| | | It's a new day, it's a new life for me... And I'm feeling good. [Dementia] |  |
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Invité Invité
![It's a new day, it's a new life for me... And I'm feeling good. [Dementia] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Sujet: It's a new day, it's a new life for me... And I'm feeling good. [Dementia] Mer 11 Aoû - 19:42 | |
| Curieux système que celui des confréries, il n'y a rien de tel en France. Mais justement, ça peut être plutôt intéressant, en tout cas je souris à l'idée d'être entourée de personnes pour qui l'art est partie intégrante de leur vie... Après hésitation avec la confrérie des étudiants étrangers, je me suis dit qu'après tout, je suis bilingue, même si l'anglais que je pratique est celui d'Angleterre, avec un accent "british". En général, on devine malgré tout que je suis française, disons qu'il est difficile de se défaire des intonations d'une langue qui reste celle qu'on a le plus pratiqué de toute sa vie... J'espérais que cela n'allait pas entraver mon intégration. J'espérais surtout que la mentalité ne serait pas la même qu'en France, mais je me doutais que l'esprit de compétition était indissociable d'un lieu aussi prestigieux que Berkeley... J'avais énormément de chance d'être là, sans les bourses, je n'aurais jamais pu vivre une telle expérience. Sourire aux lèvres, cheveux dans le vent, je continuais d'avancer dans cet immense lieu où l'on pouvait aisément se perdre.
J'avais réussi à repérer malgré tout la confrérie des artistes en tout genre, "Sigma Alpha Chi"... L'université réussissait relativement bien à orienter les élèves un peu perdus, comme moi... mais je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il était vraiment heureux que je parle anglais. J'étais grisée par le changement et la découverte, j'étais impatiente de commencer les cours, et de créer des liens avec les autres. L'une d'entre elles fut Dementia... la première à m'accueillir dans la confrérie, en fait. Assez naturellement, en fait, elle me montra l'intérieur de la confrérie, et m'aida même à m'installer dans ma chambre que je devrais bientôt partager avec quelqu'un d'autre...
Je n'aimais pas particulièrement les lieux clos pour m'entraîner au violon. J'adorais sentir la caresse du soleil sur la peau, tandis qu'un grand sourire aux lèvres, j'entamais une mélodie tantôt joyeuse et entraînante, tantôt un peu mélancolique... D'ailleurs, j'étais partie, étui à la main, pour faire ma petite séance d'entraînement... Je tombais nez à nez avec Dementia. Un grand sourire aux lèvres, je lui fis la bise, ce qui entraîna le cliquettement des petites cloches accrochées à ma robe, façon bohème. J'avais aussi un ruban sur mes cheveux, que je devrais défaire pour faire une queue de cheval lorsque je commencerais à jouer du violon, car, je ne sais pas si vous avez déjà essayé de jouer avec de longs cheveux rebelles, mais c'est assez cocasse... et vraiment embêtant, surtout lorsqu'il y a du vent.
"Salut Dem'! J'espère que tu vas bien! Tu as terminé le travail pour la composition? J'avoue que c'est pas..."
Un bruit assez effrayant se fit entendre, d'abord il était difficile d'identifier ce que cela pouvait être, mais je sus que ça provenait... de mon étui.
"... coton."
Mon violon. Un peu paniquée, j'ouvris fébrilement l'étui, et en effet, c'était pas très joli à voir... le cordier s'était détaché du corps de l'instrument, il n'était retenu que par les cordes complètement détendues... et sous le choc, une petite éraflure était apparue au niveau d'une des ouïes. Le chevalet, lui, ne tenait plus, forcément, il était échoué sur le bois du violon.
"Ahhhh, c'est pas vrai ça..."
Je tenais énormément à mon instrument, c'était un peu un crève coeur de le voir dans un tel état, même si je savais que c'était réparable... sauf pour l'éraflure, qui je l'espérais n'était qu'une atteinte esthétique. J'étais quand même assez dépitée, au revoir le joli sourire, bonjour la mine un peu déconfite. Je regardais Dementia, un peu désemparée.
"Dis, tu ne connaîtrais pas un bon luthier ici, par hasard? Tu me sauverais la vie, et celle de mon instrument par la même occasion..."
