L’eau bouillante se fraie un chemin entre les courbes généreuses de ma silhouette, tandis que je me contente d’apprécier le contact avec l’eau. L’odeur du shampoing dans mes cheveux, et la sensation de douceur lorsque j’étale sur mon corps nu le gel douche à la pêche que j’apprécie tant utiliser. A vrai dire, je dois avouer qu’une bonne douche chaude est à coup sûr revigorante, surtout après une longue journée comme celle que je venais de passer. Les cours étaient plus qu’épuisants, mais le pire dans tout cela avait été la nuit précédente, où j’avais écrit une dissertation sur le cinéma en seulement quelques heures. A présent, la semaine était presque derrière moi et je souhaitais juste me relaxer. J’entendis un bruit dans la chambre, dans ma chambre, les vas et viens dans cette maison sont si fréquents que je n’y prête pas vraiment attention, en réalité, l’eau bouillante qui créé un film de buée sur la vitre occupe mon esprit. Finalement, après une bonne vingtaine de minutes, je me hisse hors de la douche, et m’enroule d’une serviette chaude. Machinalement, je repousse ma longue chevelure brune en arrière et dessine un N sur le miroir, accompagné d’un cœur, habitude d’enfance. Je sèche ma silhouette et enfile des sous vêtements neufs. J’ai un pêché mignon pour les dessous, la lingerie fine, la dentelle, et après chaque journée horrible, je m’offre le plaisir de me rendre dans certaines boutiques du centre ville, qui restent pour moi, un vrai régale. Le rose est parfait sur ma peau, j’inspecte mon reflet, et je dois avouer qu’il n’est pas si mal que cela. Finalement, je jette la serviette dans l’évier et laisse derrière moi un bordel monstre, tout en m’engouffrant dans ma chambre.

Surprise, lorsque je vois la silhouette d’un jeune homme sur mon lit. Quelle idiote, j’oublie même les choses les plus importantes de ma vie, j’avais rendez-vous avec mon meilleur ami. Plus qu’un rendez-vous, c’est devenu une habitude, se retrouver, chez l’un ou chez l’autre pour parler de nos vies, pour rire de nos conneries, pour profiter simplement de la chance d’être présent l’un pour l’autre. Sterling est mon meilleur ami, depuis la maternelle, je ne me souviens pas que nous ayons été séparés plus de quelques temps, si ce n’est récemment à cause de la distance, nous avons grandis ensemble, il me connaît par cœur, si bien que s’en est parfois gênant, mais il en est de même pour moi. Machinalement pourtant, je m’hâtive vers l’immense placard pour sortir de celui-ci un petit short en jean et un débardeur noir que j’enfile à toute vitesse. Je me retourne à nouveau vers son visage angélique, les joues sûrement pourpres.

NAOMI – Vous vous êtes bien rincé l’œil Monsieur Sandlide ?

C’est avec humour que je pose cette question, avant de sauter sur le lit à ses côtés. Ca y est ma journée est nettement plus agréable maintenant qu’il est là, près de moi. Avec le temps, il m’est devenu indispensable, c’est inexplicable, j’ai besoin de lui dans ma vie, j’ai besoin de le savoir heureux, de le savoir souriant. Il m’a terriblement manqué bien que notre dernière entrevue ne remonte pas à si longtemps. Je me blottie contre lui, et lui donne un petit coup de coude, en souriant amicalement. Bon sang, qu’est ce qu’il est beau.

NAOMI – Genre, tu viens réviser ? Ou me raconter plein de choses intéressantes ? Pitié, choisis la deuxième solution !