the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Nike : Jusqu’à 50% sur les articles de fin de saison
Voir le deal

Partagez

cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. Empty
MessageSujet: cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. EmptyMar 21 Avr - 20:43


Like a river to a raindrop I lost a friend, my drunken hazard daniel in a lion's den.
Lift off before trouble just erodes us in the rain. So whatever you do, don't let go.
Through chaos as it swirls, It's us against the world.


Une nuit écourtée par le bruit hasardeux émis par le téléphone portable dernier cri, trônant sur la table de chevet immaculée. Une voix singulière s'éleva du combiné, tandis que la jeune Vixie se frotta les yeux, tentant de se tirer du sommeil du mieux possible. Ce qui n'était pas chose facile. Car non, Vixie n'avait jamais été du matin. « j'ai de grands projets pour vous, en cette journée. » voilà qui ne présageait rien de bon. « Je vous écoute. » C'est ce matin-là que le père d'Andrew - sans ménagement aucun - lui fit part de ses récentes lubies. Demander à Vixie de quitter son appartement pour emménager dans celui de son fils, le dernier de la fratrie. Bien évidement, il s'agissait d'un fait auquel elle devait se soustraire, non pas une simple suggestion. Un ordre tacite. Le genre d'ordre auquel elle commençait à s'accoutumer à contre-cœur. Du changement. Encore. Du jour au lendemain, sans prévenir. Quel que soit le moyen que le destin ait utilisé pour nous faire parvenir la donne finale. Personne ne demande à ce que sa vie change, pas vraiment. Mais elle change. Le fond du problème n'est que fatalité : quand bien même nous les voyons arriver, nous ne sommes pas réellement prêts à affronter des événements d'une telle importance. Pour le coup, inutile de nier : bien sûr, qu'elle l'avait venir, ce mariage arrangé. Vixie avait beau se chercher toutes les excuses du monde, elle savait pertinemment qu'aucune d'entre elles ne saurait cacher la "méthode autruche" qu'elle s'était plu à adopter ces derniers mois. Cela dit, son insouciance avait le mérite de se voir expliquée par une évidence qui aurait trompé n'importe qui : elle était jeune. Bien trop jeune pour se préoccuper de la manière de s'affranchir des fils dorés du piège que tendraient ces deux bourgeois de parents qui s'évertuaient à la pousser sans ménagement dans les bras d'un homme qu'elle ne connaissait ni d'Eve, ni d'Adam. Comment aurait-elle pu s'imaginer qu'ils réservaient leurs efforts à l'ultime recherche de la perle rare, alors qu'elle-même n'était encore qu'une adolescente dans sa tête ?
Or, il ne s'agissait pas là de l'unique changement qui avait bouleversé la vie de la brésilienne. Une malchance ne venant jamais seule, la belle eut l'occasion de voir chaque pilier de sa vie s'émietter, puis s'effondrer. Avec plus ou moins de rapidité. A commencer par la relation qu'elle entretenait avec celui qu'elle considérait comme son allié de toujours. Sans prétention aucune, elle le connaissait sûrement mieux que personne, et pourtant, elle avait su se bercer de fausses illusions. Vixie avait cru pouvoir durer, elle avait cru savoir apporter ce qu'il lui fallait. Réussir là où les autres avaient échoué. Parce que les accolades ne suffisaient plus, les baisers sur la joue non plus. Quant aux chamailleries, aucune d'entre elles ne se finissait sans regard déplacé, sans coup d'oeil qui ne trompait pas. Elle s'était alors permise de penser que tout était possible, et cette douce paréidolie s'installa un mois durant, avant de venir rejoindre - dans une chute majestueuse - les épaves des nombreuses relations du jeune homme qui avaient précédé. Bien sûr, suite à cela, Vixie n'avait eu d'autres choix que de prendre ses distances, et ce afin d'encaisser, afin d'acquérir le recul nécessaire pour considérer leur rupture comme étant une simple page de leur complicité, cette dernière se trouvant être un ouvrage de plus d'un million de chapitres. Un Best-seller que n'importe qui aurait pu s'arracher si seulement ils avaient su le trésor qu'il renfermait. Mais ce trésor, Vixie Oswald-Macieira le gardait égoïstement. Parce qu'elle comptait bien revenir vers lui. S'offrir quelques jours était une étape essentielle, mais jamais elle n'aurait été capable de le quitter définitivement. Lui, jamais. Tout simplement parce que, d'une part, leur rupture ne s'y prêtait pas. Leur relation était bien trop forte pour se laisser mourir de cette manière. L'abandonner à ce moment-là aurait été une pure insulte à tout ce qu'ils avaient pu traversé ensemble jusque-là. Et d'autre part, elle n'en avait aucune envie. Il faisait parti intégrante de sa vie, et elle comptait lui garder une place majeure, quelle qu'elle soit. Ils sauraient s'adapter, comme toujours.
Seulement, le destin prouva - une fois de plus - que lui-même cultivait le goût de l'égocentrisme, notamment par sa passion qui consistait à prendre les décisions de la belle à sa place. Quelques jours après sa rupture, ses parents lui annoncèrent avec fierté le plus important des coups de massue qu'elle avait pu encaisser jusqu'alors. Elle était désormais fiancée à Andrew Maxwell Williamson. Ni remboursable, ni échangeable. Et dieu savait à quel point l'initiative pouvait lui déplaire, elle le fit savoir à qui voulait, soit dit en passant. Le principal intéressé en fit les frais. Lui faisant voir la vie de toutes les couleurs, elle lui réservait le pire d'elle-même en se montrant encore plus impulsive, insupportable, honnête et provocatrice qu'elle ne pouvait l'être en toute occasion. Vixie comptait bien rester elle-même par tout moyen, et malgré cela, les jours se succédèrent sans qu'elle ne daigne témoigner qu'un quelconque signe de vie à son meilleur ami. La rupture était, désormais, le cadet de ses soucis. Désormais, elle se trouvait dans une impasse. Sa situation avait changé, ses projets s'étaient empilés, ses problèmes s'étaient multipliés. Tout avait empiré depuis qu'il n'était plus là. Dans une période de sa vie où la brésilienne avait plus que jamais besoin du bulgare, elle n'eut d'autres choix que de garder le silence. Par manque d'explication, par envie de le préserver, par impuissance, par fierté, un mixte de tout. Elle ne pouvait rien lui dire, rien lui avouer. La révélation la plus effrayante était de réaliser que la situation la poussait à couper les liens avec lui, qu'elle le veuille ou non.
Désormais, il n'y avait plus Baptist dans sa vie, elle était seule, et elle risquait de le rester, de sa propre initiative. Elle s'était faite une raison. C'était bien la première fois que la brésilienne se comportait de cette façon : elle baissait les armes, elle abdiquait. Considérant qu'il n'était pas plus mal de se laisser porter, peut-être qu'au final, au bout du tunnel, elle réaliserait que c'était le bon choix. Pour une fois, oui, elle prit - sans même s'en rendre compte - la décision d'écouter ce qu'on lui disait. Ne serait ce qu'essayer, du moins. C'est pourquoi, ce jour-là, au travail, un jeudi en toute fin d'après-midi, le sourire fut plus que difficile à afficher. Une entorse à ses habitudes, elle, la brésilienne qui rayonnait par le besoin de se sentir vivante. Le triste constat de sa vie l'amenait à la dure réalité : elle allait droit dans le mur. Sans zigzag, qui plus est. Il était déjà difficile de porter ce fardeau sans ajouter à cela les petits tracas du quotidien, et pourtant, ces derniers furent bien heureux de se joindre à la fête. Une dispute avec le paternel en début de matinée, une chute de portable à l'heure du déjeuner, des problèmes de caméras lors du tournage de la session météo de la semaine, et une nouvelle jupe qui - bon sang - s'obstinait à toujours vouloir grimper le haut de ses cuisses lorsqu'elle marchait. Ajouté à cela les habituelles belligérances que son époux et elle se réservaient chaque jour que Dieu faisait depuis qu'ils partageaient le logement, Vixie fut faire preuve d'un professionnalisme capable de résister à toute épreuve pour finir cette journée. journée qui, par ailleurs, s'était terminée à vingt et une heures au lieu de dix-neuf, et ce en raison des problèmes techniques qui s'étaient abattus sur la compagnie télévisuelle ce jour-là. Malédiction, quand tu nous tiens.
Fort heureusement, le trajet se déroula sans mal. Au volant de sa voiture, Vixie ne mit pas plus de quinze minutes pour rejoindre le quartier huppé qui comptait sa résidence. Elle n'y logeait que depuis trois semaines à tout casser, et le sentiment de familiarité qui se dégageait de ce trajet l'effrayait davantage. Durant son parcours, elle eut toutefois l'occasion d'observer la pluie qui gagnait en intensité au fil des minutes. Une fois garée, la brésilienne eut la présence d'esprit d'ouvrir la boite à gant afin d'en extraire son parapluie qui, fatalité oblige, présentait une fente importante qu'elle n'avait jamais remarquée jusqu'alors. Une protection tout bonnement inutilisable : « Super ... Vraiment, super. Il ne me manquait plus que ça. » journée parfaite, au top. Elle soupira en passant une main dans ses cheveux longs, et rangea le parapluie qui, de toutes manières, ne servirait à rien dans cet état. Elle s'en passerait, la pluie ne la dérangeait pas plus que ça. Tout ce qu'elle espérait était de ne pas se voir invité à une soirée bon chic bon genre, à laquelle on la convierait au dernier moment, et pendant laquelle elle se devrait de se pavaner au bras de son fiancé. Ce n'était certainement pas le meilleur moment pour se présenter à la foule avec une tête de chaton tombé dans un sceau d'eau. En attendant, elle comptait uniquement se prélasser dans son lit pour la soirée qui se présageait. Au calme. Ce qu'elle n'avait visiblement pas encore compris, c'était que le calme ne ferait certainement plus partie de sa vie. Ce soir-là, le destin ne comptait lui laisser aucun répit. Sous une pluie qui n'avait, heureusement, pas la force d'un déluge, elle remonta doucement l'allée centrale qui menait au building. Elle jeta un oeil dans son sac, ayant tout le mal du monde à mettre la main sur ces clefs à cause de la pluie qui la distrayait. Mais une présence, quelques mètres plus loin, lui fit relever la tête. Une carrure masculine, des cheveux en bataille, à la couleur indéfinissable mais tirant majoritairement sur le blond, des traits fins et un regard fixe. Nul besoin d'analyse pour reconnaître cet homme. Elle aurait pu le reconnaître à des kilomètres. Malgré cela, la surprise fut de mise : « ... Baptist ? » finit-elle par demander, d'une voix incrédule. Assurément, Vixie tombait de haut, et ne savait en aucun cas quelle attitude adopter. La surprise associée au plaisir inconscient de le revoir, et à la tristesse qu'elle ressentait à devoir se confronter à lui alors qu'elle ne pouvait en aucun cas se le permettre, la déstabilisaient. Elle qui avait rencontré ce regard brun et rassurant plus d'un millier de fois, qui avait pris dans ses bras ce corps qu'elle avait su découvrir, et qui connaissait à la perfection la beauté de ses traits, avait la désagréable sensation de le voir pour la première fois. La vérité lui sauta aux yeux : il fut difficile pour elle de ne pas voir son meilleur ami durant une longue période. Plus difficile qu'elle n'avait su se l'avouer jusque-là. Oui, et maintenant ? Rien ne changeait. Elle comptait toujours garder ses distances pour des raisons qui lui étaient propres. Quant à sa situation, elle restait la même. Elle était fiancée. C'est à cette pensée qu'une question lui vint à l'esprit : comment s'était-il rendu-là, face à l'appartement qui lui faisait office de logement que depuis peu ? « Mais ... Qu'est ce que tu fais là ? » Et elle restait. Là, droite, silencieuse, distante. Se demandant alors comment elle allait pouvoir garder ses distances alors que son meilleur ami se tenait devant elle. Comme quoi, il était plus facile de faire la morte quand ils n'étaient pas confrontés l'un à l'autre, en chair et en os.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. Empty
MessageSujet: Re: cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. EmptyLun 27 Avr - 16:28

"If you love someone, you should never hurt them"
Call it magic call it true call it magic when I'm with you and I just got broken broken into two still I call it magic when I'm next to you. coldplay.