Mais pas facile de faire confiance à un autre luthier que celui dont j'avais l'habitude, à Paris... Je savais néanmoins que je ne pourrais pas faire réparer mon violon tout de suite, il était 18 heures passées... une bien triste soirée s'annonçait. Je refermais l'étui en prenant soin de bien placer le cordier au dessus du chiffon doux, après avoir rangé le chevalet dans l'une des poches de l'étui protecteur. Pas de violon pendant au moins trois jours... car c'était le début du week end. |
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| | Sujet: Re: It's a new day, it's a new life for me... And I'm feeling good. [Dementia] Mer 11 Aoû - 21:42 | |
| Dementia était arrivée à l'université de Berkeley depuis quelques semaines, elle s'y était vite intégrée, en effet, les gens étaient fort sympathiques, elle avait déjà noué de nombreux liens. Notamment avec les personnes de sa confrérie, car à Berkeley comme dans beaucoup d'universités américaines, chaque élève se voyait affilié à une confrérie, au début Dem' avait trouvé cela un peu déplacé, en effet, cela revenait à coller des étiquettes sur les élèves. Mais elle n'avait pas eu vraiment le choix. Alors quand elle avait vu les différentes confréries disponibles, elle n'avait pas hésité une seconde, elle était une artiste et cela depuis sa plus tendre enfance, un don qu'elle avait hérité de feu son père. Alors son choix c'était porté sur la confrérie Sigma Alpha Chi.
Jusqu'à maintenant elle n'avait pas regretté son choix, et elle ne regretterait surement jamais. C'était un plaisir de se retrouver en compagnie de personnes qui partageaient la même passion, bien sur il n'y avait pas que des musiciens, il y avait des artistes en tout genre, mais tous aimaient créer. Donc, oui, Dementia s'était vite sentie à sa place, elle n'était plus la jeune élève perdue dans ses rêveries dont les autres se moquaient à cause de son manque d'attention et son décalage, non à Berkeley, elle était tout à fait normale, bien que la normalité n'existe pas réellement, surtout ici. Mais Dem' avait aussi sympathisé avec des personnes appartenant à d'autres confréries, à son arrivée elle avait un peu peur que les membres d'une confrérie ne s'allient pas aux membres d'une autre confrérie, mais heureusement cela ne se passait pas comme ça.
Un jour alors qu'elle était tranquillement en train de composer une nouvelle mélodie, une nouvelle élève avait fait son apparition, elle s'appelait Roxanne, elle aussi appartenait aux Sigma, elle était violoniste. Dementia l'avait accueillie comme il se devait, elle lui avait visiter les lieux, elles avaient longuement discuté, c'est ainsi qu'elle apprit que Roxanne venait de France, un pays que Dem' rêvait un jour de pouvoir visiter, et la jeune guitariste avait révélé à Roxy qu'elle venait d'Angleterre. Enfin bref, elles s'étaient bien entendues et quelque chose laissait à penser à Dem' qu'elles pourraient devenir de bonnes amies.
En cette journée ensoleillée, Dementia se baladait dans les couloirs de l'université, c'est alors qu'elle rencontra Roxanne qui se dirigeait apparemment dehors avec son étui à violon dans la main. Quand à Dem', elle tenait son étui à guitare contre elle, cette guitare que son père lui avait offert peu de temps avant de mourir. A chaque fois qu'elle la sortait de son étui elle ressentait un pincement au cœur, son père lui avait été arraché par un chauffard alcoolique quand elle avait seulement huit ans. Dem' portait une robe rouge et ses longs cheveux bruns étaient lâché et tombaient en cascade sur ses épaules, Roxanne, quant à elle était toujours aussi jolie, elle avait un petit air fragile, mais cela ne voulait pas dire qu'elle n'était pas forte, car Dem' était bien placée pour savoir que les apparences se révélaient souvent trompeuses. La jeune blonde vint faire la bise à Dementia, et la jeune brune lui adressa un sourire enjoué.
Alors qu'elle lui demandait si elle avait fini le travail sur la composition qui leur avait été donné, un bruit se fit entendre, Dem' porta son regard à l'étui de Roxanne. Elle l'ouvrit alors et à voir son visage l'instrument devait être mal en point, Dementia n'osait imaginer comment elle réagirait si sa guitare ou son piano venaient à être abîmés. Elle se rapprocha alors de Roxy avec une moue confuse.
