Sujet: Re: Celle là, je la VEUX ! Ven 10 Juin - 18:13
Je ne le connais pas, pas vraiment et pourtant, je m'imaginais déjà le revoir, dans un endroit calme, où nous parlerions, où nous serions seuls. C'était un espoir que je n'alimentais pas trop pour éviter la chute fracassante. Je n'avais jamais vraiment eu de chance avec les hommes, quoi qu'il se passait, ils finissaient tous par disparaître, sans explications. Je leur faisais peur, surement. Seulement, je ne voulais pas le faire fuir. Je détestait cette idée en fait, je grinçais des dents et me repris rapidement, repensant au fait que le principal intéressé était juste devant moi. Je repensais à chacun de mes déménagements, les raisons, mes voyages, les personnes que j'avais rencontré et qui savaient eux aussi, parler plusieurs langues. C'était assez rare en fait, la plupart des gens savaient parler 3 langues, pas plus. La leur, l'anglais et une autre au choix. L'anglais était la langue universelle, ce que je ne comprendrais jamais puisque la langue de toutes les origines est le latin, ou même les langues indiennes, encore que je doute qu'il y ai déjà des indigènes à cette époque. Je n'étais pas vraiment douée en histoire, je trouvais de nombreux sujets très inintéressant. Je préfèrais les langues, la philosophie, l'art et la géographie. Tout ce qui était histoire, sciences, mathématiques, ce n'étais pas vraiment mon truc. Pas que je n'y comprenais rien, seulement, je détestais ces matières. Je souriais en l'écoutant. J'aimais beaucoup sa voix. Et son visage. J'étais observatrice, j'analysais tout, je ne manquais aucun détail. « J'en serais ravie. J'ai une villa là-bas, proche de celle de mes parents qui sont assez protecteurs. Enfin bref. Malgré les conflits, l'Ukraine reste un beau pays à mes pays, ce n'est pas comme les pays occidentaux, dévastés par les guerres civiles, les attentats et tout le truc. J'aime beaucoup la France, malgré le taux de pollution trop élevé pour moi, les français sont assez sympathiques, enfin, cela dépend sur qui on tombe. Je pourrais t'apprendre le français, c'est assez facile en fait. J'ai vécu à Paris pour mes études. La ville des amoureux .. Elle porte bien son nom. » Je ris. Je me rappellais le nombre incalculable de couple que j'y voyais, étranger ou non. Beaucoup allait sur les Champs de Mars, ou même à la Tour Eiffel qui était assez culte puisqu'il y en avait une réplique en Amérique. En Grèce, nous n'avions pas de monuments semblables, c'était simple et c'était leur simplicité qui faisait leur beauté. Une beauté sans égal.
Pour tout lui dire j'avais eu du mal. Il avait fallut que je détruise moi-même ce que j'avais appris à construire ; un masque, une muraille, une carapace. Totalement imperméable, qui ne cédait jamais, pour rien au monde. Et pourtant, lui, m'avait fait céder. Je ne sais pas comment, je ne sais pas pourquoi. Habituellement quand on me posais cette question, je changeais directement de sujet, avec agressivité mais là, je m'étais confiée. Je lui avais épargné les détails et était aller droit au but. Je n'avais pas vraiment réfléchis, j'avais tout déballé, sans faire attention à ce que je disais. Un jour, il faudrait que j'en parle à d'autre, vu que pas grand monde voir personne n'étais au courant de tout ça. C'était une histoire folle, incroyable, incompréhensible, douloureuse. Aussi étrange que cela puisse paraître, je me sentais soudainement mieux, comme si je m'étais liberée d'un énorme poids, ce qui en soit, était vrai. Mes yeux papillonait, je le regardais, attendant une réaction, ou même une simple expression. « Je vois parfaitement ce que tu veux dire. J'ai déjà essayé, ça n'a pas marché et pourtant, j'ai vraiment essayer