All that i need is you and nothing else - pv

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Mois de mars deux mille seize ; La salle de spectacle est comble. L'orchestre enchaîne les mélodies avec grâce et malgré les projecteurs qui l'empêchent de voir le public correctement ( à part le premier rang ) et qui lui brûlent l'iris quand il a le malheurs de lever les yeux vers ces objets de torture, Zachariah se sent parfaitement à son aise. Ses doigts volent sur les touches du piano. A chaque fois que les applaudissements éclatent dans la salle, le musicien se dit qu'il a finalement trouver sa voie. Celle qu'il fallait suivre depuis le début de ses études. Ce chemin n'a pas toujours été facile parce que peu assidu dans ses études, le jeune homme aurait pu tout foutre en l'air après avoir raté une fois son diplôme. Au lieu de cela, au lieu de s'embarquer dans une nouvelle année universitaire qu'il aurait trouvé de toute façon barbante à souhait, il a pris une initiative que peu aurait choisi : quitter le monde écolier pour s'envoler dans celui du travail. Il se souvient encore de la réaction ( outrée ) de Constance qui n'approuvait vraisemblablement son choix. Peu lui important tant qu'il avait le soutien d'Aislynn. Cette dernière n'avait pas failli et l'avait soutenu. Il avait trouvé un emploi en s'engageant dans un orchestre classique avec lequel il parcourt le monde entier. En long, en large, en travers, il découvre des pays et des villes dont il ne connaissait rien. Le seul bémol de toute cette histoire est le fait qu'il ne puisse pas voir sa bien aimée autant qu'il l'aimerait. Aislynn est son travail plus que prenant dans son cabinet d'avocats n'a pas le temps de jouer le rôle de groupie et de le suivre partout. Et lui n'a pas forcément le temps de prendre des congés pour venir la retrouver. Ce qui complique considérablement leur vie de couple normal. Toutefois, ils n'ont pas le choix et ils font avec. Le jeune homme espère qu'avec le temps, ils pourront s'adapter à leur rythme de vie ou bien qu'une solution miracle apparaîtra. Pour l'instant, il ne peut pas y réfléchir correctement. Le concert est sur le point de se terminer et bien décidé à le finir en apothéose, Zachariah met tout son cœur dans le dernier morceau sur lequel il a lui-même collaboré. Le public leur fait une standing ovation qu'il goûte avec un plaisir non dissimulé. A croire qu'ils viennent d'assister à un show du défunt michael jackson. Une petite révérence pour saluer tout ce beau monde et le pianiste s'éclipse avec le reste de sa troupe dans les coulisses pour un débriefing. Zachariah écoute chacun de ses collègues donner ses impressions tandis que lui savoure un moment de calme. Par un réflexe qui est devenu avec le temps une habitude, il touche la gourmette qu'il a au poignet droit … Enfin il essaye de la toucher parce qu'elle ne trouve plus à cet endroit. Immédiatement le jeune homme baisse son regard pour constater la perte de cet objet qu'il chérit énormément. Il lui provient de sa mère adoptive qui lui a donné le jour où il avait décidé de changer de vie en emménageant à San Francisco. Mal à l'aise et perturbé, il n'écoute plus rien. « Désolé, je dois … Je reviens plus tard. » dit-il à l'écart de tous les musiciens qui peuplent la pièce en les abandonnant. Le jeune homme s'élance dans les coulisses et plus il se rapproche de la scène, plus il entend des notes qui sont jouées … étrangement. Comme si la personne n'était pas réellement sûre de ce qu'elle était en train de faire. Un amateur en somme. De plus, il croit reconnaître l'une de ses compositions qu'il a imaginé pour … Non impossible. Le cœur battant la chamade, il se rapproche et ses jambes se pressent d'aller plus vite histoire de vérifier s'il s'agit d'un tour de son imagination ou si est proche de la vérité. Dès qu'il pose un pied sur la scène, elle apparaît devant ses yeux tel un ange. Il ne pensait pas la revoir de sitôt et pourtant, elle a fait l'effort de venir auprès de lui. Pour une fois, Zach' tente de ne pas être trop exalté ni trop excité de peur de l'effrayer et il s'avance en esquissant un léger sourire. Juste de quoi lui prouver qu'il est heureux de l'avoir à ses côtés. « Alors comme ça, tu abandonnes ta carrière juridique pour te lancer dans la musique ? » La taquinerie est sous-jacente et il ne faut pas être un surdoué par comprendre que Zachariah se moque presque ouvertement de la blonde qui se trouve à moins de deux mètres de lui. D'ailleurs, il réduit en deux secondes la distance pour déposer ses lèvres sur les siennes afin qu'elle ne réplique pas par une remarque acerbe. Pas de micro dispute entre eux aujourd'hui. Il est bien trop heureux de la voir. Cependant, il ne peut pas s'empêcher de poursuivre sur sa lancée. « Je te conseille de rester dans ton cabinet rempli d'avocats, c'est plus prudent. » Pour les oreilles de tous. Zachariah émet un léger rire avant de regarder un peu partout autour du piano où Aislynn est installée. Sa gourmette n'est pas en vue et il est quelque peu embêté. Finalement, il met le bijou dans un coin de sa tête et décide de passer outre. Le plus important est la jolie blonde qui lui sourit tranquillement. Soudain tout s'emboîte dans sa cervelle et il la dévisage surpris. Elle est là. « Attends … Tu es venue à la représentation ? Genre, tu étais là dans le public ? Tu me regardais et tout le tsoin tsoin ? » Le La Tour Dubois et ses questions pas toujours très pertinentes. Mais toujours aussi adorable, malgré les années qui passent.

