the great escape
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Fear makes strangers of us all...

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MessageSujet: Fear makes strangers of us all... Fear makes strangers of us all... EmptyJeu 26 Mai - 4:04



Les étudiants atteignaient la fin de leur semestre et plus un seul partiel de littérature ne venait à être prévu avant l'annonce des résultats. Les oraux avaient été assurés par un suppléant, lorsqu'il s'est avéré évident que la grossesse me fatiguait plus que de raison: j'ai même réussi à faire une frayeur à Maria, et pour quelqu'un qui a elle-même accouché il n'y a pas si longtemps, il fallait quand même le faire. Mais je pense que si j'étais déjà supposée y aller molo du conseil de Maria, effectuer un second examen médical sous l'attention d'Andrew et se voir annoncer être enceinte de jumeaux, cela avait eu de quoi mettre le tolé dans mes affaires et pousser tout le monde en mode "protecteur", me protégeant de moi-même avant même de me demander mon avis. Un bébé devait m'épuiser, deux n'allaient sûrement pas arranger les choses: je n'étais pas encore confinée au lit avec interdiction d'en bouger, mais ça n'était pas loin... et ça me tapait sur les nerfs. Le plus marrant, dans tout ça, c'est qu'on aurait peut-être pu le savoir dès la première écho, s'il n'y avait pas eu ce bordel monstre dans le traitement de mon suivi de grossesse: Addison étant partie, j'étais désormais sous la supervision constante d'une OBGYN que m'avait conseillé Maria. Et le résultat était qu'à force d'avoir un petit ami surprotecteur, j'en étais venue à faire un examen pré-natal un peu improvisé, sans me douter pour une seule seconde de la bombe que ça allait relâcher sur moi.

Des jumeaux.

Andrew pouvait être fier de lui, il n'avait pas raté son coup.



Hutchinson Penthouse
May 26th - 18SA

Etrangement assez, j'avais envie de me mettre des claques. J'aurais dû le voir... Cela fait une éternité que je me dis que j'aurais dû le voir, que j'aurais dû le ressentir d'une manière ou d'une autre que cette grossesse-ci était différente de celle d'Elena.. Et là, alors que je me tiens debout juste devant le miroir en pied qui se trouve juste devant la fenêtre, je m'admirais dans la glace, frôlant du doigt la petite merveille qui consumait ce que je possédais d'énergie mais qui pourtant ne m'avait jamais rendue plus fière... et plus à cran. Me tournant de profil un instant avant d'essayer une nouvelle pose le moment qui suivait, je m'amusais à découvrir avec stupeur ce corps que j'avais connu pendant 30 ans mais qui se transformait de plus en plus et qu'il me fallait désormais apprivoiser... Au moins, les nausées avaient fini par s'estomper totalement. C'était à compter comme un plus, ça, non? Quand je pense que certaines femmes vivaient ça jusqu'au bout et non juste durant les premiers mois, je pense que ça m'aurait rendue dingue. Plus que je ne l'étais déjà, en tout cas, si je comptais la présence quasi-continuelle d'Andrew, ou de sa mère, ou de sa fille. Peut-être était-ce là ce que "faire partie d'une famille" signifiait? Peut-être est-ce que le fait d'avoir quelqu'un qui sait 24/7 où vous êtes et ce que vous faites fait partie intégrante de la vie d'une famille normalement constituée? Je n'en savais rien, je n'avais jamais rien connu de tel, et le sentiment d'appartenir à une famille était aussi étranger pour moi que l'était Kobe pour Andrew...

J'allais m'y faire. Comme d'habitude... Mais ça ne faisait que s'ajouter à la liste déjà longue comme le bras des choses nouvelles auxquelles je devais m'habituer... comme par exemple les obligations et précautions à prendre lorsqu'on attends des jumeaux, alors que ce type de grossesse est toujours -d'après ce qu'on m'avait dit- considéré comme étant "à risque".

Comme si je n'avais pas encore suffisamment de quoi angoisser.

Les hormones faisaient de moi un nœud d'anxiété et d'après les livres que j'avais lu à ce sujet, c'était parfaitement normal. Mais au plus le temps passait, au plus j'avais le sentiment d'étouffer et je détestais ça. Rester enfermée chez moi, à tenter de favoriser le fait d'être alitée à celui de me balader un peu partout n'arrangeait en rien la chose. Alors je préférais me tenir là, devant le miroir, à découvrir ce traître qui me poussait à traverser ces épreuves mais non sans forcer un regard curieux sur les formes que prenaient mon bassin, ignorant absolument le petit gémissement de Rayna suivit du clic tout aussi discret de la porte d'entrée. Vêtue d'un pantalon de jogging gris, et d'un top en coton alors que ma chevelure était emprisonnée dans un nœud lâche et trahissant une certaine hâte, j'avais tout de la femme qui voulait tout faire pour rester "relax". De toute façon, je me faisais à l'idée que je ne rentrais plus dans mes jeans... ou plutôt que je rentrais dedans, mais que je ne parvenais plus à les fermer.