« Mama, je n'irai pas à ce foutu gala. C'est hors de question. » « Mais mon garçon, ces gens sont ta famille, le seul lien qu'il te reste avec ton père, le seul lien qu'il me reste avec ton père. » Il regarde sa mère avec des yeux brillants. Brillants de colères, brillants de peur, brillants d'une envie irrépréhensible de se casser de cet immense appartement qui l'étouffe, qui le rend claustrophobe. « Ne joue pas cette carte avec moi Mama, tu sais très bien que ce n'est pas juste. Tatko n'a jamais été tendre avec moi. Nikoga. Jamais. » La tête dans ses mains, son corps affalé sur le canapé en cuir français du XVIIèm siècle de sa mère, il se rend à l'évidence. Elle trouvera un moyen de le forcer à se rendre à ce gala, à cette mascarade. « Mais, Baptist, tu sais très bien qu'un jour, on aura besoin de toi. La fortune dont j'ai hérité ne sera pas éternelle. » Il regarde sa mère avec des yeux médusés, un air vraiment inhabituel sur le visage du blond, lui qui a toujours un visage assez froid, comme un masque. « Tu te fous de moi Mama. Tu as hérité de près de 5 milliards de dollars américain quand grand père est décédé à mes dix ans. Je doute que tu ais dépensé cette somme en quinze ans. » Le visage lassé de sa mère lui rendit un petit sourire. «  Pourquoi ais-je un fils aussi intelligent ? » «  Parce que tu m'as bien élevé, et que Tatko a fait en sorte que je sois ainsi. » Son père n'avait jamais été réputé pour être un père aimant et bienveillant. Il avait passé les onze premières années de la vie de son premier et seul fils à ce que Baptist soit logique, intelligent, et surtout, qu'il soit fort. Depuis ses six ans, il l'avait soumis à un régime strict, à un précepteur, à un entraînement trois fois par semaine en boxe et athlétisme. Le corps du jeune homme était toujours aussi svelte et musclé car il entretenait son corps comme une machine. C'est sans doute pour cela qu'il était aussi froid avec les personnes qui ne le connaissait pas, qu'il ne laissait personne ou presque entrer dans sa vie. Logique. La logique régnait sa vie. Mais parfois, sa naïveté naturelle revenait à la surface, le plongeant dans un désastre infini. Heureusement, il n'était pas naïf avec sa mère. Bien au contraire. « Je te propose un marché. Tu vas à ce gala … » « Mais … » « J'ai pas fini jeune homme. Je t'ai élévé mieux que ça. Tu y vas … et tu amènes quelqu'un avec toi pour que ce gala se passe au mieux. Qui tu veux. Sauf une strip teaseuse ou une call girl. Je sais que tu en es capable juste pour me mettre en colère. » Le marché était équitable. Bien trop. « Y'a anguille sous roche. T'es jamais aussi conciliante. Surtout que tu détestes quand j'ai une copine. Qu'est-ce que tu caches ? » La mère de Baptist était une femme adorable et gentille, mais aussi très possessive envers son fils. Elle le voulait pour elle seule, et elle seulement. « Vixie. Tu n'as pas vu la petite depuis des semaines. Tu es comme une âme en peine depuis votre séparation. » Vixie. La seule femme qui avait su gardé le jeune homme dans sa vie sans problème. Juste avec un sourire, une caresse sur la joue, un rire, un regard. Il voyait encore le mois qu'ils avaient passé en tant que couple comme si c'était hier. Et les années d'amitié qui les liait. Vixie était la meilleure amie du bulgare depuis son arrivé sur le sol américain. Si Milena était la sœur de cœur du jeune homme, celle sur qui il ne poserait jamais les mains dessus à part pour la secouer quand elle part en vrille, Vixie était la femme qui savait le manier, le rendre jaloux et lui donner la dose de tendresse qu'il ne pouvait pas avoir ailleurs. Elle et son accent du sud si particulier, le début de leur amitié grâce à leur différence. « Vixie ? Hum. Elle ne m'a pas appelé depuis des semaines. Je ne vais pas aller me pointer en dessous de chez elle comme une fleur et la supplier de me reprendre. Déjà, je ne veux pas. Et ça ne marchera jamais. » « Ah mon fils, tu as encore tellement à en apprendre sur les femmes. Tu te dis si différent de ton père, mais en fait, tu es pareil que lui. Tu savais que ton tatko était aussi volage que toi avant. Une vraie mouche, il allait partout, faisait ses affaires avec les plus belles femmes de Sofia à son arrivé, jusqu'à ce que je décide que lui et moi, on allait finir ensemble. Même si j'étais promise à un autre. » « Pourquoi tu ne m'as jamais dit ça Mama ? » « Parce que je sais à quel point tu as souffert de l'éducation de ton père, mais aussi de sa perte. Va à présent. » Laissant sa tête tomber sur les genoux de sa mère, il la laissa lui caresser les cheveux, comme quand il était enfant. « Je ne sais pas où elle est. Son gardien m'a dit qu'elle avait déménagé la dernière fois. » « Heureusement pour toi, ta mère a des connexions. Tiens, sa nouvelle adresse. » Il se releva, regarda sa mère en prenant le papier dans ses mains. Attrapant son manteau et son téléphone, il partit en courant. « Et, t'as pas oublié quelque chose ici ? » lui cria sa mère alors qu'il allait prendre l’ascenseur. Il repartit dans le sens inverse et planta un énorme baiser sur la joue de sa mère. « Merci Mama. » Repartant pour la dernière fois, il l'entendit au loin. « Et tu iras à ce foutu gala Baptist Nickolaï. » «  Mais oui, c'est ça. » Baptist avait beau se plaindre constamment que sa mère était une petite fouine manipulatrice, il ne savait réellement pas comment il aurait pu faire sans elle. Son soutien avait été un pilier pour lui. Son entrée à Columbia et ses études là bas, jamais il n'aurait pu y parvenir sans elle. Et Vixie. Depuis leur seize ans, âge où il arriva à New York, le jeune bulgare à l'accent à coupé au couteau et des bagages énormes. La seule année qu'il fit au lycée, il la passa avec elle. Vixie et Baptist, les deux étrangers, les outsiders mais qui était plus riches à deux que la plupart des élèves qui les repoussaient. Toujours à se chamailler mais se tenant droits, fiers comme ils étaient quand on les attaquait. Les inséparables qu'on les appelait. Lorsque Baptist a été accusé de meurtre, elle était là. Durant les deux ans où sa vie connu le pire tournant, elle était là. Son année en prison, elle était là. A sa sortie, elle était là. A son entrée à l'université, elle était là. Elle avait toujours été là. Quand elle partit au Brésil un temps, il était là. Et puis, il y a eut un « nous ». Ce nous qui a été crucial et qui a mis un bang résonnant dans leur histoire. Car il n'y avait pas Vixie sans Baptist, mais il n'y avait pas Baptist sans Vixie. Les deux se sont mis ensemble. De meilleurs amis, ils sont passé à amant, à couple. Des sentiments ? Oui, il y en avait. Et il se mentirait à lui même si il disait qu'il n'y en avait plus. Seul un con ne saurait pas voir le mensonge. Sous la pluie new yorkaise, le déluge de la ville, il se préparait mentalement à ne pas craquer. Ayant lu l'adresse d'un coup, il ne se s'attendit pas à se retrouver devant l'immeuble d'une des plus riches familles de new york. Les Williamson. Si les Rosenbach était la famille qui régnait en maître absolu sur Vegas, les Williamson avait une réputation des plus connus à la Grosse Pomme. « Roh putain. » N'ayant aucunes idées de ce qui l'attendait, il prit le temps de se laisser mouiller par la pluie, le crachat des cieux qui s’abattait sur la ville depuis le début d'après midi. Il aimait la pluie, il aimait la sensation de n'être qu'une pauvre petite chose sur une Terre immense, loin d'être le centre de l'univers, mais juste un point dans une galaxie encore plus grande. Ses petits tracas du quotidien lui semblait si … inutile quand il était sous la pluie. La sensation des gouttes d'eau qui percutait son manteau, qui traversait la barrière de ses cheveux bouclés pour atteindre son crane, qui se posait sur ses longs cils bruns. Il aimait ça. Aussi, fut-il un peu pris au dépourvu quand il entendit la voix de Vixie. « Vixie. » Il ne savait jamais comment faire, comment se comporter. Les retrouvailles pour lui était synonyme de stress, de pression, d'angoisse. Emotions qu'il n'aimait pas ressentir, en aucun cas. Son père lui avait appris à ne pas laisser la peur de l'inconnu le mener, mais que c'était lui qui devait donner la main à la peur pour la conduire. « Il faut qu'on parle. » La phrase qui déclenche tout, qui sonne un gong bruyant et assourdissant. S'approchant un peu, le voyant du plus près qu'il ne l'avait vu depuis des semaines, il sentit une bouffée de chaleur lui rosir les joues, le dotant de cette chaleur qu'il ressentait à chaque fois qu'il l'a voyait. La joie. Il était content de la voir. Elle lui avait tant manqué. « Bon, tu comptes nous faire rester sous la pluie encore longtemps ? Je sais que je suis canon, mais à ce point quand même. Que dirait ma mère si je tombe malade en plus ? » L'ironie, la blague. Son seul moyen de cacher la gène qui régnait en maître dans son esprit si étranger au manque et aux sentiments.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. Empty
MessageSujet: Re: cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. EmptyDim 10 Mai - 1:29


Like a river to a raindrop I lost a friend, my drunken hazard daniel in a lion's den.
Lift off before trouble just erodes us in the rain. So whatever you do, don't let go.
Through chaos as it swirls, It's us against the world.

