Sujet: I'm in trouble deep • CAPRILLE Jeu 23 Juin - 11:47
«Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher..»
Almost everything
Courir, courir, et encore courir. Quelqu'un la poursuivait sans relache, et elle se devait de continuer à courir, toujours plus vite, pour échapper à ce triste sort qui courrait derrière elle. Elle désirait crier, crier de toutes ses forces, mais pas le moindre son ne s'échappait de sa bouche. L'angoisse montait, sa peur ne cessait d'accroître à tel point qu'elle eu la désagréable sensation que son corp allait lacher. Il ne tiendrait pas le choc. Elle continuait à courir, malgrè la fatigue, malgrè cette pression sur sa poitrine. Elle n'était plus qu'à quelques metres de la sortie, sa souffrance allait s'achever. Mais il fallait courir, encore plus vite si elle voulait encore avoir la chance de survivre à cette peine.Mais la distance se rallongeait, et ces quelques malheureux metres devenaient des killomètres à parcourir, et il était trop tard. Elle faisait du sur place, son coeur bondissait hors de sa poitrine, elle haletait. La fin était proche, et cette impression était aussi insupportable que d'entendre crisser des ongles sur un tableau noir. Et...BAM.
Capryce se réveilla en sursaut, le souffle court. Elle ignorait si elle devait être soulagée d'en avoir fini avec cet horrible cauchemar, ou si au contraire, elle devait rester cloitrer dans cet état de panique intense. C'était la première fois qu'elle se laissait assaillir par de telles angoisses, et elle était tout bonnement incapable de bouger, son corps étant toujours raidi sous le coup de l'émotion. Les yeux rivés au plafond, la demoiselle tacha tant bien que mal de se persuader que tout était bel et bien terminé, qu'elle n'avait plus à s'inquiéter, et qu'il suffisait qu'elle reprenne tranquillement sa nuit pour oublier ces péripéties nocturnes. Mais elle n'y arrivait pas, elle demeurait perturbée et trop effrayée pour oser fermer les yeux. Non, c'était décidé, elle ne dormirait pas. La blondinette poussa un long soupir d'exasperement, et se leva, determinée à faire descendre cette pression qu'il s'était emparée de son être. Lentement, elle se diriga dans la petite pièce qui faisait office de salle de bain, se regarda dans la glace, et jugea qu'elle avait une tête à faire fuir n'importe quel animal, décidément, elle n'était vraiment pas au top de sa forme. Comme amorphe, elle ouvrit le robinet, et laissa couler l'eau durant plusieurs minutes avant de s'en asperger brutalement le visage afin de l'aider à reprendre possession de ses moyens. Elle avait une sainte horreur de se sentir dans cet état de profonde detresse. Néanmoins, la peur était passée, et au fond, c'était tout ce qui comptait. Elle allait pouvoir se poser un peu, et oublier ce sombre épisode. Qu'allait-elle faire ? Regarder la télé ? Lire un livre ? Ecouter de la musique ? Après mûre reflexion, son choix de posa d'abord sur la télévision, mais après avoir essayé toutes les chaines, elle trouva que rien n'était suffisement intéréssant et digne de son attention, aussi elle décida de se rabattre sur un bon livre. Elle l'avait déjà un peu commençé, et au moins elle était certaine qu'il ne la decevrait pas. Encore une fois, il s'agissait d'un mauvais préjugé. Peut-être était-il captivant, mais l'attention de Capryce était rivé ailleurs, elle ne savait où. Elle avait beau lire chaque ligne en se concentrant avec force sur chaque syllabe, rien n'arrivait à rentrer. C'était peine perdue. Désireuse que ses angoisses ne reviennent pas, la demoiselle décida qu'il était grand temps qu'elle aille prendre un peu l'air bien que sachant que les sorties nocturnes étaient plus qu'interdites au sein du campus universitaire. De toute façon, elle n'avait pas le choix, aussi elle enfila une simple veste en cuir par dessus sa nuisette blanche, et sortit en vitesse de sa chambre pour ne pas se faire repérer par un quelconque étudiante. Elle marcha un long moment, tandis qu'elle réfléchissait au fait qu'elle ne se reconnaissait absolument plus, elle qui était d'habitude si joyeuse et si sereine, elle se sentait ridicule. On aurait dit une gamine de dix ans qui avait la naïveté de croire encore aux méchants fantômes.Et m*rde ! Enervée contre elle-même, elle ceda à la tentation d'envoyer un texto. Par élimination, il ne restait plus que Camille...Elle resta assise dans l'herbe, et les secondes qui passaient lui paraissaient des heures, mais elle se décida, tout en priant pour qu'à cette heure tardive il soit dans les bras de Morphée.
Citation :
I need you. Sorry. Rejoins-moi dans le parc.
Capryce s'allongea, coupable de lacheté. Elle l'appelait lui, alors qu'elle se devait de décrocher. Ils étaient amis, certes, mais parfois ce rôle était difficile à jouer. En aurait-elle la force ? C'était la question qu'elle se posait perpetuellement. Et comme à chaque fois, s'il décidait de venir à sa rescousse, elle allait le remercier, et agirait exactement avec lui comme le ferait une simple amie.
Dernière édition par Capryce M. Suallen le Ven 26 Aoû - 14:43, édité 8 fois
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Sujet: Re: I'm in trouble deep • CAPRILLE Ven 1 Juil - 4:06
❦ someday you will find me caught beneath the landslide;
In a champagne supernova in the sky Wake up the dawn and ask her why A dreamer dreams, she never dies Wipe that tear away now from your eye Slowly walking down the hall Faster than a cannonball Where were you while we were getting high? • CAPRILLE
L’année scolaire avait touché à sa fin, et le moment était venu pour Camille de relâcher enfin la pression. Sa vie n’avait vraiment pas été de tout repos ces derniers mois, et l’élément déclencheur de toutes ces perturbations était évidemment le décès de sa petite sœur, Claire. À cause du chagrin terrible que cette perte avait suscité chez Camille, le jeune homme avait rapidement accumulé un retard faramineux dans ses études, qu’il avait délaissées, incapable de se concentrer sur quoi que ce soit. Depuis son retour à Berkeley, Camille n’avait pas passé une soirée sans se résoudre à se plonger dans ses livres de droit, la culpabilité le rongeant à chaque fois qu’il songeait à tout ce qu’il lui restait à faire. Camille avait, plus d’une fois, eu l’impression qu’il n’y parviendrait pas et qu’il allait rater son année. Sans doute un miracle avait-il opéré, car, loin d’échouer, le jeune homme avait terminé l’année troisième de sa promotion. À chaque fois qu’il y songeait, Camille avait du mal à y croire. Il avait travaillé dur pour réussir, mais à aucun moment il n’avait cru finir avec une telle distinction – il avait été persuadé, dès le début, qu’il devrait recommencer son année. Mais cette bonne surprise lui avait permis de profiter pleinement de ses vacances enfin arrivées. Camille avait enfin trouvé l’occasion de reprendre sa vie sociale en main, bien qu’il n’ait jamais vraiment eu à se plaindre de ce côté-là. Le jeune homme comptait profiter autant que possible des semaines à venir, car il savait que par la suite, les choses seraient bien moins amusantes. Le premier anniversaire du décès de Claire approchait à grands pas et Camille devrait donc retourner en France, auprès de ses parents et de ses deux frères. L’ambiance ne serait bien entendu pas au beau fixe, et Camille avait conscience qu’en retournant là-bas, il allait raviver la douleur qu’il avait mis tant de temps à calmer. Dire qu’il s’était remis de la mort de Claire serait un gros mensonge, mais en tout cas, Camille avait fini par s’y faire et avait, peu à peu, repris goût à la vie.
