Sujet: she's no you • JOSHUA&LUBJA Lun 9 Jan - 13:16
“ Joshua C. Harter
& Lubja T. Malhoa de Lima „
she's no you
Les cours avaient reprit. C’avait été dur pour Lubja. Très dur même. Elle repensait aux vacances qu’elle venait de passer : une pure merveille. Comment aurait-elle pu mieux faire ? Elle n’aurait pas pu, tout simplement. Une première semaine plutôt tranquille, quant à la deuxième, un petit voyage avec une amie en Suède, ça ne peut pas faire de mal. Elle pouvait encore se souvenir du visage de Dylan en arrivant en Suède. Ses yeux. Elle ne l’avait jamais vu comme ça. C’était son cadeau de Noël, ou plutôt l’un de ses cadeaux. Pour Dydy, elle ne comptait pas l’argent. Peu importe si elle vidait tout un compte en banque, ce qui était totalement impossible avec les parents qu’elle a, mais on ne sait jamais. Le plus important était de faire plaisir à son amie, et ça avait marché. Elles avaient commencé leur séjour dans la Laponie de la Suède, la neige, les animaux de là-bas, la culture, les saunas. Pour ensuite passer le nouvel an à Stockholm. Elles l’avaient passé à deux, mais c’était suffisant. Pour le coup le proverbe « plus on est et plus on rit » ne conviendrait pas tellement. Lorsque les deux sont ensembles, elles n’ont pas besoin d’être des centaines. Ce serait trop long de tout se remémorer, mais Lubja ne faisait que d’y penser. Si seulement elles avaient pu y rester plus longtemps. Revenir en Amérique après une telle expérience, ça fait mal. Mais c’est surtout dans de tels moments qu’elle est fière de son pays. D’accord, la Suède n’est pas son pays, mais la Russie, si. Et lorsqu’on va en Laponie, peu importe dans quel pays on se trouve, ça se ressemble. Lubja était déjà allée en Laponie de Finlande, et il faut avouer qu’elle n’y avait pas vu grandes différences. De la neige, de l’amusement. Ce qui changeait un peu était la langue, et encore. On arrivait toujours à se comprendre. Lubja avait pu parler russe pour son plus grand plaisir. Elle qui avait failli rendre visite à sa famille au Portugal, heureusement qu’elle ne l’avait pas fait. Ca aurait surement gâché toutes ses vacances. Elle aurait vu son cousin, et ça aurait été la seule positive. Alors que là : tout était positif. Ca faisait environ huit jours qu’elles étaient rentrées, et Lubja ne s’y refaisait plus. Elle avait eu du mal avec toute cette vie américaine, elle s’y était faite, et maintenant elle reperdait tout. Il lui fallait à nouveau s’y faire. A cette vie d’étudiante américaine, avec sa vie de gogo-danseuse. Pendant une petite semaine, elle avait été elle-même, la Lubja que très peu de personnes connaissaient, et ça lui avait fait du bien. Elle devait se remettre dans le bain, et devenir l’autre. L’autre elle. Non, elle n’est pas schizophrène. Elle fait tout simplement gaffe avec tous ces étudiants, c’est si difficile de se faire une place. On a tous des secrets, on ment tous. Encore plus ici, dans une telle université. Les gens sont susceptibles de découvrir vos propres démons en une seule seconde. Lubja venait de connaitre ça. Depuis Septembre elle n’avait eu aucun problème avec son job extrascolaire, jusqu’à cette