« Vixie. », avait-il dit. Surpris par son intervention, comme elle l'était par sa présence. Et surpris, ils pouvaient se permettre de l'être : jamais ils n'avaient été éloignés l'un de l'autre durant une période aussi longue que celle qu'ils venaient de connaître. Elle l'avait rencontré à l'âge de seize ans à peine, jeune adolescente à l'accent prononcé et à l'anglais peu travaillé, et son instinct lui avait alors dicté de faire exclusivement confiance à ce garçon, ce garçon-là. Aux cheveux en broussaille, au regard tendre, un impulsif par nature, une colère exacerbée et incontrôlable, et pourtant, d'une gentillesse incroyable. Et c'était ce qu'elle avait fait, elle avait cru en lui dès le départ. Bon pressentiment, à priori, puisqu'à partir du moment où elle avait su attraper sa main, plus jamais elle ne l'avait lâchée. Ils passaient leurs journées ensembles, au lycée, puis à l'école de journalisme. Il avait connu l'incarcération, elle l'avait connue par procuration également puisqu'elle avait mis un point d'honneur à lui rendre visite, en fonction de la fréquence que lui permettait d'adopter le cadre de sûreté pénitentiaire. Meilleurs amis, amants, couple, quel que fut le lien qui les unissait, ils avaient su conserver une complicité privilégiée, de manière à entretenir une dépendance qui les obligeait à se se voir à une fréquence démesurée. Aussi incompréhensible que cela puisse paraître, Vixie Oswald-Macieira n'avait jamais passé une seule semaine sans adresser la parole à son meilleur ami. Tout simplement parce qu'une autre réalité que celle qui dépeignait une relation fusionnelle, overdose de textos tous les soirs et rendez vous toujours trop courts, ne lui paraissait pas concevable : Vixie avait besoin de lui. Elle en avait toujours eu besoin, quand bien même elle se plaisait à penser, à tort, que son bonheur ne dépendait de rien ni de personne. Elle comprit à quel point elle se trouvait dans l'erreur lorsque leur histoire d'amour prit fin, aussi vite qu'elle était née, soit dit en passant. Parce qu'à partir de là, les semaines s’enchaînaient et présentaient comme triste constat l'évidence de cette nouvelle réalité qui la destabilisait : il n'était plus à ses côtés. Des jours sans se voir, sans se parler, si bien qu'elle ne savait même plus comment réagir en sa présence. « Il faut qu'on parle. » aucun doute à avoir là-dessus, il y avait tant de choses à dire. Et pourtant, entendre cette axiome prononcée par Baptist terrorisa la brésilienne. Elle ne voulait pas y être confrontée de cette manière, pas maintenant, pas comme ça. Elle ne voulait pas de cette impulsivité, tout simplement parce qu'elle n'avait eu le temps ni de se préparer, ni de se blinder. Et Dieu savait à quel point les armes proposées à Vixie devaient être nombreuses, au vu des difficultés qu'elle éprouvait à se trouver face à lui à cet instant précis, et au vu de tout ce qu'elle devait lui avouer, dans un futur proche. L'affirmation du bulgare eut le don de choisir le ton dès le départ, et cela avait au moins le mérite d'éviter des silences, un malaise certain, et une confrontation durant laquelle ni l'un ni l'autre ne voudrait lancer les hostilités. Baptist s'en chargea pour elle. La réponse de Vixie fut instinctive. D'accord, il fallait parler. Mais parler de quoi ? « de quoi ?» se contenta t-elle de demander à voix haute. Une question à la fois idiote et pleine de sens. Idiote parce qu'elle laissait supposer, d'une part, une manière détournée du désir de faire passer cette obligation pour non avenue, partant du principe erroné qu'il n'y avait pas lieu à discuter de quoi que ce soit, que tout allait le mieux dans le meilleur des mondes, ce qui était irrévocablement faux au vu du manque de communication qui les avait atteint ces dernières semaines. Et d'autre part, pleine de bon sens parce qu'elle sous-entendait qu'il n'y avait, présentement et concrètement, pas grand chose d'officiel ou de réellement fondamental à affirmer à l'instant présent. Chose qui n'était pas fausse en elle-même, puisque Baptist avait tout dit lors de la rupture, dernier événement en date dont ils avaient partagé l'amer exécution. Car c'était, contrairement à elle, le seul problème qu'il devait avoir à l'esprit. Il considérait qu'il y avait des choses à dire, oui. Et c'était le cas, il y en avait bien plus qu'il ne pouvait se l'imaginer. Il ne savait pas, lui. Il ne savait pas tout ce qui s'était passé dans la vie de Vixie le temps durant lequel il n'en avait plus fait partie. Et ce décalage rendit les choses bien plus tristes pour elle qu'elles ne pouvaient déjà l'être. C'est pourquoi sa propre réponse lui paraissait des plus opportunes : il ne se doutait pas de l'ampleur de son projet, Vixie, elle, en avait pleinement conscience. Et elle ne pouvait se résoudre à en parler ou en dévoiler l'existence. C'est pourquoi elle préféra choisir l'ignorance, et partant de là, présumer qu'il n'y avait pas véritablement de sujet solennel à aborder. Malgré tout cela, la pointe d'incertitude perceptible dans la voix de la jolie brune rendait le tout assez fragile. Mais pas aussi fragile que l'état du petit coeur de la belle lorsque Baptist fit quelques pas pour se rapprocher d'elle. Malgré la pluie et la gêne inspirée par la situation, elle se plaisait plus que nécessaire à retrouver la bouille qui avait tant manqué à l'appel, ces derniers temps. Elle était tellement contente d'y être confrontée à nouveau qu'elle aurait pu sauter dans ses bras si la situation et les faits l'en avaient permise. Cette soudaine proximité lui fit réaliser à quel point le manque de lui avait été dur à supporter. Pourvu que ses fiançailles ne l'obligent pas, dans le futur, à retenter l'expérience de sans-meilleur-ami-fixe : « Bon, tu comptes nous faire rester sous la pluie encore longtemps ? Je sais que je suis canon, mais à ce point quand même. Que dirait ma mère si je tombe malade en plus ? » Cette assurance qui se dégageait de lui lui permettait de détourner la situation, détendre l'atmosphère. Son aisance, présumée par son humour, était-elle réelle ? Elle n'en avait pas la moindre idée, mais quoi qu'il en soit, elle aimait ça. C'était tout à fait le genre de Baptist. Elle le savait totalement hermétique à toute situation imprévue, il se débrouillait toujours pour ne pas être vulnérable, ou soumis à la peur. Et surtout, il avait toujours su la faire rire. C'est pourquoi, impulsivement, elle sourit. Elle le retrouvait. Et dans un sens, ça en était plus triste encore. « que tu n'es qu'un sombre idiot, Baptist Valentin, d'être venu jusqu'ici pour te noyer sous ce déluge. » s'amusa t-elle à répondre, d'une voix tendre et légèrement taquine. Car Vixie connaissait la mère Valentin, notamment sa tendance à toujours vouloir protéger son fils avant toute autre chose, elle la connaissait certainement assez pour savoir qu'il s'agissait là du genre de réplique qu'elle aurait pu réserver à son cher et tendre fils. Ce fils, peut-être un "idiot impulsif", mais un idiot mignon, cela dit. Parce qu'il avait beau en rire, il l'était vraiment. Même là, face à elle, le visage dégoulinant de perles de pluie, baigné dans l'incertitude d'une situation qui le dépassait visiblement totalement. Visage qu'elle ne connaissait pas. Et malgré la tentative d'humour du jeune homme, Vixie s'obligea à rétablir la distance. Elle ne pouvait pas. Pour de multiples raisons. Certaines qu'il connaissait, certaines qu'il ne connaissait pas. « je ne crois pas que ce soit une bonne idée ...» se risqua t-elle à affirmer avec franchise, d'une voix, douce lente et relativement avisée. C'est le cœur déchiré qu'elle lui livra cet avis, car elle devait se rendre à l'évidence : le faire monter dans l'appartement n'était certainement pas ce qu'il y avait de plus ingénieux. Non seulement parce qu'elle entretenait une certaine appréhension s'agissant de ce qu'il voulait lui dire, mais aussi parce que l'inviter dans la résidence d'Andrew restait assez délicat, au vu de la situation qu'il ne connaissait pas encore. Mais le principal motif de son refus restait assez simple : elle gardait ses distances, et s'entretenir sur la complexité de leur relation actuelle n'était certainement pas la meilleure façon d'y parvenir. Elle ajouta pourtant : « Comment as-tu eu cette adresse ?» Elle ne prit pas de risques en lui affirmant qu'il s'agissait de son nouveau chez-soi, car après tout, rien ne prouvait encore qu'il savait qu'elle habitait là, désormais. Peut-être aurait-elle dû simplement lui affirmer qu'elle ne pouvait pas lui parler, et filer se cacher dans son appartement de bourgeois sans perdre plus de temps. Mais elle souhaitait vraiment savoir comment il en était venu à connaître sa nouvelle adresse. Qui plus est, au fond d'elle, sans se l'avouer, la jeune brune ne souhaitait pas réellement partir. Parce que, malgré toute la bonne volonté du monde dont elle souhaitait faire preuve, quelque chose la retenait encore inconsciemment, la poussant à rester ici, quitte à être mal à l'aise sous la pluie. Elle ne savait pas ce qui allait advenir d'eux. Trop de questions cherchaient à se bousculer les unes les autres : comment devaient-ils réagir, au vu de leur dernière entrevue qui avait donné lieu à une rupture ? Comment devait-ils se comporter ? A quelle vitesse leur amitié devait-elle se réinstaller ? Allaient-ils simplement y parvenir ? Comment annoncer à Baptist les engagements qu'elle avait dû prendre durant son absence ? Et de quelles manières devaient-ils cherchaient à adapter et concilier leur relation si particulière à cette nouvelle union ? Toutes ces incertitudes associées à l'angoisse de leurs retrouvailles se révélaient être un cocktail relativement puissant. C'était trop pour elle. Beaucoup, beaucoup trop pour elle.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. Empty
MessageSujet: Re: cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. EmptyDim 10 Mai - 19:53

"If you love someone, you should never hurt them"
Call it magic call it true call it magic when I'm with you and I just got broken broken into two still I call it magic when I'm next to you. coldplay.


La pluie battait son plein, déversant des torrents d'eau sauvages dans les rues sales et souillées de New York. Ses cheveux blonds plaqués sur son crane par le déluge, Baptist ne voyait presque rien, l'eau dégoulinant de ses cheveux gorgés d'eau et pendant sur son front, devant ses yeux sombres qui fixaient Vixie avec insistance. Le bulgare regarde sa meilleure amie avec attention, délicatesse même. Si longtemps qu'il ne s'est pas retrouver devant elle, si longtemps qu'il n'a pas entendu sa voix mélodieuse, porteuse de chaleur sud américaine sous cette pluie battante. Le visage presque figée de la brésilienne le perturba. D'habitude, il sentait déjà les bras chauds de sa meilleure amie autours de lui avant même d'avoir prononcer un mot. Sentait déjà les cheveux à la senteur de vanille sous son nez fin. Vixie était celle qui donnait les câlins, les bisous, les caresses. Baptist répondait du mieux qu'il pouvait avec la faible éducation au niveau relationnel qu'il avait. Sa mère lui a apprit à aimer les femmes, mais avec des attentions comme des fleurs à un dîner, ouvrir la porte pour qu'elle passe, tirer la chaise pour qu'elle s'installe. Mais jamais, jamais, elle n'a été le genre de mère à faire un câlin à son fils juste pour le plaisir, à lui embrasser le front tendrement, à lui caresser les cheveux pour qu'il s'endorme. Et son père, encore moins. La famille de sa mère était de l'aristocratie bulgare.  Les Valentin étaient une belle famille française et allemande ayant une place de choix dans une des plus grandes entreprises cosmétiques du monde. L'Oréal était son héritage qu'il avait perdu avant même de pouvoir prétendre à un poste dans la compagnie. Leur éducation était donc rigide, stricte, sans démonstration d'amour, ni de tendresse. Sa mère, si froide soit-elle, était donc la seule personne ayant montrer de l'amour pour le jeune homme. Jusqu'à Vixie. Milena n'était pas pareille, trop dérangée, trop perturbée pour accepter un câlin sans hurler. Vixie, elle, elle lui en donnait à la pelle, sans qu'il ait à demander. Sans qu'il ait à réclamer. Supplier. Vixie était celle qui comblait le manque flagrant de tendresse dans la vie de Baptist. Le mec froid, mystérieux, sombre. Celui qui vous regarde avec un regard pénétrant, qui vous sauve et vous laisse à la porte des urgences, qui vous baisent dans les toilettes d'un bar et part sans demander son reste. « De quoi ? Du fait que ça fait presque trois semaines que je n'ai pas entendu parler de toi. Ça te va ? » Il ne s'énervait pas, il essayait du moins. Vixie était manipulatrice. Même avec lui. Que ce soit pour un bagel ou une latte dans un joint alors qu'elle n'avait pas le droit. Vixie le maniait à la baguette comme une sorcière. Et ça ne le gênait pas plus qu'autres choses en règle générale. Sauf maintenant. Tout ce qu'il voulait présentement était la serrer dans ses bras. Cela faisait bien trop longtemps. Beaucoup trop longtemps. Il s'avança un peu, essayant de rapprocher son corps au maximum de son corps à elle mais sa réaction fut tout autre. Ses paroles raisonnèrent aux oreilles du bulgare comme une symphonie. Une symphonie qui lui vrillaient les tympans. Elle essayait de rire comme avant et elle y arrivait car quoi qu'il arrive, il serait le seul à la faire rire comme ça. Ce rire si simple et enchantant qui vous cloue sur place. Mais ce qui vient après le fige sur place. « Comment ça pas une bonne idée ? Je suis resté sous la pluie pour t'attendre je te rappelle. » Agaçant. Énervant. Il détestait qu'on lui dise non. Image même du mec qui a toujours eut ce qu'il voulait si on passait le passage en prison. Ça, il ne l'avait pas voulu pour un sous. Mais son attitude fuyante l'énervait vraiment. Carrément même. Dans aucunes dimensions parallèles, Vixie ne l'avait fuit, ou évité. A part maintenant. Elle fuyait sa présence, son regard, son corps. Si il la plaquait sur un mur, elle essayerait de fuir. Encore. Et ça l'énervait le bulgare. Beaucoup. Il n'aimait pas la fuite, les fuyards, les lâches. Non pas que Vixie le soit, mais il sentait qu'elle cachait quelque chose et que fuir était la seule solution qu'elle voyait présentement. « Ma mère. Elle me voyait dépérir dans mon coin alors elle m'a botté le derrière pour que je vienne te voir et avait déjà l'adresse. Je sais vraiment pas comme elle l'a fait. Mais tu connais Miss Valentin. Toujours à mettre son nez dans les affaires de son fils. » Stricte vérité. La mère de Baptist savait tout des fréquentations de son fils. Passé et possible futur si elle le voulait. Son compte en banque remplit à ras bord pouvait défaire et faire des personnes à New York. Véritable socialiste, les soirées mondaines étaient ce qu'elle abdiquait et où elle y faisait régner sa loi. Même l'arrestation de son fils n'avait pas réussit à lui retirer le trône qu'elle occupait depuis qu'elle avait envoyé boulé l'ancienne socialiste qui faisait sa loi. Baptist était fier de sa mère. Après un premier mari mort et un deuxième assassiné par les conneries de son fils, elle réussissait à faire sa vie et à la maintenir d'une main de fer. Durant longtemps, le garçon s'en était voulu de la solitude de sa mère, car si lui avait choisi d'être seul, de ne pas avoir de femmes malgré les filles qui défilaient, il ne voulait pas que sa mère reste seule. Elle était vivante, pleine de vie, joyeuse, bien que très peu tendre et câline. Elle avait le droit à un peu de bonheur, à une étincelle qui vienne allumer ce feu ardent qui était en elle. Et Baptist aussi, aussi solitaire et froid soit-il. « On peut au moins aller dans le hall ? On est pas obligé d'entrer dans l'appartement si tu ne veux pas me montrer où tu habites mais je n'en peux plus de la pluie. » Il fouilla dans les yeux bruns de la jeune femme pour une affirmation. Son corps était beau mais recouvert d'un manteau la protégeant un minimum de la pluie alors que Baptist ressemblait à un chien mouillé dans sa chemise en coton blanche et son jean noir enduit. Ils entrèrent dans le bâtiment immense et luxueux. Baptist se doutait que ce n'était pas n'importe qui qui habitait ici. Lui même habitait dans ce quartier et payait sa part substantielle à la communauté. « Vixie, tu peux me dire ce qui se passe s'il te plait ? On ne se cache jamais rien. Rien. Et tout d'un coup, tu m'évites, on s'évite. Pourquoi ? Parce qu'on est sortis ensemble un mois et qu'on s'est envoyé en l'air comme des dingues ? Ou encore parce que tu as un secret que tu ne sais pas comment me dire ? » Baptist la regardait avec ses grands yeux inquiets, perturbés, en colère, angoissé. Il était une mer d'émotion présentement. Ne cessant de se faire un sang d'encre pour une des personnes les plus importantes de sa vie et qui refusait de s'ouvrir à lui. « Mais merde à la fin ! On s'est toujours tout dit. Absolument tout. Tu es resté à mes côtés quand on m'a arrêté pour meurtre et tu n'as jamais douté de moi. Alors pourquoi tu restes si silencieuse sur ce qui se passe actuellement. »  Il s'assoit sur un banc. Un banc dans un hall d'entrée. Fallait être friqué pour faire ça. Dit celui qui a un compte à six zéros. « Alors ? Explications ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. Empty
MessageSujet: Re: cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. EmptyLun 11 Mai - 1:40


Like a river to a raindrop I lost a friend, my drunken hazard daniel in a lion's den.
Lift off before trouble just erodes us in the rain. So whatever you do, don't let go.
Through chaos as it swirls, It's us against the world.

