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I'm in trouble deep • CAPRILLE

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MessageSujet: I'm in trouble deep • CAPRILLE I'm in trouble deep • CAPRILLE EmptyJeu 23 Juin - 11:47

I'm in trouble deep • CAPRILLE 1123346631



This has gotta be a good life;

This could really be a good life, good life
Say oh, got this feeling that you can't fight
Like this city is on fire 'night
This could really be a good life
A good, good life CAPRILLE


Le brusque revirement de situation auquel Camille assista fut pour le moins surprenant. D’une jeune femme incertaine aux airs inhabituellement fragiles et vulnérables, Capryce était redevenue celle qu’il avait l’habitude de fréquenter, forte, souriante et dynamique. Ses mots, pourtant, témoignaient de sa fragilité encore quelques secondes auparavant. Mais l’instant d’après, Capryce avait déjà changé de sujet sans laisser à Camille l’occasion de la rassurer ou de lui répondre quoi que ce soit de sensé. Au lieu de quoi elle commença à s’intéresser à lui, prétextant qu’il allait attraper froid s’il ne s’habillait pas davantage. Camille ne saisit pas très bien pourquoi Capryce agissait de la sorte, ne pouvant que deviner qu’elle ne désirait pas passer pour une petite fille fragile, ou être traitée comme telle. N’était-ce pas ce qu’elle venait de dire ? Qu’elle l’admirait pour sa force et qu’elle déplorait sa propre tendance à se plaindre ? Ce n’était pas la première fois que Camille assistait à un phénomène de la sorte, voyant Capryce tenter de prouver qu’elle était une femme forte et indépendante et non pas larmoyante et fragile. Sans doute se souciait-elle de l’image d’elle-même qu’elle donnait aux autres. Pourtant, il n’y avait pas de quoi. Capryce ne comprenait peut-être pas que cela ne dérangeait en aucun cas Camille de l’assister dans les moments où elle ne se sentait pas bien. Elle n’était pas obligée de faire semblant en sa présence. Camille aurait pourtant cru que Capryce avait déjà compris cela. Peut-être ne parvenait-elle toujours pas à faire abstraction de ses réflexes lorsqu’elle était avec lui. Elle n’avait pas besoin d’être forte après avoir fait un cauchemar. Camille savait ce que c’était, de se réveiller au beau milieu de la nuit pour ne plus se rendormir, que ce soit parce qu’on n’y arrivait pas ou parce qu’on n’avait tout simplement pas envie de prendre le risque de faire un autre mauvais rêve. Il en avait fait l’expérience suffisamment de fois, au cours des derniers mois. Et il comprenait. Il comprenait mieux que quiconque. Mais Cappie était toujours trop incertaine, et elle tentait sans doute de le cacher en se faisant du souci pour lui. Camille le remarqua, mais ne fit aucune remarque, ni sur sa phrase, ni sur le petit silence embarrassant qui la suivit. Et lorsque Cappie se mit à rire, il sourit, lui aussi, de bon cœur. Peu importait, en fait, si Capryce tentait de cacher quelque chose. L’essentiel était de la mettre à l’aise, et il n’allait pas commencer à jouer les moralisateurs alors qu’elle semblait ne pas avoir envie de revenir sur ce qui l’avait poussée à l’appeler en premier lieu. Peut-être même s’était-il fait des idées et avait-elle tout naturellement changé de sujet, ayant jugé qu’elle ne devait plus s’inquiéter de ce fameux cauchemar. Camille en doutait fortement, mais il préférait justement accorder le bénéfice du doute à son amie. Alors il souriait, sincère, attendri par le rire de Capryce. L’affection qu’il avait développée à son égard en l’espace de quelques semaines était sans nom, et il se sentait toujours empli d’une immense joie lorsqu’il était en sa présence, adorant chacune de ses mimiques, chaque intonation de sa voix, désireux de la protéger et de la rendre heureuse. Certains auraient reconnu dans cette description une relation plus amoureuse qu’amicale, pourtant, Camille considérait Capryce comme une amie. Il était loin de se douter que du côté de la demoiselle, les choses n’étaient pas aussi simples. À ce sujet-là, précisément, il s’était laissé berner par l’apparente force inaltérable de la jeune femme. Il avait pris tout cela comme une simple attirance, un désir d’obtenir ce qu’elle voulait plus qu’un réel faible pour lui, lorsqu’ils s’étaient rencontrés. Une simple attirance qui eut tôt fait de disparaître une fois qu’il lui avait fait ravaler sa fierté en lui faisant comprendre qu’il n’était pas intéressé par ce type de relation. Et qui s’était muée aussitôt en complicité, puis en amitié, des deux côtés. Pour Camille, c’était ça. C’était ça qui poussait Capryce à l’appeler au beau milieu de nuit parce qu’elle avait fait un cauchemar, c’était ça qui faisait qu’elle s’inquiétait qu’il prenne froid. Lorsqu’il le voulait, Camille pouvait être réellement naïf et aveugle. Ce n’était même pas une question de volonté, c’était tout simplement un fait. Concevoir que Cappie puisse éprouver quoi que ce soit pour lui alors qu’elle avait à ses pieds la moitié des Delta et des Iota, c’était assez ardu. Lui-même avait eu du mal à comprendre pourquoi elle s’était intéressée en premier lieu à lui. Il est vrai qu’il avait toujours eu du succès auprès des filles, mais pas forcément celles du type de Capryce. En résumé, que d’arguments qui penchaient en faveur d’une amitié simple et sans aucun sentiment sous-jacent.

