the great escape
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I belong to you? [PV : Evan & Wiwi]

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MessageSujet: I belong to you? [PV : Evan & Wiwi] I belong to you? [PV : Evan & Wiwi] EmptyDim 2 Mai - 16:30

    « Mesdames et messieurs, vous êtes bien arrivés à l’aéroport de San Francisco. Il est actuellement vingt trois heures vingt, et la température extérieure est de dix neufs degrés. La compagnie American Airlines vous souhaite un excellent séjour. »

    William sortait de sa torpeur, ouvrait les yeux pour voir qu’à l’extérieur, tout était rendu visible par de grands néons blancs. Il faisait nuit, et il était déjà tard, la voix qui sortait des hauts parleurs de l’avion venait de le dire. Complètement affalé sur son siége de première classe, le jeune américain avait encore les idées embuées par les longues heures de vol qu’il venait de passer. Londres - San Francisco avec une correspondance à New York, tout cela était bien trop long pour une superstar épuisée par quelques mois de tournages, et une semaine non stop de fête à Londres. Mais il fallait rentrer, retourner en Amérique, reprendre sa scolarité à Berkeley. Un jour ou l’autre. Et ce jour était de toute évidence, arrivé. Il fallait alors au jeune américain le courage d’affronter ses responsabilité, de retrouver tout le petit monde qui l’avait connu avant ce départ précipité. Un soir venteux, il avait appelé un producteur qui lui avait fait un e proposition de film qu’il avait décliné pour finalement l’acceptée. C’était il y avait un peu moins de cinq mois. Un film à la mode, vous savez, ce genre de saga avec des vampires, des gens au teint blanc, à la twilight, bref une superproduction hollywoodienne pourtant tournée en France, qui était sur de faire un succès. Evidemment, agitez superstars France vampires dans un shakers, et vous obtiendrez non pas un cosmopolitain mais bel et bien un film qui ferait un malheur au box office. William n’avait pas vraiment eut besoin de maquillage sur le tournage tant il était devenu blanc en quelques temps. Il abusait des cigarettes, ainsi que de l’alcool certain soir en bonne compagnie, et malgré un visage toujours souriant pour les caméras et les appareils photos, ses yeux trahissaient pour ceux qui le connaissait une expression nouvelle. Le jeune acteur avait été perdu, désemparé pendant longtemps et s’il avait cru que s’éloigner l’aiderait, il s’était royalement trompé. Une fois de plus. Comme si par rapport à Evan, Will cumulait les bourdes.

    Il était le dernier de première classe, il devait sortir afin que le reste de l’avion puisse à son tour s’en aller. Mais le jeune homme sentait son estomac se contracter, comme si il avait peur de remettre les pieds à Berkeley, comme si par avance il savait qu’il retournait dans la situation ingérable pour lui et ses sentiments desquels il avait tenté de s'échapper en vain. Sortit de l’avion, arrivé dans l’aéroport, il ne fut pas surpris de voir que sa sœur avait manqué son arrivé. Il l’avait voulu, fait exprès, interdisant à son agent de dire à sa jumelle quand il rentrerai. Il ne voulait pas s’expliquer, pas avec elle, pas maintenant, il savait parfaitement qu’il n’en aurait pas la force après tant d’heure de vol. Le contact de la brise de San Francisco lui fit un bien fou. Il s’était tout de suite de nouveau sentit chez lui, malgré les sentiments contradictoires qui l’assaillait. Il se devait au moins de profiter quelques secondes de ce mince bonheur de retrouver la Californie, de ne plus être coincé dans un avion. Sortie de l’aéroport, sa valise roulant sur le sol, il s’alluma une cigarette bien méritée. Toujours aussi stressé que lorsqu’il était partit pour l’Europe, il ne pouvait pas vraiment dire qu’il était encore le modèle qu’il avait été il y avait encore quelques mois. Il avait changé, grâce à Evan, à cause d’Evan, et il n’y avait pas de marche arrière possible. Il écrasa sa clope à moitié fumée sur le trottoir et entra dans un taxi. Tient, rien qu’a leur forme, William sentait déjà la différence avec la France et l’Angleterre. Il indiqua au chauffeur d’une trentaine d’année l’adresse de sa confrérie. Il devait déposer sa valise et reprendre son coupé cabriolet qui n’avait pu roulé depuis des mois entiers. Il regardait avec une sorte de lassitude dans les yeux la route défiler devant lui. De retour au point qu’il avait voulu fuir, si cela n’était pas tragique. Apres une bonne demie heure passée à rouler entre l’aéroport et le campus, Will arriva enfin à sa confrérie. Pas de fêtes ce soir de toute évidence, aucune lumière n’était allumée pourtant, il n’était que minuit. Etrange. Tant pis. Il saluerait les nouveaux venus bien plus tard.

    50 dollars de dépensés, course et pourboire compris, William rejoignit le bâtiment et rentra à l’intérieur en faisant le moins de bruit possible. Pas vraiment facile mais de toute évidence il avait du brio pour faire cela. Il monta rapidement rejoindre la chambre qu’il avait encore conservé même durant son absence, plaça la valise à coté de son lit fait impeccablement. Il alluma rapidement la lumière de son portable, n’indiquant de ce fait, pas qu’il était rentré. Rapidement, il trouva les clés de sa voiture qu’il avait laissé dans un garage non loin de là pendant tout ce temps. En Europe, pour se calmer les nerfs, il était devenu accroc aux sensations fortes, à la vitesse, à l’adrénaline. Il avait versé de nombreux pots de vin pour ne pas être arrêté à la vue de ses nombreux excès de vitesse, ce qui aurait fini en une de magazines. Il n’avait pas besoin de cela, tout ce qu’il voulait, c’était rouler, voir le compteur s’emballer, être maître de son destin, et quoi qu’il arrivait, alors qu’il sentait son cœur commençait à se précipiter, il était comme vidé de toute émotion, emplit par l’adrénaline. Une pause pour son cerveau et sa conscience de temps en temps. En même temps, il en avait bien besoin, lui qui ne cessait de se sentir coupable d’avoir foutu a la fois sa vie et celle d’Evan en l’air. Qu’est ce qu’il lui avait prit de l’embrasser comme cela au nouvel an ? Pourquoi n’avait il pas été capable de continuer sur sa lancé, de lui dire qu’elle n’était plus rien pour lui et qu’elle devait aller de l’avant, qu’il n’était pas jaloux et qu’elle pouvait embrasser qui elle voulait devant lui ? Il ne pouvait pas, l’oublier était impossible, tout comme lui mentir, elle restait la seule qui comptait vraiment pour lui. Et dire qu’en arrivant à Berkeley, il se glorifiait de coucher à droite et à gauche, de ne jamais rien éprouver, d’être le parfait don Juan. Et maintenant ? Condamné à fumer cigarette sur cigarette pour se calmer, à jouer avec sa vie à bord d’une voiture coûtant plusieurs dizaines de milliers de dollars. Pauvre jeune américain décadent.

    William sortit de la demeure de Epsilon et alla chercher sa voiture. Arrivant dans le garage, il la vie, impeccable, comme lorsqu’il l’avait laissé. Deux minutes plus tard, il était dehors, au volant, passant les vitesses avec souplesses, contrôlant la voiture de sport beaucoup mieux qu’il ne pouvait se contrôler lui même. A cette heure la, il n’y avait personne dehors, il se mit donc à accélérer, encore, et encore, et encore, pour atteindre une vitesse beaucoup trop rapide pour rouler sur un campus ou en ville. Peu importait tant qu’il sentait l’adrénaline couler dans ses veines. Cela serait sûrement la dernière nuit normal qu’il pourrait passer avant de retrouver les cours, ses amis, ses pseudos amis, sa sœur et Evan. Il faisait très bon dehors, et la vitesse créait du vent dans les cheveux de Will qui avaient sensiblement poussés depuis son départ. Il ne les avait pas fait beaucoup recoupé, il avait changé. Ses joues s’étaient un peu creusées, son regard s’était transformé sans qu’il ne sache véritablement comment et pourquoi. Ces changements avaient été plébiscités par les magazines et les fans, que demander de plus? William ne savait pas vraiment ou il allait, il conduisait là où ses pas l’auraient emmené s’il avait été à pieds. Réalisant où il était, il pila, se retrouvant bloqué contre sa ceinture de sécurité. L’arrêt avait été brutal, violent, il aurait probablement la trace en travers du torse le lendemain. Il était près du parc ou tout avait commencé. Bizarrement, à cette heure tardive, il ne se dit pas que cela pourrait être dangereux, non, il était juste terriblement attiré par l’endroit. Comme il l’avait été par Evan. Il fallait qu’il se la sorte de la tête une bonne fois pour toute. Impossible, sa culpabilité lui rappelait à quel point il avait été lâche. Il avait quand même réussit à préférer sa carrière à l’amour, au seul et unique et désintéressé qu’il avait connu. C’était pitoyable mais c’était ce qu’il avait fait.

    Il sortit de sa voiture, ne prenant même pas la peine de la fermer à clé. Il avait envie d’aller dans ce parc rempli d’arbres où il faisait vraiment très noir. Il n’entendait personne, sûrement que les dealers du coin n’avaient pas pris cet endroit comme repaire. Heureusement. Il ne voyait pas grand chose non plus, uniquement ses mains au teint clair qui étaient illuminées par la lune. Il fallait avouer qu’il avait choisi la couleur camouflage sans même y pensé, jean foncé et veste noire, il ne pouvait pas vraiment être remarqué. Les branches craquaient sous ses pas, et l’atmosphère nocturne était presque oppressante, mais la solitude totale, presque à la Into the Wild, lui faisait du bien. Rapidement, ses pas le menèrent à la fameuse cabine, là où il l’avait embrassé pour la première fois, sans vraiment savoir pourquoi. Et après, il n’avait plus pu se passer d’elle. Revenir ici seul était alors un signe, celui qu’il avait pu tourner la page ? William mit ses écouteurs dans ses oreilles et lança un morceau. * I’ve travelled half the world to say, I belong to you* La cabane abandonnée était située dans un arbre, lui même situé au mieux de beaucoup d’herbe si bien que le jeune homme, n’ayant pas vraiment envie de grimper à l’intérieur. Il préférait de loin de rester sur le plancher des vaches, il avait passé trop d’heures en vol. Appuyant son dos sur le tronc au départ, il se laissa lentement et progressivement glissé le long de celui ci, se retrouvant au final assis dans l’herbe, adossé à l’arbre. Il ne fredonnait pas vraiment les paroles, en fait, il se les chantait intérieurement, sauf les deux dernières phrases en anglais avant que le chanteur ne se mette à parler français. Deux dernières phrases qu’il prononça à voix basse mais audible pour quelqu’un qui aurait été proche ou qui aurait une bonne ouie, pas vraiment en chantonnant, juste en y croyant dur comme fer. La musique parle à l’âme non ? « I travelled half the world to say, you are my muse ».

    Plongé dans sa musique, ce ne fut qu’après que William remarqua qu’il n’était plus seul dans la clairière. Un autre visage éclairé par la halo argenté de la lune venait de faire son apparition. Ainsi illuminée, il aurait vite eut pensé qu’elle n’était qu’un fantôme qui venait le hanter, un délire dû à la fatigue, ou un souvenir plus vrai que nature. Mais non, il ne pouvait rien en être. Enlevant avec rapidité ses écouteurs, le jeune homme qui fixait le visage nacré de la nouvelle arrivant ne pu s’empêcher de se relever avec rapidité et prestance avant de questionner dans un souffle :

    - Evan ?