Quelques semaines plus tôt. Donc, ça s'arrêtait là. De cette manière. Maintenant, aussi vite. Elle avait eu, cela dit, l'honneur de tenir plus longtemps que la majorité des filles qu'il avait connues, et qui n'avaient eu, pour seul et unique privilège, le loisir de connaître quelques heures ses draps, de ressentir quelques instants son plaisir. Rares étaient celles qui parvenaient à avoir plus que ce qu'il voulait bien concéder. Malgré cela, les trente-deux jours passés à ses côtés lui avaient paru si brefs. Éphémères. Elle ne l'avait pas vu venir. Elle se savait moins cérébrale que son meilleur ami - que son petit ami - et plus portée à la spontanéité. Avait-elle réellement loupé les signes ? Depuis quand envisageait-il l'éventualité de leur rupture ? C'était le genre de question qui lui torturait l'esprit à cet instant précis, alors qu'elle se trouvait au volant de sa voiture, s'éloignant petit à petit du domicile du jeune blond qui venait de lui rendre sa liberté. Une liberté qu'elle n'avait pas réellement convoité, mais qui venait à elle quand même. Silencieuse, pensive, elle poursuivit sa route en essayant de dégager de son système nerveux le mélange d'émotions parfaitement contradictoires qui y régnait. Le chemin ne fut pas long, et elle fut plus que soulagée de refermer la porte derrière elle, dans un soupir qui en disait long sur la tension qui avait émané d'elle dans la voiture. Ils avaient donc rompu. C'était ce qu'il lui avait dit, oui. Ce n'était pas la première fois qu'elle affrontait une rupture, chaque histoire d'amour qu'elle avait connu avait su trouver sa fin. Mais là, c'était différent. Serrant doucement le trousseau de clef qu'elle détenait dans sa main, elle tenta de rejeter la peur qui la guidait. Peur de cette "fin". De quelle fin s'agissait-il ? Les choses allaient-elles réellement changer ? Pouvait-elle réellement tout se permettre avec lui, comme autrefois ? Avant même qu'elle s'en rende compte, ses jambes se dérobèrent à elle, et elle glissa tout doucement contre le mur qui lui permettait de tenir jusqu'alors. Selon la nature que Baptist souhaitait donner à cette fin, elle pouvait ne pas s'en remettre. Elle avait confiance en lui, elle savait qu'il ne souhaitait pas la faire disparaître en un claquement de doigts. Mais à chaud, après cette rupture, la peur parlait. Elle ne savait plus vraiment quel crédit accorder aux hypothèses qui se présentaient à elle. Posant la tête sur ses genoux repliés contre elle, Vixie serra fort les dents, dans l'unique but de garder en elle les larmes qui menaçaient de couler. Elle avait peur de le perdre. Le perdre en tant que petit-ami était dur, mais le perdre tout court était inconcevable. Elle avait envie de pleurer, tout simplement, et dans ces moments-là, son premier réflexe était de composer le numéro de Baptist sur son portable. L'impossibilité du geste la ramena brutalement à la fragilité de leur relation, et cette fois-ci, parvint à lui tirer une larme qui roula sur sa joue. Quelques semaines plus tard. Et il se retrouvait face à elle, désormais. Vixie avait tant espéré. S'il y avait bien un Dieu là-haut, pour sûr qu'il ne pouvait que se rappeler d'elle, au vu du nombre de plaintes que son esprit avait désespérément émis. Elle aurait donné n'importe qui pour se pointer chez le beau bulgare, à pas d'heure, sans raison valable, sans même prévenir, comme elle le faisait autrefois. Passer sa main dans ses cheveux lorsqu'il s'endormait sur le canapé crème qui prenait une place majeure dans le salon de l'appartement de la jeune fille. Lui sauter au cou comme une femme de militaire retrouvant son amant après que celui-ci ait passé trois mois en mission en Afghanistan. Avait-elle encore le droit de se laisser aller à toutes ces habitudes ? Ne serait-ce qu'entendre sa voix au téléphone. Elle avait tenté, une fois, mais avait rapidement reposé son portable. Les circonstances, toutes mêlées, l'empêchaient de cerner l'attitude à adopter. Elle ne savait que lui dire, et comment lui dire. A ses yeux, la meilleure solution restait d'adopter l'expression "faire la morte". Visiblement, au vu de sa réaction, Baptist ne partageait pas son avis. « De quoi ? Du fait que ça fait presque trois semaines que je n'ai pas entendu parler de toi. Ça te va ? » sa colère semblait imminente, elle le connaissait assez pour savoir qu'il faisait de son mieux pour la contrôler sans réellement y parvenir. Que répondre à cela ? Il n'y avait rien à dire. Pourtant, dans l'optique de trouver une explication et ce afin de cacher les réelles raisons, la brésilienne opta pour une excuse, et ce plus sèchement qu'elle ne l'aurait voulu : « J'étais très occupée. » mon dieu, quelle excuse bidon. Elle même se trouvait minable en entendant le son de la voix qu'était la sienne. Digne reine de la répartie, elle n'avait jamais eu aucun mal à trouver une réponse adéquate à toute question, à toute attaque. Et pourtant, lorsqu'il était le moment ou jamais de réellement montrer ses talents, elle se permettait de sortir de son chapeau une excuse toute préchauffée qui, soit dit en passant, ne tenait pas la route. Occupée ou non, elle avait toujours su trouver le temps pour Baptist. Quand bien même l'investissement au travail se faisait oppressant parfois, quand bien même le temps libre se faisait rare.  Parce que son Baptist, elle l'avait toujours mis au premier rang. Il n'avait jamais été question "d'être débordé", ou de "ne pas avoir le temps" entre eux. Le temps, ils le trouvaient, voilà tout. Tout le reste pouvait attendre. Il tenta une approche, s'autorisant quelques pas vers elle, mais cette proximité lui fit peur. Il avait un effet incontestable sur elle, le mieux était de l'éviter par tout moyen. Elle tenta de l'ignorer, et posa son regard là où elle était certaine de ne pas croiser le sien. Il devait cesser de faire ça, la distance qu'elle imposait la torturait déjà bien assez comme ça. « Comment ça pas une bonne idée ? Je suis resté sous la pluie pour t'attendre je te rappelle. » son ton montait, et Vixie sentit la situation échapper tout doucement à son contrôle. La pluie glissait doucement dans sa chevelure chocolat, tandis qu'elle s'évertuait à nouveau à garder une attitude impassible. Elle tenta tant bien que mal de se disculper : « Ce qui n'était absolument pas nécessaire, je ne vois pas pourquoi tu t'es donné cette peine. » Que cherchait-elle à faire, exactement ? Elle-même ne parvenait pas à le savoir. Faisait-elle en sorte qu'il la déteste ? Pour le protéger, pour se protéger ? Les choses seraient-elles plus faciles ? Vixie n'avait jamais été froide avec Baptist, et elle pensait cette habitude resterait éternellement inchangée. Malheureusement, le changement était de rigueur en ce moment pour elle. Nouvel appartement, nouveau compagnon, nouvelle vie, et maintenant, nouvelle manière de communiquer avec le garçon qui prenait le plus de place dans sa vie. Étrangement, c'était ce dernier point qui la rendait le plus malade. « Ma mère. Elle me voyait dépérir dans mon coin alors elle m'a botté le derrière pour que je vienne te voir et avait déjà l'adresse. Je sais vraiment pas comme elle l'a fait. Mais tu connais Miss Valentin. Toujours à mettre son nez dans les affaires de son fils. » malgré sa manie à toujours vouloir garder son fils pour elle, Vixie appréciait réellement sa mère. Et elle pensait sincèrement que la réciproque était de mise. La génitrice de Baptist n'avait jamais déclaré un amour inconditionnel pour la brésilienne, mais elle avait toujours su accepter la jeune femme, venant même à discuter avec elle. Or, Vixie connaissait assez bien cette force de la nature pour savoir que celle-ci n'aurait pas hésité à lui faire comprendre sa désapprobation si jamais elle n'avait pas toléré la jeune femme. Hypothèse qui se confirmait ici, puisque c'était avec l'aide de sa mère que le bulgare avait réussi à remonter jusqu'à sa meilleure amie. Encore heureux qu'elle m'ait à la bonne ! pensa t-elle. J'imagine qu'à l'idée de devoir partager son fils avec une autre fille, elle aurait probablement fait disparaître toutes les preuves pour que tu ne la retrouves jamais. Mais elle ne partagea pas ses pensées, parce que l'étrangère ne parvint à se concentrer que sur un seul et unique mot. Dépérir. Malgré les apparences, elle se souciait énormément de lui. Prenant plus soin des états d'âmes du garçon que de ses propres sentiments. Et découvrir qu'il avait autant souffert qu'elle de cet éloignement ne la réjouissait pas, bien au contraire. Une inquiétude brisa tout doucement sa carapace, lui permettant de répondre : « Tu ... Tu étais mal suite à notre rupture ?» c'était une hypothèse qu'elle avait envisagé, mais qui ne était pas paru fondé jusqu'alors. Car après tout, si il l'avait largué, c'était pour une raison. La rupture signifiait un éloignement certainement, et il avait pris cette décision, elle concevait donc l'idée selon laquelle il appréhendait cette idée beaucoup mieux qu'elle ne le faisait. Elle imaginait qu'il ne devait pas mal vivre ce moment, du moins, ne pas le vivre aussi mal qu'elle ne pouvait le faire. « Je ne sais pas, enfin ... Je croyais ...» elle-même ne savait pas ce qu'elle croyait. Elle préféra s'arrêter là, puisque de toutes manières, elle ne savait pas quelle suite donner à sa phrase. « On peut au moins aller dans le hall ? On est pas obligé d'entrer dans l'appartement si tu ne veux pas me montrer où tu habites mais je n'en peux plus de la pluie. » Et là, il la fixa de ses grands yeux noirs. Yeux cherchant désespérément le moindre signe d'une réponse positive qu'elle n'était pas sûre de pouvoir donner. Son cœur se serra tout doucement et comprima sa poitrine. Sa raison lui ordonnait de refuser sa requête, et ce afin de limiter la casse et un affrontement inutile. Son cœur, lui, la suppliait de faire entrer cet homme qu'elle n'avait jamais laissé une seule fois sur le perron en l'espace de sept ans. Elle hésita quelques instants, mais le regard du bulgare qu'elle ne parvenait pas à quitter eut raison d'elle. Elle finit par rendre les armes : « Viens. » elle ouvrit doucement la marche, se dirigeant vers la porte, tandis qu'un élan de culpabilité lui serra la gorge lorsqu'elle jeta un furtif regard au corps de Baptist, qui se retrouvait mouillé de la tête aux pieds. A cause d'elle. Elle finit par pénétrer dans le hall luxueux au possible, dans le silence, suivie de près par Baptist. Elle était nerveuse à l'idée d'entendre ce qu'il avait à lui dire. Elle se doutait bien qu'il n'allait certainement pas s'arrêter là. Un de leurs points communs se résumait à leur entêtement. Cela dit, elle ne s'attendait ni à la franchise ni à la virulence qui suivirent : « Vixie, tu peux me dire ce qui se passe s'il te plait ? On ne se cache jamais rien. Rien. Et tout d'un coup, tu m'évites, on s'évite. Pourquoi ? Parce qu'on est sortis ensemble un mois et qu'on s'est envoyé en l'air comme des dingues ? Ou encore parce que tu as un secret que tu ne sais pas comment me dire ? » ça avait le mérité d'être clair. Il avait donc perçu le malaise, et en était même venu à déduire qu'elle lui cachait quelque chose. Cette clairvoyance la déstabilisa complètement, entièrement. Plus encore que le reste de sa réplique. Il est vrai que leur histoire récente ne l'aidait pas vraiment à gérer la situation, bien qu'il s'agissait là que d'une raison sur deux. La dernière fois qu'ils s'étaient vus, ils s'étaient embrassés. Juste avant de rompre. C'était la première fois qu'ils se revoyaient en tant qu'amis. Loin des moments qu'ils avaient passés, et dieu savait à quel point certains s'étaient révélés exaltés. Elle se rappelait encore parfaitement des fois où ses jambes se refermaient fermement autour de ses hanches, ces moments où ils étaient capables de céder à leurs pulsions n'importe où, n'importe quand. Ces moments où leurs soupirs se faisaient bruyants, où leur alchimie les poussait à s'unir de manière survoltée, où ses lèvres s'accaparaient avidement celles du bulgare. Des baisers fougueux, des ébats fiévreux, des caresses brûlantes. Une foule de détails qui lui rappelaient qu'il était en train de déclarer ces mots à voix haute, au sein du hall d'entrée de la résidence qui était désormais la sienne, mais aussi et surtout celle de l'homme auquel Connor Oswald et Garrett Williamson l'avaient fiancée. Vixie faillit attraper le bras de son acolyte pour le rapprocher d'elle afin de le prier de se taire, mais la jolie brune s'arrêta en mi-chemin, évitant le contact physique. Elle se contenta de formuler sa demande verbalement en posant un regard franc sur lui : « Parle moins fort, s'il te plait ... ! Quelqu'un pourrait nous entendre. » le menaça t-elle, avant de jeter un bref regard autour d'eux, accompagnant ses dires, tandis qu'elle interprétait de manière générale le terme "quelqu'un". Un locataire, un employé, la femme de ménage, le concierge, Andrew Williamson. Elle-même, aussi. Car elle cherchait tout simplement à éviter tout ce qui pouvait la faire disserter sur leur relation défunte et la passion qui s'en inspirait, ou sur l'existence d'un secret qu'elle pourrait lui cacher. Les deux restaient, visiblement, des sujets qu'elle cherchait à fuir du mieux qu'elle pouvait. Non seulement par ses paroles, mais en plus par son regard qui se voulait légèrement fuyant encore. Piquée au vif, réalisant que tout le nœud du problème était résumé en une seule phrase qu'il venait lui-même de prononcer, elle ajouta pour contourner le problème : « Et pour ton information, je ne vois pas de quoi tu parles ... » Mais visiblement, Baptist ne comptait pas se taire, et creusa ce qu'il avait commencé : « Mais merde à la fin ! On s'est toujours tout dit. Absolument tout. Tu es resté à mes côtés quand on m'a arrêté pour meurtre et tu n'as jamais douté de moi. Alors pourquoi tu restes si silencieuse sur ce qui se passe actuellement. » Il semblait perdu, troublé, désorienté. Lui qui aimait tant tout contrôler. Elle reçut la vérité de ses propos en pleine face, d'une violence certaine qui la laissa sans voix. Elle avait toujours été là, il avait toujours été là. Il lui avait tout dit, tout révélé. Il ne lui avait jamais caché le moindre détail de l'enquête policière. Il s'était entièrement confié à elle, lui avait présenté ses failles sans réserve. Et elle, elle se contentait de rester dans le silence, affrontant la lugubre transition toute seule, gardant égoïstement ses problèmes et les changements qui étaient imposées à sa vie, sous prétexte que c'était plus simple, que leur relation était déjà assez complexe sans en rajouter. Elle ne savait plus quelle était la solution, quelle était l'attitude à adopter. Dans le silence de la brésilienne, le bulgare à la chevelure donnée prit place sur un banc tout près d'eux, se permettant d'insister : « Alors ? Explications ?» Tu me manques. J'ai besoin de toi. Je me pose des questions sur tes réactions et sur tes pensées. Les voilà, les explications. Nerveusement, elle fit quelques pas, puis se résigna à aller rejoindre son double en s'asseyant près de lui, sur ce banc. « Ecoute, je sais pas quoi te dire ... Je ne sais pas par où commencer. Ma vie est compliquée. Elle a beaucoup changé depuis que ... Enfin, depuis que tu n'es plus là. Et je sais pas ... Je sais pas comment me comporter avec toi, tu comprends ça ? Depuis ce qui c'est passé entre nous, et avec tout ce qui se passe de manière générale, je ne sais plus quoi faire. Vraiment, je ne sais pas. » sa réponse était aussi virulente que la sienne. Elle ne savait pas si elle était autorisée à l'approcher, si elle pouvait se permettre d'adopter les mêmes gestes, si elle saurait trouvait la frontière exacte qui était naturelle autrefois. Mais le pire était la situation qu'elle lui cachait, et qu'elle se refusait à révéler, pour une raison qu'elle-même ignorait. C'était majoritairement pour cette raison qu'elle restait incapable de le regarder dans les yeux. Parce que Vixie croyait pouvoir se débrouiller seule, comme une grande. Affronter les événements de la vie. Et surtout, elle n'avait pas envie que ça change quoi que ce soit. Beaucoup trop de choses avaient déjà changé, surtout entre eux. Elle posa son regard noisette sur ex-petit ami avant d'ajouter : « Je ne vois pas ce que tu attends de moi. Qu'est ce que tu veux que je te dise ?» En réalité, Vixie le savait. Il voulait la vérité, ou simplement qu'elle redevienne elle-même. Il la connaissait bien, elle n'était pas de ce genre-là. Renfermée, distante, presque froide. Elle était plutôt du genre impulsive, incontrôlable, entêtée, câline et affectueuse. Surtout avec lui, surtout avec Baptist. Jamais elle n'aurait été capable de lui cacher quoi que ce soit, mais là, elle continuait à creuser dans la vallée du mensonge, sans savoir pourquoi. Tentait-elle de le faire fuir, dans une dernière tentative ? Elle observa avec intérêt, durant quelques secondes, les yeux de ce dernier, mais la puissance de son regard lui fit baisser le sien. La brésilienne se permit d'ajouter : « des fois, s'éviter quelques temps, c'est peut-être ce qu'il y a de mieux à faire pour contrôler la situation ...» même si ça fait mal. Et crois-moi, Baptist, là, j'ai vraiment mal, même si je ne te le dis pas, même si je ne te le montre pas.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. Empty
MessageSujet: Re: cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. EmptyMar 12 Mai - 17:14

