the great escape
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● run after this shadow. [constance.latourdubois & anton.miller]

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MessageSujet: ● run after this shadow. [constance.latourdubois & anton.miller] ● run after this shadow. [constance.latourdubois & anton.miller] EmptyLun 6 Déc - 23:05






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Huit jours, cent cent quatre-vingt-quinze heures que les seuls murs que je côtoyais été ceux de ma piteuse chambre. Malgré que tout, ces derniers temps ils ne m'insupportaient pas, cet endroit était le seul lieu où je traînais. Peut-être parce que tous deux étions aussi minable l’un que l’autre. Je m’étais tapi dans la solitude la plus profonde, la seule raison qui faisait gonfler mes poumons c’était parce que j’en été obligé pour vivre. Quoi que même vivre m’était devenu insupportable. J’avais eu ce que je voulais, l’univers m’avait abandonné, j’étais le seul maître de mon monde. Considéré comme désormais « libre » je ne m’en sentais pas plus léger. Mon cœur était lourd et mes amertumes pesantes. J’avais fait fuir toutes les personnes importantes de ma vie, une par une je les avais exproprié des propriétés qu’elles occupaient dans mon cœur. Je n’étais pas fais pour aimer car tout simplement je n’étais pas apte a le conjuguer. Dans mon cœur ce verbe semblait un mauvais souvenir, un affront à un bonheur passé. Oublier pour mieux respirer, c’était ma théorie depuis que je l’avais abandonné. La page était encore lourde a tourner, pour cause les maigres forces que j’avais déclinées au son des maux de mon âme. Je n’étais pas un martyr, mais je devais le propre esclave de ma condition. Le seul jeu qui me distrayait c’était de lancer cette balle contre le mur dans un mouvement inutile et d’apparence ennuyeux. Ce simple rebond mécanique m’amusait, bien qu’il me captivait les dix premières minutes je me laissais vite aller à d’autres distractions… Mon seul sport cette semaine avait été cette balle, c’était minable pour le sportif que j’étais. Rien ne m’intéressait plus, même l’entraînement était devenu une occupation secondaire pour ne pas dire tertiaire. Ma priorité c’était de respirer afin de ne pas oublier de gonfler mes poumons et de me laissé mourir. J’avais eu besoin de me retrouver seul, pour ensuite apprécier la foule. Voilà une semaine que je fuyais la chair humaine, tout simplement car j’avais perdu de mon humanité avec elle. Je n’étais plus humain, j’étais seulement vivant. Un bruit sourd. Ma balle tomba. Un rebond puis rien. Je venais de comprendre que c’était le bruit de la porte qui avait modifier mon lancé. L’extérieur m’avait atteint, l’humanité attendait à ma porte un signe de vie. Je n’avais pas ouvert la porte que je savais quelle lumière se tapissait dans l’obscurité écrasante du couloir. Dans une montée de courage, ou tout simplement de folie, je décidais d’ouvrir la muraille. Elle. Aislynn. La seule a se rendre compte de mon malaise profond. L’unique qui savait lire derrière mon sourire les larmes qu’il cachait, la seule qui voyait dans mes rires de surface la profondeurs des maux qu’ils dissimulaient. J’étais acteur dans le propre théâtre de ma vie. La comédie était mon essence, je cachais mieux mes sentiments que je ne les disais. C’était plus simple. Les mots étaient silencieux tout comme les peines. Je me tapissais dans un silence sentimental, malgré que je n’ai jamais vécu seul, je m’étais toujours senti isolé. Sauf avec elle. Du passé. Je devais arrêté de vivre de souvenirs ; ils ne me nourrissaient pas, a dire vrai si, ils n‘alimentaient mes blessures internes. Epuisé de secouer le sable de mon passé, je préférais me noyer dans la solitude absolue. Elle. Mon seul lien externe depuis quelques jours. En pleine inertie, elle avait décidé de venir tous les jours voir si j’étais encore en vie. Il aurait peut-être mieux fallut, ainsi elle n’aurait pas eu à prendre soin de moi comme elle le faisait. Sa lubie aujourd’hui : me traîner à une fête de notre confrérie. A vrai dire, je n’avais plus suivie nos activités depuis plus d’un mois mais elle prenait quand même la peine de m’en informé, elle était non seulement ma vie sociale mais ma vie sentimentale. La seule raison qui me poussait encore a me tenir debout. Je ne mettais pas rendu compte avant qu’elle me le fasse remarqué mais je l’étouffais quelque peu au contact de mon corps. C’était la seule chaleur que j’avais a disposition dans mon désert sibérien. L’unique lueur que je n’avais pas fais fuir. Dans un moment de prise de conscience je me détaché d’elle, son sourire suffisait a faire apparaitre le mien. Je n’avais jamais appris à lui dire non, à tord sans doute car aujourd’hui je me mettais dans une situation délicate : une fête, qui plus est IOTA autrement dit où je ne pourrais pas passer inaperçu. Frôler les murs ce soir serait tâche difficile, surtout avec l’équipe de football. Si seulement je savais lui dire non, la tâche aurait été simple, elle se serait résumée à trois lettres. Je crois tout simplement que je ne savais pas dompter ma langue, même mes organes jouaient contre moi, ce n’est dire la merde dans laquelle j’étais. Mon « non » spirituel c’était transformé en « oui » vocal dans le long trajet de mon cerveau à ma bouche. Putain il fallait sérieusement que j’apprenne a me la fermer par moment. Voilà qu’en moins d’un quart d’heure je me retrouvais dans ce placard noir où la musique était si forte que je n’entendais même plus ma respiration. La foule se poussait, je tenais sa main pour ne pas la perdre dans la cohue ténébreuse. J’avançais sans idée précise d’où se situé le QG. Ma seule occupation pour l’instant c’était qu’elle ne se fasse pas écraser dans la fourmilière en manque de sucre. J’avais snobé pas mal de sourires, pour cause je n’étais pas là pour ça, d’ailleurs je ne savais même pas pour quoi j’étais là. Peut-être simplement pour lui faire plaisir, je me forçais a croire qu’au fond j’avais envie de sortir. En même temps j’étais sans limite, je passais du placard de ma chambre, à la boîte -de conserve- gavée qui nous servait de point de rencontre. J’étais encore plus con que je ne le croyais. Tout ou rien. Et encore je n’avais pas encore vu la table qui m’attendait. Toute la tribu rouge était réunie, ou du moins les principaux, je n’avais pas échappé aux applaudissements de l’équipe de foot’ et j’avais même essuyait la blague du capitan sur mon absence remarquée. Je me contentais juste d’un pardon et préférant la compagnie de la présidente je décidais de me laissé guider par sa main jusqu’à l’autre bout de la table. Jalousie ou simple moquerie j’entendais bon nombres de mes équipiers me chambrer avec quelques sifflements dignes d’un vrai show de stripteaseuses. A croire qu’il y en avait qui ne vivait que pour ça. Au moins ce soir vu le monde, ils l’auraient leur troisième mitan. Tirant le siège d’Aislynn pour l’installer courtoisement, mon regard se leva au dessus de la tablé. Mes yeux croisèrent un tout autre visage. Constance Sarah La Tour Dubois, encore une de mes erreurs… A croire que dans cette ville où que j’aille ou quoique je fasse j’étais sans cesse confronté à mes conneries absolues. Elle n’avait pas changé, du moins physiquement, moi qui pensait que traîner avec Joe n’arrangeait personne, elle était encore plus belle qu’avant. J’aurai aimé croire que c’était l’alcool qui parlait mais malheureusement pour moi j’étais encore sobre. Mon amitié passée me frappa en plein visage, je me sentais con de l’avoir fuie pour la simple raison qu’elle s’était entendue avec mon ennemi génétique. En faite, silencieusement, je lui en voulais de l’avoir préféré à moi. Elle avait été tellement importante à mes yeux que ma colère n’avait d’égal que mes sentiments pour elle. Mon regard se détourna du sien, je ne pouvais plus faire comme si je ne l’avais pas vu. C’était trop tard. Je n’avais besoin de personne pour me trahir, j’y arrivais tellement bien seul. Mon pire ennemi dans l’histoire c’était moi. Je m’étais éloigné d’une personne que j’appréciais par simple peur de la perdre et voilà qu’en faite je la rapproché indirectement de ses bras. La musique semblait désormais lointaine, j’étais loin moi-même. Pour cause, j’étais encore debout, en face d’elle complètement déconnecté de cet univers dans la simple vision de ses yeux. Dans la dimension étrangère dans laquelle je me trouvais, je vis sa silhouette se lever et s’échapper dans la foule. Aucune réaction de ma part, mis a part ce pincement au niveau gauche de mon torse. Je faisais mine de ne pas le sentir et pourtant il était de plus en plus douloureux a mesure qu’il devenait bruyant. Aislynn savait tout moi, y compris ce que moi-même j’ignorais. Elle approcha son visage du mien et me murmura de la rejoindre, du moins c’était le seul verbe qui dépassa l’entrée de mon oreille. Mon malaise était si visible que cela ? A croire que je n’étais pas si bon comédien que je le pensais. Une fois encore, je ne pouvais dire « non » mais cette fois non pas parce qu’elle me le demandait, non, parce que j’en avais envie. Voilà bien longtemps maintenant que je n’avais pas ressentis ce désir que l’humanité appelle le besoin. J’avais fais assez de conneries pour dès maintenant commencé a les réparer. Dictés par mon cœur, mes jambes se mirent a courir derrière la nymphe inaccessible. J’avais perdu sa trace dans la forêt d’ombres. Mon regard cherchait désespérément le sien, malgré ma peur secrète de le croiser a nouveau. Je cherchais à me faire souffrir car tout simplement je la poursuivais elle. Au milieu de la piste, je me rendis compte que son corps n’était pas présent… Ma course reprit tout comme celle de ma cage thoracique. Un sprint continuel. Les mélodies défilaient, j’étais aveuglé une seconde sur deux par les projecteurs blancs ce qui ne facilités pas mes recherches dont les résultats étaient toujours pathétiques. Ma peur de la foule semblait désormais bien loin, elle avait été devancé par celle de la perdre, elle, pour de bon. Ma solitude c’était noyé dans ses yeux, laissant émergé un courage jusqu’alors silencieux. Au fond j’étais inconscient, je courais après celle que je fuyais depuis des mois. Je devais juste être bipolaire ou schizophrène en faite, a moins que c’était elle qui générait ce chaos rationnel en moi. Je poursuivais un fantôme que j’avais créé. Courant après cette ombre insaisissable, ma dernière option restée les toilettes. J’avais l’impression d’avoir parcouru le monde en deux chansons et pourtant la muse n’avait réapparut. Ma course prenait des airs de quête mystique. Je courrais après un mythe. Cela faisait bien longtemps que j’avais dû mourir a ses yeux. Je me rendais compte que maintenant, que j’avais pu la heurter malgré qu‘elle ne m‘en avait jamais donné l‘impression. Egoïste, je l’avais été de ne pas vouloir la partager. Elle ne m’appartenait pas, elle ne m’avait jamais appartenu, je n’avais aucun droit sur elle si ce n’est de ne pas la blesser et même ça j’en été incapable. J’avais perdu son amitié comme je l’avais perdu elle. Etranger à la condition de l’autre, je tentais de réparer mes lacunes sentimentales. J’étais humain, oui, car tout simplement j’étais sujet aux erreurs. Non je n’étais pas insensible, ainsi je n’étais pas un automate comme j’avais tendance a le penser ces derniers temps. Elle me rendait humain, tout simplement car elle me rendait sensible. Ma course se stoppa devant la porte noire, le logo indiqué était un barrage même s’il ne m’empêcherait sûrement pas de rentrer, je décidais de songer aux possibilités qu’elles soient à l’intérieur. Elles étaient sûrement rares, je n’étais pas assez taré cependant pour défoncer toutes les portes afin de n’avoir que quelques secondes a la revoir. J’étais fou, certes, mais pas aliéné. Soudain la porte s’ouvrit silencieusement et se ferma violemment, je détournais mon regard curieux de la salle dans la direction du brouhaha. Soudain, il la croisa. Mes yeux se posèrent de nouveau sur elle, j’avais eu beau la chercher c’était comme si elle m’avait trouvé malgré moi. Elle était devenue en un regard ma gorgone, je devenais une pierre sous son regard. Mes membres étaient paralysés mais non douloureux, je ne sentais plus rien mis a part son regard dans le mien et ce son de tamtam en arrière fond. Bien qu’au premier abord, je pensais qu’il s’agissait de la musique, c’était un tout autre instrument en faite. En la voyant continuer sa course et me fuir tel que je l’avais fuie mes jambes se remirent en mouvement. Je ne les contrôlais plus vraiment a vrai dire, tout jouais contre moi, ma tête perdait le contrôle et mes besoins reprenaient le dessus sur ma raison. Je me positionnais mécaniquement devant elle, seul moyen de ne pas faire qu’elle parte a priori. « Constance, excuse moi. » Phrase minable, mais la seule qui était sortie naturellement. Je me rendais compte des milliers de possibilités que j’aurai pu et dû lui sortir mais celle-ci était celle qui était sortie naturellement. C’était peut-être la mieux finalement vu qu’elle résumait assez bien notre relation : m’excuser de ma gaminerie, de l’avoir plus pris pour un jouet que je ne voulais pas partager que pour une amie, de me pardonner d’avoir était un pur con avec elle comme je l’étais avec tout le monde ces derniers temps… M’excuser de ne pas avoir été avec elle alors que rien ne m’en interdisait hormis ma fierté.




