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des gars comme toi j'en ai plein les bras ! - c'est naveen&plas

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MessageSujet: des gars comme toi j'en ai plein les bras ! - c'est naveen&plas des gars comme toi j'en ai plein les bras ! - c'est naveen&plas  EmptyMer 16 Mar - 23:38

des gars comme toi j'en ai plein les bras ! - c'est naveen&plas  Bye,city,favorites,girl,leaving,leaving,london-1844b324f8a99448aba809a1ba1f3d1c_h
    Un vulgaire morceau de plastique qui peut fondre sous le soleil jusqu'à en cramer. Un vulgaire morceau de plastique que je pouvais, à n'importe quel moment, jeter au recyclage pour qu'on en refasse un nouveau morceau de plastique qui serait envoyé par livraison bien loin de moi. Mon Dieu, j'aurais tellement aimé pouvoir considérer Plas comme un vulgaire morceau de plastique. Malheureusement, ce n'était pas le cas. Car il était bel et bien un homme, homme remarquable, unique en son genre, délirant, qui avait su me faire tout oublier, qui m'avait emmené plus haut que quiconque et à maintes reprises. En sa présence, j'avais visité des lieux spirituels que jamais je n'aurais pensé pouvoir voir de toute ma vie. Ouais, Plas et moi, on avait vécu une sacrée aventure. Au départ on avait cru avoir trouvé l'amour, finalement ce n'était pas trop ça, alors on a décidé de nous abandonner à nos corps. Esclaves du sexe, nous ne faisions que ce que nos intimités nous ordonnaient de faire en la compagnie de l'autre. Nous ne vivions pas l'amour ; nous le faisions.

    Sauf que comme dans toute histoire d'amour qui se respecte, il y a eu une rupture. Et ce gouffre qui nous a séparé, et bien nous n'avons toujours pas été capable de le recoller. Après tout, il en aurait fallu des litres et des litres, de béton, pour rempli ce trou béant de nouveau. Disons qu'aucun de nous deux n'en avions la force. Cependant, de mon côté, il me restait encore assez de force pour au moins vouloir savoir ce qui s'était passé entre nous.

    Parce que croyez-le ou non, Plaseen, ça c'était terminé du jour au lendemain, sans explication et sans raison apparente. Nous filions le parfait bonheur sexuel et puis paf, il m'annonce que ça peut plus continuer comme ça, que c'est pas sérieux.

    On le savait que c'était pas sérieux, merci. Ce que je voulais savoir, c'était pourquoi LUI il était subitement devenu sérieux.

    Ça fait maintenant des mois et des mois que je le harcèle avec ça. Je ne le fais pas méchamment, je ne le menace de rien et je ne suis pas arrogante. Tout ce que je veux, ce sont des réponses. Demandé si gentiment, je me demande encore comment il est capable de me les refuser. Après tout, qu'est-ce qu'il pouvait y avoir de si terrible derrière notre rupture ?

    Il était homosexuel ? Je m'en fichais complètement. Étant moi-même bisexuelle, j'acceptais tout le monde. Puis même si c'était par ma faute s'il avait découvert qu'il n'aimait pas les femmes, ça ne me dérangerait point, au contraire, je pourrais très bien en rire et il savait aussi bien que moi que ça ne me mettrait pas dans tous mes états. Ce n'était donc pas cela.
    On lui avait coupé son pénis ? Bien franchement, j'y ai souvent songé, mais je finis toujours par me raisonner en me disant que c'est bien trop tiré par les cheveux. Quoi que ...

    Il avait trouvé une fuckfriend mieux que moi ? Et alors ? Il aurait pu continuer à se taper les deux en même temps ! Au même moment, au même endroit même, s'il le voulait. C'est pas moi que ça dérangerait.

    Il était tombé amoureux ? Non, franchement, c'est bien de Plas qu'on parle.

    ALORS QUOI, BORDEL ?