zachariah & aislynn ≈ Avec lui, c'est venu lentement, sans que je m'en rende compte. Je le croisais chaque jour, je le regardais à peine, rien ne me portait vers lui. Et, un matin, j'ai compris. Compris que sa présence était devenue un baume, que son absence était une brûlure. Un matin, à force de l'avoir à mes côtés, j'ai pris conscience que je ne serais plus capable de me passer de lui.

Tel un homme accompli, Zachariah La Tour Dubois se livrait à travers ces quelques notes. Soir après soir, la salle qu'il occupait, était pleine. Pas un siège de libre. Pas la moindre déception se faisait ressentir. Il était un musicien confirmé et apprécié. Il était là où il voulait être. Il vivait son rêve et la jeune avocate qu'il avait pour petite amie, l'encourageait autant qu'elle le pouvait. Et cela même si, Aislynn ne pouvait pas non plus répondre présente à toutes ses représentations. La distance était un détail qu'on ne gérait pas aussi facilement, pas aussi simplement qu'en achetant un billet d'avion. Mais, elle l'aimait et elle l'aime toujours comme au premier jour. Alors, elle est là. Aujourd'hui, elle se cachait dans la pénombre de cette salle. Elle s'est assise au premier rang et elle a pris le soin d'occuper cette place, au bout de la rangée. Assez prêt pour l'observer. Assez loin pour ne pas se faire remarquer. Car si la jeune femme est là, c'est qu'il y a une raison. Il y a une nouvelle qu'elle aimerait partager. Elle est là pour lui apprendre qu'ils ne sont plus deux. Dans quelques mois, ils seront trois. Si Zachariah le souhaite. S'ils sont prêts à passer ce nouveau cap et à trouver de nouveaux compromis. Prêts à s'engager davantage, à se dire oui dans cette folie, à accepter de protéger et d'élever cette nouvelle vie.. Aislynn en serait plus que heureuse. Elle serait une femme comblée. Mettant de côté les douleurs qui vont se manifester, le ventre rond qui va se dessiner. Elle désire ne pas y songer. Elle désire oublier. Si c'est ce qu'il veut, s'il l'aime aussi fort qu'elle l'espère. Comme ce piano sur lequel, il s'égare. Il se livre. La représentation de Zachariah était telle qu'on la racontait dans la presse. Une vraie sensation. A travers sa musique, on se laissait sourire, verser une larme ou même emporter à des kilomètres de New-York. La jeune femme ne lui avait jamais dit mais, elle l'admirait pour cette force qu'il avait et cette humilité à être l'homme qu'il était, derrière son piano. Une fois, les applaudissements terminés et l'artiste retiré. Aislynn attend patiemment que la salle se vide. Elle reste immobile, jouant avec cette première échographie entre ses doigts. Si petit et pourtant déjà si déterminant.. Elle respire et doute encore. Éternellement, Aislynn est amenée à douter d'elle, de ses capacités ou de l'importance qu'elle peut représenter. La silence se confirme. La paix la guide désormais jusqu'à l'instrument de son chéri. Assise là où il était assis, il y a quelques minutes. Elle sent ces ondes qui font de Zachariah ce qu'il est. Puis, elle se laisse guider par cette unique envie. Ses mains sur l'instrument, elle essaye de jouer une certaine mélodie. Une chanson que le public ne connaissait pas. Un son si harmonieux qu'il le jouait sans cesse lorsqu'ils se retrouvaient. Lorsque Zachariah était bercé par l'insomnie. Et quand elle le voit, debout à quelques mètres désormais, son cœur ne peut s’empêcher de s'exprimer. Il bat de plus en plus fort, de plus en plus rapidement. Il cogne dans tous les coins de son être. Figée, elle l'écoute donc s'exprimer. Un baiser volé et une distance supprimée. Ils sont l'un contre l'autre. Ils sont plus que bien. Elle est aux anges. Elle a retrouvé sa moitié, son amour, son sourire. « Merci pour le conseil, je le retiens. » réplique-t-elle, lui jouant des coudes et le bousculant légèrement, pour montrer qu'il pouvait encore la vexée. Portant ce merveilleux sourire au bord des lèvres, Aislynn ne peut s'en détacher. Elle le regarde et sans jamais le quitter. Il est si beau son Zachariah. Il est si lui qu'elle en oublie même le reste et cette photo qu'elle a rangée dans la poche intérieure de sa veste. Quand soudain, il la réveille. Il l'ôte de cette bulle de sentiments pour la ramener directement dans la réalité. « Oui, je ne t'ai pas lâché une seule seconde. Qu'est-ce que