[hj: bon il ne veut pas me mettre mon lecteur deezer, tant pis :S. Tu aurais eu I belong to you en tête xD]
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MessageSujet: Re: I belong to you? [PV : Evan & Wiwi] I belong to you? [PV : Evan & Wiwi] EmptyDim 2 Mai - 20:07

    « Evan, mais qu’est-ce que tu fais, il est déjà presque minuit ! Où est-ce que tu vas ?! »

    Evan sourit intérieurement. Décidément, tout le monde voulait la surprotéger. N’avait-elle pas droit elle aussi de sortir prendre un peu l’air ? Certes, il était minuit, il faisait nuit noire et les trois quarts de l’université était en train de dormir – ou de faire la fête, nous étions en week-end après tout – mais la jeune Sigma avait eu une révélation tandis qu’elle tournait et retournait dans son lit, cherchant désespérément à sombrer dans les bras de Morphée. Elle avait grand besoin d’aller prendre l’air, de faire un tour dehors, bref, de s’aérer l’esprit. Des lubies comme celle-ci lui prenaient souvent, peut-être à cause de sa grossesse, mais elle savait que si elle n’y répondait pas, elle serait de mauvaise humeur pour le reste du week-end. Un détour par son armoire, histoire de ne pas sortir en pyjama, par la salle de bains, histoire de ne pas sortir en pyjama et ressemblant à un cadavre, et elle était prête à mettre les voiles pour quelques heures, en solitaire. Elle aurait très bien pu appeler quelqu’un & lui proposer, mais elle n’avait aucune envie de voir du monde. Elle voulait être seule, et réfléchir. Elle saisit son sac puis se retourna vers sa colocataire à moitié endormie.

    « Rendors-toi, Daki, je vais juste faire un petit tour dehors, je ne serai pas longue. »

    Refermant soigneusement la porte derrière elle, elle traversa le couloir, descendit l’immense escalier en chêne, traversa la salle commune. Saluant brièvement quelques connaissances de sa confrérie, elle sortit enfin de la grande bâtisse. Humant l’air, tiède pour la saison, elle resta quelques instants pensive sur le perron. Que faire à présent ? Il était bien beau de vouloir sortir, mais sans but, ni destination précise, l’intérêt restait limité. Elle réfléchit de longues secondes. Elle connaissait l’endroit parfait, lorsqu’elle avait besoin d’être seule pour penser. Malheureusement cet endroit était également un lieu bien trop symbolique pour qu’elle ait envie d’y remettre les pieds. Cela faisait près de 10 mois qu’elle n’y était pas retournée. La cabane abandonnée. Là où tout avait commencé avec William. Elle savait pertinemment que le fait d’y aller à nouveau après tout ce temps raviverait des blessures qu’elle pensait cicatrisées. Mais peu importait. Là-bas au moins, elle était sure de ne pas être dérangée par qui que ce soit, et tant pis si cela devait rouvrir certaines cicatrices. Elle ne pouvait agir indéfiniment comme s’il ne s’était rien passé. Elle marcha rapidement en direction du parking, la cabane étant bien trop loin pour qu’elle puisse s’y rendre à pied. Dépassant les rangées de voitures bien alignées, elle finit par trouver la sienne. S’installant au volant, elle attendit quelques secondes. C’était une mauvaise idée, très mauvaise idée, de retourner là-bas. Faisant taire sa conscience, elle démarra en trombe.

    Le trajet en voiture fut l’occasion pour elle de repenser à beaucoup de choses, à commencer par William. Cinq mois, cela faisait cinq mois qu’il était parti de Berkeley. Et cela faisait six mois que la jeune femme était enceinte. Six longs mois qu’elle tergiversait sur la meilleure manière de l’annoncer au futur papa. Comment annoncer à votre ex qui vous a plaqué puis qui est parti dieu seul savait où que vous étiez enceinte, qu’il était le père et que vous comptiez le garder ? Evan n’avait pas encore trouvé de réponse à cette question. Elle avait plus d’une fois eu l’envie de décrocher son téléphone, et de l’appeler pour lui dire. Solution de facilité. Cela n’aurait été qu’une simple preuve de lâcheté. Mais après tout ne l’avait-il pas été lui aussi, lorsqu’il l’avait quittée ? Lorsqu’il l’avait embrassée au nouvel an, puis était parti sans donner plus d’explications ? Cependant là il ne s’agissait pas d’une petite annonce, mais d’un événement majeur, crucial, qui déterminerait une bonne partie de leur vie, ou au moins de sa vie à elle. Quoi qu’il puisse advenir entre eux deux, elle ne pouvait pas ne pas lui en parler, même s’il avait pris la tangente. Peut-être au fond d’elle espérait-elle que cette nouvelle soit l’occasion de renouer les liens de leur relation passée. Elle chassa rapidement cette idée de la tête. Il fallait qu’elle l’oublie, elle en avait réellement besoin, elle devait passer à autre chose, aller de l’avant, et arrêter d’espérer que peut-être, peut-être, un jour il reviendrait pour la supplier de se remettre ensemble. S’il l’avait voulu, il ne serait pas parti de Berkeley comme cela. Et encore, ce n’était pas lui qui lui avait dit. Des rumeurs, des échos de couloirs s’étaient chargés de répandre la nouvelle comme une traînée de poudre jusqu’à ce qu’elle arrive aux oreilles de la jeune femme. Les tabloïds s’étaient chargés du reste. « La star William Carmichael en France pour le tournage d’un nouveau film, révélations page 2. » , « L’acteur a été surpris en charmante compagnie dans un restaurant parisien » etc. Autant de nouvelles qui ne faisaient qu’accentuer la douleur d’Evan. Apparemment, il n’avait eu aucune difficulté à passer à autre chose, lui. Et elle s’en voulait plus encore, de ne pas en être capable.

    D’un autre côté, comment la blâmer, alors que chaque jour, la première chose qu’elle pouvait voir était son vente de plus en plus rebondi ? Elle avait d’ailleurs eu beaucoup de chance de pouvoir rester étudier à Berkeley en dépit de sa grossesse, même si cela n’avait pas été sans difficultés. Elle avait du assister à plusieurs conseils administratifs, concernant sa place dans l’université, elle avait du faire face aux rumeurs, aux ragots, qui ne cessaient de circuler un peu partout. Au début, elle avait réellement pensé qu’elle réussirait à tout gérer sans problème. Après tout, elle était bien entourée, l’obstacle ne paraissait pas insurmontable. Elle y avait cru, jusqu’à ce qu’elle soit convoquée dans le bureau du directeur et doive répondre à de nombreuses questions. Etes-vous réellement enceinte ? Qui est le père ? Qu’allez-vous faire de l’enfant ? Vous réalisez que votre grossesse pourrait nuire à la réputation d’excellence de Berkeley ? Vous êtes consciente qu’être mère célibataire c’est loin d’être facile ? Tant de questions auxquelles elle avait du répondre, l’une après l’autre, expliquant ses choix, ses motivations, devant le regard inquisiteur de son interlocuteur. Pourtant, peu de gens étaient au courant, au tout début du moins, seulement ses amis intimes. Mais malheureusement, les vêtements amples furent bientôt insuffisants pour cacher le petit ventre, symptôme inéluctable d’une grossesse et à chaque sortie dans les couloirs, elle pouvait sentir les regards de tous fixés sur son ventre, telle une bête de foire. Elle avait eu beaucoup de mal à supporter cette pression, il fallait bien l’admettre. « Il paraît que c’est une prostituée & qu’elle a payé pour se faire mettre en cloque ! ». Les rumeurs de ce genre lui avaient donné de profondes envies de meurtre, conduites par ses hormones. Mais à présent, elle essayait de ne plus s’en soucier, sur ordre du médecin. Celui-ci lui avait prescris un mois de repos absolu, et elle avait passé son quatrième mois de grossesse enfermée dans sa chambre, sans pouvoir en sortir. Son autorisation de quitter le lit avait sonné comme une libération pour Evan. Enfin, elle pouvait sortir, se promener sur le campus, faire face à nouveaux aux regards des gens sur son ventre qu’elle ne pouvait plus masquer à présent. En réalité, elle avait eu tellement de choses à gérer qu’elle en aurait presque oublié l’histoire de William. Presque, uniquement.

    La Sigma venait d’arriver sur le parking. La cabane n’était qu’à quelques minutes de marche, elle pouvait l’apercevoir au loin, suspendue au milieu d’arbres, déserte, comme prévue. A peine avait-elle fait quelques pas qu’elle fut aussitôt assaillie de souvenirs. Elle se revoyait, des mois auparavant, assise sur le plancher, fumer avec l’Epsilon, se confiant à lui, l’embrassant, prenant la fuite… Tant de souvenirs qu’elle s’était efforcée de mettre de côté, mais en vain. Sentant son cœur se nouer à la vue de cet endroit si particulier, elle inspira profondément. C’était du passé, il fallait qu’elle aille de l’avant. Elle se dirigea vers la fameuse cabane, levant les yeux pour l’observer. La lune se reflétait sur le bois, offrant un éclairage partiel, notamment sur l’échelle permettant d’y accéder. Examinant la solution la plus simple et efficace pour y monter, elle commença à monter les premiers barreaux de l’échelle lorsqu’une voix la fit sursauter. Surprise, elle lâcha l’échelle, la faisant basculer en arrière. Elle tenta de se rattraper tant bien que mal et dut faire un saut pour éviter de tomber. Elle se retrouva avec difficulté sur le sol. Son premier geste fut de lever la tête, afin de s’assurer que la voix qu’elle avait entendue était bien réelle. Une voix qu’elle aurait reconnue entre mille, pour l’avoir tellement espérée. Il ne pouvait pas…ça ne pouvait pas… elle avait rêvé, elle s’était trompée, c’était certain. Pourtant, elle ne pouvait pas avoir inventé le visage en face d’elle. William, en chair et en os. Même si sa coupe de cheveux avait quelque peu changé, il restait pareil que dans ses souvenirs.

    - William ?! Tu m’as fait peur ! Qu’est-ce que… je te croyais en Europe ?
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MessageSujet: Re: I belong to you? [PV : Evan & Wiwi] I belong to you? [PV : Evan & Wiwi] EmptyDim 2 Mai - 22:44

    Le premier janvier, William était partit sans dire au revoir, tout du moins, sans le dire à Evan. Il était passé en coup de vent chez sa sœur, ayant fait exprès de réserver une place sur un vol tôt afin de ne pas avoir à expliqué toute sa logique et sa psychologique compliquées à sa sœur. Elle était à l’origine de tout cela, d’un coté, et il n’avait pas envie qu’elle se reproche son départ. Elle en aurait totalement capable. Depuis qu’il avait rompu avec la charmante blonde, sa sœur avait bien comprit qu’il avait quelque peu changer, qu’il s’était renfermé sur lui même, comme à chaque fois qu’il ressentait une grande tristesse au fond de lui même. William ne montrait pas vraiment ses émotions, et surtout, ne communiquait pas sur elles, mais Estrella, tout comme Evan, pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert. Lui annoncé son départ précipité n’avait pas été facile, mais un câlin plus tard, et quelques mots comme fait pas de conneries sans moi prononcés, Will avait filé. Les derniers mots qu’il avait dit à Evan avaient été « et merde », n’était ce pas charmant ? C’est vrai qu’il n’avait pas su géré la situation la soirée précédente, et c’était bien cela qui avait tout accéléré. S’il ne s’en était pas allé, il aurait craqué, il aurait sûrement tout avoué à Evan, foutant en l’air de ce fait et sa carrière et son couple. Il ne pouvait pas se le permettre, mieux valait jouer la lâcheté en attendant que l’amour disparaisse. Sauf qu’il ne disparaît pas comme cela, mais bon, nous y reviendrons plus tard. Arrivé dans l’aéroport, ayant monté dans l’avion, le jeune américain n’avait pas réussi à avoir le sentiment de soulagement qu’il espérait. Au final, son san francisco paris avait été plus court que prévu, l’alcool qu’il avait ingurgité l’avait aidé à trouver le temps vraiment moins long et à tomber dans les bras de Morphée, dormant alors d’un sommeil sans rêve. Il avait quitté l’amour pour la ville de l’amour, en y repensant, il fallait vraiment être masochiste. Combien de fois avait il pensé à l’appelé, à ne serait ce que la mettre au courant qu’il était parti avant qu’elle ne l’apprenne par un magazine ou par Internet ? Mais non, il n’avait pas eut le courage d’entendre sa voix, préférant se jeter à corps perdu dans le travail et la décadence française pendant toute cette période. Malgré cela, lorsqu’il voyait un numéro américain apparaître sur son cellulaire, il espérait toujours que ce serait elle. Manque de chance, il s’agissait toujours de sa sœur qui venait aux nouvelles de celui qui n’en avait donné à personne. Il s’était comme évanouit dans la nature pour toutes ses relations, sauf pour Estrella qui lui racontait les derniers potins. Seulement, il y avait toujours un prénom qu’elle taisait en toute circonstance et William lui en était assez reconnaissant.

