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Mon petit chou à la crème •• Bry'

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MessageSujet: Mon petit chou à la crème •• Bry' Mon petit chou à la crème •• Bry' EmptyJeu 30 Oct - 15:03

Mon petit chou à la crème •• Bry' Xdf889 Mon petit chou à la crème •• Bry' Gg61


    Shawn et Aubry se tenaient tous les deux enlacés, à quelques mètres de leurs parents qui riaient aux éclats. Mais avant de trouver ce tableau si parfait, nous devons revenir quelques semaines en arrière. Car il y a 3 semaines, les deux étudiants se rencontraient pour la première fois dans un des restaurants les plus luxueux de la ville, apprenant avec effarement qu’ils étaient réellement destinés à se marier. Chose plus qu’hallucinante étant donné qu’ils ne s’étaient jamais vus auparavant. La soirée s’était plutôt mal terminée puisque Shawn ne s’était pas laissé faire et avait refusé de prétendre être le gendre parfait, éperdument épris de la jeune Monrose. Il en avait été de même du côté de la jeune femme. Shawn avait cependant dut avouer que ses parents avaient dit vrai. Elle était tout à fait charmante. Seulement, il était totalement impensable qu’il se marie avec elle. Rien que le mot mariage lui donnait la nausée. La robe blanche, le costume cravate, le prêtre et tout ce qui s’en suit, ce n’était vraiment pas pour lui, du moins par pour le moment. Il avait besoin de son indépendance et il n’allait pas s’en priver de si tôt. A 23 ans, il continuait de flirter dans tous les sens, sans attaches.

    Une fois de retour à la maison familiale, Shawn eut droit à quelques heures de morale et tout ce qui va avec. Dans un premier temps, il s’en fichait royalement, n’écoutant que d’une oreille mais lorsque le mot ‘héritage’ vint à être prononcé, ses sens se mirent immédiatement en alerte. Shawn n’était pas avare mais vivre dans la pauvreté était quelque chose qu’il avait énormément de mal à concevoir. Ses parents avaient facilement son point faible. Voilà ce qu’ils menaçaient de faire, le priver de son héritage, ne plus subvenir à ses moindres besoins. En même temps, il n’était plus un gamin et il aurait du depuis longtemps se trouver un petit boulot pour arrondir ses fins de mois et ainsi faciliter le financement de ses études, mais non, c’était au dessus de ses forces. Maintenant, dire au revoir à tout cet argent, c’était carrément impossible. Il était sûr que les parents de la demoiselle devaient être au moment même en train de lui poser cet ultimatum. Il n’y avait vraiment que ça qui pouvaient les convaincre de s’unir, pour le meilleur et pour le pire.

    Comme il l’avait prévu, lors de sa seconde rencontre avec la jeune femme, celle ci semblait visiblement beaucoup plus motivée à l’idée de devenir Mme Stewart. Tout était question d’argent, comme partout. Ils durent partir ensemble au Canada. Attention, avec les parents bien sûr. Ils s’y sont fait trainer comme des gamins, sans broncher. C’était ça ou être déshériter alors ils pouvaient faire quelques efforts hein. Là bas, ils avaient convenus ensemble qu’ils devaient faire le couple parfait devant les parents, ceux qui s’étaient finalement rendus compte qu’ils se plaisaient beaucoup. Shawn prit son rôle très à cœur. Ils ne s’embrassaient jamais réellement, Aubry semblant au bord du malaise. 2 longues semaines à jouer les faux couples, c’était long. Surtout avec les parents sur le dos. Il n’avait même pas pris le temps de prévenir ses amis, il les avait appelés durant son séjour, très rapidement. Son héritage était sauvé, ils allaient se marier, très bientôt.

