Les mots sont dans certain cas les pires ennemies que peut avoir une compositrice. Comment parvenir à les utiliser de manière convenable? En cet instant, elle se le demandait. Ça faisait plus de deux jours qu'elle essayait en vain d'écrire des vers sans y parvenir. Le délai du travail n'allait pas tarder à arriver. Elle ne semblait pas croire pouvoir y arriver, mais non, elle ne pouvait quand même pas baisser les bras. Maintes fois, ses parents lui avaient dit que malgré les obstacles de la vie, il ne faut jamais baisser les bras, nous devons tous mettre les efforts nécessaire à notre réussite. Hélas, elle aurait aimé que sa mère soit là pour le lui dire encore une fois, mais malheureusement à cause des obstacles de la vie, elle avait du se résigner à ne plus jamais entendre ses conseils dont elle avait besoin pour parvenir à survivre. Ça mère lui manquait, son père aussi d'ailleurs. Écrivant et effaçant pour la énième fois, elle finit par passer sa colère sur ce cahier qui ne lui avait rien fait. D'un geste, elle le lançait, et contrairement à ce qu'elle avait cru, son cahier percuta un jeune homme. D'emblée, elle ne pouvait que s'excuser. Ce fut d'ailleurs ce qu'elle fit. Il ne semblait pas lui en vouloir, d'ailleurs, c'était tant mieux car elle n'était pas d'humeur à se prendre la tête avec qui que ce soit. Doucement, Athéna reprit son cahier dans ses mains et alla reprendre sa place initial. Le jeune inconnu ne fit pas prit de gêne et vint même s'assoir a côtés d'Athéna. Elle essaya d'écrire mais encore une fois ce fut vain d'avoir essayée. Soudain, le jeune homme prit la parole. Athéna arqua alors le sourcil, ça paraissait tant que ça? Bien sur que oui! D'un ton qui ce voulait sarcastique, elle dit, non pas méchamment :

Athéna: Qui, moi, énervée? Pourtant, je ne vois pas ce qui peut te faire dire une telle chose...!

Le jeune homme se présenta alors à elle. Cristian Rodriguez? Hmm … elle avait bien devinée qu'il était un latino, mexicain peut-être , enfin bref, les hommes parlant espagnol … il y a pas plus hot que ça! Bref, à son tour , elle se présenta d'un sourire en coin, enfin présenter ... faut pas pousser.

Athéna: Moi je suis la fille qui va finir par brûler son stupide cahier parce que je ne parviens à rien !

Elle continua à griffonner dans son cahier des mots qui n'avaient aucun sens lorsqu'ils étaient mit ensemble. Elle détourna ses yeux bleu de son cahier , elle posa son regard sur le jeune homme. Depuis le décès de ses parents, Athéna n'était pas de celle qui sympathisait rapidement . À chaque nouvelle rencontre, une part d'elle restait méfiante , à ses yeux, personne n'est bon, il y a juste une parcelle de bien qui ce cache dans une profondeur de mal. Pourtant, elle essayait de ne pas paraître trop froide et distante. Faire des nouvelles connaissances n'est pas si dangereux? Elle ne finira pas tuer par balle par un parfait inconnu tout comme ses parents l'ont été.

Athéna: Non, plus sérieusement, je m'appelle Athéna, Athéna Hantington. Enchantée de faire ta connaissance.

Écrivant, effaçant pour la énième fois, elle finit par lâcher un soupir de frustration et referma son cahier avec un once de colère.

Athéna: Sinon, dis-moi, bel inconnu plus si inconnu que ça, tu ne connaitrais pas un moyen d'avoir de l'inspiration? Si oui, tu serais mon sauveur.

Dit-elle en plaisantant doucement.

Dans un sens, il n'avait pas totalement tord, mais elle est trop orgueilleuse pour daigner lui avouer. L'inspiration, nous ne pouvons guère la pousser à venir à nous, elle-même décide quand elle pointera son nez, mais lorsque le délai ne fait qu'avancer comment la pousser à ce montrer? Elle ne savait point. Même si le raisonnement du jeune homme était vrai, il ne l'aidait en rien. Attendre que l'inspiration arrive par elle-même, dans son cas, elle ne pouvait plus l'attendre indéfiniment. Athéna devait se calmer. Elle ne pouvait pas continuer comme ça. Le fait qu'elle soit fâchée contre elle-même n'allait certainement par l'aider dans sa misère. Ironiquement, elle détourna son regard du jeune homme, lui disant d'un ton qui était loin de représenter l'amabilité en elle-même:

Athéna: J'espère qu'elle ne va pas tarder à arriver sachant que je doutes que mon prof de composition accepte cette excuse quoi que … ça pourrait peut-être marcher...