    William avait tenté d’oublier, encore et encore, seulement, même dans les bras d’une autre, il pensait à Evan, il semblait la trahir. Peut être était ce vrai, peut être comme tout le monde le disait, il avait changé. La fidélité s’était elle infiltrée en lui ? Non, il n’y avait pas moyen. Alors il avait tenté de changer, nouvelle coupe de cheveux, nouvelles habitudes à Paris, nouveaux lieux de débauche et nouvelles relations sans lendemain. Facile, redevenir celui qu’il avait été avant, tourner définitivement cette page, oublier cette parenthèse heureuse de quelques mois. Paris avait été salvateur d’un coté, il lui avait montré, qu’avec même énormément de concentration sur ce qu’il voulait, c’est à dire aller mieux, il ne le pouvait pas. Voyant une blonde correspondant à la morphologie d’Evan, il sentait en lui qu’il avait le mince espoir que ce soit elle. Mais tout cela n’était que vain. La dernière semaine de vacances que s’était offert William avait pour but de le blinder avant de rentrer à Berkeley, de le mettre d’humeur si festive que rien ne pourrait toucher son moral. Il voulait se sentir comme il avait pu l’être des années auparavant avec Dustin, faisant la fête, n’était qu’un Playboy riche adulé par des centaines de filles. C’était cela le truc vraiment facile dans sa vie, ou au contraire, suivant les situations, difficile.. Il avait presque littéralement à ses pieds des dizaines de fans, de groupies qui n’attendaient presque qu’un sourire de lui. Il n’avait jamais vraiment compris comment des gens pouvaient être aussi engoués par quelqu’un, et encore moins par lui. En effet, ces filles ne le connaissaient pas et pourtant hurlaient son prénom à plein poumons. Lorsqu’il en avait rencontré une qui semblait presque haïr ce statut, c’était étrangement celle la qu’il avait aimé, celle qui n’était de toute évidence pas attirée par un nom de famille, par de la gloire ou par de l’argent. De toute évidence, Will aimait l’inaccessible, et Evan l’était totalement devenue à présent.

    Il fallait donc tirer un trait. Et c’était bien évidemment ce qu’il faisait en se rendant des son retour là où tout avait commencé. La logique de William n’était pas facile à suivre. Il était encore appelé par cet endroit, sans qu’il ne puisse véritablement s’expliquer en toute conscience pourquoi. Evidemment qu’il le savait, mais il refusait de se l’avouer. La lâcheté commençait à faire drôlement partie de sa personnalité pour que cela ne l’oblige pas à se poser des questions. Il fuyait l’amour, mais pourquoi ? Parce que pendant des années il avait dit que cela n’existait pas ? Qu’il était fait pour la polygamie plus ou moins ? En fait, cela allait bien plus loin. Ses pensées n’avaient pas pu s’arrêter de se braquer sur l’objet de cette doucereuse obsession perdue, si bien qu’il se perdait lui même. Il ne se reconnaissait plus dans ce qu’il était devenu. Nerveux, accroc au tabac et au sensations fortes pour que son esprit puisse s’échapper un peu parfois, il n’était tout simplement plus celui qu’il avait connu. Avant, il était sur de lui, parfaitement confiant en ses pensées, gestes et paroles, alors que la scène au Homecoming queen bal lui avait bien prouvé qu’il n’était plus cela. Devenu presque jaloux, égoïste face à ce sentiment que le brûlait presque littéralement de l’intérieur. Est ce que Paris l’avait fait évolué ? Bien peu, niveau capillaire, oui, mais c’était tout, et il s’en rendit particulièrement bien compte lorsqu’il se rendait compte que dans cette clairière, à coté de lui, se trouvait l’objet de toutes ces pensées plus ou moins tourmentées. Au fond de lui même, peut être avait il encore l’espoir que cette cabane le rattache une ultime fois à elle, qu’elle les rapproche, qu’elle n’ait pas perdu sa symbolique pour Evan non plus. Etait ce cela la signification de sa présence à elle aussi ? Peut être voulait elle juste se balader, de toute manière, elle n’était pas là pour lui. Lui d’après les médias était encore à Londres pour une semaine. Il ne fallait donc pas qu’il l’interprète comme tel, mais c’était pourtant bien ce que voulait son cœur. Ne faudrait il pas pour une fois qu’il lui préfère la raison ? La vision de la jeune femme, éclairée par la lune, ses cheveux d’un blond clair éclairés par la lune, son visage surpris, son regard non moins étonné, mais toujours cette beauté qui était resté ancré dans ses souvenirs. Non durant tout ce temps il ne l’avait pas idéalisée.

    C’était bien elle, la jolie blonde dont il n’apercevait que le visage éclairé par la lune à travers la nuit sombre. De toute évidence, elle avait été aussi surprise que lui, tombant à la renverse en arrière de l’échelle à laquelle elle était en train de monter. Comment fallait il interpréter des retrouvailles à cette endroit ci ? Une volonté commune de tirer un trait sur le passer et de tout recommencer, ou alors tout simplement oublier pour aller mieux ? Les deux solutions auraient pu convenir en fait, mais rien n’était facile entre eux. Rien ne l’avait été. Au début ils se haïssaient, sans avoir de véritables raisons, après ils avaient du se cacher, la réputation et la gloire de l’Epsilon n’aidant pas. Et les jours heureux étaient enfin arrivé, jusqu’à ce que Will y mette fin brutalement. La chanson disait vrai, les histoires d’amour se finissent mal en général. Mais William et Evan n’avaient rien du général, pouvaient ils alors prétendre à un happy ending ? Se dépéchant de se relever lui même de l’arbre sur lequel il était adossé, ne prenant même pas le temps de couper sa musique, il alla vers elle, en disant :

    - Oui, en fait je suis de retour un peu plus tôt que prévu… ça fait à peu près une heure et demi que mon avion à atterrit et… voilà.

    Voilà n’était pas vraiment ce qu’il avait pensé dire au début, mais face à elle, face à cette apparition divine, il avait été pris de court. Sa naturelle éloquence était mise à mal face au regard d’Evan. Il avait pensé dire et regarde je suis déjà là, là ou tout à commencé, parce que tu m’as manqué, parce que tu as hanté mes pensées. C’est pitoyable n’est ce pas, je rentre, j’ai soit disant tiré un trait sur nous, je nous ai brisé le cœur, et pourtant je suis toujours accroc, et je reviens à cette cabane. Pitoyable n’est ce pas ? Oui c’était bien pitoyable, et toute cette pensées s’était résumée par un simple voilà, ce qui était encore plus pitoyable. Il ne fallait pas qu’il retombe dans ses travers. Il aida la jeune femme à se relever, lui prenant la main. Contact divin, sa froideur naturelle – il avait été toujours considéré comme un mort vivant par sa sœur – rencontrait la chaleur de nouveau d’ Evan. Depuis cinq mois, il n’avait eut aucun contact avec elle, et la tout venait d’un coup. Un baiser et il aurait eut véritablement le cœur au bord des lèvres. Il fallait éviter cela, pour le moment. William avait véritablement besoin de tout le jeu d’acteur qu’il connaissait si bien pour montrer qu’il n’était pas affecté par ces retrouvailles fortuites. Parler pour masquer sa surprise, détacher ses yeux de ce visage parfait qu’il ne pouvait s’empêcher de contempler. Par un pure reflexe d’automatisme, il lança :

    - Comment vas tu Ev…

    William s’interrompit, brusquement, brutalement, comme un couperet. Il avait détaché ses yeux de sa figure parfaite pour regarder le reste de son corps qui venait de passer dans la lumière de la lune quand un nuage avait été chassé par la brise de la nuit. Son ventre s’était considérablement arrondi, tout comme sa taille, mais pas le reste de son corps. Elle n’avait donc pas de kilo en trop, elle était alors… Il refusait de voir ce mot s’inscrire dans son esprit. Il le combattait violemment. S’il avait tenté maladroitement de masquer la surprise de leur retrouvailles, il ne put se résoudre à cacher celle ci. Sous le coup, il comprit mieux pourquoi Estrella ne racontait jamais rien à propos d'Evan au téléphone…
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MessageSujet: Re: I belong to you? [PV : Evan & Wiwi] I belong to you? [PV : Evan & Wiwi] EmptyLun 3 Mai - 17:42

    Evan ne s’était jamais sentie aussi humiliée qu’au nouvel an. Entre la pseudo crise de jalousie de William et la façon précipitée dont il était partie, elle n’avait plus su sur quel pied danser. Et cela avait souvent été le cas dans leur relation. Elle avait toujours eu la sensation d’être la plus investie dans leur histoire et encore maintenant elle le ressentait. Parce que c’était lui qui était parti, lui qui l’avait quittée, lui qui était passé à autre chose sans jamais prendre le temps de lui donner des nouvelles. Des nouvelles de lui, elle n’en avait que trop eu, mais jamais par l’intéressé. Catahleen avait souvent l’occasion de lui en donner, par l’intermédiaire d’Estrella. L’avantage d’avoir une de ses amies dont la meilleure amie n’était autre que la jumelle de son ex, vous suivez toujours ? Ainsi elle avait appris qu’il tournait un film pendant cinq mois dans la capitale française, qu’il sortait énormément, bref, qu’il semblait profiter à merveille de son statut de superstar mondiale. Et il aurait eu tort d’agir autrement, après tout. N’était-ce pas la raison pour laquelle il avait rompue avec elle ? Parce qu’il était incapable de s’enchaîner à une seule personne, que la fidélité, ce n’était pas son truc etc ? Dire qu’elle pensait avoir réussi à le faire changer, merveilleuse désillusion…Elle avait la preuve que personne ne pouvait changer aussi facilement, et lui encore moins. Evan était remplie d’amertume, de colère, d’incompréhension. Pourquoi avait-il rompu alors que tout semblait si bien se passer entre eux ? Après être passé par beaucoup de difficultés, elle avait, à tort, pensé en avoir vu le bout. Et du jour au lendemain elle se retrouvait célibataire, alors même que pour la première fois depuis des années elle était réellement attachée à quelqu’un, qu’elle éprouvait des sentiments plus forts que jamais, plus connus sous le nom d’amour ?

    Pourtant, il le savait, mieux que personne, qu’après tout ce qu’elle avait enduré en 19 ans de vie, elle avait excessivement de mal à pouvoir faire confiance à la gente masculine. Elle avait toujours cette peur au ventre, celle de revivre ce qu’il s’était passé avec son premier petit ami, peur de voir qu’elle était plus attachée que l’autre & qu’elle en souffre au final. Et lorsqu’on voyait jusqu’où sa première déception sentimentale l’avait menée, on comprenait mieux pourquoi elle faisait preuve de tant de méfiance. La jeune femme était persuadée que William avait compris ses craintes, mais une fois de plus elle s’était trompée. Bien sur, les chances qu’elle reparte dans une spirale infernale comme la première étaient plus que minces, voire inexistantes, mais elle finissait par penser qu’elle ne trouverait jamais la force de faire de nouveau confiance à qui que ce soit. Peut-être dramatisait-elle légèrement la situation, après tout, le schéma était différent, il l’avait simplement quittée, non trompée. Mais ses sentiments pour lui étaient si forts que la douleur n’en était que plus lancinante. Le fait qu’il lui ait donné des explications qu’elle soupçonnait fortement d’être de faux-prétextes la plaçait face à un mur d’incompréhension. Peut-être que s’il lui avait expliqué réellement ses motivations, elle serait passée à autre chose. Non, en fait elle aurait été bien incapable de passer à autre chose, mais au moins elle aurait eu droit à des réponses à ses questions. Mais elle ne comprenait pas son attitude du nouvel an. Quel intérêt de faire ce qu’il avait fait, si ce n’était de lui faire du mal, pour la deuxième fois en l’espace de deux mois ? Elle avait réellement cru qu’il avait changé d’avis, qu’il voulait d’elle à nouveau, tout cela pour la laisser plus désemparée encore qu’elle ne l’était déjà. Sans compter la deuxième petite vie qu’elle devait gérer, celle du bébé. Elle avait longuement hésité à lui en parler lors du Homecoming Queen. Préférant ne pas lui gâcher sa soirée, surtout celle de la nouvelle année, elle s’était tue, pensant qu’elle aurait tout l’occasion de lui dire pendant les semaines à venir. Pas une seule seconde elle n’avait imaginé qu’il pouvait être parti ailleurs, qu’il pouvait avoir quitté Berkeley. Cette nouvelle lui fit plus de mal encore que tout le reste.

