♦ NATH&BELA

Nathaniel Vergil Atwoodth. Cet Alpha m'avait longtemps intéresse. Vous savez, vous voyez quelqu'un et vous voulez en savoir plus, ce qu'il sache jusqu'à ces plus grands secrets, ce qu'il aime, ses manies, ses tics et ses tocs... Aussi étrange que cela puisse paraître venant de moi, je n'avais jamais osé abordé le jeune homme. J'avais donc décidé de faire ça en sens inverse, ce serait lui qui allait venir me parler. Problème : ça ne marchait pas. Mais apparemment, c'était déjà tout tracé pour nous. Alors que je cherchais un moyen d'attirer son attention, je rentrais dans quelqu'un à la cantine. Oui, c'est relativement flippant. Encore, j'aurais mangé, il y aurait juste eu des débris d'assiette, un coup de balais et c'était fini. Sauf que j'avais pas vraiment d'appétit ce jour-là. C'est donc avec embarras que je commençais à sortir une flopée d'excuse avant de relever la tête vers l'inconnu donc j'avais méchamment abimé les vêtements. Je crois qu'on a bien du voir ma tête se décomposer lorsque j'avais aperçu l'ainé des Atwoodth... Plein de bonne volonté, je continuais de m'excuser et j'étais vraiment gênée. A nous deux, on faisait vraiment un beau nuancier de couleur. J'étais passée du rose au rouge en un rien de temps. Lui, avait pris une tente blanche, vous savez les trucs on dit toujours « pâle comme la mort » , « comme un cachet d'aspirine », « blanc comme un linge »...Ah bah pour attirer son attention, je m'étais pas loupée ! Gros soucis , je ne savais pas si je l'avais tué sur place, il n'avait pas l'air de réagir... Mais ça, c'était avant la phrase magique :

« Je peux me racheter en t'offrant un verre ? »

C'est vraiment comme ça que ça avait commencé. Pour une fois que ma maladresse me rendait service. Dieu merci, je n'avais pas recommencé après (et pourtant, j'avais failli de nombreuses fois). C'est l'une de ces personnes, vous ne le connaissez pas vraiment, vous savez que vous l'aimerez peut importe vos personnalités. Tout ça, c'est grâce à l'adaptation. Vous vous adaptez suivant les humeurs de gens, leurs attentes etc. Au final, vous avez plusieurs « vous-mêmes ». Bref. Je me rendais au café où j'avais décidé de me faire racheter, c'était devenu l'un de nos lieux favoris. Il n'était pas charmant, pas particulier, pas convivial non plus mais c'était les souvenirs. Il commençait à faire frais dans la rue, et je remarquais que je commençais vraiment à être en retard. Bon il a l'habitude mais je déteste ça. Je commençais à courir dans les rues de San Francisco. J'étais devenue experte en matière de slalom, j'avais juste l'air d'une fille pressée et dans un sens, c'était vrai. L'orage menaçait légèrement, ce qui me poussais à accélérer le rythme. Après avoir failli tomber dans un tournant, j'aperçus Nath' de dos. J'arrive à courir vite et je suis bien endurante mais j'ai toujours eu des problèmes de freinage. C'est donc sous quelques gouttes de pluie, juste là pour faire chier le monde, je cognais l'Alpha. Pas trop fort, hein. Il avait du prévoir ce coup là et m'avait rattrapée de justesse. Je riais, un peu nerveuse. Non, vraiment, j'en loupais pas une.

« Atwoodth ! Ça faisait longtemps que j'étais pas tombée sur toi, tu trouves pas ? »

Hum, il n'avait pas l'air dans la meilleure des formes et je me promis d'arranger tout ça. Ou au moins de le faire parler. Foi de Belammée ! En plus, ça rime.

♦ NATH&BELA

Je regardais très franchement Nathaniel dans les yeux. Je me savais... Pas très ponctuelle, maladroite et toutes ces choses là. Son bras m'avait maintenu avant que je m'écrase lamentablement sur le sol et finisse en purée – en partant du principe que j'étais une patate, bien sur – et je l'en remerciais d'un sourire franc. Je passais le mien sur sa taille. Dès que j'étais ami avec un mec, c'était les mêmes gestes et c'était surement pourquoi les petites amies me détestent. En même temps que je me sentais tomber, le bras de l'aînée des Atwoodth m'encerclait la taille pour me retenir. Je devinais qu'il m'avait entendu arriver, déjà que j'étais maladroite, je n'avais pas hérité d'une discrétion imparable. Sauf pour faire le mur, je me transformai alors en une sorte de Catwoman blonde, mais sans la combinaison en cuir.

