Parfois, il arrive qu'on ait des moments de folie. Mais le truc, c'est qu'il y a deux sortes de moments de folie, surtout chez moi. Il y a ceux qui m'arrivaient alors que je ne m'y attendais pas, que je rejetais comme je le pouvais, autant que je le pouvais et que ma maladie m'obligeait à avoir, à connaître bien trop souvent, même si cela pouvait blesser les gens qui sont autour de moi. Et de l'autre côté, il y a les moments de folie que je m'autorise, un comble. Où j'oublie combien de verres j'ai bu, ou j'oublie de réfléchir à tous les joints que je fume, ou après tout, je ne réfléchis plus à rien. Mon cerveau ne répond plus de moi, il se met en mode off et je n'ai plus qu'à suivre le courant, à suivre la route qui m'est offerte. Et en l'occurrence, c'était bien souvent avec une fort jolie demoiselle à la longue crinière blonde que j'avais la chance de passer ses soirées alcoolisées. On peut dire que l'on fait pire comme compagnie, celle ci étant des plus charmantes selon moi. Même si j'étais un peu plus brune, rien qu'à voir que celle que l'on pourrait aisément appeler amour de ma vie Sarabi avait une magnifique et longue chevelure brune ; je devais avouer qu'il était difficile de résister au charme certain de mademoiselle Rowen-Glaswell, et je ne devais pas être le seul à tomber en pâmoison devant les courbes affriolantes de la iota. Lorsque j'étais avec elle, j'étais du style complètement cinglé, plus encore qu'à mon habitude à vrai dire. Et elle n'était pas bien mieux finalement. On pouvait faire tout et n'importe quoi lorsque l'on se retrouvait ensemble, des conneries, de l'alcool qui coule à flot et de la drogue sortant de mes poches. On réfléchissait pas, on faisait ce que l'on faisait tel qu'on le ressentait, et on réfléchissait ensuite. Rouler n'importe comment et à des vitesses bien au dessus de la normale avec un taux d'alcoolémie tout autant au dessus de la limite autorisée. Autant dire que la prison pourrait accueillir les deux blonds si tant était qu'elle n'était pas une Rowen-Glaswell. Heureusement pour elle comme pour moi, elle en était une et il ne faudrait qu'un coup de fil de son richissime père pour qu'elle n'ait aucun ennui. Je n'avais jamais rêvé d'avoir cela, d'obtenir une amnistie seulement car ma famille était riche, si j'étais devenu celui que j'étais, c'était parce que j'avais manqué de certaines choses, que j'avais du faire face à mes erreurs, à mes coups de sang et à mes ennuis. Sans cela, je ne serais pas le Thayer que je suis aujourd'hui.

Notre relation allait et venait, elle était tantôt platonique à souhait et parfois elle se voulait d'une incroyable tension sexuelle. Il suffisait d'un baiser, au goût alcoolisé mais délicieux, pour que cette tension soit remise au goût du jour made by Autumn and Thayer. Et des mains baladeuses et m'appartenant ne faisait cela dit qu'accentuer cela. Etonnant entre deux personnes qui se voulaient aussi instables sentimentalement que libres comme l'air ? Sans oublier the sexyness. Pas vraiment avouons le, puis de toute façon, qui cela pourrait gêner que nous ayons une très grosse envie de coucher ensemble. Sarabi, si elle était actuellement ma petite amie, mais malheureusement pour elle comme pour moi, ce n'était plus le cas à l'heure actuelle, ce que je regrettais de tout mon coeur mais que je devais accepter pour le moment, car dieu sait que cela ne pourrait durer éternellement. Il était acquis que nous étions dans la même ville, quoi que grande San Fransisco, il était sur et certain que le destin la remettrait enfin sur mon chemin, et ce jour là, tout reviendrait, les sentiments, les regards de braise et les baisers enflammés. Mais pour le moment, je n'y étais pas encore arrivé et je pouvais donc bien me permettre de m'amuser tant que je le pouvais avec Autumn. Danser à quelques centimètres d'une falaise, ce n'était pas commun et pas intelligent, mais soit, nous le faisions quand même. C'était fou, l'adrénaline montait un maximum et c'était bien cela qui était bon. De s'amuser pendant qu'on le pouvait, pendant que nous étions encore jeunes c'était ça la vie !

Telle une furie, elle m'attrapa et m'intima de monter dans la voiture, côté passager cette fois ci. Dieu sait qu'il ne faut pas arrêter la Rowen-Glaswell quand elle a une idée en tête, cela devient quelque chose de très dangereux pour la santé. Je m'installais donc dans la Porsche de mademoiselle, en attendant qu'elle me passe la bouteille qui eut le don de me brûler l'oesophage alors qu'elle démarrait en trombe, laissant la voiture automatique passer les cinq premières vitesses de la voiture de sport à une vitesse hallucinante. La montagne quittait l'horizon et nous nous retrouvions désormais bien loin d'une sensuelle danse au bord d'une falaise, nous étions à bord d'une voiture qui semblait pouvoir nous emmener n'importe où à une vitesse très importante, pour ne pas dire phénoménale. Les flancs de la falaise avaient laissé place dans l'horizon de notre soirée à un monstre de métal, que dis-je un géant de métal, le Golden Gate, on ne peut plus connu, ce gigantesque pont en métal rouge qui était un des 'monuments' les plus connus de la ville californienne. En dessous de ce pont, c'était là que nous nous trouvions. Regardant le monstre de fer, je ne fis pas attention à la demoiselle qui était déja sorti de la voiture et qui essayait de grimper en haut du batiment qui était au pied du pont. Me hâtant pour la rattraper, je ne me gênais pas pour poser mes mains sur ses fesses -fallait pas qu'elle tombe, ce serait dommage d'âbimer un joli corps comme celui ci-. Arrivé en haut, la demoiselle s'approcha dangereusement du bord. Et que faire de plus dangereux que de la pousser ? Pas grand chose, mais c'est ce que je fis, sans réfléchir. Enfin, je réfléchis à une chose tout de même, la rattraper. S'aggrippant à moi, de retour sur de la terre ferme, elle éclata de rire avant de venir poser tendrement ses lèvres sur les miennes. Je prolongeais ce baiser passionné, encore quelques instants. L'endroit était peu approprié mais soit, je ne m'en offusquerais pas. Déposant mon manteau par terre, j'y allongeais la demoiselle avant de venir l'embrasser. La fin de soirée et de nuit semblait d'une évidence rare, et j'imaginais que la demoiselle n'aurait pas grand mal à comprendre ce qui nous attendait.