tu crois ? J'étais au première rang et juste là. lui indique-t-elle en pointant son siège et en attrapant sa main, l'invitant ainsi à prendre place à ses côtés. J'avais envie de te voir. Tu me manques.. » confie-t-elle captivée par ses émotions, par ses prunelles qui ne la quittaient pas. Zachariah la regardait et elle revivait. Comme une renaissance à chaque fois qu'ils étaient l'un près de l'autre. Elle décide donc d'entrelacer ses doigts aux siens. Déposant ceux-ci sur ce piano, une note retentit entre ces murs. Elle sourit. Elle rigole. Aislynn est nerveuse, maintenant. Puis, elle continue de le regarder, de lui offrir cette légère émotion au coin de ses lèvres. « Tu étais merveilleux sur cette scène. Je comprends pourquoi tu passes autant de temps sur les routes.. Tu as l'air si heureux quand tu es là, derrière cet instrument. » Sur ces quelques détails, la jeune femme cherche en vain un moyen de lui annoncer. Partagée entre l'enthousiaste de porter son enfant et celle de détruire ses rêves, elle ne sait plus réellement ce qu'elle doit faire. Elle s'en détache pour y songer, une poignée de longues secondes. S'égarant sur la centaine de sièges vides, elle cherche en moyen d'y venir, de lui annoncer. « Mais, je suis également venue parce que l'on doit parler Zach'. Quelque chose est arrivé.. » sans prévenir et je ne sais pas, si tu es prêt pour cela, s'arrête-t-elle étrangement. Cherchant surtout la phrase parfaite. Tu vas devenir papa. Je suis enceinte.. Et il est de toi. Cela fait trois mois et regarde déjà, songe-t-elle en repensant à cette échographie. La première. Ayant appris la nouvelle également par hasard. Aucun symptôme de grossesse, Aislynn avait fait cette prise de sang annuelle pour surveiller sa santé, pour voir si elle ne manquait de rien. Et apparemment non, elle était en parfaite santé. Coupant court les interrogations, les inquiétudes de Zachariah, la jeune femme ne trouva pas d'autre façon. Elle lâcha sa main pour attraper cette photo. L’échographie où on ne voyait qu'un simple point, un début de vie. Elle la dépose avec délicatesse sur les touches du piano. Elle la dépose et prie le ciel pour qu'il ne fuit pas, qu'il ne la quitte pas parce qu'elle ne le supporterait pas. Aislynn l'aime trop. Elle n'a jamais aimé de cette manière. Et elle souhaite encore le conjuguer au présent, éternellement. Elle l'aime. Il l'aime. Ils s'aiment.. Infiniment et quoi qu'il arrive parce qu'ils sont destinés l'un à l'autre.

Le simple fait de pouvoir la regarder, de l'avoir à quelques centimètres de lui … Tous ces détails qui peuvent, certes, passer pour anodins, le remplissent de joie. Zachariah ne s'attendait tellement pas à avoir la chance de rencontrer Aislynn ce soir, qu'il est bien décidé à en profiter. Ne pas en laisser une miette. La choyer jusqu'au moment où leur temps sera écoulé. Il réprime un éclat de rire. Mieux vaut ne pas la vexer en continuant le constat peu glorieux de son côté musicienne qui n'est pas fameux. Il lui offre son fameux sourire charmeur et se penche vers elle pour caresser du bout de ses doigts sa joue afin de l'apaiser. Le jeune homme hausse un sourcil interrogateur. « Pourquoi ne m'as-tu pas prévenu ? Je t'aurai fait garder un siège centrale pour une meilleure vue … Oh pour la surprise. » Finit-il par saisir de lui-même. Forcément, elle ne voulait pas se montrer pour ne pas le perturber ou une connerie de ce genre. Sans mentir, il y avait toutes les chances du monde pour que Zachariah ne soit pas très concentré s'il avait su que sa compagne se trouvait dans la salle. Il avait l'habitude de jouer devant Aislynn … Mais seulement lorsqu'ils étaient tous les deux. Seulement lorsqu'ils se trouvaient dans leur bulle avec personne pour la faire éclater. Évidemment, avec des centaines de personnes tout autour … C'est tout de suite moins glamour. L'excitation de la revoir retombe un peu lorsqu'elle lui avoue qu'il lui manque. Leur relation à distance n'est vraiment pas idyllique et malgré tous les efforts qu'ils font l'un envers l'autre, Zachariah a bien conscience qu'il est pesant qu'ils ne parviennent pas à être ensemble dès qu'ils le veulent. « Toi aussi tu me manques. Énormément. Je sais que ce n'est pas facile mais je t'aime Aislynn d'accord ? Les kilomètres ne changent rien. » Mais ils allongent le