    Oui, voilà. Alors c'était quoi, bordel ? C'est exactement la question que je voulais lui poser encore une fois lorsque je le vis, en cette fin de journée, alors qu'il se trouvait près des voitures dans le parking, à se fumer une clope. Au lieu de l'attaquer tout de suite avec mes questions, je ne fis que le regarder alors que je défaisais le cadenas de ma bicyclette. « Hé ! Si c'est pas celui qui laisse tomber les plus belles relations de leur vie pour aucune raison ! »

    D'accord, comme insulte j'aurais pas pu faire pire. En même temps, je n'ai jamais réellement pratiqué l'art de la méchanceté alors il faut pas s'étonner que je sois nulle. Je fronçai les sourcils en plissant un œil, faisant mine de réfléchir. « C'est quoi ton petit nom déjà ? »

    Et je lui tirai la langue, comme une gamine. Ah, l'immaturité.
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MessageSujet: Re: des gars comme toi j'en ai plein les bras ! - c'est naveen&plas des gars comme toi j'en ai plein les bras ! - c'est naveen&plas  EmptyLun 21 Mar - 13:39

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Nice day for a walk.

Je me fumais une cigarette, tranquillement adossé sur le capot de ma voiture de luxe, en plein après-midi. Mon dernier cours venait de se terminer et, en tout Oméga qui se respecte, je n’avais qu’un programme pour aujourd’hui : organiser une fête et terminer dans le caniveau. Mais en attendant, j’avais décidé de passer une demi-heure de mon temps à faire des listes. Peu de gens pensent à faire des listes, car c’est fastidieux de penser à tous les éléments d’un même type. Les gens n’aiment pas faire travailler leur cerveau. Moi, j’adore ça ; et ma passion pour les listes pourrait sembler ridicule, sauf qu’en fait, elle m’amuse. Alors j’ai fait une liste des dix cours les plus chiants que j’ai eu dans ma vie, une liste des dix plus gros trous du cul que j’avais rencontré à Yale, une liste des dix meilleurs goûts de Tuc qu’il existe, puis j’ai fait la même avec les Apéricubes. Ensuite, j’ai pensé aux filles, et je me suis décidé à dresser une liste des dix filles avec lesquelles je suis sorti et qui en valaient la peine. En numéro un ? C’était Evan. Peut-être parce qu’Evan est ma copine actuelle et que je voulais me persuader qu’elle était la meilleure, ou bien tout simplement parce qu’elle était réellement la meilleure. Enfin, je vais vous éviter l’étalage de mes sentiments. Il était clair qu’Evan atteignait la première place. Mais pour le reste ? Je réfléchissais aux filles avec qui j’étais sorti. À vrai dire, il n’y en avait pas beaucoup que j’avais réellement apprécié, voir réellement connu. Mais, à y réfléchir, il y en avait une autre, ici à Berkeley. Il y avait Naveen, la belle écolo que je connaissais depuis à peu près toujours. La petite fille qui tirait sur mon mouchoir sans fin quand on avait six ans avec admiration, l’adolescente que j’avais dépucelée sans le savoir, la globe-trotter que j’avais retrouvé à la fac quelques années plus tard. Naveen. Elle faisait partie de ces personnes que, même si il s’écoulait des années entre deux rencontres, je connaîtrais toute ma vie ; comme si nos destins étaient liés pour toujours mais sans avoir énormément de l’importance l’un pour l’autre.

Alors je me suis laissé cinq minutes à penser à Naveen. Elle était à peu près tout ce qu’un homme peut rêver, physiquement ; une beauté ténébreuse, une de ces filles qu’on croirait tout droit sortie d’un mythe grec. Elle aurait pu ressembler à ces clichés californiens, ouais, elle aurait pu si elle ne préférait pas se compliquer toujours la vie. Elle voulait rouler à vélo alors qu’elle pouvait se payer une voiture de luxe, elle cherchait à obtenir ce qu’elle ne pouvait pas, elle rêvait d’aventure, elle voyageait sans pour autant arriver à obtenir ce qu’elle voulait. Quand on était gosses, j’étais fou amoureux d’elle, je l’admets. J’avais six ans et je la trouvais merveilleuse, à chaque fois qu’on se voyait dans les soirées où papa serrait des mains. Et je la voyais, avec tous les types un peu plus grands et qui me faisaient un peu peur qui lui tournaient autour. Elle savait déjà ce qu’elle voulait, et elle ne recherchait déjà pas la facilité. Elle voulait juste que je fasse sortir des pièces de derrière son oreille. Et moi, je ne rêvais pas mieux que de refiler toutes les pièces du portefeuille de papa à cette petite fille rien que pour avoir l’impression que je l’impressionnais.