« Tu m'aurais encore attendu une heure ? »

Je lui fis un clin d'œil, et ouvrit la porte du café, l'entrainant par la main. Je passe une main dans ses cheveux, je ne peux pas m'en empêcher, cela fait tellement longtemps que je ne l'ai pas vu et -même si je ne lui dirais pas – il m'a affreusement manqué. Cet Alpha était une dose de bonne humeur, une bouffé d'air même quand il se la jouait bad boy. Une odeur de cigarette, bière et café rendait l'atmosphère authentique, un peu agressive mais j'aimais bien. Je me sentais un peu chez moi, les vapeurs me faisaient tourner la tête. Je commandais un grand café crème, pour chercher un peu de chaleur dans mes entrailles et surement me réveiller un peu plus. J'attrapais encore une fois le regard bleu de Nath, beaucoup de personne disaient qu'il avait changé, sans doute à cause de sa rupture avec Naomi. Je ne savais pas vraiment pas trop le pourquoi, quand , comment et c'était bien ça que je comptais lui demander, quitte à lui tirer les vers du nez. Le liquide chaud coulait le long de ma gorge, son amertume me rappelait celle de Kienan et avant qu'une flopée de sentiments m'arrive en plein cœur, je posais ma tasse avec conviction -sans en renverser partout- et essayait de prendre ma voix la plus sérieuse, même si je pensais bien que j'étais en train de sourire.

« Atwoodth. Franchement, Noami et toi, c'est quoi le bordel qu'il s'est passé ? »

Bela' &&& Nath'

Je ne sais pourquoi mon visage s’illumina lorsque je vis le sien. Cette femme était un concentré de bonheur et il n’était pas rare qu’elle me fasse sourire. Du moins en ce moment, provoquer un rictus de joie sur mon visage était chose difficile. Ma relation avec elle n’était pas vraiment très compliquée, j’appréciais cette femme, cette maladresse qui me faisait tout le temps rire, je partais parfois dans des fous rires inexplicable juste en la voyant trébucher ou manquer une chute. Cette femme était un rayon de soleil, je ne savais pas comment l’expliquer, mais elle mettait du piment à ma vie. Belammée était loin d’être une femme parfaite, mais c’est justement ce que j’aimais chez elle. Elle trouvait toujours quelque chose pour me faire rire et c’est une qualité que j’adore particulièrement chez une femme. L’atmosphère de se bar me plaisait, elle convenait parfaitement à mon caractère changeant. La musique actuelle était de loin ma préféré, Sum 41, quel groupe formidable. J’espérais juste ne pas entendre le morceau « Pieces » qui me faisait généralement penser à mon attitude envers Naomi. Voir Bela’ aujourd’hui me réchauffais le cœur, j’avais besoin d’elle et justement, elle répondait présente. J’avais besoin de ce rayon de soleil, de ce petit concentré de bonheur sur patte. Finalement je pénétrais dans le bar ou nous avions rigolé pour la première fois elle et moi, comment oublier ses bons moments ? Je ne pourrais jamais rien oublier. Je lui tenais la main, comme si j’me raccrochais à elle pour ne pas sombrer, comme-ci je cherchais désespérément à me sortir de l’ombre. Bien sûr, pour n’importe qui, cette façon de lui tenir la main était tout à fait banale, mais pour moi ça signifiait que j’avais besoin d’elle. Je ne l’aimais pas d’amour, mais d’amitié, elle et moi nous n’avions rien à prouver, ni à s’avouer. On savait qu’être aussi tactile et proche alimenterait les langues de putes. Je ne m’inquiète pas de la réaction de Naomi, puisqu’elle savait très bien comment j’étais en compagnie de Belammée. « Bien sûr que j’allais t’attendre Canterburry, tu sais très bien que jt’attenderais même trois heures de plus tellement j’veux passer du temps avec toi. »