Si tu as quelque chose à dire, dis-le, dis-je à voix haute, provoquant un regard étonné de la part de ma chienne alors qu'elle penchait la tête de côté comme pour dire "uh?". Apparemment, Rayna l'avait entendu entrer dans l'appartement, mais j'étais celle qui avait su qu'il se tenait dans l'entrée, probablement encore une fois occupé à m'observer autant que je m'observais moi-même, bien que je doutais que les mêmes pensées ne nous traversent l'esprit. Avais-je soudainement le don de double-vue? Non, malgré tout ce qu'il a déjà pu espérer sur le sujet (apparemment, avoir une petite-amie sortie tout droit de Marvel ne lui poserait pas de problèmes)... mais plus encore qu'un "super-pouvoir" que je pourrais posséder, c'était le mariage affolant des sens décuplés par un cortège d'hormones en folie et l'odeur si particulière de son eau de cologne qui me permettait de l'identifier à 5 mètres, même s'il avait jusque là pu rester des plus silencieux.. Mon regard flasha furtivement dans sa direction, incertain, avant de se concentrer à nouveau sur mon reflet désormais irisés des reflets orangés que projetait le soleil couchant sur mon appartement. Nimbée de feu, ou le semblait-il, je ne laissais pas les rayons mourants gêner ma vue alors que je ne quittais pas des yeux cette femme dans le miroir. Cette future mère. Cette future mère de jumeaux. Comment étais-je supposée gérer les choses avec deux fois ce que j'avais crains le plus alors que je ne pensais n'en attendre qu'un? Certes, j'avais déjà eu un peu de temps pour m'habituer à l'idée, mais je n'y parvenais énormément... Il avait su faire taire mes craintes initiales, mais elles revenaient au galop alors que je faillais à maintenir au large ce sentiment d'impuissance qui menaçait de m'emporter depuis que les mots "attendez des jumeaux" avaient quitté les lèvres du médecin. Martha était ravie, Alexis s'imaginait déjà baby-sitter, Andrew sautait au plafond, mais moi je restais avec mes questions. Le médecin avait indiqué que c'était hormonal, qu'il était normal et prévisible de ressentir une période de stress et d'anxiété et j'étais désormais persuadée d'être tombée en plein dedans.

Tout ça me dépassait. A peine avais-je le temps de me faire à la première idée qu'une nouvelle me tombait sur les épaules. J'avais besoin d'air..... et qu'il cesse de me regarder comme ça! Andrew Holden, que le Ciel m'en soit témoin, si tu n'arrêtes pas de me regarder comme ça, je.... Curieusement, je pouvais imaginer son sourire. Je pouvais me persuader que tout aussi menaçante je puisse vouloir paraître, jamais rien n'effacerait jamais le rictus de fierté qui dessinait son visage à chaque fois qu'il me voyait devant lui. Comme s'il était ravi de m'avoir moi, et d'avoir le bébé. Les, puisqu'il semble en être ainsi désormais...

Seigneur, que cela n'allait pas s'avérer simple....

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MessageSujet: Re: Fear makes strangers of us all... Fear makes strangers of us all... EmptyVen 27 Mai - 14:07

Fear makes strangers of us all... 379630tumblrlku1gqspny1qi9mz2o1500

    Rangez le matériel et je vous libère.

    Assit à son bureau, Andrew regardait ses étudiants ranger tout ce qu’ils avaient utilisés pour les répétitions de la pièce de théâtre qu’ils allaient devoir présenter à leurs examens. Ca n’avait pas été simple de leur faire apprendre leur texte. Jouer des classiques n’était jamais simple d’ailleurs, mais il devait avouer qu’ils ne s’en sortaient pas trop mal. Heureusement pour certains, ils allaient pouvoir présenter leurs projets. En effet, en plus de jouer une pièce et des scènes en duo ou en groupe, ils avaient un projet à présenter. Pour certains, ça allait les sauver haut la main. Soupirant, il salua les étudiants qui sortaient un par un de la salle. Une fois que lui aussi eu rangé tout ce qu’il avait utilisé, il alla dans la salle des professeurs. Vérifiant s’il n’y avait rien d’important dans son casier, il pû rentrer tranquillement chez lui. Une fois là-bas, il laissa ses affaires et alla voir Martha et Alexis. La mère d’Andrew allait passer la nuit chez eux. Andrew expliqua que lui irait sans doute voir Cheyenne. Sans doute ? Sans aucun doute plutôt. Parlant donc un peu avec les deux femmes, il entendit Alexis appeler sa grand-mère pour partir maintenant, sinon elle finirait par être en retard. En effet Alexis avait encore des cours. Elle avait finit à midi, mais de 17h à 18h, elle avait cours de musique et Martha devait l’y amener. Embrassant les deux femmes, il les laissa partir. Soupirant en se retrouvant seuls, il se décida à aller chez sa compagne. Ayant eu les clés par cette dernière, il pû entrer à sa guise chez elle, avant d’aller regarder un peu partout où elle était.

