Depuis sa fuite, et son retour, notre homme n’avait pas du tout revu Tom. C’était un peu le but de sa fuite, il en était donc heureux, mais cela n’empêchait pas qu’il en soit triste, et que le manque ne soit pas présent. Tom manquait à Mick, ça s’en était certain. Il avait envie de le voir, de lui parler. Et enfin avoir droit à son corps, sa bouche, tout. Mais cela, il ne le voulait que pour lui. Notre amoureux, est un amoureux possessif, c’est une des raisons qui l’a fait fuir. Il ne voulait pas que Tom se doute de quoique ce soit. Mais maintenant qu’il était de retour, il se sentait capable de tout révéler à ce jeune étudiant, ce bel IOTA. Et pourtant, depuis qu’il est rentré, il n’a rien fait pour aller le voir, et aller lui parler. Ils ne se sont même pas croisés, à croire que Mick a tout fait pour qu’ils ne se voient pas. Il s’était sentit capable de quelque chose dont en fait il n’a aucun courage pour le faire. Il se sentait déjà mieux, rien que le fait de se savoir plus proche de lui l’apaisait. C’est peut-être dur à le croire, mais Mickaël Derek Fergusson est réellement amoureux de Tom Hamrey.

C’était une très bonne soirée, il faisait doux, ni trop chaud, ni trop froid. La chaleur était juste parfaite, ainsi que le ciel. Aucuns nuages n’étaient présents. Il n’avait pas travaillé de la journée, il était resté tranquille à ne rien faire chez lui, et maintenant il se trouvait sur sa véranda, à regarder le ciel. Comme un vieux monsieur, à cette pensée, il se mit à rire tout seul. Il avait de la musique dans les oreilles, son lecteur audio était sur le mode aléatoire. L’auteur des chansons changeait donc toujours, et c’est ce qu’il aimait. Ne pas écouter toujours le même chanteur, changer et ne pas faire dans la simplicité. Il regarda l’heure, il était vingt et une heure passé, il décida de se rendre sur le campus. Il était le président des confréries, mais occupait plusieurs autres petites tâches à côté de ce titre de président. Par exemple, il lui arrivait de faire une petite tournée dans les plusieurs maisons de confréries des étudiants. Non pas pour les surveiller, mais plutôt pour voir si tout se passe bien, et s’il n’y a aucuns problèmes.

Habitant pas très loin de l’université, il y fut en moins d’une demie heure, et à peine arrivé, il se mit à faire une petite ronde. Il se devait de vérifier qu’aucun étranger du campus soit présent, et que les soirées des étudiants ne dégénèrent pas trop. Encore une fois, il n’était pas là pour les surveiller et pour qu’ils arrêtent de faire ce qu’ils font, ce n’est pas son job ça, lui ce n’est que leur sécurité qu’il veut. Par exemple s’il voit des substances illicites, il laisse passer, il n’a rien à voir dans tout ça. Enfin, on pourrait dire aussi que ça fait partit de la sécurité, car la drogue peut-être une raison d’insécurité, mais ici ce n’est pas prit ainsi. Les étudiants sont assez libres, et d’ailleurs c’est ça qui est bien, et qu’ils aiment. Comme il pensait, chez les ALPHA c’était complètement calme, ce silence, il trouvait ça presque perturbant et se dit à lui-même que lui ne pourrait jamais vivre dans un telle endroit. Les maisons passaient, défilaient, sans que rien ne paraissent clocher. C’était une douce et calme soirée. Les gens travaillaient, ou alors étaient partit faire la fête autre part. Ce qui est bien normal, on est en début week end, les jeunes en profitent.

