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| Allo ? C'était vous, tu l'as dans le Cubitus 22 ? Ҩ Rowan | |
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Invité Invité
| Sujet: Allo ? C'était vous, tu l'as dans le Cubitus 22 ? Ҩ Rowan Dim 17 Juil - 22:21 | |
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Las Vegas, ne peut qu’être une ville de riches, de péchés en tout genre où l’âme humaine est en perdition, diraient les puritains. D’autres osent probablement s’y aventurer pour le plaisir des yeux, pour y dépenser leur précieux pécule et afin d’oublier totalement l’être responsable et respectable qu’ils ont été pendant le restant de l’année. Mais pour Abbygail, ce n’était pas une expérience unique, ou susceptible de ne jamais se reproduire, bien au contraire : Depuis quelques temps, ses allers et retours à Vegas étaient fréquents et toujours accompagnés par de longues soirées en compagnie de Rowan. Leurs défis étaient toujours à la hauteur de leurs espérances et elles ne lésinaient jamais sur la dépense : Quitte à se faire plaisir, autant y aller franco et partir du principe que ce n’était pas après leur mort qu’elles allaient pouvoir dépenser leurs deniers. Sans compter que la somme nécessaire à la location d’une suite n’était pas à prévoir, deux casinos importants de la ville du péché étant en possession de Rowan, Abby n’avait jamais eu à débourser le moindre centime en la matière. Les deux compères partageaient la même suite, se satisfaisaient de ce luxe à couper le souffle et repartaient de Vegas plus désireuses encore d’y vivre à l’année. L’idée avait déjà traversé l’esprit de la jolie russe, à vrai dire. Ici, il n’y avait jamais de compte à rendre, c’était la sensation agréable d’une immense fête sans fin et l’abandon pur et simple des responsabilités si contraignantes à San Francisco, où elle venait tout juste de décrocher un poste de professeur de danse à Berkeley. Abby se devait de devenir une adulte responsable, que n’importe quel élève de l’université ne manquerait pas de respecter et qui d’un regard pourrait faire trembler la moindre tête brûlée…Tels étaient les projets de la jeune femme, à partir du moment où elle aurait quitté Vegas. Mais il allait sans dire que ce moment n’était pas encore arrivé, que la raison avait été reléguée au placard à l’instant même où l’avion s’était posé à l’aéroport de la ville et qu’avec Rowan, les projets déraisonnables fusaient déjà comme des fusées. Deux génies que celles-ci pour se dégoter des plans formidables en un rien de temps, et cela sans même avoir la moindre gente masculine à proximité ! Pour aujourd’hui, il n’y avait pas de chippendale qui tienne, pas de room service et pas la moindre présence autre que celle de leurs bagages pesant déjà une tonne, et ce alors que la séance shopping habituelle n’avait pas encore été organisée. Abby n’avait pas posé un pied dans la suite que déjà, elle trépignait d’impatience à l’idée d’oublier complètement cette personne qu’elle était habituellement : Plus de souffrance, plus de larmes, plus de poursuite judiciaire et autres joyeusetés qu’elle retrouverait bien assez vite à son retour à San Francisco. En attendant, Abby semblait redécouvrir une suite qu’elle avait pourtant occupée un certain nombre de fois depuis l’héritage de Rowan, et qui l’émerveillait toujours autant. Hélas pour les deux compères, ce genre de luxe avait une fâcheuse tendance à lui donner de très mauvaises idées pour passer le temps du mieux possible : Plus elles allaient avancer dans leur séjour, et plus la plaisanterie allait monter crescendo, c’était une certitude certaine !