    La trouvant finalement devant un miroir à regarder son ventre, il se mit à sourire. La maternité lui allait bien et il devait bien avouer qu’il était fier de lui, fier d’eux et surtout fier d’elle. Cheyenne lui avait parlé de son viol, de ce qu’elle avait subit avec sa famille et du fait qu’elle ait dû abandonner sa fille. Il avait essayé de la rassurer comme il avait pû, mais il ne savait pas si ça avait vraiment fait quelque chose. Lui-même était mort de trouille. Encore plus le jour où le médecin leur expliqua qu’ils allaient avoir des jumeaux. Ca avait été une annonce qui avait fait le coup du lapin à Andrew. Mais il n’avait pû que ce réjouir de cette nouvelle. Evidemment, il savait que deux bébés, ça ne serait pas du tout simple à gérer, mais il savait qu’ils allaient s’en sortir. De toute façon Martha et Alexis avaient dit qu’elles aideraient le jeune couple. Entendant alors la jeune femme parler, il ne répondit pas. Il n’avait rien de spécial à dire. Il lui avait déjà dit qu’elle était magnifique, mais il savait que le redire n’allait pas aider la jeune femme. Alors, il préféra se taire et il continua de la fixer. Retournant dans ses pensées, il se souvenait encore de leur rencontre. Il savait que Cheyenne, pensait que c’était quand ils s’étaient croisés dans les couloirs de l’université, mais il l’avait vu avant ça. Elle chantait dans un bar et lui cherchait de l’inspiration pour son livre. C’était alors grâce à ce soir là et à elle qu’il avait sû quoi écrire. Oui, elle était sa muse, mais elle était aussi bien plus que ça. Elle était sa compagne et la mère de ses enfants. Elle était la seule femme qu’il pourrait véritablement aimer. Elle était la seule qui arrivait à faire de lui ce qu’elle voulait et il savait qu’elle s’en donnait parfois à cœur joie. L’écoutant à nouveau parler, il se mit à sourire en coin.

    Tu quoi ?

    Avançant près de la jeune femme, il garda son sourire en fixant son ventre, avant de la regarder dans les yeux.

    Tu n’oserais pas tuer le père de tes enfants quand même ?

    Il haussa un sourcil et se mit à sourire avant d’embrasser la jeune femme sur la tempe. Posant une main sur le ventre de sa compagne, il se remit à sourire.

    Je vais aller préparer le dîner.

    Oui, il s’invitait clairement chez elle, mais il se disait que ça ne devait pas particulièrement la déranger, du coup, il sortit de la chambre, pour aller dans la cuisine et commencer à prendre tout ce dont il aurait besoin.

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MessageSujet: Re: Fear makes strangers of us all... Fear makes strangers of us all... EmptyVen 27 Mai - 19:16



Je ne répondais pas immédiatement à sa question, que je comptais plus comme rhétorique que comme détentrice d'une moindre once de sérieux. En revanche, le regard noir que je lançais à son reflet sans prendre la peine de me retourner pour le lui adresser directement, lui, laissait clairement sous entendre ma façon de penser. Traduction pour ceux qui n'avaient encore jamais eu droit à pareil regard: soit "ne me tente pas", soit "il y a des choses pires que la mort"... Cela dépendait véritablement du degré d'humeur et en cet instant précis, ça variait énormément entre "pas de quartiers" et "gardez de quoi torturer et interroger". Il posa sa main sur mon ventre, m'embrassa doucement et sortit de la pièce en appelant Rayna à sa suite. De toute façon, je doutais que le fait qu'il parle de nourriture aurait pu laisser mon amie à quatre pattes indifférente, cette chienne était une véritable ogresse canine. Pire qu'Andrew, en fait...

J'allais appeler à sa suite, indiquer à voix haute que je n'avais pas trop faim, mais il avait déjà disparu en entraînant ma compagne dans son sillage, me laissant effectivement seule à ma contemplation.

Je veux bien avouer lui avoir confié une clé de l'appartement et de l'avoir même certifié comme étant "digne de confiance" au portier et réceptionniste qui gérait les entrées et sorties de notre immeuble, mais ça ne le tuait pas de sonner ou au moins s'annoncer, si? Ou bien était-ce ce que tous les autres couples faisaient? Ils s'invitaient sans discuter chez l'autre pour aller faire remue-ménage dans le cœur et les certitudes, envahissant la vie du compagnon jusqu'à atteindre littéralement les placards, fouiller à sa guise et s'installer comme s'il était chez lui. Je ne savais pas pourquoi aujourd'hui, ça m'agaçait plus que d'ordinaire, mais je trouvais ça particulièrement horripilant. L'entendre s'agiter dans ma cuisine, à me préparer je ne sais quoi sans même avoir demandé ce que j'aurais pu vouloir manger (en admettant que j'aie un quelconque appétit, ce qui n'était pas le cas). Non mais vraiment. Il ne m'avait même pas dit bonjour! Ceci étant dit, moi non plus, mais je n'étais pas celle qui s'était invitée chez lui avant de prendre mes aises et de me préparer pour la soirée. Je n'avais pas à me justifier, surtout lorsque pour seule salutation j'avais eu droit à son observation obsessionnelle alors qu'il était parfaitement conscient que ça me hérissait le poil. Attrapant un petit gilet pour tenter de me réchauffer un peu, je prenais le chemin que lui-même avait suivi plutôt, avant de me voir être accueillie par un berger allemand sautillant un peu partout à l'idée de bientôt avoir un petit quelque chose à manger; ce n'était pas comme si elle n'avait pas sa dose dans son écuelle, mais elle était comme sa maîtresse: avec une certaine prédisposition à ne pas pouvoir résister quoiqu'il décide de nous préparer...