Dire que le temps avait été le seul facteur qui était intervenu dans l’amélioration de l’état de Camille serait faux. Ce qui, avant tout, avait permis au jeune homme de se sentir de mieux en mieux, c’était toutes les rencontres qu’il avait faites depuis son retour à Berkeley, et, de manières plus générale, les liens qu’il avait tissés au cours des derniers mois. Si ses relations avec ses anciens amis s’étaient considérablement détériorées depuis la disparition de Claire, celles qui étaient plus récentes avaient le mérite d’avoir redonné du baume au cœur de Camille. Il savait qu’il avait encore un bout de chemin à parcourir avant de pouvoir passer à autre chose, mais le soutien que lui avait témoigné ses amis lui avait été d’une aide précieuse et il était clair que maintenant, Camille allait déjà bien mieux. Pourtant, les nuits où il ne parvenait pas à trouver le sommeil n’était pas rares, encore maintenant, et le jeune homme avait l’habitude de passer des nuits entières allongé dans son lit, les yeux grands ouverts, songeant le plus souvent à sa petite sœur. Aujourd’hui était une de ces nuits où Camille se tournait et se retournait sans trouver le sommeil, et, lorsqu’il reçut un message au beau milieu de la nuit, il s’en réjouit avant de s’en étonner, trop heureux de trouver un moyen de se changer les idées. S’emparant de son portable sans pour autant se redresser, Camille lut le message qu’il venait de recevoir, les yeux plissés face à la faible lumière que diffusait l’écran. C’était Capryce, une de ses amies. Leur relation avait démarré d’une manière des plus singulières, et au début n’était pas forcément bien partie pour se muer en l’amitié forte et solide qu’elle était aujourd’hui. Pourtant, quelques mois avaient suffi pour que Capryce gagne une importance considérable dans la vie de Camille, devenant rapidement une amie chère aux yeux du jeune homme. Le message qu’il venait de recevoir de la jeune femme l’alerta quelque peu, et Camille s’empressa d’y répondre, de nouveau parfaitement éveillé. « T’en fais pas, j’arrive. Ne bouge pas. » Camille s’extirpa de son lit et enfila rapidement un pantalon, jetant un coup d’œil par la fenêtre tout en dénichant une paire de tongs de sous son lit. Le ciel dehors était dégagé et aucun souffle de vent ne venait perturber le paysage. Peu désireux de réveiller Chrisdynne, sa colocataire, Camille se résolut à ne pas chercher de t-shirt, encouragé par le temps visiblement agréable. Il eut tôt fait de quitter la résidence Alpha pour rejoindre son amie, qu’il n’eut aucun mal à reconnaître au loin, assise seule, l’air pensive. Sans un bruit, Camille l’approcha et s’installa à ses côtés. Automatiquement, il se rapprocha légèrement d’elle et l’embrassa sur la joue en guise de salutation. Puis, il l’interrogea à voix basse. « Qu’es-ce qui te tracasse, Cappie ? » Son intonation était douce, son visage trahissait une inquiétude maladroitement masquée. Camille ne voulait pas paraître trop inquisiteur mais il ne pouvait nier que le message pour le moins interpellant de Capryce ne l’avait pas laissé indiffférent.
Dernière édition par Camille Dupenher le Sam 23 Juil - 23:19, édité 2 fois
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Sujet: Re: I'm in trouble deep • CAPRILLE Dim 3 Juil - 14:22
«Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher..»
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Comment Capryce se sentait désormais ? Mal, encore plus mal. Mais surtout bête. Oui, elle se sentait bête, complètement idiote même, et elle se demandait encore qu'elle idée saugrenue lui était passée par la tête. Au mieux, elle allait passer pour une fille complètement pommée, au pire, pour une fille irrévocablement mordue...Elle resta pensive un long moment, tout en essayant de chasser cette optique de vu. Néanmoins cela ne l'empêchait pas de regretter amèrement son initiative. Des tas de scénarios, tous aussi différents et singuliers les uns que les autres se bousculaient dans sa tête. Au moins son imagination n'était pas restée sur la touche, elle. " Hello Camille ! Belle nuit n'est-ce pas ? Mouvementée, je te l'accorde, mais belle tout de même ! " mais encore " Oh, je m'ennuyais et je me suis dis que tu étais l'homme de la situation. Allez Camille, come on, divertis-moi un peu ! " Bien embêtée, elle n'arrivait pas à trouver une seule excuse valable. Bien évidement elle aurait pu agir comme une fille tout à fait normale, et lui dire la vérité, mais non, ça aurait été trop simple encore une fois. Et ne nous voilons pas la face, la demoiselle n'avait aucune envie de parler de ses faiblesses nocturnes à Camille car elle redoutait qu'il ne lui propose de jouer les baby-sitters, et le pire étant qu'elle aurait volontier accepté. Pitoyable, c'était le mot adéquat. Elle s'était laissée assaillir par ses émotions, et sans même tacher de prendre le dessus de la situation elle s'était empressée d'envoyer un message. Et pas à n'importe qui, bien entendu. De toute façon ça n'aurait servi à rien d'appeler une autre personne au secours, car elle se serait faite envoyer sur les roses. D'ailleurs elle ne s'était effectivement pas trompée, en recevant la réponse du jeune homme, elle ne pu s'empêcher de se dire qu'il était définitivement trop gentil ce qui faisait qu'elle se sentait d'autant plus coupable d'en profiter à ce point. Les scrupules ? En temps normal non, elle n'en avait absolument pas, mais là ça n'était pas la même chose. En fin de compte, Camille était