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Constance La Tour Dubois
there's no place like berkeley
Constance La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: ● run after this shadow. [constance.latourdubois & anton.miller] ● run after this shadow. [constance.latourdubois & anton.miller] EmptySam 11 Déc - 13:07

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MillerLaTourDubois
THE BEATLES •• When I find myself in times of trouble, mother Mary comes to me, speaking words of wisdom, let it be. And in my hour of darkness, she is standing right in front of me, speaking words of wisdom, let it be.[...] And when the broken hearted people living in the world agree, there will be an answer, let it be. For though they may be parted there is still a chance that they will see, there will be an answer.let it be.

Mon amour, je t'ai vu au beau milieu d'un rêve ♪

« Dream on. Mes yeux clos insistaient à me laisser dans l'immense vide de mes rêves, me perdant corps et âmes dans les méandres obscures de mes pensées, je sentais mon moi entier s'enfoncer dans une mare de sable mouvant et bien trop concentré à me morfondre, mes bras ne cherchaient même plus à ta-ton un quelconque échappatoire à ma portée. Je me laissais bercer par le bruit vent dans mes oreilles, des paroles murmurées concentrés à me perdre dans une forêt humide, le sable pâteux rendant mes restes fébriles à sa créatrice, mère nature. Mon imagination un jour me perdrait, une simple musique suffisait à faire de mon quotidien devenu au fil des jours barbant, un véritable compte de fée, une aventure. Soudain, le fond musical changea et d'un coup d'un seul je me retrouvais ballottée dans les air, dieux ce que j'aimais cette chanson, ma favorite surement. Les écouteurs de mon mp3 projetant dans mes oreilles la plus douce et la plus féérique des mélopées jamais écrite à mes yeux, je me retrouvais à sourire bêtement dans mon sommeil. and there’s more to this brave adventure than you’d ever believe . Je me sentais transportée dans les airs, transporter par deux couronnes arqués en plumes blanches appartenant aux courbes de mon dos. Devant mes yeux s'étendaient un paysage imprenable, l'air frais venait engouffrer dans mes narines tandis que je me laissais porter par le mistral aux dessus des airs. Je volais, la sensation le plus agréable qu'il m'eut été donné de ressentir et dans mon impétueux caractère, je m' aventurais à virevolter entre les étaux de pression que cherchait à m'infliger le vent pour me ralentir dans ma course. Ce n'est que lorsque ma chanson fut finie que je notais le changement d'odeur, senteur velours affrété à un arôme de produit neuf, le tout rehaussé d'un délicieux parfum masculin sur laquelle je me reposais depuis des heures maintenant. Je me ranimais peu à peu, sortait de mon coma au rythme de mes paupières s'éveillant furtivement, cependant annotait que j'avais toujours l'impression de voler. Et pour cause, la mémoire me revint en un claquement de cil, mon équilibre auparavant soutenu par mon étreinte autour de la taille de Matthew Crawford, encore plus bel endormi que je n'avais pu l'être cinq secondes encore auparavant, je me retrouvais à flancher de gauche à droite de par les turbulences. Retour à la réalité, je me frottais les yeux nerveusement. Ballotté entre Matthew qui se réveillait et le hublot, mes prunelles se figèrent sur la petite fenêtre d'où je pus capturer une vue aérienne de notre Californie bien aimée. Mon cœur se crispa, j'avais attendu ce retour avec impatiente et pourtant au jour d'aujourd'hui ma seule envie était de fuir loin de tout ce qui pouvait m'évoquer la désastreuse aventures dont je tentais en vain de me dépêtrer depuis des jours maintenant. Perdu dans ma petite réalité, je réalisais que Edward me manquait malgré tout et que ce qui était auparavant un pincement au cœur se métamorphosa en une écorchure, un trou béant et douloureux dont j'avais toujours eu la peur bleue et que j'avais fuit ardemment chaque petite journée de ma si jeune vie, qui me saisissait à la gorge et au cœur violemment à chaque instant où le souvenir de mon plus beau m'interpellait et me jetait mon erreur d'avoir tout laissé tomber à la figure. J'eus envie de me mettre en colère contre moi-même, rien à foutre de Paris, rien à foutre d'être de nouveau une libertine de plus dans un monde de pêché, rien à foutre des mecs, rien à foutre d'Edward... menteuse. Me sentant comme condamné à vivre avec mes sentiments désabusés et désormais obsolète, je serrais le poing, me pinçais les lèvres et d'un coup sec du revers de ce même poing clos, abaissais la lunette du hublot, fermant ainsi mes yeux à toute peine inutile infligé par le survol de ma bien aimée Berkeley, satanée traitresse qui me condamnais à ne plus être celle que j'avais été avant ma rencontre avec un certain delta.