S'il n'y avait pas eu le chien, je ne sais même pas s'il m'aurait remarquée. Mais même en cet instant précis, il semblait plus concentré sur ce qu'il préparait plutôt que sur moi. Non pas que j'adorais être le centre de l'attention, mais il aurait au moins pu faire un geste pour me faire comprendre que je n'étais pas qu'un figurant du décor, quoi! Je soupirais brusquement, exténuée mais de plus en plus agacée à la fois et pour seule réponse j'eus droit à un sifflement musical venant de lui alors qu'il se mettait à marmonner une chanson qu'il devait avoir entendu quelque part aujourd'hui... Tu as passé une bonne journée? demandais-je, tentant de faire taire cette frustration qui me perturbait, mais en vain. Il répondit nonchalament, concentré sur sa tâche sans même m'accorder un regard. Décidant d'aller m'asseoir à la table de la salle à manger, je m'y accoudais avant d'aller dissimuler mon visage dans ma main, m'y appuyant tout en balayant une mèche rebelle de mon visage et l'observer attentivement... Je me sentais pourtant si "hors" de tout ce qu'il faisait, à rester à la maison, à ne plus trop trop sortir, à lui laisser être professeur alors que moi j'avais presque été forcée à me retirer sur ordre de Maria. M'entendre dire que mon travail ne valait pas autant que ma santé à moi et aux enfants, j'ai eu envie de faire savoir que je n'étais ni mourante ni handicapée. Et quand bien même j'étais l'un ou l'autre, j'étais toujours en mesure de faire mon travail, surtout pour le peu que ça m'aurait demandé de rester assise à un bureau à lire des dissertations ou à écouter des oraux. Et là, avec Andrew, j'avais presque la sensation de n'être bonne qu'à faire ses enfants, me taire et à rester couchée.

Seulement voilà, ça n'avait jamais été mon genre...

Tout en moi s'opposait: un désir de bouger contré par une fatigue croissante. Un amour croissant pour Andrew et un agacement tout aussi augmentant à son égard. La grossesse était supposé être un moment merveilleux pour la mère et l'enfant. Voire pour le père aussi, s'il parvenait à s'immiscer dans la relation entre le futur nouveau-né et sa compagne. Je n'aurais jamais pu m'imaginer que d'avoir une grossesse "normale", aurait pu être synonyme d'autant de frustration et d'incertitudes. Ajoutez Cooper Stevenson qui débarquait dans ma vie avec la force d'un ouragan et vous aviez mes doutes et mes incertitudes qui faisaient effet boule de neige jusqu'à atteindre un point où je ne trouvais plus la moindre confiance en moi. Mon amour propre fondait comme neige au soleil... Aussi, lorsque les mots tombèrent de ma bouche avant que je n'aie pu avoir une chance de les en empêcher, un silence chuta sur l'appartement. Je ne pense pas qu'on puisse continuer comme ça. Je me sentais irrationnelle, je n'arrivais pas à réfléchir, les muscles de mon abdomen se contractaient de temps à autre dans le processus naturel, mais Andrew fut probablement le plus estomaqué, je pense. S'il me demandait de m'expliquer, je n'étais pas sûre de pouvoir déterminer avec précision le pourquoi de ma phrase, c'était tout et rien à la fois. Je réalisais de plus en plus ce qui m'attendait: un enfant aurait pu être okay, mais je doutais complètement de moi depuis qu'il était question de deux foetus. Deux enfants. J'avais été à peine en mesure de prendre soin d'Elena et Andrew avait réussi à me rassurer sur mon petit, mais maintenant que l'équation avait changé, je ne parvenais plus à faire les maths destinées à me rassurer sur mes capacités à prendre soin de l'un et l'autre bambin. Et ce n'était même pas sans compter l'attitude d'Andrew, qui commençait doucement à me considérer presque comme acquise, ou alors ce n'était que mon cerveau perturbé qui se faisait des illusions. En tout cas, il considérait déjà mon appartement comme sien, si son entrée était le moindre des exemples.

Soupirant, désespérée par ces pensées qui me perturbaient plus qu'elles n'arrangeaient les choses, j'enterrais mon visage dans mes deux mains, cette fois, comme pour pouvoir tenter de profiter de l'obscurité qu'elles m'offraient pour tenter de remettre de l'ordre dans ce que je voulais comprendre et les pensées complètement irrationnelles qui m'occultaient l'esprit.

Et ce n'était pas chose gagnée....

