer le chauffage en rentrant dans ma voiture. Je ne suis pas particulièrement frileuse mais l’été me manquait déjà énormément. Je n’avais pas hâte de revoir mes bottes fourrées, mon écharpe et mes gants. Je finirai par me faire une raison évidemment, comme chaque année, mais je regrettai le soleil, la chaleur et les après-midis dans les parcs bondés. Je jetai un coup d’œil à ma montre, si je voulais avoir le temps de faire tous mes achats, j’avais intérêt à ne plus traîner. Depuis le début de l’année, c’était un de mes premiers week-ends détendus et presque totalement libres. Je n’apprenais à travailler sérieusement que cette année et ça se faisait sentir dans ma vie de tous les jours : j’étais constamment à la bourre. Je n’ai jamais su m’organiser et n’y arriverai jamais, de ce côté-là, je suis bel et bien une cause perdue. Par contre, je devais faire des efforts pour m’adapter et trouver le juste milieu entre mon ancien rythme de vie et mon nouveau. J’espérais juste que ça ne me prendrai pas encore des années, sinon j’allais vraiment craquer.
    Mais aujourd’hui, il était hors de question de parler des cours. Pour la première fois depuis des mois, je pouvais enfin prendre un peu de temps pour moi mais pour ne pas devoir retourner au centre-ville la semaine prochaine, j’en profitais également pour faire un peu de shopping. Avant mon arrivée à l’université, je détestais les magasins. J’en étais presque malade rien qu’à l’idée de me retrouver entre tous ces rayons et devoir faire la file pendant dix minutes pour essayer un stupide haut qui ne m’irait quand même pas. Je n’ai jamais été très riche non plus. Enfin, mon père m’envoyait une belle somme chaque mois mais regardez-moi bien, je n’ai pas du tout la tête d’une économe. Donc quand je devais passer ma journée à faire du shopping, c’était souvent avec un portefeuille anorexique. Du coup, j’y allais surtout en période de soldes et dans ces moments-là, j’étais réellement à deux doigts de vouloir me tirer une balle à moins de commettre plusieurs meurtres à la place. Les gens se transforment en monstres, c’est horrible. Puis, j’ai rencontré Cara qui m’a fait voir les choses sous un angle totalement différent. Comme ma mère est "partie" avant mon adolescence, on ne m’avait jamais appris à dénicher les bonnes affaires et toutes les autres astuces que possèdent ces shopping-addict. Je suis encore très loin de ce niveau mais j’arrive au moins à éviter la migraine en entrant dans un magasin, c’est un beau progrès puisque je pouvais maintenant passer ma journée entre des rayons. La preuve : les trois sachets remplis de fringues sur ma banquette arrière. Après m’être octroyée ces merveilles, il était temps de faire quelques courses pour mon appart’ Alors que je tournai à un coin de rue, ma voiture calla. Je tentai de la redémarrer mais rien ne se passait. « Et merde ! » Ce n’est qu’après cinq bonnes minutes, deux cent insultes et au moins un millier de coup de klaxons derrière moi que je réussis à la déplacer suffisamment loin pour la garer au bord du trottoir. J’avoue que je ne conduis pas toujours très bien mais seulement parce que je suis étourdie ou que je roule beaucoup trop vite que la vitesse autorisée. Cette fois-ci, je n’avais donc pas la moindre idée de ce qui avait bien pu se passer et comme je ne m’y connais pas du tout en mécanique, je préférai téléphoner à une dépanneuse plutôt que de détruire mon moteur. Evidemment, le jour où je pouvais enfin être tranquille, il fallait qu’il m’arrive une merde. Je ne me mets pas vite en colère mais j’étais trop contrariée pour avoir envie de me calmer. J’arrachai mes sachets de la banquette et claquai furieusement la portière. Quelqu’un se tourna vers moi et je le fusillai du regard : il ne fallait pas me chercher, pas maintenant. Je jetai un nouveau coup d’œil à ma montre : 16h passé. En attendant la dépanneuse, je sortis nerveusement une cigarette de mon paquet et du m’y prendre à trois fois avant d’arriver à l’allumer. Je ne l’avais pas encore finie qu’elle arriva. Je confiai mes clés puis tournai les talons sans un mot, je n’avais pas envie de parler et me fichais complètement de ce qu’on pouvait en penser. J’avais besoin de me calmer avec autre chose que mon paquet de cigarette qui ne faisait bizarrement qu’empirer mon état. Tant pis pour les courses, il devait bien me rester assez de bouffes dans les placards pour tenir une semaine. Au pire, j’emprunterai à ma colocataire et si elle n’était pas là, je pouvais toujours commander des pizzas. De toute façon, les magasins allaient bientôt fermer…Toute excuse était bonne à prendre.
    J’aperçus un taxi en stationnement et courus jusqu’à lui. Il me le fallait absolument, celui-là, pas un autre. Courir me permettait en même temps de me défouler un peu. J’étais à côté de lui avant qu’il ait eu le temps de démarrer et ouvris violemment la portière. Je m’apprêtai à entrer quand j’aperçus une autre personne à l’intérieur. Je butai, surprise de trouver quelqu’un. Si j’étais de meilleure humeur, je me serai peut être excusée et en aurait attendu un autre –ce n’est pas les taxis qui manquent…Mais je tenais absolument à me retrouver dans mon petit pub irlandais sur Lombard Street alors je m’imposai et m’installai à côté de la jeune femme. Mon hésitation n’avait duré que quelques secondes, parfois être impulsive peut servir. J’ai pris des taxis toutes les semaines pendant trois ans et je sais très bien qu’il ne faut pas avoir peur de bousculer les autres. La première fois que j’ai pris le taxi dans une grande ville, c’était à New York, et avant d’arriver à en dénicher un, on m’en avait volé au moins dix. L’air de rien, ça forge le caractère. Je ne sais pas si la fille avait déjà donné son itinéraire et décidai de me lancer : elle ne pouvait pas me faire grand-chose de toute façon. « Lombard Street, s’il vous plaît. » Puis je me tournai vers l’inconnue « Désolée mais je suis vraiment pressée, c’est une urgence… » Je lui mentais bien sûr et peut être que l’agacement dans ma voix à la place d’une réelle inquiétude la mettait sur la voie, ou bien elle n’était pas du genre à remarquer ce genre de détails…Peu importe. Il me fallait mon café, ou ma bière, ou n’importe quelle boisson mais je devais boire et m’échapper de ces rues.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Les règles du jeu (PV Effy) 16H12 Empty
MessageSujet: Re: Les règles du jeu (PV Effy) 16H12 Les règles du jeu (PV Effy) 16H12 EmptySam 26 Nov - 23:34