Soucieux de maintenir l’ambiance aussi bonne qu’elle l’était à présent, et peu désireux de quitter Capryce pour aller à l’autre bout du campus chercher un pull, Camille rassura rapidement son amie. « Oh, non, t’inquiète pas, je n’ai pas froid. On est quand même en plein milieu de l’été californien » souligna-t-il, taquin. Il ajouta aussitôt, un sourire malicieux aux lèvres : « Au pire, tu me réchaufferas, pas vrai ? » Il avait déjà attiré Capryce contre lui pour la réconforter, et le contact de son corps contre le sien dégageait une chaleur agréable. Sans autre forme de procès, Camille se détacha de Cappie pour s’allonger, reposant sa tête et ses épaules sur les genoux de la jeune femme. Les yeux fermés, il dit, toujours avec son petit sourire aux lèvres : « J’ai déjà moins froid au dos, là. Ça te dérange si je finis ma nuit ici ? » Connaissant Capryce, il aurait droit à un concert de protestations dans lequel elle exposerait l’injustice inacceptable qu’il lui imposerait en s’endormant maintenant, la laissant sans autre compagnie. Camille adorait taquiner Capryce de la sorte, et il savait justement que cela fonctionnait à tous les coups. Pour ce genre de choses, elle était un excellent public, et cela ne l’étonnait guère, car la demoiselle se prêtait toujours au jeu lorsqu’il se mettait en tête de la taquiner. Et, contrairement à d’autres, elle ne se vexait pas. Ou, alors, lorsque c’était le cas, une simple moue suffisait à Camille pour la faire céder.


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MessageSujet: Re: I'm in trouble deep • CAPRILLE I'm in trouble deep • CAPRILLE EmptyVen 26 Aoû - 14:34

I'm in trouble deep • CAPRILLE 1128505702



This has gotta be a good life;

This could really be a good life, good life
Say oh, got this feeling that you can't fight
Like this city is on fire 'night
This could really be a good life
A good, good life CAPRILLE


C’était si prévisible. Capryce réagissait exactement comme Camille l’avait prédit, faisant mine de s’énerver et de s’offusquer par le comportement du jeune homme. Un petit numéro de comédie plus que perceptible et facilement cernable, qui pourtant séduisait les deux jeunes. En effet, il suffisait de jeter un coup d’œil à leurs yeux rieurs à tous les deux pour se rendre compte de l’espièglerie avec laquelle ils formulaient chacun de leurs mots. Rien n’était réel, tout n’était que rigolade et plaisanteries. Un plaisant contraste avec la discussion, courte mais sérieuse, qu’ils venaient d’avoir au sujet du cauchemar de Capryce. Certes, la jeune femme n’avait de toute évidence pas voulu s’étendre sur le sujet plus que nécessaire, mais l’évocation de ce mauvais rêve avait suscité une cascade de pensées sérieuses et soulevé bon nombre d’inquiétudes et de souvenirs chez Camille. Il n’était pas étranger à ce type de tracas et ne pouvait que comprendre le malaise de son amie. Pourtant, tout cela ne semblait être que du passé, car désormais, la jeune femme n’était que sourires et moues faussement boudeuses. Décidément, Camille ne parviendrait jamais à cerner Capryce, pas même s’il l’essayait. Et Dieu sait combien le jeune homme préférait conserver une part de mystère dans chacune de ses relations, découvrant ainsi peu à peu chacune des personnes de son entourage sans jamais se forcer ou se lancer dans des analyses psychologiques approfondies ou des enquêtes dignes de Sherlock Holmes. De toute façon, les quelques fois où le jeune homme s’était efforcé de cerner Capryce, cela s’était soldé par un soupir et une décision de ne plus essayer de sitôt, sous peine de finir par en avoir des migraines ou le tournis. La jeune femme était toujours pleine de surprises et de rebondissements, refusait à ce qu’on lui colle une étiquette pour qualifier son caractère d’un seul adjectif, et ne cessait de prendre des virages en épingles à cheveux par rapport à ce qu’on pensait d’elle une seconde plus tôt. Cela ne faisait pas d’elle une personne instable ou particulièrement lunatique, du moins, pas plus qu’une autre femme. Mais impossible pour Camille de savoir à quoi elle pensait réellement, ce qu’elle ressentait exactement et ce qu’elle désirait secrètement. La seule certitude qu’il pouvait avoir était que quelque chose de fort les liait. Une amitié aussi inattendue que solide. Un lien basée sur une confiance mutine mais impossible à ignorer. Une relation naturelle et spontanée malgré le peu de chances qu’elle avait à la base d’exister. Car soyons honnêtes, jamais Camille n’aurait pris de son plein gré l’initiative de se rapprocher de Capryce sans aucune raison particulière. Il avait fallu que la jeune femme lui fasse du rentre-dedans pour qu’il finisse par chercher une solution autre que de finir dans son lit ou dans sa liste noire. Et désormais, il ne se passait pas un instant sans qu’il se félicitât d’avoir pris cette décision, car l’amitié de Capryce lui était précieuse. Et chacun de ces moments de complicité qu’ils partageaient n’avait pas de prix. C’était si gratifiant d’avoir une amie comme Capryce, une personne toujours souriante, que ce sourire fût authentiquement heureux ou légèrement hésitant, voire inquiet. Si les deux jeunes passaient pas mal de temps à se chamailler, ils ne se disputaient au final pour ainsi dire jamais. Du moins, pas réellement. Ils se contentaient d’une ou deux piques, boudant alors pendant quelques minutes, et puis repartaient de plus belle dans leurs taquineries et autres plaisanteries.