manque qu'il ressent lorsqu'elle n'est pas dans les parages. Toutefois, pour ne pas gâcher leurs retrouvailles, il préfère ne rien dire et se contenter d'un sourire rassurant. « Mais je le suis encore que tu es là. » Ajoute le jeune homme. Avoir sous piano à portée de main et pouvoir en jouer tous les soirs est une bénédiction mais pas autant que le fait de pouvoir serrer Aislynn dans ses bras. La soirée aurait pu se poursuivre ainsi et être magique. Cependant, il a fallu qu'une seule et unique vienne tout chambouler. On doit parler. Les trois mots qui font froid dans le dos d'un homme amoureux. Les mots qui peuvent mettre un terme à une idylle en moins d'une seconde. Le pire est que Aislynn paraît si sérieuse … Il en a des sueurs froides rien qu'à la regarder. Mal à l'aise, il se relève et se dandine d'un pied sur l'autre en se demandant ce qu'il a bien ou faire pour qu'elle le quitte ainsi. « Écoute Aislynn … » Le voix du musicien est plus tremblotante qu'à l'accoutumée. Il sait toujours se dépêtrer des pires situations qui puissent arrivent mais là … Il garde la main de la jeune femme dans la sienne parce que la lâcher signifierait qu'il abandonne toute idée de la garder auprès de lui. « Je sais qu'on ne se voit pas autant qu'il le faudrait pour avoir une relation stable mais je … Je ferai des efforts. On y arrivera, je te le promets. » Pour un peu, il la suppliera presque de ne pas le quitter. Il n'est franchement pas doué pour exprimer ses sentiments et il sait bien que son absence a pu jouer dans la décision de la blonde mais il ne peut se résoudre à la perdre alors qu'ils ont tout pour être heureux. Son cœur se fendille un peu plus quand elle relâche sa main. Cependant, il ne prononce par un seul mot. Il attend simplement que la sentence tombe contre lui. Il aborde la tête des mauvais et lorsqu'elle pose un objet sur le piano, Zachariah s'en saisit en fronçant les sourcils. Sa première réaction est de croire qu'elle est malade. Cette espèce de masse noire peu distincte pourrait faire penser à une tâche sur un poumon ou quelque chose de la sorte. Et si Aislynn tombait malade, ce serait son monde à lui qui s'écroulerait sans tarder. Cependant, ses prunelles avides de comprendre, tombent sur un mot qui lui fait tourner la tête : échographie. Suivie d'une date qu'il voit à peine parce que ses yeux sont accrochés au premier mot qui le bloque totalement. « Tu … Tu … Oh là là … » toujours très explicite le la tour dubois. Toutes ses bonnes paroles qu'il pensait dire suite à la rupture s'envolent dans un coin de sa tête et il est coupé du reste du monde durant une bonne minute. Le temps de rassembler ses esprits, de se remettre dans le contexte et de souffler. Il tourne la photo vers sa petite amie en montrant de la pulpe de son index la toute petite masse noire qui est vraisemblablement un futur enfant. « Euuuuh … Là, tu vois là, le tout petit point que je te désigne … » Il n'est pas très clair dans ses explications mais forcément qu'elle sait de quoi il parle puisque c'est elle qui a amené l'écho jusqu'à lui. « C'est à nous ? » question plutôt stupide de sa part quant on y réfléchit, néanmoins avec le choc qu'il vient de subir, il est pardonnable. Pour une surprise, c'est une surprise. Un bébé. Pour elle. Pour lui. Pour eux. Un bébé qui va les aider à façonner, à construire et à perfectionner leur futur. Il n'en revient pas. Il tend la main vers Aislynn pour qu'elle se lève et il la prend dans ses bras en la berçant doucement. « Notre bébé Zaislynn. » Annonce Zachariah avec un sourire qui frise dangereusement avec la niaiserie. Leurs connaissances communes les avaient ainsi lors de leurs études. Pour la première fois, il reprend ce surnom qui l'a tant fait soupirer par le passé. Ce surnom qui est finalement la concrétisation de leur amour. Leur avenir commun qui ne demande qu'à voir le jour. Tout comme le petit joyau qui grandit dans le ventre de sa bien aimée.

zachariah & aislynn ≈ J'ai peur de te dire quelque chose de mal... Je t'aime. - Redis-le moi. - Je t'aime. - Ne t'arrête jamais de le dire. - Je t'aime, je t'aime, je t'aime... - Je n'ai jamais été aussi heureuse de ma vie. - Moi non plus. - Si heureux que tu as l'impression de toucher le ciel avec un doigt ? - Non, beaucoup plus, au moins trois mètres au dessus du ciel.