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MessageSujet: Re: Fear makes strangers of us all... Fear makes strangers of us all... EmptyVen 27 Mai - 21:44

    Il avait bien vu le regard de la jeune femme, mais il savait qu’elle ne le tuerait pas. Elle pouvait le faire souffrir, physiquement, mais de là à le tuer ? Non, il était certain qu’elle ne pourrait pas le faire. Elle avait d’ailleurs eu de nombreuses occasions de le faire, mais ça n’était jamais arrivé. Allant finalement dans la cuisine pour préparer à manger, il voyait Rayna qui tout d’un coup semblait particulièrement intéressé par lui. C’était bien la première fois, mais il savait aussi que l’appel du ventre devait être le premier motif de sa venue vers lui. Commençant donc à prendre tout ce dont il avait besoin pour faire la cuisine, il s’affaira à sa tâche, sans vraiment prêter attention à ce qui se passait à côté de lui. N’ayant pas entendu la jeune femme, c’était avec le bruit qu’avait fait la chienne, qu’il leva les yeux et sourire légèrement à la jeune femme, avant de se replonger dans son repas. Autant être minutieux dans ce qu’il faisait et rester concentré. Entendant la jeune femme lui demander s’il avait passé une bonne journée, il sourit.

    Yep.

    Mais il resta tout de même concentré dans ce qu’il faisait. Ca n’était pas l’art culinaire, mais il avait envie de bien faire les choses. Chauffant la nourriture, il commença siffloter. Restant attentif à la cuisson, il ne voulait pas tout faire rater. Après tout, il avait bien envie de préparer le dîner, de le manger avec la jeune femme et ensuite l’avoir dans ses ras le reste de la soirée et pendant la nuit. Il n’avait même pas besoin de sexe, juste l’avoir près de lui, lui suffisait largement. Puis, entendant au bout de plusieurs minutes la jeune femme dire qu’elle pensait qu’ils ne pouvaient pas continuer ainsi, il s’arrêta dans ses gestes.

    Tu veux faire la cuisine ?

    Levant alors la tête vers elle, il comprit qu’il avait tout faux. Fronçant les sourcils, il arrêta le feu sous la nourriture et il alla vers la jeune femme. Prenant place sur une chaise, il garda les sourcils froncés et il resta la regarder.

    Qu’est-ce qui se passe ?

    Un silence lui répondit. Soit elle ne voulait pas répondre, soit elle réfléchissait. Il optait pour la réflexion, mais il n’en était pas certain.

    Cheyenne ? Qu’est-ce que tu as voulu dire ? Qu’est-ce qui ne peux pas continuer comme ça ?

    A la façon dont elle était, physiquement, il comprenait qu’elle réfléchissait. Seulement, il voulait avoir une réponse à ses questions. Qu’est-ce qu’elle avait voulu dire ? Après tout, il était là pour écouter et l’aider si elle en avait besoin.

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MessageSujet: Re: Fear makes strangers of us all... Fear makes strangers of us all... EmptyVen 27 Mai - 22:23



Pourquoi est-ce que j'aurais envie de préparer à manger, tu as visiblement tout prévu... et puis je n'ai pas trop faim, terminais-je sur un murmure. Mais ce n'était pas ce dire là qui l'intima au silence complet, mais bien l'affirmation que j'avais ajouté à tout ça. Et bien évidemment, il avait fallu qu'il abandonne tout ce qu'il faisait, s'approche de moi et me demande exactement ce que je voulais dire par là.. Quelle partie du "ce n'était pas supposé être dit à voix haute" n'avait-il donc pas compris, hein? ... Oui, bon, sûrement l'entièreté, puisque je ne lui en avait touché mot. Mais il me connaissait si bien, c'était limite s'il ne jouait pas aux Jedi lisant mes pensées la moitié du temps alors pourquoi fallait-il qu'aujourd'hui, précisément, il n'ait aucun indice quant à ce qui se passait?! Peut-être parce que moi-même je ne savais pas où j'en étais.

Rayna se désintéressa totalement du fumet qui s'échappait doucement de la cuisine et vint poser sa tête sur mon genoux, ses yeux se levant vers moi comme si elle vérifiait qu'elle faisait bien en tentant de venir me réconforter. Moi, de mon côté, je laissais ma main caresser machinalement la tête de l'animal sans vraiment réaliser que je le faisais. Je réfléchissais trop et en même temps, j'avais l'impression d'avoir l'esprit en coton et vide de toute pensée.. "Qu'est-ce qui se passe" . Il en avait de belles, lui, à me demander ce qui se passait alors qu'il était parfaitement en mesure de dire que quand je suis comme ça, je suis plus émotive que rationnelle: dieu sait qu'il a déjà eu sa dose depuis que nous nous étions mis ensemble. Il demanda à ce que je précise, et j'essayais de mettre des mots sur les pensées qui m'assaillaient l'esprit, partagée entre une colère naissante et une frustration qu'il ne comprenne pas de lui-même ce qui n'allait pas. Tout ça... dis-je en écartant légèrement les bras avant de faire un "tour d'horizon" de mon appartement. Je ne sais plus où j'en suis, dis-je avec franchise, préférant installer dès à présent l'état d'esprit dans lequel je me trouvais en espérant que ça l'aiderait un peu à comprendre mon trouble. Tu arrives ici comme un roi, c'est limite si tu ne me bordes pas tous les soirs comme tu pourrais le faire à une enfant, tu veux m'emmener partout où j'ai envie de me rendre sans même penser que peut-être, j'ai envie de m'y rendre seule. Quand tu n'es pas en cours tu es avec moi, à. chaque. instants. et c'est à la limite à se demander si tu n'as pas oublié le fait que tu as déjà une famille qui compte sur toi. J'ai l'impression d'être indolente, incapable de quoi que ce soit pour le seul prétexte que je suis enceinte de toi, dis-je avant d'enterrer à nouveau mon visage dans mes mains, étouffant légèrement les mots qui suivirent. Ce n'est pas moi... Je n'allais pas commencer à ajouter que le passe passe entre son appartement et le mien n'arrangeait rien à l'histoire, surtout maintenant que nous attendions deux enfants. Que pouvais-je faire? Le laisser ignorer Alexis qui dormirait chez lui pendant que lui serait ici avec moi et n'aurait d'yeux que pour moi et les enfants? Je ne pouvais pas le laisser faire. Je ne pouvais pas imposer le trouble d'avoir des nuits interrompues à Lex ou Martha non plus, donc m'inviter chez lui pour y vivre ne s'avérait pas idéal non plus. Nous avons tout du couple "normal". Mais nous ne somm... commençais-je avant qu'il ne m'interrompe.