    En se comportant de la sorte avec elle, William avait réussi à se mettre à dos à peu près tout son entourage. Evan ne comptait plus le nombre de discussions, avec des personnes différentes, où ceux-ci n’avaient fait que vociférer contre la façon dont il s’était comporté avec elle. Et elle ne pouvait pas les blâmer, elle aurait fait la même chose dans le cas contraire. A commencer par Catahleen, d’autant plus qu’elle avait été là lorsque la Sigma avait découvert sa grossesse. Elle avait toujours soupçonné la brune pétillante de ne pas porter le jeune homme dans son cœur et ces quelques mois en avait été la preuve la plus flagrante. Mais le pire avait été la réaction de Nathaniel, qui lui ne s’était jamais caché de ne pas apprécier William. Evan avait été blessée par ses paroles, même si elle savait parfaitement qu’il était loin de ne dire que des mensonges. Mais c’était plus fort qu’elle, quoiqu’elle fasse, elle trouvait toujours un moyen de défendre l’Epsilon, envers et contre tous. Depuis quelques temps, tous évitaient autant que faire se pouvait de mentionner son nom devant elle, mais elle savait qu’ils n’en pensaient pas moins. Cependant, le sujet étant caution à entraîner des disputes, ils faisaient tous comme si de rien n’étaient, préférant se focaliser sur la santé de la jeune femme et du bébé. Catahleen s’était portée volontaire pour l’accompagner à plusieurs rendez-vous, notamment pour les premières échographies. Evan appréciait énormément son implication et sa sollicitude. Cela lui faisait du bien qu’à défaut du père, tout son entourage était là pour le bébé ainsi que pour elle. Tous, sauf les membres de sa famille, qui n’avaient pas daignés prendre de ses nouvelles. Ils étaient au courant, bien entendu, Chelsea ayant prévenu les parents de la grossesse de leur fille, mais ceux-ci semblaient ne pas en avoir tenu compte. Elle ne s’était pas attendue à mieux de leur part étant donné les relations plus que tendues entre eux. Mieux valait qu’ils ne se préoccupent pas de cela et la laisse gérer sa situation du mieux qu’elle le pouvait. Cette nouvelle avait quelque peu chamboulé le rythme de vie de la Sigma, plus qu’elle ne l’aurait voulu. Des nausées matinales aux sautes d’humeur régulières, elle connaissait tous les symptômes habituels d’une grossesse. Elle passait du rire aux larmes en l’espace de trente secondes, de façon incontrôlable, et tout le monde trouvait cela parfaitement normal. Mais malgré tout le soutien que ses amis lui apportaient, il manquait toujours un élément clé, William.

    Le fait de le revoir ici, après tout ce temps, était surprenant et prouvait à Evan que si elle avait pensé l’avoir oublier, elle s’était complètement fourvoyée. A la simple vision du jeune homme, elle sentait son cœur s’accélérer, sensation qu’elle n’avait plus connue depuis des mois. Lui aussi semblait étonné de la voir ici, à cette heure-ci de la nuit. Il était amusant de constater que l’un comme l’autre n’avaient rien oublié de la signification de cet endroit. La jeune femme se demandait d’ailleurs pourquoi l’Epsilon s’était rendu directement ici. Il ne pouvait en aucun cas savoir qu’elle y serait, la coïncidence étant d’autant plus forte. Elle aurait préféré malgré tout ne pas le revoir dans ces circonstances, les surprises de ce genre n’étant pas particulièrement recommandées pour la santé du bébé. Evan fut légèrement agacée par la réponse de William. « Et…voilà », comme si cela pouvait tout résumer. Comme d’habitude, il ne donnait pas d’explications véritables, préférant la lâcheté. Ce trait de sa personnalité ne lui avait pas du tout manqué, bien au contraire. Essayant de contrôler sa voix, qui tremblait un peu trop à son goût – l’émotion, sans doute – elle lui répondit le plus calmement possible, tentant de ne pas montrer ses impressions, ce qui n’était pas chose aisée en la présence du jeune homme.

    - Je vois. Les grands esprits se rencontrent, apparemment. C’est bien le dernier endroit où j’aurai pensé te voir. Comme quoi, tu trouves toujours le moyen de me prendre au dépourvu…

    William lui tendit la main pour l’aider à se relever. Elle l’aurait volontiers écartée, question de fierté, mais finalement elle la saisit. Ce contact la fit frémir. Elle avait oublié à quel point il pouvait avoir le corps froid et fut surprise. Tous deux se fixèrent durant quelques secondes, peut-être un peu gênés, ne sachant quoi dire. Finalement, ce fut lui qui tenta de briser la glace, en posant l’une de ces habituelles questions banales. Il aurait tout aussi bien pu parler de la pluie et du beau temps. Cependant, il n’eut pas le temps d’achever sa question, son regard s’étant arrêté sur le ventre rebondi de la jeune femme. Instinctivement, elle posa sa main dessus, comme pour le cacher. Tentative inutile bien entendu. Il ne fit aucun effort pour masquer sa surprise, mais elle ne pouvait pas le blâmer ceci dit. Cela devait bien être la dernière chose à laquelle il s’attendait en revenant à Berkeley. Et voilà, elle qui avait tergiversé des semaines durant sur la meilleure façon de lui annoncer la – bonne – nouvelle, elle n’aurait même pas besoin de chercher plus longtemps. Elle se doutait très bien qu’il devait avoir compris l’essentiel, mais sentant qu’elle lui devait malgré tout quelques explications elle se lança, presque à contre cœur.

    - J’ai voulu t’en parler, mais on ne peut pas vraiment dire que l’on a beaucoup de nouvelles l’un de l’autre. En fait, j’ai voulu t’appeler, mais je me suis dit qu’il ne valait mieux pas. A la question que tu te poses, du moins j’imagine que tu te la poses, non, je n’ai pas pris 10 kilos subitement sans raison. J’aurai préféré te le dire autrement que de cette façon, mais tu aurais fini par le savoir d’une manière ou d’une autre, autant que ce soit par moi. Je suis enceinte. De toi. De 6 mois.

    Elle avait débité toute sa tirade assez rapidement, comme si le fait d’en parler vite pourrait atténuer le choc de la nouvelle.
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MessageSujet: Re: I belong to you? [PV : Evan & Wiwi] I belong to you? [PV : Evan & Wiwi] EmptyLun 3 Mai - 21:40


    Bien souvent, on redoute la peur car on redoute le mal qu’elle pourrait nous apporter. Une personne qui à peur de l’eau à peur de se noyer, une qui à le vertige à peur de tomber à la renverse, une qui a peur des requins à vu trop de fois les dents de la mer. Il y a des millions de peur différentes, certaines rationnelles, qui pourrait ne pas avoir peur de se retrouver seul en plein océan, sans bateau, ni radeau avec juste ses jambes pour se maintenir à flot ? D’autres étaient déjà beaucoup moins compréhensible, par exemple ceux qui ont juste horreur des pigeons, mais ce n’est pas véritablement une raison pour les juger. Aucune personne ne peut véritablement dire, haut et clair, je n’ai peur de rien. Tout le monde à une faiblesse et tout le monde a donc obligatoirement une peur. Et cela s’applique aussi bien aux citoyens lambdas qu’au président américain, qu’à la star de la musique ou de cinéma. Will n’y échappait donc pas. Bien au contraire, il savait que cela lui gâcherait la vie, en fait, cela l’avait déjà à moitié fait. Le jeune américain avait peur de l’engagement, de se retrouver si attaché à quelqu’un que cette personne pourrait le faire souffrir. Au fond, comme tout le monde, il avait peur de la souffrance. C’était pour cela qu’il était uniquement attaché à sa jumelle. Ils partageaient le même sang, ils avaient vécu la même vie, elle, elle ne pouvait pas le faire souffrir, l’abandonner du jour au lendemain, le rendre totalement malheureux. Or l’amour, lui, le pouvait. Enchaîner les filles d’une nuit était tellement plus simple ! Il ne se liait pas avec elle, tout ce qu’il se contentait de faire était de partager un moment, un lieu, et une sensation ensemble pendant un instant. Etre amoureux était alors bien différent de la vie de célibataire tant adulé du jeune prodige. En fait, il était déjà attaché à Evan. Il ne savait pas ce qui avait pu l’attirer chez cette superbe blonde, peut être son antipathie vis à vis de lui, n’empêche qu’il en était vraiment amoureux. Ayant pris conscience de cela, ainsi que du fait que cela influait sur sa carrière, William avait fait la seule chose qu’il lui restait à faire dans sa logique apeurée par les sentiments : la larguer. Ou comment une simple peur de l’engagement pouvait ruiner le plus beau sentiment ainsi que le plus fort qu’il n’ait jamais eut.

    Le must là dedans était sûrement le fait que Will savait qu’il avait agi comme le premier des connards. Il n’avait pas regretté ce baiser au nouvel an, bien au contraire, mais il avait regretté le fait qu’il devait s’éloigner d’elle. et ce simple baiser lui avait prouver qu’il était encore bien trop attiré par elle, qu’il n’arrivait pas à se la sortir de l’esprit et que seul le départ loin d’ici pouvait être suffisant pour qu’il l’oublie. Pour qu’il redevienne lui même ? Il savait aujourd’hui à quel point cela était impossible pour de simples raisons : il l’avait connu, elle, et il avait connu la douceur de vivre inhérente à leur couple, il avait goûté la volupté de ses baisers, la passion de leur nuits communes et faire un trait sur cela était une chose, mais totalement l’effacer de sa tête en était une autre. Une autre dont il était incapable de se résoudre à totalement gommer de sa mémoire. Cesser d’être avec elle devait être en gros un mal pour un bien, retrouver la saveur d’autant plus fade des jours habituels en somme. Mais cela était difficile, et lorsqu’il la revit près de cet arbre, il comprit que non, cela n’avait rien de difficile. C’était juste impossible. William était pourtant un excellent acteur, la preuve sur ce dernier film. Il avait eut une scène à tourner, dans laquelle il devait avouer son amour à une actrice, enfin tout cela pour dire que rien n’avait été plus simple. Il connaissait la valeur de l’émotion, et était parfaitement capable de le jouer face à quelqu’un dont il n’avait rien à faire. Mais lorsqu’il s’agissait de réalité et que le masque tombait, tout devenait instantanément plus compliqué. Le corps s’emballait, les mots venaient à manquer, l’éloquence n’était plus aussi clair, les regard se voulait trahison. Pourquoi donc la vie n’était pas aussi facile que ces films à grands budget hollywoodiens ? Parfaitement fausse et avec des sentiments à la fois faux et surfaits ? Au moins, là dedans, William aurait su s’y retrouver. Dans cette vraie vie et son lot de surprise, Will était plus que perdu. Ajouté à cela les sentiments démultipliés à la vue d’Evan, il ne fallait pas être étonné que le jeune américain tout juste de retour se sente un peu désemparé. La nouvelle qui allait arrivé allait l’achevé.