Et à chaque fois, c'était cette évidence. A chaque son, chaque mot, chaque regard. Zachariah et Aislynn. Aislynn et Zachariah. Bon dieu, qu'ils ont avancé depuis l'université, démontrant bien des choses.. Se relevant de nombreuses fois après avoir trébuché. Se retrouvant définitivement après s'être éloigné. De la force de leurs sentiments à leurs incorrigibles et respectifs traits de personnalités. Des tempêtes qui les ont divisés au fous rires qui les ont réunis. De la plage à San Francisco à cette salle de concert à New-York. De leurs insouciances à ce ton sérieux qu'elle aborde. Aislynn le regarde. Elle le touche comme si c'était la première fois. La papillons dans le ventre, le cœur battant, les prunelles éclatantes, face à cet homme. Le sien. « Je suis si fière de toi. » précise-t-elle avant de reprendre de plus belle. Car si elle est là, si elle s'est assise au premier rang, il y avait également une raison à cela. Une explication qu'elle souhaite lui donner. Une annonce qu'elle souhaite lui partager. C'est là qu'elle se referme sur elle. Son regard quitte celui du jeune homme. Ses mains tremblent légèrement. A cet instant précis, elle a peur et elle se lance. Une phrase et puis sa réaction. Direct, Zachariah ne peut pas se satisfaire au silence. Il ne peut pas la laisser partir et renoncer à tout ce qu'ils avaient. C'est là qu'elle comprend. Maladroite.. Il s'imagine qu'elle est là pour rompre, pour lui briser le cœur en un million d'éclats. Non, ce n'est pas pour ça. Elle l'aime. Elle a besoin de lui indéniablement. Pour respirer. Pour avancer. Pour s'aimer. Alors debout, elle le regarde. Elle l'écoute. Après tout, il lui a dit " je t'aime ". Il la rassure quand les doutes la submergent depuis des jours déjà. Des heures qu'elle décompte, depuis qu'elle l'a appris. Depuis qu'elle porte la vie. Pas uniquement une seule et unique vie. Non, c'était le fruit de cet amour, de cette rencontre étonnante et de ses premiers échanges. Ces premières notes de leur chanson. La suite de leur relation. Peut-être.. Elle l'espère. Aislynn le désire de tout son être. Malgré les sacrifices qu'elle devra faire. Elle le veut. Cet enfant. Ce second cœur qu'elle protégeait désormais. Et cette main qu'il vient capturer. Zachariah l'a perdue dans toute cette marche qu'il a entreprit. Porté par la peur de la perdre, il la rappelle à l'ordre. Il se bat et elle l'aime aussi. « Je t'aime Zachariah. Ce n'est pas ça, ce n'est pas ce que tu crois. déclare-t-elle finalement pour marquer une pause, pour l'arrêter dans cette course folle de paroles qu'il s'apprête à lui consacrer. Respire. Je t'en prie et … » Et s'il te plait, laisse moi trouver les mots pour te le dire.. Car après plus rien n'arrive à sortir de sa bouche. Plus aucun sons. Sa gorge est désormais nouée. Elle ne sait pas de quelle manière lui annoncer. Elle ne sait pas si c'est une bonne idée. Aislynn réfléchit toujours et toujours trop. Elle pense trop loin et surtout elle ne souhaite pas être cette personne. Celle qui met un terme à ses rêves, qui bouscule cette vie qui leur semblait déjà toute tracée. Elle hésite et puis bon, il le faut. La jeune femme lâche sa main. Zachariah va tomber là, si elle ne continue pas. Elle décide donc de sortir cette photo. Une échographie. Son enfant et cette révélation posés sur du papier glacé. Oui, elle est enceinte. De lui. De lui et rien que de lui. Ce doyen oméga qui l'avait rendu folle. Ce musicien confirmé. Ce futur et fantastique papa. C'est alors là que la magie opère sans qu'elle ne puisse la contrôler. Pour une fois, elle décide de baisser les armes contre ses émotions. Elle décide de savourer chaque fragment de cette annonce, de sa réaction. « Oui, je le suis. » confirme-t-elle, pendant que les larmes la submergent. Il a l'air si heureux. Il a l'air si surpris aussi. Mais surtout, l'essentiel, Zachariah est rassuré. Elle le voit et elle connait assez pour le remarquer. Cet enthousiaste se dessine désormais sur ses traits. « Tu vas être papa Zachariah » A peine qu'elle ait prononcé ses mots, tout juste qu'il l'invite à se lever. Contre lui, elle se laisse aller. Dans ses bras, elle se cache. Elle décide de perdre cette larme. Une larme qui nait de cette pure et plus belle joie. Une nouvelle page à écrire. Une nouvelle expérience de cette vie. Aislynn reste ainsi silencieuse. Elle est si bien dans cette étreinte. Elle se sent toujours comblée avec lui. Même si Zachariah est un homme à part. Un phénomène qui a marqué les couloirs de l'université. Un homme qui a surprit en se confirmant. Il n'en restait pas moins le seul et unique qu'elle aimait. Et qu'elle aime de cette façon. Si fort. Si passionnément. Zaislynn, il dit. Un sourire éternel qu'il lui vole. « Tu es donc assez fou.. Toujours pour me supporter et patienter