l'un des rares qu'elle appréciait réellement pour ce qu'il était, et non pour le rôle qu'il jouait dans cette grande comédie qu'est la vie. Elle était donc sincèrement désolée de l'avoir dérangé pour si peu. Un cauchemar ? Et puis quoi encore ! Si elle continuait comme ça, elle allait devoir prendre une nounou à plein temps pour calmer ses angoisses, et même si cette pensée pouvait avoir l'air drôle, elle ne l'était pas du tout pour la jeune fille qui n'avait pas pour habitude de se laisser dominer par la peur. Si sûre d'elle, et si tenace, la peur n'était effectivement pas une émotion qui avait sa place chez elle. Enfin, bref. Complètement perdue dans ses pensées, elle n'avait même prêté attention à Camille qui était entrain de faire son arrivée. Sans effort, elle l'imaginait très bien en parfait Saint-Bernard venu secourir une demoiselle en détresse, sauf qu'en l'occurrence il était plutot venu pour réconforter le gros bébé incapable de trouver le sommeil. Décidément, qu'il était beau. Dieu sait qu'elle avait de l'expérience en matière de jolis minois, mais celui-ci était de loin le plus intéressant. Néanmoins honteuse, elle tacha de chasser rapidement cette mauvaise pensée qui lui avait traversée l'esprit. Il était là pour elle, avec la seule intention d'apporter du réconfort à une amie, et il était hors de question qu'elle use de ses yeux larmoyants pour l'avoir dans sa poche, surtout qu'elle y avait renoncé depuis bien longtemps. Mais revenons à nos moutons. Qu'est-ce qui la tracassait au juste ? Question simple, réponse...simple. Mais aucun son ne daignait sortir de la bouche de miss Suallen. Elle n'osa pas même lever les yeux vers son chevalier servant, bien trop occupée à essayer de sortir dignement de cette situation. -" Tu ne te moques pas ? Promis ? " Partie sur sa lancée, Capryce était bel et bien décidée à reprendre le dessus, même si elle prenait l'immense risque de passer pour une vraie gamine. Avalant tant bien que mal sa salive, elle craqua et lacha : -" J'ai...J'ai fait un cauchemar, voilà." Elle l'avait dit d'un ton à peine audible, comme si cela fut la nouvelle la plus honteuse de toute la terre, elle détourna la tête, désireuse de se faire oublier, et que tout cela se termine au plus vite. " S'il te plait ne me regarde pas avec ces yeux-là. " le supplia t-elle. Allait-il rire, compatir, la prendre dans ses bras ? A vrai dire, ça lui importait peu désormais, elle lui avait tout dit et c'était l'essentiel. De plus elle savait pertinemment qu'il n'était pas du genre à se moquer pour si peu, il en avait vu d'autre avec elle !
Dernière édition par Capryce M. Suallen le Ven 26 Aoû - 14:43, édité 4 fois
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Sujet: Re: I'm in trouble deep • CAPRILLE Sam 23 Juil - 23:17
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Il n’y avait décidément que Capryce pour demander à Camille de la rejoindre en dehors de l’université au beau milieu de la nuit. Et tout aurait porté à croire qu’un homme grincheux au réveil comme Camille aurait envoyé balader la jeune femme. Pourtant, pas une seule seconde, Camille ne ressentait le moindre agacement à l’égard de son amie. Il faut dire qu’il s’était très vite attaché à elle, et ce, ce manière extraordinaire tant ils étaient désormais proches. Pourtant, les choses n’étaient pas forcément bien parties entre eux. Capryce n’était pas spécialement le type de femme que Camille appréciait. Ce n’était absolument pas une question de physique, car Camille ne pouvait pas nier que son amie était une des jeunes femmes les plus ravissantes qu’il lui ait été donné de voir. Mais au niveau du caractère, Capryce possédait quelques traits qui auraient davantage eu tendance à repousser Camille. L’exemple même en était leur rencontre, lors de laquelle elle avait tenté de le séduire comme elle avait sans doute l’habitude de le faire avec tous les bellâtres du campus. Camille n’avait pas hésité à lui faire comprendre qu’il ne jouait pas à ce jeu-là, et qu’il n’était tout simplement pas le genre de garçon qu’elle le pensait être. Et pourtant, ils étaient devenus amis, au final. Camille n’aurait su dire exactement ce qui s’était passé entre eux pour qu’ils en arrivent à ce stade, alors que les choses semblaient plutôt mal parties pour devenir amis, mais le destin avait voulu qu’ils finissent par se rapprocher, sans doute pas de la manière qu’avait espéré Capryce en abordant Camille pour la première fois, mais quand même. Aujourd’hui, toute l’ambiguïté qui aurait pu régner au début s’était estompée, du moins, c’était ce dont Camille était convaincu. Car de son côté, c’était le cas. Il éprouvait énormément de sentiments pour Capryce, mais ceux-ci étaient désormais purement amicaux. Même si physiquement, la jolie demoiselle lui plaisait, et qu’il s’était surpris plusieurs fois à laisser son regard se balader le long de son corps parfait, elle restait une amie proche. Il éprouvait à son égard une immense tendresse et il ne faisait aucun doute qu’il était prêt à tout, ou presque, pour elle. Capryce avait su se frayer un chemin dans le cœur de Camille, et elle y avait gagné une grande place. Ce qui nous ramène à la bonne volonté dont Camille avait su faire preuve lorsqu’elle l’avait appelé en pleine nuit pour la rejoindre dans ce parc. Et quand bien même aurait-il éprouvé un quelconque agacement, celui-ci se serait estompé dès lors qu’il apercevrait son amie, installée dans l’herbe et visiblement perdue dans ses pensées.