De l’excitation, de l’envie, voir même de la frénésie, voila ce que ressentait Eileen à l’idée d’aller jouer au Poker. Ce jeu était incroyable, ce n’était pas qu’un vulgaire jeu de carte, tout n’y était que technique, manipulation, prise de risque, soif de pouvoir, une intense poussée d’adrénaline à laquelle elle ne savait résister. Eileen était accro aux jeux, et vivre à Vegas n’aidait pas à contenir cette dépendance, à l’inverse Berkeley avait des allures de sevrages interminables. Le poker lui manquait, le plaisir de jouer, du doute qui s’installe à mesure que la partie s’installe, se demander si l’on va gagner ou tout perdre. Elle voulait retrouver ce sentiment de puissance qui l’emparait lorsqu’elle se retrouvait assise à une table, les cartes en main. Elle avait chercher sur son ordinateur les casinos de la ville et autre salle de poker, mais rien ne l’emballait vraiment, elle voulait un club plus intimiste, avec des joueurs plus riches, quelque chose de plus classe, ou l’habitant moyen de San Francisco ne pouvait pénétrer. Malheureusement ces adresses étaient secrètes, pas de celles que l’on divulguaient sur le net. Mais aujourd’hui était un jour de chance, après avoir bavarder avec le serveur du Hard Rock Café, ce dernier lui avoua connaître un club très privé sur Lombart Street. Des clients en avaient parler il y a quelques semaines et il n’avait pas pu s’empêcher d’écouter avait il dit. Il lui avait noté l’adresse sur un bout de papier froissé et lui avait décrit l’endroit car curieux il avait était vérifié. Il s’agissait d’un immeuble banal, situé entre un bar, ou plutôt un pub Irlandais et un magasin de vêtements d’occasion, pas l’endroit le plus chic de la ville, mais où les meilleures choses se faisaient dans le secret et la discrétion la plus totale.