Son corps tremblait de rage, de colère, de tristesse, de dépit. Sous le ciel noir de New York, face à une femme qu'il mettrait volontiers sur un trône digne d'elle, il se demandait si leur amitié, ce lien si précieux qu'il chérissait comme un joyaux n'était pas mort sous les baisers enflammées durant les nuits et les jours qu'ils ont passés ensemble. Vixie et ses lèvres rouges, pulpeuses, symbole de son appartenance à une patrie du sud, cette terre aussi chaude que la braise où le soleil n'est pas une légende mais bel et bien présent. Baptist s'en fichait de la pluie qui dégoulinait sur lui comme s'il était dans une cabine de douche multifonction. Il s'en foutait de trembler comme une brindille lors d'une tempête d'automne. Il voulait simplement qu'elle parle, qu'elle le laisse retourner à la place qu'il occupait depuis près de dix ans maintenant. Il se souvenait de son rire après l'amour, de ses caresses sur son torse pâle, de ses baisers sous la couette, de son souffle saccadé lors de l'acte. Il se souvenait de tout et de rien. Il n'arrivait pas à se souvenir de la dernière conversation qu'ils avaient eu en tant que meilleurs amis, de la dernière fois où la gêne qu'il ressentait n'existait pas, de son dernier rire, de sa dernière étreinte. Pourtant, devant le visage dépité de la jeune femme, il n'arrivait pas à se défaire d'une colère sourde et grandissante qui pour une fois n'avait rien à voir avec son père. Elle venait entièrement de ce silence de plomb qui allait s'abattre sur l'ensemble de leur discussion. Il savait que Vixie était franche et ne laissait rien aux hasards, elle avait ce franc parlé, cette langue de vipère qui arrivait à toucher votre coeur même quand vous ne le voulez pas, mais là, cette Vixie là, ce n'était pas celle qu'il connaissait. Ce n'était pas sa Vixie. Il voulait la vraie, l'authentique, la femme avec qui il a touché le bonheur avant d'avoir trop peur et de reculer, de retourner en arrière. « Trop occupée ? Tu te fous de moi, c'est pas possible. Même dans les pires moments, même quand tu n'arrêtais pas de courir quand j'étais en prison avec tes stages, tes études et tout le reste, tu arrivais à prendre du temps pour nous deux. Et j'ai toujours fait pareil. Ne te fous pas de ma gueule. Tu sais que je n'aime pas qu'on me prenne pour un con. » Il était naïf, sans aucun doute. Mais il travaillait sur ça. Il pensait que souvent, on ne connaissait pas assez les autres pour les juger et donnait toujours une chance à ceux qui la méritait le moins. Dernière en date : Edea Gatling. La belle blonde, vivant sur l'ancien territoire français, la Nouvelle-Orléans, s'était bien foutue de la tête du blond et il ne l'avait toujours pas digéré. En plus, lui annoncer cela alors que deux semaines plus tôt, il rompait avec sa meilleure amie, franchement, il y avait mieux comme timing. L'eau dégoulinant du ciel n'aidait pas à éclaircir ses pensées. Le brouillard noir qui l'entourait depuis cette rupture le hantait. « Tu me soûles sérieusement là. » D'habitude, quand on avait Baptist et Vixie ensemble, c'était le monde des bisounours, le royaume de la guimauve. Les deux se complétaient à merveille, deux faces d'une même pièce. Durant longtemps, la mère de Baptist a cru que les deux finiraient ensemble, mais il n'y a jamais rien eu. Du moins, à part ce mois exceptionnel qu'ils ont vécu ensemble. Sa mère lui a sacrément remonté les bretelles quand elle a appris qu'ils n'étaient plus ensemble. Mais cela a bien changé hein. Tout est différent sous cette pluie battante qui taille des entailles minuscules dans la peau fine des deux jeunes gens. Baptist a les yeux brillants, les yeux éclaté par la rage et la tristesse qui l'habite. Elle a l'air d'oublier à qui elle parle, à qui elle a affaire. Son coeur si particulier, il n'y a qu'elle qui a pu s'en approcher, ne serait-ce qu'un peu. Elle y a posé un ongle, un doigt. Un toucher qui a tout changé pour celui qui ne sait pas comment conjuguer le verbe aimer. Pour une fois dans sa vie, il sait comment c'est de souffrir par amour. Il a respecté la distance qu'elle avait mise entre eux, mais n'a pas réussi à tenir encore plus longtemps. Il aurait pu attendre qu'elle vienne à lui, mais c'était impossible. Les souvenirs, les rires, les touchés, les caresses et les baisers, il se souvenait de tout avec une précision presque chirurgicale. « J'ai souffert le martyr. » Elle ne se rendait pas compte de l'importance qu'elle avait pour lui. De l'importance qu'il lui donnait dans sa vie. Cette vie misérable uniquement dédiée à sa carrière. Il a souffert comme un gladiateur sur le point de se faire embroché par un glaive dans cette rupture, car il savait que c'est sa faiblesse qui mettait un terme à leur histoire, sa lâcheté et son incompétence à être fidèle à une seule femme. Il était faible le Baptist, un jeune homme qui a eu une figure paternelle incomplète, un homme qui a vécu l'enfer de la prison et n'y est pas ressorti indemne. Il porte encore les cicatrices de sa seule et unique attaque là-bas avant que sa mère ne paye les gardiens pour qu'il soit toujours accompagné. Il daigne lui demander d'entrer dans l'immeuble, pour se mettre à l'abri avec un rire étouffé. Une fois au sec, mais pas totalement sec lui-même, il explose un peu, laissant sa frustration prendre le dessus et dicter sa loi. « Parler moins fort ? Sérieusement ? » Là, elle le chauffait réellement. Baptist n'était pas connu pour être discret. Secret oui. Surtout sur sa vie privée malgré qu'elle soit presque inexistante la plupart du temps, mais pas discret. Vixie avait le don pour savoir sur quoi appuyer pour le déclencher, mais aussi le rendre aussi inoffensif qu'un agneau. « TU TE FOUS DE MOI OU QUOI ? » Baptist énervé. Premier round. Le jeune homme se calme peu à peu, laissant son bon côté reprendre de la partie et apaiser la bête qui faisait rage. S'asseyant sur un banc avec Vixie, il la fixa des yeux, de ses grands yeux d'un marron sombre et envoûtant. « Tu ne vois pas de quoi je parle ? Vixie, je te jure que si tu me fais le coup des secrets, ça ne va pas aller et tu sais comment je suis quand je me mets en colère. » Il lui faisait face, froidement. La chaleur qui habitait son corps le quittait pour un froid intense et pesant. Le silence qui s'abattait sur la pièce, était aveuglant, perturbant. Baptist n'arrivait pas à se rendre compte de la chose, de la situation à laquelle il faisait face, de ce merdier dans lequel il était avec Vixie. Un mois. Il a fallu d'un mois pour qu'une amitié de huit ans parte en fumée. Sa frustration atteignait un point de non retour. Il prit le visage de celle qu'il adore entre ses mains et le rapproche du sien. Il essaye d'être doux, mais la délicatesse est une des qualités qu'il ne possède pas. « Depuis quand le compliqué est un obstacle entre nous ? Depuis quand on ne se dit rien ? » Il lâche son visage d'un coup et se lève, faisant les cent pas dans le hall immense qui les accueillaient par cette nuit pluvieuse. Il laissait des traînés d'eau sales sur le sol en marbre, mais il s'en fichait allègrement. Serrant les poings avec force, il s'enfonça les ongles dans la paume de ses mains, il laissait cette douleur prendre le pas sur celle qu'il n'arrivait pas à contrôler. Il ressentait peu, il éprouvait rarement des émotions réelles, des sentiments. Mais lorsqu'il se mettait à en éprouvait, il souffrait au centuple de ce qui était imaginable. Son coeur est fragile, chétif. Destructible. Il ne savait pas gérer cette marrée émotionnelle qui s'abattait sur lui comme un ouragan. « Vixie putain. Je ne te demande pas la lune. Je veux seulement tu me parles comme avant. Je n'ai pas changé. Je ne suis pas différent. Je suis le même petit idiot qui mange ses pop corns natures parce que sinon, ça n'a pas le goût de pop corn. Je suis le même mec qui ne supporte pas quand tu mets cette jupe bleue à paillette parce qu'elle fait ressortir ton corps magnifique et qui n'aime pas voir les autres te reluquer. Je suis le même. Ton meilleur ami. » Il pose ses mains sanglantes sur son visage, laissant son souffle apaiser la douleur physique qui n'a pas réussis à masquer cette douleur mentale. « Je pense que s'éviter est impossible vu notre position actuelle. Et il est impossible que l'on reste encore des mois à s'ignorer sous prétexte que toi, tu ne veux pas commencer à parler. Alors on va rester dans ce foutu vestibule jusqu'à ce que tu l'ouvres et on avisera après. » Il se plante devant elle, la dominant de toute sa hauteur. Son mètre quatre-vingt huit face à son petit mètre soixante. « Le plus tôt sera le mieux jeune fille. Je n'ai pas envie d'attendre toute la nuit. » Haussement de sourcil et regards froid, il laisse Vixie décider de la suite des événements. Il n'y aucune raison pour laquelle cette nuit ne serait pas différentes de toutes celles qu'ils ont passé avant. Deux meilleurs amis qui se disent tout, qui partagent tout, qui se confient sans peur ni angoisse. « Sache que je suis prêt à attendre que tu sois prête mais j'aimerais vraiment que ce soit ce soir parce que j'ai besoin de toi. J'ai besoin de retrouver ma meilleure amie, j'ai besoin que cette passe soit finie. J'ai besoin que l'on passe à autre chose. Et si tu ne le fais pas, je n'arriverai pas à le faire. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. Empty
MessageSujet: Re: cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. EmptyVen 15 Mai - 1:14