« Mince ! J'espère que c'est réparable ! » Roxanne lui demanda alors si elle connaissait un bon luthier, Dem' réfléchit un instant avant de lui répondre. « Non, désolée, mais il doit bien y en avoir un dans le coin, si tu veux on a qu'à aller voir, mais je doute qu'il soit encore ouvert. »
Dernière édition par Dementia Howard le Jeu 19 Aoû - 17:20, édité 1 fois |
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| | Sujet: Re: It's a new day, it's a new life for me... And I'm feeling good. [Dementia] Mer 11 Aoû - 23:49 | |
| J'étais toujours souriante, parfois sans avoir forcément des raisons de sourire. Un héritage de ma mère, pas le seul. Toujours une petite pensée pour elle, quoi qu'il arrive, il n'y a pas un jour sans que je revois son visage doux et serein, ses doigts agiles produire un son comme aucun autre sur le piano, il n'y a pas un soir où je ne m'endors avec sa jolie voix qui me berce... et toujours elle me manque. Mais sa force est en moi, sa volonté de vivre, et je continue d'avancer, quoi qu'il arrive. Je crois que c'est la meilleure manière de lui montrer, quelque part, que je n'ai pas cessé de vivre quand elle est partie, car elle aurait détesté cela. Ce violon que j'avais laissé dans son étui afin de le protéger de la pluie et de l'humidité, alors qu'elle faisait son dernier voyage, ce même violon était abîmé, sans même que j'y touche. Cet instrument qui me suit depuis mes douze ans, blessé. Je ne dis pas "cassé", car ce serait admettre que c'est un objet, mais il est bien plus que cela, à mes yeux. "Une extension de toi-même", aimait dire ma mère, et je crois qu'elle ne pouvait pas être plus juste en disant cela.
Comme si on m'arrachait un bras, une jambe, je me sentais incomplète sans ce violon. Et imaginer ne plus y toucher plus de trois jours d'affilée, c'était très contraignant. D'accord, j'avais aussi appris le piano, et je chantais, mais un piano, on ne peut pas l'emmener partout, dehors, à l'air libre, près d'un arbre qui semble vouloir nous écouter, près d'un tapis de fleur qui semble devenir votre public. Il y avait dans le piano quelque chose de froid, je trouve, dans le fait de n'avoir qu'à appuyer sur une touche pour produire un son juste. Souvent, c'était plus fort que moi, au piano sur une note tenue, j'agitais mon doigt comme sur l'une des cordes de mon violon, souhaitant faire un vibrato qui sur cet imposant instrument n'avait aucun effet sur la note. Et puis ma mère me regardait en souriant, sachant par ce simple geste que jamais aucun instrument ne serait plus cher à mon cœur que le violon.
J'avais doucement effleuré la touche, où ne se trouvaient plus les quatre cordes alignées, et je sentais comme un vide en moi, laissant voir sur mon visage une expression que Dementia n'avait jusqu'alors jamais vue : mélancolie et tristesse. Je n'allais pas me mettre à pleurer, non, mais l'envie était là malgré tout. Un faux petit sourire avant de refermer l'étui, et je répondis, fataliste.
"C'est réparable oui... peut-être un contrecoup du voyage en avion, ou du changement au niveau de l'hygrométrie par rapport à Paris, va savoir..."
Je tenais dans mes bras l'étui comme s'il s'agissait d'un oiseau blessé, en faisant attention à chacun de mes gestes, chacune des secousses que produisaient mes pas. Je commençais à faire demi tour pour aller le déposer dans ma chambre.
"Sans savoir à peu près où trouver un luthier, et à cette heure-ci, je crains que cela soit impossible..."
Je n'aimais pas que mon moral soit atteint par quoi que ce soit. J'aimais sourire et être heureuse, mais dans ces conditions, difficile d'afficher mes quenottes au monde entier... Cependant, je me retournais vers mon amie, essayant cette fois-ci d'afficher un sourire plus sincère, qui se voulait rassurant.
"Ce n'est pas grave, j'attendrais lundi, et d'ici là je ferais des recherches sur internet pour trouver un bon luthier. Ca ne te dérange pas de m'accompagner jusqu'à ma chambre? Enfin, si tu n'as rien à faire... Parce que j'avoue que la perspective de me retrouver seule avec mon pauvre violon dégingandé ne me réjouit pas vraiment..."