Impatiente Eileen l’était au plus au point, pourquoi n’avait elle pas pris sa voiture aujourd’hui ? Pourquoi avait elle laissée sa merveilleuse Porsche rouge dans le garage du Palace ? Ce qu’il lui fallait c’était un taxi, elle se jeta sur le premier qu’elle vit en courant tentant ainsi d’échapper à la pluie. A peine fut elle installé dans l’habitacle, assise sur les siège en cuir, que la porte passager s’ouvrit. Tout se passa si vite qu’elle n’eut pas le temps de réagir. Une jeune femme avait elle aussi couru vers ce même taxi au même moment, et elle y était sans doute entrée sans s’être aperçue que quelqu’un s’y trouvait déjà. Elle s’installa et annonça sa destination sans tenir compte d’Eileen, l’avait elle seulement vue ? Eileen se racla discrètement la gorge afin de signaler sa présence. Après tout elle était entrée la première dans le taxi ! Sa destination : Lombard Street. Eileen déplia le morceau de papier qu’elle tenait entre ses doigt et lu l’adresse dans sa tête, coup de chance elle allait au même endroit. Soudainement elle se demanda si la jeune femme assise à coté d’elle se rendait dans cette rue pour les mêmes raisons qu’elle. Sa mystérieuse interlocutrice se tourna alors vers elle reprenant la parole.

« Désolée mais je suis vraiment pressée, c’est une urgence… »

Eileen aquiesa sachant pertinemment que la jeune femme lui mentait, elle essayait de justifier sa brusque irruption à bord d’un taxi déjà occupé. Une mauvaise menteuse ; une mauvaise joueuse de poker les deux choses étant étroitement liée. Eileen était à ce moment persuadé que la demoiselle n’allait pas à Lombard Street pour miser de l’argent, elle prit à son tour la parole d’un ton plutôt froid, encore agacé qu’on lui ai voler sa place.

- Vous avez de la chance je vais au même endroit, une urgence également.

Puis elle tourna son visage vers la vitre, pendant ce temps le taxi tournait dans des ruelles à vive allure, prenant le chemin le plus rapide pour rejoindre Lombart Street, le trafic était plutôt fluide, Eileen souria elle ne voulait pas perdre une seule minute de jeu. Après de longues minutes d’un silence pesant, Eileen se tourna de nouveau vers Effy, un mince sourire accroché aux lèvres.

- Vous allez à Lombard Street pour le poker vous aussi ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Les règles du jeu (PV Effy) 16H12 Empty
MessageSujet: Re: Les règles du jeu (PV Effy) 16H12 Les règles du jeu (PV Effy) 16H12 EmptySam 3 Déc - 21:20

Les règles du jeu (PV Effy) 16H12 SBKg1R4v9NWq3cx Les règles du jeu (PV Effy) 16H12 Olbi1Qaz5eojv2A

