the great escape
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Le trop de confiance attire le danger •• Augusto

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MessageSujet: Le trop de confiance attire le danger •• Augusto Le trop de confiance attire le danger •• Augusto EmptySam 13 Aoû - 23:54



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Le trop de confiance attire le danger •• Augusto Jd2-1bdaa29Le trop de confiance attire le danger •• Augusto Jd4-1bfc515
« Augusto P. Da Volpedo&F. J. Rowan Adams-Reeder »
THE PINK PANTHER See you looking, yeah, you looking over my way, I wanna leash you up and put you into my cage, teach you how to touch me baby, how to say my name. Bet you never had nobody to give It to you this way, I wanna put you in my closet, I wanna play till I'm exhausted. Come come baby come be my Toyfriend let me play with yoooou, come come baby come be my Toyfriend till I'm through with you. Let me play with you, ain't got to dress you up and put you on display, rather keep you in my back house. I turn you on, turn you on in so many ways and I don't ever have to use no batteries! __




    « Rejoins moi au zoo dans un quart d’heure.». Telles étaient les dernières paroles de Sterling avant de mettre fin à la communication sans attendre mon approbation. Une sensation d’irritation naquit au sein de mon esprit, aussi désagréable que le froid hivernal, amèrement surprise par une telle audace et un manque de tact dont lui seul avait le secret. Depuis que nous avions effectué un petit séjour dans la même cellule, Sterling Achille se prenait pour un certain héros grec du même nom, se sentant invincible, il me faisait payer ma bourde et me tournait en bourrique avec un malin plaisir non dissimulé. Je levais les yeux au ciel, agacée par sa mesquinerie sempiternelle, bien déterminée à reprendre le contrôle des rênes dès que j’en aurais l’occasion, elle n’était pas née la jeune fille qui plierait genoux face à lui en signe de soumission. Comme toute personne en ce bas monde, le gamma avait un point faible et je ne tarderais pas à tirer la flèche qui se logerait profondément dans son talon et mettrais fin à ses caprices puériles. Impossible de définir la durée pendant laquelle j’étais restée statique, appuyée contre le mur blanc cassé du salon, le doigt caressant la touche delected de mon cellulaire, doucement tentée de presser le bouton et retourner le nez dans les livres comme si de rien n’était. Hélas, la culpabilité l’emporta, après toutes mes réprimandes, je ne pouvais me résoudre à lui tourner le dos et le laisser replonger. Une dernière œillade vers mes pavés sur l’économie et le bureau croulant sous les encyclopédies, les deux ordinateurs portables et la panoplie de copies double, avant de tourner les talons, direction le soleil timide éclairant une San Francisco repue, mes prunelles menthe à l’eau rivées sur les aiguilles de la montre Ice Watch vert d’eau, je constatais que midi et demi venaient de sonner. Sans avoir cassé la croûte, je défie le stylo bic noir logé dans mes cheveux dorés qui retombèrent en cascade sur mes épaules halées et attrapé le premier sac à main Yves St Laurent à ma portée, puis je claquais la porte d’entrée, abandonnant la fraîcheur intérieure de la villa.

    Le zoo, un endroit peu commun pour un rendez-vous, mais le gamma restait un parfait mystère pour moi, je lui disais blanc, il me disait indigo, je lui parlais d’Alice aux pays des merveilles, il répondait en empruntant l’intonation d’Al Pacino. Puis à la réflexion, si le beau blond n’avait guère changé ses habitudes, le zoo de San Francisco restait un lieu idéal pour échanger quelques marchandises incognito. Je poussais un soupir d’exaspération, songeant à Sterling tout sourire face à un petit sachet bien familier, ce semblant d’air bien connu, exprimant soulagement et satisfaction. Ces dernières semaines, je m’étais glissée lentement mais sûrement dans la peau de mère Theresa, délaissant mon épanouissement personnel pour faire le bonheur d’autrui. Bien plus moderne, j’avais laissé la tenue bonne sœur au placard et arborais fièrement le mini short denim bleu foncé et une paire de Manolo Blahnik azur, conçues par le magicien du talon haut, petite touche de couleur face à un top bandeau noir épousant ma silhouette. Tenue décontractée mais efficace. La raison pour laquelle je me sentais autant concernée par le cas Sterling m’échappait encore, bien qu’il m’envoie bouler la plupart du temps, il arrivait que de rares moments complices se présentent et fassent oublier tous les autres néfastes, comme si nous étions connectés. Le hasard l’avait soudainement déposé sur ma route et après l’avoir surpris une fois dans un état misérable, son combat était devenu en quelque sorte le mien, bien que je sois la seule à manier les armes et que mon soit disant allié s’annonçait plus souvent comme un ennemi hargneux la quasi-totalité du temps. Je somnolais, le front appuyé contre la vitre du taxi froide, les chiffres se bousculant dans ma tête, les recettes des différentes FTN s’entre choquant à l’intérieur de mon esprit et la promesse que bientôt Sterling Achille rejoindrait les forces alliées, belle chimère douce à mon coeur. L’arrêt brusque du véhicule me sortit de ma torpeur, de toute évidence, nous étions arrivés à destination et l’heure de l’intermède avait sonné. Courageusement, je poussais la portière rouillée, accordant un pourboire plus que généreux au chauffeur dont le sourire était pour ainsi dire incomplet, deux dents répondaient absentes et j’espérais grandement que le pécule dont je lui avais fait don reviendrait aux mains d’un dentiste assez qualifié pour combler ces horreurs. Un dernier sourire poli au brave conducteur, avant de m’élancer vers les guichets du paradis animalier.

    Je pénétrais dans l’immense jungle de San Francisco endroit parasité par les braillements de jeunes enfants insatisfaits et autoritaires, les hurlements des parents proies à un profond désespoir de se faire écouter, et par les cris des infortunés animaux en cage. Depuis mon intégration au sein de la maison alpha, une seule chose occupait mon esprit, être la meilleure étudiante de ma catégorie, terminer majeure de la promotion et intéresser l’appétit vorace des chercheurs de tête, nouveau départ, nouvelle vocation, un changement brusque qui donnait enfin un sens à ma vie. J’étais donc agacée au plus haut point avec la fâcheuse impression de perdre mon temps à remettre le lion dans sa piaule. Les mains tremblantes de nervosité, je saisis mon cellulaire et composais le numéro de celui que je pouvais appeler mon boulet. Une sonnerie, deux sonneries…répondeur. Je raccrochais rageusement, parcourant les environs de mes yeux avides de faire main basse sur sa petite personne, mais au lieu qu’ils ne rencontrent le teint cireux de mon ami situé sur la pente de déclin, ils se posèrent sur une carrure italienne que je ne connaissais que bien, sir bellisimo Augusto P. Da Volpedo . J’hésitais entre jouer la carte de l’indifférence ou me prêter à l’un de mes passe-temps favoris, la moquerie. Que pouvait bien faire le bel epsilon au beau milieu d’un zoo, trop imbu de lui-même, il était étonnant qu’il voue une passion secrète pour les animaux. Cette rencontre fortuite me fit oublier mon but premier, la curiosité m’avait piquée à vif et je brûlais de savoir quels étaient les motifs de sa présence en ce bas lieu. Moi curieuse, jamais. Même si je le niais ouvertement, ce bel appolon métissé avais accompli le dur exploit de me fasciner, avec son allure de rêve et sa prestance, regardez-moi, je suis taillé dans du marbre, il était difficile de ne pas être sensible à une telle perfection, mais n’étions-nous pas tous parfaits finalement, quelques fois, il me semblait que la plupart des étudiants berkeléens étaient admis sur critère physique.