La cigarette était finie, mais me replonger dans ces souvenirs m’avait rendu tellement nostalgique que je m’autorisai à en fumer une deuxième pour me remémorer quelques autres souvenirs. Comme cet été où j’étais rentré de la fac. Ma première année ; j’avais quinze ans. J’allais sur mes seize, et Naveen était là, et on a parlé de nos souvenirs communs, découvrant tous deux le point de vue de l’autre étrangement semblable au notre sur nos sentiments de gamins. On a couché ensemble ; je ne savais pas qu’elle était vierge, et c’est pour ça qu’on a perdu naturellement contact quand je suis retourné à la fac. Quoi qu’il en soit, je n’avais pas l’habitude de penser à Naveen. Et j’allais bientôt me rappeler d’autres choses comme du début de cette année où je l’ai revue, j’allais m’en rappeler sur ma troisième cigarette, mais coïncidence, elle allait pouvoir le faire à ma place. Car ce genre de pensées n’arrivent jamais toutes seules, Naveen était là, sur le parking, défaisant avec grâce le cadenas de sa bicyclette. « Hé ! Si c'est pas celui qui laisse tomber les plus belles relations de leur vie pour aucune raison ! » J’ai échappé un petit rire, petit mais amusé, discret mais pourtant bien là. Naveen avait toujours le mot pour rire, et j’avais un bon sens de l’humour, c’est pour ça que je n’ai pas repris sa réplique en me confondant en excuses pour la façon dont j’ai arrêté notre relation. Relation uniquement physique, comme j’en ai eu des tas, et pour laquelle je ne sentais aucun besoin de me justifier.

« C'est quoi ton petit nom déjà ? » Bonne question. Je me suis rappelé que « Plas », je n’y ai pas toujours été habitué ; étant le prénom que ma mère m’a donné, quand j’étais gosse, mon père préférait m’appeler Avery. C’était en arrivant à Yale que j’ai décidé d’adopter mon prénom superficiel histoire de me la jouer. « Ça dépend. Tu te rappelles du petit Avery qui faisait des trucs de dingue avec des cartes à jouer ? » Je lui ai fait un clin d’œil et j’ai attendu qu’elle vienne près de moi. Je l’aurais bien serrée dans mes bras, mais la dernière étreinte que je lui avais faite étant tout sauf innocente, celle-ci aurait pu être mal interprétée. « T’as une mémoire de poisson rouge, Naveen. C’est même plutôt vexant ; j’ai pas l’habitude qu’on m’oublie. » J’étais reparti pour lui faire mon petit sourire de charmeur ; ça doit être l’un de mes plus grands défauts, ou du moins quelque chose qui m’embarrasse : le fait d’avoir du mal à contrôler mes pulsions. Dès que je vois une fille, je me sens obligé de la charmer, peu importent les autres. Bien sûr, j’ai des limites, mais voir Naveen craquer, aujourd’hui, aurait fait un bien énorme à mon ego, Evan ou pas Evan. J'avais besoin de me sentir aimé, c'est pourquoi pouvoir repousser les gens doit être la raison même de mon bien-être.

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MessageSujet: Re: des gars comme toi j'en ai plein les bras ! - c'est naveen&plas des gars comme toi j'en ai plein les bras ! - c'est naveen&plas  EmptyVen 15 Avr - 0:01

    Si j'avais eu à faire des listes des hommes qui avaient brisé mon cœur, il y en aurait eu beaucoup trop. J'aurais eu à utiliser trop de papier, et au final, je me serais sentie tellement coupable envers les arbres que j'aurais abandonné. J'aurais abandonné après quelques prénoms à peine. Putain de petit cœur d'artichaut que j'avais et qui battait dans ma poitrine. Je tombais si facilement en amour, confondant probablement ce sentiment avec d'autres, parce qu'en réalité je ne savais même pas si j'avais un jour réellement été amoureuse d'autre chose que la Terre. Pourtant. Pourtant, j'avais l'impression que bien des hommes auraient pu être l'homme de ma vie. Mais lequel entre tous l'était réellement ? L'avais-je seulement rencontré ? Après tout, à chaque fois que je croisais le regard d'un homme qui me plaisait, j'arrivais à me projeter dans un futur commun, à imaginer nos enfants et notre mariage.