Camille eut la surprise de réaliser que Cappie fuyait son regard. Bien qu’il fût de nature optimiste, il ne put s’empêcher de développer un léger sentiment d’anxiété en constatant qu’elle avait les yeux baissés. Il ne fit pas le moindre commentaire et se contenta de patienter. Lorsqu’elle lui demanda de ne pas se moquer d’elle, il esquissa un sourire, déjà légèrement rassuré. « Promis, juré. » Certes, le ton employé avait quelque chose de taquin, mais Camille n’avait pas eu la moindre intention moqueuse en s’exprimant de la sorte, simplement amusé par la question enfantine de son amie. Un petit silence s’installa, finalement brisé par Capryce qui avait fini par passer aux aveux. Camille dut avouer qu’il s’était attendu à pas mal de choses, mais pas celle-là. Il ne fit cependant aucun commentaire, n’esquissant pas non plus de sourire amusé ou moqueur, car il avait conscience que Capryce était fortement perturbée par ce cauchemar. Il n’eut pas vraiment le temps de réagir qu’elle reprit la parole. Visiblement, il n’avait quand même pas bien réagi. Décidant qu’il était inutile de dramatiser, il lui sourit d’un air rassurant et lui répondit aussitôt : « Quels yeux ? » Il ajouta aussitôt : « Allez, viens par ici. » Passant un bras autour des épaules frêles de la demoiselle, Camille attira Capryce contre lui et déposa un baiser sur le sommet de son crâne. Il laissa un autre silence s’installer mais, se doutant qu’une simple étreinte ne suffirait sans doute pas à réconforter son amie, il reprit bien vite la parole. « Je sais ce que c’est, de faire des cauchemars. J’en fais tout le temps, moi aussi, et il n’y a pas de quoi se moquer. Jamais je ne me serais moqué de toi pour ça, tu sais. » Il la serra un peu plus fort contre lui et ajouta : « Tu veux en parler ? Ou tu préfères penser à autre chose ? » Le ton de sa voix indiquait clairement qu’il était tout à fait disposé aux deux alternatives. Camille voulait avant tout que Capryce se sente mieux, et il savait combien c’était important d’être réconforté. Lui-même avait du mal à révéler à quiconque qu’il faisait encore régulièrement des cauchemars, en grande majorité liés à sa sœur, et les seuls vraiment au courant étaient ses deux meilleurs amis, Cameron et Nathaniel. Ce n’était pas pour autant qu’il aimait en parler, mais cela ne s’appliquait qu’à lui. Si Capryce voulait lui parler du cauchemar qu’elle venait de faire, il l’écouterait avec toute l’attention dont elle pourrait avoir besoin. Après tout, il était là pour ça.
Dernière édition par Camille Dupenher le Dim 14 Aoû - 21:05, édité 4 fois
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Sujet: Re: I'm in trouble deep • CAPRILLE Dim 14 Aoû - 17:47
«Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher..»
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C'était certain, désormais il devait la haïr sans difficulté. De plus c'était une réaction plus que légitime, et si Capryce avait été à sa place, elle ne doutait pas un seul instant qu'elle aurait été profondément irritée qu'on la dérange au beau milieu de son sommeil. Non, décidément elle n'aurait pas appréçié et se connaissant elle se serait chargée de répondre par un message bien virulent dont l'interressé se serait souvenu longtemps. Mais, reflexion faite, si l'interressé était un beau brun, fréquentant la confrérie Alpha et répondant au nom de Camille...elle se serait vivement dépêchée de voler à son secours. Ici il ne s'agissait plus d'une simple attirance physique comme elle avait pu éprouver lors de sa rencontre avec le jeune homme, la situation avait allégrement changée et elle s'était surprise à le considérer comme un véritable ami, quelqu'un avec qui elle pouvait parler de tout et de rien, et se confier sans la moindre réticence. C'était incroyable et inattendu et il lui avait fallut un certain temps pour assimiler tous ces changements qui s'étaient opérés. Désormais il avait une place à part entière dans son estime, et l'aimait plus que de raison. C'est sans nul doute la raison pour laquelle elle avait immédiatement pensé à l'appeler pour venir à sa rescousse, lui ; et pas un autre. Oh, bien entendu, la blondinette n'est pas dépourvue d'amis, mais sa relation avec eux reste différente, moins fusionnelle. Et ce dont elle avait terriblement besoin, là, maintenant, c'était de cette magie qui flottait dans l'air lorsque Camille était présent. Elle savait d'ores et déjà ce qui allait ce passer. Il allait la réconforter, lui parler et lui offrir un long discours comme lui seul à le secret, et elle, elle serait là à l'écouter, toute ouïe. Elle n'admirait pas seulement sa formidable gentillesse et sa spontanéité à aider les gens, mais aussi sa capacité à pouvoir discourir aussi aisément, avec autant de conviction. Tous les mots qu'il employait étaient généralement pensés et déstinés à produire un effet bénéfique sur son public. Son calme et sa patience étaient communicatifs, et c'est pour cela que la jolie sigma s'était sentie appaisée et rassurée en entendant sa voix. En fin de compte, leur complémentarité et leur caractère diametralement opposé faisaient d'eux un duo plus qu'assorti. Cette unique pensée aurait pu faire sourire Capryce si seulement cette saleté de sentiment de culpabilité ne s'était pas emparée d'elle. Elle détestait ça. Outre le fait de ne pas être une fille bien sous tout rapport, et n'ayant pas pour habitude de faire dans la dentelle, cette fois-ci elle n'arrivait pas à jouer le rôle de la bad girl. Impossible. Dieu, qu'est-ce que c'était difficile de ne pas s'en vouloir en voyant la petite mine faitguée et inquiétée de son ami. Elle s'était sentie plus que ridicule en lui avouant avoir fait un simple cauchemar. Que les gosses aient besoin d'avoir un baiser sur le front de leur mère après de telles péripéties, oui c'était concevable, mais que ça soit une jeune fille de vingt et un ans, c'était pathétique et très étrange. Ceci dit, ce n'était pas si désagréable que ça de se sentir encerclé par des bras tièdes et musclés, ni même de recevoir un petit bisous sur le sommet du crâne. Elle fut surprise de trouver ce contact si appréçiable. La blondinette n'avait jamais eu droit à ces preuves d'affection étant enfant, et même s'il était un peu trop tard pour combler ce manque, c'était toujours ça. En temps normal elle aurait très certainement piqué une colère noire en tachant de se dégager de cette emprise. Elle l'aurait violemment repoussé en s'essuyant rageusement le front et lui aurait hurlé de ne pas la materner. Ca, c'était la véritable Cappie. Pas celle qui était recroquevillée gentillement contre le corps de Camille. Ainsi, elle avait presque l'air douce et fragile, quel comble. Il lui fallait répondre quelque chose ; le remercier ou l'envoyer ballader, qu'importe, mais rien ne sortait. Capryce demeurrait aussi muette qu'une carpe, en réalisant qu'il n'y avait finalement rien à répondre à tout ça, si ce n'était un grand remerciement. Au lieu de ça, elle se contenta de fermer les yeux aussi fort qu'elle le pouvait, tachant d'oublier sa faiblesse. Elle avait une faiblesse, une très grande vulnérabilité, mais elle était incapable de mettre le doigt sur ce qui lui provoquait ces malaises. "T'es ridicule ma fille, regarde toi. C'est pas ton genre de reculer et de ne pas faire face. Allez, bouge toi. Maintenant ! " La jolie blonde ouvrit ses grands yeux noisettes, regardant avec gratitude son sauveur.-« Qu'est-ce que je peux être égoïste des fois. Je te réveille au beau milieu de la nuit pour me plaindre alors que tu as sans doute toi aussi tes propres angoisses. Tu prends toujours sur toi, sans jamais rechigner. Et moi je suis là avec ce regard larmoyant qui n'a pas lieu d'être. J'aimerais être plus forte, tu sais.» Capryce ne pu retenir un petit rire qui teintait tristement contrairement à l'accoutumée. Il fallait se ressaisir au risque de passer pour une belle capricieuse égocentrique. Tellement perdue dans ses pensées et dans son irrepressible envie de reprendre le dessus, elle prêta à peine attention aux paroles du bel Alpha. Elle regardait ses lèvres bouger, sans écouter. Il du le comprendre très vite puisqu'elle saute du coq à l'âne en lui demandant : « Tu n'as pas froid ? Tu aurais du enfiler quelque chose. Tu vas attraper un truc, t'es vraiment inconscient. » Cette vue non plus n'était pas désagréable pour Miss Suallen, mais elle préférait éviter qu'il ne se transforme en glaçon, les nuits étaient plutot fraîches ici. Pourtant elle porta très vite sa main à sa bouche, se rendant compte qu'elle venait de lui porter plus d'intérêt qu'il ne fallait. Néanmoins, très vite le rire l'emporta sur cette situation gênante. Le rire était une protection très efficace pour cacher les émotions embarrassantes, et Capryce le savait très bien.