    Je gravis les quelques marches qui nous séparer l'un de l'autre, mes talons claquant sur le sol de bitume, attirée par la rumeur qui s'élevait de nos cousins les singes. J'arrivais à son niveau, arborant un sourire hautain, les relations que nous entretenions à l'accoutumée n'étant pas toujours au beau fixe, je gardais cette distance, cette froideur glacial à son insu tout en m'amusant à tirer sur les cordes qui me permettaient de le faire sortir de ses gonds, ou pire encore, l'encourager à jouer de ses charmes et partir en croisade pour cueillir le gentil coeur de la jolie dame. « Napoléon est sortit de son empire.» notifiais-je, avide de soutirer des informations complémentaires. C'est seulement à cet instant que le rusé epsilon décrocha les yeux du spectacle mené par les chimpanzés et remarqua ma présence. Nos yeux se rencontrèrent enfin et je souris à cette perspective. « Je t'ai manqué?» enchaînais-je du ton le plus enjoué dont je fus capable, trahi par mes yeux moqueurs. Les bras croisées sur la poitrine, je le dévisageais d'un faux air complice, je n'étais même pas surprise par l'immense fierté qu'il dégageait naturellement, nous n'étions pas aussi différent qu'il le pensait, quelques années plus tôt, je lui ressemblais trait pour trait, je possédais cette assurance légendaire et la conviction que rien ne pouvait m'amener au statut d'un être déchu. Je me rapprochais encore de deux bons mètres. « Tu ne me présentes pas à tes amis les singes?» Le ton était lancé, j'attendais juste de voir quelles cartes le bel Augusto allait jouer, sur quel pied il allait essayer de me faire danser, mais quoiqu'il en advienne je ne saurais guère déçue, il serait le rayon qui illuminerait ma journée, la petite distraction avant le goûter. Come come baby come be my Toyfriend let me play with you ♫.
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Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: Re: Le trop de confiance attire le danger •• Augusto Le trop de confiance attire le danger •• Augusto EmptyJeu 18 Aoû - 12:07


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    Assis dans l’un des fauteuils moelleux de la confrérie epsilon, j’écoutais avec une certaine surprise les dires de ma sœur. Dans sa tête, de multiples idées regorgeaient. « J’ai trouvé une idée pour t’habituer à la présence du commun des mortels. Va dans un endroit rempli de ces personnes normales et inintéressantes et passe une journée en leur compagnie. Tu verras, après tu seras acclimaté pour jouer à la charité avec Sti’. » Francesca venait de me balancer ces trois phrases avec un aplomb du tonnerre et la certitude d’avoir trouvé une solution à mon problème. Depuis plusieurs semaines, ma sœur et moi avions des relations fraternelles au top contrairement à Sandro et moi. Mais, on ne peut pas tout avoir. Bien s’entendre avec un sur les deux c’est déjà ça. Haussant un sourcil perplexe, elle attendait visiblement que je donne mon avis à son idée. Je ne savais pas quoi en penser à vrai dire. D’un côté, me mêler au « bas peuple » était presque au-dessus de mes forces mais d’un autre, je n’avais pas réellement le choix. Si je voulais tenir les semaines à venir avec Stiyzanna et sa quête vers la charité envers les enfants orphelins, il fallait que je commence dès maintenant à m’adapter au monde des êtres sans saveur particulière. Quelle idée de m’obliger à jouer les Robin des Bois italien. Tout ça à cause d’une malheureuse réplique de ma part que ma chère et tendre fiancée avait plus ou moins bien pris. Je devais ma racheter à ses yeux et à ceux de ma belle-famille qui n’aimerait sûrement pas un deuxième faux pas de ma part. Autant dire que j’étais bel et bien coincé. Comme un rat dans ses souterrains. On m’avait dit de prendre ça du bon côté et avec le sourire. Le seul souci est qu’il n’y avait aucun côté positif dans toute cette histoire à part le fait de retourner dans mon pays. Et ça, je n’avais pas besoin de me transformer en mère Teresa pour faire le voyage jusqu’en Italie. Alors point positif ? Zéro. Point négatif ? Des dizaines. A commencer tout d’abord par le fait de devoir supporter la russe pendant des jours entiers, les yeux brillants rien qu’à l’idée de rencontrer des enfants. L’autre mauvais côté de cette mascarade était que ma mère allait me surveiller. De très, très près. Pour elle, il n’était pas envisageable que son fils rate le mariage du siècle et elle était prête à déplacer des montagnes entières pour qu’il se fasse. Entre elle et Sti’ … Trop de femmes sur mon dos. C’est bien la première fois que je pensais ça mais c’est un fait. Elles me pourrissent toutes la vie à des niveaux différents. Francesca croisa les bras tout en me scrutant avec attention. Dans un soupir qui trahissait mon dépit le plus profond, j’ai hoché la tête pour lui signaler que j’acceptais ce qu’elle venait de me proposer. En même temps, je n’avais pas trop le choix. Par la suite, il fallut trouver un endroit où je me retrouverai entouré de dizaines d’inconnus qui ne faisaient pas parti de la population dite « aisée ». Autant avouer tout de suite qu’il s’agissait d’un vrai casse-tête chinois car je ne fréquentais normalement que les lieux de la haute société. La recherche que j’entrepris avec Frani fut longue et fastidieuse. A chaque fois qu’elle me proposait quelque chose, je trouve un détail qui clochait pour refuser. Augusto Pelizza Da Volpedo ou le garçon qui est d’une mauvaise foi consternante. Oui c’est vrai et je l’assume entièrement. Au final c’est le zoo qui retint toute mon attention. Je n’avais plus le choix à présent. J’avais balayé d’un revers de la main toutes les autres suggestions qui avaient été faites par l’autre Pelizza Da Volpedo. Me voilà donc parti pour faire connaissance avec les lions, ours, girafes et autres mammifères. Déposant un léger baiser sur la joue de Frani, je me suis levé et d’un pas lourd, j’ai quitté la pièce, puis la confrérie de l’élite pour rejoindre le tiers état. Courage Gusto, ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Après tu seras blindé pour ton futur voyage en tant que généreux mécène.

    Dix minutes plus tard, j’étais assis dans un taxi en direction du Zoo de San Francisco. Il n’était pas concevable que mon cabriolet se retrouve perdu dans un parking dans lequel il risquerait d’être rayé par une bande de gamins en furie ou quoi que ce soit d’autre. Silencieux, je ne répondais que par monosyllabes au discours chevronnée du chauffeur de taxi qui me prenait pour un touriste de base. Agacé, je finis par le laisser se perdre dans son monologue pendant que mon regard errait à travers la vitre. Une fois arrivé sur place, je me suis mêlé à la foule et suivant le mouvement, je déambulais les mains dans les poches et les lunettes de soleil sur le nez. Les cris des enfants émerveillés de voir pour la première fois de leur vie des animaux sortis tout droit de dessins animés me faisait faiblement tourner la tête en leur direction. Ce n’est pas que j’étais totalement subjugué par ces réactions mais vu que j’allais passer bientôt des jours et des jours entouré d’enfants … Autant se mettre dans le bain tout de suite et voir comment ces petites choses réagissaient. Un brouhaha sans fin se mit alors entendre un peu plus loin. Curieux, je me suis avancé pour découvrir tout une équipe de singes qui faisaient des pitreries. De quoi amuser petit et grand. N’ayant rien d’autre à faire pour le moment, je contemplais le spectacle. Une voix féminine parvint jusqu’à mes oreilles et sans bouger je pus sans peine la reconnaître. Rowan. Son appellation ne me fit même pas sourciller. Si elle savait à quel point elle avait raison, elle en rirait pendant des semaines. Napoléon était bel et bien sorti de sa tour d’ivoire pour découvrir ceux qui peuplent le monde. Toutefois, je n’étais pas d’humeur à badiner gentiment comme un véritable amour. « Rowan. » Lâchais-je simplement pour la saluer. Si elle était venue à la pêche aux infos, elle serait bien vite déçue car je ne comptais pas faire la moindre confidence à mon sujet. La jeune femme était bien trop moqueuse à mon égard. Hors de question de lui fournir de quoi rire de moi sur un plateau d’argent. Tournant à demi la tête vers elle, je lui offris un visage pour le moins impassible. Sa question me fit esquisser un léger rictus ironique. C’est fou, elle ne doute de rien cette Alpha. Elle allait être servie. « Si je te réponds que ta présence ne me manque aucunement, tu survivras ? » Ô ironie mordante quand tu nous tiens. Je n’étais pas disposé à faire des efforts pour paraître agréable car si j’étais ici, c’était plus par obligation que par plaisir. Un Augusto qui ne fait pas le joli cœur pour une demoiselle comme Rowan est un Augusto de mauvaise humeur. A voir si elle allait le comprendre ou pas. A la minute même où elle posa sa question, un singe qui avait terminé sa banane, mit la peau sur sa tête, ce qui fit rire aux éclats l’assistance. Elle venait de me comparer à un singe et rien que pour cela elle allait le payer au centuple. Entrant dans son jeu, un sourire de circonstance accroché aux lèvres, je répondis en levant la main pour lui présenter le fameux singe blond. « Tu vois celui qui a sa perruque blonde, son air con et ses grands pieds plats ? J’ai l’honneur de te présenter ton double ma chère Rowan. » Pas peu fier de moi, cette fois-ci je la dévisageais derrière mes verre teintés de mes lunettes. Ah, elle m’avait cherché, eh bien elle m’avait trouvé par la même occasion. Ce petit intermède terminé, je décidais de quitter les singes pour aller vagabondait ailleurs dans le zoo. Je me suis légèrement éloigné puis mu par un élan de je ne sais quoi, je me retournais avec de lancer en sa direction. « Tu viens voir les félins en ma compagnie ? Il me ressemble plus que les singes. » Vrai à cent pour cent. J’avais l’air majestueux du lion et aucunement la stupidité d’un singe accroché aux branches de son arbre et se balançant à des lianes comme Tarzan. Allez blondie, ne me fais pas faux bond.
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MessageSujet: Re: Le trop de confiance attire le danger •• Augusto Le trop de confiance attire le danger •• Augusto EmptyVen 19 Aoû - 5:36



