La nuit noire.
Les arbres dehors remuaient sous le souffle nocturne du vent dans un mouvement des plus fluide et coordonné.
Immobile face à l'une des fenêtres de la confrérie, la jeune femme avait une main posée contre la vitre froide de la fenêtre fermée. Son regard clair était absent, déjà lointain. L'autre main, était étendue le long de son corps, immobile tout comme elle.
Plongée dans ses pensées ou spectatrice attentive de la nature ?
Peut-être bien les deux.
Alyson ne prêtée aucune attention à son entourage. Jusqu'à en presque oublier, qu'elle se trouvait en plein milieu de la salle commune des Sigma. C'était souvent fréquentée, mais à cette heure-ci, les étudiants, et pas seulement les artistes, se baladent à travers le campus. Il était trop tôt pour aller dormir, et pour certains, certainement que la nuit ne faisait que commencer.
Cependant, Alyson ne ferait pas partie des festivités. Cela fait quelques semaines qu'elle fait partie déjà de cette université, mais elle n'a toujours rencontré personne qui peut être potentiellement son ami. Elle était si timide, que cela lui était vraiment difficile.
Sa bonne mémoire avait pu l'aider à pouvoir mettre un nom sur tous les visages des membres de sa confrérie. Elle s'était efforcée à le faire, afin de ne pas paraître trop idiote, si jamais quelqu'un lui demandait d'aller rejoindre quelqu'un, ou encore de répéter avec une autre personne.
De plus, la majorité du temps, la jeune musicienne se trouvait terrée dans sa chambre ou dans des endroits déserts du campus, avec sa guitare ou encore un bon livre. Une solitaire. Mais pas seulement un choix. Parfois, une obligation.
Seulement, la voilà sortie de son trou pour une fois. Sûrement parce qu'elle savait que la confrérie était en partie vide. La majorité des Sigma s'étaient réunis pour faire un mini concert. Où ça ? Elle l'ignorait elle-même, ayant écoutée la discussion à moitié. Mais peut-être aurait-elle dû les suivre. Etre livrée au silence et à elle-même, n'était peut-être pas une si bonne idée. La nostalgie de sa maison la submergée, lui mouillant quelques peu les yeux.
Battant des cils, elle fini par se détourner du spectacle des arbres dansants, pour se diriger d'un pas peu énergique vers un des canapés qui pour une fois, était vide.
Face à elle, une petite table sur laquelle reposé sachets de chips, bouteilles de boissons, des papiers et des stylos et autres fournitures. Près de ses pieds, une pile de livre.
Un sourire vint à lèvres. Elle aimait vraiment cette confrérie. Ce désordre artistique lui convenait tout à fait.
Elle se laissa alors allée en arrière, reçu par les gros coussins confortable, et d'un air paisible, ferma les yeux.
Personne ne viendra déranger ce petit instant de paix, du moins ainsi le pensait-elle...