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Alice au Pays des Merveilles - Gabriel

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MessageSujet: Alice au Pays des Merveilles - Gabriel Alice au Pays des Merveilles - Gabriel EmptyJeu 20 Mai - 22:37

    Alice au Pays des merveilles était sans nul doute l'un des dessins animés qui avait bercé son enfance. La petite Thémis avait en effet passé des journées entières à regarder des Disney sur l'écran familial, dorlotée par sa maman et une grande cuillère de glace à la vanille enfournée dans la bouche. Ah ça. C'était le bon temps. Le temps où l'on ne se prenait pas la tête pour tel ou tel devoir à rendre pour le lendemain, le temps où l'on ne s'occupait pas de savoir qui couche avec qui, le temps où tout était incroyablement plus facile. Ce sentiment de nostalgie, elle le ressentait régulièrement ces derniers jours, et c'était probablement ce coup de fil de son père qu'elle avait reçu la semaine passée. Rien de grave, ce vieux Alexy se contentait de prendre des nouvelles de sa petite puce, comme il se plaisait à l'appeler malgré son âge. Au fond, les parents de cette minuscule blondinette devenue une séduisante étudiante, une danseuse hors pairs, de talent, avaient toujours cherché à la protéger du monde extérieur en la préservant dans cette bulle qu'elle affectionnait aujourd'hui plus que tout. Toutefois, en souhaitant lui rendre service, ils lui avaient causé du tort, dans le sens où malgré tous ses efforts afin de s'ouvrir à d'autres gens, elle ne parvenait jamais à s'intégrer réellement à un quelconque groupe, et ce n'était pas faute d'avoir essayé. Elle avait tenté à maintes et maintes reprises d'aller vers les gens, mais trop souvent ces derniers la rejetaient, prétextant qu'elle était atteinte d'une folie incurable, trop dérangeante pour ces personnes bien pensantes. Cette folie, elle l'aimait, elle. Pourquoi, quand elle détruisait sa vie et ce qu'elle voulait en faire ? Thémis savait une chose. Elle avait besoin de ce visage, de ce sourire qui l'accompagnait depuis sa plus tendre enfance et qui ne l'avait jamais vraiment quittée. Ce dessin animé, elle l'avait regardé plus d'une fois en la charmante compagnie du jeune James, qui ne pouvait s'empêcher de la prendre dans ses bras, lorsque le chat faisait tressaillir la jolie blonde. Encore aujourd'hui, là, il tenait fermement sa main tandis que le coeur de Thémis s'accélérait violemment au ressenti de ces secousses pourtant très habituelles en avion. Elle n'avait jamais eu peur, cela dit, il était vrai qu'elle n'appréciait absolument pas les voyages. Elle n'aimait pas les longs trajets s'ils ne se faisaient pas en bateau.
    Aujourd'hui, notre folle adorée prenait l'avion pour la trente-et-unième fois, et se rendait à destination de Hawaï, une île de rêve pour un week-end bien mérité. On ne sait pour quelle raison elle s'y rendait. Certains prétendaient que de vils démons lui avaient soufflé l'idée, d'autres qu'elle voulait y retrouver un homme décédé depuis plusieurs années déjà. La réalité était toute autre. Une étudiante banale, qui décidait, après une semaine banale, de prendre un week-end de repos, banal. A Hawaï certes. Monsieur et Madame Aiakòs s'étaient portés volontaire pour financer ces deux jours de détente, comprenant bien que leur fille s'était donnée à fond dans les études cette année et qu'elle méritait effectivement une petite récompense. Mais elle ne partait pas seule, non, car au fond, elle n'était jamais seule. James était assis près d'elle, comme toujours, et arborait sans cesse son petit sourire en coin, si délicieux, si ... Si parfait. Au siège d'à côté se trouvait un jeune homme, qui ne semblait pas prêter attention à cette pauvre folle qui se croyait accompagnée. Il dormait paisiblement, et elle enviait ce calme olympien qui semblait l'avoir quittée dès le décollage de l'appareil.
    Thémis voyait bien que son compagnon se tortillait sur son siège depuis près d'une heure environ, et elle ne chercha pas bien loin lorsque celui-ci se détacha et se dirigea vers l'arrière de l'avion. Aussi mit-elle le film en pause et s'intéressa-t-elle de plus près au hublot par lequel elle voyait défiler un spectacle dont elle ne se lassait pas. Ces nuages, blancs, gris, parfois noirs, qui parsemaient le ciel et qui n'étaient pas sans lui rappeler ces après-midi passées à essayer de deviner les différentes formes qu'ils pouvaient prendre. Elle se rappelait notamment de ce jour où son père s'était joint à James et elle et s'était essayé à l'exercice. Il avait vu un bateau, un somptueux voilier, grand, majestueux même, et avait commencé à se prendre de passion pour l'aéronautique. Il avait fait l'acquisition, l'année même, de ce même bateau, et avait tenu à apprendre à sa fille les bases de la navigation, ce qui, il faut le dire, ne l'avait pas franchement passionnée.
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MessageSujet: Re: Alice au Pays des Merveilles - Gabriel Alice au Pays des Merveilles - Gabriel EmptyMer 26 Mai - 21:00