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« Augusto P. Da Volpedo&F. J. Rowan Adams-Reeder »
EL NAPOLEON, EL CASANOVA I'm bringing sexy back, them other boys don't know how to act. I think it's special what's behind your back, so turn around and i'll pick up the slack. Take them to the bridge! Dirty babe, you see these shackles, baby I'm your slave, I'll let you whip me if I misbehave. It's just that no one makes me feel this way, take them to the chorus! Come here girl, go ahead, be gone with it, come to the back. Go ahead, be gone with it VIP, go ahead, be gone with it, drinks on me. Go ahead, be gone with it, let me see what you're working with, go ahead, be gone with it, look at those hips. Go ahead, be gone with it, you make me smile __







    Nombreuses étaient les filles qui succombaient au charme italien. Qui se laissaient séduire par le macho de service, à l'énorme montre de la célèbre marque Gucci, accrochée au poignet hâlé du mâle à la barbe de quelques jours. Il suffisait juste de voir l'epsilon ou même son frère jumeau puisque oui, il y avait deux Pelizza Da Volpedo, comme si le monde n'en avez pas assez d'un seul. Les deux roulaient des épaules devant la gente féminine incapable de tenir en place devant une telle prestance. Le coeur en émoi, les cris des hystéries fusaient de tout part à l'odeur d'une telle fragrance. Je ne faisais pas parti de ses groupies tapageuses. L'égo surdimmensionné du jeune epsilon, ainsi que son assurance écrasante et sa vanité abusive m'horripilaient comme jamais. J'avais beau être séduite par son apparence circonvenante, je n'étais pas dupe et à l'instant où les premières syllabes s'échappèrent de ses lèvres comme une douce symphonie à mon attention, j'avais saisi son petit manège. Il pouvait alors user de ruses et de subterfuges, il allait falloir remuer ciel et terre pour berner aisément une alpha, et pas n'importe qu'elle alpha. Le mieux qu'il puisse obtenir était ma participation à son petit jeu de séduction malsain. Je n'allais pas le nier, se faire courtiser par un homme sachant séduire les foules, n'était pas déplaisant et j'aimais que l'on m'accorde une attention particulière, cependant j'étais totalement maîtresse de mes émotions et savais pousser le jeu aussi loin sans tomber sous sa coupe. Quelle frustration, le pauvre brun ténébreux ne devait pas souvent croiser le chemin de dames appartenant à ma catégorie. Tellement habitué à les faire tomber comme des mouches et à ce que ses conquêtes lui mangent dans le creux de la main, il pouvait en effet être quelque peu déboussolé. J'étais aussi insaisissable que la fumée de la cigarette du quarantenaire assis sur le banc quelques mètres plus loin. Indéchiffrable, rare était les Sherlock Holmes qui arrivaient à me discerner, ils s'amalgamaient plutôt à un Docteur Watson au plus pénible de sa forme. Tantôt froide, tantôt enjôleuse, je me complaisais à turlupiner mon cher Gusto jusqu'à ce qu'il devienne victime de son propre jeu perfide.

    Le rictus prévisible de l'Augusto me confortant dans mes idées. Je commençais à anticiper ses réactions sans mal et il était de plus en plus difficile à ce joueur d'échec de fortune d'anticiper ses coups à l'avance. La stratégie était à revoir pour qu'il existe ne serait-ce une once de chance pour me surprendre. « Non.. j'agoniserai comme mon poisson rouge quand je changeais l'eau de son aquarium la semaine dernière.» avouais-je faussement peinée. J'avais croisé les bras derrière mon dos et relevais fièrement la tête. Fidèle à lui même, l'italien n'avait rien perdu de son sarcasme habituel. Je m'en félicitais, un monsieur ayant le pouvoir de concurrencer Apollon et sa beauté épique, relatait à travers les âges grâce au principe de l'illustre téléphone arabe, sans son humeur amer et son caractère acrimonieux n'était plus Augusto. Son manque de compassion envers tout être humain sur cette planète n'était-il pas sa caractéristique la plus accrocheuse. Les bad boys avaient la côte cette année, aussi compliqués à obtenir que la dernière paire de talon édition limité Miu Miu, les consommatrices se battaient pour décroché son coeur aussi dur que la pierre. Sans son idiosyncrasie crapuleuse, il se dévaluerait aussi vite que le dollar en cette période de crise et je ne lui porterait plus autant d'intérêt. Je l'apprécier comme il était, aussi étonnant que cela puisse paraître. Toutefois, je ne perçus pas le ton plaisantin habituelle dans l'intonation de sa voix, quelque chose allait de travers. Il se tenait stoïque, sous la coupelle de mes prunelles et entretenait cette distance frisquette que j'avais pressentie. Ma bonne humeur se déroba, laissant place à l'agacement. Je désirais un compagnon de jeu, pas un grognard exaspérant. Mais au lieu de lui servir le fameux something wrong? Je laissais couler. De toute manière, il n'était pas du genre à confier ses problèmes personnels a quiconque, et si cela s'avérait être faux, mon joli prénom ne devait pas figurer en tête de liste. Je préférais me la jouer finaude, et lui rendre sa bonne humeur au cours de la journée, peut-être retrouverais-je le parfait séducteur qu'il était. Les paroles mielleuses et l'art de tirer sur les cordes sensibles pour me faire flancher.

    Mon attention se tourna vers un petit chimpanzé qui s'improvisait nouvelle bimbo hollywoodienne. Son petit numéro n'échappa pas à l'italien, qui sauta sur l'occasion pour prendre sa revanche. Sa voix suave se fit entendre parmi les éclats de rire de l'assemblée. « Comme elle est mignonne! Tu veux son numéro sans doute?». Un sourire victorieux se dessina sur mon visage, exprimant la malice et une satisfaction cruelle. Je l'observais silencieusement attendant qu'il me gratifie de sa répartie subtile. Si il pensait que j'allais m'aplatir devant sa mesquine comparaison, c'était mal connaître ma petite personne. Je détournais mon regard, contemplant de nouveaux les singes et leurs acrobaties habiles dans leur milieu naturel réduit à cinquante mètres carrés. Soudainement, la voix grave d'Augusto me rappela à l'ordre. Tournant la tête dans sa direction, je remarquais que ce dernier s'était éloigné de plusieurs pas. Une invitation, le bel epsilon n'était donc pas un asocial, bon à savoir. L'image d'un gentil petit gamma vint tout de même s'imposer à mon esprit, Sterling, je l'avais complètement oublié ce dernier. Mais le blondinet ne m'avait toujours pas donner signe de vie. Hypothèse numéro une, il avait finit par rendre l'âme derrière le local à poubelle, endroit où l'on entreposait les os rongés des carcasses de viande. Hypothèse numéro deux, il s'était pertinemment foutu de ma gueule et son appel en détresse avait était mensonge. Quelque soit la solution, je ne pouvais plus rien pour lui. Si Sterling Achille pouvait aller agoniser plus loin, moi j'avais meilleure activité sous la main, graouu. J'affichais un franche sourire avant de lui donner ma réponse. « Tellement. Allons voir les fauves, il paraît qu'ils figurent dans la nouvelle pub Axe cette année.». Je pouffais en descendant les marches pour le rejoindre. J'espérais qu'il allait saisir ma raillerie. Si son intention avait été de se mettre en valeur, je lui avais coupé les ailes en plein vol, fatalité. Tu leurs ressembles tellement hein, n'est-ce pas Gusto. Pour éviter tout grabuge, je lui saisis l'avant bras avant de l'entraîner vers le territoire de ses compères. C'était de bonne guerre.