ABBY – « Ce téléphone me fais de l’œil, nom de dieu ! Et si on avait envie d’avoir quinze ans et de faire des blagues pourries, tu crois que les grooms seraient capables de nous flanquer une fessée dans le hall de TON hôtel ? M’étonnerait moi ! On devrait justement passer outre tout ce qu’on a fait jusqu’à maintenant : Pour ce séjour-ci, comme il marque l’avant Cancun où ça va être la fiesta toutes les nuits, on devrait faire des trucs bien bidons…Je te parle pas de se baigner à poil dans un jacuzzi, non, mais plutôt d’emmerder les riches au téléphone pour que leurs suites paraissent tout d’un coup habitées ! Après tout, si ça se trouve, leurs femmes les emmerdent tellement qu’ils n’ont rien de bien spécial à faire, ces pauvres riches…Tentée ? Après c’est soirée shopping en limousine ! »
Ne jamais lésiner ou rebrousser chemin lorsque l’on peut aller jusqu’au bout d’un délire. Le téléphone était si proche que la tentation de céder était de plus en plus forte…Aussi, sans attendre le feu vert réel de Rowan, Abby ne pu s’empêcher de ramener deux fauteuils moelleux présents dans le salon de la suite près de la petite table où le téléphone était déposé, avant de prendre le multi-vues que Rowan gardait si souvent avec elle : C’était l’avantage majeur d’être la patronne de cet établissement réputé, elle avait en sa possession tous les numéros de chambre leur garantissant de tomber directement sur les autres clients des autres suites sans avoir à passer par la réception et se faire griller comme deux bleus. Aussi, fidèle à son tempérament fonceur et dépourvu de toute hésitation, quelle qu’elle soit, c’est Abby qui se saisit la première du combiné pour faire la première farce. Elle avait fermé les yeux et pointé le doigt sur un nom au hasard dans la liste posée contre ses genoux, avant de composer le numéro s’y rapportant. Par manque de chance, elle tomba sur une vieille rombière peu aimable, qui ne semblait pas avoir abusé de l’eau de Vichy récemment, et qui n’eut de cesse de répéter le sempiternel « allo » avant qu’Abby ne se décide à faire une voix d’outre tombe afin de l’effrayer. Ce coup de téléphone fut son éclair de génie, car elle était criante de vérité en mari qui revient d’entre les morts pour sermonner sa femme qui dilapide l’usufruit dont elle est la bénéficiaire, sans songer une seconde à leurs enfants…Abby avait dû être devin dans une autre vie, car elle était tombée juste : La vieille femme manqua de lui déchirer le tympan en hurlant à l’autre bout du fil, et la jeune femme eut beaucoup de mal à retenir un fou rire en entendant les excuses mêlées de larmes de cette pauvre dame déboussolée. Si seulement elle avait décidé d’avoir une âme et un cœur pendant son séjour à Las Vegas, Abby aurait peut-être éprouvé des regrets…Mais ce n’était pas le cas. En raccrochant, elle explosa volontiers de rire face à cet échange on ne peut plus révélateur : Les riches sont pour la plupart paumés et incapables d’occuper leur temps de manière saine. N’était-ce pas un excellent moyen de les remettre dans le droit chemin, non sans les pousser au passage à dilapider plus encore de leur fortune au casino ? Il n’était pas question de mettre les établissements de Rowan sur la paille, évidemment !