Je rentrais à nouveau dans la confrérie suivie de ma nouvelle amie, toujours en faisant attention à l'étui comme s'il contenait un objet rare, précieux et très fragile. Je pouvais parfois être émotive, et j'avais été sincère avec Dementia : je n'attendais pas que les personnes devinent si j'avais besoin de quelque chose ou pas, je leur faisais savoir directement, et si ce n'était pas possible, je ne leur en tenais pas rigueur bien sûr. Je n'aime pas les choses à moitié dites, les sous-entendus, je préfère que l'on sache ce que je pense, et bien sûr j'attends la même chose de la personne en face. Tout en marchant je repris :
"Tu as prévu de faire quoi après?"
Après la salle commune chaleureuse, on arriva bien vite à ma chambre qui se trouvait au premier niveau. Elle était rangée, mais remplie de beaucoup de choses qui donnaient un peu l'impression qu'il y avait un peu de bazar. Des livres, beaucoup de livres, des CD, des cahiers, partitions, le pupitre bien entendu, jeux de cordes, quelques objets de décoration de style parfois hindou, parfois égyptien, des objets auxquels je tenais, qui avaient une histoire. Pas mal de sacs aussi, à bandoulière, en tissu, en cuir, sacs à main, sacs à dos... Pas une collection d'une cinquantaine, tout de même, mais une bonne dizaine accrochés à l'un des coins de mon lit.
"... Si tu n'as rien de prévu, j'aimerais bien... je ne sais pas, sortir peut-être, ou bien jouer un peu au piano, se faire un boeuf, n'importe quoi pourvu que j'oublie un peu mon pauvre violon!"
Je cherchais des yeux un endroit où je pourrais poser mon instrument, qu'il soit bien à l'abri et protégé, et finalement je fis de la place sur le bureau pour l'y poser, à l'horizontale. Avec une certaine tendresse, j'adressais un dernier regard à ce qui contenait mon violon, puis je me tournais vers Dementia, un sourire aux lèvres un peu plus franc que les autres.
"Enfin, je ne sais pas, à toi de voir! Je ne veux surtout pas que tu te sentes obligée." |
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| | Sujet: Re: It's a new day, it's a new life for me... And I'm feeling good. [Dementia] Jeu 12 Aoû - 2:32 | |
| Voir Roxanne ainsi faisait mal au cœur à Dementia, elle semblait vraiment anéantie, comme si elle venait de perdre une partie d'elle même ou un être cher, et c'est surement ce qu'elle ressentait. Dem' comprenait parfaitement, elle ne pouvait imaginer vivre sans sa guitare, ne serait-ce que quelques jours. Malheureusement Dem' ne pouvait pas faire grand chose pour aider son amie, à part lui tenir compagnie et tenter de lui faire oublier ses soucis. Car même si elle s'efforçait d'arborer un sourire, la jeune guitariste n'eut aucun mal à voir qu'elle ne se sentait pas très bien, et cela était compréhensible. Arracher un artiste à son instrument est une pure torture. Alors quand la jeune blonde lui demanda si elle pouvait l'accompagner jusqu'à sa chambre, Dem' lui adressa un sourire réconfortant.
« Bien sûr, il n'y a aucun problème, je n'ai rien à faire, et puis si j'avais quelque chose de prévu j'aurais annulé, ce n'est pas mon genre de laisser une amie dans le besoin. »
Dementia continuait de sourire à Roxanne, elle était sincère, elle avait certes de nombreux défauts, mais on ne pouvait pas dire qu'elle n'était pas sincère et prête à tout pour ses amis. Elle suivit alors Roxy en direction de la maison Sigma. Alors qu'elles marchaient, Roxy lui demanda ce qu'elle avait prévu de faire après, la jeune blonde n'avait pas besoin d'en dire plus, Dem' avait bien compris qu'elle ne voulait pas se retrouver seule et elle n'avait aucunement l'intention de la laisser seule.