    Nous arrivions presque à l'enclos où séjournaient la royauté de la jungle, et nous marchions toujours les bras entrecroisaient comme un couple heureux, celui que nous voyons dans tous les magazines, une fois parvenu à la rubrique love story. Si seulement les petits vieux solitaires qui nous adressaient des grands signes de main en articulant tendrement un « quel joli couple, ahhh la belle jeunesse, profitez mes enfants, profitez.» savaient à quel point nous étions imbus de nous même et que nos sentiments l'un pour l'autre avoisinaient plutôt la haine. A la place, je leur accordais un sourire conquis, ravie que l'on me souhaite tout le bonheur du monde et que l'on nous compare à un assortiment de fruits confis, celui qui trône au milieu de tous les autres coffrets dans la vitrine et vous tape à l'oeil au premier regard laissant les autres sur le carreau. « Ralalala, quelle jolie promenade, et quel joli couple nous formons.». Bien évidemment, je n'en pensais pas un mot. Le soleil chauffait ma peau de velours à blanc, et même si la carrure de Gusto se mariait comme un gant avec le stéréotype de la grande blonde, si bien fringuée qu'elle faisait office d'égérie pour tous les créateurs dont elle portait les vêtements aujourd'hui, Augusto perdrait toute sa saveur une fois casée à mes yeux, et je m'en lasserais bien vite. « J'ai la vague impression de me trouver en pleine campagne électorale au bras de monsieur Obama, comme cette chère Michelle... Sans badiner, tu as vu tous ces regards en biais.». Je dévoilais mes dents blanches et parfaitement alignés. Il était vrai que concordé l'un avec l'autre, nous redonnions un sens au mot prestige. Grandes et élancées, nos silhouettes enchanteresses attiraient les regards des plus curieux. Nous atteignons enfin notre but, après une longue marche, la cage aux lions se trouvant à l'autre bout de l'entrée du zoo, nous avions traversé le parc entièrement. Je rivais mon regard vers les félins, dénichant immédiatement le mâle dominant. Entourée de toutes les femelles de la horde, il se tenait au milieu de son habitat, bien déterminé à ce que tous les visiteurs posent un oeil sur lui. « Regarde! Celui-ci te ressemble comme deux gouttes d'eau. Quel vil séducteur, et tu as vu son air de mépris devant ses lionnes désespérées. Aussi impitoyable qu'un certain italien dont je tairai le nom.» Je le contemplais innocemment, la lèvre inférieur pincée pour me donner un peu plus d'aplomb. Je me la jouais mutine sous ses iris marron glacé attendant ma sanction tant méritée. Oh oui, venge toi Da Volpedo, n'hésite pas à sortir tes griffes de félin.
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Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: Re: Le trop de confiance attire le danger •• Augusto Le trop de confiance attire le danger •• Augusto EmptySam 27 Aoû - 17:13


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    « Elles font tourner la tête aux hommes. Provocantes, curieuses, indomptables, jalouses, coquines ou timides. Jamais les auteurs n'ont trouvé meilleur sujet que les femmes ... » Les femmes sont un sujet vaste et complexe. J’avais à mes côtés la preuve qu’elles se jouent très facilement de la gente masculine. Rowan. L’archétype de la femme volontaire, déterminée, qui sait ce qu’elle veut et surtout qui fait tout pour parvenir à ses fins. Par différents traits de son caractère, la jeune femme me faisait quelque peu penser à moi. Un brin je m’en foutiste et emmerdeuse comme pas possible. Elle ne se mesurait qu’à des adversaires qu’elle estimait de taille. A sa hauteur en somme. Je devais apparemment faire parti de cette catégorie car j’avais le droit à sa compagnie et ses douces remarques qui auraient pu me faire arquer un sourcil si jamais je les avais un tant soit peu prises en compte. Flatteur pour mon égo de constater qu’une superbe créateur s’estimait assez bien pour me tenir tête ? Oui probablement. Si j’avais été dans une optique plus favorable qu’aujourd’hui, j’en aurais certainement ri à gorge déployée. Or ce n’était pas vraiment le jour pour venir me titiller de trop près. Elle l’apprendrait à ses dépens si jamais, elle se montrait un peu trop énervante pour ne pas dire horripilante à mon goût. Jolie Rowan, reste sur tes gardes car tonton Gusto n’est pas disposé à être l’homme le plus adorable du monde aujourd’hui. Je me dois d’admettre que je ne le suis pratiquement pas. Adorable, doux, prévenant … Autant d’adjectifs qualificatifs qui ne me correspondent ni de près ni de loin. Ou dans ce cas-là, si peut-être de loin … De très loin alors. Fixant toujours les animaux, je me refusais que lui prêter une attention trop forte qui gonflerait son orgueil de femme maligne. Pourtant, je parvenais – sans fournir un effort incalculable – à sentir son regard de braise posé sur mon visage. Si je ne m’étais pas retenu, un rictus proche de l’amusement ironique aurait naquit au coin de mes lèvres. Mais par bonté envers elle, je ne le fis pas. Continue de m’admirer gentille petite alpha, tu me distrais énormément. Elle voulait à tout prix me faire croire que j’étais l’être le plus agaçant sur cette planète. Toutefois comme toutes les autres, elle ne pouvait s’empêcher de me dévisager avec une espèce de lueur fasciné qui brûlait au fond de ses prunelles. Avec le temps, le regard que les femmes posaient sur moi ne me faisait plus aucun effet. Au départ, j’avais eu tendance à me vanter à outrance de l’attrait que je produisais. Puis les années avaient passé. Mon égo avait atteint un tel volume qu’une œillade charmée de plus ou de moins ne m’émotionnait plus vraiment. Il faut bien avouer tout de même que le fait que Rowan se veuille différente des autres me dérider considérablement. La blondinette optait pour se complaire dans une résistance qui au final s’écroulerait comme un château de sable balayé par les vagues. Elle pensait tenir les rênes et j’étais assez généreux pour le lui faire croire. A partir de là, advienne que pourra.

    Notre badinage débuta très simplement. Pas de grandes phrases shakespeariennes entre nous qui ne rimaient à rien. Juste une ou deux piques bien lancées et nous voilà en plein dans un tourbillon de provocation. Hostilités ? C’est bien probable mais pour une fois, je n’avais rien à me reprocher. L’Alpha s’était chargé de commencer la bataille en me taquinant avec une once de sarcasme. Il était de mon devoir de lui répondre non ? La laisser dans le vent serait tout sauf gentleman. Et n’oublions pas que je suis bien élevé malgré ce que l’on peut penser à mon sujet. Optant pour une voix remplie d’une fausse tristesse sur jouée comme dans un mauvais vaudeville, je la laissais terminer sa phrase avant de lui répondre du tac au tac. « Une Rowan agonisante et désespérée dû à un manque d’affection d’un italien macho et égoïste … Quelle fin tragique pour toi. » Tragique mais surtout humiliante pour la jeune femme. Quant à moi … Son absence ne laisserait pas un énorme vide dans ma vie. Phrase cruelle mais ô combien sincère et réaliste. Elle avait cru pouvoir me clouer le bec avec sa métaphore et son poisson mais il n’en était rien. Au contraire, je venais de reprendre l’avantage sur elle. Ce qui ne devait pas lui plaire des masses. A vrai dire, peu m’importait. Du moment que moi-même j’étais heureux, je ne me souciais guère d’autrui. Ravi de mon petit effet, je consentis à poser mes yeux sur elle. Où était passé son sourire si assuré que je connaissais si bien et qui ornait sa bouche si généreusement ? Disparu, envolé comme un nuage en plein été. Bien vite, je surpris de nouveau ce petit sourire. Me voilà bien rassuré. La blondinette n’avait pas pris la mouche suite à ma moquerie plus que visible. Cela aurait été fort dommage. Après tout, elle était là donc autant profiter de sa compagnie avant de repartir chacun de notre côté. D’ailleurs, je me demandais bien ce qu’elle pouvait faire dans ce lieu aussi commun. Rowan avait la plastique d’un top-modèle. Elle serait plus à sa place sur les marches d’un podium plutôt que dans les sentiers d’un zoo municipal foulé par des centaines de personnes par jour. La questionner ? Ma curiosité me poussait à le faire mais il y aurait un retour d’ascenseur bien vite. Et je n’étais pas disposé à faire étalage de ma vie privée et surtout pas du pourquoi du comment de me venue ici. Il me faudrait donc faire preuve de patience et avec un peu de chance, elle se livrerait toute seule. Tout le monde sait que les femmes sont d’incorrigibles bavardes, Rowan ne devait pas faire exception à la règle. D’ici quelques minutes, elle me fournirait les renseignements que je souhaitais sans que je ne demande quoi que ce soit. Je n’eus pas le temps de me perdre davantage dans mes pensées car un joli petit singe vint notre faire un numéro digne des plus grands cirques. L’œil brillant, il ne me fallut qu’une minute pour débiter une gentille phrase à l’attention de l’alpha. Encore une fois, je me faisais passer pour le connard de service mais je n’en avais que faire. La réplique de Rowan ne me surprit pas mais elle me laissa sans voix une fraction de seconde. Et je ne pus m’empêcher d’éclater d’un rire franc et massif. Ses paroles étaient rafraîchissantes et même si j’étais plus qu’énervé de me retrouver dans cet endroit, j’allais devoir faire bon cœur contre mauvaise fortune. « Quitte à avoir un numéro de téléphone, je préférerai prendre le tien au sien. » Affirmais-je d’une voix tout à fait normale une fois que le fou rire fut terminé. Mes yeux restaient cachés sous mes lunettes de soleil et pourtant si elle avait pu les voir, elle aurait constaté qu’ils pétillaient d’une malice assez bien contenue. Moyen détourné pour lui faire un rentre dedans peu subtil ? Non, même pas. Je cherchais juste à avoir le dernier mot. Son numéro de téléphone n’était que la cerise sur le gâteau c’est-à-dire totalement accessoire. Qu’elle se mette en tête que si jamais j’avais voulu l’obtenir, cela serait fait depuis bien longtemps. Par la suite, je l’invitais à passer un bout de la journée avec moi. Aller voir les fauves serait plus grisant que de voir durant des heures trois macaques esquisser des grimaces et sauter d’arbre en arbre. Invitation qu’elle accepta non sans m’offrir une nouvelle fois un quolibet. Grande bien lui fasse, je n’avais même pas envie d’entrer dedans. Allez souris et profite Rowan, je n’essaye pas d’avoir l’ascendant sur toi pour une fois. Prends-le comme une mini victoire et savoure car ce n’est peut-être pas prêt de se reproduire.