soirée. Elle aurait du s’abstenir, ne pas venir, se cacher ou même se faire tout simplement discrète. Il ne se serait peut-être pas rappelé d’elle. Mais non. La vie en avait décidé ainsi. Généralement lorsqu’on demandait à Lubie un petit show privé elle ne disait pas non. Elle gagnait ainsi encore plus d’argent, et ça lui allait. Seulement, cette fois-ci, elle aurait du refuser cette belle offre. Mais Lubja reste Lubja. Dès que les jeunes hommes lui avaient dit que c’était pour l’un de leur ami, qu’il fallait qu’elle « joue » avec lui pendant un laps de temps, elle dit tout de suite oui. Le jeune homme était mignon, et c’était donc avec grand plaisir qu’elle allait se délecter à sa danse. Lorsqu’elle vit la timidité du jeune homme, elle en joua encore plus. Voulant le pousser à bout, et le décoincer. Cette mise en scène lui avait rappelé une autre soirée où elle s’était amusée avec Dylan à faire une danse très sensuelle à un jeune homme qui était partit en courant. Celui-là avait été effrayé. Alors que d’autre restait là, à la regarder ou plutôt … Non, en fait elle ne savait même pas s’il la regardait ou si au contraire il tentait de se défaire de son regard, de sa danse. Même si on ne l’avait payé que pour un petit temps, elle aurait bien continué à chauffer ce jeune homme, mais voyant les gestes de ses amis, elle s’en alla pour les laisser entre hommes. C’était drôle. Surtout lorsqu’elle raconta tout à sa très chère amie Dylan. Sur le coup, c’est toujours drôle. Mais lorsqu’elle revit le jeune homme, lorsque leurs regards se croisèrent dans leur confrérie, elle trouva ça beaucoup moins marrant. Son visage s’était complètement défiguré à la vue de ce jeune homme qui se trouvait dans sa même université, mais aussi dans sa confrérie. Elle ne put s’empêcher de se renseigner sur lui. Il était tout aussi nouveau qu’elle, plus âgé, mais surtout : en septième années de médecine. C’est toujours à elle à qui il faut qu’il arrive de telles choses. D’accord, elle s’était amusée avec lui, mais maintenant, elle avait honte. Que pouvait-il pensé d’elle ? Et s’il racontait tout ? Et puis ses amis, elle ne les avait pas vus dans l’université. Pitié qu’ils ne soient pas dans cette université mais dans une autre. Les vacances étaient passées, et elle l’avait complètement oublié. Heureusement. Sinon ça l’aurait tracassé durant toutes ses fêtes. Jusqu’à ce qu’elle le recroise dans les couloirs. Ce n’était pas son genre, loin de là : mais elle partit se cacher dans les toilettes des filles. Elle s’en fichait d’arriver en retard en cours, alors elle attendit la sonnerie des cours et que les couloirs se vident de tous ces étudiants. Enfin de compte elle n’était pas allée en cours. Trop obsédée par ce qu’il pouvait penser d’elle. Trop obsédée de vouloir lui expliquer. Elle n’avait pas d’explications à donné à qui que ce soit, et pourtant elle se sentait obligée d’en fournir à Joshua. Voilà comment il s’appelait. Autant elle s’en fout de l’image qu’elle peut donner ici, à la fac. Mais avec lui, c’était différent. Elle ne souhaitait pas qu’il pense qu’elle soit celle qu’elle montre. Oulah, que tout cela est compliqué.