Le retour au bercail s'annonçait aussi raide, si ce n'est plus, que ce que je n'avais crus. Affaire rangée dans mes placards, je retrouvais me petit chez moi que je ne partageais désormais plus qu'avec deux colocataires au lieu de trois. L'amertume de mon séjour parisien, l'absence de mes deux colocataires, de mon frère, de lui... Tout ceci me saisissait, tellement que mon quotidien américain, auparavant animé et réjouissant à souhait, se résumait depuis les trois jours où mes pieds foulaient le sol californien à manger, dormir, régler les problèmes au sein de la confrérie que je présidait qui s'était crée durant mon absence et celui d' Aislynn et ruminer entre les quatre mur de ma chambre. Heureusement, Matt' me sortait régulièrement de ma léthargie, sa bonne humeur suffisait à raviver la mienne et à me mettre en de bonne disposition pour la dure journée que je m'apprêtais à vivre. Entre les iotas qui avait fait parler d'eux durant mon séjour éclair à la Sorbonne Parisienne, les différentes paperasse à remplir et bien sûr les dossiers des nouvelles recrues, je m'apprêtais à passer un après-midi placé sous l'égide d'une bonne crise de nerf et diverses prises de tête. Ce fut après deux bonnes heures à explorer le dédale indompté qu'offraient les tiroirs du bureau d' Aislynn que je fus rappelé par ma propre intuition que mes facultés de patience et de réflexion étaient aboutis depuis un moment maintenant. Consciente que tout cela ne ferait que congestionner ma mauvaise humeur post « retour de Paris », je m'accordais un moment de répits qui, sans que je ne m'en rende compte, passa d'un simple instant d'accalmie à un tourbillon brusque et allègre m'embarquant dans une soirée organisée par sms iotas, ses enfants comme j'aimais les appeler, dont je ne connaissait ni l'origine, ni la justification. Mais qui étais-je pour cracher sur une invitation de la sorte ?

J'entrais dans une alcôve plongée dans une pénombre piètrement éclairé de lumière, une odeur d'alcool mélangé aux émanations d'hormones que pouvaient offrir les plus en rut des iotas en présence. Bizarrement, je me sentis directement à l'aise, après tout réputée pour être l'une de ces filles qui posent son contrôle sur tout et tout le monde, j'entrais ici dans un monde qui m'appartenait. Un claquement de doigt et tous se précipitaient genoux à terre afin de me servir un verre, en échange d'un sourire. Je me faisais princesse des lieux, . Je m'accordais une soirée de relâche dans ma perpétuelle décadence, m'apprêtais à jouer au jeu le plus délicieux à laquelle je m'adonnais avant de partir pour la belle Paris et qui désormais il m'était octroyée de jouer sans qu'on ne puisse m'adresser des regards inquisiteur, me reprocher d'être moi-même et surtout sans que je n'ai à me soucier des conséquences de ce que pourrait m'apporter cette soirée entre iota. Du haut de mes talons, je faisais mes premiers pas dans la pièce, mon air de dominatrice fière gratifiant chaque visage qui m'examinait avec passion. Ce fut comme une bouffée d'air frais, je me retrouvais enfin, après des mois à me faire passer pour quelqu'un que je ne serais probablement jamais et consciente que la seule faiblesse que l'on pourrais me dénicher se trouvais à des milliers de kilomètres d'ici, j'en profitais pour me faire servir un verre de whisky bien serré, rejoint rapidement par ce bon vieux Shakespeare qui, une fois parmi tant d'autres, m'arracha mon verre à peine entamé des mains pour le vider dans un autre gobelet. Je serrais les lèvres, son vendetta protectionniste commençait à doucement me faire chier. Mes pupilles lui dédiant un regard acerbe, je ne pus retenir un léger grognement à son égard à laquelle il répondit d'un sourire nigaud. Me dressant devant lui de mon petit mètre soixante-neuf, prête à lui écraser un pied à l'adresse de ma paire d'escarpin fraichement sorti de sa boite, c'est au-dessus de son épaule que mes prunelles croisèrent l'océan. Une immensité d'un bleu givré qui glaça mon sang auparavant embrasé par l'ambiance nocturne dans laquelle je baignais. Anton Zéphyr Miller, son regard azur au point s'imprégnant de mes traits. En plus d'avoir un second prénom me donnant l'impression que mon cœur se trouvait dans une machine à laver, son regard enlaçant le mien captiva mes sens et aussitôt que j'eus compris que c'était bien moi qu'il fixait, mes veines flamboyèrent, stimulant une émotion que je n'aurais su qualifier sur l'instant. Profonde haine ou joie de le revoir depuis tant de temps. Cependant, aussi grande qu'aurait pu être mon sens de l'amitié à son égard, ma rancoeur et mon égo me saisirent à la gorge. Je soutenus son regard l'espace de quelques secondes qui furent figure d'une éternité, la sensation que l'épais rideau musical se faisait silence autour de nous tandis que nous nous frôlions des yeux. Je n'étais pas du genre à fuir, attendais qu'il relâche son attention de mon visage avant d'aller cracher ma bouderie grotesque dans le verre de quelqu'un d'autre, mais dans mon effort pitoyable pour avoir le dernier mot, ou plutôt le dernier regard, je fus rappelé à l'ordre par Shakespeare interrompant ma contemplation. Aussitôt déconcentré, je décidais de me trainer loin de ce coin, moins je restais proche d'Anton, mieux ma bonne humeur déjà bien trop précaire se porterais.

Lady's room. Après m'être fondu dans la masse, je me posais un instant sur le rebord d'un évier, la nécessité de me projeter dans mes mémoires les plus enfouis afin d'y démêler les raisons qui avait eut raison de la profonde amitié que je portais à Anton. Mes yeux clos me permirent de faire le vide, loin de la cohue provoqué par les iotas, je me concentrais sur le Miller. Adorable et ami aimant, il était le plus parfait des amis que j'eus eut, Maxwell à part s'entend. Il n'avait rien fait pour me heurter directement, d'ailleurs je restais malgré tout convaincue qu'il n'aurait jamais rien tenté d'inespéré contre ma personne. Je ne comprenais pas, ne comprendrait probablement jamais et pourtant il était à l'amont de tout, cette fois-ci sans contrefaçon, j'osais dire que je n'étais pas la source du problème, de fait m'accordais le droit de continuer mon bonhomme de chemin, ma pote rancune et moi chemin faisant, dispersant mon côté salope antipathique et récemment de mauvaise humeur à vau-l'eau. Je sortais ma tête de mule et sortirais celle que tout le monde connaissait et craignait à Berkeley, LA Constance, la vraie et non pas celle que mes plus proches amis se vantaient de connaître. Aigris par mes sentiments vis-à-vis d' Anton, je réalisais qu'autant sur un plan amitié autant qu'amoureux, ma vie sociale tantôt tournait au parfait petit fiasco, je n'avais donc aucune chance avec ceux qui décidait de naitre par paire ? Les Atwoodth et désormais les Miller. C'était donc cela, avoir une vie parfaite en apparence mais n'être que l'ombre de sois-même une fois les lumières de la popularité passé. Levant les yeux au plafond une dernière fois, je poussait un soupir et décidée comme jamais, je poussais la porte des petits coins, la fit claquer contre le mur et me retrouvait nez à nez avec mon petit cauchemar personnel de la soirée. Connu pour avoir un certain charisme, sa présence me triturant les boyaux en mon fort intérieur me laissait de marbre en extérieur et c'est effrontée que je lui adressait mon regard le plus perçant, sans pour autant me donner la peine de lui allouer le son de ma voix. Constance, excuse moi. Prise de cours, je balançais mes prunelles en l'air et poussait un soupir déconcerté. Ne me dis pas que tu as attendu devant porte des toilettes des filles simplement pour t'excuser, il y a tellement plus de raisons d'attendre une jolie fille devant des toilettes. Lui adressant à regard à mi-chemin entre le coquin et l'amusée, je me moquais ouvertement, ironie se trouvait être mon second prénom, il n'y avait aucune raison pour que j'inflige ma putain d'ironie à tout le monde excepté à-lui, désormais il entrait dans le lot étiqueté « commun des mortels » à mes yeux et sans aucun embarras. En s'éloignant de la sorte, il avait altéré ma faculté à apprécier les gens, mon aptitude à bien aimer d'un point de vue amitié et ma confiance. Tout ça pour Joe. S'il n'avait pas confiance en moi, tant pis pour lui. En tous les cas je te pardonne... repris-je d'un ton plus sérieux, plus calme, lui adressant un regard posé l'espace d'un quart de seconde avant de reprendre un sourire mesquin en coin, un sourcils froncé, amusé par la situation. Oui, je te pardonne d'être en plein milieu de mon chemin, maintenant écarte toi, j'ai un verre à me faire servir. What a diva. On est présidente de confrérie où on ne l'est pas. Ma légendaire « main de fer dans un gant de velours » ajouté à ma bile venimeuse coincé dans la gorge, cette aigreur dont je faisais preuve depuis Paris et le fait qu'il ait pris ses distances avec moi seulement pour trois malheureux devoirs de maths avec son putain de frère, qui au final s'avérait encore plus idiot que moi en mathématiques, tout ceci jouait sur mes traits de caractère originels. Être une parfaite petite pouffiasse virulente, un véritable poison pénétrant ne s' enseignait pas et ce fut à cet instant que pourtant si proche, j'eus l'impression que nous étions à des milliers de kilomètres l'un de l'autre. »
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MessageSujet: Re: ● run after this shadow. [constance.latourdubois & anton.miller] ● run after this shadow. [constance.latourdubois & anton.miller] EmptySam 18 Déc - 20:48