Je lui souriais, avant d’aller nous installer dans un coin tranquille. Pendant qu’elle commandait un café crème, moi je me commandais un cocktail de vodka, de jus de banane, de sirop de grenadine et agrémenté de fraises tagada. Sans m’en rendre compte, ma main n’avait pas quitté la sienne, mais je ne m’en préoccupais pas, j’avais besoin de sentir qu’elle était réellement là, après tout ce temps sans l’avoir vu. Finalement, la chanson changeait, laissant place au morceau que j’ne désirais pas entendre. Immédiatement mon visage se braqua, laissant tout de même ma main dans celle de Bela, je glissais l’autre qui elle était disponible, vers mon oreille dans le but de la boucher partiellement. Elle voulait que j’lui raconte l’histoire, mais depuis deux ou trois semaines je ne faisais que ça, raconté. Raconter mon histoire, mon récit, mon roman, dans lequel je n’ai pas su m’imposer comme le personnage principal. J’me laissais finalement aller, décidant de lui expliquer tout en détails, après tout, j’pouvais lui faire confiance. « Un gros bordel j’dois bien l’avouer Bela’. Bah disons que je n’ai pas géré et que j’me suis fait pigeonner correctement. Je ne comprends même pas moi-même. J’ai fais le maximum et non elle à écartée les cuisses dans une cabine d’essayage avec Bradley Cooper. J’ai la haine Bela’, tu peux ne pas savoir comme j’ai la haine. A chaque fois que j’y repense j’ai envie de tout exploser, tout envoyer en l’air. Parce qu’elle m’a bien pigeonné tu vois, genre j’vais être là pour toi, t’inquiète pas et au final elle me trompe avec un mec. » J’allumais une cigarette pour me détendre, chose que la miss Canterburry ne m’avait jamais vu faire, puis je baissais la tête, laissant la chanson se finir, en laissant ma main dans celle de mon amie.

♦ NATH&BELA.♥

Nathaniel... Sérieusement, je ne l'imaginais pas en train de boire ou fumer, et pourtant. J'avais le résultat d'une rupture devant les yeux. Bien sur, je savais qu'on peut être détruit par ça et que cela nous fait changer, évoluer. Mais au lieu de garde mes réflexions pour moi, je savais que j'allais devoir lui parler, c'était mon ami et je me devais de l'aider, c'est un peu le principe. Je caressais ses doigts avec mon pouce, je ne le lâcherais pas si il avait besoin de moi, jamais, je serais là. Je pressais sa main, histoire qu'il me regarde et allait commencer un de ces longs monologues sans sens et dont j'avais le secret. C'est vrai que Nath ', je lui ai pas encore fait le coup du sermon de pasteur qui dure 5 minutes...

« Eh, Atwoodth, regardes-moi. C'est normal d'avoir la haine, tu l'aimais vraiment. D'avoir l'impression d'être remplacé, c'est pas cool, je vais pas dire le contraire, je me suis fait trompé à chaque relation que j'ai eu à peu près alors t'imagines... Mais c'est pas la question, tu te fous en l'air et j'aime pas ça, j'aime pas te voir comme ça. T'auras beau faire genre, tu resteras toujours le mec sur qui j'ai renversé tout mon déjeuner. T'es trop sensible, tout le monde a du te le dire. D'accord, Naomi a couché avec Bradley. On assimile, on digère, on casse. Ok, et après ? Tu vas vraiment te détruire pour elle, alors qu'elle t'a fait cocu ? Rebondis, sois fort, je sais qu'au fond, t'as la force nécessaire pour y arriver. Après la question c'est de savoir ce que tu veux vraiment. La Venn, tu veux la récupérer ou l'oublier ? T'y as déjà réfléchis ? Niveau personnalité, c'est pas pour être méchante mais Bradley fait pas le poids. Depuis que je te connais, jamais tu t'es énervée contre moi alors que l'heure, c'est pas ma meilleure amie, t'es intelligent, t'es limite bon à marier ! Alors, je sais que t'as sans doute pas envie d'en parler, c'est encore récent pour toi, et encore plus pour ton cœur. Il faut que tu te fasses à l'idée que vous étiez peut-être pas faits pour être ensemble. Après, je sais pas, je ne la connais pas plus que ça mais ce que je vois c'est que ça te fait souffrir et j'aime pas ça. Alors dis moi franchement Atwoodth, tu veux continuer ta vie avec ou sans Naomi ? »

Il ne méritait pas tout ça. Je savais que ce dont je lui parlais était risqué, mais vraiment, je tenais à être franche avec lui. Ma main restait dans la sienne, bien accrochée. C'était une présence que je lui apportais et qui, je l'espérais, lui apportait un peu de baume au cœur. De mon autre, mais je me décidais à lui enlever la cigarette de la bouche en lui faisait un faible sourie. Je l'écrasais dans le cendrier après en avoir tiré une bouffée.

« Pas sur que tu sois aussi content de me voir après aujourd'hui Atwoodth. »

J'aurais aimé me levé et le prendre dans mes bras, il avait l'air totalement perdu dans sa tête. Et je ne pouvais que l'aider à trouver une carte.