Like a river to a raindrop I lost a friend, my drunken hazard daniel in a lion's den.
Lift off before trouble just erodes us in the rain. So whatever you do, don't let go.
Through chaos as it swirls, It's us against the world.



La pluie avait beau être battante, celle-ci ne parvenait pas à laver Vixie de tous les doutes qui jaillissaient dans son esprit, du sentiment de culpabilité qui lui sautait à la gorge lorsqu'elle prenait conscience de tout le mal qu'elle pouvait faire à son meilleur ami avec une telle attitude. Jamais elle ne s'était réellement disputée avec lui, jamais elle n'avait trouvé de raison d'être froide en sa présence. Quand bien même il demeurait secret, mystérieux, parfois même jusqu'à l'extrême, il était, à ses yeux, un être solaire. Celui qu'elle ne pouvait bouder plus de cinq minutes, celui qu'elle n'arrivait pas à disputer quand il dépassait les bornes. Parce qu'à ses yeux, il ne les dépassait jamais. C'était Baptist. C'est tout ce qui lui suffisait. « Trop occupée ? Tu te fous de moi, c'est pas possible. Même dans les pires moments, même quand tu n'arrêtais pas de courir quand j'étais en prison avec tes stages, tes études et tout le reste, tu arrivais à prendre du temps pour nous deux. Et j'ai toujours fait pareil. Ne te fous pas de ma gueule. Tu sais que je n'aime pas qu'on me prenne pour un con. » il avait raison, bien sûr. Elle en avait toujours fait sa priorité, et elle mentirait si elle prétendait que la réciproque n'était pas vraie. Pour Baptist, elle avait tout fait. Annuler un premier rencard au dernier moment, sécher un cours, répondre absente à un gala auquel elle devait se rendre sous les vives recommandations de ses deux bourgeois de parents. Agencer ses études en fonction des heures que lui accordaient le cadre pénitentiaire pour ses visites. C'est pourquoi elle baissa légèrement les yeux lorsque le bulgare prononça ses paroles. Elle se permit malgré tout d'ajouter d'une voix demi-mesure : « C'était pas pareil ... » cette réponse plus nuancée apportait, cette fois-ci, une part de vérité. Mais elle avait besoin d'apporter une autre réponse encore. Une réponse qui, cette-fois ci, ne prenait aucun détour. Une réponse qui ne présentait pas une demi-vérité, mais une vérité absolue. Une vérité à l'état brut : « Je ne te prends pas pour un con, Baptist. Je ne te prendrai jamais pour un con. » elle avait relevé ses yeux noisettes vers lui, lui affirmant cela d'une voix aussi assurée que pensée. Implacable. Elle avait désespérément besoin qu'il l'a croit, au moins pour ça. « Tu me soûles sérieusement là. » comment en étaient-ils arrivés là ? A se balancer des répliques digne de deux vieux ennemis, eux qui n'avaient jamais voulu apprendre à mal se parler. Tout près d'elle, juste en face, il se tenait droit, son corps tendu par une angoisse inexplicable. De là où elle était, Vixie pouvait aisément le toucher. Comme autrefois. Ne serait ce qu'une caresse sur son bras, une main sur la joue. Pourtant, elle n'en fit rien, puisqu'il lui semblait tout bonnement hors de sa portée, son esprit à des kilomètres du sien, perdu dans une vallée dans laquelle elle l'avait poussé à l'exil. Sous tension, guidée par une force qui la poussait presque à en vouloir à Baptist de lui rendre les choses si difficile, la petite brune rétorqua presque sèchement : « Oui, ben tu m'excuseras, je fais ce que je peux. » il ne pouvait pas s'imaginer à quel point. Cela dit, elle ne pouvait pas l'en blâmer. Il aurait parfaitement été capable de comprendre, ou du moins essayer, si jamais elle avait simplement accepté de parler. Lui accorder les explications qu'il demandait était le minimum, au vu de tout ce qu'ils avaient traversé ensemble. Les galères, les joies, les études, le travail. L'apprentissage d'une langue nouvelle, les mauvaises rencontres. A partir du jour où il avait su la débarrasser d'un américain qui ne savait visiblement pas ce que signifiait le "non", Vixie avait partagé chaque épisode de sa vie, et avait su y tailler sa place. Leurs étreintes, les soirées passés à refaire le monde, les cds rayés à force de les écouter, les baisers volés, la manie de la jeune femme - celle qui consistait à lui prouver son affection par des gestes de tendresse qu'aucune autre ne se permettait de peur de faire fuir ce garçon visiblement peu enclin aux effusions. Des souvenirs au goût délicieux qu'elle ne voulait pas se résigner à conjuguer au passé. Et visiblement, lui non plus : « J'ai souffert le martyr.» A l'entente de cette vérité, le cœur de la belle se serra davantage. Aucun mot ne saurait rendre justice à la tristesse qu'elle ressentait. Aucun mot n'aurait pu l'aider à exprimer le fait, qu'elle avait tout autant souffert. D'une voix douloureuse, elle crut bon d'ajouter : « J'allais revenir. Je te jure que j'allais le faire. Je voulais juste prendre du temps, juste un peu ... Mais je serais revenue après. Tu le sais, hein ? » pourtant, la seule chose qu'elle sut faire à cet instant précis, fut de l'inviter dans le hall d'entrée. C'était tout ce que ses précautions lui permettaient. Le silence de la pièce immense fut ponctué par les pas du jeune bulgare, qui épongeait d'eau le sol marbré. Mais visiblement, ce fut la dernière de leurs préoccupations, à l'un comme à l'autre : « Parler moins fort ? Sérieusement ?» Oula. Cette fois-ci, Vixie savait qu'il arrivait : l'orage. La foudre n'allait pas tarder à tomber. Elle avait toujours su accepter sa colère, mais souffrait d'en être, pour la première fois, victime. Elle n'hésita pas à retenir son souffle, une demie-seconde : « TU TE FOUS DE MOI OU QUOI ?» la violence et l'agressivité de sa voix résonna dans l'enceinte, tandis que la brésilienne lui faisait face. Elle savait que lui tenir tête n'était pas la meilleure solution, et pourtant, elle se bornait à répliquer séchement, laissant sa voix monter à son tour : « PUTAIN, BAPTIST ! Arrête de crier ! Tu vas ameuter tout l'immeuble ! » son imprévisibilité, pour la première fois, la dépassait entièrement. La jeune Macieira connaissait les préoccupations de son esprit aussi bien que les courbes de son corps, c'est pourquoi elle savait parfaitement comment calmer sa colère. Malgré cela, elle se retrouvait dans l'incapacité de lui donner ce qu'il voulait. Par ce fait, elle sentait la situation lui échapper. Entièrement. « Tu ne vois pas de quoi je parle ? Vixie, je te jure que si tu me fais le coup des secrets, ça ne va pas aller et tu sais comment je suis quand je me mets en colère.» Assise à ses côtés, elle ne détourna pas le regard, fixant le sien avec intensité. Tous les sens de la jeune fille demeuraient le réceptacle de la tension qui se dégageait du corps de son meilleur ami. Elle le sentait bouillir, prêt à exploser, tentant de canaliser ces émotions à l'aide d'une armure presque glaciale. Elle ne voulait pas de cette amure. Elle lui cachait énormément de choses, le but étant qu'il s'éloigne sans demander son reste. Et maintenant qu'elle le sentait à des kilomètres d'elle, la malheureuse ne voulait plus qu'une chose : qu'il revienne. « Calme toi, Baptist, s'il te plait ...» murmura t-elle, laissant son regard chercher un point d'ancrage dans le sien. Elle voulut tendre sa main vers lui, dans un élan de tendresse, dans un touché, mais n'y parvient pas, bien trop déstabilisée par ses préoccupations qui se partageaient entre l'envie de revenir vers lui et le besoin qu'elle ressentait à l'idée de protéger ses secrets. Ce courage, pour la première fois dans leur relation, il l'eut à sa place. Le farouche glissa, en effet, ses mains sur ses joues, dans un élan abrupt, de manière à rapprocher, le plus possible, son visage du sien. « Depuis quand le compliqué est un obstacle entre nous ? Depuis quand on ne se dit rien ? » elle ne sut répondre à sa question. Tout simplement parce que la réponse l'effrayait, mais aussi et surtout parce que son contact la déstabilisait bien plus qu'elle n'aurait voulu l'admettre. Elle laissa alors si regard vagabonder dans le sien, et poussée par l'angoisse qu'elle pouvait y lire, laissa sa main se poser - durant ce bref instant - sur une des siennes. Mais il bouillonnait. Toujours plus. Lâchant dans un geste vif son visage, il se leva à nouveau et fit quelques pas qui, visiblement, ne l'aidèrent pas à retrouver son calme : « Vixie putain. Je ne te demande pas la lune. Je veux seulement tu me parles comme avant. Je n'ai pas changé. Je ne suis pas différent. Je suis le même petit idiot qui mange ses pop corns natures parce que sinon, ça n'a pas le goût de pop corn. Je suis le même mec qui ne supporte pas quand tu mets cette jupe bleue à paillette parce qu'elle fait ressortir ton corps magnifique et qui n'aime pas voir les autres te reluquer. Je suis le même. Ton meilleur ami.» à ses mots, la gorge de Vixie se noua violemment. Sa sensibilité légendaire fut touchée à vif, à la simple évocation de détails qu'elle était la seule à connaître. Elle gardait le silence pour ne pas qu'il puisse remarquer les sanglots qui allaient perler dans sa voix. Elle voulut rester assise pour garder sa contenance, ou du moins son équilibre, mais ses jambes l'obligèrent à se lever pour faire quelques pas, dans l'unique but d'évacuer la tension qui émanait d'elle. « Je pense que s'éviter est impossible vu notre position actuelle. Et il est impossible que l'on reste encore des mois à s'ignorer sous prétexte que toi, tu ne veux pas commencer à parler. Alors on va rester dans ce foutu vestibule jusqu'à ce que tu l'ouvres et on avisera après.» la tournure que prenait la situation lui déplaisait au plus haut point. Elle perdait tout contrôle : celui de Baptist, celui de la conversation, et celui de ses propres sentiments. Vixie était effrayée, et se contentait d'observer Baptist qui, pour évacuer sa colère, enfonçait violemment ses ongles dans la paume de ses mains. Tétanisée, elle était. Complètement. Il en profita pour se placer devant elle, la fixant avec dureté, ce qui l'obligea à lever la tête cette fois-ci : « Le plus tôt sera le mieux jeune fille. Je n'ai pas envie d'attendre toute la nuit. » son ton était dur, et son regard glacial. Jamais il ne s'était adressé à elle de cette manière. Elle en restait ébranlée, et ne parvenait pas à trouver les mots. Baptist, lui, les trouva sans la moindre difficulté. Il n'avait visiblement plus rien à perdre face au mur qu'elle était devenue : « Sache que je suis prêt à attendre que tu sois prête mais j'aimerais vraiment que ce soit ce soir parce que j'ai besoin de toi. J'ai besoin de retrouver ma meilleure amie, j'ai besoin que cette passe soit finie. J'ai besoin que l'on passe