Si elle se trouvait à cet instant précis dans la maison des Epsilon c’est parce qu’elle venait de voir son amie June. Elle avait une journée de repos, alors pendant que tout le monde se grouillait à retourner en cours, elle, restait tranquille dans un des canapés du salon de la maison. Une fois seule, elle alluma la télé. Rien. A cette heure là il n’y avait jamais rien de bien. Elle laissa donc la télé allumée sur un documentaire. Ils parlaient de… d’un quelconque animal dont même Lubja ne connaissait pas l’existence. Ca ne l’intéressait pas plus, mais c’était juste histoire d’avoir un bruit sonore. Elle chercha dans son sac un de ses bouquins qu’ils utilisaient en cours, et se mit à lire le chapitre renvoyant à ce qu’ils étaient entrain d’étudier en ce moment. Elle était tranquille. Du moins, c’est ce qu’elle pensait car la porte s’ouvrit pour laisser entrer une personne qu’elle souhaitait éviter. Mais qui en même temps était sujet à explications. Elle leva la tête, et c’est là qu’elle aperçut son confrère. Tout de suite, elle baissa sa tête, se cachant dans le canapé bien qu’elle sache qu’il l’avait vue. Elle se comportait telle une adolescente se cachant de l’homme qu’elle aime. Ce qui est loin d’être le cas. Pourtant c’est ce qu’il devait penser en la voyant à chaque fois se cacher. Elle devait mettre fin à tout cela. C’était une situation des plus stupides. Ils sont tous les deux des adultes. Ils sont intelligents. Ce n’était qu’une soirée. Pourtant elle se voyait mal dire à Josh qu’il ne s’agissait que d’une seule soirée, qu’il devait oublier. C’est tout de même son boulot extrascolaire. Un boulot qu’elle a d’ailleurs envie de quitter. Elle se mit à réfléchir à ce qu’elle pouvait bien lui dire, par quoi elle pouvait commencer. Seulement, elle ne le connaissait tellement pas qu’elle ne pouvait pas savoir comment il réagirait à ses répliques. Elle devra faire de l’improvisation. Allez, Lubja, tu peux le faire. Elle ferma son livre, et le posa par terre, et ressortit sa tête du canapé. D’une petite voix, elle osa dire « Coucou. » Ils ne s’étaient jamais adressé la parole. Elle ne connaissait même pas sa voix. Il ne connaissait pas non plus la sienne. Ca allait être la première fois qu’il allait l’entendre avec son accent russo-portugais. Un accent propre à Lubja. En espérant que son anglais se soit amélioré pour qu’il puisse comprendre tout ce qu’elle avait à lui dire, ou même la comprendre. « Tu t’souviens de moi ? » Quelle question idiote. Quoique, pas si idiote que ça. Il avait put l’oublier depuis le temps. Tout cela s’était passé en deux mille onze et on était en deux mille douze.
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Sujet: Re: she's no you • JOSHUA&LUBJA Lun 9 Jan - 14:36
“ Joshua C. Harter
& Lubja T. Malhoa de Lima „
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« Rentrez chez vous Harter ! Je sais que vous aimeriez être là, à son réveil mais je ne crois que voir votre tête d'enterrement soit la première chose qu'elle veule voir lorsqu'elle ouvrira les yeux... » Un sourire étendu, un air malicieux, le médecin était immobile, observant la scène. Josh répondit d'un simple hochement de tête alors qu'il regarda de nouveau la petite fille, étendue sur le lit blanc. Elle semblait paisible, loin de la petite blonde qui avait été accepté hier soir en urgence pour une méningite ! C'était Joshua qui l'avait accueilli alors qu'il était de garde, cette nuit là. Faisant les premiers examens de contrôle, il en déduit rapidement le diagnostic que le neurochirurgien confirma à son arrivée. Il avait assisté à l'opération, une opération plus ou moins risquée mais qui s'était au final très bien passée. Dés sa sortie du bloc, il avait été voir la famille de la petite fille, une famille nombreuse qui attendait dans l'angoisse dans la salle d'attente. Leurs sourires et soulagements à l'annonce de la bonne nouvelle, réchauffa le cœur de l'apprenti médecin. Il n'y était pour rien, il n'avait fait qu'accueillir la petite fille, la rassurer et n'être que simple spectateur de l'opération. Un jour, il espérait être celui qui sauverait les patients, celui qui serait responsable de ces sourires dont il était le témoin. Mais il lui restait pas mal de chemin à parcourir ! Il était passé souvent lors de la nuit, pour veiller à ce qu'il n'y ait aucune complication ou problème. Il avait une vie assez