Si je savais me montrer émotionnelle, je craignais de ne pouvoir être la seule dans ce cas et ce que je vis alors ébranla d'autant plus mes convictions. J'avais peur. Je ne voyais aucune stabilité dans la situation qui s'offrait à nous et la grossesse n'aidait en rien à me rassurer, ni l'attitude désormais apparemment réservée d'Andrew. Je n'allais pas me mettre à pleurer. Non. Je devais m'en convaincre. Mais je ne pouvais manquer le fait que ce que j'avais tenter de faire comprendre avait été peut-être interprété pour le pire et que ni lui ni moi n'étions réellement prêt à faire face aux conséquences.... Peut-être que parfois, de temps en temps, j'allais devoir me forcer au silence. Sauf que là aussi, il n'y avait qu'une chose à voir: réussir à me taire, ça ne pouvait en aucun cas être moi. Trahie par une très légère contraction abdominale me forçant à ré-évaluer ma position sur la chaise, je laissais la tempête s'abattre sur moi et me laisser espérer que, peut-être, tout n'était pas aussi foutu en l'air que ce que je craignais...

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MessageSujet: Re: Fear makes strangers of us all... Fear makes strangers of us all... EmptyVen 27 Mai - 23:28

    Tout ça ? Tout ça quoi ? Andrew voulait comprendre. La jeune femme semblait vraiment aller mal et il voulait pouvoir l’aider. Il n’avait pas envie qu’elle déprime ou quelque chose qui était dans cette lignée. C’est pour ça qu’il voulait pouvoir l’aider et peut-être même faire en sorte qu’elle aille mieux. Il savait qu’il ne pouvait pas y parvenir à tous les coups, mais au moins il pouvait essayer. L’entendant alors dire qu’elle ne savait plus où elle en était, il fronça les sourcils. Il ne comprenait toujours pas et quand elle reprit la parole, il écouta avec attention pour ne rien manquer. En effet, il ne manquera rien du tout. Il ne s’était clairement pas attendu à tout ça. Le fait qu’elle sorte autant de choses, en si peu de temps et ainsi, ça n’était pas quelque chose qu’il appréciait, mais il devait prendre sur lui. Il serra donc simplement les dents, pour ne pas régir. Elle était bouleversé, alors à lui de faire des efforts et d’être complaisant. La laissant donc parler jusqu’au bout, il n’arrêtait pas d’entendre les mêmes paroles encore et encore et il ne pû s’empêcher de la couper dans ses propos.

    En effet ça n’est pas toi.

    Se passant sur la nuque, il se demandait ce qui se passait exactement.

    Excuses-moi d’être là avec toi, pour t’aider, pour faire au mieux, pour tenter d’être un futur bon père. Excuses-moi de ne pas avoir sû avant ses trois ans qu’Alexis existait et que donc j’aimerai aujourd’hui pouvoir être un père digne de ce nom en suivant ma compagne jusqu’à terme de sa grossesse. Excuses-moi d’être amoureux de toi.

    Se levant, Andrew soupira. Il n’avait pas haussé le ton, seulement il savait que ça n’allait pas duré. Alors, en se levant, il essaya de se calmer.

    Nous ne sommes pas un couple ? C’est ça que tu as voulu dire quand je t’ai interrompue ?

    Autant en avoir le cœur net et savoir ce qui n’allait vraiment pas. Lui qui pensait avoir bien agit, apparemment il s’était mit le doigt dans l’œil et jusqu’au coude.

    Maintenant que tu as commencé, autant finir et savoir si oui ou non tu comptes élever nos enfants seuls et m’écarter de tout ça.

    Fixant la jeune femme, il était plus que sérieux. Pour lui c’était ce qu’elle était en train de lui dire. Pour lui, elle était en train de lui dire qu’elle voulait rompre et qu’elle ne voulait pas qu’ils vivent sa grossesse ensemble. Le pire étant qu’il l’aimait, qu’il ne saurait pas comment gérer tout ça et qu’ils n pourrait peut-être même pas voir ses enfants. Alors, il fixa la jeune femme, attendant de savoir quelle serait sa décision, vu qu’apparemment il n’avait pas son mot à dire.