à autre chose. Et si tu ne le fais pas, je n'arriverai pas à le faire. » la sentence était tombée. Ne le quittant pas des yeux, les siens cette-fois ci guidée par une incertitude qu'elle n'avait jamais connu, Vixie perdit le peu d'assurance qu'elle était parvenue à afficher jusque-là. Parce qu'elle venait de prendre conscience de l'étendu du mal-être de Baptist. De la profondeur des tourments qui l'habitaient, et auxquels elle ne pouvait se montrer insensible. De la vérité de ses propos, aussi. Parce qu'il avait raison. Ce n'était pas de cette manière qu'elle saurait gérer la situation. Si elle souhaitait perdre Baptist en plus de tout ce qu'elle avait déjà perdu, bien sûr que ça l'était. Mais c'était la dernière chose qu'elle voulait. Alors, non. Ça ne pouvait pas être l'eureka qu'elle cherchait. « D'accord ... D'accord. » souffla t-elle, dans l'abandon le plus total. Toute l'énergie de son corps se concentrait à faire en sorte que sa voix ne tremble pas. Gros défi. « Mais s'il te plait, calme toi. » dans un élan aussi doux qu'attentif, elle glissa ses mains dans les siennes. Elle passa alors ses doigts sur les blessures qu'il s'était infligé, par sa faute. Elle serra doucement ses lèvres, les unes contre les autres, tentant ainsi, par ce pincement, d'éviter toute effusion de tristesse. Elle y arrivait bien, cela dit, puisque toute sa concentration était réservée à l'observation des mains de Baptist. Elle ne voulait surtout pas qu'il se blesse, pas à cause d'elle. Conscience que les choses allaient trop loin pour elle, la brésilienne leva son regard perdu vers son meilleur ami, et lui demanda d'une voix qui retrouvait son assurance, mais ne perdait pas sa douceur : « Regarde moi. » Regarde moi bien. Sa main gauche quitta la paume du garçon, et elle s'autorisa enfin à glisser sa main sur sa joue, essayant de retrouver le contact qu'ils avaient toujours eu, et ce afin de le calmer. De le rassurer. De lui rappeler qu'elle était toujours là, elle, la brésilienne au sourire excessif, aux émotions décuplées et à la franchise parfois déplacée : « Baptist ... Ce n'est pas toi. » sa main replaça doucement une mèche de ses cheveux rendus totalement humide par la pluie, avant que son pouce effectue une brève caresse sur sa peau blanche : « Ecoute bien ce que je vais te dire. Ce n'est pas de ta faute, tu m'entends ? Je sais que tout peut être comme avant, je le sais très bien. Un simple petit effort de ma part, c'est tout ce que ça demande, j'en suis consciente. Et je ne veux pas que tu changes. Pour rien au monde. » Quittant son visage, son bras retomba le long de son corps, mais son autre main gardait celle de l'étranger en otage, venant même à la serrer doucement entre ses doigts. Le corps de Vixie était gelée, elle ressentait ce froid jusqu'aux os, et elle était persuadée qu'il ne s'agissait pas là uniquement de la pluie qui rendait humides ses vêtements : « C'est moi. Tu n'as peut-être pas changé, mais moi si. Tout a changé. Avant, j'étais irresponsable, je faisais ce que je voulais de ma vie et de mon temps-libre parce que je n'avais aucun compte à rendre à personne. Mais ça a changé maintenant. J'ai des responsabilités. Et j'avais besoin de temps pour m'adapter, m'y faire. Parce que je n'avais pas réalisé l'envergure de ce que j'avais entrepris. Je devais me familiariser avec ça, tu comprends ? » elle lâcha sa main, cette fois-ci. Elle cherchait à dire les bonnes choses. Dans le bon ordre, de la bonne manière, sur le bon ton. Le tout de manière parfaitement contrôlé. Un point qu'elle enviait à Baptist, puisqu'elle, n'avait jamais rien su contrôler. La preuve était apportée par le mariage arrangé qui orchestrait sa vie désormais. Elle apporta quelques explications d'une voix honnête : « Je sais pas en quoi, exactement, mais une chose est sûre : ça va changer. Et pas parce qu'on est sortis ensemble, pas parce qu'on s'est embrassés, ni même parce qu'on a couché ensemble. Non, ça va changer parce que la situation m'oblige à changer, à m'éloigner de ce que j'avais. J'ai peur de ça. Parce que j'ai perdu déjà pas mal de repères ces derniers temps. Et là, je risque de te perdre, toi. J'avais envie de repousser ce moment. Parce que si je te perds définitivement, je ne sais vraiment pas comment je vais me relever. J'ai déjà eu un aperçu de ce qu'est la vie sans toi. Et maintenant que je sais le mal que ça fait, je suis terrorisée à l'idée que ça soit définitif. » Avec ses aveux, Vixie sentait qu'elle perdait le contrôle. Elle passa les deux mains dans ses cheveux, tirant ces derniers en arrière. Tandis qu'elle laissait couler les mots, la réalité de ces derniers firent naître un caillot de tristesse, au fond de sa gorge. Foutue émotivité, Elle aurait aimé conserver le masque jusqu'au bout. Jusqu'à la fin. Elle quitta le regard de Baptist et fit quelques pas, apeurée à l'idée d'avouer ce qu'elle avait finit par accepter. Elle n'allait certainement pas laisser sa voix se casser, et il était tout bonnement hors de question de laisser ses yeux briller. C'est pourquoi elle opta instinctivement pour un élan spontané, frôlant la colère. L'angoisse. Ou encore le désespoir. « Putain, mais tu comprends vraiment pas !? Que j'essaie de tout faire pour conserver ce qu'on a, justement ? Que j'essaie au moins de préserver l'illusion que je peux continue à être celle que j'ai toujours été avec toi ? Parce que NON, je ne serai plus la même, et je ne le serai plus jamais. » non, Vixie, calme toi. Elle fit quelques pas, nerveusement. Tout ce qu'elle voulait, présentement, était d'oublier les raisons de leur dispute. Le prendre dans ses bras, plaisanter sur sa chevelure désordonnée et entièrement mouillée, et l'inviter dans son appartement pour passer la nuit à manger des glaces et à parler de n'importe quoi. Au lieu de cela, elle fit à nouveau quelques pas, tripotant nerveusement le bracelet brésilien en fibre et pierres, qu'elle ne quittait jamais, et était malheureusement torturé à chaque fois qu'elle éprouvait une angoisse profonde. Ses ongles vernis raclaient la constitution du fil principal, tandis qu'elle se planta à nouveau devant le bulgare aux vêtements trempés, yeux dans les yeux. Elle laissa quelques secondes flotter, permettant à son esprit de bénéficier d'un délai minime pour présenter au mieux la chose. Puis la nouvelle tomba. « Je suis fiancée. » des heures et des heures pour trouver une manière de lui dire en douceur ... Parties en fumée. Elle n'aurait pas pu trouver plus directe. Du grand Vixie. Une franchise et une honnêteté qu'elle ne parvenait jamais à contrôler. Même dans les grands moments, on ne se refait pas. Elle haussa légèrement les épaules après cela, de manière à signifier oui, c'était juste ça, enfaite. La fille du sud laissa le silence planer. Le temps qu'il comprenne, le temps qu'il réagisse. Elle ajouta avec douceur : « Je sors avec le dernier fils des Williamson. J'ai emménagé chez lui il y a quelques jours. C'est son appartement, enfin, le nôtre désormais. » continua t-elle, s'impressionnant elle-même du naturel avec lequel elle apportait les détails. Elle qui avait eu tant de mal à s'y faire, il y avait seulement quelques jours de cela. Elle jugea inutile de lui préciser qu'il s'agissait d'un mariage arrangé. Qu'elle l'ait choisi à la base ou non, cela restait un mariage, un contrat qu'elle allait honorer, un mari qu'elle acceptait désormais. Un mariage reste un mariage. Il n'avait pas besoin de connaître les détails. Le plus gros était dit, et cela suffisait à Vixie qui n'avait pas le coeur d'en révéler davantage : « La date du mariage n'est pas encore fixée. Mais j'imagine que ce sera dans quelques mois. » elle se devait de combler le vide en disant tout ce qu'elle était capable de dire, même s'il n'y avait aucun intérêt à préciser la date du mariage. Il fallait bien qu'elle se donne un minimum de contenance, vu qu'elle fuyait petit à petit son regard. Puis elle eut un rire sec, en un soupir. Le genre de rire sans vie, le genre de rire sarcastique. Pas celui qu'elle avait l'habitude de pousser à gorge déployée. Parce qu'elle riait d'elle, dans un sens. Avoir été incapable d'avouer une chose aussi simple en elle-même : « C'est tout simple, c'est un petit anneau, c'est seulement une union, c'est "que du bonheur", ça devrait pas changer autant de choses. Mais je vois moins ma famille, j'ai changé de maison, mes habitudes. Même d'emploi du temps. Ça a eu plus d'impact que je ne le pensais. Et j'ai pas envie que ça en est sur notre amitié. Mais faut se rendre à l'évidence, ça va en avoir un. En fonction de toi, en fonction de la place qu'Andrew va prendre dans ma vie, en fonction de ... "la vie de famille" que je vais mener. En fonction des projets qu'on va avoir, au fil des années ... Tu es mon meilleur ami, tu le seras toujours. Et si ça tenait qu'à moi, je te consacrerai une place majeure dans ma vie. Mais là, c'est la vie qui va décider pour moi de la place que tu vas occuper. » elle baissa les yeux vers ses propres mains, tandis qu'elle tournait nerveusement la bague estimée à des millions de dollars autour de son annuaire. Sans quitter cet anneau des yeux, elle fit quelques pas vers Baptist, se rapprochant le plus possible de son corps. Elle continua de jouer quelques secondes avec sa bague, puis finit par relever le regard vers le sien, car il était important pour elle d'ajouter quelque chose dont il pouvait encore douter : « C'est ça que je fuyais, Baptist. La réalité. Pas toi. Jamais je ne te fuirais. » la jeune femme replaça, d'un geste fébrile, une de ses longues mèches, brunes et mouillées, qui lui tombait dans les yeux. Un sentiment d'accompli au bord du coeur. Elle avait été honnête jusqu'au bout. Pourtant, la proximité la rendait mal à l'aise après la révélation de ses secrets si jalousement cachés. C'est pourquoi elle n'hésita pas à fuir une nouvelle-fois son regard, et sa personne toute entière, en faisant quelques pas. A chaque pas, elle s'éloignait avantage de lui. Vidée d'énergie, elle laissa son dos se poser contre le mur blanc du hall d'entrée. Le silence s'imposa durant une quinzaine de secondes, avant qu'elle ne relève le regard vers Baptist. Faisant référence à ce qu'il lui avait dis précédemment "parle, et on avisera", elle se contenta d'ajouter : « Et maintenant ? " On avise" ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. Empty
MessageSujet: Re: cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. EmptySam 16 Mai - 22:46

this feels like a fucking nightmare when my heart is beating out of my chest
and you hold it with the strenght of break me or to love me like hell.