    Ils revenaient tout juste du Canada, se promenant ensemble le long du Boulevard Lombard comme un vrai petit couple. Leurs parents étaient devant, quelques mètres plus loin, riant à pleine gorge de rires bien trop polis pour êtres sincères. Tous ces gestes, ces attentions mielleuses, l’écœuraient. Heureusement, tout ça été bientôt fini. Ils allaient partir de leur côté et ils pourraient alors défaire leur étreinte. Bien qu’il s’amusait à prétendre avoir une profonde aversion pour tous ces contacts physiques qu’il devait avoir avec la jeune femme, au fond ça ne lui déplaisait pas tant que ça.

    - T’es pas obligée de te coller à moi comme ça, ils sont devant, ils ne font même pas attention. lança t-il alors à la jeune femme d’un ton las.

    Leurs parents se retournèrent soudainement, la mère de Shawn conservant son habituel sourire doucereux aux lèvres. Ils devaient faire bonne figure devant eux. Reprenant son petit regard d'amoureux transi, il laissa sa main se poser sur la taille d'Aubry, tandis que l'autre remettait une mèche de ses cheveux en place. Qu'est ce qu'ils étaient mignons !

    - Ce que tu es belle Aubry tu sais.

    Convaincant, n'est ce pas ? Il était parfait dans ce rôle. Car malgré son image de dragueur ne connaissant aucunement le mot 'romantisme', s'il le voulait, il pouvait vraiment trouver les mots et déclarations d'amours qui sonnent bien. Heureusement, sa mère leur annonça aussitôt qu'ils s'appretaient à les quitter, pour leur plus grand bonheur.

    - Nous allons partir Shawn, on vous laisse en amoureux !
    - C’est ça ! J’ai besoin d’avoir un peu d’intimité avec ma future femme.
    - Amusez-vous bien !
    - Ne vous inquiétez-pas pour nous !


    Shawn était tout ce qu’il y a de plus faux et ses parents semblaient trouvaient ça tout à fait normal. Non mais sérieusement, ils y croyaient vraiment à cette soudaine histoire d'amour ? Ouf, ils partaient enfin. Une fois qu’ils furent hors de vision, les deux se retirèrent brutalement l’un de l’autre. Quand on y pensait, la situation était plutôt comique, mais ils ne semblaient vraiment pas d’humeur à rire.

    - Ca devient lourd ce petit jeu. Oh mon Aubry d’amour, que tu es belle ! Tant qu’on y est, comment veux tu que l’on appelle notre premier enfant, hein ?

    Toutes ces paroles avaient été prononcées avec ce même ton mielleux propre à sa chère mère.

    ***

    PA-THE-TIQUE :larmes: Je compte sur toi pour remonter le niveau. Je voulais me dépécher pour qu'on rp le plus rapidement possible <3
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MessageSujet: Re: Mon petit chou à la crème •• Bry' Mon petit chou à la crème •• Bry' EmptyJeu 30 Oct - 16:25

Mon petit chou à la crème •• Bry' 2aka1b8 Mon petit chou à la crème •• Bry' Leighton02
« L'habitude fait les faux amis comme l'occasion fait les faux amants. »




    Aubry avait l'impression qu'il s'était passé plusieurs années entre le moment qu'elle vivait aujourd'hui, et la dernière fois qu'elle s'était sentie libre. La jeune femme était actuellement collée à un de ses pires ennemis, mais pour l'honneur, l'argent, le titre, elle devait jouer une comédie dont seuls les deux étudiants en connaissaient la supercherie. Shawn Stewart se trouvait à côté d'elle, et elle était tellement écoeurée par sa présence qu'il devait presque la soutenir pour que tout le tableau continue à être parfait. Comment en étaient-ils arriver là? En fait, ils le savaient très bien, les papas et mamans Monrose&Stewart marchant devant eux. Ils étaient complètement responsables, vivant encore dans l'ancien temps, rêvant du mariage parfait qu'ils avaient sournoisement imaginé entre leurs deux progénitures non-consentantes. Beau bourgeois qu'ils étaient, les parents avaient voulu de l'argent, encore plus d'argent. On peut dire que le rêve s'était effondré quelques semaines plus tôt, lorsqu'ils avaient confronté leurs enfants respectifs, sûrs de leur plan. Ca avait plutôt tourné à la catastrophe, ni la Beta ni le Gamma n'était prêt à ce mariage. Ils avaient protesté, s'étaient disputé avec leurs parents, avaient alors provoqué un scandale dans le chic restaurant qu'était le Brandy Boulevard. Tout le monde les avait regardé avec des yeux grands comme des soucoupes, mais les deux jeunes étudiants avaient au moins, alors, un point commun; ils s'en fichaient, ils ne voulaient en aucun cas gâché leur avenir et leur vie avec une personne qu'ils n'aimaient pas; c'en était ainsi. Ils étaient partis, chacun de leur côté, alors que quelques heures auparavant Aubry avait cru rencontré un geek fou d'elle, complètement dingue, puceau & avec de grosses lunettes. Bien sûr, elle s'était trompée, et de loin, Shawn était même très séduisant, et sexy, mais, question d'éthique et de fierté, elle ne craquerait jamais, et ne céderait pas devant des parents imbus d'un pouvoir sur leurs enfants qui ne leur appartiendrait jamais.