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MessageSujet: Re: Fear makes strangers of us all... Fear makes strangers of us all... EmptySam 28 Mai - 0:48



Les mots me manquaient. J'étais abasourdie... D'un autre côté, je l'avais cherché un petit peu aussi, mais je ne m'attendais absolument pas à ce qu'il me sorte tout ça. Je ne voulais pas me séparer de lui, que diable, je voulais juste un peu d'air et qu'on arrête de me considérer comme une femme qui est incapable de tout! Je ne te demande pas de ne pas être toi... Mais juste de me permettre d'aller et venir sans devoir constamment à répondre de ma position. Souviens-toi lorsque je suis sortie voir Edward, j'avais presque l'impression d'être de nouveau une adolescente qui demandait la permission à son père. rétorquais-je à demie-paniquée que ça soit là que son esprit ait interprété mes paroles et en même temps complètement désemparée de la tournure des évènements avant que la colère ne reprenne le pas lorsqu'il rouvrit la bouche. Ne me fait pas dire ce que je n'ai pas dit! Si tu ne m'avais pas coupée tu aurais pu me laisser dire que pour un couple, nous n'avions rien de conventionnel et que c'est justement ça qui me fait peur. Ma diatribe prit fin à l'instant précis où lui-même ajoutait un dernier commentaire cinglant qui fit sombrer mon coeur quelque part pas trop loin de l'endroit où se développaient nos enfants. Si j'avais à identifier le sentiment présent, je viendrais à dire qu'il m'a choquée.

"...élever... seul ... écarter ..."

Si les mots pouvaient terrifier, Andrew venait juste de tirer le jackpot en ce qui me concernait. Je sentais mon regard larmoyer à la perte total de contrôle que je tenais sur la situation, et à chaque pensée des derniers mots qu'il m'avait dit, c'était comme si on me poignardait en plein cœur avant de remuer la lame pour laisser la plaie bien béante. Je... Er... J... Je n'arrivais à rien. C'était comme si ses mots avaient tranché comme du beurre toute connexion à une forme quelconque de pensée cohérente; au lieu de ça, un visuel terrifiant s'imposa à moi, m'imaginant seule entourée de deux bambins. Si aujourd'hui je n'avais plus rien de cette étudiante perdue qui s'était vue obligée d'en venir à devoir faire adopter son enfant, si aujourd'hui j'étais une adulte accomplie et ayant surmonté ses démons, je ne parvenais pas à imaginer ma vie sans lui pour me soutenir et m'aider à élever les enfants. Je ne voulais pas qu'il soit absent. Je voulais juste qu'il comprenne... Était-ce donc si impossible à faire réaliser?

Ow !! m'exclamais-je en me pliant légèrement comme si cela pouvait soulager le malaise que ces foutues crampes m'imposaient. Me décidant de me lever pour aller me chercher un verre d'eau, je manquais de passer sur Rayna qui n'avait presque pas battu en retraite à temps. J'avais en revanche vu le regard me semblait-il inquiet d'Andrew lorsque la douleur fut évidente, mais je me refusais à tout contact alors qu'il semblait sur le point de s'enquérir de ce qui se passait. Réaction instinctive typique du spécimen Andrew Holden.... et preuve de tout ce que j'avais affirmé jusque là: j'étais grande assez pour prendre soin de moi, toute seule. Peut-être était-ce l'énervement, la panique causée par ses mots, le malaise et la douleur, mais le fait que je me détourne de lui ne pouvait absolument pas être vu comme un bon signe à ses yeux, même si je ne m'en rendais pas compte. Je ne réalisais pas de l'impact qu'avaient mes mots sur lui, ou même mes gestes, mais si je ne voulais en aucun cas qu'il ne disparaisse ou rompre, ou qu'il me laisse tomber, j'avais besoin d'air et de quoi prendre un peu de distance avec tout ça. Je voulais qu'il comprenne, mais je n'arrivais pas à trouver les termes ou de quoi donner une voix à ce que je ressentais et pour une fois, j'aurais adoré être à la place de l'un de ses auteurs que j'admirais tant et pour qui la superbe avec les mots n'avait d'égale que l'émotion que ressentais à les lire.

Le silence s'étendait maintenant, après que je lui ai indiqué que les crampes n'étaient que le signe de la modification de mon corps lors de la grossesse et de lui avoir assuré que le docteur avait dit que c'était normal (quoi? tu ne t'attendais pas à ce que nous passions du ventre plat aux formes arrondies en une nuit, Andrew!). Mais ce silence se faisait de plus en plus long et de plus en plus lourd. Je n'avais plus trop envie de parler, hormis le perpétuel Je ne veux pas que tu partes que je me murmurais comme un mantra, comme si ça pouvait d'une manière ou d'une autre permettre qu'il réalise ma position dans tout ça. Je ne voulais plus parler parce que je ne voulais plus risquer que mes paroles ne soient encore une fois mal interprétées, quoique quand je lui ai dit ça, il n'avait pas eu l'air de trop bien le prendre. Je faisais tout pour comprendre sa position à lui, vraiment, mais je n'étais pas en sucre. Je n'ai pas envie d'être surprotégée. J'ai envie de retrouver les choses telles qu'elles étaient avant. Juste toi et moi, nos chamailleries, le flirt, la manière que tu avais de me regarder. J'ai envie d'être avec toi, toujours et aussi longtemps que tu le permets, mais en même temps je n'ai pas envie de me sentir étouffée, obligée à rester cloîtrée chez moi juste parce que j'attends nos enfants... Et ces derniers temps, surtout depuis que nous avons appris attendre des jumeaux, c'est exactement ce que je ressens et ça me rends dingue... J'osais espérer que tout ceci ne calme le jeu, ne calme Andrew, mais je n'étais pas énormément sûre d'avoir pu réussir.

