« Une amitié fondée sur le travail est préférable à un travail fondé sur l'amitié. »

Le dimanche était de loin mon jour préféré de la semaine, dernier jour de la semaine il était celui qui mettait fin à une semaine et annoncait le début d’une autre, mais par-dessus tout, c’était mon seul jour de repos. Le dimanche était « mon jour », je pouvis aller à mon rythme sans me presser, n’ayant pas la pression des cours ou de l’horloge j’allais et venais comme bon me semblé dans l’appartement. Dans l’appartement il régnait un véritable silence de mort, ce qui était rare, en effet la plupart du temps on pouvait entendre Ewan pleurer ou bien la télévision à un volume bien trop élevé ou encore je ne sais quoi, mais la il n’y avait pas un bruit, le bébé était endormi tandis que je profitais de ce répis bien mériter pour m’installer devant mon ordinateur. Casque sur les oreilles, musique à un débit plutôt élevé je surfais sur internent comme je ne l’avais plus fait depuis longtemps, avec l’arrivée du bébé j’avais dû totalmenet changer mes habitudes et prendre un nouveau mode de vie, un mode de vie beaucoup plus stressant.
Jettant un coup d’œil au cadran de mon réveil je voyais qu’il était temps pour moi de me préparer , Aurlanne n’allait très certainement pas trop tarder et je ne pouvais me permettre de lui monopoliser toute une journée entière. M’engouffrant donc mon armoir j’en sortais un jogging ainsi q’un tee-shirt simple entière rouge. Au même moment la sonnette retentissait dans tout l’appartement, mon premier réflexe fut d’aller voir si tout ce bruit n’avait pas réveillé le bébé, par chance non. Enfilant à une vitesse folle mon pantalon et mon tee-shirt j’ouvrais ensuite la porte pour laisser entrer la jeune femme, l’embrassant sur la joue je lui dis d’un ton reconnaissant « merci d’être venu, promis je serais pas long. ». Sur ces paroles je m’esquivais rapidement de l’appartement tout en enfilant mes écouteurs, une fois dehors je commençais à courir sur un rythme qui se voulait plutôt soutenu.

En effet j’avais laissé mon enfant avec Aur’ pour prendre un peu de temps que je ne consacrerais qu’à moi-même et mon meilleur moyen de me détendre était de courir. Déjà avant l’arrivé d’Ewan je courais beaucoup, pour d’une part m’entretenir mais aussi pour m’échapper, courir m’aidais à me vider la tête et à me libérer de mon quotidien, un moyen comme un autre de se changer les esprits. Très vite j’arrivais dans l’un des nombreux parcs qui entouraient Berkeley. Cet endroit le dimanche était très paisible, contrairement aux jours de semaine ou c’était rempli d’étudiant, voir un endroit pratiquement désert alors que l’on avait l’habitude de le voir agité changeait le regard qu’on lui portait. Toujours en courant je regardais tout autour de moi lorsque j’aperçu sur l’un des sentiers Abbygail, tout de suite je vis une opportunité. Faisant un léger détour je m’arrêtais à ses côtés tout en prenant la parole légèrement essouflé « salut abby, tu vas bien ? », la jeune femme était pour moi ce que l’on pouvait appeler une « amie » même si le terme n’était pas tout à fait exact. J’avais de l’affection pour elle c’était certain, mais à la base ce n’était pas vraiment ce qui m’avait poussé à faire sa connaissance…