mais je n'y arrive pas. Mais je sais qu'un jour, je finirais par m'y habituer, réussir à vivre avec. » Je posais ma main délicatement sur la sienne, en l'écoutant, les sourcils froncés. Je n'osais pas poser la question qui voulait absolument trouver la réponse. Je me mordis la lèvre et continuait de le regarder dans les yeux. Je chuchotais. « Tu y arriveras un jour, comme moi. » Je lui fis un petit sourire et caressais sa main du bout des doigts, chose que je n'avais jamais faite. Je finis par arrêter ne sachant pas si ça le gênait et je recommanda une boisson, un simple verre de vodka cette fois-ci. Je réfléchissais à la manière dont j'allais le revoir, comment on allait être l'un envers l'autre et tout ça. Quand il en parlait. Je relevais les yeux, mon sourire s'aggrandissant. Je me penchais sur la table. « Je suis sûre que tu vaut mieux que lui. Et .. » j'entendis alors la sonnerie de mon téléphone et je fronçais les sourcils. Roy m'attendait. Je soufflais. Quel culot il avait celui-là. Je pris un bout de papier où je notais mon numéro et mon prénom, je souriais à Raïser et le glissa près de sa main. « Je dois y aller. Envoies-moi un sms ou appelle-moi. » Je me levais et pris mes affaires, je me penchais vers lui et déposait un baiser au coin de ses lèvres en lui soufflant un petit merci à l'oreille. Et je partis, aussi triste que je l'étais avant qu'il n'arrive.
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Sujet: Re: Celle là, je la VEUX ! Sam 11 Juin - 19:53
Assis ainsi sur la terrasse du café, Raiser prenait plaisir à discuter avec elle, ravi d’avoir quelqu’un d’intéressant avec qui parler et surtout, pleins de mystères à résoudre. Ceux d’Isis mais aussi les siens. Bien qu’il ne se montrait pas franchement sentimental, l’entendre se confier à lui, lui fit plaisir. On lui faisait peu confiance et il s’en montrait d’ailleurs rarement digne, mais qu’elle lui raconte ses malheurs, il se sentit brusquement proche d’elle. Elle avait perdu des êtres chers, elle s’était retrouvée seule. En quelque sorte, la tragédie qu’elle avait vécu le rassurait. Avec ces épreuves, elle ne l’abandonnerait pas. Il s’accrocha désespérément à cette idée qui lui était vitale. Il avait un tel besoin d’être entouré que chaque séparation provoquait en lui un véritable ouragan. Voilà bien des années qu’il se maîtrisait, qu’il se montrait plutôt stable, il ne voulait pas revivre l’enfer qu’il vivait lorsqu’il était enfant. Il ne voulait plus être « fou » comme disait sa mère. Isis serait-elle son garde-fou ? Il n’aimait pas confier ce rôle aux personnes, aussi séduisantes étaient-elles…Son portable vibra, brisant alors l’ambiance. Il regrettait en la voyant se lever mais quand elle l’embrassa au coin des lèvres, sa déception fut compensée et il lui fit un grand sourire.
Il la regarda s’éloigner avec une petite pointe de regret il fouilla alors dans ses poches pour s’allumer une cigarette. Il repensa avec plaisir à leur petit moment d’intimité. Elle avait mis sa main sur la sienne. Sans vraiment y réagir, il s’était senti électrisé par ce contact doux et tendre. Il posa alors le regard sur le bout de papier qu’elle lui avait laissé. Un gros doute s’installa alors en lui. Etait-ce raisonnable de prendre ce numéro ? Etait-il vraiment capable d’assumer ce rôle ? Non, pour les deux. Il était persuadé qu’il ficherait tout en l’air un jour ou l’autre et pourtant, ce fut plus fort que lui, il entra le numéro dans son portable. Tant pis la raison…Après cela, il posa la note sur la table et s’en alla à son tour.
FIN MEGA-POURRIE DU TOPIC
Augusto P. Da Volpedo
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Sujet: Re: Celle là, je la VEUX ! Dim 12 Juin - 10:50