Bela' &&& Nath'

Belammée … un ange gardien pour moi. Enfin un ange, c’était vite dit. Elle pouvait passer du stade « fille sage » à la « fille mauvaise » en très peu de temps. Là en ce moment même elle commençait déjà à m’ennuyer en prenant ma cigarette du bec. Je n’étais pas habitué à adopter l’allure d’un bad boy et j’dois bien avouer que j’devais vraiment faire peine à voir. Mais bon je souffrais et l’intérêt que me portaient les gens j’en ai avais absolument rien à foutre. J’étais content de passer l’après-midi avec Bela et je savais qu’elle ferait absolument tout pour me sortir de cette affaire. Quitte à me faire chier le plus possible. Je savais de quoi était capable ma blondasse préférée et je ne cherchais en aucun cas à subir sa colère. Quoique, pour m’amuser je pourrais la provoquer, mais bon. Vivre ma vie sans Naomi était une chose impossible pour moi. J’avais trop besoin d’elle, de son sourire, de ses mimiques et de sa façon d’être si parfaite. Je ne sais pas comment exprimer cela, alors je me laisse aller, j’laisse ma vie entre les mains de dieu, même si je ne crois pas en lui. Je ne sais pas comment m’expliquer sur mes sentiments, je n’ai pas de mot, puisque le langage de mon cœur est trop complexe pour que je traduise. Immédiatement après avoir finis mon cocktail, je commandais cette fois-ci une bière et un nouveau café crème pour Bela’, je savais qu’elle raffolait de cette boisson puisqu’à chaque fois que l’on venait ici, elle trouvait toujours le moyen d’en prendre. Ma main restait toujours dans la sienne, comme souvent d’ailleurs, mais j’aimais jouer avec ces doigts et vu que j’étais légèrement stressé et bouillonnant d’en parler, je jouais avec ses doigts machinalement, essayant de contenir ma colère. Puis finalement, je me calmais, jugeant que le sujet n’était pas partagé avec n’importe qui. Mon pouce caressait finalement la paume de sa main, laissant mes lèvres lui expliquer le problème plus en détails. Naomi était une femme dont j’étais accro et éperdument amoureux. Je ne pouvais pas l’oublier comme ça et j’espérais lui faire comprendre. « Je ne sais pas comment t’expliquer Bela … Elle m’a fait souffrir certes, mais je l’aime. Je ne peux pas t’expliquer, mais j’vais essayer d’te dire ce que je ressens du mieux que je peux. Tu vois Canterburry, Naomi je l’a connais depuis que j’suis gosse. Elle sait tout de moi, je sais tout d’elle. Avec son père j’étais son point de repère et puis finalement son père est décédé et elle c’est raccrochée à moi. De mon côté au début je n’éprouvais qu’une sincère amitié et puis nos sentiments ont évolués une fois, mais sans succès, après nous nous sommes perdu de vue. Elle m’a beaucoup manqué et je sais qu’au fond j’avais besoin d’elle. Et puis finalement, on c’est retrouvé et on c’est aimé. Elle m’a fait de belles promesses, comme être là pour moi et tout, puis elle m’a trompée. Je peux te dire Bela’ que sans elle j’suis rien. Quand on était ensemble, j’étais heureux, je nageais dans le bonheur, j’étais sur un petit nuage. Et finalement j’me suis grillé les ailes à me rapprocher trop de l’amour et j’me suis exploser au sol. Tu me demandes aujourd’hui si j’peux vivre sans elle, j’te répondrais que non, je ne peux pas. Redonne moi ma cigarette veut-tu ? »

♦ NATH&BELA.♥

« Non, t'auras pas ta cigarette avant de t'être bouger le cul pour récupérer ta chérie. Je te croyais plus convaincu que ça Nathaniel. Qu'est-ce que tu attends pour la voir, lui faire comprendre que tu l'aimes encore mais aussi que ça passera pas deux fois. C'est dur de récupérer quelqu'un qui nous as trahit mais dis toi qu'elle doit bien s'en mordre les doigts. Est-ce qu'elle sort avec ce mec ? Comment tu m'as dit ? Cooper. Bon, ce sera un peu comme si vous recommenciez tout du début mais au fond, si vous le voulez tout les deux, ça marchera. Cela vous rendra plus fort, vous pourrez peut-être plus vous faire confiance aussi bien qu'avant, mais cela s'apprend, se ré-apprend. Bref. C'est passé, elle a couché avec l'autre, vous devez reconstruire votre futur ensemble. C'est ça aussi un couple, non ? Même sans être mariés, c'est quand même « pour le meilleur et pour le pire » à partir du moment où vous vous êtes officiellement affiché ensemble. Maintenant, Atwoodth, qu'est-ce que tu comptes faire ? On peut arrêter le train en marche avec le signal d'alerte, mais qu'est-ce que tu veux faire ? Comme tu dis, tu la connais depuis que t'es gosse et réciproquement alors trouves ce putain de signal et retrouvez vous une bonne fois pour toute. Tu dois vivre ta vie, être heureux Nath, si c'est avec elle, je te dirais juste de te méfier. J'approuverais ton choix mais fais attention à toi, à ton cœur. C'est dur de recoller les morceaux, tâcher d'utiliser de la colle indécollable. Ça existe ? En fait, il faudrait un retourneur de temps comme dans Harry Potter 3 ! Mais je suis pas sûre que tu seras très sexy en Hermione. Ah mais ah ! Je veux pas être Ron moi... Enfin, c'est pas pour ça qu'on est là. Alors Nath, ton signal d'alarme et tu auras ta cigarette. »