chargée entre les quelques cours qui lui restaient à valider et le début de son internat. Une formation à cheval difficile à gérer mais qui ne dérangeait pas plus que ça Joshua. Ce dernier n'avait pas pu rentrer à New-York pour Noël ou pour le nouvel an mais ça n'avait pas été un soucis. Il voulait rester loin de cette ville, loin de ses soucis judiciaires, faire comme si tout ce qui s'était passé il y a quelques mois de ça, ne s'était jamais passé. Il allait devoir l'affronter un jour ou l'autre mais pour le moment son unique objectif, c'était ses études. Il allait être huit heures mais Joshua ne se pressait pas. Il n'avait pas cours et il allait normalement pouvoir rentrer chez lui, pour récupérer de sa garde, heureux de savoir qu'ils avaient sauver une vie cette nuit. Alors qu'il était dans le bus, prêt à rejoindre sa confrérie, il ne put s'empêcher de sourire aux messages que lui avaient envoyé Dexter. Il devait le voir ce soir, pour une énième soirée entre mecs. Il avait prévu de passer voir sa sœur aussi en fin d'après midi ! Elle voulait le voir, lui parler de quelque chose et Joshua sentait que ça avait quelque chose à voir avec leur famille. Il connaissait sa sœur et avait au ton de la voix de la jeune femme que c'était le cas... Descendant du bus, l'epsilon bailla et s'étira alors qu'il empruntait le chemin qui le ramenait à sa chambre et à son lit. Il se voyait déjà sauter sur celui-ci et s'endormir dessus sans même prendre le temps de se déshabiller. Ses allers retours, l'opération, les analyses à récupérer l'avaient épuisé ! Et pourtant, c'était les vacances mais contrairement aux autres métiers, pour les médecins, chirurgiens, internes, les vacances étaient synonymes de boulot !
Arrivant finalement devant la confrérie, il croisa de nombreux visages familiers qui se précipitaient en cours. Ils ne connaissaient pas leurs noms pour la plupart mais il les croisait souvent dans les couloirs de la maison de confrérie. Il était ici depuis presque 5 mois maintenant et il s'était plutôt bien adapté, personne ici n'était au courant de ce qu'il avait vécu à New-York et c'était sûrement pour ça que tout se passait bien. Il avait noué des liens avec certains de ses "frères" et avait été très bien accueillis par les epsilons. Il avait peur d'arriver comme un cheveux sur la soupe, que les chose seraient délicates au début mais ce ne fût pas vraiment le cas. D'autant plus que Joshua n'avait pas vraiment eu le choix pour sa confrérie et se retrouver au milieu des fils qui pensaient être sortis tout droit de la cuisse de Jupiter, ça allait devenir un véritable cauchemar... Mais, ce ne fût pas le cas et Josh remerciait le ciel pour ça. En entrant dans le salon, il tourna la tête vers la télévision qui était allumée et repéra une jeune femme sur le canapé. De dos, il ne la reconnaissait pas mais sentant sa présence, elle se retourna et lorsque leurs yeux se rencontrèrent, le septième année leva un sourcil : C'était la gogo danseuse ! Il se rappelait encore de cette soirée, l'une de ses premières à Berkeley ! Il s'était fait embarqué par des potes dans une soirée pour lui "montrer les bien faits de la côte Ouest" d'après leurs termes. Et, il s'était retrouvé face à cette jeune femme. Il ne la connaissait pas, elle semblait plus jeune que lui et elle lui avait fait un show qu'il n'était pas prêt d'oublier. Il devait avouer être resté sur sa faim mais il ne s'attendait pas à la retrouver dans les couloirs de Berkeley, quelques semaines plus tard ni d'apprendre qu'ils fréquentaient tous les deux la même confrérie. Josh devait avouer s'être posé pas mal de questions par la suite, était-ce bien elle ? Peut-être se trompait-il ? Après tout, il paraît qu'il y a un sosie de chaque personne quelque part sur cette planète mais là, mis à part le fait qu'elle ait une jumelle, c'était bien elle... Ils ne s'étaient jamais parlés, la jeune femme semblait disparaître à chaque fois qu'il arrivait dans la pièce où elle se trouvait. D'ailleurs, il la sentit se tasser un peu et il ne serait même pas étonnée de constater que s'il s'avançait un peu, elle ne serait plus là... Encore une fois, le destin décida de prouver qu'il avait tord lorsqu'il revit sa chevelure revenir dans son champ de vision et qu'il entendit sa voix. Un sourire apparût sur son visage alors qu'il restait immobile à quelques pas d'elle :
Joshua ▬ Bonjour...