    C’est bras dessus dessous comme deux bons compères que nous nous promenions. Une grande blonde au corps élancé et un grand brun au corps musclé … De quoi attirer tous les regards sur nous et d’en entendre des verts et des pas mûres. Même au vingt-et-unième siècle, les gens persistaient à croire aux contes de fées. Totalement stupide si vous voulez mon avis. Ils nous prenaient pour deux gravures de modes, deux amoureux qui profitaient de cette journée ensoleillée. Quoi de plus risible que de m’imaginer avec cette fille. Tout sourire, Rowan gratifiait les passants de moue divine et proche de la perfection. Je contrastais cruellement avec elle. A chaque fois que j’entendais un « qu’ils sont mignons tous les deux » ou bien un « regarde chéri, quel couple bien assorti » je grinçais silencieusement des dents tout en serrant la mâchoire. Et l’alpha à mes côtés se pavanait tel un pacha dans toute sa splendeur. Lui demander de m’accompagner n’était a priori par une idée si intelligente que cela. A sa remarque, je tournais à demi mon visage vers elle et d’une voix dénuée de toute excitation je répondis. « Un tandem, une paire, un duo, un doublet … Tu nous qualifies de ce que tu veux sauf de couple. Toute cette mascarade t’enchante sûrement mais moi, elle m’ennuie terriblement. » Voilà c’était dit et très clairement. Si avec ça elle ne comprenait pas … A l’expression de son visage, je ne sus si j’allais subir ses foudres d’ici peu ou bien si mes ordres étaient assez nettes pour elle. Enfonçant un peu plus le clou, je poursuivis. « A moins que tu ne veuilles entendre des « mon amouuuur », des « mon sucre d’orge » ou bien encore des « ma louloute » de ma part. » A tous les coups, Rowan refuserait cette humiliation publique. Toute personne ayant un minimum de bon sens se révolterait devant tant de niaiseries. Espérons qu’elle soit dans la norme. Avec elle je m’attendais au meilleur comme au pire … Surtout au pire même. Parce que dans le genre « dès qu’il faut se faire afficher, je suis là » Rowan méritait bien le titre. Exaspéré devant son blabla incessant, je levais les yeux au ciel. Signe d’exaspération chez moi. « Forcément que je les vois ces regards. J’ai l’impression d’être une bête curieuse comme celles qui sont enfermés dans les cages. » Et c’est vrai. Si les touristes avaient pu nous balancer deux ou trois miettes de pop-corn au visage comme ils le faisaient avec les girafes, ils ne se seraient pas gênés une seule seconde. Arrivés devant les lions, la voix de la jeune femme me parvient – encore – jusqu’aux oreilles. Décidément pour la faire taire, il fallait avoir sur soi un rouleau de ruban adhésif sinon c’était foutu. J’allais répondre sèchement à cette tentative de déstabilisation mais un évènement attira mon attention et mon esprit oublia alors Rowan. Un employé du zoo était en train de donner à manger aux fauves. Plus précisément aux panthères. Jusque-là rien de bien extraordinaire. Sauf que l’homme n’avait pas totalement refermé la porte de la cage. Trois panthères s’approchèrent et tandis que deux d’entre elle sautaient affamés sur les morceaux de viande, la troisième bondit sur l’homme. Ce dernier fut projeté à terre et l’animal s’échappa. Oups, nous voilà acteur d’un film dont nous nous serions passés. Mon bras se détacha de celui de la jeune femme avant de retomber le long de mon corps. Rowan ne semblait pas avoir vu la scène. Je tentais de lui expliquer brièvement. « Si je te disais que par le plus grands des hasards, une panthère vint de s’échapper … tu crois que tu pourrais courir très vite ? » Mon interrogation à peine finie, un mouvement de foule survint. L’animal en liberté faisait fuir les personnes présentes qui s’échappaient en criant. Je fus bousculé et projeté contre le grillage d’un enclos. En levant la tête, je me rendis compte que je n’apercevais plus l’alpha. Merde, où était-elle maintenant ? Tournant et retournant sur moi-même, je poussais sans ménagement tous ceux qui s’approchaient trop près de moi. Un grognement se fit entendre. Le fauve n’était plus très loin. A ce moment, une tête blonde émergea je ne sais comment et rapidement, je tendis la main pour encercler avec fermeté la sienne. « Rowan ! » Mon ton était sans appel. Il n’était plus question de provoquer, de titiller l’autre. L’instinct de survie avait pris le dessus. Tirant avec force sa main, je commençais à marcher en suivant tout le peuple. Je n’avais pas la moindre idée de la direction que nous prenions et je n’avais aucun moyen de me repérer. Notre but : Ne pas nous faire manger par une bête enragée. Merveilleux après-midi en perspective.

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MessageSujet: Re: Le trop de confiance attire le danger •• Augusto Le trop de confiance attire le danger •• Augusto EmptyDim 28 Aoû - 21:57


“Beauty's sister is vanity, and its daughter lust.”
Oh croyez moi, les hommes sont pétris d’arrogance ou de stupidité et quand ils sont aimable ils sont si influençable qu’ils ne pensent plus par eux-même. I love the way she fills her clothes, she looks just like them girls in vogue. I love the way she plays it cool, I think that she is beautiful. She's so lovely, she's so lovely, she's so lovely, she's so lovely ! She's Pretty, a fitty, she's got a boyfriend though and thats a pitty. She's flirty so flirty and that kind of girl thats really dirty. I don't know how we'll make it through this, I don't know. I love the way she bites her lip, I love the way she shakes them hips, I love the way she makes me drool, I think that she is beautiful ! She's so lovely, yeah she's so lovely ! A stunner, I want her. Was she this fit when she was 10 years younger? Come see me discreatly. She says shes got a trick or two to teach me. __
Shes So Lovely by Scouting for Girls
• SCOUTING FOR GIRLS •
♫♥♥♫
Rowan&Augusto




    La journée tiède au zoo de San Francisco commençait sous d'assez bons auspices. Malgré le parfum sauvage qui se répandait dans tous les alentours, quand je relevais mes mèches rissolées, je vis un beau méditerranéen disposé à m'égayer pour le restant du jour. Avec les aspects d'un cône à pochette surprise, l'apparition du beau brun à la peau mordoré avait rempaqueté ma mine grincheuse pour laisser place à un sourire captieux. Remettre soigneusement en place un mortel aussi vaniteux que le cher epsilon will make my day. Si je ne pouvais supporter la façade égoïste du personnage, sa beauté sauvageonne m'enthousiasmait tout autant, un bon contrebalancer en soit. Je m'amusais donc à me faire son bourreau, tantôt le maudissant et lui envoyant ses défauts dans un parfait ace service, tantôt m'accaparant une élocution lascive, au bord du flirt. Je me délectais de ne point paraître transparente à ses yeux et de jouer sous l'angle de l'imprévisibilité, comme lors d'une bataille navale grandeur nature, touché, coulé. Chacune des fois que ma bouche s'entrouvrait, l'italien en puissance qu'il était ne pouvait deviner si la flèche décochée était empoisonnée ou non. Le bateau sur lequel nous voguions tanguait sans cesse sur les flots tumultueux de nos maximes. Nul ne savait comment se terminerait cette course cahotante. Sous les lumières électriques du soleil, mes cheveux gominés se détachaient de la flore verdoyante, ma peau lumineuse se reflétait parmi l'essaim de personnes ordinaires au visage plat et insipide, transit par la monotonie. Seules les pirouettes des singes leur procuraient un peu plus de couleurs et d'essence. Au milieu de l'affairement général, mon visage au contraire, était en proie à un calme impressionnant malgré les tentatives assaillantes de Gusto, cassantes comme le verre. J'étais tout à fait à l'aise, ma politique était de toujours paraître sereine et flegmatique. Les ripostes de mon adversaire avaient un effet inverse sur ma personne, au défaut de diminuer mon orgueil, il le redoubler davantage. Je me sentais aussi narcissique que lui-même, à une différence près, ce sentiment se révèlerait éphémère. Ne fallait-il pas disposer des mêmes armes que son rival pour le déstabiliser ? J'étais consciente de mon propre charme et de mon pouvoir de séduction, même si je ne m'en ébattais pas souvent, la tarentelle sur laquelle m'entraînait Augusto ne me laissait guère le choix. Une ribambelle de garçons au torse autoritaire filant sous leur larges épaules seraient béats de se tenir sous la coupe de mes prunelles victorieuses. Cependant, le même schéma narratif se dessinait pour le brun ténébreux. Évidemment, nous étions trop joueurs pour nous contenter d'un score nul, la mi-temps passait, le match reprenait de plus belle.