Eileen & Effy


    Je savais exactement ce que je voulais et je savais exactement quoi faire pour l’obtenir. Je n’étais pas d’humeur à céder quoi que ce soit, pas d’humeur pour les sourires et je me fichais bien de friser l’impolitesse. Qui était cette fille ? Qui, si ce n’est une parfaite inconnue ? Pourquoi alors faire le moindre effort ? Est-ce qu’elle en ferait pour moi, elle ? C’est dans cette logique que j’étais entrée dans le taxi et c’est dans cette logique que je resterai tout au long du trajet. Maintenant que j’avais décidé d’aller boire un verre, je mourrai de soif. Il fallait que je me concentre sur autre chose. Je jetai un coup d’œil par la fenêtre et mon regard s’arrêta sur les trottoirs sales et les parapluies des passants. Le temps était horrible, je resserrai mon pull contre moi en pensant à la chaleur accueillante de mon pub préféré. Cette idée me calma un peu mais une voix agaçante m’arracha à mes pensées. Pourquoi avait-elle besoin de me parler ? Elle ne pouvait pas se taire jusqu’à sa destination ? Le sourire que je fis en l’écoutant ressemblait plutôt à une grimace agacée. Tiens donc, elle aussi avait une "urgence" Je ris intérieurement, deux menteuses coincées dans le même taxi. « Vraiment ? » Cette fois, mon sourire reflétait toute mon hypocrisie. Cette pauvre fille ne m’avait rien fait mais sa seule présence me tapait sur les nerfs, autant qu’elle le sache. « A croire que l’univers s’acharne sur nous…J’espère quand même que ce n’est pas trop grave. » Je haussai mon sourcil gauche en la fixant quelques instants. Elle n’était pas vieille, on devait avoir à peu près le même âge. Pourtant, elle me vouvoyait, mettant encore plus de distance entre nous deux. Elle tourna la tête et regarda par la vitre. Je n’avais pas envie d’engager la conversation et me détournai aussi. Un silence lourd s’installa mais je n’y fis pas attention. Je déplaçai mes sachets qui encombraient mes jambes. Le taxi était trop petit, j’avais besoin de plus d’espace. Un profond soupir m’échappa juste au moment où le taxi s’arrêtait au feu rouge. Je vis alors que les rues se remplissaient de voitures. Jusqu’à présent, le trafic était très fluide mais c’était en train de changer. Evidemment. J’aurai pu m’y attendre : le trajet n’allait pas se passer comme je le voulais. Il n’allait pas être rapide, ce ne serait pas comme une petit ballade, je n’aurai pas l’impression d’être bercée par le moteur. Non, parce qu’on était en pleine heure de pointe, j’avais à côté de moi quelqu’un qui m’énervait au seul son de sa voix et le bruit de la pluie qui s’abattait sur les vitres masquait tout le reste. Mon premier week-end de détente. Peut être mon seul week-end du mois où je pouvais m’occuper de moi, le seul où je pouvais enfin souffler un bon coup. J’en avais besoin, j’avais tellement besoin de ces deux petits jours. J’y pensais depuis le début de ma semaine, je m’étais fait un super programme ; les journées par-fai-tes. Mais Effy reste fidèle à elle-même et rate tout ce qu’elle avait prévu. Un jour, j’arriverai à changer cela. Je me suis rendue compte de tous les changements qu’il y avait à faire dans ma vie, et j’en compte beaucoup. Autant les petites choses du quotidien que ma façon d’être. Pour la deuxième fois, l’inconnue me tira de mes réflexions. Je me tournai vers elle, agacée. Elle allait jouer au poker. C’était ça son "urgence" ? Je restai quelques secondes sans bouger, ne sachant pas si je devais rire ou pas. Sérieusement ? Je lâchai malgré moi un petit rire. M’imaginer en joueuse de poker était complètement invraisemblable. D’abord parce que je n’ai pas d’argent. Enfin, mon père est riche mais pas moi. Quand on évite les "mauvais" sujets, il m’envoie une assez belle somme d’argent pour le mois. Bien assez pour vivre mais pas assez pour me donner envie de jouer avec. Question bluff, je pourrai gérer. D’ordinaire, je suis une bonne menteuse voire même une bonne manipulatrice. J’ai toujours trouvé ces gens qui passent tout leur temps dans les casinos complètement ridicules. Leur monde et le mien sont beaucoup trop différents pour pouvoir s’entendre. J’eu un sourire en coin en pensant à cette mauvaise impression, à mon agacement, face à la jeune femme. Maintenant, tout se justifiait. Le trajet se passerait au mieux dans une ambiance froide ou tendue. A la limite, j’aurai pu penser que la situation aurait pu s’arranger avec elle mais cette lointaine idée venait d’être anéantie. « Pas du tout. En fait, je…» Les freins crissèrent et nous fûmes toutes les deux projetées en avant. Le choc était heureusement très petit mais avait quand même réussi à renverser un de mes sachets et à envoyer un autre au pied d’Eileen. « Mais c’est pas vrai…» murmurai-je pour moi-même. Je rangeai nerveusement les vêtements échappés du sac tandis que le chauffeur s’excusait de sa fausse manœuvre. « Pas de problèmes. » Le ton était sec. J’étais moi-même étonnée d’être aussi désagréable. Un rapide coup d’œil à la fenêtre me suffit pour savoir qu’on était encore loin de la destination. Tout en reprenant rageusement le sac qui se trouvait à ses pieds, je répondis à la jeune femme. « Je disais qu’il fallait absolument que je me rende à Lombard Street pour y voir un ami. » Cette fois-ci, mon mensonge était bien plus crédible. Je devais arrêter de m’emporter et garder le contrôle de la situation. C’était un simple trajet de taxi. Je me tournai vers la fille en haussant les sourcils. « Tu vas bien ? Je veux dire, le petit accident ne t’a pas blessée ? » En m’entendant, le chauffeur lança de nouvelles excuses et je le reclapai une nouvelles fois, agacée qu’il s’immisce dans une conversation qui ne le concernait pas. Mon ton était toujours aussi distant et froid. J’aurai pu éviter de lui parler mais c’était plus fort que moi : être à proximité de quelqu’un me poussait toujours à lui parler. Quand je dis qu’il serait temps de changer…
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Les règles du jeu (PV Effy) 16H12 Empty
MessageSujet: Re: Les règles du jeu (PV Effy) 16H12 Les règles du jeu (PV Effy) 16H12 EmptySam 14 Jan - 14:03