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« LOOK INTO MY EYES AND GUESSES MY INTENTIONS TO YOU. » ▬



Désappointé, j’aurai dû l’être étant donné de ma situation… Je courrais sans cesse après des fantômes, elle avait été depuis des mois et voilà que maintenant elle semblait essentielle à ma vie. Je ne savais pas sur quel pied danser, a vrai dire ces derniers temps je ne dansais pas tout court. Mon seul but c’était de marcher sans tomber et voilà qu’au contact de ses yeux j’avais trébuché dans ce passé douloureux. Ma fierté avait prit le pas sur mon amitié, j’avais toujours été le préféré et voilà que je me prenais la vérité en pleine gueule : je n’étais pas une préférence universelle. Tout comme je n’avais jamais eu la suprématie sur mon frère. Constance en était la preuve vivante. Il a avait encore réussi a m’éloigner d’une personne que j’appréciais même si j’étais incapable de le montrer, lui, mon autre, le savait et se jouait de moi. Je n’étais pas un martyr, non, c’était mon frère le tyran. Il était mon bourreau et j’étais sa victime préférée. Elle n’avait sûrement été qu’un jeu de plus, qu’un champ de bataille supplémentaire, une défaite de plus. Pourtant elle était à cette heure tellement plus pour moi qu‘un simple butin, plus qu‘une médaille, supérieure à toutes mes victoires. Ceci, je ne lui avouerai sûrement jamais et c’était mieux ainsi. Je préférais autant qu’elle pense que j’étais un connard. De toute façon même là, il y avait du vrai. J’étais la seule raison à ce problème, car tout simplement j’étais moi. Un noyau a emmerdes autour duquel graviter mes proches et qui indéniablement les attirait avec moi vers le fond. Théorie égocentrique, mais qui prenait de plus en plus de sens a mesure que j’en faisais chuter avec moi. Les exemples se multipliaient de telle façon que ma thèse devenait implacable. Le seul problème indissoluble dans l’histoire : ma personne. Même moi j’avais dû mal a me suivre. J’étais la plus grande énigme de ma vie. Elle qui semblait hier sans importance, était devenue en un regard une quête vitale. De rien elle passait à tout. J’étais sans limite, sans obstacle, sans frein. Rien n’avait pu m’arrêter, ni même la foule ni même le bruit… Pulsions ou besoins, c’était indescriptible, même pour moi qui les ressentaient. La force par laquelle je les ressentait était d’une rare violence. Pourquoi maintenant ? Je n’avais guère de réponse a par celle de ce feu qui m’animait. De première apparence muet ne l’était pas tant que ça. En effet, je brûlais de l’intérieure d’un sentiment inédit. Les regrets ? Non, j’étais victime de ma propre connerie, et aujourd’hui je ressentais ces mois de retrait et un seul regard. Je me faisais juge, avocat et coupable. J’étais mon seul tribunal, la sentence c’était son regard pénétrant dans le mien. Aucun mot ne sortit sur le coup, je n’avais pas besoin de parler… Son regard était la pire peine que j’aurai pu avoir. Du moins avant que j’ai a affronter ses mots «  Ne me dis pas que tu as attendu devant porte des toilettes des filles simplement pour t'excuser, il y a tellement plus de raisons d'attendre une jolie fille devant des toilettes. » Cynique comme a son habitude. A croire que loin des yeux loin du cœur. Je n’étais pas du genre a croire en toutes ces phrases préconçues, cependant à ce moment précis je leur donnais raison. Malgré moi, elle m’arracha un sourire. Je n’étais pas d’humeur a sourire et pourtant c’était plus fort que moi. A croire que même dans la cruauté, elle ne m’était pas indifférente. Mon cœur était gravé par l’amertume et ma bouche dessinait une profonde tendresse à son égard. Paradoxale. Incompréhensible. J’avais même du mal a me suivre. Au fond, bien que j’essayais de lui en vouloir, le seul après qui j‘en avais c‘était moi. Pourquoi m’être éloigné ? Putain de fierté, elle avait toujours eu le pas sur moi lorsqu’il s’agissait de Joe. Je ne supportais pas le fait qu’elle l’ait préféré. Il avait déjà du mal a poser une addition, alors pourquoi son aide ? Cherchait-elle donc a me torturer ? Si c’était le cas, elle avait réussi avec brio.
La pièce semblait s‘être vidée autour de nous, j‘avais l‘impression de m‘être noyé dans ses yeux. Perdu dans cette obscurité noisette, je me laissais aller au firmament de ses yeux. La seule chose qui me montrait encore un signe de vie, le « boum boum » incessant dans ma cage thoracique. J’avais perdu l’habitude de l’entendre, alors qu’il était la mélodie essentielle à ma vie. Le bruit ambiant, extérieur à moi, n’était que murmure face à la symphonie bruyante de mon cœur. Un grain de sable dans un océan de tumultes. Mon sourire s’effaça petit à petit pour laissait place à une nouvelle expression : l’ironie dont ce soir elle semblait être la reine. « Si tu sous-entends par là que je suis assez désespéré pour draguer à la sortie des toilettes, tu m’insultes. » Tout dans cette soirée semblait irréel, je n’étais pas à ma place tout comme je n’étais pas au bon endroit face à elle. Fuir ? Je l’avais assez fait pour savoir que ce n’était qu’une solution de court répit. Je me sentirai sûrement mieux les premiers jours ou même les premières semaines mais j’en reviendrai au même point car tout simplement elle comptait pour moi. Sentiment qui était resté longtemps silencieux, ma tendresse pour elle était anonyme tout simplement car je ne l’avais jamais prononcée ou encore moins pensée. Je m’étais convaincu qu’elle était une parmi tant d’autres… J’étais persuasif, j’avais même réussi à me bluffer. A croire que ma connerie n’avait pas de limite, elle touchait tout le monde y compris son auteur. Désappointé par son regard, je n’avais pas l’habitude d’être le faible dans un duel d’âme. Or à cet instant mes océans azurs n’étaient rien comparés aux volcans bruns. Elle me brûlait de l’intérieure de la lave de ses yeux. Je résistais à la douleur, car malgré les remords que celui-ci m’inspiraient j’y trouvais du plaisir. Non pas dans la souffrance de mes maux, non, uniquement par le simple fait de poser mes yeux sur elle. Je m’en voulais d’avoir oublié ce qu’elle avait pu être pour moi ; de l’avoir, durant tout ce temps, snobé par simple absurdité. Je la contemplais comme si elle était la dernière que je devais regarder ce soir. Elle m’absorbait par sa présence et me reposait par ses paroles. Nous étions similaires et différents, compliqués et simples, nous étions deux énigmes l’un pour l’autre. La comprendre était pour moi un long périple dont je n’avais toujours pas trouvé l‘itinéraire. Je ne savais que dire que faire pour qu’elle me comprenne sans que je n’ai a dire un mot. Bavard n’avait jamais été mon prénom, et il ne le serait sûrement jamais. « En tout cas je te pardonne » Heurté par ses propos, j’étais surpris. Non pas qu’elle me pardonne mais surtout que je n’ai pas a en faire plus. La facilité n’avait jamais été son mot d’ordre, je la connais trop bien pour savoir qu’elle ne s’arrêterait pas là. Du moins qu’elle ne me pardonnerait pas si facilement, car facilement n’est pas Constance. Toujours captivé à ses moindres traits tel un maître à sa toile, je ne pouvais décrocher mon regard d’elle de peur qu’elle s’envole. Mon tableau changea de forme, son expression se modifia. Je ne disposais que de la place de spectateur, elle dirigeait notre relation tout comme elle m‘imposait sa volonté. Oui, je te pardonne d’être en plein milieu de mon chemin, maintenant écarte toi, j’ai un verre à me servir. » Elle me glissait des doigts, autant dans le sens propre que dans le figuré. Je ne pouvais lutter, elle avait le dessus sur mon besoin. Je la respectais trop pour lui imposer mes désirs et pourtant ce soir ce n’était pas le soir pour qu’elle me heurte. J‘avais tellement perdu ces derniers temps, il était impossible pour moi et pour lui que je la laisse partir a son tour. Lui, le membre bruyant dans ce corps sourd. Je ne pouvais faire semblant de l‘entendre. Il dépassait de loin de toutes les musiques et toutes les mélodies, non pas par sa beauté -loin delà- mais par sa fréquence sonore. Mon sang devenait incandescent, il était presque trop chaud pour que j’arrive a en garder le contrôle. Je ne contrôlais plus rien, ni même mes pensées, ni même mes organes et encore moins mes paroles qui sortaient telles une nécessité. « Non. » Sec et froid, j’étais a des milliers de kilomètre de son humour noir. Sans me rendre réellement compte, mon corps l’avait bloqué contre l’une des parois du hall. La lucidité, c’était bien l’une des seules qualités que j’avais ce soir et encore c’était parce que je n’avais pas encore posé mes lèvres sur un verre. Elle me poussait aux limites de moi-même. Si je n’agissais pas maintenant je la perdrais à jamais, ma fierté se réveillera demain et tout reprendrait. Un cercle sans fin, une haine sans limite, des remords immortels. L’impression qu’elle jouait avec moi me mettait dans un état second. Au fond, ce ne m’était pas désagréable. L’unique chose qui m’insupportait résidé dans le fait qu’elle m’impose sa volonté. Elle était ma présidente certes, mais je n’étais pas un pion sur son damier. Je me refusais a m’exécuter comme bon nombre d’entre eux. Je me foutais de la contrarier. Ce sentiment était temporel et puis je savais qu’il fallait bien plus pour blesser une monarque en son royaume. Si la royauté désirait jouer, et bien le valet que j’étais se plairait a distraire sa reine. Je lui étais dévoué même si elle semblait s’en foutre, je n’étais à son échelle car tout simplement je ne la prenais pas de haut. Me battre avec ses propres armes semblaient un compromis satisfaisant. L’idée de jouer au même jeu qu’elle me fit cracher un demi-sourire. J’avais oublié ce que c’était ces derniers temps. Je nous avais oublié en même temps que je l’avais oublié. Contemplant mon Versailles du soir, je ne pouvais m‘empêchais de lui rendre son sourire mesquin. « Je refuse de te laissé passer. Si tu désires le jouer à la force à ton bon gré. » Mes mains emprisonnèrent son corps de chaque côté. Je me faisais prison dans cette boîte étroite. La voir partir était pour moi insupportable. Elle ne devait pas m’infliger ça, et pourtant, elle le pouvait. Après toutes les peines que je lui infligé ce n’était que pure vengeance méritée. Coup par coup. Blessure par blessure. Je le méritais c’était certains.
Pourtant je décidais dès lors de ma promotion monarchique en me promouvant au même rang que la reine. Non, je n’avais pas la carrure du roi et pourtant je décidais de m’en faire l’autorité. Me mettre à sa hauteur voilà la seule façon pour qu’elle m’affronte. Je n’avais pas la moindre envie de me piquer à elle et pourtant j’en prenais le risque. Autant qu’elle me gifle, qu’elle me pousse mais qu’elle ne m’ignore pas. J’avais assez joué à ce jeu pour savoir qu’il s’agissait du plus douloureux. La souffrance morale était pour moi bien moins surmontable que celle physique. Indirectement je préférais être le bourreau que la victime. Dans un sens j’étais déjà royale, je me faisais le seul a pouvoir infliger mes peines. Et pourtant, si je souffrais c’était de ma faute. Mon tortionnaire n’était personne d’autre que moi. Sculpteur de mes maux. Supplicié de ma fierté. Elle n’était que l’huile sur mon feu personnel. Faire le premier pas était déjà assez dur pour moi sans qu’elle me repousse de surcroit.  Je ne supporterai pas de la perdre comme je n’admettrai sûrement pas qu’elle me rejette comme si je n’avais jamais rien été pour elle. Forte aux yeux de son royaume, je me refusais de croire à sa propagande.