    J'étais folle, oui. Et si ces hommes avaient un jour accès à mes pensées, ils seraient perturbés. Ils prendraient peur face à tout ce que je planifiais pour nous. Cette malédiction, je l'entretenais depuis ma plus tendre enfance. J'avais toujours été trop rapide en amour, voulant brûler les étapes, voulant vivre la grande histoire de passion et d'amour et de désir. Je voulais vivre ce qu'on voyait dans les films, même si je savais pertinemment que ce n'était qu'un produit de ce Hollywood qui me répugnait tant. Il avait réussi à me chopper, même moi.

    La première fois que j'avais commencé à me voir, en rêves et en pensées lunatiques, dans l'avenir avec un autre homme - ou devrais-je dire gosse, dans ce contexte -, c'était avec Plas. Avery, plutôt. Le petit Avery qui m'avait fait tourner la tête pendant toute notre jeunesse dorée. Je détestais et j'adorais à la fois me souvenir de ces belles années.

    Putain, c'était la joie, dans le temps. La perfection. Et c'était ce nostalgique bonheur qui me faisait souffrir, aujourd'hui, alors que je revoyais dans les yeux de Plas, tout ce que j'avais vécu avec Avery.

    Il m'avait vu grandir en innocence. Il m'avait vu devenir la femme que j'étais aujourd'hui. Il me connaissait probablement mieux que je ne me connaissais moi-même. Il avait été là pendant que je faisais les pires erreurs de ma vie, il m'avait aidé à les réparer, et à en retirer le bien et le mal. Il avait été là pour refaire les mêmes erreurs à mes côtés, parce que dans la vie, il n'y aucune leçon à retenir de quoi que ce soit. Parce que tout arrive pour une raison. Avery et moi, c'était arrivé pour une raison, mais une trop bonne raison pour que ce soit terminé déjà.

    Plas' était bien mieux de me donner une raison de m'avoir laissée qui était encore mieux que la raison de nous deux ensemble. Vous comprenez ? Malheureusement, il ne me l'a donnait pas.

    Alors je continuai à lui renvoyer des piques qui lui feraient comprendre que je n'avais pas encore tourné la page. Bien sûr, je n'aimais plus Plas. Enfin, pas vraiment. Il y avait eu bien des hommes qui avaient visité mon jardin d'Eden depuis qu'il l'avait déverrouillé pour la première fois. D'ailleurs, la grande grille de ce jardin interdit restait dorénavant toujours légèrement entrouverte pour les aventuriers. Mais ça, c'est une autre histoire. Parce que Plas' ne connaissait plus le chemin pour s'y rendre. Il avait décidé d'apprendre le chemin vers le jardin de quelqu'un d'autre que moi.

    Le jeune homme rigola à mes salutations singulières. J'haussai les sourcils, les lèvres pincées. Je n'aimais pas qu'il prenne aussi bien le fait que j'étais vexée. Cela me vexait d'autant plus. Je décidai alors d'en rajouter une couche, feignant de ne plus me rappeler de son nom, même si lui et moi savions aussi bien l'un que l'autre que c'était du théâtre. « Ça dépend. Tu te rappelles du petit Avery qui faisait des trucs de dingue avec des cartes à jouer ? » Je soupirai en m'approchant de lui. Nos épaules se frôlèrent légèrement alors que je me retournais, dans la même direction que lui, afin de m'adosser moi aussi à sa voiture de luxe qui devait bien avoir fait augmenter de 20% les émissions de gaz à effet de serre ce mois-ci. « Ses trucs de dingue avec des cartes à jouer, c'était beau, du grand art, quand j'étais gamine, mais avec le temps je me suis bien rendue compte que ce n'était que des mensonges. Le petit Avery s'est joué de moi tout autant que le grand Plas l'a fait à son tour. » C'était plus fort que moi, je n'arrivais pas à être complètement heureuse en sa compagnie. Pourtant, je pardonnais habituellement si facilement les autres. Mais me voir dans le regard de Plas ramenait les nuages dans le ciel qui se suspendait au-dessus de moi. « T’as une mémoire de poisson rouge, Naveen. C’est même plutôt vexant ; j’ai pas l’habitude qu’on m’oublie. » Petit sourire charmeur de sa part, qui me fit secouer la tête avec un petit rire las. « Arrête ton cinéma, Plas. T'as tout fait pour que je t'oublie. Et cesse un peu de me faire de l'oeil, je crois pas que ta copine apprécierait. » J'avais envie de fumer. Pourtant je ne fumais pas. Mais l'odeur de la cigarette m'avait toujours plu.
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MessageSujet: Re: des gars comme toi j'en ai plein les bras ! - c'est naveen&plas des gars comme toi j'en ai plein les bras ! - c'est naveen&plas  EmptyLun 18 Avr - 4:29