    C’était un vendredi. Le vendredi, Gabriel n’assistait aucun cours. Cela signifiait donc pour lui, et cela depuis le début du semestre, week-end de quatre jours - car il n’avait en effet pas à travailler le lundi non plus. Et franchement, il avait bien besoin de ce long week-end pour se reposer de ses trois jours de cours, qui sont chaque semaine plus infernaux. Il se réjouissait d’avance des vacances, et bien qu’il ne restait que quelques semaines avant les examens, il décomptait les jours, si pas les minutes, avant de pouvoir se reposer sur une plage ensoleillée. Gabriel avait réellement trouvé sa voie dans l’enseignement et voulait faire ça toute sa vie, mais il faut avouer qu’à partir du mois de mars, il est totalement naturel qu’un professeur (ou même un assistant, comme lui) commence à en avoir réellement ras la casquette.

    Heureusement, en cette première semaine du mois de mai, il avait la meilleure excuse au monde pour pouvoir s’échapper dans la belle résidence familiale Hawaïenne, boire des cocktails exotiques, surfer et bronzer : la fête des mères. Peut-être que pour un adolescent cela signifie dîner de famille et dépenser toute sa thune pour acheter un cadeau qui ne fera, de toute façon, pas plaisir à la génitrice mais une fois adulte, cela signifie une bonne excuse pour pouvoir se barrer en douce et faire ce qu’on veut pendant une journée. Le pied. Alors Gabriel avait décidé de partir rendre visite à ses parents, ses parents qu’il avait tant détesté pendant son adolescence et qui n’allaient pas manquer de lui rappeler pendant ce week-end. Mais lui s’en fichait, il s’en fichait totalement et profondément, il ne s’était jamais autant fichu de quelque chose, parce que ce week-end il s’était promis d’être le plus heureux des hommes et de ne penser qu’à lui, pour une fois dans sa vie.

    Il n’y avait plus de place en première quand Gabe était arrivé à l’aéroport, à l’aube. Il fut forcé d’acheter un billet en classe éco. Ça ne le dérangeait pas tant que ça dans l’absolu mais il fallait dire que sur les dizaines de fois où il avait pris l’avion, il n’avait voyagé que deux fois en classe économique, et qu’il en gardait un souvenir plutôt douloureux. En effet, il n’avait pas fermé l’œil de la nuit et s’était pris quelques portes à la sortie de l’aéroport tellement il était fatigué. Il faut dire que Gabriel à besoin de se préparer si jamais il prévoit de passer une nuit courte, sinon il a besoin de neuf heures de sommeil. Chose plutôt handicapante quand il doit corriger des copies jusqu’à pas d’heure. Il arriva dans l’avion et prit la première place qu’il trouva près d’un hublot. Il était déjà endormi quand une jolie blonde vint s’asseoir à côté de lui.

    Il dormait profondément, il dormait et rêvait sans réellement se rendre compte de quoi il rêvait. Il avait déjà le sommeil très léger et était à ça de se réveiller quand une voix artificielle s’éleva, précédée de quelques secousses.

    « Mesdames et messieurs, nous entrons momentanément dans une zone de turbulence. Nous vous demandons de bien vouloir attacher vos ceintures et de ne pas paniquer… »

    Gabriel connaissait ces phrases par cœur, il avait l’habitude des turbulence, mais je ne sais pourquoi il avait l’impression que l’avion tremblait moins en première classe. Il n’était pas pris de panique terrible, mais peut-être était-ce parce qu’il venait d’être réveillé brusquement après un cauchemar, il ne savait plus où il se trouvait. Il s’agrippa aux accoudoirs et sa main frôla celle de sa voisine, qui avait l’air au moins aussi nerveuse que lui. Il regarda d’abord ladite main sans bien faire attention, juste remarquant comme elle était douce même si elle était crispée, mais ensuite releva les yeux sur le bras, puis l’épaule, puis la nuque, puis la chevelure de sa voisine qui regardait le siège à côté comme si elle s’inquiétait pour ce passager-là, l’inquiétant étant que ce siège était libre. Gabriel n’y fit pourtant pas attention et se calma très vite, reprenant ses esprits. Il regarda encore une fois les consignes de sécurité qui étaient agrafées au dos de chaque siège. Il croisa une fois ou l’autre le regard de sa voisine, timidement. En fait, depuis qu’il avait touché sa main, un contact s’était fait dans son esprit, et il voulait absolument voir à quoi ressemblait son visage, même si ça n’était pas très courtois, ni poli de sa part.
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MessageSujet: Re: Alice au Pays des Merveilles - Gabriel Alice au Pays des Merveilles - Gabriel EmptyJeu 27 Mai - 22:29

