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| Sujet: « Je ne peux te reprocher d'être ce que tu es, mais je peux te reprocher de TROP lui ressembler » PV Kienan Mer 23 Sep - 16:31 | |
| ____________Rosemary et Kienan, The Albatross__ « Je ne peux te reprocher d'être ce que tu es ... ». Non, c'est vrai, elle ne pouvait pas juger quelqu'un sur sa façon d'être. Ainsi était fait Kienan, et Rosemary ne pouvait lui demander d'agir autrement. Cependant, la demoiselle a toujours eu horreur des coureurs de jupons, ces hommes qui considèrent les femmes comme des objets de compétition, cherchant toujours à acquérir le plus beau trophée. La jolie brune en avait beaucoup rencontré, elle savait à qui à faire. Certains étaient des pervers pourris jusqu'à l'os, d'autres ... l'étaient moins. Mais qu'importe, ils sortaient tous du même panier. Dans le cas de l'intéressé, elle ne savait pas vraiment où le classer. Elle ne le connaissait pas vraiment. Pour dire vrai, elle lui avait adressé la parole une seule fois, et avait échangé quelques piètres mots. Rien d'autre. Alors comment était-elle au courant de cette réputation de "coureur de jupons" ? Par les rumeurs, bien sûr. Tout ce qui est à savoir, les bonnes comme les mauvaises choses, finissent par parvenir à vos oreilles, à Berkeley. X a rompu avec Y ? Ne vous inquiétez pas, dans l'heure qui suit, vous serez au courant. Untel a tagué les murs des toilettes pour filles ce matin ? Figure-toi qu'il est déjà dans le bureau du proviseur. Les étudiants de nos jours sont de vrais langues de vipères. Et c'est ainsi que Rosy a appris par Leath, qui l'a appris par Julian, qui l'a appris par ... -enfin bref- que Kienan avait un tableau de chasse bien garni. Pourtant, lors de leur échange, il n'avait pas paru pleins de mauvaises intentions. Il semblait même être un mec tout a fait ordinaire. Alors qui croire au final ? « ... mais je peux te reprocher de TROP lui ressembler » Et c'était bien vrai. La première chose qui avait surpris -voire même choqué- Rosy, c'était cette étrange ressemblance entre Kienan et Wade, le petit frère de la miss. En temps normal, vous me diriez qu'est-ce qu'il y a de choquant là-dedans ; mais le fait est que ce petit frère est mort, il y a sept ans déjà. Kienan avait beau avoir 24 ans, Wade -qui en avait douze lorsqu'il est décédé- aurait été son portrait craché à cet âge. Même chevelure brune, mi-longue, même yeux miroitants, mêmes expressions du visage. Alors lorsque Rosemary croisa Kienan pour la première fois, elle en fit tomber son plateau du midi à terre dans un bruit fracassant. Tous les regards s'étaient retournés vers elle, mais elle s'en fichait pas mal à côté de ce qu'elle venait d'apercevoir. Un sentiment de chaleur venait d'envelopper son cœur mais aussi un sentiment de tristesse, qui lui fit couler une larme au coin de l'œil. En posant les yeux sur le jeune homme, elle crut revivre cette journée, les mains gelées par le froid, la légère brise venant frapper avec douceur son visage puis s'engouffrant dans sa longue chevelure brune. C'était dur pour elle. Dur de faire face à la réalité, après ça. Cette triste réalité. En voyant Kienan, elle avait l'impression de voir son frère, juste là, à ses côtés. Mais en réalité, Wade ne l'avait jamais quitté. Il a toujours été là, dans son cœur, ce qui permettait à celui-ci de continuer à battre. Lorsqu'elle adressa la parole à l'étudiant pour la première, elle eut la folle envie de passer sa main dans ses cheveux, comme elle avait l'habitude de faire avec Wade. Elle voulait le serrer dans ses bras, lui dire qu'elle l'aimait. Mais pas sûr que Kienan soit enthousiasmé. Rosy le connaît encore si peu ; peut-être qu'avec le temps, les choses évolueront. Mais en attendant, elle devait garder ses envies pour elle.
La pendule de la chambre universitaire affichait 15h30. Rosemary n'avait pas eu cours de tout l'après-midi, ce qui lui permettait de se reposer un peu. De plus, avec le temps qu'il faisait à Berkeley ces derniers jours, la Omega avait attrapé un léger rhume. Rien de très grave, mais personne ne l'approchait de peur d'attraper à leur tour le virus. La prochaine fois qu'elle sortira de boîte à 5h du matin, elle pensera à se couvrir. Après avoir dormi un peu plus d'une heure, elle se leva péniblement, la tête tournant un peu, puis vint se planter devant le miroir. Elle sursauta d'effroi. La tête complètement confite, les cheveux emmêlés, le maquillage dégoulinant ; elle a eu un sommeil agité. Elle essaya tant bien que mal d'arranger le tout, sans trop de problèmes. u.c
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