    La phrase d’Evan avait raisonné quelques instants dans l’esprit du jeune acteur. Non, cette nuit là, comme celle du nouvel an, il n’avait aucunement eut envie de la prendre au dépourvu. C’était juste qu’il était peut être aussi instinctif qu’elle. Jamais il n’avait prévu de l’embrasser ce soir là, il souhaitait juste qu’elle l’oublie. En sa présence, Will était contrôlé par ses émotions, et sa raison passait très largement au second plan. S’il avait pu lui dire froidement qu’elle n’était plus rien pour lui, il l’aurait fait, mais il semblait qu’il n’était pas aussi doué avec les sentiments et leur expression qu’il le pensait. De plus, elle était visiblement étonné de le retrouver ici. Lui aussi à vrai dire. Mais de là à penser qu’ils n’avaient pu tourner la page, ni lui ni elle, c’était peut être s’aventurer trop loin dans l’imagination, en tout cas pour William. Pour elle, il espérait vraiment qu’elle avait réussi à l’oublier en fait. Héros moderne quoi que tragique dans le fond, il était sincèrement persuadé qu’elle ne pourrait pas être heureuse avec lui. Pourquoi ? Et bien, parce qu’il était lui même, c’est à dire celui dont on ne connaissait que l’extérieur en général, celui qui était bien trop adulé pour mener une vie tout à fait normal, celui qui pouvait partir du jour au lendemain, celui qui avait peur de ce sentiment. Il aurait pu souhaiter à la jeune femme de trouver bien mieux que lui s'il n’était pas devenu si jaloux. A l’intérieur de ce sentiment se cachait bien le fait qu’il tenait encore à elle non ? Cependant, paradoxal comme il l’était, il refusait de voir cette vérité. Mais toute vérité doit bien surgir un jour ou l’autre, et le fait de la revoir, complètement à l’improviste dans un lieu chargé de souvenir l’aida bien à comprendre cela.

    Au fond de lui même, il savait bien que son action de partir si vite devait avoir fait jaser. Ce n’était pas dans l’habitude des gens de voir partir quelqu’un sans prévenir, mais cela avait été son choix. Certes pas très mûri ou préparé, mais totalement assumé. La presse internationale n’avait pas tardé à savoir où il était tandis que sa sœur était restée à Berkeley. Il prenait son envol, et seul. Ce qu’il y avait de bien avec cette presse people, c’était qu’elle donnait de ses nouvelles. Le problème était que lui ne pouvait pas en avoir des personnes à qui il tenait. Lui même avait résister de nombreuses fois à la tentation d’envoyer des sms pour savoir ce qu’il se passait en Californie en son absence. Mais avant d’appuyer sur la touche d’envoi, il réussissait à fermer son téléphone. Parfois, alors que la nuit régnait en France, et qu’il savait que le soleil luisait la bas, il se surprenait à écrire des messages lapidaires, extrêmement courts, mais trahissant sa pensée, des tu me manques restés en sommeil dans la boite d’envois d’un portable qui ne servait plus vraiment à correspondre avec le monde extérieur. Mais avant qu’il n’ait pu finir de penser à cela, à ces messages en attentes qui ne trouveraient jamais leur destinataires vu que l’expéditeur se refusait tout simplement à communiquer ses émotions, les tourments de son âmes, la nouvelle que lui annonça Evan et qu’il avait comprit ne serait ce qu’en regardant son ventre arrondi provoqua en lui maintes réactions. Ce fut tout d’abord un choc. Impossible, improbable, cela ne pouvait pas être réel. Elle ne pouvait pas être enceinte, pas de lui, sinon elle l’aurait prévenu, il l’aurait appris. L’air ne rentrait que par petites bouffées dans sa bouche, non pas qu’il suffoquait mais le choc lui bloqua l’espace d’un instant la respiration. Comment cela pouvait il être possible ? Enfin mécaniquement parlant, il ne fallait pas lui faire de dessin, mais pourquoi ne lui annoncé que maintenant ?

    - Comment ? ! C’est imposs…

    Il ne finit pas sa phrase, il allait dire quelque chose de totalement égoïste et ce n’était probablement pas le moment pour l’être. Son visage s’était littéralement décomposé sous le poids de la nouvelle qu’il venait d’apprendre. Revenant de Londres, il s’attendait à tout sauf à cela. Il s’en voulait, il ne savait pas quoi répondre. Etrangement, il pensa à sa sœur. Sur le coup, il lui en voulut énormément pour deux choses, un parce qu’elle l’avait fait rompre avec Evan, ensuite parce qu’elle aurait pu le faire revenir d’Europe pour la voir. Mais non, elle avait tenu sa langue, elle n’avait rien dit à un frère qui tachait d’oublier un ex inoubliable pendant que celle ci attendait leur enfant. Et puis, il comprit que la culpabilité lui revenait à lui. Il avait fait son choix, influencé, certes, mais c’était bien ses mots qui étaient sortis de sa bouche, et c’était bien lui qui avait abandonné l’Amérique pour la tentation de l’oubli en Europe. Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui même. Cependant, en plus de cette culpabilité, il ne fallait pas oublier qu’Evan allait avoir un bébé. Celui de Will. Père si jeune ? En plein dans sa carrière ? Qu’allait il se passer pour lui ? C’était vrai, ses premières réflexions étaient d’un égoïsme total mais rapidement il en vint à penser à elle, à ce qu’elle avait pu, avait du même subir alors qu’il était loin, inconscient de ce qui pouvait bien ce passé à San Fransisco.

    - Franchement, je ne sais pas quoi dire. Je ne trouve que des clichés, des trucs inutiles… c’est juste une telle surprise pour moi… Enfin pourquoi tu m’as pas appelé ? Pourquoi tu me l’as pas dit ? Je ne vais pas remettre la responsabilité sur toi, je suis le con dans l’histoire, j’aurais jamais du partir, je m’en veux de t’avoir laisser… Merde je sais vraiment pas quoi te dire, je m’embrouille, je ne sais même pas comment réagir…

    Les pensées du jeune homme étaient toutes plus confuses les unes que les autres, il ne savait pas du tout comment l’un et l’autre s’en sortirai. Six mois avaient passés, et elle ne lui avait rien dit, comment devait il interprété cela ? Elle ne voulait pas de lui dans l’éducation de cet enfant à naître ? Elle ne voulait pas jouer la fille qui venait voir la star une fois en cloque pour lui soutirer de l’argent plutôt ? Il n’en savait rien, tous ses sentiments étaient mêlés, sans qu’il ne puisse y mettre un ordre. Tout cela était si compliqué. Sa respiration revenait à la normale, ses mâchoires se desserrèrent, son regard se fit moins désarçonné. Il venait de livrer son inquiétude sous sa forme la plus pure, que pouvait il faire d’autre ? La prendre dans ses bras ? Oui, il le souhaitait plus que tout, mais il restait une chose à éclaircir qui lui permettrait de voir s’il pouvait ce permettre ce geste. Une seule question lui brûlait véritablement les lèvres, peut être égoïste, mais il cherchait enfin à comprendre.

    - Pourquoi ne m’as tu rien dit plus tôt Evan ?
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MessageSujet: Re: I belong to you? [PV : Evan & Wiwi] I belong to you? [PV : Evan & Wiwi] EmptyMer 5 Mai - 21:14

    Evan aurait très bien pu comprendre que William refuse de faire partie de la vie du bébé. Après tout, elle le mettait complètement devant le fait accompli, elle avait tout géré elle-même, sans se soucier de l’avis du jeune homme, de ses propres désirs ou quoi que ce soit d’autre. D’un autre côté, s’il n’avait pas été lâche, la jeune femme ne lui aurait jamais caché sa grossesse et peut-être auraient-ils pu prendre les décisions ensemble. Mais à présent, il était trop tard pour faire marche arrière & quoi qu’il advienne elle aurait l’enfant, la date limite pour avorter ayant été dépassée depuis plusieurs semaines déjà. Cependant, elle hésitait toujours quant à le garder. Cela impliquait tellement de changements dans sa vie. Comment pouvait-elle et s’occuper du bébé, et aller en cours ? Et puis, elle serait forcément obligée de changer de chambre. Dakota, sa colocataire, était une personne adorable mais parfois grincheuse lorsqu’on la réveillait le matin, elle n’osait donc pas imaginer son état si elle était réveillée chaque nuit par les pleurs de l’enfant. Non, rester sur le campus n’était pas une solution envisageable, malheureusement. Si jamais elle gardait l’enfant, elle devrait prendre un appartement à San Francisco, ce qui impliquait des tas de dépenses supplémentaires. Même si elle n’avait jamais eu à se soucier de l’argent – ses géniteurs avaient peut-être oublié l’amour à la naissance, mais pas l’argent – il était peu probable qu’elle puisse chaque mois débourser autant de dollars d’un coup. Sans compter les dépenses pour le bébé, et les frais, soyons honnêtes, exorbitants pour l’université. Oui, Evan devrait se serrer la ceinture, c’était évident. Mais elle savait que si elle le gardait, elle serait entourée et soutenue par énormément de personnes, & cette certitude la confortait dans cette perspective. Et puis, après six mois de grossesse, un peu malgré elle, elle s’était attachée à ce petit être, elle pouvait parfois le sentir bouger et à chaque fois que cela se produisait, son envie de se séparer de lui diminuait inexorablement.

    Cela faisait un petit bout de temps déjà qu’elle se débrouillait seule, sans William, pour gérer sa grossesse. Elle ne lui reprochait rien, ceci dit, elle avait refusé de le prévenir par téléphone, qui aurait pourtant été une somptueuse solution de facilité. Mais il aurait été encore plus lâche de sa part de le lui dire de cette façon, tout en sachant qu’il ne pourrait pas revenir aussi facilement que cela à Berkeley. Jusqu’à présent, Evan trouvait qu’elle s’en était plutôt bien sortie, même si le plus compliqué à gérer n’était pas encore arrivé…Elle comprenait très bien que cette nouvelle fasse un choc au futur papa. Cependant elle était étonnée que sa jumelle ne se soit pas empressée de tout lui dire, eux qui étaient inséparables d’ordinaire, qui ne pouvaient pas passer une journée sans se confier l’un à l’autre etc. Dire qu’entre Estrella et Evan ce n’était pas le grand amour aurait été un euphémisme. Dès le début, la Sigma avait senti l’animosité qui émanait de la jeune femme. Elle n’avait d’ailleurs jamais compris pourquoi Estrella avait l’air de lui en vouloir autant sachant qu’elles ne s’étaient que rarement adressé la parole. Peut-être à tort, la jeune femme avait toujours supposé que la jumelle de William ressentait de l’animosité envers elle tout simplement parce qu’elle était jalouse de la relation entre son frère et elle. Pour ce qu’elle en savait, jamais l’Oméga n’avait été dans une sorte de compétition avec qui que ce soit pour l’affection du jeune homme. Et c’était bien quelque chose que la Sigma n’arrivait pas à comprendre. Avait-elle peur qu’il la délaisse pour son couple ? Ce n’était pas prêt d’arriver. Après tout, ils étaient jumeaux, ils étaient « connectés » et c’était quelque chose auquel elle ne pouvait rien changer. Et à vrai dire l’idée ne lui avait même jamais traversé l’esprit. La situation était cependant des plus complexes, surtout à cause de l’amie commune qu’elles avaient, Catahleen. La pauvre Alpha essayait désespérément de faire en sorte qu’un contact s’établisse entre elles, mais en vain. Elles n’étaient tout simplement pas faites pour s’entendre, voilà tout. Cependant, depuis un petit moment déjà – depuis qu’elle avait appris pour la grossesse d’Evan à vrai dire – la jeune femme semblait prête à faire un peu plus d’efforts envers elle. Elles n’avaient pas dépassé le stade des échanges polis, mais peut-être la situation s’arrangerait-elle… D’ailleurs, ce revirement de comportement avait quelque peu surpris Evan. Culpabilité ? Possible. Probable même. La Sigma l’avait toujours soupçonnée d’avoir un rapport avec la soudaine décision de William de tout arrêter. Bien entendu, jamais elle n’en avait eu la preuve, mais sachant à quel point les jumeaux étaient proches l’un de l’autre, elle n’aurait pas été étonnée que l’Omega ait quelque chose à voir avec cette rupture. Mais à présent, cela n’avait plus qu’une relative importance, le mal était fait, qu’elle y soit pour quelque chose ou non n’y changeait absolument rien.