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Constance La Tour Dubois
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Constance La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: ● run after this shadow. [constance.latourdubois & anton.miller] ● run after this shadow. [constance.latourdubois & anton.miller] EmptyMar 4 Jan - 23:25


.♥. Look outside, it's already light and the stars ran away with the night. Things we're said, words that we'll try forget, it's so hard to admit. I know we've made mistakes, I see through all the tears but that's what got us here .♥.
THE AFTERS • OCEAN WIDE
Je n'avais pas souvenirs d'avoir connu pareille déception en amitié que celle qu'il ne représentait. Enfermé dans l'étau des deux jumeaux Miller, je me retrouvais piéger dans les sables mouvants de leur désunion sans pouvoir m'en tirer, m'en dépêtrer sans encombre. Le son de sa voix n'avait pas charmé mes tympans depuis des mois maintenant, ainsi transis par sa mélodie suave, je restais stoïque face à sa carrure me barrant le chemin vers ce qui m'aiderais à passer une bien meilleure soirée, l'alcool. Transis, mais pas non plus tout à fait idiote, je le dévisageais. J'avais cette satanée manie de toujours dévisager les personnes, que je les connaisse ou pas, que je les apprécie ou non, j'étais ce genre de fille qui vous pointait de son jugement et vous affublais de médiocrité en un battement de cil. Si Anton avait une force physique que je ne pourrais jamais renier, je jouais à la guerre psychologique, avec lui ou d'autres, mais à présent le fait qu'il se dresse devant moi de la sorte déclenchait mes pires réflexes, mon cynisme le plus profond et mon moi le plus cruel. Je n'étais pas faite pour être une gentille fille bien sûr elle-même, celle qui pardonnait tout et oubliais le passé. Je n'oubliais rien, n'y arrivais jamais et même dans l'hypothèse qu'un jour je pardonne, mon sadisme jouerait à la corde à sauter avec les nerfs du concerné. Là où certaines se seraient enfuis dans leurs rancunes est réfugiée pronto dans les toilettes, je le toisais de mon inhumanité, petite reine de notre face à face. Je n'avais jamais été bien méchante avec lui, son caractère et ses traits emprunt d'une douceur rassurante, il était arrivé mainte et mille fois à adoucir la part monstrueuse de moi-même, par exemple lorsque nous étions sur les terrains et qu'en dans mon impétuosité je grimpais au créneau contre nos adversaires peu fair play. Mais aujourd'hui la donne changeait, d'un véritable ami il était passé à un quelconque personnage qui m'avait un jour côtoyer et à qui je n'accordais plus désormais qu'une fibre d'importance et parce qu'il était estampillé Iota comme moi. C'était désormais le seul point commun que nous partagions, la confrérie que je dirigeais en compagnie d' Aislynn qui non loin de nous semblait captivée par notre entrevue. J'eux l'impression que le temps s'était stoppé dans la pièce, que de cette foule dense il ne restait plus que de pâles ombres et que du vacarme assourdissant n'en résultait que le silence entre nos paroles acérés, du moins les miennes au premier abords. Mon impétueux caractère vint s'assagir lorsqu'un mince sourire vint s'assoupir sur ses lèvres, je scrutais ses lèvres à la recherche d'une réponse, perdue par telle attitude alors que mes précédentes suppliques prêtaient à tous excepté à sourire. « Si tu sous-entends par là que je suis assez désespéré pour draguer à la sortie des toilettes, tu m’insultes.. » Et en plus, il a de l'humour. J'appréciais sa petite répartie en lui adressant un sourire amusé, retour au sien qui dans la pénombre s'effaça. S'il cherchait à savoir qui était le plus drôle de nous deux, la réponse à cette étude lui serait bien rapidement fournie. Seulement, je n'étais pas d'humeur, à plaisanter, de façon ironique ou non, de fait d'un sourire amusé, je le transperçais net d'un regard. « Peut-être bien, visiblement t'insulter par derrière ne doit plus me suffire. » Je lui adressais une moue des plus adorables, détestable mais adorable. Il ne me connaissait pas sous mon pire jour et je m'amusais à lui dévoiler peu à peu les pans de ma nature la plus véritable. Auparavant l'un des amis les plus francs et les plus précieux que je possédais, je me dévoilais impitoyable face à notre commune agonie, m'avouant à demi mot que son amitié me manquait, paradoxalement je faisais tout pour l'en dégouter. Mes remarques cyniques traduisaient ma peine, je me fichais d'avoir été emporté par le tourbillon à problème que son jumeau et lui pouvaient être, après tout si quelqu'un devait se jouer de quelqu'un dans cette histoire, j'étais sûre que l'issu tournerais toujours en ma faveur, le jeu ne cessait pas tant que je n'avais pas décidé qu'il s'arrêtait et Joe dans sa candeur idiote y aurait certainement perdu des plumes. Si Anton croyait pouvoir faire sa bourrique avec son frère et m'emporter dans leurs conneries de rivalité familiale, il jouait avec la mauvaise personne. Ma mauvaise humeur, ma rancune impitoyable et ma mauvaise foi n'aidant en rien, bien entendu. Et puis, je me sentais d'envie de faire la peste, pour ne pas changer.