    Et vint l'heure de l'ultimatum, le jour maudit qui changea l'existence d'Aubry. C'était environ deux couchers de soleil après la fameuse soirée au restaurant, et depuis cet évènement la jolie Monrose n'était pas dans son état normal, bouleversée par le complot de ses parents. D'ailleurs depuis, elle s'en méfiait, et c'est pour ça qu'elle eut très peur lorsqu'elle les retrouva dans le salon de la demeure familiale, un soir. Alors, elle s'attendit au pire; et je peux vous dire que le pire arriva. Ceux qui seront au courant de ce deal prendront surement Aubry pour une parfaite petite princesse superficielle qui ne peut se passer d'argent. Après tout, c'est peut-être la vérité. Quand ses parents lui ont annoncé qu'ils allaient lui couper les vivres si elle ne se pliait pas à leur volonté, la jeune femme se sentit, d'une part, trahie. Bien que ses parents et elle n'aient jamais été vraiment proches, Aubry aurait cru, peut-être, qu'ils respecteraient sa décision de ne pas se marier avec un inconnu simplement pour avoir encore plus d'argent, ou du moins, essaieraient de comprendre ce fait. Elle était sûre à présent qu'ils avaient toujours cru en leur projet et n'avait jamais fait attention à la moindre pensée de leur fille. D'autre part, elle s'était sentie délaissée, abandonnée. Non, pas partagée, car Mr et Mme Monrose savaient très bien que leur enfant ne pouvaient pas vivre sans richesse, sans luxe. On a beau dire que l'argent ne fait pas le bonheur, il y contribue grandement, et lorsqu'on y a goûter, il est très difficile de s'en séparer. C'est pour cette raison, qu'à contre-coeur, elle avait accepté le change soit; se marier avec Shawn Stewart, et faire partie de cette famille, famille à laquelle elle n'aurait jamais cru avoir à faire.


    Le deuxième rencard s'était mieux passé, certes, l'ultimatum avait été posé de la même manière aux deux étudiants, et par cela on peut leur distinguer un deuxième point commun; ils sont tous deux plus amoureux de l'argent que de leur propre destinée, destin qui leur était commun à présent. Après tout, peut-être qu'un jour, ils seraient fait pour s'entendre, mais ce jour n'était pas arrivé. Non, jusque là, ils n'avaient fait que jouer la comédie, et cela avait commencé à la seconde où ils s'étaient revus. Le voyage au Canada fut long, éprouvant, en plus du temps de chien, et des parents sur leur dos, les futurs mariés devaient sans cesse faire semblant de s'apprécier, se coller, s'embrasser. Mais Aubry, même si l'apparence semblait prouver le contraire, ne mettait en aucun cas son coeur en jeu; tout restait superficiel, comme elle-même. Elle offrait ses lèvres à Shawn, mais jamais il n'aurait le droit à un baiser fougueux ou passionné. Non, pour l'instant, les deux jeunes gens se contentaient de se frôler les lèvres pour donner un semblant d'harmonie et d'amour naissant à leurs géniteurs tellement heureux de leur plan. Apparemment, selon eux, Aubry & Shawn formaient vraiment un couple magnifique, très en accord, autant physiquement que moralement. Sauf que, ils l'ignoraient, tout était faux, du moindre geste à la moindre paroles. Et quand ils seraient seuls, de retour à Berkeley, elle pourrait enfin aller voir Chuck, et tout lui expliquer. Mais expliquer quoi? Qu'elle allait se marier avec un de ses meilleurs copains, mais qu'ils pourraient toujours s'aimer? En cachette? C'était pathétique.