ABBY – « Sérieux, t’as vu comment elle a paniqué ? Encore un peu et on engraissait les chirurgiens de la vie parce qu’elle nous faisait une belle attaque cardiaque ! Vas-y, choisis le prochain et on enchaîne !!! Après tout, y’a pas de mal à envoyer la clientèle claquer l’héritage au casino, non ? C’est diabolique mais stratégique, Darling ! »
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| Sujet: Re: Allo ? C'était vous, tu l'as dans le Cubitus 22 ? Ҩ Rowan Jeu 21 Juil - 12:20 | |
| « Vegas, vegas, veagaaaaaaaaaaaaaaaas. ». Je lui lançais un regard meurtrier, le défiant de beugler encore une fois Vegas à bord de l’avion dans lequel nous étions. Affalés sur nos fauteuils en première classe, l’oméga était imbuvable, comme un fêtard débraillé revenant de boîte de nuit le dimanche matin, il se révélait envahissant au possible et ne tenait pas compte des remarques des autres passagers. Le visage collé contre la vitre du hublot, il s’amusait à faire des doigts d’honneur aux techniciens comme un môme de cinq ans. Niveau maturité, nous venions d’atteindre le summum. « La ferme Plas. ». Lâchais-je d’un air exaspéré. Malgré qu’il avait abusé ma confiance l’année passée, nous nous tenions côte à côte, direction la ville de notre rencontre, ma ville natale pour passer une semaine en toute amitié, en souvenir du bon vieux temps pour reprendre ses mots et également pour faire affaire avec mon paternel, auteur de notre joli couple comme Géronte était l’auteur du couple Isabelle et Adraste. J’identifiais tous les passagers qui montaient à bord de l’appareil, activité plus pertinente que de faire la conversation à Plas-Avery dont le centre d’intérêt principal était la fête avec une préférence pour Las Vegas. Pour notre grand retour dans la ville où le temps était figé, j’étais on ne peut plus certaine que notre très cher fêtard allait renoué avec ses vieux démons, les machines à sou, le poker, le black jack, tant de gentils joujoux servit sur un plateau tels que les lieux prenaient des airs de maxitoys. « Dis le moi que Vegas te manque, je ne le rajouterai pas dans mon rapport pour monsieur O’Cannel. ». J’expirais de lassitude, évidemment mes petites histoires berkeléennes n’auront aucun mystère pour mon père, Plas se chargerait de faire la commission aussitôt être arrivé à bon port. Une balance en chef, l’oméga ne se faisait pas prier pour exécuter les sales petits boulots, surtout en étant grassement payé. Je ne relevais pas la remarque sarcastique et continuais de balayer les horizons de mes iris curieux à souhait. Ils tombèrent alors sur un drôle de personnage, frôlant le mètre quatre-vingts, la barbe hirsute, la tignasse ramenait en une longue queue qui lui arrivait au bas de la nuque et deux yeux enfoncés tel un porcin, je donnais un coup de coude à l’espion amateur. « Ta bouche ou j’appelle le gros moustachu. ». Je arquais un sourcil, un sourire satisfait aux lèvres, la mine moqueuse, le visage de Plas se renferma instantanément pendant un cours instant, le temps qu’il lui fallut pour comprendre que ma menace était en fait une boutade. Chose qui me valut le regard courroucé de mon voisin, une œillade claire et précise « tais-toi donc Rowan, tu pourris l’ambiance espèce de vieille fille coincée. » Je pouvais lire en lui comme dans un livre ouvert. Je répondis par un sourire sans joie, la petite entourloupe made in Plastic n’étant toujours pas pardonnée, rancunière, je ne pouvais le nier. Je saisis les lunettes en mousse et les déposais délicatement sur mes paupières, indiquant de façon unanime que je tirais un trait sur la conversation, étonnamment guère suffisant pour arrêter la pipelette. « Tu crois que je porterais bien la moustache.. ». Je lui enfonçais mon doigt dans les côtes, l’intimant au silence. Un cri aiguë surgit du néant dans lequel j’étais plongée et je l’identifiais sans mal comme appartenant à Plas, peut être sous estimais-je ma force. « Hé Mr j’ai la langue bien pendue, si on jouait au roi du silence ? ».