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MessageSujet: Re: Fear makes strangers of us all... Fear makes strangers of us all... EmptySam 28 Mai - 15:32

    Vivre une grossesse, il ne l’avait jamais fait. Il n’avait pas sû tout de suite qu’il avait une fille. Il n’avait pas sû qu’il avait Alexis et aujourd’hui, alors qu’il pouvait vivre pleinement toutes les étapes, il voulait pouvoir le faire. Expliquant donc tout cela à la jeune femme, il savait que s’il continuait ainsi, ça allait mal finir. Ecoutant alors les propos de la jeune femme, il la regarda et fronça les sourcils. Il n’était pas en colère, il était juste triste. Il ne s’était pas du tout attendu à tout ça et à vrai dire, il ne savait même pas comment réagir. Seulement la colère revint quand elle prononça le prénom de l’irlandais. Ca faisait pas mal de temps qu’il ne l’avait pas croisé, mais il savait que si ça devait se faire, il en viendrait encore aux mains. C’était presque devenu physique. C’était totalement idiot et puéril, mais c’était comme ça. Là, son froncement de sourcil, ce fit plus colérique que triste. Parler de l’irlandais n’était pas une bonne chose dans la conversation qu’ils avaient. Conversation ? Dispute ? Andrew n’en était pas très sûr à vrai dire. Cependant, il ne préféra pas répondre, parce qu’il savait qu’il allait dire des choses blessantes à propos d’Edward et il savait aussi que ça allait mal finir. Il préféra alors lui demander si elle avait voulu dire qu’ils n’étaient pas un couple. Seulement, elle expliqua que ça n’était pas ça qu’elle avait voulu dire. Pas conventionnel ? Qu’est-ce que ça voulait dire ça ? Seulement, il lui demanda ce qu’elle voulait vraiment. Elle voulait l’écarter de tout ça ? Elle voulait élever seule leurs enfants ? Elle voulait quoi exactement ? Elle qui n’avait pas pû élever Elena, pourquoi parlait-elle ainsi ?

    Tellement furieux, Andrew ne savait même pas avoir des pensées cohérentes. Seulement, elle ne pû tenir une phrase. Il ne dit rien, attendant qu’elle lui dise ce qu’elle voulait vraiment. Le silence prit finalement le pas sur le reste. Attendant, nerveux, il ne savait pas du tout ce qu’elle allait lui dire. Le minutes passèrent et se fut quand Cheyenne eu un cri qu’il s’avança vers elle. Malgré tout ce qui venait d’être dit, il s’en faisait pour elle. Seulement à son regard, il s’éloigna en soupirant. Elle était sa compagne, la seule femme qui parvenait à faire de lui un adulte responsable. Mais apparemment, ça ne serait plus jamais le cas. Restant donc éloigner de la jeune femme, il serrait les dents pour ne pas bouger. Il n’avait qu’une envie, c’était d’aller vers elle et de voir comment elle allait. De lui apporter à boire ou quelque chose dont elle aurait besoin. Seulement, il resta à sa place et ne bougea pas, jusqu’à ce qu’elle reprenne la parole. Hochant la tête, Andrew fixa la jeune femme. Surprotégée ? Il ne savait même pas qu’il avait fait ça. A écouter tout ce qu’elle disait, oui elle se sentait étouffée et c’était à cause de lui visiblement.

    Ca n’est pas possible Cheyenne. Juste toi et moi, ça ne le sera plus avant des années. On va avoir des jumeaux, ça prendra de fois plus de temps et tant qu’ils ne seront pas un minimum indépendant, on n’aura plus de possibilité d’être juste toi et moi.


    Il avait vécu ça avec Alexis. Même encore aujourd’hui, malgré le fait qu’elle puisse beaucoup de choses par elle-même, elle avait encore besoin de lui et de Martha. Elle n’était pas indépendante et ne le serait pas pendant encore longtemps. Soupirant, Andrew attrapa sa veste.

    Je dois aller chercher Alexis. Fais-moi savoir quand tu auras décidé que je peux revenir dans ta vie.

    Passant sa veste, il sortit de l’appartement sans un regard et sans un autre mot. Après avoir fermé la porte, il resta sur place quelques instants. Entendant alors un bruit de verre cassé, il se retourna vers la porte, mais elle ne s’ouvrit pas pour autant. Soupirant, il baissa la tête et prit le chemin de la sortie. Seulement, au lieu d’aller chercher sa fille, il préféra faire un tour en voiture, dans la ville. Il avait besoin de réfléchir, besoin de se poser et de penser.

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MessageSujet: Re: Fear makes strangers of us all... Fear makes strangers of us all... EmptySam 28 Mai - 18:57



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