    La joute verbale à laquelle nous participions avait atteint son point culminant. Les dernières paroles de Gusto gommèrent mon sourire narquois peint d'une couleur rosée. Je l'observais avec une froideur soudaine, mêlée à un rictus submergé par l'ironie. Son coeur semblait lui aussi taillé dans du marbre et j'avais du mal à croire qu'un homme aussi rébarbatif ait été éduqué selon les bonnes moeurs dû à son rang. Lorsqu'il voulait cracher quelques rosseries à la figure de son interlocuteur, le gentil Augusto ne le faisait pas exprès. Le sourire de l'italien découvrant ses deux incisives laiteuses m'horripilait. Je m'empressais alors de le faire disparaître. « Ne m'en parle pas, j'aurai préféré me faire crever par les lions. ». Si mes commissures avaient atteint leur zénith à ce moment précis, elles s'évaporeraient avec la même rapidité tout à l'heure. On ne sait qui mord et qui rue. « Ce qui est bien est … ». Je laissais un long silence s'installer, le suspense monter à son paroxysme tandis que j'apprêtais mes cheveux d'une douceur blonde en une queue haute qui retombait en cascade sur mon échine. Mes prunelles perverses étaient rivées sur son visage géométriquement parfait et je lâchais d'une voix théâtrale « Une fois six pieds sous terre on a la paix. ». Je haussais innocemment les épaules devant cette agréable vérité. Peut-être avais-je été un peu crue, mais mon acolyte ne se souciais guère d'y aller avec le dos de la cuillère, j'aimais suivre son exemple, m'instruire de l'impitoyable Gusto, grand mystère de l'univers. Mystère qui a chaque fois qu'une jeune érudite s'évertuait à résoudre, se faisait de plus en plus douloureux. Une énigme que je me gardais bien de percer contrairement aux autres berkeléennes, benêts et candides. J'espérais juste que le méditerranéen était sport, qu'il ne prendrait pas la mouche suite à mes douceâtres cruautés et que son intérêt pour ma blondeur resterait éveillé. Mes paroles n'avaient lieu d'être que pour le laisser interdit, il devait bien savoir que sa compagnie m'enchantait, du moins, je la préférais à la solitude. J'avais bien essayé d'apparaître sous les traits d'une gentille créature, inoffensive, le parfait petit cliché de la brillante étudiante serviable mais mes essais répétés s'étaient vite transformés en échec cuisant. A peine avais-je posé un talon dans le pavillon alpha que j'avais apporté le tumulte. Mon histoire avec Cameron alimentait les conversations et le baiser échangé avec l'ex de la reine du bal avait engendré chez les alphas une animosité trempée. La première fois que les intellos de service parvenaient à se démarquer devant toutes les autres confréries, ruinée en lambeaux. Même si mes prouesses intellectuelles les tenaient en respect, mon caractère fougueux déplaisait à une communauté à l'origine sans histoire. Mais j'étais un atout majeur, ils devraient accepter mes défauts à bras ouverts. Malgré les notifications polies, glissées dans mon casier à une cadence journalière, je continuais d'écraser les omoplates trublions et fréquentais les éléments perturbateurs tel Augusto quand ils se dressaient sur mon chemin. Le rire épais de mon compagnon me sortit de ma profonde torpeur, mes paupières s'ouvrirent lentement et le jardin animalier s'offrit de nouveau à moi, les corps duvetés qui se balançaient de branche en branche, l'eau verdâtre des points de rafraîchissement et le bourdonnement perpétuel de nos amis les bêtes. A leopard cannot change its spots. Le sourire franc séducteur du jeune homme ponctuait son instance. Apparemment, mes piques avaient rebondi sur sa peau de velours et ne l'avait pas refroidi le moins du monde. Je répondis à son ton aguicheur par un autre dénué d'émotions mais sans une pointe de raillerie. « Tout à l'heure si t'es sage? ». Je détournais mes iris blasés de sa peau bronzée, sans attendre une réponse, je m'aventurais dans son sillage, direction la cage du règne animal.

    Il était d'une intolérable cruauté, et ce pour mon plus grand plaisir. Loin de moi l'idée d'adopter un comportement que certains malins qualifiaient de masochiste, je trouvais juste que son personnage était éloigné d'une personne au caractère lisse et sans intérêt. Son acharnement et son affranchissement me plaisaient, il semblait ne vouloir courber sa colonne devant personne et son insensibilité était impressionnante, presque inhumaine. Je parvenais à trouver dans sa manière d'agir, une partie qui me ressemblait. Sauf que contrairement à lui, j'étais plus subtile, plus délicate et possédais un esprit plus trompeur. Plus féminine en somme. Je souriais à sa remarque piquante qui aurait dû à l'inverse me faire pâlir. Ce qu'il pouvait être rabat-joie quand l'envie l'en prenait, ou rabat-joie tout court même. Ne me tente pas Augusto Pelizza Da Volpedo, si tu penses une seule seconde que ce genre de mots mielleux humilieraient l'heureuse destinataire, tu te sous estimais fortement. De plus, il fallait être follet pour me tendre de telles perches, autant pousser le vice jusqu'au bout. Je chantonnais de ma petite voix guillerette. « Mais je t'en prie Augusto, fais toi donc se plaisir. Je n'aimerais pas réfuter tes plus profonds désirs. ». J'étais pleine de surprises, si il avait effleuré l'idée d'obtenir un moyen de pression ultime et m'effrayait, la déception ne tarderait pas à se lire dans son regard. Qu'il était bon de tromper un trompeur, aucune des mesquineries du joli italien ne pouvaient ternir mon nouvel éclat. Je me lovais un peu plus contre son corps athlétique, je sentis ses muscles se crispaient et je m'en félicitais d'autant plus. Ma seule image devait lui apporter une haine atroce sous ce soleil de plomb. Je lui accordais mon sourire le plus ravi, arquant au passage un sourcil, incorrigible bonjour nargueur. Je ne pus m'empêcher de réprimer un rire complet à la constatation exaspérée de ce très cher Gusto. Conscient de son charme transalpin, il en oubliait la modestie, si encore cette qualité faisait partit de son vocabulaire. L'éclat de ses dents blanches et solides, la carrure et la silhouette de mon partenaire avaient le don de frapper toutes les prunelles qui s'y accrochaient. Il dégageait une présence physique à toute épreuve et je semblais l'un des rares spécimens du zoo à ne pas baver devant lui ouvertement. « Tu sais Da Volpedo, si le soleil ne me faisait pas cligner des yeux, je pourrais voir ta tête enfler comme un ballon de basket. ». Je lui décochais un regard faussement sermonneur, poursuivant notre route bras dessus, bras dessous. Cela faisait maintenant cinq bonnes minutes que j'observais les félins, mes pupilles en étaient devenues harassées. Moins énergétiques que les primates, ils ne cessaient de se prélasser au soleil mollement. Pour la première fois de la journée, je m'ennuyais, même la pique qui venait de franchir mes lèvres n'avait pas réussi à sortir Augusto de sa somnolence. Le silence s'étirait tel un élastique incassable et je réprimais un bâillement, les avants bras posés paresseusement sur la barre de fer. Je tournais sans conviction la tête vers mon acolyte et fus surprise de l'apercevoir pâle comme un linge. J'entrouvris les lèvres, prête à lui lancer une boutade ou m'enquérir sérieusement de son état de santé quand il me devança. J'éclatais d'un rire sonore, quelles fariboles me chantait-il, je ne me rappelais pas connaître une quelque once d'extravagance dans le comportement du fier epsilon, ce pourquoi il m'avait figurément tué. Je ne pus même pas riposter dignement, une vague humaine m'emporta à une dizaine de mètres de lui. Des cris fusaient de tous part, des noms criaient désespérément de tous les recoins, une panique générale se lisaient sur tous les visages. Il y eut un bruit terrible, rugissement redoutable à glacer le sang du plus courageux, puis un heurt, je vis un jeune garçon tomber non loin. Sans réfléchir, je m'élançais à l'encontre du mouvement de la cohue en bonne samaritaine. Plusieurs corps se précipitant dans la direction inverse me le firent perdre de vue l'espace d'un instant, quand j'arrivais à son niveau, le petit garçon s'était envolée et ma peur revenue, beaucoup plus intense. Les gros titres apparaissaient déjà dans mon esprit « Une jeune étudiante dévorée au zoo de San Francisco » lirait-on, ou encore « Bavure au zoo: fin tragique pour une brillante berkeléenne ! ». J'étais sûre que mon jeune corps allait être impitoyablement dévoré par un félin affamé et sous alimenté, abandonné loin des autres californiens plus chanceux que moi. Quand je rouvris mes yeux apeurés, je me rendis compte de la pression qu'exerçait Augusto sur ma main. Sorti de nul part, il était pourtant là à mes côtés, le visage crispé par le danger qui nous menaçait et en sueur par l'immensité de son courage. J'étais entièrement éperdue, les larmes dansaient au coin de mes yeux mais mes jambes m'intimaient de courir et sauver ma vie. Sans protester, je marchais sur les pas de mon sauveur, je n'avais plus du tout envie de me montrer désagréable au possible, même si je ne voulais pas avouer à voix haute à quel point j'avais été touchée par sa sollicitude. Un autre rugissement sanguinaire nous fit bifurquer à droite, la foule était beaucoup moins dense et le troupeau s'était éparpillé. Les groupes formés n'allaient pas dans la même direction et parfois, des cris humains perçaient la lumière du jour, horribles, comme un dernier supplice. Sans attendre son aval, je m'arrêtais net, ce qui me valut un regard ahurit. Je me mordais les lèvres, châtiant l'émotion intense qui risquait de s'échapper de mes lèvres à tout moment. Toujours la main dans la sienne, je demandais d'une voix étonnamment calme « Sais-tu où l'on va ? ». Mon but premier était de retrouver la sortie et gardais nos deux superbes corps en un seul morceau. « On devrait chercher un plan ou ... marcher à l'aveuglette ne donnera rien de bon, au mieux, nous tomberons nez à nez avec une panthère. » soupirais-je. Peut-être étais-je un peu trop méthodique pour lui vu les circonstances mais l'alpha avait pris le dessus, je voulais survivre. Nous étions bien trop jeunes pour mourir, bien trop jeunes et bien trop beaux.
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Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: Re: Le trop de confiance attire le danger •• Augusto Le trop de confiance attire le danger •• Augusto EmptyJeu 1 Sep - 15:55


