C'était une soirée relativement douce pour un mois d'avril, et on pouvait dire que les deux jeunes gens avaient de la chance d'avoir comme spectacle ce si beau soleil se couchant sur une mes d'huile. Les derniers "touristes" avaient pris leur clic et leur clac et venaient tout juste de partir, pour le plus grand plaisir du couple qui pourrait ainsi profiter d'une sérénité certaine et d'une grande tranquillité.

Samantha se blottit contre lui après avoir été couverte par la veste si chère au beau brun, il la serra alors un peu plus fort comme pour la protéger du vent glaçant de la saison, et puis tout naturellement il enfoui son nez dans les cheveux blonds de la brindille et y déposa un doux baiser.
Tous deux enlacés au bord de l'eau semblaient former un couple des plus normal qui soit. Cependant, c'était beaucoup plus complexe que ça. Ce n'était pas de l'amour, ce n'était en aucun cas une passion, mais entre eux il y avait une profonde et véritable tendresse, plus forte qu'une amitié et moins fusionnel qu'une romance.

Si on demandait à Aaron s'il était amoureux de Sam, à vrai dire, il ne saurait répondre, non, il n'était pas amoureux. L'aimait-il donc un peu ? Bien sur. Évidemment qu'il l'aimait, d'une façon indéfinissable certes mais avec une profonde tendresse qu'il montrait. Cependant, ils ne s'étaient jamais dit "je t'aime" et n'en ressentait pas le besoin. Malsain ? Certainement, mais pour eux tout était si naturel.
En fait, l'un comme l'autre font parti de ces personnes quelque peu perdues sentimentalement, cherchant du réconfort, et surtout une présence à ses côtés, c'est pourquoi ces deux-là sont ensemble, et même si cela peut paraitre bizarre, les avis extérieurs leur importent peu.

Mais revenons au moment présent, où tous deux laissaient la trace de leurs pas sur le sable froid mais doux et où la jolie blonde lui avouait qu'il était le premier avec qui elle admirait les étoiles. Il la regarda sans un mot et lui caressa son visage fin du bout de ses grands doigts et l'embrassa légèrement sur le coin des lèvres. Par la suite, il leva les yeux au ciel et regarda le ciel orange tirant sur les roses et montra du doigt un des points lumineux, celui qui brillait le plus.

Tu vois, ça c'est la Grande Ours. Et celle-ci plus loin et moins brillante, c'est la Petite Ours.

Sa voix était douce, calme et en même temps déterminée. Il savait de quoi il parlait, et ça pouvait étonner, mais Aaron en connaissait un rayon sur les astres.