( COUCOU DESOLE POUR LE RETARD, J’ESPERE QUE MA REPONSE TE CONVIENDRA )

Cette inconnue avec qui Eileen était forcée de partager son taxi, ne lui plaisait pas du tout. Si ça n’avait tenue qu’à elle, elle aurait sans doute cherché un autre taxi, mais pas de chance elle était entrée dans l’habitacle rassurant de l’engin bien avant cette fille égocentrique. Elle ne la sentait pas cette inconnue à ses cotés, elle voyait bien qu’elle cachait son jeu. Pourquoi faisait elle tant de mises en scènes ? Voulait t’elle se donner de l’importance ? Où recherchait elle seulement un peu de reconnaissance ? Eileen était certaine que son « urgence » n’en était pas une à proprement parler, elle avait seulement décidé de passer ses nerfs sur quelqu’un. Son regard s’échappa vers l’extérieur. Derrière les vitres sales du taxi, nous pouvions voir le déluge au dehors, la plus s’abattait de plus belle, le vent soufflait fort guidé par l’océan, et les passants sous leurs parapluies noirs cherchaient désespérément un endroit ou se réfugier. Eileen se demandait pourquoi la jeune femme se comportait ainsi, des mécanismes de défenses ? Une journée exécrable qu’elle voulait oublier ? Peu importe, elle ne pouvait rien avoir de personnel contre Eileen étant donné qu’elles ne se connaissaient pas. Toujours est il qu’à cet instant Eileen n’avait qu’une envie, sortir de ce taxi et jouer une partie de poker. Perdue dans ses pensées se demandant combien elle pourrait gagner aujourd’hui, se demandant si la chance serait de son coté pour une fois depuis qu’elle était à Berkeley. Effy prit de nouveau la parole, le tout bien dosé en hypocrisie et en malveillance, telle une garce qui s’ignore encore. Elle espérait que ce ne soit pas trop grave, Eileen voulue rire, c’était l’hôpital qui se foutait de la charité. Elle se contenta de lever les sourcils au ciel en signe d’approbation.