Il la sentait mal à l'aise mais qui ne le serait pas ? Il était dans une position de force malgré les nombreuses interrogations qui lui revenaient en tête. Avec tous ses problèmes, ses gardes, sa sœur... Il avait pratiquement oublié la jeune femme mais là, la vie avait décidé de lui donner une chance de comprendre. Il ne voulait pas la juger mais il n'aimait pas rester dans le noir, il n'aimait pas ne pas comprendre tout simplement. Il hocha la tête et se retînt de rire devant la question de la jeune femme. Si ses souvenirs étaient bons et que ses sources étaient exactes, elle devait s'appeler Lubja et son accent ne le surprenait pas tant que ça. Faisant quelques pas, il mit une certaine distance entre elle et lui pour ne pas l'effrayer :
Joshua ▬ Bien sûr que je me souviens de toi ! On va dire que pour une première rencontre, j'ai rarement vu plus original...
Le jeune homme voulait la mettre plus ou moins à l'aise. Il était timide avec les jeunes femmes, ce n'était pas un grand dragueur ou un beau parleur mais il aimait taquiner les gens, jouer un peu avec eux. Se grattant la barbe qui s'était formée lors des trois derniers jours, il l'observa un peu, se remémorant les quelques souvenirs qui lui restaient. Pourquoi faisait-elle un tel métier ? Pourquoi était-elle gênée ? Autant de questions auxquelles il espérait avoir des réponses très bientôt.
Joshua ▬ Tu sais, c'était la première fois qu'une inconnue me faisait ça ! C'était aussi agréable que surprenant... Mes copains m'en ont parlé pendant des heures après que tu sois partie...
Josh lui fit un clin d’œil souhaitant vraiment que la jeune femme se décontracte un peu. Il se demandait s'il lui ressemblait lorsqu'il était dans ce genre de situation, une situation où on est pas maître de ce qui va se dérouler et où on subit les choses.
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Sujet: Re: she's no you • JOSHUA&LUBJA Mar 10 Jan - 15:48
“ Joshua C. Harter
& Lubja T. Malhoa de Lima „
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Lubja n’est pas l’Epsilon qui s’investit le plus dans la confrérie. D’ailleurs, elle n’y loge même pas. Elle a sa propre maison et ça lui suffit. Elle habite à dix minutes de l’université, alors le matin pour venir, il ne s’agit pas d’un calvaire. Elle connait quelques Epsilon, plus ou moins proches d’elles, mais c’est tout. Ce n’est pas comme si elle trainait toujours avec eux, ou comme si elle se trouvait à chaque temps libres dans la maison de sa confrérie. C’était surement pour cela qu’il leur fallut pas mal de temps pour se rendre compte qu’ils étaient dans la même confrérie. Quant à sa présence dans les couloirs, elle se fait toujours discrète. Elle y passe seulement pour entrer et sortir de cours. De temps en temps on l’interpelle, mais très peu. Même lorsqu’elle voit une personne proche d’elle, elle n’en fait rien. Elle préfère voir les gens en dehors. Elle pouvait encore se souvenir de Dylan qui était venue à elle lorsqu’elle l’avait aperçut à l’infirmerie, avec tous ces bleus et blessures. Ca avait passé en quelques jours. Elle avait reprit le boulot neuf jours plus tard bien qu’elle avait insisté pour reprendre tout de suite après. Mais son boss se souciait beaucoup de la santé de ses danseuses. Et bien quoi, lui aussi se met du fric dans la poche. Alors autant avoir de bonnes danseuses en bonne santé. Il évite toutes formes de problèmes. Il avait tout de même proposé son aide lorsqu’il apprit ce qui s’était passé pour Lubja, mais elle avait décliné l’offre. Elle n’avait besoin d’aucune sorte d’aide. Elle allait tout simplement attendre d’aller mieux et reprendre son boulot comme avant. Peu importe si on l’avait