« Et bien je n'ai rien prévu de particulier, je sais pas, je comptais composer une bonne partie de la soirée. » Elle suivit Roxanne jusqu'à sa chambre, elle y était déjà entrée lorsque Roxy venait d'arriver, depuis la décoration avait grandement changé. Dem' jeta un coup d'œil. « Et bien tu aimes lire apparemment, encore une chose que nous avons en commun. »
Dementia la gratifia alors d'un radieux sourire et ce sourire s'élargit lorsqu'elle lui proposa de faire quelque chose ensemble, elle s'avança un peu plus dans la chambre.
« Et bien il n'y a aucun problème, c'est comme tu veux, on fait ce que tu as envie de faire. » Roxanne posa alors avec délicatesse et tendresse son instrument, Dem' avait vraiment de la peine pour elle, car elle semblait vraiment attachée à son violon, comme s'il avait une valeur sentimentale pour elle. Puis elle se tourna vers elle et lui sourit, elle semblait aller un peu mieux. « Ne t'inquiètes pas Roxanne, cela me ferait très plaisir de passer la soirée avec toi. »
Dernière édition par Dementia Howard le Jeu 19 Aoû - 17:19, édité 1 fois |
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| | Sujet: Re: It's a new day, it's a new life for me... And I'm feeling good. [Dementia] Jeu 12 Aoû - 23:52 | |
| J'étais véritablement soulagée que Dementia soit là, à mes côtés, et je répondis à sa première phrase par un sourire. Bien sûr, il faut relativiser, ce n'est pas comme si j'avais perdu un être cher! Parfois les personnes peu sensibles à la musique ne comprennent pas à quel point notre instrument, et pas un autre, peut être important. Je pense que si l'on me demandait de choisir entre un Stradivarius et mon violon, je crois que je garderais mon instrument... Même si, bien sûr, je ne cracherais pas sur un essai sur ces fabuleux instruments... Je me souviens comme j'avais eu du mal à me séparer de mes violons, à mesure que je grandissais j'ai dû changer de taille deux fois, passant d'abord d'un 2/4 à un 3/4, puis finalement, mon cher 4/4 qui désormais ne pouvait plus produire aucun son... N'y pense pas Roxy, ce n'est pas grave, ce sera réparé dès la semaine prochaine...
L'auto-motivation n'est pas vraiment efficace, dans ces cas là, ainsi je me concentrais sur ce que me disait Dementia pour éviter de penser au cordier détaché. Les livres et moi, une grande histoire d'amour... Bien souvent, il m'arrivait d'oublier de manger ou de dormir, quand j'étais plongée dans un livre, et quand j'étais trop occupée pour pouvoir lire, à chaque fois ça me manquait. Il n'est pas rare d'ailleurs de trouver dans mon sac à bandoulière fétiche que j'emmenais partout avec moi, un livre ou deux. J'aimais aussi l'idée que les livres voyagent, alors à chaque fois que j'en finissais un, à part quelques exceptions, j'aimais bien les donner à quelqu'un d'autre, en lui disant de faire de même une fois qu'il aurait fini de le lire... C'était tout de même moins triste que de le laisser prendre la poussière sur une étagère, non? Avec un sourire, je regardais Dementia.
"J'adore lire! En ce moment, à part les livres d'histoire de la musique ou de composition bien sûr, précisais-je avec un petit sourire amusé, je lis du Paulo Coelho, et du Lucia Etxebarria, je ne sais pas si tu connais, mais j'aime beaucoup. Et toi, ces derniers temps tu as lu quoi?"
Pour installer mon violon, j'avais déplacé une petite pile de feuilles volantes avec un bloc de feuilles à portées, avec l'intitulé de l'exercice de composition dessus. J'avais commencé à y noter les différentes cadences, les degrés, le début de la basse... mais j'avoue que ce n'était pas très évident, la ligne de soprano était plutôt compliquée. C'était de l'écriture classique/romantique, je préférais largement tout ce qui concernait jazz, blues, rock ou musiques traditionnelles... Ainsi je n'allais pas m'embêter, ce soir, à potasser sur cet exercice.
"J'aimerais bien essayer le piano du troisième niveau, peut-être que l'on pourrait même trouver d'autres musiciens là-bas? On pourrait essayer de composer quelques musiques, se taper un petit boeuf..."