Maintenant était sans doute un autre de ces moments où ils jouaient inconsciemment au chat et à la souris, se provoquant mutuellement, jouant volontairement le jeu en faisant mine d’être naïfs au point de croire à ce que disait l’autre, et réagissant en conséquence. Capryce était maitresse dans cet art de laisser transparaître une colère qui en fait n’était pas le moins du monde réelle. « Non mais tu plaisantes j'espère ?! Essaye de dormir ici, et je te promets que tu te souviendras longtemps de cette nuit Camille. Tu peux pas me laisser seule, pour la simple et bonne raison que j'en tremblerai de peur. De plus tu serai un ami vraiment indigne. Alors essaye de me provoquer en fermant les yeux, et ça risque de mal aller pour toi. » Ca, après la pique sur les rongeurs et le soi-disant bide de Camille, c’était tellement typique. Et le jeune homme ne pouvait que s’en amuser. Il sourit face au regard faussement noir de Capryce et parvint à ne pas paraître trop surpris lorsqu’elle grimpa à califourchon sur lui pour donner plus de poids – c’est le cas de le dire – à ses arguments. « Je-ne-veux-pas-que-tu-dormes. » En guise de réponse, Camille se contenta d’une expression malicieuse et faussement innocente à la fois, avant de se redresser sur ses coudes pour faire face à Capryce tout en ayant l’air un peu moins soumis qu’il ne le paraissait maintenant. Il déposa un baiser sur le bout du nez de la jeune femme avant de répliquer : « Bon, très bien, puisque ma présence est apparemment vitale pour toi et ta santé mentale, je reste éveillé. Tu as de la chance que je sois d’humeur charitable ce soir. » A peine eut-il terminé sa phrase qu’il les fit basculer pour se retrouver au-dessus de Capryce, inversant ainsi leur rôle. Il ponctua son mouvement de quelques mots dont il savait pertinemment qu’ils ne lui attireraient que des ennuis : au mieux, quelques insultes, au pire, une claque bien placée. Mais il n’en avait cure, après tout, l’humour et l’ironie perçaient dans chacune de ses syllabes. « Tu permets ? J’avais la circulation plus ou moins coupée, avec toi qui t’étais affalée sur moi. » Camille savait combien c’était dangereux de faire la moindre remarque sur le poids d’une femme, d’autant plus que cette remarque était totalement erronée, mais il ne pouvait s’empêcher de trouver ça vachement amusant. C’était sa manière à lui de témoigner son affection à Capryce, car il était évident qu’il ne l’aurait fait pour aucune autre raison. Ce n’était certainement pas par souci de lui dire la vérité, car Capryce était loin d’être lourde : pour tout dire, elle était tout le contraire, mince, voire frêle, dotée d’un corps de fée assorti à son minois irrésistible. Camille avait conscience du physique plus que plaisant de son amie, et pourtant, il parvenait toujours à faire mine de ne pas s’en soucier – il était, bien évidemment, loin de se douter que cela pouvait peut-être bien plus affecter la jeune femme que ce qu’il pensait.
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MessageSujet: Re: I'm in trouble deep • CAPRILLE I'm in trouble deep • CAPRILLE EmptyVen 30 Sep - 21:47

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