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    Andrée Maillet a écrit « La guerre n'est pas vraiment un jeu d'hommes. C'est d'abord un jeu d'événements, de pensées, de peuples, d'intérêts, de sentiments, et c'est le jeu de la Liberté, de la Foi, de la Paix, des abstractions familières. » Une sorte de mini guerre s’était instaurée entre Rowan l’Alpha et moi-même, Gusto l’Epsilon sans que nous nous en rendions vraiment compte. Il s’agissait d’un combat à armes égales car la jeune femme était très fine et elle avait de l’esprit, ce qui n’était pas donné à tout le monde. Une compétitrice de taille dans ce jeu qu’était devenue nos joutes verbales. Cette journée qui se promettait ennuyeuse à souhait et sans saveur, se révélait être plus intéressante que prévue. Le petit bonus était la beauté de Rowan qui était indéniable et dont je pouvais profiter tout à mon loisir. Sans pour autant le reluquer comme un vieux pervers en manque, j’appréciais son visage fin, ses traits gracieux et ses grands yeux qui me dévisageaient plus ou moins durement à chacune de mes paroles. Ses expressions me faisaient doucement sourire ironiquement car je voyais bien que ce que je déblatérais ne lui plaisait guère. Trop snob, trop sûr de lui, trop égoïste … Dans sa tête, elle devait me qualifier de tous ces mots plus sympathiques les uns que les autres. Je m’en délectais par avance. Il m’était plus facile de passer pour le salaud de service que pour un gentil garçon attentif et tolérant. Je ne le prenais pas en traître. Si mon comportement lui déplaisait, il lui était possible de partir sans se retourner et de vagabonder vers d’autres étapes du zoo où je ne me trouverais pas. Rien ni personne ne la retiendrait. Surtout pas moi. Je ne me souciais guère de l’alpha, qu’elle m’aime ou qu’elle ne m’aime pas, c’était du pareil au même. Elle avait beau avoir un corps de déesse grecque, il ne fallait pas qu’elle commence à croire qu’elle tenait un quelconque pouvoir sur moi sinon sa déception serait immense. C’était bien simple : Elle était juste un bon divertissement pour les quelques heures que je passerai dans cet endroit. Ses mots avaient beau me faire froncer les sourcils, ils n’auraient plus aucune importance d’ici la fin de la journée. Ses répliques venimeuses couleraient sur moi comme l’eau de pluie ruisselle sur les carreaux des fenêtres. Qu’elle continue de me gratifier si généreusement de piques acides. Elle se lasserait avant moi de ce petit jeu. Ma tirade sur sa mort que je qualifiais allégrement de « tragique » provoqua son petit effet. Fini le sourire dominateur de la mademoiselle et bonjour visage morose et boudeur. Du bonheur à l’état pur. Je savourais cette victoire tout en restant sur mes gardes. Je me doutais bien qu’elle ne laisserait pas passer un tel affront. Qui le ferait d’ailleurs à part un faible ? Personne. Et Rowan n’était pas du genre à se faire marcher sur les pieds. J’allais probablement l’apprendre à mes dépens mais le goût de la satisfaction était bien trop bon pour que je le laisse filer. Elle prit la parole et ma jolie compagne installa d’elle-même un silence que je ne vins pas troubler. Pour moi, ce silence cachait un je ne sais quoi de mystérieux. Mystère qui fit bien vite découvert. Le sourire qui était accroché à mes lèvres depuis plusieurs minutes ne disparut pas. Dommage pour toi ma chère Rowan. « En effet, un fois six pieds sous terre, un mort ne peut nous foutre que la paix. » affirmais-je avec une mesquinerie non feinte. Ne venait-elle pas de me dire qu’elle serait elle-même tranquille sans moi une fois morte et enterrée ? Eh bien, il était temps qu’elle apprenne que cette tranquillité serait partagée. Méchanceté impitoyable et cruauté sans égale, voilà à quoi je ressemblais quand l’envie me prenait. Je balançais d’une voix légère pour qu’elle ne se vexe pas immédiatement et irrémédiablement. « Loin de moi l’idée de souhaiter ta mort ceci dit. Tu es plus attractive vivante. » Piètre consolation pour elle mais elle devrait s’en contenter. Je n’étais pas dans un bon jour pour faire des compliments à tour de bras et pour conter fleurette comme tous ces niais qui hantaient les couloirs de l’université. Jouer les romantiques pour attirer les faveurs des jeunes femmes était bien au-dessus de mes forces. Pourquoi mentir en leur racontant des balivernes à dormir debout ? Cela n’avait strictement aucun intérêt. L’avantage avec Rowan c’est qu’elle n’était pas ce genre de fille. Elle recherchait plutôt la brutalité de nos paroles qu’à la douceur de paroles élogieuses qui n’étaient que du vent. Au moins, nous nous ressemblons sur un point. Je repartis de plus belle dans notre combat en la comparant à un singe ce qui finit par déclencher une situation assez cocace pour avoir son numéro de téléphone. Pur jeu de ma part et sa réponse ne se fit pas attendre. Cette dernière élargit encore un peu plus mon sourire et je la suivis sans certifier ma future sagesse. Un Augusto sage n’est pas le véritable Augusto. Puis, il était beaucoup plus distrayant d’être un sale garnement. La gentillesse c’est bien joli mais on s’en lasse … Très vite.