pendant neuf longs mois ? » conclue-t-elle dans un murmure. Un seul. Celui qui la torture le plus. Cette réalité qui allait les voler à leurs rêves les plus fous, à ces destins tracés et préparés depuis des années. S’éloignant légèrement, elle le regarde. Tombant dans ses prunelles et éternellement entourée de ses bras, elle décide de s'y accrocher. Ses lèvres. Un baiser. Une sensation d'être à lui. Aislynn s'abandonne pendant ces quelques secondes. Ce moment magique où elle goutte à nouveau à cette chaleur. Tendrement et sincèrement, elle lui démontre en une attention toute son implication. Pas uniquement pour elle mais plutôt envers lui, pour eux et cette histoire qu'ils écrivent. Parce que ça ne peut être que lui, l'amour de sa vie. Aujourd'hui plus que jamais, elle en a la certitude. Elle en est complétement persuadée. Au de là de toutes ces tragédies qui ont dessinées et racontées l'amour. Que se soit au cours de ces dernières décennies ou dans toutes ces autres vies, elle en a la certitude. Il n'y aura que lui. Jusqu'à la fin, jusqu'à son dernier souffle et dernier battement, Zachariah resterait l'homme de cette vie, la sienne. Celui qui s'est battu pour tenir bon. Celui qui n'a rien abandonné. Jamais. Il avait été là. N'importe quand. N'importe où. Il restait là. Dans cette salle de concert qui avait fait son succès, dans cette émotion partagée par ce baiser. Une conviction pour elle. Un surprise pour lui. Elle s'en détachait pour y survivre. Tout cela, était fou. Elle allait mourir d'amour pour lui. Elle allait devenir la mère de son enfant. « Je ne pourrai pas y arriver toute seule. avoue-t-elle laissant planer ces premiers et nouveaux doutes. J'ai besoin de toi. » Cinq mots qui suffisent.. Il la comprend et la connait mieux que personne, même mieux que elle-même. Zachariah avait percé le secret de mademoiselle Woobleforth depuis leurs premiers échanges. Il avait réussi là où nombreux avaient échoués. Et elle portait son bébé. Un moitié d'elle. Une moitié de lui. Un tout. De cette passion parfois destructrice mais naturellement évidente. Inconditionnellement Infinie.

Comme à chaque fois qu'elle le complimente pour une raison ou une autre, le jeune homme sent un sourire niais s'afficher sur son visage. C'est le pouvoir qu'elle a sur lui. Le genre de paroles qui le mènent des dizaines de mètres au dessus du sol. C'est tout Aislynn d'arriver sans crier gare et de le rendre heureux juste par sa présence. Au fil des années, le musicien s'est rendu compte qu'il ne pourrait pas se passer d'elle, même s'il le voulait. Son amour pour la blonde a grandi en même temps que leur relation a évolué. Il leur a fallu un certain temps pour qu'ils s'apprivoisent mutuellement. Désormais, c'est chose faite et rien ne pourrait les séparer. « Arrête, je vais rougir. » Dit-il en blaguant. Néanmoins, il y a un fond de vérité. Il en serait bien capable si elle poursuit sur le chemin des gentillesses de la sorte. Sa petite bulle de bonheur éclate quand il croit percevoir en elle une envie de changement … de rupture. Paniqué, tout le sang qui contient le visage de Zachariah se perd dans le reste de son corps. Blême et pâle comme la mort, il tente pour tous les moyens de se justifier et se trouver une solution pour qu'elle ne l'abandonne pas. Il ne survivrait pas si Aislynn le laisser tomber du jour au lendemain. Finalement, c'est la jeune femme qui parvient à la calmer dans la mesure du raisonnable. « Oui, oui je respire. » affirme-t-il en reprenant correctement son souffle. Peut-être pas pour longtemps selon les nouvelles qu'elle va lui apporter. Mais assez longtemps pour les entendre. Le fait qu'elle n'enchaîne pas directement lui donne des sueurs froides et une envie de repartir dans un monologue. Pourquoi se tait-elle ? Pourquoi ne prend-t-elle pas la parole alors qu'elle vient de l'arrêter dans ses dires ? Parce qu'elle ne sait pas comment rompre ? Il est proche de l'arrêt cardiaque quand elle lui montre une photo … qui va irrémédiablement changer sa vie. La lumière éclaire son esprit et il reste muet durant quelques secondes. Le temps d'assimiler et d'encaisser le choc. Puis ses traits irradient littéralement de joie. C'est bien la meilleure chose qu'elle pouvait lui annoncer. « Tu vas voir, je vais être un bon papa. » Il ne peut pas en être certain parce qu'il n'a jamais eu à proprement parler de père sur qui se référencer mais il a la conviction qu'il sera s'occuper et aimer comme il se doit son futur chérubin. Il l'invite à se nicher dans le creux de ses bras et il pose doucement son visage contre les cheveux de la jeune femme. La vie ne leur a pas fait que des cadeaux mais aujourd'hui c'est une revanche qu'ils prennent sur elle. Le bonheur est à portée de main et Zachariah ne compte pas le laisser