Finalement, le vol se révéla agréable, aucun problème majeur, mis à part que Plas s’était endormi à poings fermés et avait ronflé comme une marmotte. Grâce à une stratégie complexe et sibylline, j’avais réussi à semer mon acolyte pour la journée et m’apprêtais à rejoindre l’une de mes meilleures amies, Abbygail Vodianova. Une fille tout bonnement incroyable, du haut de ses vingt-trois ans, elle semblait avoir parcouru la vie de long, en large et en travers, une fidèle camarade sans laquelle je ne pourrais avancer dans la vie sans trébucher à chaque petits pas de souris. Notre amitié valait bien un dressing entier remplit de chaussures Jimmy Choo et Manolo, nous étions amenées à vivre des situations impayables et inaccoutumées. La journée avait pourtant commençait le plus normalement possible, comme à l’accoutumer, nous avions dévalisé les boutiques des plus grands créateurs, cartes de crédits chauffés à blanc, nous rentions présentement dans l’un des hôtels O’Cannel avec la ferme intention de profiter de cette nuit pour vivre des aventures à la hauteur de nos exploits. La meilleure suite de l’établissement nous était attribuée, être la propriétaire d’un endroit si luxueux avait ses avantages, la porte à peine entrouverte, je me ruai sur le lit et mimai un véritable plongeon dans une piscine olympique, atterrissant tête la première sur un oreiller moelleux. A l’instant où nous avions posaient nos valises, Abbygail avait déjà repéré son saint graal, le téléphone de chambre, mis en évidence sur une table de nuit en chêne massif, entreposait sous les halos de lumières du plafond comme l’on mettait en valeur une BMW cabriolet dans un magasin de la même enseigne. Je riais aux éclats en vue de cette brillante idée, mes quinze ans me manquaient atrocement et avec une partenaire comme Abbygail, cette soirée allait déménagée, lorsqu’il s’agissait de torturer quelques pauvres âmes innocentes, nous étions les premières. Toutefois, je n’eus même pas le temps de hocher la tête ou de riposter avec la même fougue que la jolie Russe s’emparait du téléphone illico presto. Je la dévisageais de mes prunelles amusées, captivée par le téléphone, je vins m’installais à ses côtés avec empressement. Une petite fille devant sa première Barbie, je me réjouissais d’avance de la blague de ma compatriote, les mains jointes sous mon fin menton. Abby the devil, sans retenue, la worker avait semé la panique dans l’esprit de cette pauvre vieille veuve d’un ploutocrate. «Quelle vieille peste ! ». Soufflais-je avant d’amener ma main devant la bouche et de rejoindre le fou rire de mon amie, nous rions comme des baleines, aux détriments de la rupine. « La pauvre vieille, de sa faute je n’ai plus de tympans ! Que veux-tu, on fait tourner le business et on amène des patients. Tout de suite, donne-moi la liste ! Tiens, Mr Mcfunny, un grand nom de vainqueur si tu veux mon avis, c’est parti ça sonne ! Comme tu dis, sans toi les recettes de mon casino seraient en déclin constant. ». Je lui lançais un clin d’œil complice, dévoilant mes dents éclatantes dans un rictus diabolique. Une sonnerie, deux sonneries, tu vas répondre oui ! « Allo » Une voix grave et ensommeillée répondit à l’autre bout du fil, je retint un gloussement et fit tourner mes méninges à la quatrième vitesse. « Je suis bien chez monsieur Cochon ? Non, vraiment ? J’ai dû me tromper de porcherie alors ! ». Je raccrochais aussitôt, hilare, me faisant des abdos préalablement pour Cancun. Prise dans un fou rire, je jetais des regards furtifs à ma meilleure amie qui était aussi pétée que moi-même. Je dus me reprendre à trois fois pour parler à intelligible voix. « Groin…Groin.. ». C’était reparti de plus belle, nous redoublions de rire mais la sonnerie du téléphone nous stoppa net. « Cela m’étonnerait que Mr Queue en tirebouchon nous rappelle, aucun risque, notre ligne est sécurisée…Allo ? ». J’attendis silencieusement, le combiné plaqué contre l’oreille, percevant un souffle à peine audible, j’allais renouveler ma demande quand une voix effroyable me glaça le sang. « Rowan, quel est ton film d’horreur préféré ? ». L’anxiété habita un instant mon regard avant qu’une vague d’exaspération la balaye. « Plas, je sais que c’est toi, je t’ai reconnu. ». Qui d’autre ? Sans plus attendre, je jetais le téléphone à Abby pour qu’elle remette le bel oméga à sa place.
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| Sujet: Re: Allo ? C'était vous, tu l'as dans le Cubitus 22 ? Ҩ Rowan Ven 19 Aoû - 19:32 | |
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