Captivé par sa présence, nous nous plongions à peine dans un silence que je perdais mes repères dans ses pupilles, taciturne et submergés, j'eus l'impression que nous avions une montagne de mots à nous dire,cependant que ma bouche cacheté d'effarement par la vision de ses traits. Si prêt, mais pourtant si loin, je le contemplais me fixer alors qu'il se trouvait entre la sortie de moi. Je n'avais plus envie d'être ici, l'appréhension de me confronter à mon effroyable réalité à l'extérieur de ces quatre murs était la seule raison qui m'avait poussé ce soir à venir festoyer en compagnie des miens. Cependant, dès lors que je me posais, j'avais l'impression que les éléments fragiles de mon passé post parisien s'égayait à me rattraper et à faire de ma vie un véritable microcosme infernale. Je n'avais plus aucune notion du temps, captivée par ce silence utopique, je restais de marbre après ma première réplique. Tout ceci prenait l'allure d'une scène, les projecteurs dirigées sur eux et un silence, qui dure et qui dure, mais qui pourtant ne dérange, attendant le dénouement final, savourant la saveur de cet instant figé dans l'éternité. Mes lèvres se pincèrent, mécontente de notre seul semblant d'échange depuis des mois, je lui envoyais ma légendaire bile empoisonné en embuscade, dans l'espoir qu'il ne s'écarte docilement de mon chemin. « Non. » Comment ça non. L'affront, le dédain dont il faisait preuve piquèrent mes nerfs dans un semblant de vif. Moi à qui l'ont ne refusait jamais rien, je me retrouvais à pincer les lèvres après un « non » ferme et assuré de sa part. On ne me disait jamais non et sans même que notre controverse n'ait commencée, il mettait déjà un terme à tout ce que j'aurais pu répliquer de cynique. J'étais une petite princesse, une petite enfant gâtée à qui l'ont ne disait jamais, sinon rarement, non et rien que pour cette incartade, j'eus envie de lui sauter au cou, de lui arracher la tête dans un geste sec et vif, puis repartir comme si de rien n'était. Pourtant, au fond je ne pouvais m'empêcher d'être fasciné par ce personnage. Je le toisais perplexe, partagée entre l'envie soudaine de lui transpercer la cage thoracique d'une seule main et de lui arracher le coeur ou bien d'en redemander encore. Dangereuse ? Certainement. D'un jeu dans laquelle j'avais eu l'impression de faire cavalier seul depuis son entrée sur le terrain, nous nous affrontions désormais dans un duo aiguisé. M'apprêtant à me dégager coute que coute de cette bataille, je m'apprêtais à foutre le camp sans même lui demander son avis, ni même lui donner le mien sur sa pseudo rébellion, si ce n'est un grognement. « Je refuse de te laissé passer. Si tu désires le jouer à la force à ton bon gré. » Déconcerté, je lui adressais un regard interrogateur. Ses mains robustes agrippant mes bras frêles, je cherchais d'ors et déjà à me tirer par tous les moyens du guêpier dans lequel il me bloquait. Je manquais de lâcher une insulte, un tas de grossièreté balancée sous le jougs de la surprise, puis me reprenant, lui adressait un regard noir. Il était plus fort que moi point de vue physique, c'était indéniable. Je ne pouvais lutter contre l'emprise de ses bras sur les miens seulement la question réelle résidait dans le fait de savoir si je « voulais » lutter. Après un vague effort de poigne, il m'arrachait un grognement sonore, vainqueur de notre petit duel injuste, mais certainement pas de notre bataille. Je levais les yeux au plafond, accompagné d'un profond soupire, je retournais à mes traits mi amusé mi garce. « Regarde autour de toi Miller, une foule essentiellement composé de Iota de ton genre, certains plus grand, plus musclé que tu peux l'être. Je n'ai qu'un cri à pousser et tous ceux qui sont tes collègues et coéquipiers se retourneront contre toi, dans le seul but de me satisfaire. » annonçais-je sereine. Il était autant chez moi que chez lui après tout. Après tout je ne me démenais pas corps et âmes pour ma confrérie pour au final ne pas m'octroyer le droit me vanter queen iota. Certaine que la majeure partie de ceux qui se trouvaient à présent dans cette pièce se damnerais dans l'espoir d'attirer mon attention, je dégainais à Anton mon regard le plus hautain que je puisse lui servir. J'étais peut-être vaincue par la force, mais certainement pas par le caractère. « Donc a jouer à qui est le plus fort de nous deux, je te pensais plus judicieux dans tes choix que cela. » Je pointais du regard chacune des silhouettes en présence, sciais la foule de mes prunelles inquisitrices, j'étais sûre de moi, cependant consciente que mon ego un jour m'entraînerait vers les bas fond, j'espérais encore profiter de ma position meneuse encore longtemps. Enfin, je n'allais pas rester la soirée à faire la garce non plus, maintenant que nous étions là, j'étais convaincue qu'il avait un tas de choses bien intéressantes à me raconter, au pire je pourrais toujours lui cracher mon venin à petite dose au fil des minutes, ou bien lui exploser au visage en un quart de mouvement, si jamais sa compagnie se révélait déplaisante - quoi que peu probable -. Ainsi je décidais de jouer sur un tout autre terrain. « Quoi qu'il en soit, on dirait bien que tu arriveras toujours à me surprendre... » Curieuse de voir apparaître cette facette de lui que je n'avais pas bonheur de connaître, je me surprenais à me questionner sur la nature de ce soudain changement d'attitude. Habituée a provoquer des changements d'humeur chez mes interlocuteurs, le sien demeurait surement l'un des plus surprenants qu'il m'eut été donné de voir dernièrement, surprenant et violent. « Ces plaisirs violents ont des fins violentes, dans leurs excès ils meurent tels la poudre et le feu, que leur baiser consume » . La surprise, j'adorais cela, j'espérais que lui aussi, j'en étais pleine. « À croire que l'éloignement et le silence t'ont fait pousser des ailes. Tu devrais être comme cela plus souvent, tu es tellement plus sexy lorsque tu t'énerves. » entonnais-je d'une voix de velours, tandis que d'aventure la pointe de mes doigts frôlaient les courbes de son torse, un sourire mesquin se dessinant sur le coin de mes lèvres. Ses mains suivaient la courbe de mes bras, du torse mes doigts jouaient les araignées jusqu'à ses épaules, mes lèvres lui adressaient un sourire malicieux... Puis du tac au tac je changeais de tactique, il baissait sa garde je l'espérais. Je dégageais mes bras, un accoue vers l'arrière, puis un coup en avant afin de le repousser en arrière - de ma force de poulet, précisions - . Fière de mon coup, je lui adressais un sourire mesquin. « Que tu le refuses ou non, je gagne toujours. Tu devrais le savoir depuis le temps » ajoutais-je d'un air un peu plus mauvais. « Si tu n'as toujours pas appris ta leçon sur ' comment dresser la présidente ' tu peux toujours demander à ton frère de t'expliquer, puisque tu sembles t'amuser à croire que je suis son nouvel animal de compagnie. » Plus sérieuse, je le regardais avec une pointe mépris. Comment pouvais-t-on croire ce genre de connerie, surtout avec moi. Celui qui se croyait mon ami finalement ne me connaissait vraiment pas. « Entre nous je crois que celui qui se perd le plus dans ses conneries de vous deux, ça doit-être toi. Quand je dis que je suis amie avec quelqu'un, je le suis et ne t'imagines pas que c'est cet imbécile de Joe qui aurait pu avoir tout contrôle sur ça, alors qu'il n'est même pas capable d'utiliser une calculatrice. C'est moi qui décide de ce que je veux, quand je le veux, d'avec qui je suis amie et avec qui je ne le suis pas. Maintenant tu remballes tes conneries de rivalité avec ton frère et vous m'foutez la paix tous les deux. » Et voilà, je m'énervais et je parlais trop. Tant pis. Je m'approchais, le pointait de mon index d'un air accusateur, mes prunelles affichant mon malaise et ma peine vis-à-vis de notre amitié, mes lèvres se serrant en un rictus d'une rage ascendante que je contenais. « Tu n'es qu'un idiot » Un jolie idiot, mais quand même !
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MessageSujet: Re: ● run after this shadow. [constance.latourdubois & anton.miller] ● run after this shadow. [constance.latourdubois & anton.miller] EmptyDim 16 Jan - 20:25