Il se trouva enfin chez les IOTA, et c’est là qu’il se rendit compte qu’il pourrait risquer de croiser le jeune Hamrey, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Mais en même temps, il ne savait pas du tout comment il réagirait s’il le revoyait de nouveau. Il avait envie de le savoir, donc de le revoir. Malheureusement, il ne savait pas s’il serait dans sa chambre, et surtout s’il serait seul. Il n’avait aucunement envie de le voir avec une autre personne, ça lui ferait trop de mal. Il avançait prudemment vers sa chambre, avec toujours sa musique dans les oreilles. Être là, dans ces couloirs, lui rappelait tellement de souvenirs, des bons comme de très mauvais aussi. Faire ces petites rondes lui avait manqué, et pourtant, il pourrait penser à tellement de choses, mais non, il ne pensait qu’à une seule personne qui n’était autre que Tom. Il fut bientôt vite arrivé vers la chambre du sportif. Il se colla contre le mur, et se laissa glisser contre, pour se retrouver par terre. Il se mit à penser à de nombreuses choses, et enfin il se releva et se pointa devant la porte qui était entre-ouverte.

Connaissant Tom, cela pouvait être normal, mais en même temps l’inquiétude le prit, et il commença à paniquer. Il entra dans la chambre, et ne vit personne. Il ne comprenait pas, tout avait l’air normal. A peine entré dans la chambre, il se retourna sur lui-même, et regarda toute la chambre qu’il connaissait déjà par cœur. Cela faisait si longtemps qu’il n’était pas revenu ici, une pointe de nostalgie se pointa.

M I C K - Tom ? T’es là ?

Il avait peur de la réponse qu’il pourrait avoir, ou de la non-réponse qu’il pourrait ne pas avoir au contraire. Dans les deux cas, il ne saurait pas quoi faire. Notre Mick était complètement perdu.

L'année scolaire avait commencée il y a de ça un peu plus de deux mois maintenant. Et, comme il est de coutume chez la majeure partie des étudiantes et étudiants d'une l'université, le moment qu'elles et ils attendaient toutes et tous avec impatience est le week end. Pour les personnes ayant le plus de chances, il arrivait dans la journée de vendredi (le matin, le midi ou bien le soir). Pour les moins chanceuses et chanceux, c'était le samedi qu'il arrivait (là encore, le matin, le midi ou bien le soir). Le week end est un synonyme de nombreuses choses, que ça soit du repos, de la détente, de la liberté, mais aussi des fêtes et des sorties. Il ne se passe jamais une soirée sans une fête à travers un campus universitaire, que ça soit le week end ou bien la semaine. Mais, pendant les week end, c'était encore plus. En une soirée, il pouvait y avoir pas moins de cinq soirées en même temps ! Il parait que le record du nombre de soirées a été atteint en 2001 avec 07 soirées en même temps !

Tom Hamrey est un étudiant de l'université de Berkeley. Comme de nombreuses universités à travers les États-Unis, celui de Berkeley a droit à son lot de fêtes pendant le week end. Tom devait se rendre à l'une d'entre elles, organisée par les DELTA, l'une de ses confréries favorites. Pourquoi ? Parce que la majeure partie des membres de cette confrérie sont de véritables bombes sexuelles et que Tom rêverait de coucher avec eux tous. Ou presque. Il a déjà couché avec un certain nombre de DELTA mais il ne connait pas encore les nouvelles têtes qui viennent de débarquer. Tom se prépara donc. Il n'avait pas eut de cours cette après-midi, ce qui lui a permit de travailler ses cours. La soirée allait commencer à 21h mais Tom n'avait pas l'intention d'arriver à cette heure là. En général, il ne faut jamais arriver à l'heure à une soirée, il faut attendre que '' l'ambiance monte ''. Il prit donc son temps et rangea son dortoir tranquillement (Tom ayant la chance d'avoir un dortoir individuel, le poids des années aidant). Il mangea également tranquillement un repas dans la cuisiné de la confrérie (un sandwich avec du jambon, du thon, du fromage accompagné d'un soda et d'un fruit). Et il prit également son temps pour se préparer.