Dernière édition par Capryce M. Suallen le Ven 26 Aoû - 14:42, édité 2 fois
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Sujet: Re: I'm in trouble deep • CAPRILLE Mer 17 Aoû - 23:39
❦ This has gotta be a good life;
This could really be a good life, good life Say oh, got this feeling that you can't fight Like this city is on fire 'night This could really be a good life A good, good life • CAPRILLE
Le brusque revirement de situation auquel Camille assista fut pour le moins surprenant. D’une jeune femme incertaine aux airs inhabituellement fragiles et vulnérables, Capryce était redevenue celle qu’il avait l’habitude de fréquenter, forte, souriante et dynamique. Ses mots, pourtant, témoignaient de sa fragilité encore quelques secondes auparavant. Mais l’instant d’après, Capryce avait déjà changé de sujet sans laisser à Camille l’occasion de la rassurer ou de lui répondre quoi que ce soit de sensé. Au lieu de quoi elle commença à s’intéresser à lui, prétextant qu’il allait attraper froid s’il ne s’habillait pas davantage. Camille ne saisit pas très bien pourquoi Capryce agissait de la sorte, ne pouvant que deviner qu’elle ne désirait pas passer pour une petite fille fragile, ou être traitée comme telle. N’était-ce pas ce qu’elle venait de dire ? Qu’elle l’admirait pour sa force et qu’elle déplorait sa propre tendance à se plaindre ? Ce n’était pas la première fois que Camille assistait à un phénomène de la sorte, voyant Capryce tenter de prouver qu’elle était une femme forte et indépendante et non pas larmoyante et fragile. Sans doute se souciait-elle de l’image d’elle-même qu’elle donnait aux autres. Pourtant, il n’y avait pas de quoi. Capryce ne comprenait peut-être pas que cela ne dérangeait en aucun cas Camille de l’assister dans les moments où elle ne se sentait pas bien. Elle n’était pas obligée de faire semblant en sa présence. Camille aurait pourtant cru que Capryce avait déjà compris cela. Peut-être ne parvenait-elle toujours pas à faire abstraction de ses réflexes lorsqu’elle était avec lui. Elle n’avait pas besoin d’être forte après avoir fait un cauchemar. Camille savait ce que c’était, de se réveiller au beau milieu de la nuit pour ne plus se rendormir, que ce soit parce qu’on n’y arrivait pas ou parce qu’on n’avait tout simplement pas envie de prendre le risque de faire un autre mauvais rêve. Il en avait fait l’expérience suffisamment de fois, au cours des derniers mois. Et il comprenait. Il comprenait mieux que quiconque. Mais Cappie était toujours trop incertaine, et elle tentait sans doute de le cacher en se faisant du souci pour lui. Camille le remarqua, mais ne fit aucune remarque, ni sur sa phrase, ni sur le petit silence embarrassant qui la suivit. Et lorsque Cappie se mit à rire, il sourit, lui aussi, de bon cœur. Peu importait, en fait, si Capryce tentait de cacher quelque chose. L’essentiel était de la mettre à l’aise, et il n’allait pas commencer à jouer les moralisateurs alors qu’elle semblait ne pas avoir envie de revenir sur ce qui l’avait poussée à l’appeler en premier lieu. Peut-être même s’était-il fait des idées et avait-elle tout naturellement changé de sujet, ayant jugé qu’elle ne devait plus s’inquiéter de ce fameux cauchemar. Camille en doutait fortement, mais il préférait justement accorder le bénéfice du doute à son amie. Alors il souriait, sincère, attendri par le rire de Capryce. L’affection qu’il avait développée à son égard en l’espace de quelques semaines était sans nom, et il se sentait toujours empli d’une immense joie lorsqu’il était en sa présence, adorant chacune de ses mimiques, chaque intonation de sa voix, désireux de la protéger et de la rendre heureuse. Certains auraient reconnu dans cette description une relation plus amoureuse qu’amicale, pourtant, Camille considérait Capryce comme une amie. Il était loin de se douter que du côté de la demoiselle, les choses n’étaient pas aussi simples. À ce sujet-là, précisément, il s’était laissé berner par l’apparente force inaltérable de la jeune femme. Il avait pris tout cela comme une simple attirance, un désir d’obtenir ce qu’elle voulait plus qu’un réel faible pour lui, lorsqu’ils s’étaient rencontrés. Une simple attirance qui eut tôt fait de disparaître une fois qu’il lui avait fait ravaler sa fierté en lui faisant comprendre qu’il n’était pas intéressé par ce type de relation. Et qui s’était muée aussitôt en complicité, puis en amitié, des deux côtés. Pour Camille, c’était ça. C’était ça qui poussait Capryce à l’appeler au beau milieu de nuit parce qu’elle avait fait un cauchemar, c’était ça qui faisait qu’elle s’inquiétait qu’il prenne froid. Lorsqu’il le voulait, Camille pouvait être réellement naïf et aveugle. Ce n’était même pas une question de volonté, c’était tout simplement un fait. Concevoir que Cappie puisse éprouver quoi que ce soit pour lui alors qu’elle avait à ses pieds la moitié des Delta et des Iota, c’était assez ardu. Lui-même avait eu du mal à comprendre pourquoi elle s’était intéressée en premier lieu à lui. Il est vrai qu’il avait toujours eu du succès auprès des filles, mais pas forcément celles du type de Capryce. En résumé, que d’arguments qui penchaient en faveur d’une amitié simple et sans aucun sentiment sous-jacent.