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Nice day for a walk.

J’aimais beaucoup Naveen. Dans l’absolu. Quand on passait à côté des facettes de sa personnalité qui m’horripilaient, comme son ironie gratuite ou bien encore ses espèces de débordements de joie de vivre intempestifs et son comportement volage et intime parfois inapproprié à la situation – comme elle se collant à mes épaules, juste à côté de moi, me tenant presque la main pour être certaine de bien me tenter – je l’aimais beaucoup. C’était probablement parce qu’elle faisait partie de ces personnes que je connaissais et que j’estimais depuis toujours, avec qui j’avais un passé beaucoup plus lourd qu’un semblant de relation au début de l’année ou encore une séance de dépucelage lors de nos seize ans. Le genre de personnes avec qui mon destin était lié. Comme si le passé ne suffisait pas, Naveen se retrouverait forcément sur mon chemin à chaque tournant. J’avais pris un sacré tournant avec Evan, et Naveen m’y attendait. Et je savais qu’elle m’y attendrait toujours, peu importe le chemin que je choisirais. Comme si elle avait une machine de transplantation pour être certaine d’avoir toujours une longueur d’avance. Mais si c’était comme ça pour moi, peut-être qu’elle ressentait la même chose. C’était probablement le cas étant donné que c’était maintenant elle qui avait besoin d’explications, comme si elle était pômée quelque part. C’était moi qui l’avais attendue au tournant, j’avais été là et j’avais foncé dans sa jolie Mini Cooper avec mon Hammer de trois tonnes, parce qu’apparemment elle avait mal vécu notre pseudo séparation.

Séparation qui n’en était définitivement pas une étant donné que nous avions fixé des règles. Et si nous avions fixé lesdites règles, c’était justement pour éviter ce genre de crash. Elle n’avait apparemment pas compris le principe, parce qu’elle pouvait jouer tant qu’elle voulait sur ses sentiments personnels en détournant les phrases, en me faisant regretter ou même me sentir coupable de je-ne-sais-quoi, j’étais bien droit dans mes pompes, même si je voyais qu’elle en avait probablement souffert. C’était plutôt ça le problème ; être certain que je n’avais eu aucun remord alors que je sentais, même si notre relation n’avait été que physique durant des mois, que Naveen s’était un peu trop attachée à moi. C’était clair que nous deux, on savait s’éclater, ensemble. Un verre, un préservatif. Un autre verre, un autre préservatif, et ainsi de suite. On se rappelait de ravissantes anecdotes sur les soirées mondaines auxquelles nous assistions petits, nous nous faisions des confidences sur comment nous percevions l’autre auparavant. Nous avions tous les deux beaucoup changés, et de ma bouche, lui dire que j’avais été amoureux d’elle une quinzaine d’année auparavant ne voulait certainement pas dire que je l’étais toujours au jour d’aujourd’hui. Non, quand je lui sortais encore, au lit et en sueur, des pièces de derrière les oreilles, c’était plutôt en souvenir de feu le petit Avery que j’avais été que pour essayer de la charmer à nouveau. Moi qui avais l’habitude de toujours essayer de conquérir les femmes, je savais qu’avec Naveen, tout était acquis. Et même si elle ne le montrait pas, savoir qu’elle était folle de moi me rendait dingue. Complètement fou ; je me sentais plein de sex-appeal de pouvoir attirer une fille comme elle à ce point. Mais j’avais joué de ses sentiments et je l’avais réellement mal traitée. Je lui devais probablement aussi des explications, j’aurais peut-être dû m’excuser, lui promettre de ne jamais recommencer, la laisser me flageller à mort. Mais non, le fait était là : je savais bien qu’un jour, elle reviendrait vers moi, en tant que vieille amie ou quoi que ce soit. Naveen m’était acquise et je n’avais pas réellement envie de parler avec elle du pourquoi de notre séparation, ni du quand ni du comment. Mais surtout pas du pourquoi.