    Le voyage au Canada s'était achevé avec lenteur, et directement revenu de ce glacial de pays, ils avaient tous voulu faire une balade, en "famille" qui se respecte. Quand est-ce qu'Aubry aurait du temps pour elle, pour se ressourcer quelque peu ? La jeune femme en avait grand besoin, et au lieu de ça, nous la retrouvons encore collée au jeune Stewart, qui ne se gênait pas, de plus, pour en profiter. Bien sûr, bien sûr qu'Aubry savait qu'elle ne lui déplaisait pas physiquement, mais avouons-le, Aubry aurait plu de ce côté à n'importe quel homme de Chicago. Et là, je ne parle que d'une ville. Les rires se faisaient entendre, émanant de la gorge des parents qui marchaient en avant. Tout cela sonnait faux, hypocrite. Les mêmes qualificatifs revenaient pour désigner le monde dans lequel ils allaient tous vivre à présent, certains s'en rendraient plus compte que d'autres, tout simplement. Puis, voyant qu'elle vacillait, Aubry se colla un peu plus à son futur mari, qui prit certainement ça pour une marque d'affection. Shawn lui fit remarquer que, les parents étant devant, ils n'étaient plus obligés de jouer à leur petit jeu débile.. Ou du moins, légèrement moins.


    - Crois-moi que si j'avais le choix Stewart, tu serais le dernier homme sur Terre que j'aurais envie de coller !



    C'est ce moment-là que choisirent les quatre adultes devant eux pour se retourner. Immédiatement, comme depuis quelques jours, un sourire se dessina sur le visage des deux étudiants, et les compliments de la part de Shawn fusèrent. Il posa ainsi sa main sur la hanche d'Aubry, pressant leur deux corps l'un contre l'autre, comme deux petits parfaits amoureux que le printemps auraient formé. Ecoeurant. Mais Aubry garda ce même sourire hypocrite fixé sur son visage, et fit de faux yeux doux à ce cher Sawny quand il la complimenta sur sa beauté. Oui, contrairement à ce qu'elle avait pu entendre, il se débrouillait pas mal pour les éloges du genre, mais il manquait un peu d'originalité. Cela faisait bien quatre fois qu'il lui répétait cela dans la semaine; ponctué entre des " Je t'aime beaucoup ", " Tu es parfaite ", ou encore " Je suis si content d'être ton futur mari, j'ai beaucoup de chance. ". Cette dernière remarque était surement la plus douteuse de toute, et la jolie Beta se demandait sérieusement comment leurs parents respectifs pourraient croire toute cette mascarade de la part des deux étudiants, eux qui, trois semaines auparavant, ne voulaient en aucun cas se marier, ni même s'approcher de l'autre. Ce que les parents pouvaient être naïfs quelque fois! Puis, vint le moment des adieux temporaires avec eux, puisque la mère de Shawn prononça de sa voix terriblement mielleuse | je vous souhaite de ne jamais entendre cette voix ; horrible, pour les nerfs | que les adultes allaient partir pour laisser les jeunes ensembles, faire plus ample connaissance. Mhhh, trop généreux, belle-maman!