Soucieux de maintenir l’ambiance aussi bonne qu’elle l’était à présent, et peu désireux de quitter Capryce pour aller à l’autre bout du campus chercher un pull, Camille rassura rapidement son amie. « Oh, non, t’inquiète pas, je n’ai pas froid. On est quand même en plein milieu de l’été californien » souligna-t-il, taquin. Il ajouta aussitôt, un sourire malicieux aux lèvres : « Au pire, tu me réchaufferas, pas vrai ? » Il avait déjà attiré Capryce contre lui pour la réconforter, et le contact de son corps contre le sien dégageait une chaleur agréable. Sans autre forme de procès, Camille se détacha de Cappie pour s’allonger, reposant sa tête et ses épaules sur les genoux de la jeune femme. Les yeux fermés, il dit, toujours avec son petit sourire aux lèvres : « J’ai déjà moins froid au dos, là. Ça te dérange si je finis ma nuit ici ? » Connaissant Capryce, il aurait droit à un concert de protestations dans lequel elle exposerait l’injustice inacceptable qu’il lui imposerait en s’endormant maintenant, la laissant sans autre compagnie. Camille adorait taquiner Capryce de la sorte, et il savait justement que cela fonctionnait à tous les coups. Pour ce genre de choses, elle était un excellent public, et cela ne l’étonnait guère, car la demoiselle se prêtait toujours au jeu lorsqu’il se mettait en tête de la taquiner. Et, contrairement à d’autres, elle ne se vexait pas. Ou, alors, lorsque c’était le cas, une simple moue suffisait à Camille pour la faire céder.
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Sujet: Re: I'm in trouble deep • CAPRILLE Ven 26 Aoû - 14:34
«Pour les choses qu'il nous reste à vivre, je veux que notre histoire soit folle comme dans les livres.»
Almost everything
Pourtant excellente comédienne, la jeune Capryce oubliait de jouer son vilain rôle lorsqu'elle était en présence de Camille. Elle ignorait s'il lui était bénéfique ou non. D'un côté, il lui permettait d'apprendre à être elle même, sans la moindre tricherie, et de l'autre il lui faisait entièrement baisser sa garde et la demoiselle ne se sentait pas encore prête à donner sa confiance à qui que ce soit. Sauf peut-être à lui, elle lui aurait bien volontiers donné, et plus encore. Et c'était ça qui déstabilisait tant cette dernière, habituée à ne se souçier que de sa petite personne, elle ne voulait pas de ces changements qui s'opéraient malgrès elle. Elle ne voulait pas être gentille, docile et généreuse, selon elle c'était la clé pour se faire marcher dessus. C'était plus facile d'être execrable, et au fond elle avait fini par se contenter de la situation. Mais parfois elle était prise d'un incroyable malaise lorsqu'elle réalisait ne pas être aussi forte que ce qu'elle le pensait. Dotée d'une force de caractère étonnante, elle ne comprenait toujours pas comment elle avait pu se laisser dominer par de ridicules petites angoisses. Décidément elle ne se reconnaissait pas, et c'était bien ça qui l'effrayait le plus. Elle s'était habituée dans ce rôle de la méchante, il lui allait à merveille, elle l'avait dans la peau, dans le sang ! Elle devait tout à cette armure impénétrable qui la protégeait de tous les tracas quotidien. Capryce n'était pas faite pour les sentiments et sans scrupules elle crachait sur tout ce qui ressemblait de prêt ou de loin à l'amour ou à l'amitié. Mais il avait fallut qu'elle fasse une exception, une seule malheureuse et petite exception pour qu'elle se retrouve à jamais victime de son propre masque. C'était si cruel...Une minuscule faute de parcours lui faisait perdre la tête. Et cette erreur de parcours c'était un homme, et ça c'était tout bonnement inconcevable. Elle avait mis des années avant de former cette carapace, des années avant que toutes les critiques dont elle était la cible lui passent au dessus de la tête, et voilà que tous ses efforts se retrouvaient misérablement anéantis à cause de lui ; Camille. Parfois un sentiment de colère s'emparait d'elle avec violence. Pourquoi lui ? Qu'avait-il de plus que les autres en fin de compte ? Elle s'amusait parfois à se perdre dans les jolies prunelles noisette du jeune homme, en espérant y trouver une réponse, mais il ne l'aidait pas. Il n'y mettait pas du sien, et pourtant c'était à cause de lui si la blondinette se retrouvait aussi en proie à l'inconstance. A tel point que si quelqu'un lui avait demandé ce qu'il représentait pour elle, elle n'aurait rien trouvé à dire. Oh bien sur, en théorie ils étaient amis. Mais qu'est-ce que ça pouvait bien être "être amis" ? Elle n'en avait jamais eu, et ce n'était toujours pas dans ses plans. Cette relation demeurait indescriptible, et au fur et à mesure que le temps s'écoulait, les choses se compliquaient. Capryce essayait d'arborer son perpetuel air enfantin, celui qui faisait toujours tout passer sans que personne ne soupçonne quoi ce soit. Et elle savait que Camille ne ferait pas exception sur ce point là. Il la connaissait bien, du moins ce qu'elle voulait bien le laisser savoir, mais ce n'était pas suffisant pour découvrir la supercherie. D'ailleurs, il pensa sans doute que le mauvais rêve de la jeune sigma avait été chassé plutôt très rapidement, puisqu'il ne chercha nullement à revenir en arrière. Soit il était définitivement trop poli, soit bien naïf. Pour cette dernière c'était terrible d'être obligé de lui mentir pour paraître forte et détachée. Mais elle savait pertinemment qu'elle n'avait pas d'autres solutions. Elle aurait aimé pouvoir se lâcher, ne serait-ce qu'une fois. Et là, pour une fois, elle aurait vraiment pu lui dire tout ce qu'elle avait sur le coeur, toutes ces choses et ces sentiments qu'elle était entrain de diaboliquement saboter. C'était fou, mais quel goût amer cela pouvait laisser sur les lèvres...Faire semblant n'était pas si facile ; c'était un art. « -Normal que tu n'ai pas froid. Regarde moi ça ! » répliqua Capryce en portant son regard avec insistance sur le ventre de son prétendu ami. « En fin de compte, t'es pas très différent des rongeurs. Tu fais tes provisions pour l'hiver toi aussi. » acheva t-elle, avec un petit sourire taquin. Encore une fois elle ne pensait pas un mot de ce qu'elle