    Ballade en amoureux. C’est ainsi que les autres qui déambulaient dans les sentiers du zoo nous voyait. J’aurai pu et j’aurai dû en être flatté car peu d’hommes auront une femme comme Rowan à leur bras une seule fois dans leur vie. Sauf que moi, les femmes aux courbes affriolantes étaient monnaie courante dans mon entourage alors si l’on voulait m’impressionner, il fallait trouver autre chose. Je vis rapidement que mon esprit terre à terre ne l’enchantait pas plus que cela mais à vrai dire je m’en fichais un peu. Heureuse ou pas, elle restait à mes côtés et ne voulait apparemment pas lâcher mon bras. Alors elle se devait de supporter mon vilain caractère. Comme je le pressentais, elle se joua de moi et décida de mettre mes nerfs en pelote en m’offrant la possibilité de l’affubler par divers surnoms tous plus détestables les uns que les autres. Ne pas mettre ma menace à exécution me ferait passer pour faible devant elle. Et s’il y a bien une chose que je ne suis pas c’est lâche. Me stoppant, je me mis face à elle et mes mains se dirigèrent vers son visage … Avant que mes doigts n’emprisonnent ses pommettes pour les pincer généreusement. « C’est vrai, je peux ? Oh tu me fais le plus grand plaisir ma tigresse aux yeux de biches. » Répliquais-je d’une voix enfantine comme un gamin ravi de pouvoir faire ce qu’il veut. Dans mon regard, on pouvait y déceler une pointe visible de moquerie extrême et lorsque mes mains laissèrent respirer son visage, on pouvait apercevoir une rougeur qui était venue se loger sur ses joues. Ne jamais me sous-estimer, règle numéro un. Sa figure de poupée en porcelaine avait un teint beaucoup plus rosâtre qu’à l’ordinaire à présent. De quoi faire ressortir la couleur de ses yeux mais aussi de quoi l’énerver un petit peu ? Rien de tel pour mon bon plaisir. Elle se colla un peu plus à moi, ce qui attira encore un peu plus les regards vers nous. En soit, rien de répréhensible mais quand je voyais des cœurs apparaître dans les yeux des minettes qui passaient à un mètre de nous, j’étais consterné. Rowan, elle était dans son élément. Haussant légèrement les épaules, je répondis après un bref silence. « Remercions le ciel alors de t’épargner un spectacle aussi désolant et affligeant. » Dis-je. Une pointe de sarcasme transparaissait dans le ton de ma voix. Rowan ne peut pas voir Gusto prendre le melon ? Amen. Les félins étaient bien loin d’être aussi actifs que les singes et c’est pourquoi mon attention se déplaça sur les panthères. Après un bref instant de contemplation sans intérêt, mon esprit se mit en alerte quand l’une d’elles se détacha du lot pour se fondre dans la masse des touristes. Rowan n’avait encore rien vu et je la questionnais sur un ton que je voulais cool. Qui sait comment elle réagirait à l’annonce. Panique, forte angoisse, crise d’hystérie, évanouissement … Tout était possible. J’envisageais toutes les possibilités qui traversaient ma tête mais sans réellement savoir comment je réagirais si un tel phénomène se produisait. Sa réaction et son envie de rire me parurent complètement déplacées mais je fus arraché d’elle par la foule avant de la sermonner afin qu’elle me prenne un peu plus au sérieux quand j’affirme une chose aussi grave. Durant une fraction de seconde, je me mis à doutais : La rechercher ou la laisser se débrouiller ? Finalement ce fut la première solution qui l’emporta. J’avais beau clamer haut et fort que j’étais sans cœur, je n’en étais pas arrivé à un point tel que je l’abandonnerai comme ça sans me soucier d’elle. Sa prestance me permit de la voir et de l’atteindre rapidement avant de l’emmener dans mon sillage. Nous étions en pleine course quand je sentis une résistance de sa part. Me retournant pour voir ce qu’il lui arrivait, je fis la jeune femme stoppée. Un rapide coup d’œil m’apprit qu’elle n’était pas blessée, qu’elle n’avait perdu aucune de ses affaires personnelles … Je la fixais sans savoir pourquoi nous étions à l’arrêt alors qu’aux alentours, il n’y avait plus une seule âme qui vive. Son interrogation m’agaça prodigieusement et mes dents grincèrent sous l’effet de l’énervement. Qu’est-ce qu’elle croyait ? Que j’avais appris par cœur le plan de zoo de San Francisco avant de m’y aventurer aujourd’hui ? Eh bien non, je n’avais pas été aussi prévoyant. Difficile de se douter qu’une panthère allait sortir de son enclos dans le but de dévorer tout être humain qui se présenterait devant elle. Levant ma main droite, je laissais mon index se balader de gauche à droite sur mon front et d’une voix sèche, je répliquais. « Tu veux un scoop ? Il n’y a pas marqué gps ici. Non je ne sais pas où l’on va mais je préfère marcher plutôt que de rester immobile en attendant de me faire bouffer comme un vulgaire steak. » Il existe de milliers de façons pour mourir en ayant un minimum de classe et se faire arracher un membre par un fauve n’en fait pas parti. Quelle honte de périr aussi minablement. Ce n’est pas digne d’un Pelizza Da Volpedo. J’imaginais déjà mon frère jumeau mort de rire en apprenant la funeste nouvelle. Pour lui, j’aurai juste eu ce que je méritais tandis que ma sœur verserait normalement quelques larmes à ma mémoire. Je me demandais déjà ce que les autres élèves de Berkeley raconteraient à notre sujet si nous étions retrouvés, Rowan et moi, dans une allée, nos corps déchiquetés. En attendant une mort qui semblait arriver à grands pas si nous ne trouvions pas rapidement une échappatoire, ma compagne reprit la parole. Au lieu d’essayer un nouveau chemin qui nous mènerait peut-être vers la sortir, madame chercher à tout prix à raisonner comme l’intello qu’elle était. Elle allait me faire sortir de mes gonds d’une minute à l’autre, je le voyais déjà venir gros comme une maison. Faire un plan … Comme si nous avions le temps de blablater pour en mettre un en route. Ce que nous devions chercher, c’était une issue de secours, pas un plan. « Très bien mademoiselle l’intello de service. Je te donne deux minutes pour planifier ce que tu veux tant que cela nous garde en vie. Si après l’écoulement de ces cent vingt secondes, tu n’as rien à me proposer, je repartirais à l’aveuglette en te laissant faire des plans toute seule. » C’était plutôt correct comme deal. Rester sur place plus de quelques minutes pouvait facilement mettre notre vie en péril. Si elle souhaitait que nous poursuivions notre route ensemble, elle allait devoir se montrer persuasive dans le temps imparti. Sinon bye bye Rowan, et peu importe ce qui peut t’arriver, ce ne sera plus de mon ressort. Un sourcil arqué, la mine plus que perplexe, je tapais du pied comme un gamin capricieux qui attend avec une impatience non dissimulé d’avoir ce qu’il veut plus que tout. De plus, j’avais croisé mes bras sur ma poitrine ce qui me donnait un air encore plus arrogant qu’à mon habitude. Un véritable prince italien. Mes yeux se posaient régulièrement sur ma montre et je voyais l’aiguille qui avant lentement … Voilà près de soixante secondes d’écoulées, elle était à la moitié du temps et toujours pas de proposition à l’horizon. Forcément, il n’y avait rien à proposer. La blondinette avait beau être intelligente, elle n’était pas puissante au point de nous sortir de ce guêpier en un claquement de doigts. La deuxième minute venir à peine de se terminer que je repris la parole. « Bien, fin des deux minutes. Une idée brillante super Rowan ? Non ? Nos chemins se séparent donc ici. Bonne chance pour trouver un plan, je ne vais pas poireauter ici plus longtemps. Je m’en vais. » Ceci dit, je tournais les talons, près à partir je ne savais pas trop où. Le principal était de bouger. Mon but premier ? Retrouver ces foutus singes ? Après tout les macaques étaient proches de l’entrée donc forcément de la sortie. Le problème était qu’une dizaines d’allées s’ouvraient à moi et il m’était totalement impossible de savoir dans laquelle m’engager. Au lieu de pester contre le monde entier tout à l’heure, durant ma ballade avec Rowan, j’aurai mieux faire de me repérer. Les garçons ne sont-ils pas censés avoir un sens de l’orientation inné ? Il faut croire que dans les zoos, cette faculté est perdue. Pris de remords, je regardais en arrière pour voir où était l’alpha. Je n’avais fait que quatre ou cinq pas depuis que je lui avais tourné le dos. De son côté, elle n’avait pas bougé. Stoïque comme jamais, elle semblait encore réfléchir à son fameux plan. Ah les femmes, quand elles ont une idée en tête, elles ne l’ont pas ailleurs. « S’il te plait Rowan, bouge ! A force d’attendre, tu vas recevoir la visite d’une certaine bête noire. Essayons au moins de trouver une espèce de cabane ou je ne sais quoi pour nous cacher. » A défaut de quitter ce lieu, autant avoir une bonne cachette pour passer inaperçu. Cependant, il n’était pas sûr qu’elle accepte ma réflexion. Elle et son mauvais caractère.

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