La fumée de sa cigarette rejoignait celle déjà présente. N'importe quel asthmatique souffrirait plus qu'un germanophobe en Allemagne. Je tirais sur sa cigarette, un peu pour le narguer et moi pour en profiter aussi, il faut bien que je me l'avoue. Le goudron noircissait mes poumons comme Naomi faisait avec le cœur de mon ami. Je me sentais mal de le voir dans cet état, je lui caressait la main doucement, à un rythme régulier, qu'il s'y habitue, comme l'on faisait avec des enfants. C'est un peu cruel de le comparer à un gosse mais il avait l'air de devoir tout ré-apprendre, comme si avec cette Omega, tout était parti de sa tête.. Mais comme on nous l'a si souvent rabâché, après une rupture difficile, il faut savoir vivre de nouveau seul mais pour Nath, c'était différent, j'avais l'intime conviction qu'ils allaient bientôt retourner l'un vers l'autre, ils sont attirés comme des aimants.

Bela' &&& Nath'

Je la regardais avec agacement. En effet, je désirais ma cigarette. Pourquoi ? Parce que c’était la seule chose qui aidait mon cœur à ce remettre de la rupture et j’en avais besoin pour me détendre et évacuer le stresse et la nervosité que j’avais en moi. J’en avais plus que marre de vivre ainsi. J’avais l’impression d’être un légume, sans aucun avenir, sans aucun but dans la vie. J’avais l’impression de ne servir à rien, de ne plus exister et pourtant dieu sait que j’existe puisque je respire et que je suis en vie. Seulement depuis ma rupture avec Naomi, j’ai l’impression de ne plus être vivant. J’ai l’impression de n’être plus qu’une misérable carcasse vide sans âme. Je me noyais presque dans ma tristesse, j’étais en train de pratiquer de l’apnée pour survivre et m’en sortir. Je ne sais pas comment sortir de cet enfer et c’est pourquoi j’avais besoin de mes amis, de Belammée, comme de Catahleen. Je ne pouvais pas y arriver seul et même si Naomi ne revenait pas, j’avais besoin de l’oublier, de tourner la page, je n’allais pas déprimer éternellement. Mon seul problème était que je ne désirais qu’elle, même si on me proposait les filles plus canons de la terre, je ne choisirais que Naomi. Parce que c’est elle que j’aime et c’est avec qu’elle que je veux construire quelque chose. Je regardais la main de Bela caresser la mienne et je souriais à la suite de cette action. J’aimais sentir la douceur de ses mains sur ma peau, c’était toujours un plaisir lorsqu’elle prenait soin de moi et elle savait très bien que je lui rendrais l’appareil un jour ou l’autre. Je glissais ma main dans la sienne avant de lui sourire, histoire de la rassurer. Elle avait réussit à m’arracher un léger sourire et pourtant, je prenais ça pour une victoire de sa part, puisque ces derniers temps, me faire sourire relevait du défi. Je commandais un autre café, avant de finalement récupérer ma cigarette dans ses mains douces. La caféine accompagné du tabac c’est toujours agréable pour un fumeur et je dois avouer que j’ai commencé à y prendre gout. Je n’avais pas pensé que moi, Nathaniel Atwoodth, élève exemplaire et modèle, j’allais toucher un jour à la cigarette et à l’alcool. Je n’étais pas ce genre d’homme, j’étais plus le genre de petit fêtard occasionnel qui s’amusait à des petites fêtes ringardes. « La question ne se pose pas. Je la récuperais. » J’étais si sûr de moi que je me faisais peur à moi-même, j’étais vraiment devenu quelqu’un d’autre et ce soir j’en avais la preuve, Belammée trouvait sans doute que j’avais changé elle aussi, mais je pense que si moi-même je m’en rends compte, c’est que je suis devenu qu’elle de nouveau et d’étranger aux yeux de mes amis.