disait, mais elle était désireuse de retrouver cette chaleur humaine qui émanait toujours en la présence de l'Alpha, dans ces cas là il était inutile de penser ; il fallait seulement apprendre à parler avec son coeur. Certes, c'était une langue nouvelle et particulièrement ardue, mais c'était la plus belle au monde, elle valait bien tous les sacrifices. C'est le coeur plus léger, et soudain plus serein qu'elle décida qu'il était peut-être temps de prendre des risques et de faire tomber toutes ces barrières qui l'emprisonnaient dans un monde dont elle ne voulait plus. Elle ignorait combien de temps allaient durer ses bonnes résolutions, mais elles commençaient maintenant. Profite Camille, demain je retrouverai sans doute mon rôle glacial de peste, c'est plus fort que moi et j'en suis navrée ; lui aurait-elle dit si seulement elle avait pu. Mais ce dernier l'ayant attiré contre lui, elle ne trouvait rien à redire. En toute sincérité, elle ne voulait gâcher ce moment pour rien au monde, car elle réalisait tout de même quelle chance elle avait de l'avoir rencontré même s'il était la source de ses conflits intérieur. Néanmoins elle ne pu s'empêcher de se retrouver complètement abasourdie en le voyant se détacher d'elle brusquement, et s'allonger dans l'herbe. Capryce ne se fâcha pas, bien au contraire. Il ne lui avait pas fallut longtemps pour comprendre qu'il se jouait d'elle, quel insouciant ! Riant discrètement, elle ne se fit pas prier pour rentrer dans son jeu, et avoir la réaction empreinte d'hystérie qu'il attendait visiblement avec une impatience mal dissimulée. « Non mais tu plaisantes j'espère ?! Essaye de dormir ici, et je te promets que tu te souviendras longtemps de cette nuit Camille. Tu peux pas me laisser seule, pour la simple et bonne raison que j'en tremblerai de peur. De plus tu serai un ami vraiment indigne. Alors essaye de me provoquer en fermant les yeux, et ça risque de mal aller pour toi. » jura t-elle en lui jetant un regard noir. Et bien désireuse d'être absolument crédible, elle grimpa à califourchon sur le ventre de son ami, et avec un doigt menaçant lui lança en détachant distinctement toutes les syllabes: « Je-ne-veux-pas-que-tu-dormes.» Il suffisait de voir cette scène de l'extérieur pour avoir l'impression qu'il s'agissait de deux jeunes comédiens entrain de répéter leur rôle, d'ailleurs ils le faisaient à merveille.
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Sujet: Re: I'm in trouble deep • CAPRILLE Mer 28 Sep - 0:46
❦ This has gotta be a good life;
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C’était si prévisible. Capryce réagissait exactement comme Camille l’avait prédit, faisant mine de s’énerver et de s’offusquer par le comportement du jeune homme. Un petit numéro de comédie plus que perceptible et facilement cernable, qui pourtant séduisait les deux jeunes. En effet, il suffisait de jeter un coup d’œil à leurs yeux rieurs à tous les deux pour se rendre compte de l’espièglerie avec laquelle ils formulaient chacun de leurs mots. Rien n’était réel, tout n’était que rigolade et plaisanteries. Un plaisant contraste avec la discussion, courte mais sérieuse, qu’ils venaient d’avoir au sujet du cauchemar de Capryce. Certes, la jeune femme n’avait de toute évidence pas voulu s’étendre sur le sujet plus que nécessaire, mais l’évocation de ce mauvais rêve avait suscité une cascade de pensées sérieuses et soulevé bon nombre d’inquiétudes et de souvenirs chez Camille. Il n’était pas étranger à ce type de tracas et ne pouvait que comprendre le malaise de son amie. Pourtant, tout cela ne semblait être que du passé, car désormais, la jeune femme n’était que sourires et moues faussement boudeuses. Décidément, Camille ne parviendrait jamais à cerner Capryce, pas même s’il l’essayait. Et Dieu sait combien le jeune homme préférait conserver une part de mystère dans chacune de ses relations, découvrant ainsi peu à peu chacune des personnes de son entourage sans jamais se forcer ou se lancer dans des analyses psychologiques approfondies ou des enquêtes dignes de Sherlock Holmes. De toute façon, les quelques fois où le jeune homme s’était efforcé de cerner Capryce, cela s’était soldé par un soupir et une décision de ne plus essayer de sitôt, sous peine de finir par en avoir des migraines ou le tournis. La jeune femme était toujours pleine de surprises et de rebondissements, refusait à ce qu’on lui colle une étiquette pour qualifier son caractère d’un seul adjectif, et ne cessait de prendre des virages en épingles à cheveux par rapport à ce qu’on pensait d’elle une seconde plus tôt. Cela ne faisait pas d’elle une personne instable ou particulièrement lunatique, du moins, pas plus qu’une autre femme. Mais impossible pour Camille de savoir à quoi elle pensait réellement, ce qu’elle ressentait exactement et ce qu’elle désirait secrètement. La seule certitude qu’il pouvait avoir était que quelque chose de fort les liait. Une amitié aussi inattendue que solide. Un lien basée sur une confiance mutine mais impossible à ignorer. Une relation naturelle et spontanée malgré le peu de chances qu’elle avait à la base d’exister. Car soyons honnêtes, jamais Camille n’aurait pris de son plein gré l’initiative de se rapprocher de Capryce sans aucune raison particulière. Il avait fallu que la jeune femme lui fasse du rentre-dedans pour qu’il finisse par chercher une solution autre que de finir dans son lit ou dans sa liste noire. Et désormais, il ne se passait pas un instant sans qu’il se félicitât d’avoir pris cette décision, car l’amitié de Capryce lui était précieuse. Et chacun de ces moments de complicité qu’ils partageaient n’avait pas de prix. C’était si gratifiant d’avoir une amie comme Capryce, une personne toujours souriante, que ce sourire fût authentiquement heureux ou légèrement hésitant, voire inquiet. Si les deux jeunes passaient pas mal de temps à se chamailler, ils ne se disputaient au final pour ainsi dire jamais. Du moins, pas réellement. Ils se contentaient d’une ou deux piques, boudant alors pendant quelques minutes, et puis repartaient de plus belle dans leurs taquineries et autres plaisanteries.