● run after this shadow. [constance.latourdubois & anton.miller] Dubois





La proximité de nos corps n’était que l’antonyme de nos esprits, nous avions beau être proches nous étions plus éloignés que je l’avais imaginé. Dans un sens j’avais moi-même creusé ce faussé. Tant pis pour ma gueule, elle me dirait. Pourtant je voulais réparer mes fautes, ne serait-ce car même si je ne voulais me l’avouer elle me manquait. Aussi chiante, énervante et cynique qu’elle pouvait être, elle avait crée le manque en moi. Voilà que j’étais dépend d’une ingrate. A croire que j’avais réellement souffrir pour rien. En faite, je n’aurais jamais dû croiser son regard ce soir... Je m’étais laissé embarqué par mon désir de la retrouver et voilà que maintenant je la perdais encore plus. J’étais vraiment un bon à rien, d’autant plus ce soir. Échec sur échec, je ne disais jamais les bons mots, jamais les bonnes paroles. Je n’étais peut-être pas le bon Miller. M’entêtais a lui faire croire le contraire n’était rien d’autre qu’un suicide moral. Je m’épuisais pour rien, j’en avais conscience, elle était si bornée... Et pourtant j’en été si attaché. Quitte a être rejeté de tous les IOTA autant qu’elle en soit la première. Après tout elle était la plus importante comme elle aimait tant à le montrer, je n’étais sûrement qu’un de plus dans sa cour, mais elle n’était pas une de plus dans la mienne... Malgré que ces derniers temps je n’étais pas digne de son amitié. Elle jouait a me le faire ressentir. J’étais sûrement son joujou de la soirée, celui sur qui elle passerait son amertume habituelle. Après tout je me foutais de ce qu’elle me disait ou me reprochait, j’étais avec elle à cette heure et ça me suffisait. Le son de sa voix n’était qu’un détails dans la scène. Certes je donnais une importance à ses mots, mais je savais qu’elle était la plus douée pour me ruiner. Me heurter autant que je l’avais blessé. Me le faire payer était un juste prix pour ces mois d’absence. Après, je suppose que le fait qu’elle s’acharne sur moi était dans un sens glorifiant, ça prouvait qu’elle me portait de l’attention. L’attention que je ne lui avais pas donné. Remords et erreurs, mes noms. Constance, mon regret le plus cher payé. Elle avait beau griffer mon cœur de ses paroles, la plus grande douleur était la muette dans mon corps. Celle-ci n’avait pas de mot assez fort pour la décrire. Anonyme, elle brulait chacun de mes organes, elle mettait en ébullition chaque goutte de mon sang. Son regard ne fut qu’une étincelle de plus dans ce feu intérieur. Intense de part l’air qu’elle lui donné, j’avais l’impression qu’elle me tuait. J’étais déjà mort dans un sens, son regard n’était qu’un détail de plus dans mon suicide. Je n’avais jamais eu droit à pareil regard, a croire que je ne l’avais jamais vu avant. Du moins pas ainsi. Mon amitié et ma dévotion pour elle m’avaient-elles rendu aveugle de sa nature ? Sûrement, je m’obstinais a voir en elle ce que j’aimais... Il n’y avait peut-être plus rien a sauver. Je m’entêtais a essayé de retrouver un fantôme passé. Insaisissable. Inaccessible. Épuisant. Me faire une raison était sûrement la meilleure façon de préserver le peu de vie qu’il restait en moi ce soir. « Peut-être bien, visiblement t'insulter par derrière ne doit plus me suffire. »... Son regard fut encore plus fort que ses mots, je compris qu’elle n’était plus au stade de me déstabiliser avec ses répliques sanglantes, elle voulait carrément me voir plonger. J’étais mort à ses yeux, dans ce cas elle le saurait aux miens. Incapable de lutter pour deux, j’arrivais a peine a me battre pour moi-même. Sa cause était perdue, pourtant je n’arrivais pas encore a me dire que je devais abandonner... Je n’étais pas un rouge pour rien, jouer le match jusqu’au bout était ancré dans mon essence. Abandonner, je ne connaissais pas, du moins pas encore. Elle serait sûrement ma première leçon. Désarçonné par son regard, je la contemplais désappointé. Je tentais de crypter la personne que j’aimais autrefois dans la noirceur de ses prunelles. Perdue. Je l’avais perdu. Rien ne m’était plus familier chez elle. Étrangère à mon âme, elle n’avait plus de familier a voir avec celle d’autrefois. Marquée jadis, aujourd’hui inconnue jusqu’au yeux. Je n’aimais pas la bonne personne, je m’étais attachée à une illusion passée. Elle mourrait au fils des minutes sous mes yeux passifs. J’en devais écœuré de cette réalité. Mon sourire semblait bien loin, je ne réagissais même plus a sa moue. Elle était un tableau dont pour la première fois j’en saisissais le sens. Les mots que traduisaient mes yeux devaient être sûrement plus forts que n’importe quelle phrase que j’aurai pu et dû lui sortir. Silencieux face à sa nature, je ne tentais même plus d’apprivoiser la bête. Trop sauvage pour moi, je préférais marqué chaque trait de son visage car à cette heure je savais que c’était la dernière fois que je la verrai. Elle n’était qu’une désillusion de plus dans ma vie. La railler était sûrement la meilleure chose a faire a cette heure. Pourtant, je ne savais quelle force m’avait poussé a la toucher, elle, l’étrangère. Une soif transcendante qui me poussait a reconquérir cette terre perdue. Je me berçais d’illusion, a croire qu’elle était malgré tout ma muse à rêve. Merde, il fallait que je me face une raison. Elle avait changé, tout comme j’avais changé. Nos degrés de métamorphose était peut-être différents, ou alors je n’avais jamais saisi qui elle était réellement. Quel con. Je m’étais attaché a un mirage. Je payais aujourd'hui ma connerie sentimentale. Mon tableau s’assombrit sous ses yeux animaient d’une cruauté amusée. Elle jouait, moi pas. Tout du moins plus. J’avais beau avoir le dessus physiquement, elle m’était supérieure de part sa force de caractère c’était évident. Ma force physique n’était rien comparée à la force spirituelle qu’elle exerçait sur moi. « Regarde autour de toi Miller, une foule essentiellement composé de Iota de ton genre, certains plus grand, plus musclé que tu peux l'être. Je n'ai qu'un cri à pousser et tous ceux qui sont tes collègues et coéquipiers se retourneront contre toi, dans le seul but de me satisfaire. » Interrogateur je levais les yeux de son visage, pour le poser sur le clan iota. Certes ils étaient nombreux, certes ils lui étaient dévoués, certes je me ferai sûrement démonter en moins de deux mais je m’en foutais. Je n’étais pas à ça près. « Donc a jouer à qui est le plus fort de nous deux, je te pensais plus judicieux dans tes choix que cela. » Après avoir regardé chaque siège de la table et croisé le regard inquiet d’Aislynn, je compris que je ne ferai pas le poids, je ne l’avais jamais fais d’ailleurs. En faite, je quitte a choisir autant que je me prenne une raclée ce soir. J’étais déjà anéanti de l’intérieur autant que cela se voit de l’extérieur. Dans un sens ça me rendrait service, je n’aurai plus a jouer a «je vais bien merci». Jeu dans lequel j’excellais ces derniers temps. Le seul qui m’était imposé d’ailleurs. Mes mains se firent moins fortes mais mon coeur plus lourd. Alors c’était ça ? Elle voulait jouer à «je suis ta présidente» ? J’me foutais de son putain de titre, je la voulais elle pas son prestige. Visiblement elle ne comprenait rien à rien. « Alors c’est ça ? Je n’étais qu’un de tes pions rouges ?Un parmi tant d'autres... En tout cas, tu étais pour moi plus qu’une stupide présidente snobinarde mais si c’est a ça que tu veux jouer, et bien joue mais sans moi, va te pavaner dans ta cour. » Dégouté par ce que j’entendais, elle arrivait presque a me faire penser que je ne la connaissais pas. Certes je savais qu’elle pouvait être impitoyable, mais elle ne l’avait jamais été avec moi tout comme je ne l’avais jamais été avec elle. Elle méritait mieux que mon sarcasme, mais visiblement je ne méritais pas mieux à ses yeux. Le jeu était terminé, j’avais eu ma dose de tour pour ce soir. Je préférais perdre, et la laissé jouir du prestige d’avoir eu le dessus. Au moins elle aurait de quoi fêter ce soir. « Et, sache qu’autrefois j’aurai accepté de faire péter la gueule par toute l’équipe pour toi. » J’en devais limite amer. Qu’importe c’était trop tard pour moi. Elle n’était plus qu’une fille parmi toutes ces silhouettes sombres, malgré qu’elle se pensait unique avec son titre, la reine était morte à mes yeux. Elle pouvait bien envoyer son armée afin de me punir de l’affront, qu’importe, je perdais bien plus elle la laissant partir, qu’en décidant de me battre. J’étais lassé de la réalité qu’elle m’offrait ce soir. Me borner a croire qu’elle était une autre ne m’aidait pas. L’image idyllique que je me faisais de la reine était morte, je me demande même pourquoi je la respectais encore vu qu’elle n’était même pas capable de respecter ses sujets. Plus qualifiés d’automates que d’hommes, je ne voulais pas faire parti de ses pions. « Quoi qu'il en soit, on dirait bien que tu arriveras toujours à me surprendre... À croire que l'éloignement et le silence t'ont fait pousser des ailes. Tu devrais être comme cela plus souvent, tu es tellement plus sexy lorsque tu t'énerves. » Je la dévisageais... L’inconnue au visage familier m’interloquait. Où voulait-elle en venir ? J’étais lassé de jouer au bouffon de la reine ce soir. Je scrutais son expression, inédite et fascinante. Son sourire mi-diabolique, mi-angélique m’était inconnu. Elle m’agaçait profondément... Je sentis soudain ses doigts sur mon corps, un frison sillonna chaque parcelle de ma peau. Mon sang était a ébullition, mon thorax s’enflamma a chaque centimètre