Même si Tom est un garçon, et qu'il n'a pas besoin d'autant de temps que les filles pour se préparer, il ne faut pas oublier qu'il est gay et doit un minimum '' s'entretenir '' et '' se faire beau ''. Il commença par choisir la tenue. La soirée n'ayant pas de thèmes particuliers (pour une fois), il fut libre de s'habiller comme il voulait. Une chemise blanche avec un jeans noirs et une paire de Converses bleus jeans devront donc suffire. Mais, il y a fort à parier que Tom changera d'avis deux à trois avant de partir. Il posa ses affaires sur une chaise puis alla prendre sa douche. Il ne réalisa cependant pas qu'il n'avait pas fermé correctement sa porte. Sans faire attention, il avait coincé le bout de son sac dans l'entrebâillement de la porte. Il ne l'avait pas vu car il avait son lecteur iPod à fond dans les oreilles. Depuis donc trois heures qu'il était revenu, la porte était entrouverte sur le couloir. Une scène idéale pour un film d'horreur ou bien pour un film pornographique. Tout dépend des préférences. Comme un fruit du hasard, ce fut le soir où la porte n'était pas fermée correctement que quelqu'un se décida à aller voir Tom.

Ce dernier venait de sortir de la douche et de s'essuyer. Il était encore '' humide '' et avait sa serviette autour de la taille lorsqu'il entendit quelqu'un l'appeler. Pensant avoir rêver mais voulant quand même vérifier, le jeune Hamrey passa la porte de la salle de bains et fut face à ... Mick ! Quelle surprise ! Un ancien amant de Tom, si on peut dire ça de cette façon car la relation entre les deux hommes a toujours été particulière, qui n'avait plus donné de ses nouvelles du jour au lendemain. Il avait entendu dire qu'un certain Mick Fergusson travaillait pour l'université, sans être aller voir pour confirmer. Mais c'était vrai. Il était là. Haussant un sourcil, oubliant sa nudité masquée, la première phrase que Tom laissa échapper fut la suivante.

TOM _ Comment est-ce que tu es rentré ?

Oui, il y avait beaucoup mieux comme entrée en matière en ce qui concerne les retrouvailles avec l'un de vos anciens amants favoris, que vous pouvez considérer comme un de vos anciens petits amis. Mais en même temps, il n'y avait pas d'adages particuliers à respecter lorsque quelqu'un comme Mick débarque dans votre chambre sans frapper, alors qu'il a coupé les ponts avec vous pendant deux ans sans donner la moindre explication et encore moins de nouvelles.

L’amour est bien une chose compliquée à comprendre. Il surgit à tout moment, alors qu’on ne pense pas du tout le trouver. On tombe alors amoureux de cette personne, généralement une personne à laquelle on ne pensait pas pouvoir l’aimer un de ces jours. C’est ce qui rend ce sentiment encore plus merveilleux, fabuleux, et c’est pour cela aussi qu’on l’attend tous. Il y a tellement de films d’amour, de dessins animés, ou bien encore de livres sur ce sujet. L’amour est quelque chose que l’on peut ressentir à n’importe quel âge, même si c’est toujours différemment que l’on le ressent. Un amour d’adolescent n’est pas du tout le même qu’un amour entre deux adultes. Mais par contre, un amour hétérosexuel est tout à fait le même que celui d’homosexuel. Même si certaine personne ne veulent pas comprendre cela, et trouve cela répugnant. Pourquoi tout ce charabia sur l’amour, et bien tout simplement car Mickael ressentait ce sentiment envers un jeune homme, ce jeune homme n’était autre que Tom. Même s’il savait que c’était un amour presque impossible, il n’arrivait tout de même pas à se le retirer de l’esprit. Quand bien même il avait tenté de l’oublier en partant, cela n’avait rien arrangé, au contraire.