s'échapper. Il berce doucement Aislynn et il laisse un silence bienfaiteur les envelopper. « Neuf mois, neuf ans, neuf siècles … Assez fou pour te supporter l'éternité si l'occasion m'en est donnée. » conclut tout en sincérité le La Tour Dubois. D'une main à la fois douce et experte, le jeune homme dégage doucement une mèche de cheveux pour ancrer ses prunelles dans celles de sa bien aimée. Il comprend les peurs qu'elle peut ressentir parce que lui-même est envahi en ce moment même par des frayeurs qui rendent la réalité inconcevable. Néanmoins, il est là. Et il ne partira pas. « Tu n'es pas seule. » Murmure Zachariah en lui offrant un sourire sincère. Seule, elle ne le sera jamais. Il est décidé à assumer son rôle de père et à rester à ses côtés dans les bons comme les mauvais moments. Il est décidé à devenir un homme et à protéger Aislynn et leur petit bout de tout et tout le monde. Le chemin sera périlleux certes mais il a foi en eux et en ce que l'avenir leur réserve. « Je suis là Aislynn, je te jure que tout se passera bien. » Il sent bien qu'elle est assaillie par les doutes et il est de son rôle à lui de la rassurer comme il le peut. Le musicien se penche doucement et picore avec amour ses lèvres. Ils ont de grandes décisions à prendre et la première à changer radicalement le cours de choses va venir de lui. Parce qu'il est grand temps qu'il assume sa paternité. « Je vais terminer les deux dernières semaines de concerts et après j'arrête. » Zachariah déglutit avec une certaine pénibilité parce qu'il est en train de faire une croix sur un grand projet pour lui. Toutefois, son enfant passe avant tout. Le jeu en vaut la chandelle comme on dit. Ce n'était même pas un sacrifice mais plutôt le sens du devoir. Ainsi, la jolie blonde pourrait bien vite comprendre qu'il ne prenait pas tout ceci à la légère. Au contraire, Zachariah était déterminé à faire passer sa famille avant tout le reste. Lui qui n'avait jamais eu la chance de connaître le bonheur d'avoir des parents aimants. Le voilà dans la situation parfaite pour tout remettre à zéro. « On emménagera ici ou ailleurs. On se construira notre petit nid douillet. Des opéras ou des comédies musicales qui recherchent des pianistes, il y en a des tas. Et je pourrai rester près de vous à chaque instant. » Terminé la vie de bohème qui l'emmène au quatre coins du monde et qui le laisse perpétuellement loin de Aislynn. L'heure pour grandir vient de sonner. Le temps de l'enfance est clos. Évoluer avec Aislynn est ce qu'il souhaite le plus. Cependant, il a oublié de demander l'avis à la principale intéressée. Certes, elle lui a dit qu'ils allaient avoir un enfant ensemble mais elle n'a jamais parlé de perspective d'avenir. C'est à lui de se jeter à l'eau. « Si tu es d'accord … Tu sais vivre avec moi tous les jours. Me supporter avec mes conneries et j'en passe. » Dit-il un peu hésitant. il est vrai qu'il n'est pas le bonhomme parfait sur terre. Loin de là. Mais il est un homme de cœur et ce fait compense largement les faiblesses qui le caractérisent.

C'est là.. Toute suite qu'elle constatait la distance parcourue et l'évolution de leurs sentiments. Zachariah était devenu un homme pour Aislynn. Il l'était devenu au moment même où il lui avait proposé de rester, de revenir autant de fois qu'elle le désirait. D'être avec lui. D'être à lui. Et qu'importe s'il gardait cette innocence également qu'elle adorait et appréciait, la jeune femme s'apprêtait à lui annoncer du changement. Elle n'était pas venue les mains vides. Elle n'était pas venue uniquement pour le surprendre. Il y avait une nouvelle, une annonce à partager et un choix à discuter. Une possibilité qu'elle avait un jour envisagée mais qu'elle n'attendait pas aussi précipitamment. A cet instant précis où leurs vies leur convenaient. Parfois, éloignés mais éternellement prêts à se retrouver. La jeune femme l'invitait donc à respirer. Il n'était pas question de s'inquiéter. Enfin, pas comme il était en train de l'envisager. Elle connaissait cette expression au coin de ses yeux. Cette crainte qui se formait à chaque doute ressenti. « Je vois ça. » accentuait-elle, avant de se lancer et de décrypter chacune de ses réactions aussi sincères soient-elles. Un silence imposant en ressortait et peut-être que finalement, elle en jouait. Sadique jusqu'au bout. Sadique un jour, sadique toujours. Juste assez pour prendre le temps de lui montrer et de comprendre qu'à l'instant même où il le réalisera, toute leur vie changera. Sa réaction fut sans attendre. La joie. Un bonheur intense. Une conviction directement confirmée. Aislynn n'avait aucun doute sur lui et aucun doute là-dessus. Zachariah serait un bon père, qu'importe ses propres relations. Elle le connaissait assez pour savoir qu'il n'abandonnait jamais. La preuve, il