    Une fois qu'ils furent hors de vue, Aubry reprit ses habitudes et se décolla immédiatement de Shawn. Ils n'étaient plus obligé de jouer la comédie à présent, maintenant que les parents étaient partis. La jeune étudiante respira, enfin. Puis Shawn y ajouta sa petite touche d'humour parfaitement agaçante, mais qui avait manqué à Aubry; effectivement, c'était enfin le signe qu'ils pouvaient être eux-même, ne plus sourire pour un rien et surtout; ne plus faire semblant de vivre d'amour et d'eau fraîche. Et puis de toute façon, les deux jeunes gens aiment mieux le champagne, alors l'eau fraîche, non merci. Aubry épousseta sa robe dans laquelle elle se gelait, et recommença à grelotter des dents; il faisait froid, et malgré elle, elle devait admettre que le corps de Shawn l'avait réchauffé ces dernières heures. Sa mère avait tellement voulu qu'elle mette cette jolie petite robe, qu'Aubry avait cédé. Elle le regrettait amèrement, à présent. Aubry s'écarta un peu plus de Shawn, croisant les bras sur sa poitrine; un périmètre d'un mètre minimum semblait nécessaire.


    - Même si ils nous font du chantage pour avoir un petit-fils ou quoi, ce ne sera pas le tien. Je refuserai toujours de coller mon corps nu contre le tien. Désolée de briser tous tes fantasmes, mon Shawny d'amour !






    | Tu parles, remonter le niveau moi? De un, il était très bon le niveau, et de deux, tu m'as donné une mission que j'ai pas réussi à accomplir >.< |

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MessageSujet: Re: Mon petit chou à la crème •• Bry' Mon petit chou à la crème •• Bry' EmptyLun 3 Nov - 23:07

    Shawn s’amusait à prétendre que la jeune femme se collait inutilement à lui. Il voulait, en quelque sorte, refouler son attirance envers elle. Car elle était belle, et même, il trouvait le mot assez faible. Elle était cependant loin de s’en douter, tellement il s’efforçait de cacher cette fascination. D’un côté, on pouvait le comprendre. Premièrement, on le forçait à l’épouser et deuxièmement Aubry semblait littéralement le détester. Il n’allait donc pas s’abaisser à lui témoigner une quelconque considération, bien qu’il dût simuler une histoire d’amour des plus romantiques auprès de leurs géniteurs. Même s’il paraissait lassé de cette situation - ce qu’il était tout de même un peu quelque part – il prenait beaucoup de plaisir à jouer les petits couples parfaits. Ce jeu lui permettait de s’autoriser quelques actes amoureux, comme une main qui se perd innocemment dans le bas du dos de la jeune femme. Pervers vous avez dit ? Peut-être un peu, mais quel homme ne s’y laisserait pas tenter ? Elle ne pouvait pas le blâmer après tout, il s’efforçait seulement d’être un fiancé des plus convaincants.

    Cette balade en famille était tout bonnement ridicule. Shawn se demandait bien s’ils y croyaient vraiment à ce soudain amour passionné entre leur progéniture ou bien s’ils fermaient les yeux sur la vérité, se convaincant que tout était, comme toujours, parfait. Ils savaient que ses parents étaient naïfs, mais à ce point, il avait assez de mal à le concevoir. Enfin, s’ils pouvaient se laisser berner aussi facilement, ça les arrangeaient bien. Ils marchaient tranquillement, à l’arrière du petit groupe, collés l’un contre l’autre. Ce contact était loin de lui déplaire, vous vous en doutez bien. Lui qui avait, lorsque ses parents lui avaient exposé leur projet, immédiatement imaginé une jeune femme, prude et tout ce qu’il y a de plus banale, avait été grandement surpris par la classe et le charisme de sa promise. Tandis que leurs parents s’esclaffaient bruyamment à l’avant, Shawn se permettait de se plaindre de la proximité de la jeune femme envers lui. Sa réaction ne tarda pas à se faire entendre. Comme toujours, elle vint le rabaisser en précisant qu’il était bien le dernier homme sur terre contre qui elle souhaitait se blottir. Il s’y était attendu.