Je pris mon portable français qui était sur la table de chevet, bien sûr je n'avais aucun réseau mais il était mon horloge et mon réveil... Je n'avais pas encore de portable américain, disons que je communiquais avec mon père à travers internet, et je n'avais pour l'instant pas vraiment l'utilité d'un téléphone portable ici. 18 heures 20, je n'avais pas encore faim. Je pris mon sac en bandoulière en tissu, puis sortis de ma chambre suivie par Dementia.
"Ca nous laisse peut-être une ou deux heures avant de manger. Tu es plutôt "rock", toi, non? Tu aurais envie de t'entraîner sur quel genre de thèmes?"
Tout en la questionnant, je me dirigeais à ses côtés vers les escaliers pour aller au troisième niveau. Avec un peu de chance, il y aurait un violoniste qui accepterait de me prêter son violon, même pour une petite minute ou deux? Je devais arrêter mes caprices, trois jours, ce n'était pas la mort. |
| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: It's a new day, it's a new life for me... And I'm feeling good. [Dementia] Jeu 19 Aoû - 17:48 | |
| Dementia avait toujours été une jeune femme compréhensible et toujours présente pour ses amis, elle considérait Roxanne comme l'une d'entre eux, elle était contente de trouver enfin une personne qui se passionnait autant qu'elle à la musique. Les personnes qui ne ressentaient rien en écoutant un morceau magnifique n'arriveraient probablement jamais à comprendre l'attention que les musiciens attachaient à leur instrument, ils seraient sûrement déjà en train de se dire que Roxanne en faisait des masses pour pas grand chose. Mais Dementia en tant que musicienne la comprenait amplement, pour elles leur instrument était leur bien le plus précieux. Priver un musicien de son instrument, c'était comme priver un écrivain de sa plume, ou un photographe de son appareil. Les gens passionnés se comprenaient entre eux, même si les passions peuvent être différentes les unes des autres, il n'y a pas vraiment de différences entre un passionné de sport et un passionné de violon. Dem' ne faisait pas partie de ces personnes qui mettaient les autres de côté sous prétexte qu'ils n'avaient pas les mêmes centres d'intérêt, elle trouverait même cela très intéressant de partager ses opinions avec des personnes qui pensaient différemment.
Elle se trouvait toujours dans la chambre de Roxanne, accompagnée de celle-ci, elle avait remarqué qu'elle possédait une grande collection de livres, Dem' lui avait alors fait la remarque, Roxy lui avait parlé de deux auteurs qu'elle aimait lire, la jeune brunette n'en connaissait qu'un, Paulo Coelho, une amie lui avait offert un de ses ouvrages, qu'elle n'avait toujours pas lu, d'ailleurs.
« Moi aussi j'adore lire, d'ailleurs je ne sors jamais sans avoir un livre sur moi. Je connais Paulo Coelho, une amie m'a offert un de ses romans « L'Alchimiste » mais je ne l'ai toujours pas lu. » Elle arbora un léger sourire, elle pouvait partir des heures à parler de romans, mais là elle ferait court. « Et bien, j'aime beaucoup la littérature anglaise du XIX ème et XX ème siècle, mes préférés resteront « Le portrait de Dorian Gray » d'Oscar Wilde, « Dracula » de Bram Stocker et « 1984 » de Georges Orwell. »
Dementia avait demandé à Roxanne ce qu'elle désirait faire, elles trouveraient certainement quelque chose à faire ensemble, elles semblaient se ressembler sur de nombreux points. Elle lui proposa alors de jouer un morceau, de se rendre au troisième étage afin qu'elle essaye le piano, le piano était un des instruments que Dementia jouait à la perfection, son père lui avait appris à en jouer lorsqu'elle était petite. Elle se rappellerait toujours les soirs où ils jouaient tous les deux des morceaux de Chopin, leur compositeur préféré. Elle ressentit un pincement au cœur en repensant à ses moments mémorables passés avec son père.
« Oui, cela pourrait être super, j'adore jouer du piano en plus, lorsque je n'ai pas le morale, je joue un morceau de Chopin et je me sens tout de suite mieux. » Elle suivit Roxanne en dehors de sa chambre en écoutant leurs projets pour la soirée. « Oui, on a qu'à jouer et après aller manger un morceau. Oui, je suis plutôt rock et musique classique. Je ne sais pas je te suis, on jouera ce que tu as envie de jouer. » |
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| | Sujet: Re: It's a new day, it's a new life for me... And I'm feeling good. [Dementia] | |
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