    Malgré tout, Evan restait surprise qu’Estrella ne se soit pas empressée de tout raconter à son frère. Elle avait pensé qu’elle lui aurait annoncé la nouvelle elle-même. Elle l’avait même espéré, à vrai dire. Cela lui aurait grandement facilité la tâche. Elle s’en voulait d’être à ce point tentée par la lâcheté, car cela ne lui ressemblait absolument pas. Mais elle devait reconnaître que sa relation avec William l’avait faite changer. Elle avait mûri, sans aucun doute, elle s’était enfin laissée aller à un sentiment jusque là plutôt inconnu pour elle, un sentiment qui obligeait d’une certaine manière à lâcher prise. Et c’était ce qu’elle avait fait, du moins ce qu’elle avait tenté de faire : lâcher prise, arrêter de vouloir à tout prix tout contrôler, car sur l’amour elle n’avait aucun pouvoir. La jeune femme, contrairement à l’Epsilon, avait refusé de fuir face à ces nouveaux sentiments. Elle assumait parfaitement ses choix, même si cela impliquait de devoir affronter pas mal d’obstacles. Elle n’avait jamais été du genre à opter pour la facilité, dans quelque domaine que ce soit. Alors qu’elle aurait pu mener une relation tranquille avec n’importe quel étudiant lambda de Berkeley, il avait fallu qu’elle jette son dévolu, bien malgré elle, sur une star internationale, objet de beaucoup de convoitises, souvent à la une de la presse à scandales, et plus célèbre et riche que quiconque de son entourage. Et pourtant, jamais elle n’avait été intéressée par ce Carmichael là. Bien au contraire, cette image de playboy n’aurait pu que la rebuter, et cela avait été le cas durant bien longtemps. Il avait suffi d’une soirée pourtant, d’une seule, pour que son intérêt envers lui soit accru. Mais tout au long de leur relation, jamais au grand jamais elle n’avait montré ne serait-ce qu’une attirance minime pour les avantages qu’elle pouvait tirer d’être la petite amie d’une star telle que lui. Elle s’en moquait éperdument, et il aurait pu être la personne la plus pauvre et peu appréciée du campus, elle serait tout aussi bien tombée amoureuse de lui. Elle était l’une des rares personnes à ne s’être jamais appesantie sur ce détail – qui n’en était pas vraiment un. Beaucoup de personnes avaient cru qu’elle n’était qu’une fille vénale, uniquement attirée par la façade strass & paillettes du jeune homme. Mais au final, la seule chose qui lui plaisait chez lui, c’était le vrai William, la personne derrière toute cette carapace. Malgré tout, sortir avec une vedette de son genre impliquait beaucoup de difficultés. Elle n’avait malheureusement pas coupé aux articles de presse, aux ragots concernant leur relation, qu’énormément de personnes avaient eu du mal à accepter. Ils avaient connu des tas de problèmes, leur relation censée rester secrète avait été révélée au grand jour à Berkeley, puis dans le reste des Etats-Unis puis du monde entier. Pas une semaine ne se passait sans qu’un journal à scandales n’invente une quelconque rumeur sur le couple, les disant séparés sans jamais vérifier leurs sources. De nombreuses fois, on lui avait prêté des relations avec d’autres filles, bien mieux qu’elles, probablement, et plus d’une fois elle avait failli se laisser avoir par ces rumeurs persistantes. Mais elle était toujours restée fidèle à elle-même, intéressée seulement par la personnalité du jeune homme et non sa célébrité. Pas le choix de la facilité, donc. Néanmoins, sa grossesse était certainement la difficulté la plus conséquente de leur histoire. Et à en juger par la surprise qui se dessinait sur le visage de William, elle n’était pas la seule à le penser…
    L’Epsilon semblait rester incrédule face à une telle nouvelle. Il ne s’y attendait définitivement pas. Sa question resta sans fin, et face à sa surprise, Evan savait qu’elle lui devait des explications.

    - C’est quoi, impossible ? Oui, moi aussi il m’a fallu beaucoup de temps pour l’admettre, mais la vérité est là, je suis bel et bien enceinte et à en juger par mon ventre, le doute n’est pas permis…

    Sa dernière phrase avait une connotation sarcastique, bien entendu. Elle pouvait comprendre qu’il soit estomaqué par cette nouvelle, ceci étant, était-ce aussi étrange que cela ? De nombreuses jeunes femmes se retrouvaient également enceinte au même âge qu’Evan, ce n’était pas quelque chose d’aussi rare que cela, quoique ce soit effectivement assez inattendu. La Sigma fut cependant touchée par le désarroi de William. Quelque part, au fond d’elle, elle avait espéré qu’il dise cela un jour, mais elle n’avait jamais imaginé une seule seconde qu’il puisse lui dire cela dans ces circonstances précises…

    - Effectivement, tu t’embrouilles un peu. Mais je comprends, on n’apprend pas tous les jours une nouvelle comme ça… De là à dire que tu es le con de l’histoire, je n’irai pas jusque là, même si quelque part, une partie de moi le pense, je ne vais pas mentir.

    Elle se montrait probablement un peu trop dure dans ses propos mais il ne pouvait pas s’en sortir aussi facilement après tout. Elle souffrait toujours de leur rupture, elle lui en voulait énormément, elle ne pouvait pas d’une minute sur l’autre passer l’éponge. Elle l’aurait voulu, pourtant, mais elle en était incapable. La dernière question du jeune homme l’agaça. Elle tenta de ne pas trop le montrer, mais c’était presque peine perdue…

    - Tu aurais voulu que je te le dise quand ? Avant ou après ton départ ? Tu aurais voulu apprendre la nouvelle par téléphone, moi à Berkeley & toi à l’autre bout du monde en train de tourner un film ? Non merci. De toute façon, sache une chose, je ne te demande rien. Je veux dire, je n’attends rien de ta part. Je ne veux pas que cette grossesse soit un prétexte pour que la situation entre nous évolue. Et si tu te poses la question, oui, je compte garder le bébé.

    En peu de mots, elle avait essayé de résumer l’essentiel de la situation, ne cachant pas son amertume.
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MessageSujet: Re: I belong to you? [PV : Evan & Wiwi] I belong to you? [PV : Evan & Wiwi] EmptyJeu 6 Mai - 21:33

    En effet, le doute n’était pas permis. Etrange sentiment que celui de ne rien pouvoir faire, de se retrouver mis face à un fait accompli qui pourrait changer toute votre vie. En fait, c’était bien la première fois que le jeune homme se retrouvait dans une telle situation, face à un tel mélange de sentiments contradictoire. Il avait toujours eut toutes les cartes en main, toujours eut un choix clair qui se trouvait devant lui, mais à cet instant, non. En fait, il vait eut ce choix quelques mois auparavant, mais il ne l’avait pas su. Il avait choisi la facilité tant pour lui que pour elle grâce à la lâcheté. En effet, sa carrière était en jeu, et puis, il savait qu’un jour, Evan en aurait marre d’être traquée par des photographes et le quitterait. Disons qu’il avait pris de l’avance sur cet hypothétique futur. Lui même en était souvent lassé, se voir photographié puis remplir les pages des magazines people avec des critiques n’avait rien de tres enviable, mais le pire de tout était la première fois où il s’était vu avec Evan dans ces pages. Jamais il n’avait souhaité l’exposer, elle était presque aux antipodes de cette recherche de célébrité constante inhérente à certaines femmes. Si William en avait parfois marre, il savait parfaitement que c’était une des conditions de sa vie, de celle qu’il chérissait tant, de celle que lui et Estrella avaient choisi en presque toute connaissances de causes. Aujourd’hui, il ne pouvait pas y renoncer de la sorte, mais pouvait il renoncer à l’amour alors ? Pour Estrella, de toute évidence, oui son frère pouvait. En même temps, il fallait bien qu’il avoue que sa sœur l’avait vu la majorité de sa vie coureur de jupons, ne s’attachant à personne, sauf à une unique fille qui s’était servie de lui. Avait elle alors voulu le protégé pensant qu’Evan était ce genre de personne elle aussi ? Ou voulait elle juste que son frère reste celui qu’elle avait connu depuis vingt ans ? Il n’en savait rien, et à vrai dire, il ne voulait pas le savoir. Le fait qu’il revoit Evan avant elle, même si c’était uniquement du au hasard, témoignait quand même de la préférence du jeune homme. Il adorait sa jumelle, mais il aimait tout simplement la blonde enceinte. C’était un fait qu’il n’avait pu nier ou faire taire pendant ces mois, c’est pour cela aussi que sa conscience n’avait pas pu se taire, la culpabilité étant présente à tous les instants. Mais qu’aurait il pu faire d’autre ? Continuer ce parfait bonheur ? Oui peut être, en tout cas c’est ce qu’il aurait du faire. S’opposer à sa sœur et à son manager pour cela aurait été la bonne décision.

    Mais mieux ne valait pas rester sur les événements du passé, même s’ils avaient tendance à hanter le présent. La preuve, ils se retrouvaient tous deux là, au pied de la cabane où tout avait commencé. Cet endroit était un symbole, mais marquerait il la fin de tout ce jour la ? Rien n’était moins sur. Il fallait aller de l’avant, ne pas rester sur ces erreurs, ou tout du moins ce qui pouvait être considéré comme tel. S’il n’avait pas embrassé Evan à ce bal, peut être aurait elle fait un autre choix que celui de garder le bébé ? Cependant, il était tout à fait impossible de le savoir, alors autant vivre dans le présent et penser au futur. Il allait donc être père, mais quel genre de père ? Un choix s’offrait une nouvelle fois à lui sans que jamais il n’y eut pensé auparavant. Pourquoi y aurait il pensé d’ailleurs ? Will était encore très jeune, malgré une maturité acquise par la rupture familiale précoce, au fond, il n’avait pas vraiment le comportement du jeune père modèle, bien au contraire. De plus, il avait grandi presque sans parents car dés l’age de neuf ans, il ne les avaient plus vu qu’une à deux fois par mois. Alors, comment pourrait il faire un bon père, lui qui s’était affiché pendant ces derniers mois avec différentes jeunes femmes dans les prestigieux magazines, lui qui était loin d’être irréprochable sur le plan moral ? D’autant plus que la publicité que cela lui ferai, à lui et à sa sœur, au niveau de l’Amérique conservatrice… Mais il fallait tout autant voir l’autre coté, le fait qu’être père devait bien être quelque chose de fabuleux non ? Il savait d’avance qu’il ne se pardonnerait sûrement pas d’abandonner Evan encore une fois, ainsi que leur futur enfant. Néanmoins, il savait parfaitement que la jeune femme ne risquait pas de lui pardonner facilement ce qu’il avait fait, le couple puis la rupture, le nouveau baiser puis la fuite en Europe. Il ne savait même pas si elle lui pardonnerait tout court dans la mesure où, comme à sa grande habitude, il n’arriverait sûrement pas à lui avouer que s’il avait fuit, c’était parce qu’il l’aimait trop, et qu’il ne pourrait se détacher d’elle en la voyant tous les jours. Et même à dix mille kilomètres de la, il n’avait pas réussi, alors que faire ?

    La solution la plus simple aurait été, pour l’oublier, de rester en Europe et de ne plus remettre les pieds à san francisco avant une dizaine d’années. Là bas, il se serait trouvé une fille de bonne famille avec qui il se serait fiancé, puis marié, sans jamais peut être rien apprendre de la vie d’Evan. Quoi que sa sœur aurait finit par cracher le morceau un jour, avouant à son frère qu’il était père et que s’il y avait bien un seul truc que la presse people avait manqué, c’était bien cela. Quelle vie ! Mais tout le tragique de la situation, de ce drame racinien, de ce choix cornélien n’aurait pas eut lieu. Non, il avait exactement lieu maintenant, alors que le jeune acteur était encore bouche bée, tachant de remettre de l’ordre dans ses idées qui se bousculaient. Il avait à gérer deux choses en même temps, cette nouvelle à laquelle Evan était déjà habituée, mais pas lui, et au ton glacial qu’elle employait avec lui. Ok le message était bien passé, elle lui en voulait, mais jamais elle ne pourrait lui en vouloir plus que lui ne s’en voulait personnellement. Apres tout, il n’aurait pas pu s’imaginer qu’elle lui sauterait dans les bras à l’instant même où elle le reverrait. L’hypothèse n’était pas vraiment envisageable, et encore moins maintenant. Son choix était fait, et il ne pouvait évidemment rien y faire. De toute manière, s’il avait été à ses cotés, il n’aurait pas eut plus d’idées quant à la manière de traiter ce problème qui n’en était pas un. Evan le garderait donc, William aurait donc un fils ou une fille. Cela allait faire jaser, c’était clair, mais tant pis, il fallait assumer après tout, et soutenir une Evan qui n’avait peut être même plus envie de voir le jeune américain à ses cotés. Lui même retrouvait peu à peu son calme, et il pouvait remercier pour cela les légères piques et le ton froid de celle qu’il avait tant aimé jusqu’à s’en séparer. Cela le ramenait à la réalité, et surtout à il y avait si longtemps, à l’époque où entre eux les relations étaient aussi bonnes que celles des états unis et de la Russie en pleine guerre froide.

