« Pourquoi, à l'instar des objets, n'existe-t-il pas un bureau des amours perdues et trouvées ? »

L’amour c’est beau ; bien sûr quand on ne trouve pas les bonnes personnes on peut sortir avec des gens et attendre, juste pour avoir un bienfait sexuel ou une once d’espoir. Depuis tout jeune, avec ma sœur nous sortions avec des ami(e)s que l’on avait en commun, généralement mes amis finissaient en petit ami pour elle, et ces copines finissaient par devenir miennes. Mes histoires n’ont jamais durais plus que quelques mois, le stade de l’année n’a jamais été dépassé, et pour cause, je ne peux rester trop longtemps avec une seule femme quand il y en a plus d’une qui doit finir dans mes draps. Je ne suis pas un connard, je suis juste un profiteur. Je veux vivre et m’amuser alors pourquoi devrais-je me consoler avec une seule ? Parce que c’est magique. Un autre monde, dans le même monde ; une bulle ou l’on s’enferme avec une personne. Je ne reste pas plus d’un an avec une fille ; pourquoi ? Car seulement les premiers mois sont les plus magiques et les plus merveilleux ; parce que je ne m’ennuie pas et que je ne me laisse pas prendre par le temps, sinon, je me lasse. Je ne suis jamais tombé réellement amoureux, c’est vrai, mais j’ai quand même un problème au cœur ; un réel problème. C’est ça d’être cardiaque et d’avoir un couteau sous le cœur – ben oui, pas la gorge – qui peut me lâcher à tout moment, ce n’est pas marrant et depuis que j’ai su ça, j’ai laissé tomber les relations qui durent plus que quelques mois, je préfère m’amuser avec toutes les femelles qui passent et leur faire visiter mon lit ou quelconque lieu anodin qui savent révéler de l’érotisme. Pour une fois, la vie m’offrait des choses dont je ne voulais pas, et même si je devais me calmer au niveau des séances de jambes en l’air que je m’offrais à toute heure du jour ou de la nuit ; même si je sais que je ne suis pas comme ça, même si je suis romantique et que je cherche celle qui fera vibrer mon cœur d’une nouvelle façon, d’une façon que je ne pourrais comprendre, peut-être qu’un jour je laisserais à cette femme cette chance, cette petite chance. Ou pas, je ne veux pas profiter de cela, car je ne suis pas si faible, vraiment ? Une fierté d’italien qui devrait arrêter de prendre de la place dans ma vie, peut-être que je redeviendrais comme avant, ou pas, en faite je m’en fichais. Driiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiing. La sonnerie du cours. Foutu cours sur la politique qui m’endort avec cette nouvelle professeur toute ridée que je ne peux supporter. Heureusement que j’ai mes sources pour les notes et les lire au moment des examens. Alors que je me lèves, mon sac que je fous en bandoulière et je sors de la classe, je suis près de la porte et sors parmi les premiers, je suis intelligent mais ça devient lassant d’être si près des professeurs et de ce qui sont en difficulté, je n’ai pas de problèmes pour rattraper le retard que j’ai, je n’ai pas de problèmes tout court en cours, alors je ne vois pas pourquoi je devais montrer l’exemple ; surtout que je ne suis pas un exemple de raison à suivre. Je disparais parmi les autres élèves et l’on ne fait que me remarquer, on ne peut pas faire autrement, je suis beau, et grand, et surtout connu. Je marche sans me soucier des autres, je veux juste m’enfuir de ce bâtiment et rentrer chez moi, avant qu’une belle demoiselle ne prenne mon regard et que je la prenne tout court. Cru ? Je le suis (a) ! Alors que je vois les portes d’un ascenseur se fermait doucement, les autres qui sont libres, mais je ne suis pas patient alors j’accélère le pas, et non je n’en crèverais pas ! Mon cœur savait résister au plus belle des attaques, du moins je l’espérais, mais pas au plus belle des créatures. Je retenais la porte de l’ascenseur qui se fermait et le déclic se fit, il se ré-ouvra pour laisser ma personne entrait. Une créature blonde s’y trouvait et je la reconnus, un sursaut se fit dans mon cœur quand je fus sur le coup submergeait par des souvenirs qui me rendirent sur le coup nostalgique. Son comportement me sortit de mes pensées lorsqu’elle se mit d’un côté de l’ascenseur en évitant soigneusement de regarder ma personne, je la matais sans vergogne, je ne me gênais pas, et pourquoi je me gênerais ? Son corps je le connaissais, mais il me ravissait toujours autant. J’entrais enfin et avança vers Dyxie, n’hésitant pas alors qu’elle appuyait sur un bouton d’étage, nous descendions. Dyxie, ma dernière petite amie avant que l’on détecte mon problème cardiaque, celle que j’avais laissé par manque de bon vouloir et surtout car je ne voulais pas perdre mon temps avec elle ; j’avais en ce temps-là découvert mon problème et lui n’en ayant pas parlé, je voulais profiter et je l’avais tout simplement laissé. Récemment je voyais un jeune homme lui tournait autour, et je me suis surpris à être plusieurs fois jaloux ; je suis comme ça et je prends souvent les gens pour mes choses à moi, ces filles sont les miennes par exemple. On a toujours un peu de jalousie, et j’avoue que je m’en veux un peu de l’avoir laissé, elle était sérieuse mais je n’avais pas réellement tête à ça. Je me positionnais en face d’elle et pour avoir enfin une discussion avec elle ; car je la savais rancunière j’appuyais sur tout les boutons de l’ascenseur en même temps, histoire de le bloquer tout en parlant « Dyxie.. ma belle, ça fait longtemps. Tu m’en veux toujours ? Je pensais que tu étais passé à autre chose, non ? Comme avec cet autre Epsilon.. je ne sais pas qui.. j’me trompe ? » dis-je avec un sourire sur les lèvres, ma main au-dessus de son épaule droite, à elle et j’étais face à elle, laissant une distance raisonnable, je ne voulais pas qu’elle me fasse mal comme elle savait bien faire ; je voulais juste casser la glace, et la réchauffer par la même occasion.