Un silence s’installa alors, elles n’avaient rien à se dire, elles ne se connaissaient pas, et semblaient déjà ne pas franchement s’apprécier. Eileen entendit des bruits de sacs plastiques, qu’Effy déplaçait sans ménagement sur l’étroite banquette du taxi. Heureusement Eileen n’avait pas été courir les boutiques et ne se promenait pas avec une dizaine de sacs sur les bras. Seul son sac à main de grand luxe était disposé sur ses genoux, contenant son portefeuille, une liasse de billet pour le poker environ huit mille dollars en petites coupures, une trousse de maquillage, les clés de sa Porsche et la carte magnétique de sa chambre au Palace Hôtel. Rien de plus, rien de moins. Le taxi s’arrêta alors soudainement ; un feu rouge, le trafic jusqu’ici fluide était entrain de s’encombrer. Eileen soupira discrètement, jetant des coups d’œil furtif à sa montre en argent sertie de diamants qui ornait son poignet droit. C’était la sortie des bureaux, chaques petits employés de cette ville quittaient son lieu de travail pour retourner chez lui, résultat des courses, des dizaines d’embouteillages qui se formaient un peu partout, aux quatres coins de San Francisco. Eileen se doutait alors que le trajet allait être long, elle se tourna vers Effy une nouvelle fois. Elles étaient toutes deux coincées ici, autant essayer de détendre l’atmosphère. Elle lui avoua que son urgence était une partie de Poker, et elle lâcha un petit rire. Certes cela n’avait rien d’urgent, mais ce qu’Effy allait faire ne devait pas l’être beaucoup plus. Eileen curieuse, voulait savoir ce qui conduisait Effy sur Lombard Street, elle n’eue malheureusement pas de réponse à cette question.

Le taxi venait de freiner comme un malade de façon totalement inattendue, Eileen fut projeté en avant, et manqua de se cogner contre le siège. L’un des sacs d’Effy se renversa au pied d’Eileen. Quant au sac à main d’Eileen qu’elle n’avait pas eu le temps de retenir, il se déversa sur la banquette, dévoilant la moindre petite parcelle de la vie de sa propriétaire. Effy poussa quelques sermons à l’intention du conducteur et ramasse rapidement ses affaires, elle était encore plus désagréable que précédemment. Eileen fit de même et récupéra ses affaires, en particulier l’argent, pas qu’elle avait peur qu’Effy lui vole, loin de la, mais se promener avec autant de fric pouvait être vraiment mal vu, tout comme ses clés, et la carte magnétique de sa suite. Elle se demandait à présent si elle reprendrait le taxi un jour après cette suite d’événements, l’accident qui avait failli se produire, cette fille désagréable et hypocrite avec qui elle était forcée de faire le voyage, la promiscuité entre elles, l’inconfort des sièges. Non décidemment le taxi n’était pas fait pour elle. Effy termina la fin de sa réponse, ajoutant qu’elle allait y voir un ami, Eileen acquiesça et esquissa un léger sourire. Puis à la plus grande surprise d’Eileen elle lui demanda comment elle allait. Un peu de gentillesse ou encore de la manipulation ? Le chauffeur s’excusa une nouvelle fois. Eileen prit la parole de manière bien plus agréable que précédemment.

- Merci tout va bien, de ton coté aussi ?

Elles se tutoyaient à présent, le petit accident avait finalement détendu l’atmosphère. Elle tendit sa main en direction de la demoiselle et se présenta.

- Je me présente Eileen Rosenbach

Elle fit un sourire à son interlocutrice, attendant qu’elle se présente également.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Les règles du jeu (PV Effy) 16H12 Empty
MessageSujet: Re: Les règles du jeu (PV Effy) 16H12 Les règles du jeu (PV Effy) 16H12 Empty

Revenir en haut Aller en bas

Les règles du jeu (PV Effy) 16H12

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» We did it again ; EFFY
» A la découverte [PV Effy]
» it doesn't matter, i don't need your help ↯ Effy
» Patin Patinage Patinoire | Effy |
» Retour en enfance ▬ Effy & Isaac

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-