frappé en sortant. Dans tous métiers il y a des risques. Lubie en avait fait les frais, mais ce n’était pas pour autant qu’elle devait s’en plaindre. Après tout, aux côté de Dydy, elle s’amuse tellement quand tout va bien. Son petit ange gardien. Voilà ce qu’elle était devenue très vite. Lubie n’était pas plus amie que ça avec les autres du club, c’était normal : elles étaient tout simplement jalouses. Jalouse que Dylan vienne vers elle, que la plus ancienne du club vienne la prendre sous son aile. Mais aussi que Lubie ait autant de succès alors qu’elle fait ses premiers sur scène. La danse lui avait servit après tout. Puis, ce n’était pas sa faute si elle avait de super belles formes, et pas elles. Elle n’allait pas se mettre à les plaindre quand même. Elles ont qu’à travailler plus. Là, Lubie se fait méchante, étant donné qu’elle, n’a pas besoin d’énormément d’argent, alors que les autres filles, si. Elle s’en fout. La seule personne qu’elle veut bien aider, c’est bien Dylan. La seule qui l’ait accueilli à bras ouverts. Autant elles auraient été sympas avec elle, elle leur aurait renvoyé cette gentillesse, mais du tout. Elles avaient fait part d’une très grande hostilité. Tant pis. Elles ne savaient pas à qui elles avaient affaire. A part ça, elle s’était quand même assez bien intégrée dans ce club. Le gérant l’adorait, elle avait une très bonne amie à l’intérieur, et ça lui suffisait. Comme elle se répétait à le dire : elle n’était pas venue ici pour se faire des amis. On l’appréciait, tant mieux, on ne l’aimait pas, tant pis. Elle n’allait pas se casser la tête pour des américains. Ces gens qui se croient si supérieurs aux autres. Oh, mais qu’est ce qu’elle peut commencer à détester ceux-là.
Au club, elle voyait souvent les mêmes têtes. Il y avait les habitués et ceux qui venaient juste un seul soir, pour un petit délire entre potes, un enterrement de vie de garçons-ou filles. On pouvait tout voir. Il y avait ceux aussi qui pensaient qu’il s’agissait d’un tout autre club, qui tentaient d’avoir plus avec les danseurs. Non, mais sérieusement quoi. Dès que le gérant est au courant d’un tel truc, il vire la personne. Malheureusement pour lui, certaines filles voulant se faire du fric, reviennent vers les mecs, et c’est partit. Pathétique. Mais aussi, lorsqu’on a réellement besoin de monnaie, il nous reste que ça. C’est triste. Dans ce cas là, on peut vraiment se demander ce que fous Lubie ici. Ceci est une très bonne question. Mais ne cherchez pas à comprendre Lubie. Elle est dans son petit monde. Jusqu’ici tout allait bien, à part de petits incidents, ou encore un autre jeune homme qui savait pour Lubie et son club, et qui lui faisait donc du chantage. Connard. De toute façon, elle comptait bien quitter ce fichu club-auquel elle s’est tout de même attachée-, il ne pourra donc plus rien dire. Peu lui importait s’il souhaitait raconter à tout le monde qu’elle était une gogo-danseuse. Ca ira à l’encontre de l’image qu’elle veut donner d’elle. Une image de salope, ni plus ni moins. Elle disait qu’elle s’en fichait de cette image, et pourtant à cause de ce Joshua, elle se remettait totalement en doute. Tout ce qu’elle pensait d’elle-même, de ce qu’elle faisait. Où ça la mènerait. Que pouvaient donc penser les gens autour d’elle. Pourquoi avait-il été obligé de suivre ses potes ? Il n’aurait pas pu rester chez lui, à réviser tous ces cours de médecine, comme si ce n’était pas déjà assez compliqué comme ça. Non. Il devait sortir le soir pour voir une fille se trémousser devant lui. Oui. Elle mettait toute la faute sur lui. Lui, ce jeune homme qui semblait si timide, qui ne semblait pas être à sa place. Elle pouvait