    - Je sais que tu n’aurais pas pu me l’annoncer au téléphone, mais ne serait ce que m’appeler, me passer un coup de téléphone qui m’aurait fait revenir d’Europe. N’importe quelle raison, même les plus insensées m’auraient fait revenir ici si c’était par toi qu’elles avaient été annoncées. Evan, je suis désolé d’être parti… comme cela.

    Il s’excusait, c’était un bon début le connaissant. Pourtant, il n’expliquait toujours pas à la jeune femme pourquoi il était partit. Cela n’aurait peut être pas eut beaucoup d’utilité après tout, il fallait bien avouer que le mal était fait, qu’il l’avait laissé tout ce temps toute seule. Il ne pouvait donc s’en prendre qu’à lui même. Cependant, ce qu’il venait de dire était vrai, si elle l’avait appelé, il serait de suite revenu en Amérique, et ce pour n’importe quelle raison. Il savait déjà comment elle réagirait à cela, elle s’énerverait et rejetterai sûrement invariablement la faute sur lui. Hormones et rancune ne font en aucun cas bon ménage. Cependant, les paroles qu’il prononça par la suite étaient franches. Si elles sonnaient comme des excuses, comme une preuve qu’il n’allait pas recommencer les mêmes erreurs, il était totalement clair qu’elles étaient véridiques : William pensait chaque mots de ce qu’il disait. La regardant dans les yeux et ayant un vague sourire sur les lèvres, preuve de sa bonne volonté et de son vœux de se faire pardonner même si ce n’était pas pour qu’ils reforment un couple, Will dit :

    - Tu sais deja si c’est une fille ou un garçon ? il laissa une pause de quelques secondes, le temps de trouver le courage de se lancer, d’avouer à demi mots des sentiments encore présents. Evan je voudrais être là avec toi, pour toi, enfin si tu veux bien de moi et si ce n’est pas trop tard… Si j’ai pas déjà tout gâché quoi…


[HJ désolée pour la qualité du post, je suis malade et la fiévre ne fait que rendre Will mielleux x)]
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MessageSujet: Re: I belong to you? [PV : Evan & Wiwi] I belong to you? [PV : Evan & Wiwi] EmptySam 8 Mai - 23:08

    Evan s’en voulait d’agir telle une parfaite garce avec William. A sa façon de réagir, on aurait pu penser qu’elle le blâmait pour tous leurs problèmes, alors que ce n’était nullement le cas. Mais c’était tellement simple de remettre toute la faute sur lui, sur ses actes incompréhensibles, sur sa lâcheté, plutôt que d’admettre que peut-être, peut-être, elle avait également une part de responsabilité. Mais même en cherchant, la jeune femme ne trouvait pas ce qu’elle avait pu faire qui aurait entraîné une telle décadence. Peut-être s’était-elle tout simplement trop attachée à lui, peut-être qu’elle avait voulu faire de lui ce qu’il n’était pas, et ce qu’il ne serait jamais ? Elle n’en savait rien, tout comme elle ne saurait probablement les véritables raisons qui avaient poussé l’Epsilon à la quitter. Peut-être n’étaient-ils tout simplement pas faits pour être ensemble… Après tout, ils avaient si peu de points communs que l’on pouvait même se demander comment il était possible que leur couple ait pu durer autant de temps. Evan ne devrait pas déverser sa colère comme cela sur lui, mais c’était plus fort qu’elle, elle avait gardé ses sentiments pour elle pendant tellement longtemps qu’à présent qu’elle pouvait enfin les adresser à la personne concernée, toutes ses questions, toutes ses inquiétudes, s’étaient transformées en une rancœur qu’elle peinait à masquer. Elle devait bien avouer que ses hormones également lui jouaient de sacrés tours, et alors qu’en temps normal, elle aurait contenu sa colère, dans le cas présent elle n’y parvenait pas. Mais elle n’avait pas à faire payer William, même si son comportement l’avait déçue, lui avait fait énormément de mal. Au fond, sa seule envie aurait été de passer l’éponge sur tous les problèmes auxquels ils avaient du faire face ces derniers temps, de faire comme si de rien n’était, et reprendre là où ils en étaient restés. Malheureusement cette solution, bien qu’alléchante, n’était pas envisageable. Ils ne pouvaient pas agir comme si rien ne s’était passé, comme s’ils n’avaient pas été séparés depuis de nombreux mois déjà. Pourtant, le jeune homme semblait avoir des regrets, étonnamment. Lui qui était censé avoir pleinement profité de son séjour à Paris en charmante compagnie, se retrouvait face à son ex, avouant à demi-mots qu’elle lui manquait. D’ordinaire, ce genre de nouvelle l’aurait faite sauter au plafond, mais dans le cas présent, elle savait que quelque chose n’allait pas, comme si cela présageait une suite qui ne lui plairait pas, comme si un « mais » allait faire son apparition, coupant court à tout plan sur la comète. Parce que, pour une raison qu’elle ignorait, ils semblaient ne définitivement pas pouvoir connaître une relation sans péripéties. Puisqu’ils avaient l’air voués à se faire du mal, mieux aurait valu ne pas s’accorder une deuxième chance. Cependant, la grossesse d’Evan changeait toute la donne, car elle ne pouvait pas se permettre d’être égoïste et de ne penser qu’à elle. Elle avait quelqu’un d’autre à qui penser.

    Sa grossesse n’était certainement pas le fruit d’une immaculée conception et elle devait, à un moment ou à un autre, faire table du rase du passé, pour elle comme pour le bébé. Bien sûr, elle n’était pas naïve, elle savait pertinemment que William n’était pas l’homme de sa vie, les chances pour qu’ils soient ensemble jusqu’à la fin de leurs jours étaient plus que minces, mais elle ne pouvait pas priver son enfant d’un père. Parce qu’un jour viendrait où il voudrait automatiquement en savoir plus sur ses origines, sur sa famille. Et Evan ne lui mentirait pas, peu importe qu’elle soit encore avec l’Epsilon ou non. Bien sûr, elle se projetait déjà loin dans le futur mais cela incombait à sa future tâche de mère. Mère… Ce mot, pourtant si banal, était une notion qui laissait la jeune femme plus que perplexe. Peut-être parce qu’elle avait une famille un peu particulière et que sa mère ne lui avait jamais donné l’affection qu’elle aurait voulu. Elle s’était fait la promesse de ne pas commettre la même erreur, parce qu’elle-même en avait trop souffert. La Sigma se posait des tas de questions, certaines plus futiles que d’autres. Quelle mère serait-elle ? Comment arriverait-elle à gérer ? Devait-elle poursuivre ses études ? Qu’est-ce que William allait décider de faire ? La laisserait-il seule, fuyant ses responsabilités de père ? Ou au contraire serait-il présent pour elle, pour la soutenir, l’épauler du mieux qu’il pouvait ? Autant de questions qui restaient sans réponses. Dans l’hypothèse où il n’assumerait pas son rôle de père, Evan devait admettre qu’elle ne pourrait pas le blâmer. Il avait déjà beaucoup de choses auxquelles penser. A commencer par Estrella et leur carrière. Devenir père remettrait à coup sur tout cela en question. Et s’il y avait bien une chose qu’elle savait à propos de l’Epsilon, c’est qu’il tenait plus que tout à sa carrière, c’était vital pour lui, il en avait besoin comme les êtres humains ont besoin d’oxygène pour respirer. Jamais il ne pourrait sacrifier cela pour elle, elle en était persuadée. Ni pour elle, ni pour leur enfant. La jeune femme se montrerait égoïste si elle lui demandait de tout quitter pour elle. Et étant donné qu’il avait déjà été incapable de le faire une première fois, puisqu’il avait fui en Europe, elle doutait qu’il puisse le faire à présent, grossesse ou non. Elle comprenait parfaitement cela. Trop de pression à gérer, médiatique surtout. Elle voyait déjà les gros titres des magazines à scandales : « William Carmichael, la star de la chanson et du cinéma, à peine âgé de 20 ans, va devenir papa ! » Non, elle n’était pas assez cruelle pour lui infliger cela, en aucun cas elle ne le forcerait à assumer son rôle de père si lui ne le désirait pas. Et c’était peut-être la plus belle – et la seule – preuve d’amour qu’elle pouvait lui faire. Même si cela signifiait qu’elle en souffrirait. Mais après tout, la souffrance s’estomperait, petit à petit, et elle ne garderait plus qu’une petite cicatrice, presque invisible. Et un enfant, évidemment. Evan ne pouvait nier qu’elle était touchée par les paroles du jeune homme. Il semblait sincèrement regretter d’être parti ainsi. Ou en tout cas de ne pas lui avoir donné de nouvelles. Cela ne faisait que faire douter encore plus la Sigma, complètement perdue.

    - Aurais-tu réellement été capable de revenir d’Europe simplement parce que je le voulais ? Alors que tu m’as abandonnée, deux fois ? Je ne te blâme pas, je comprends pourquoi tu es parti, ou non plus exactement je ne sais pas pourquoi tu es parti, mais j’accepte ta décision. Alors dis-moi William, qu’est-ce qui a changé à présent ? Explique-moi, tu me dois bien ça ! Tu me dois au moins des explications pour tout ce qui s’est passé, parce que tu ne m’en as pas donné une seule, tu t’es contenté de fuir et de me laisser en plan, complètement perdue !

    Elle ne disait pas cela avec colère, non, plutôt avec tristesse, avec incompréhension. Car, malgré les mois écoulés depuis, elle n’arrivait toujours pas à comprendre ses motivations, et il n’y avait rien de plus frustrant, surtout pour elle. Elle avait besoin de réponses pour, peut-être, passer à autre chose. Quoiqu’à en juger par ce qu’il était en train de lui dire, il semblait qu’elle n’était pas la seule à se poser des questions. Au fond d’elle, elle espérait de tout son cœur qu’il revienne sur tous ces choix, qu’ils se remettent ensemble, qu’ils élèvent le bébé ensemble mais elle savait que cette vision était bien trop utopique pour être réaliste. Encore plus frustrant, donc. De toutes les questions qu’elle se posait, une seule trouva sa réponse. La possible implication de l’Epsilon dans la future vie du bébé. William semblait éprouver de réels remords et désirer refaire partie de sa vie, à nouveau. Mais après tout ce qu’elle avait « enduré », une partie d’elle trouvait cela trop simple. Il partait, revenait, comme si de rien n’était ? C’était trop facile. Elle était plus que jamais confuse. Elle désirait tellement le retrouver, après tout ce temps passé sans lui, que cela en était presque douloureux. Sa tête lui disait le contraire de son cœur, et à l’heure actuelle elle était incapable de savoir quelle partie avait raison. Elle l’observa sans dire mot, même après qu’il eut fini de parler, son esprit trop partagé pour qu’elle puisse émettre une réponse. Finalement, après de longues secondes de réflexion, elle finit par s’adresser à lui.

    - C'est un garçon. Du moins, d’après les échographies. Ecoute, William, je ne sais pas trop où j’en suis. Non, pire, je suis complètement perdue. Mes sentiments pour toi n’ont pas disparu, loin de là. Mais je ne sais pas si je peux encore te croire, après tout ce qu’il s’est passé. Et puis, qu’entends-tu par si je veux bien de toi ? Tu veux faire partie de ma vie, ou tu veux plus ? Pour une fois, tu ne pourrais pas dire les choses clairement, plutôt que des réponses à demi-mots ? Dis-moi ce que tu veux vraiment, ce que tu attends de moi, de nous, j’ai besoin de savoir.