    - Vraiment le tout dernier ? C’est méchant ça Monrose … Allez, souris et fait plaisir aux paternels.

    Malheureusement pour eux, ces derniers se retournèrent alors soudainement à cet instant. Shawn allait accomplir son devoir avec enthousiaste. C’est ainsi qu’une de ses mains vint doucement se poser sur la taille de la jeune femme, accompagné d’un compliment sur sa beauté des plus banals. Il ne devait pas être le premier à le lui avoir dit mais, ne disposant pas d’un temps de réflexion très large, il avait sorti la première chose qu’il lui était venu à l’esprit en posant ses yeux sur Aubry : sa beauté. Cela manquait cruellement d’originalité mais il le pensait vraiment. Bien sûr, tout ceci était sur joué de sorte à ce que la jeune femme ne s’y trompe pas. A leur plus grand soulagement, leurs parents leur annoncèrent qu’ils allaient les quitter, et les laisser en ‘amoureux ‘. Shawn fut une fois de plus écœuré par la voix doucereuse de sa mère, même si avec le temps, il commençait à s’y faire.

    Lorsqu’ils disparurent enfin dans la foule, les deux étudiants cessèrent de jouer un rôle et se décollèrent immédiatement l’un de l’autre. C’en était presque vexant de voir combien la jeune femme tenait à garder ses distances. Ils pouvaient enfin être ceux qu’ils étaient réellement. Le jeune Gamma ne tarda pas à faire ressurgir son humour sarcastique qui lui était propre. Il était peut-être libéré de ses parents mais il continuait tout de même à jouer un jeu en sa compagnie, prétendant avoir beaucoup de mal à jouer les faux couples. Aubry avait froid, il l’avait bien remarqué. Il avait presque envie de lui proposer ses bras, sans aucune arrière pensée, mais il n’aurait vraiment pas été pris au sérieux, il en était plus que certain.

    Ayant évoqué le fait d’avoir un enfant ensemble, Aubry répondit alors que si elle en aurait un, ça ne serait pas le sien. Déjà, Shawn ne se voyait pas du tout être père, du moins, pas tout de suite. La poussette, les couches et les réveils nocturnes, il se le réservait pour plus tard. La suite ne manqua pas de l’étonner. Elle assurait que son ‘corps nu’ ne viendra jamais se coller au sien et cette remarque fit sourire le jeune homme. Quelques images, que me passerais de vous détailler, lui traversèrent alors l’esprit. Qu’il était vilain ce Shawny ! Surtout que d’après ce qu’elle disait, ça n’arriverait malheureusement jamais. S’il y a bien une femme qui lui échapperait, ce serait elle alors. Ce qui était un comble puisqu’ils s’apprêtaient à se marier. Il avait, quelques minutes auparavant, exprimé son mécontentement face à leur contact inutile et il allait maintenant lui dévoiler une autre facette, beaucoup plus joueuse …


    - Pour l’enfant, je t’approuve totalement. Un gamin à mon âge, non merci ! Pour ce qui est du reste, ça me désolé profondément. Toi et moi, on pourrait faire de grandes choses si tu vois ce que je veux dire … Ne dis plus jamais de choses comme ça Aubry chérie, je me sens tout bizarre maintenant !

    Ces dernières paroles furent accompagnées d’un sourire malicieux qui en disait long sur ses pensées. Il allait peut-être choquer la jeune Monrose, et d’ailleurs, il s’agissait un peu de l’effet attendu. Il avait déjà gouté à ses lèvres, mais de manière plus qu’artificiel, n’y prenant pas la moindre once de plaisir tellement elle se fermait à lui. Il aurait tellement voulu réussir à percer sa carapace, avoir plus …

    ____
    [D'abord, je suis jaloux, tes icons elles sont plus belles que les miennes Razz donc j'en met plus x) Ensuite, c'est "court" mais bon ... :cachéé: Et arrête, j'en suis à me demander si t'es humaine, pour poster un pavé comme ça en si peu de temps. :rire1: ]
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