Même en étant revenu pour combattre ses sentiments, la première chose qu’il fit ne fut pas du tout d’aller voir Tom. Et alors qu’il était de nouveau sur San Francisco depuis quelques semaines maintenant, depuis la rentrée en conséquence, il n’avait toujours pas revu le jeune sportif. Surement qu’il attendait que ce soit le beau IOTA qui vienne vers lui, ou alors qu’ils se croisent par « hasard ». Non tout simplement, il pensait pouvoir aller lui parler normalement, le revoir comme s’il n’était pas partit sans donner des nouvelles, mais enfin de compte c’était bien trop difficile pour lui. Il avait peur de ce que pourrait penser l’étudiant en le revoyant, il se demandait comment ça pourrait se passer lors de leurs retrouvailles. Il n’avait pas vraiment de retrouvailles de « rêve » en tête, tout lui convenait. Il comprendrait si Tom lui en voulait de ce qu’il a fait, il comprendrait tout. Dans tout les cas, il ne s’attendait pas du tout à ce que leur relation reprenne comme elle l’était juste avant son départ furtif. Cela pourrait être possible, l’impossible n’existe pas vraiment, mais seulement Mick n’y croyait pas une seule seconde.

Faisant le tour des couloirs des maisons appartenant chacune à des confréries différente, il pensait à pleins de choses bien différentes les unes des autres, mais à aucuns moments il n’avait imaginé qu’en étant chez les IOTAs il pourrait être près de Tom. Comme on pourrait le dire : il avait oublié ce léger détail. Cela arrive à tout le monde de ressentir deux choses en même temps. Alors qu’il avait fortement envie de le revoir, il n’avait tout autant pas du tout envie de se retrouver face à lui. On pourrait presque le prendre pour un adolescent, et pourtant c’est un adulte et il devrait pouvoir faire face à ses sentiments, et bien non, il n’est pas du tout à l’aise face à ça. Il en avait peur.
Une fois dans les couloirs de là où logeait l’ « heureux élu », il se retrouva vite fait en face de l’habitation de Tom. Tout d’abord, il ne vit pas que c’était ouvert, mais il était resté là, posté devant comme s’il attendait qu’une personne sorte, ou alors que quelque chose survienne. Mais rien. C’est alors qu’il vit la porte entre-ouverte. Connaissant Tom, il avait tout d’abord pensé que c’était fait exprès, il aurait très bien pu la laisser entre-ouverte pour un de ses amants qui étaient censés venir ce soir. Mais cela pouvait être autre chose, comme quelqu’un qui y est entré par effraction. Sur le coup il ne pouvait vraiment pas en savoir plus, et en gros c’était tout de même son boulot de surveiller que tout aille bien, c’est pourquoi il y entra et demanda s’il était là.

T O M - Comment est-ce que tu es rentré ?

Un Tom sortant de la douche avec seulement une serviette autour de lui se retrouva vite fait en face de notre adulte. Face à ce « spectacle » il ne sut pas quoi répondre. Il avait l’impression qu’il se foutait de lui, mais alors il se dit à lui-même que la porte entre-ouverte avait du être ainsi sans que Tom le veuille. Il se sentait tout petit face à lui, et n’avait qu’une envie maintenant : c’est de n’être jamais entré ici. Il avait l’impression que bien vite Tom saurait tout, il avait bien peur de toute cette histoire. Malgré cette peur, en face du jeune étudiant dans cette tenue, il ne pouvait s’empêcher de le « relooker ». Ce n’était pas vraiment déplacé, mais il le sentait tout comme. Il regarda autour d’eux, et avant de répondre, il se racla un peu la gorge.

M I C K - C’était … ta porte était ouverte !

Il avait envie d’en dire beaucoup plus, comme quoi il était entré pour s’assurer que tout aille bien, etc. mais il s’était décidé pour faire une phrase plus courte et brève. C’était vraiment une situation bien trop étrange pour notre président, il aurait bien aimé être une souris, et pouvoir sortir en toute discrétion. C’était trop tard maintenant, il se voyait mal sortir comme si de rien n’était. Alors comme un vieil imbécile, il resta planté là en face de l’homme qui sortait tout juste de sa douche. Il n’osait même pas s’asseoir quelque part, ou le regarder droit dans les yeux.