En cet instant, la seule chose dont elle avait envie s'est d'être seule, de vider son esprit, de ne plus penser à rien & pourtant malgré que les efforts ne soient pas vain, elle n'y parvenait pas. Une chose l'empêchait de pouvoir réfléchir calmement, et non, ce n'était pas le jeune homme à ses côtés, quoi que, il pourrait facilement en devenir la cause. Athéna agrippa son sac qui ce trouvait tout juste à côté, elle rangea son cahier ainsi que son crayon dans le sac, à croire qu'elle avait fini par baisser les bras, tandis qu'elle rangeait ses affaires, une photo tomba de son sac: Une photo de sa mère & de son père. Elle agrippa la photo, posant son regard sur celle-ci, ses anges étaient parti, ils lui manquait énormément. Athéna eu une pincement au cœur lorsqu'elle se rendit compte que son manque d'inspiration venait du fait que le thème l'empêchait d'en avoir. Dans le thème que le prof lui avait imposé, elle devait parler de l'espoir, or, depuis bien longtemps la jeune femme avait perdu toute espoir en la vie ou en quoi que ce soit. Elle rangea la photo, posant son regard sur la nature qui s'étalait sous ses yeux, oubliant presque qu'elle n'était pas seule.

Athéna: Tu comptes rester là longtemps? Je veux pas être méchante, quoi que, ta présence commence légèrement à m'exaspérer …

Bon, fallait bien que tôt ou tard, elle passe ses nerfs sur quelqu'un et là s'était gagné!

Athéna était exaspérée , la paix semblait trop demander. Pourquoi quand nous cherchons désespérément quelque chose, elle ne parvient jamais à nous? Les choses n'allaient pas s'améliorer, le jeune homme à ses côtés semblait avoir comme seul but de l'exaspérer plus qu'elle ne l'ait déjà. À cet instant, ce calmer ne semblait guère être une solution envisageable pour la jeune Hantington, elle n'avait qu'une envie, le tuer … Elle avait l'impression qu'à chaque fois qu'elle désirait quelque chose l'inverse se produisait. Suite à ses mots, le jeune homme se mit à rire, à ses oreilles son rire sonnait comme la plus affreuse des mélodies & sérieusement, c'était quoi ce sourire à la con? Athéna lui adressa un regard noir, on pouvait facilement deviner qu'elle était à bout de nerfs. La journée ne commençait guère bien, d'ailleurs, elle n'avait plus aucun espoir sur le fait qu'elle termine mieux. Alors, pourquoi chercher à arranger les choses, si il voulait continuer ainsi, elle continuerait elle-aussi à envenimer les choses. D'un ton froid qui laissait présager une certaine amertume , elle lui dit:

Athéna: Quel comportement? Putain, j'ai pas le droit d'être de mauvaise humeur, de juste vouloir la paix, d'être nostalgique par rapport à mon passé, mais non , faut qu'un connard vienne toujours faire son railleur. D'emblée, quand tu es arrivé, tu n'avais que qu'un idée c'est de me faire perdre patience, et tu sais quoi t'as gagné!

D'un geste brusque et vif, elle prit ses affaires, se redressant. Là , nous pouvions facilement conclure que la jeune Hantington avait perdu la peu de patience qu'elle détenait. Comme si ça ne suffisait pas, il lui adressa un sourire provocateur qui n'eut comme autre effet que d'accentuer son désir de meurtre sur sa personne. Las de continuer se manège qui n'en valait même pas la peine, elle partit s'assoir ailleurs, sous un arbre non loin de là, assez pour avoir la paix, et là, il pourrait probablement conclure que contrairement à lui, elle n'avait aucune fierté sachant qu'elle s'était cassée ou qu'au contraire, elle avait trop de fierté pour rester assise sous un même arbre avec un gars comme lui. Athéna se laissa tomber contre l'arbre, à bout de nerfs, elle passa ses mains sur son visage, elle n'en pouvait plus. Le souffle coupé par la colère, elle essayait de le retrouver, mais en cet instant, cet homme l'avait trop pompé pour qu'elle puisse ce calmer. Elle finit par s'allonger sur l'herbe fin, les yeux vers le ciel, elle aurait voulu s'y perdre. L'autre crétin était toujours assis non loin de là, un instant de paix, elle ne cherchait que ça...

* Dommage qu'un gars aussi mignon soit aussi stupide! *

Sans s'y attendre, une montée d'inspiration la submergea … Elle prit son cahier & commença à écrire des vers. Quelques minutes plus tard, elle avait finit sa composition. Bon, peut-être qu'elle n'avait besoin que de ça: Déverser son venin sur quelqu'un pour débloquer … mais bon, elle n'irait certainement pas le remercier …