parcouru. Elle était en terre inconnue et non propice a ses caprices d’extension de territoire. La cruauté la doté d’un charme dont je n’avais jamais eu l’occasion d’apprivoiser. Elle en devait presque séduisante. Pourtant, ce n’était pas cette Constance qui m’attirait le plus. Non, celle-ci avait tout pour me séduire, c’était évident elle maitrisait chaque mot, son art de la provocation réveillé le vrai Anton et un désir encore silencieux et effrayant. J’en avais assez de jouer, elle me poussait à bout. Mes mains n’étaient plus que figurantes sur sa peau, dans un sens je crois que je n’avais pas envie de quitter son contact. Jusqu'à ce qu’elles soient chassées de force par la reine. Stratégie de combat j’en convenais, ou l’art de jouer de ses charmes à la guerre. J’étais vaincu mais j’avais gagné dans un sens, ne serait-ce que son contact sur ma peau. Je n’attendais plus rien d’elle ce soir... La vérité m’avait suffit, son air de garce écœuré, ses caprices dégouté. « Que tu le refuses ou non, je gagne toujours. Tu devrais le savoir depuis le temps » Oui elle gagnait toujours, ce soir c’était ma perte son triomphe. Elle me donnait envie de rire, non pas qu'elle n'avait pas raison, non. Juste parce que la voir s'amuser a me démonter était divertissant. Elle me montrait de l'intérêt -à sa manière- et cela satisfaisait mon égo. Jouer à son jeu une dernière fois paraissait le meilleur des compromis entre mon désir de rester avec elle, et ma raison qui me poussait à courir tant que je le pouvais encore. « Je suis encore étonné que ton égo sur-dimensionné n’est pas encore craqué ta robe. Au moins j'aurai pu te quitter avec un bon souvenir...» Je commençais a comprendre les règles de son jeu, tout du moins de son nouveau mécanisme qui consisté a m’en mettre plein la gueule avant de dire qu’elle perdait son temps. Bon dans un sens, on le perdait tous les deux. La preuve j’avais l’impression que nous creusions tous les deux un faussé chacun de notre côté. On s’éloignait plus que l’on se rapprochait. J’en devais limite ironique de voir a quel point j’avais été naïf sur son compte. Mon sourire coquin n’était qu’une réponse a sa mesquinerie passée. Jouer des ses charmes étaient peut-être son meilleur atout, mais je préférais me rire que ses talents physiques plutôt que me lamenter sur son corps où autrefois mes mains étaient posées. « Si tu n'as toujours pas appris ta leçon sur ' comment dresser la présidente ' tu peux toujours demander à ton frère de t'expliquer, puisque tu sembles t'amuser à croire que je suis son nouvel animal de compagnie.» Mon frère, sûrement le sujet plus délicat ces derniers temps. Je crois qu'indirectement il était le noyau de tout mes problèmes... Certes la connerie «Miller» avait aussi sa part dans mes soucis. Constance en était l’exemple, de peur de la perdre je l’avais fuie et perdu. Je ne voulais tellement pas la perdre que ma fierté a pris le dessus sur mes sentiments. J’avais conscience que me fréquenter ce n’était pas en soit un cadeau. Je ne lui avais rien apporté, si ce n’est une amertume en plus. J’étais peiné d’entendre cette énième vérité. Oui j’avais peur de la perdre, oui j’avais peur qu’elle le préfère et oui j’avais peur qu’elle choisisse l’autre Miller. Perdre face à mon frère n’était plus envisageable, j’avais déjà perdu l’amour, je ne voulais pas y perdre l’amitié. Voilà qu’elle réveilla par sa simple évocation le volcan qui dormait en moi. Il n’en fallait pas plus pour m’enflammer que son nom : Joe. « Si tu penses vraiment que je le crois encore. Qu’est ce que je foutrais là a essayé de t’expliquer que je m’suis planté sur toute la ligne !... Mais bon, je suppose que tu ne peux pas concevoir que j’avais peur de te perdre ! Putain merde ! » La colère me rendait grossier j’en convenais, mais je m’en foutais. Je l’avais perdu, a cette heure, pour rien ne m’importé même pas l’alcool qui m’attendait. Je commençais ma nuit avec Constance, je la finirai sûrement avec les courbes d’une bouteille pour oublier la première femme de la nuit. Merde. Je me rendais compte que je lui parlais sincèrement, peut-être pour la première fois ce soir. Fermer ma gueule aurait sûrement était la meilleure chose a faire mais non il fallait que je creuse ma tombe comme un grand. Essayant de me rattraper, je repris le plus calmement possible, bien que je n'avais jamais le quasi-contrôle de moi en sa présence. « Tu me diras je t’ai déjà perdu à cette heure... Tant pis pour ma gueule de putain d'égoïste qui ne voulait pas te partager avec son connard de frère. » Regardant le plafond une demi seconde je me mis a rire tristement. Mes propos avaient du vrai pour une fois. Mon «boum-boum» interne se calma progressivement. Pathétique, je ne sais pas ce qui m’avait poussé à lui dire ça, surtout maintenant. Sûrement parce que je sentais la fin proche. Autant ne pas ajouter un regrets sur ma liste. « Entre nous je crois que celui qui se perd le plus dans ses conneries de vous deux, ça doit-être toi. Quand je dis que je suis amie avec quelqu'un, je le suis et ne t'imagines pas que c'est cet imbécile de Joe qui aurait pu avoir tout contrôle sur ça, alors qu'il n'est même pas capable d'utiliser une calculatrice. C'est moi qui décide de ce que je veux, quand je le veux, d'avec qui je suis amie et avec qui je ne le suis pas. Maintenant tu remballes tes conneries de rivalité avec ton frère et vous m'foutez la paix tous les deux. Tu n'es qu'un idiot. » Mon sourire disparaissait vite en sa compagnie, il avait beau être triste il n’en était pas pour le moins mort. Une question me brûlait les lèvres tout comme le coeur : pourquoi lui alors ? S’il n’était bon a rien comme mon esprit l’imaginé toujours -certes non objectif à son propos- pourquoi ne pas m’avoir demandé ? En faite je crois que mon silence n’avait qu’une seule et même explication : la peur de la réponse. Je décidais d’appliquer enfin la théorie de fermer ma gueule pour ne pas m’en prendre deux fois plus alors que la première fois m’avait suffit. La colère de ses mots changea la mélodie de fond en murmure. Elle prenait le pas sur le décor, j’étais captivé que par une chose dans la salle : elle et le danger qu’elle représentait, autant physiquement que verbalement. J’avais buté sur sa dernière phrase, c’était celle qui m’avait le plus marqué, peut-être parce que les autres elle les avaient débité trop vite pour que mon esprit meurtrit les analyse correctement. Lui foutre la paix. Ça prenait du sens à cette heure. Je ne sais même pas ce que je faisais encore ici. Nous étions devenus deux étrangers, je me battais contre un mur... Seul je ne pouvais m’en sortir, abandonner resté la meilleure solution de m’en sortir. Je n’arrivais pas a lui dire a quel point elle me manquait et a quel point je tenais a elle. Faire mon deuil forcé n’était pas de mon ressort mais du sien, j’avais plus qu’a m’incliner devant la reine et affirmer pour combler sa fierté qu’elle gagnait toujours oui. « Je suis saoulé de toi sans avoir encore rien bu, a croire que tu es le plus fort alcool qu'il y est ici. Je t'inviterai bien à boire ton FAMEUX verre, mais tu m'excuses j'ai eu ma dose. » Je m’approchais d’elle de nouveau, mes attentions avaient changé. Comme quoi il peut s’en dérouler des choses en quelques minutes. Je ne sais si elle méritait ma colère ou si tout simplement le mieux était de me casser sans la regarder. Nos paroles furent intenses, certaines uniquement prononcées dans le but de provoquer l’autre. Je ne regrettais pas encore le fait d’avoir nié ce que je ressentais, d’avoir gardé ça muet était la meilleure façon de préserver le peu d’humanité qu’il me restait. Elle m’avait écœuré de l’endroit, pourtant je ne pouvais arrêté de contemplais ses traits. Légitimement c’était la dernière fois que je les voyais, autant les sculpter au burin dans mon âme. Elle avait été mon plus grand égoïsme, mon plus grand défaut, ma plus grande peine depuis un moment. A croire que j’arrivais a reprendre le dessus de cette puissance intérieure. Je la détestais à cette heure et pourtant je continuais a alimenté ma dévotion parallèlement. Me tirer avant que ça dégénère rester la meilleure issue. Est-ce la haine ou le désir qui voulait me pousser à sa joue je l'ignore mais je n'en fis rien. J'étais con mais pas suicidaire, pas ce soir. J'avais perdu ma folie de lui laisser un baiser. En faite je l'avais perdu en même temps que tout espoir de la retrouver. Ma fuite reprit je m'arrêtais à son niveau, me glissa près de son oreille et dans un dernier soupir nostalgique quitta sa cour. J’en devais sarcastique et froid, j’avais conscience que j’avais tout perdu. Plutôt qu’en pleurer je préférais en rire. Du moins à pour cette heure. Demain je la pleurerait certainement. « Adieu Constance, je crois que le pauvre idiot que je suis va allé se faire voir ailleurs... Tu peux retourner dans ta ruche butiner avec tes abeilles, j’ai assez donné pour ce soir. Au plaisir.» Elle en avait rien a foutre, autant que je donne l’impression que moi aussi. Partir sans la regarder, et surtout, sans risquer de voir cette nouvelle tentation de rester à la contempler naître.Voilà que j'avais commencé par m'excuser et que je la quittais que le "plaisir", dans un sens c'était symbolique de ce qu'on avait été l'un pour l'autre. Du moins ce soir.
Et mon activité préférée reprit : jouer a allé bien dehors alors que dedans je mourrais un peu plus a chaque nouveau souffle.
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Jake Fitzgerald
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