J’ai quand même ressenti un pincement au cœur quand elle a commencé à me faire des reproches. « Ses trucs de dingue avec des cartes à jouer, c'était beau, du grand art, quand j'étais gamine, mais avec le temps je me suis bien rendue compte que ce n'était que des mensonges. Le petit Avery s'est joué de moi tout autant que le grand Plas l'a fait à son tour. » J’ai ravalé ma salive, faillant m’étouffer avec la fumée que je venais d’aspirer de ma cigarette. Wow, retourner sur le passé était quelque chose que j’appréciais quand c’était pour me rappeler de bons souvenirs. Mais si c’était pour me faire des reproches, ça n’irait pas dans le même sens. « Comment tu peux même penser que je me sois joué de toi, Naveen ? On avait des règles, je te rappelle. Je ne les ai pas faites tout seul et n’ai rien entravé. » Je n’avais pas envie de rentrer dans la conversation comme ça, cash, mais pourtant elle s’était imposée d’elle-même. Je n’ai pourtant pas encore fait mon mélodrame en lui reprochant d’être une handicapée sentimentale à l’autre pôle que le mien – là où j’avais du mal à ressentir quelque chose, Naveen devait plutôt avoir le « je t’aime » facile. Mais elle m’a poussé à bout quand elle m’a parlé d’Evan – sans savoir qu’elle parlait d’Evan, en fait. « Arrête ton cinéma, Plas. T'as tout fait pour que je t'oublie. Et cesse un peu de me faire de l'oeil, je crois pas que ta copine apprécierait. » J’ai jeté mon mégot par terre avant de m’accouder sur le toit de ma R8 pour être un peu plus en face de Naveen. Elle gardait cette envoûtante odeur naturelle sur elle-même quand j’essayais de lui reprocher tous les maux de la terre. C’est quelque chose que j’ai du mal à contrôler, mon attirance envers n’importe qui du sexe opposé. J’ai passé ma langue entre mes dents et ma lèvre supérieures, comme toujours, avant d’ouvrir la bouche pour rentrer dans mon long discours. « J’ai pas voulu que tu m’oublies, Naveen. Là où c’est toi qui t’es trompée, c’est que tu n’aurais jamais eu besoin de m’oublier. C’était juste du sexe, bordel. Et j’ai plutôt bien rempli ma part du marché de ce côté-là, mais j’ai senti qu’il fallait que ça s’arrête, c’est tout. J’ai pas envie de tourner autour du pot pendant trois ans avec toi, et je sais bien que tu ne vas pas me faciliter la tâche parce que t’es pas du genre à y aller franco. Alors ouais, je vois quelqu’un, c’est sérieux, je l’aime bien et c’est probablement grâce à elle qu’on ne couche plus ensemble désormais. » Notez l’emploi du « grâce » et pas du « à cause », qui aurait suggéré que je regrettais notre précédente relation. Je me suis réadossé, croisant les bras et faisant la moue. « Et arrête de dire que je te fais de l’œil, c’est pas mon genre. » Là, j’avais peut-être un peu poussé le vice en lui mentant. C’était gros comme le nez au milieu du visage, j’ai toujours eu du mal à concilier vie de couple et papillonnage. Alors dès que j’ai l’occasion de jouer des mécaniques, je le fais, même si je sais que ça n’ira pas plus loin. Même si c’est avec Naveen, d’ailleurs. Et puis connaissant le sens de l’humour de Naveen, elle ne l’aurait probablement pas pris mal. Excepté si elle était frustrée de mon précédent discours, évidemment. Ce qui aurait été ballot.
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