encore se souvenir de son regard, de son visage, il lui avait semblé si innocent, si jeune. Pourtant, il avait deux ans de plus, et était tellement déjà avancé dans ses études. Il ne pouvait donc que la mettre mal à l’aise. Au fond, bien profond d’elle, elle restait cette petite fille timide. Cette petite fille qui se sent tellement gênée lorsque quelque chose ne va pas dans son sens. Elle ne s’était pas attendu à une telle chose avec Joshua, et voilà qu’elle était totalement perdue. Elle ne se voyait pas lui parler, faire comme si de rien n’était, alors qu’à côté, elle ne pouvait souhaiter qu’une seule chose : lui expliquer, se justifier. Ce fut donc avec une petite et légère voix qu’elle le salua. Elle eut un retour. Au moins ça commençait bien. Il aurait pu l’envoyer balader, mais non. Voyant qu’il ne rajouta rien à la suite, elle lui demanda donc s’il se souvenait d’elle. Ce n’était pas parce qu’elle se souvenait de lui que ça devait être réciproque. Il avait eut l’air tellement gêné qu’il aurait put vouloir oublié toute cette fichue histoire. Enfin de compte, elle aurait surement du se taire, ou même carrément s’enfuir lorsqu’elle l’avait vu dans la même pièce qu’elle. Il avait peut-être voulu la mettre à l’aise, mais s’en fit tout le contraire. Qu’est ce qu’elle pouvait s’en foutre de l’originalité. Pourquoi n’avait-il pas pu répondre par un simple oui, ou non. Pourquoi avait-il du être obligé de rajouter ça ? Elle baissa le regard et lui répondit « C’est vrai… » Que répondre d’autre ? Il la perturbait. Bon, au moins, elle voulait lui parler, mais apparemment lui aussi, car il engagea de nouveau la conversation. Lorsqu’elle l’entendit dire que ce fut tout de même agréable, elle ne put qu’esquisser un petit sourire. Au moins, il avait quand même apprécié malgré son mal être du moment. C’était l’essentiel. Son boulot étant tout de même de faire plaisir aux gens, de leur en faire voire de toutes les couleurs. Bien que généralement ils viennent de leur plein gré. Elle osa enfin défier à nouveau son regard. « Tes copains t’ont quand même offert la meilleure danseuse. » Elle pensa à Dylan. Elles étaient toutes les deux très bonnes, enfin toutes les danseuses du club l’étaient, mais elle disait cela parce qu’elle devait être la seule à avoir prit des années de cours de danse. De vraies danses. Elle savait danser de tout, et ça l’aidait énormément. Josh avait voulu détendre l’atmosphère, et c’est ce qu’elle fit aussi en faisant cette remarque. Elle n’avait pas pu s’en empêcher. « Normal qu’ils en aient parlé pendant des heures… T’en as pensé quoi toi ? » La question la plus intéressante. Du moins, pour le moment, et pour Lubja. Elle n’avait pas pu le savoir. Alors pourquoi ne pas profiter de cette petite conversation, maintenant ? Elle n’avait pas besoin qu’on lui dise qu’elle dansait bien, ou autre, mais elle aimait quand même l’entendre. Surtout s’il s’agissait d’un jeune homme comme Josh qui avait semblé ailleurs lors de son show. Pourtant, elle avait quand même peur de sa réponse, de ce qu’il allait lui dire. Son regard dans le sien, elle se mordit la lèvre inférieure, le stress. Ensuite, elle quitta le canapé pour se retrouver un peu plus proche de lui, tout en laissant tout de même un certain espace. Pendant qu’ils discutaient, Lubie pouvait entendre le documentaire à la télévision, et ça la fit sourire. C’était tellement hors sujet. Alors qu’ils parlaient de danse assez particulière, elle pouvait entendre en bruit sonor tout un exposé sur, elle ne savait pas encore quel sorte d’animal il s’agissait.
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Sujet: Re: she's no you • JOSHUA&LUBJA Sam 4 Fév - 22:32