n'avait jamais renoncé à la demoiselle et même quand elle avait décidé de lui compliqué l'existence ou de l'ignorer totalement. Elle se logeait donc dans ses bras. En sécurité et rassurée que cette annonce pouvait autant l'illuminer de joie. Après tout, rien n'avait jamais été calculé entre eux et peut-être même que rien ne le sera tout au long de cette vie qu'ils décident de mener à deux. « Arrête, tu finiras sans doute par me bâillonner, tellement la folie t'aura consumé. » ajoutait-elle toujours remplie d'amour. « Je n'ai aucun doute quant à ton rôle. Il aura beaucoup de chance cet enfant. » Bien plus que des mots. Ces paroles pouvaient réanimer le cœur de cet homme meurtri par l'absence de relation avec son propre père. Désormais, Zachariah détenait les cartes de sa propre progéniture. Décidé à le chérir tout autant qu'à le protéger. Et dans cette salle de concert, ils ne se quittaient plus. Collés l'un à l'autre, ils faisaient de cette soirée, un souvenir unique. Une histoire qu'ils pourraient raconter avec le poids des années. Comme la marée de doutes qui la submerge soudainement. Ce n'était pas Zachariah qu'elle craignait dans ce rôle, c'était elle directement. La jeune femme ne savait pas si cette tâche serait réalisable pour elle. Si elle pourrait être une bonne mère, autant qu'il l'imaginait. Elle redoutait surtout les changements, le manque, leur vie. Est-ce que la musique et sa notoriété n'allaient pas lui manquer, une fois la venue du bébé ? Elle y pensait souvent et c'était pour cette raison qu'elle avait attendu le moment pour la confier. Par dessous tout, Aislynn craignait de perdre son Zachariah. Cet homme assez fou pour l'avoir également rendu folle. « Es-tu certain de n'avoir aucun regret ? Car c'est ce qui m'interroge également. Pour ma part, j'ai déjà annoncé ma démission au bureau. Je ne peux pas rester loin de toi, avec cette seconde vie à l'intérieur de moi. Prends le temps qu'il faudra.. Maintenant, je suis de toute façon là. » répliquait-elle après avoir gouté à ce baiser, ce goût sucré que lui offrait toujours les lèvres de l'être aimé. Une sensation de s'envoler. Un instant qu'elle voudrait prolonger, loin d'ici et dans leur intimité. A moitié rassurée et aussi étonnamment que ça puisse l'être, Aislynn se laissait porter par ses projets qu'il déclarait. Emménager ensemble. Choisir une ville pour poser leur valise. Peu importait la jeune femme, tant que sa main restait dans celle du de La Tour Dubois. Elle souriait et là encore. Réalisant qu'il ne lui avait pas réellement laissé le choix, le jeune homme revenait sur ses pas. Captivé par les étincelles qui brillaient dans ses yeux, Aislynn se confirmait. A lui et à jamais. Bien sûr qu'elle acceptait. « Je pense qu'on a de nombreux projets qui se dessinent devant nous. Je serai quoi qu'il arrive, là où tu es. » Romantique comme jamais. A son tour, elle brisait cette distance. S'accrochant à ses lèvres, elle l'enlaçait de ses bras. Partageant et savourant ce baiser, cette chaleur humaine qu'eux seuls connaissaient de cette manière. Un frisson intense qui réveillait le calme de cette soirée. Le calme dans lequel ils se sont plongés, à double tour, au cœur de cette scène. Se détachant de lui, Aislynn décidait de plonger ses prunelles dans les siennes. Comblée par cet amour confirmé et cette histoire qu'elle n'avait jamais oser imaginer. De ses contraires qui se sont attirés et qui n'arrivaient plus à se détacher. Elle le regarde et l'admire en secret. Amoureuse et passionnée par chacun de ses traits. « Si on allait manger quelque chose ? Après le grand concert que tu as donné, c'est mérité ! » lui proposait-elle si agréablement. Laissant glisser sur son bras, cinq de ses doigts. Assez délicatement et aussi soudainement pour attraper sa main. Il paraît qu'on reconnaît le grand amour quand il frappe à notre porte. Aislynn n'aurait pas directement parié sur son avenir avec le beau doyen des omégas. Néanmoins, il n'y avait plus aucun doute sur ce détail là. Cette vie lui souriait et elle imaginait déjà le visage de Camélia, quand elle lui annoncera ou encore le son de la voix de Seth, quand il l'apprendra. Une nouvelle page s'écrivait pour notre duo typique de l'université de Berkeley. Une nouvelle page toujours aussi rythmée par de nombreux rebondissements. « Et je te préviens pas de remarque, quand je prendrai du poids, pas d'humour à la Zachariah. Il paraît que les hormones sont redoutables pendant ces neuf mois. Tu es prévenu.. » confiait-elle avec son regard le plus redoutable. Celui qui l'invitait à ne pas la défier pour changer. Une tâche qui s'annonçait déjà bien compliqué, bien trop tenté et trop naturel pour contrôler la moindre de ses pensées. C'était le La Tour Dubois fidèle au poste, infiniment fidèle à lui-même.