« On a plus perdu, quand on a perdu sa passion que quand on s'est perdu dans sa passion. »

L’ambiance était tout aussi électrique et froide lors de nos disputes quand nous étions encore en couple, mon regard se posait sur le sien et je plongeais mes yeux dans les siens, ne m’y perdant pas comme avant, mais y retrouvant quelque chose que je désirais, aimait-elle quelqu’un ? Cet Epsilon ? Je suis tout simplement jaloux, et pourquoi ? C’est qu’elle semble heureuse et pas moi ; est-ce moi qui n’ai pas été doué ? Vu que c’est moi qui est arrêté entre elle & moi et de ce fait je me la suis mise à dos ; ça, je le savais, mais maintenant, je voulais rétablir les choses, car d’un moyen ou d’un autre je voulais savoir qui était cet Epsilon que je ne connaissais pas et qui semblait tourner autour de mon ex petite-amie dont le bonheur me rendait jaloux ; je ne voulais pas la récupérer, du moins, je ne sais pas. Me poser est-il un bon choix ? Non, je ne pense pas alors pourquoi continuer à y penser ? Fichtre. Je suis toujours en face d’elle et je ne compte pas bouger ; ce sourire mi-rebelle & mi-dragueur que j’ai sur le visage ne bouge pas non plus tandis que tombe les répliques de la jolie blonde en face de moi, on pouvait penser que l’on répétait une scène dans un ascenseur bloqué ou que nous avions juste une discussion des plus électriques entre nous deux. Je ne voulais pas répondre, je voulais échauffer ces nerfs et je savais que je pouvais le faire rapidement, très rapidement. Je m’approchais légèrement et toujours raisonnablement d’elle, la proximité de nos corps se faisant plus présente et le risque que j’encourais plus gros, tandis que le sien le devenait tout autant. Rassurez-vous je n’allais pas la violer, je n’ai pas besoin de violer d’ailleurs : elles sont toutes consentantes et le prenne comme un honneur d’être pris par un étalon comme moi. Alors que je m’approchais encore, je ne répondais toujours pas à ces réponses, je voulais tout donner d’un trait comme je faisais habituellement quand les gens parlaient trop. Tout se passa rapidement et sans qu’elle n’aurait pu remarquer. Ma main droite fit mine d’aller appuyer sur le bouton rouge pour débloquer cet ascenseur ou nous nous trouvions tout deux et ou je pouvais enfin avoir une discussion avec elle, elle allait franco ? J’allais faire de même et être totalement franc. Alors que ma main gauche attrapait son bras droit à elle et que mon autre main revenait pour attraper sa main gauche, je me collais pratiquement à elle ; laissant une distance d’environ 5 à 10 centimètres entre nos visages, alors que le reste était bloqué, soit pour profiter de sa plastique qui me rappelait des souvenirs assez.. déroutants, soit pour la bloquer et l’empêcher de me faire du mal, surtout que je devais me méfier d’elle, une blonde rusé, intelligente et diablement sexy, de quoi faire tomber des têtes ; au sens propre. Ces mains bloquaient au-dessus de sa tête et pourtant, j’étais doux dans mes gestes, certes, un brin dominateur et brusque, mais la douceur restait là, ainsi que le style. Mes lèvres s’approchant doucement de la lobe de son oreille, et pour laisser un murmure ainsi que mon souffle parcourir sa peau que je voudrais tant goûter mais je ne me permettrais pas. Mes lèvres vint se poser au creux de son oreille et enfin parler avec un sérieux et une franchise qui décontenançait toujours mes interlocuteurs « Et si je te disais que OUI ; je suis jaloux. Que répondrais-tu Swanheart ? – accentuant sur son nom de famille, sachant qu’elle ne pourrait que me détester encore plus, mon visage se positionnait de nouveau à son visage – Jaloux qu’un autre puisse embrasser ces si belles lèvres, se perdre dans ce si beau regard ou encore faire apparaître un sourire sur ton si jolie visage. Tu veux de l’air ? Je pourrais être ton oxygène, si seulement tu ne me détestais pas tant, tu m’en voudras toujours je suppose. A quoi bon alors. – Puis laissant un léger silence – Pourquoi ne pas discuter franchement pour une fois.. une occasion comme celle-là de te retrouver, je n’en aurais pas une autre. » dis-je avec un sourire qui se voulait légèrement machiavélique, mais surement mon visage ça donnait un genre rebelle et connard (a) ! Alors que je tenais doucement ces avants bras face à moi, ma main sur sa taille, mes jambes bloquant les siennes, nous étions bien, l’un contre l’autre, je me doutais que ce n’était pas tout aussi confortable pour elle, j’en étais même sur. Alors, à quoi bon persistais ? Qu’avait-elle que je désirais chez elle ? Tout. Comme avant, mais pourquoi l’avoir laissé alors ? Parce que.. raisons personnelles. Je jouais un jeu bien étrange, je voulais en voir la fin, et je savais quoi faire pour.

« Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais. »