    Evan se laissait emporter par l’agacement. Inspirant une grande bouffée, elle détourna son regard de l’Epsilon et fixa la cabane perchée. S’approchant de celle-ci, elle commença à grimper l’échelle pour y monter. Arrivée en haut, elle s’assit sur le plancher en bois, son regard se posant à nouveau sur William.

    - Tu montes ?
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MessageSujet: Re: I belong to you? [PV : Evan & Wiwi] I belong to you? [PV : Evan & Wiwi] EmptyVen 14 Mai - 11:33


    Il fallait toujours qu’il y ait un mais. Le bonheur parfait n’existait pas, c’était une certitude que personne ne pouvait remettre en question. Certes, les utopies existaient, tout comme le cinéma hollywoodien, mais eux seuls pouvaient donner à leurs personnages une existence sans problème, belle, et tout simplement parfaite. La véritable vie, celle que tout à chacun vivait au quotidien, ne pouvait pas reposer sur les mêmes bases ; il fallait prendre en compte que ces deux mondes étaient différents. L’un réel, l’autre hélas complètement factice. Pour William, faire la différence avait toujours été aisé. Jamais il ne se laissait véritablement prendre par la magie ou la perfection des héros qu’il incarnait ou des histoires dans lesquelles il jouait. Etant à l’intérieur même du cinéma, il savait à quel point tout cela n’était qu’artificiel. Cependant, il comprenait quand certaines personnes n’arrivaient pas à effectuer cette séparation, préférant vivre dans un monde et dans une perfection qu’ils n’atteindraient jamais. Au final, c’était tellement plus facile que d’affronter le vrai monde au quotidien. William avait vécu un pur bonheur, le genre que l’on ne pouvait vivre que dans ces fameux films. Une romance qui survenait de nulle part, entre deux personnes qui ne s’aimaient pas vraiment au début, un garçon célèbre pour ses frasques et sa carrière et une étudiante brillante qui ne rêvait pas de gloire et de paillettes. En fait, oui, tout cela faisait vraiment trop cinéma pour paraitre réel. Si ce film était sorti sur les écrans, n’importe qu’elle personne avec encore un rêve d’amour aurait aimé instantanément, aurait trouvé cette histoire des plus belles, et cette personne aurait eut raison. Leur bonheur, pas vraiment affiché au début mais beaucoup plus par la suite, se voyait. William n’avait jamais semblé aussi heureux. Lui qui ne croyait plus vraiment en l’amour après une relation plus que décevante, il avait prit le parti de surtout ne jamais s’attaché : personne ne le connaissait vraiment et c’en était très bien ainsi. Et puis il y avait eut Evan. Leur bonheur mutuel s’exposait peut être trop, enfin, certains en étaient devenus jaloux, et on ne pouvait pas vraiment dire que cela était étrange vu que William avait trop souvent attiré les convoitises. Rapidement, les journaux people s’étaient lassé de voir que le jeune acteur avait abandonné ses one nights stand pour toujours la même jeune femme blonde. Suivant la même logique, les fans furent lassés aussi. Expliquer la fin de leur relation comme cela à Evan, était ce possible ? Littéralement, surement oui, mais William n’avait jamais pu s’y résoudre. Il avait préféré sa carrière à son amour. Au véritable amour, ou tout du moins à la relation qu’il avait considérée comme cela. Car en effet, cela ne concernait pas seulement sa vie, mais aussi celle de sa sœur. Alors il avait décidé de sacrifier la personne qu’il avait le lus aimé pour redevenir qui il avait été, ce jeune coureur de jupon, acteur avec le vent en poupe, adulé par ses fans et les paparazzis. William s’était dit que s’il avait avoué cela, il l’aurait perdu à tout jamais. Pourtant, il avait bien voulu qu’elle l’oublie, apres ce baiser, mais peut être n’avait il pas eut la force de souhaiter qu’elle l’oublie totalement. Lui non plus ne pouvait se résoudre à tirer un trait sur cette relation.

    William allait donc passer du statut de star planétaire à celui de papa ? De toute évidence, c’était le cas. Il ne s’était pas préparé pour cela, bien au contraire. En rentrant aux Etats-Unis, le jeune homme s’attendait à revoir Evan, mais pas aussi rapidement. Dans l’avion, il n’avait pas pensé aux moyens de se justifier. En fait, il n’avait même pas prévu la réaction de celle-ci quand elle le reverrait. Peut être avait il espérer de l’indifférence, comme ce qu’il avait tenté de feindre à la soirée du nouvel an mais en vain. Peut être avait il espérer qu’elle aurait pu avoir tourné la page. Comme si elle devait être la plus forte des deux, montrer à William que tout était fini et qu’il devait maintenant tirer un trait sur elle, ne plus penser à son visage nacré, à ses yeux de braises ou encore à la douceur de sa peau lorsqu’il se perdait à voir dans un autre les traits de celle qu’il avait chérie. Maintenant, cela allait être beaucoup plus dur, dans l’hypothèse même où elle lui dirait que tout était bien fini. Ils allaient être lié à jamais par la simple fait qu’elle allait donner la vie. L’espace d’un tres court instant, peut être une seconde ou deux, Will avait souhaité que ce ne soit pas son enfant, qu’il ne devienne pas père, mais à travers cette réflexion somme toute infantile, il fallait voir la l’envie du jeune de fuir ces nouvelles responsabilité qui allait lui incomber. Seulement, il ne le ferait pas, il n’abandonnerait pas Evan, plus maintenant, enfin plus face à cette nouvelle. Il savait qu’il avait déjà été absent trop longtemps et qu’à présent, il lui faudrait être là. La question qui se posait alors était celle de savoir si la jeune femme accepterait de le retrouver à ses cotés. Il avait fuit et il était de retour. De simples excuses ne lui feraient surement pas regagner la confiance d’Evan mais il essaierait quand même. Et pour cela, il savait parfaitement par quoi il devrait passer. Il devrait tout lui expliquer, ses raisons, ce qui l’avait poussé à la fuir de la sorte, sans même dire au revoir, prendre le premier avion à destination du vieux continent. William savait qu’il lui faudrait faire ce dont il avait horreur de faire : parler de ses sentiments à quelqu’un, se livrer et casser la carapace qui l’entourait. Devenir vulnérable à Evan. Une vraie preuve d’amour ? En tout cas, la seule qu’il était encore capable de lui faire aujourd’hui, ne sachant pas de quel coté elle balançait, si elle le détestait officiellement pour ce qu’il avait fait, ou si il pouvait encore espérer une forme de pardon. La décision de tout lui révélé se fit instinctivement, seulement, il faudrait encore trouver le bon moment, l’occasion propice pour cela et savoir la saisir. La tache ne s’annonçait pas facile.

    William resta muet face aux deux soliloques de la jeune femme. Il ne trouvait pas encore le courage de tout lui dire, même si à travers ses mots, il sentait bien qu’elle lui demandait de le faire avec insistance. Elle monta dans la cabane haute perchée, dans cet arbre où tout avait commencé. Une fois en haut, elle demanda au jeune homme s’il la rejoindrait. Sans un mot, il répondit oui, et s’exécuta, montant avec facilité. Le tournage du film avait accrue son agilité de toute évidence. Il se retrouva bientôt comme il y avait quelques mois de cela, alors qu’Evan était plus éméchée à cette époque, enfin l’avait il cru. Assis sur le plancher craquant, ses jambes balançant dans le vide, et le regard fixé sur la lune qui éclairait l’extérieur, William comprit que le moment était celui-ci. Il devait lui parler, saisir cette unique chance de ne pas se faire haïr à vie, ou en tout cas, se faire haïr pour la vérité. Non pas que cela faciliterai les choses, d’être détesté pour la véritable raison, mais il s’en voudrait moins de ne pas avoir joué véritablement franc jeu avec elle.

    - Tu veux les raisons pour lesquelles je suis parti ? Il vaut mieux commencer par celles pour lesquelles j’ai rompu. Parce que notre relation influait sur ma carriére et sur celle de ma sœur. Notre popularité, notre succes, notre nombre de fans, tout cela dégringolait dangereusement si bien qu’on m’a dit qu’il fallait y remédier. Et tu en as fait les frais. J’ai fait ce choix, malgré moi, et j’ai pas cessé de m’en vouloir. Ensuite, j’ai tenté de me rassurer en me disant que je devais rompre car je n’étais plus comme avant, parce que j’étais trop attaché à toi, que cela ne pouvait pas m’arriver, et qu’il y aurait, comme il y avait toujours eut, une fin tragique à notre histoire. Alors mieux valait que je prenne les devants pour éviter de souffrir plus tard. Seulement, ce ne fut pas du tout le cas.

    William fit une courte pause dans le récit de ses explications. Il se confiait, presque le cœur au bord des lévres, mais sans regarder Evan. Il ne pouvait pas, il aurait eut l’impression de se confier à quelqu’un, chose qui était tout simplement la plus difficile pour elle. Il regardait fixement la végétation qui se trouvait devant lui, les arbres hauts qu’il dominait presque du regard.

    - Et puis il y a eut la soirée du nouvel an. Je savais qu’au fond, c’était une mauvaise idée d’y venir car tu y serais. Je ne voulais pas vraiment te voir pour une simple raison, je savais déjà que cela ruinerait tous les efforts que je tentais vainement de faire pour t’oublier. Crois moi, je n’ai jamais rien eut de plus difficile à faire, et la preuve, je n’ai pas réussi. Et il a fallu qu’on se retrouve la bas, et mon indifférence a trompé presque tout le monde, mais pas moi-même. J’étais toujours irrésistiblement attiré par toi, ce baiser en était donc la suite logique, et mon fameux « et merde », uniquement ma réaction face à mon incapacité à tirer un trait sur toi. Alors j’ai fuit, j’ai mis des milliers de kilométres entre nous, pensant que cela suffirait. J’ai fuit sans le dire à personne. Je te fuyais toi, et le fait que je ne pouvais pas me passer de toi. J’avais déjà compris que j’avais fait la plus belle connerie de ma vie.

    Il se coupa une seconde fois, une sensation de vertige venait de monter en lui. Etait ce à cause de ses confessions ou du fait qu’il regardait vers le sol à ce moment la ? La première explication était la plus plausible. Sa voix seule déchirait la nuit et son silence ; il avait alors l’impression que tout ce petit bois était à son écoute. Etrange. Il se remit à parler, finissant d’avouer à Evan que sans elle, son monde ne tournait plus vraiment bien.

    - Et tu vois, j’essaie encore de parler au passé de mes sentiments mais c’est faux, je ressens toujours ces sentiments forts pour toi Evan, mais je sais que mes actes sont à la fois peu compréhensibles et peu pardonnables. J’ai voulu que tu m’oublies aussi, pour qu’enfin je puisse me dire « elle t’a oublié alors oublies la ». Tu sais à quel point j’ai peur des sentiments, de l’engagement, mais je sais que je veux être la pour toi et pour notre bébé. J’ai fait des erreurs, j’ai tout tenté pour redevenir l’insupportable Will d’avant, acteur qui ne se préoccupe que de lui-même mais je ne peux plus, à cause ou plutôt grâce à toi. Je ne veux pas que notre fils grandisse sans pére, grandisse sans moi.

    Voila, elle savait tout, enfin. Il n’avait quasiment rien passé sous silence, sauf son séjour en Europe, mais bon, il n’y avait que peu de choses à en dire. De toute manière, là n’était pas vraiment le moment. Il ne savait pas vraiment comment elle prendrait la nouvelle, ou plutôt toutes ces révélations. A ce moment là, il n’avait plus grand-chose à perdre. Perdu dans les méandres de ses pensées, il n’avait pas remarqué qu’il avait prit la main d’Evan dans la sienne alors qu’il parlait. Geste surement instinctif, comme si l’un et l’autres étaient de retour dans un passé peut être pas si révolu. Les excuses étaient implicites, mais la jeune femme connaissait parfaitement celui avec lequel elle était sorti : elle savait sa peur des mots et des sentiments, elle prendrait alors peut être la mesure de cet effort. Sachant que son sort était maintenant relié aux mots qu’allait lui dire la jeune femme, William ne pouvait qu’attendre sa réponse, guetter sa réaction, espérer qu’elle ne le haïsse que modérément.
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