Maintenant était sans doute un autre de ces moments où ils jouaient inconsciemment au chat et à la souris, se provoquant mutuellement, jouant volontairement le jeu en faisant mine d’être naïfs au point de croire à ce que disait l’autre, et réagissant en conséquence. Capryce était maitresse dans cet art de laisser transparaître une colère qui en fait n’était pas le moins du monde réelle. « Non mais tu plaisantes j'espère ?! Essaye de dormir ici, et je te promets que tu te souviendras longtemps de cette nuit Camille. Tu peux pas me laisser seule, pour la simple et bonne raison que j'en tremblerai de peur. De plus tu serai un ami vraiment indigne. Alors essaye de me provoquer en fermant les yeux, et ça risque de mal aller pour toi. » Ca, après la pique sur les rongeurs et le soi-disant bide de Camille, c’était tellement typique. Et le jeune homme ne pouvait que s’en amuser. Il sourit face au regard faussement noir de Capryce et parvint à ne pas paraître trop surpris lorsqu’elle grimpa à califourchon sur lui pour donner plus de poids – c’est le cas de le dire – à ses arguments. « Je-ne-veux-pas-que-tu-dormes. » En guise de réponse, Camille se contenta d’une expression malicieuse et faussement innocente à la fois, avant de se redresser sur ses coudes pour faire face à Capryce tout en ayant l’air un peu moins soumis qu’il ne le paraissait maintenant. Il déposa un baiser sur le bout du nez de la jeune femme avant de répliquer : « Bon, très bien, puisque ma présence est apparemment vitale pour toi et ta santé mentale, je reste éveillé. Tu as de la chance que je sois d’humeur charitable ce soir. » A peine eut-il terminé sa phrase qu’il les fit basculer pour se retrouver au-dessus de Capryce, inversant ainsi leur rôle. Il ponctua son mouvement de quelques mots dont il savait pertinemment qu’ils ne lui attireraient que des ennuis : au mieux, quelques insultes, au pire, une claque bien placée. Mais il n’en avait cure, après tout, l’humour et l’ironie perçaient dans chacune de ses syllabes. « Tu permets ? J’avais la circulation plus ou moins coupée, avec toi qui t’étais affalée sur moi. » Camille savait combien c’était dangereux de faire la moindre remarque sur le poids d’une femme, d’autant plus que cette remarque était totalement erronée, mais il ne pouvait s’empêcher de trouver ça vachement amusant. C’était sa manière à lui de témoigner son affection à Capryce, car il était évident qu’il ne l’aurait fait pour aucune autre raison. Ce n’était certainement pas par souci de lui dire la vérité, car Capryce était loin d’être lourde : pour tout dire, elle était tout le contraire, mince, voire frêle, dotée d’un corps de fée assorti à son minois irrésistible. Camille avait conscience du physique plus que plaisant de son amie, et pourtant, il parvenait toujours à faire mine de ne pas s’en soucier – il était, bien évidemment, loin de se douter que cela pouvait peut-être bien plus affecter la jeune femme que ce qu’il pensait.
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Sujet: Re: I'm in trouble deep • CAPRILLE Ven 30 Sep - 21:47
«Pour les choses qu'il nous reste à vivre, je veux que notre histoire soit folle comme dans les livres.»
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Il était beau, magnifique même, c'était indéniable, et c'était une affirmation de la part de Capryce qui n'était pas à remettre en doute. C'est d'ailleurs pour cette unique raison qu'elle se retrouvait complètement prise au piège par le regard de son ami. Elle était absorbée du plus profond de son être par ces jolies prunelles noisettes qui l'appelaient à se perdre, elle n'y pouvait rien, et quand bien même aurait-elle pu, sa volonté se serait trouvée absente au rendez-vous. C'était si excitant, un mélange explosif de peur et d'envie. Jamais auparavant la blondinette n'avait ressentie d'émotions aussi intenses, face à lui elle baissait les armes et tout était décuplé. Frustrant ? Oui, c'était le mot adéquat et pourtant elle ne pouvait s'empêcher de trouver un certain plaisir à cette situation. Capryce s'était toujours permise de juger ces filles sans caractère, suivant leur petit copain tel un gentil toutou sans jamais s'offusquer ou faire le moindre signe de rébellion, en outre elle se retrouvait dans des circonstances pour le moins similaires. Bien sur, les beaux yeux de son ami n'avaient pas encore réussis à lui faire perdre la tête au point de se retrouver complètement passive, mais durant un instant ils avaient failli lui faire perdre pied. La jeune sigma fut sidérée d'avoir été aussi proche de tomber dans la niaiserie, et il fallait se ressaisir ; vite. En outre, cela fut trop tard, le charme ravageur Camille avait opéré, à tel point qu'elle n'opposa pas la moindre résistance lorsqu'elle bascula pour se retrouver en position de soumission. Elle était faible, c'est vrai, pathétique même, et elle s'indignait de ce manquement à son devoir de peste irascible. Sur ce coup là, elle s'était faite avoir facilement. Et pourquoi ? Pour un joli minois, rien que ça ! Capryce soupira tout en balançant légèrement sa tête de droite à gauche, priant intérieurement pour que cela lui remettre les idées bien en place. La diablesse devait faire son come-back, et il n'en fallut pas plus que les paroles véhémentes de son ami pour réussir à faire ressortir ses vilains traits de caractère. Camille avait su viser à la perfection, en plein dans le coeur ! Le poids de la jolie blonde avait toujours été un réel problème pour elle, et elle avait très mal vécue sa période d'adolescente un peu boulotte. Et le régime qu'elle avait suivi durant deux mois, qui lui avait fait perdre environ sept kilos, avait réussi à lui faire prendre confiance en elle. Cependant, elle restait encore chatouilleuse sur le sujet, et n'appréciait guère que l'on plaisante avec ce genre de chose. Mais que pouvait-elle dire ? L'Alpha n'avait que lui rendre la monnaie de sa pièce, alors elle encaissa mais ne laissa pas passer pour autant. Il fallait qu'elle se venge, pour le principe. Aussi, Capryce n'hésita pas à jouer la comédie, une fois de plus. « Je te déteste » ragea t-elle entre ses dents. Elle ne voulait pas le ménager, et aussi cruel que cela puisse paraître, elle voulait le faire culpabiliser et arriver à lui faire prononcer des excuses dignes de Mademoiselle Suallen. Elle se leva brusquement, faisant plus mine d'être vexée que en colère, et s'en alla un peu plus loin. Il était trop gentil, et à cet instant présent elle se doutait qu'il devait se poser des tas de questions en se demandant s'il n'était pas allé trop loin. C'était très mesquin, mais il lui pardonnerait ce petit jeu, après tout, c'était une revanche bien méritée, non ? Elle aimait jouer, et c'était aux risques et périls de ses compagnons car généralement elle était très douée pour sortir gagnante. En temps normal elle prenait un malin plaisir à user de la carte de la séduction, avec Camille ça marchait différemment puisqu'il n'était visiblement pas attiré par elle. Elle jouait donc sur la corde sensible, c'était efficace. Il suffisait juste d'attendre un peu, histoire que la mayonnaise prenne, elle s'adossa donc contre un vieux chène et fit une chose qu'elle ne fait absolument jamais : pleurnicher. C'était plus fort qu'elle, il fallait qu'elle en rajoute, afin que cela paraisse plus crédible et que son chevalier s'empresse de venir lui confesser qu'il a pêché mais qu'il ne recommencera jamais plus. Après tout, qui sème le vent, récolte la tempête, personne n'ignore ce fameux proverbe.