    Thémis n'aimait pas la faculté de Berkeley. Celle-ci avait beau être renommée, prestigieuse, hautement enviée, la place que la jolie grecque y occupait n'était guère désirée. Elle aurait aimé continuer ses études dans une école de danse reconnue des Etats-Unis, cependant ses parents décidaient qu'il valait mieux pour elle obtenir un vrai diplôme, afin d'être certaine de ne pas se retrouver au chômage les années qui suivraient. Naturellement, insouciante qu'elle était, inutile de préciser que notre étudiante ne s'en inquiétait pas plus que ça. Dans le même temps, les Aiakòs n'avaient jamais été dans le besoin, ce qui n'incitait pas Thémis à se préoccuper de l'avenir. Elle était pourtant l'une des personnes les plus gentilles qui soient, mais surtout l'une des plus puériles, enfantines ... Ceci jouait bien souvent en sa défaveur, dans le sens que lorsque l'on entrait à la fac il devenait nécessaire de grandir. Et elle s'y efforçait ! Ses devoirs étaient toujours impeccablement faits, elle s'entraînait jour et nuit, parfois trop, tant et si bien qu'elle tombait littéralement de fatigue. Ses notes ne valaient certainement pas les efforts qu'elle fournissait de façon quotidienne et très appuyée. La danse était sa passion, son truc à elle, le seul domaine dans lequel elle pouvait prétendre à un tant soit peu de talent. Et oui, elle en avait. Si ses résultats n'étaient pas à la auteur, c'était probablement dû au fait que mademoiselle avait mieux à faire que d'aller en cours. Souvent, elle passait ses heures avec son ami invisible. Et puis, pour les rares fois où elle daignait faire acte de présence, elle rêvassait sans cesse, et était pénalisée par cette tendance à s'imaginer ailleurs, avec d'autres gens.

    Encore aujourd'hui, assise sur ce siège, dans cet avion, la blondinette se plaisait à penser qu'elle était quelque part en Grèce sur l'une des plages qui avait bordé son enfance. Et elle laissait ses yeux vagabonder par-delà les nuages dans l'espoir d'apercevoir ce petit bout de paradis dont sa mère vantait les mérites, cette île qu'elle-même voyait comme un peu trop commerciale à son goût. Thémis n'avait aucune envie de passer des journées entières entourée de bourgeois prétentieux et stupides. Elle aurait nettement préféré un petit coin sympa, isolé, en France par exemple, un pays des plus merveilleux. Bien malheureusement, afin de satisfaire sa très chère maman, et de lui faire croire que oui, c'était une idée géniale, et que oui, les billets qu'on lui avait offert lui faisait vraiment plaisir, elle avait accepté avec ce sourire forcé à peine perceptible qu'elle arborait encore maintenant, que les premières turbulences se faisaient sentir. Thémis détestait ça. Elle avait beau prendre l'avion régulièrement, ces petits soubresauts la terrorisaient plus que tout, et c'était sans doute l'une de ses pires phobies que celle que d'avoir un accident de ce genre. James aussi redoutait les crash, et n'aimait pas vraiment prendre l'avion, pourtant, il la suivait un peu n'importe où, en réalité. Peut-être était-ce parce qu'il était un p'tit peu amoureux d'elle, dans le fond ? C'était là l'impression qu'elle avait. Le jeune homme ne revenait pas, et la grecque s'inquiétait un peu, jetait des coups d'oeil furtifs en arrière, mais toujours rien. Elle reposa sa tête contre l'appui qui y était destiné, et souffla un moment. Ses mains se crispèrent sur son accoudoir, et elle en oublia le verre déposé soigneusement quelques minutes plutôt dans le porte-gobelet, qui vint s'étaler sur ses genoux et ceux de son voisin. Dans un geste vif et maladroit, elle le rattrapa afin d'éviter tout autre dégât du même genre. En temps normal, son premier réflexe aurait été celui de s'excuser, mais sous la contrainte du stress, ses doigts s'enfoncèrent simplement dans l'accoudoir, tandis qu'elle regardait par le hublot avec anxiété. Si anxieuse qu'elle n'avait guère remarqué l'intérêt tout particulier que lui portait le professeur.

    " Vous croyez qu'on va s'écraser ? Sérieusement ? "

    Voilà une question bien naïve, digne d'une enfant de cinq ans. En même temps, beaucoup des passagers semblaient se poser la même, elle n'était donc nullement complexée par cette candeur naturelle.
    Ces turbulences semblèrent durer une éternité, mais l'appareil finit par se stabiliser quelques minutes plus tard seulement. C'est alors que ses doigts se détendirent, ainsi que toute sa personne, et qu'elle réalisa vraiment ce que sa maladresse avait pu entraîné.

    " Euh ... "

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MessageSujet: Re: Alice au Pays des Merveilles - Gabriel Alice au Pays des Merveilles - Gabriel EmptyJeu 5 Aoû - 15:21

Corbeille.
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MessageSujet: Re: Alice au Pays des Merveilles - Gabriel Alice au Pays des Merveilles - Gabriel Empty

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