------

Ses cris résonnaient dans le silence pesant de la nuit. Son corps, sous tension, faisait face à une silhouette dont il connaissait toutes les courbes. Baptist essayait par tous les moyens de rester calme, de garder ce sang froid dont il testait les limites tous les jours depuis la mort de son père. Sa mort, son abandon aux yeux d'un petit garçon qui ne savait pas à quel point son père l'aimait, qui ne voyait pas qu'il le préparait à une vie qui était tout sauf facile. Le bulgare aux yeux sombres, celui dont on voit le visage une fois pour ne plus l'oublier, qui se perd dans les méandres d'un contact charnel avec la première fille qui passe, se voit complètement anéantis par la situation qu'il vit présentement. Vixie lui fait face avec une peur non contenue. La peur qu'il ne perde le contrôle, la peur que leur amitié se finisse dans ce hall qui les abritent de la pluie, la peur que tout change en une fraction de seconde. Baptist est loin pourtant d'en finir avec la jeune femme. Il veut que tout change et qu'ils remontent le temps. Remonter le temps à l'époque où leur amitié était simple, unique, précieuse. Une chose qu'il savait impossible. Inconcevable. Leur amité était à un tournant. Cul de sac ou croisée des chemins, il ne savait pas. Il savait juste qu'il n'y aurait pas de retour en arrière. C'était impossible. Le lien qui les unissait se craquelait sous leur yeux, se modifiait, changeait. En quoi ? Il n'en avait pas la moindre putain d'idée. Mais, le processus était en marche et il ne pouvait rien y faire. « Je suis calme Vixie. J'ai juste une putain d'envie de te secouer pour que tu avoues ce qui se passe. » Laissant sa colère rugissante dans un coin de sa tête, il laissa la jeune femme prendre ses mains et suivit ce geste des yeux. Depuis qu'ils s'étaient revu, elle ne l'avait pas touché. Elle reculait sans cesse devant un pas de sa part vers elle. Alors il ne quitta pas leurs deux mains liées des yeux. Il garda les yeux rivés dessus jusqu'à ce que le son de la voix de la brésilienne, avec cet accent si charmant qu'il adorait entendre, ne lui demande de la regarder elle. Il hésita un peu, ne voulant pas perdre ce contact, mais il finit par se résigner à relever légèrement la tête afin de capter les yeux de biches de Vixie. Il sentit la main de la jeune femme sur sa joue plus qu'il ne vit son bras se lever. Serait-elle enfin prête à parler, à laisser une chance à Baptist de comprendre cette distance qu'elle lui avait infligé ? Sa voix le berça, laissant cette partie de lui, qui était si en colère contre tout ce foutu bordel, s'éloigner peu à peu, lui laissant l'espace suffisant pour qu'il puisse se calmer au contact de la main de Vixie caressant sa joue avec douceur. Elle savait comment le calmer. Elle savait qu'elle était une des seules personnes à être apte à le comprendre, lui qui était expatrié de son pays. Le petit garçon ayant perdu son père trop tôt. Il écoute Vixie lui parler avec attention. Les yeux brillants de la jeune femme ayant ce pouvoir calmant sur lui aussi bien que ses gestes ou ses paroles. Oui, ce n'est pas de sa faute. Il lui en a fallu du temps pour envisager la possibilité que ce n'était pas à cause de ce manque de sérieux dans ses relations amoureuses qui avait fait qu'il l'avait quitté. Il n'avait pas voulu la blesser. Il ne voulait pas qu'elle le découvre un beau jour avec une autre femme dans son lit alors il l'a quitté. Il a essayé de la protéger de la seule manière possible à l'époque. « Je devrais pourtant, changer un peu. Ça ne me ferait pas de mal. » Il a peur de ce qu'elle va lui dire. Il a peur de voir qu'elle est encore plus loin de lui qu'il ne le pensait. Les deux inséparables. Il a toujours eut cette pensée qu'ils ressemblaient à ce couple d'oiseau qui ne pouvait pas passer leur vie séparé. Qui ne pouvait pas survivre si l'autre mourait. Il sentait qu'elle partait au delà de sa portée, alors cela voudrait-il dire qu'il allait partir aussi ? Qu'il serait à nouveau seul sur cette Terre, sans alter ego, sans âme sœur ? La considérait-il comme cela ? Son âme sœur ? Ils étaient pourtant si différent. Le jour et la nuit. Deux faces d'une même pièce. « Oui je comprend ce que c'est que de devoir évoluer quand la situation l'exige. Mais je ne vois pas en quoi ça devrait changer notre amitié. Et pourquoi d'un coup tu dois passer de la femme libre que j'ai toujours connu à une autre, entravée ? Pourquoi est-ce que d'un coup, je ne peux pas être aussi proche toi que je le veux ? » Il n'y avait jamais eut de barrière entre eux, jamais de limites. Bien entendu, les limites étaient là mais non énoncés. Les deux expatriés avaient du compter l'un sur l'autre dès leur arrivée à New York, dès les premiers jours. Milena n'ayant jamais été à l'école, elle n'avait pas été scolarisé à son arrivée sur le territoire, mais avait eu quelques profs particuliers qui partirent en courant dès qu'elle les envoyait bouler, alors Baptist a du faire face à un tout nouveau système scolaire seul. Et Vixie aussi. Ensemble, ils avaient tout affronté, alors cette conversation, il ne comprenait pas. Pourquoi changer ce qui était immuable ? « Bordel, crache le morceau. Je n'en peux plus de l'attente, du peut-être, du changement. Je déteste quand tout change, que ma moitié ne me dise pas ce qu'elle traverse. Je veux que tu restes ma meilleure amie, mais j'ai l'impression de voir une toute autre personne devant moi. » Elle a changé. En l'espace de quelques semaines, la jeune femme souriante, chaleureuse et câline qu'elle était, avait laissé au profit d'une femme qui ne savait pas faire confiance assez à son meilleur ami pour lui confier ses peines et secrets. Baptist n'arrivait pas à comprendre ce changement soudain de comportement alors que lui n'hésitait pas à l'appeler dès qu'il le pouvait pour la tenir au courant sinon, elle piquait une crise digne d'une diva mondiale. « Comment ça tu ne seras plus la même ? MAIS PUTAIN, Il SE PASSE QUOI LA ?! » La pression qui pesait sur ses épaules depuis le début de cette conversation mouvementé commençait à refaire son apparition. Mais la révélation que Vixie lui fit le laissa complètement abasourdi. « Tu es quoi ? » Fiancée. Elle était fiancée. Et pas au plus con non. Andrew Williamson, dernier fils d'un grand magna des affaires. Parti convoité dans la grande ville de New York depuis sa dernière aventure et même pendant par toutes les filles voulant se faire un nom. Et elle y était fiancée. Il n'arrivait même pas à continuer à parler. Sa gorge serrée ne laissait annoncé qu'une chose. Une explosion. Il se contenait, laissant Vixie dévoiler tous les détails sordides qu'elle avait, à présent, envie de partager. Une fois lancée, il ne valait mieux pas la couper au risque de perdre certains éléments mais il n'y put plus après avoir entendu que le mariage sera dans quelques mois. Et lui alors ? « Ok ok ok. Tu vas te marier ? C'est ce que tu me dis là ? Et moi dans tout ça ? Je suis resté sous la pluie à t'attendre parce que tu ne savais plus quel stratagème inventé pour m'éviter. Je suis où dans tout ça, dans toute cette mascarade ? » Dégoûté de ce qu'elle disait, il lui tourna le dos, et ravala les larmes qui voulaient se confondre avec les gouttes de pluie qui dégoulinaient encore de ses cheveux humides. Il sentait encore les mains de Vixie sur son visage, il la voyait encore se tortiller sous lui alors qu'il la faisait rire aux éclats avec des chatouilles, il sentait encore ses lèvres sur les siennes. « Une vie de famille ? Toi ? Belle blague. » Irresponsable comme elle était, ne voulant pas se soigner de sa propre maladie, testant ses limites plus intensément que personne d'autres. Il ne la voyait pas mener une vie de famille même au sens large du terme. « Arrête de fuir déjà et prend tes responsabilités envers moi, Tu es ma meilleure amie alors j'ose espérer être toujours le tien, même si ce mariage arrive à son but. Et je sais que ce n'est pas toi qui t'es imposé ce mariage sinon tu me l'aurais dit. J'ose y croire encore. Ce sont tes parents, hein ? » Il lui refit face, essayant au maximum de ne pas s'effondrer. Baptist était un écorché vif, ne ressentant rien jusqu'à ce que l'on touche à l'endroit où ça faisait mal. En son fort intérieur, il s'était toujours dit que Vixie ferait partie de sa vie durant toute sa vie, jusqu'à sa mort. Mais si elle était marié à un homme tel que le Williamson, il n'avait aucune chance de la voir pour Noël, de se bourrer la gueule en sa compagnie pour le nouvel an, de la serrer dans ses bras pour son anniversaire. Aucunes chances. « On avisera plus tard. Pour le moment, je veux juste profiter d'un peu de temps avec ma meilleure amie pendant qu'il en est encore temps. Tu pourras toujours t'enfuir plus tard, même si on est dans l'immeuble que ton cher fiancé possède. » Et je trouverais un moyen de te sortir de ce merdier. Foi de Valentin.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. Empty
MessageSujet: Re: cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. EmptyMer 20 Mai - 20:15


Like a river to a raindrop I lost a friend, my drunken hazard daniel in a lion's den.
Lift off before trouble just erodes us in the rain. So whatever you do, don't let go.
Through chaos as it swirls, It's us against the world.


Inséparables. C'est ce qu'ils avaient toujours été. Bon garçon malmené par la vie, poussé dans ses retranchements, mené jusqu'à la perte de la raison entre les murs froids et écaillés d'une prison qui ne laissaient passer aucun rayon de soleil, qui ne laissaient naître aucun espoir, quel qu'il soit. Lorsque beaucoup étaient légitimement en droit de douter de sa sincérité, de ses intentions, de la pureté de son âme, Vixie, elle, n'avait jamais lâché. Elle n'avait eu nullement besoin des rapports de police, des preuves, ou de quelconques éléments apportés au dossier pour savoir que son meilleur ami était innocent, parce qu'il ne pouvait tout simplement pas en être autrement. Elle se rappelait encore des nombreuses fois où elle s'était rendue aux visites, le regard détendu et le sourire aux lèvres, tentant par tout moyen de le faire rire d'une manière ou d'une autre, cachant alors la peur qui lui rongeait avidement les entrailles, et tout son intérieur de manière générale, la peur de le voir dépérir, de le voir emporté par l'ambiance maussade qui régnait en maître dans cette administration qui le retenait contre sa volonté. Elle s'était plu à penser que leur lien était si fort qu'il pouvait résister à tout. Elle n'avait en aucun cas prévu qu'elle lui donnerait, quelques années plus tard, toutes les raisons qui pouvaient le pousser à la détester. « Je suis calme Vixie. J'ai juste une putain d'envie de te secouer pour que tu avoues ce qui se passe. » Projet qu'elle était était apte à comprendre. Baptist avait toujours été contrôlé par sa colère, malgré tous ses efforts pour la contenir. Les efforts qu'elle mettait en oeuvre pour paraître froide et distante le mettaient hors de lui, réaction qu'elle avait plus ou moins envisagé. En revanche, ce qu'elle n'avait pas envisagé, c'était la sienne. Son incapacité à faire face à sa colère, à rester insensible face à elle. Elle se résigna donc à tout lui expliquer, du moins, à poser des mots sur les raisons qui la poussaient à agir de la sorte. La brésilienne fit glisser ses mains sur les siennes, de sorte à calmer les légères griffures qu'il s'était infligé. Tenter d'apaiser sa colère restait sa priorité. Elle n'avait jamais été très douée pour cerner toute la violence de cette dernière, mais elle n'avait jamais eu l'habitude pour autant de déclencher ses foudres. Elle détestait être à cette place, à ce moment précis. Elle se détestait tout court, d'ailleurs.  « Je devrais pourtant, changer un peu. Ça ne me ferait pas de mal.» La petite brune secoua doucement la tête. « Rien ne t'y oblige.» Quels défauts le poussaient à se remettre tant en question ? Que pouvait-il se passer dans sa tête pour qu'il ait à se torturer deux fois plus que nécessaire ? La vie avait toujours été simple, avec Baptist. C'était un fleuve tranquille, malgré les problèmes, malgré les rivalités extérieures. Entre eux, tout n'avait été qu'évidence jusque là. Elle osait espérer que cela pourrait toujours être le cas. Malgré le fait qu'ils avaient été séparés pendant presque trois semaines, malgré le fait qu'elle était désormais mariée. Mais à l'heure d'aujourd'hui, elle n'était plus sûre de rien. Et ça la détruisait. « Oui je comprend ce que c'est que de devoir évoluer quand la situation l'exige. Mais je ne vois pas en quoi ça devrait changer notre amitié. Et pourquoi d'un coup tu dois passer de la femme libre que j'ai toujours connu à une autre, entravée ? Pourquoi est-ce que d'un coup, je ne peux pas être aussi proche toi que je le veux ? » Elle aussi aurait aimé trouver la réponse. Bonne question. A laquelle elle tenta d'apporter une réponse, du mieux qu'elle put. Mais prenant réellement conscience du tournant qu'ils allaient connaître dans leur relation, elle préférait ralentir la chute.  « Bordel, crache le morceau. Je n'en peux plus de l'attente, du peut-être, du changement. Je déteste quand tout change, que ma moitié ne me dise pas ce qu'elle traverse. Je veux que tu restes ma meilleure amie, mais j'ai l'impression de voir une toute autre personne devant moi. » Elle encaissa. Du moins, elle essaya. C'était sûrement la phrase qui lui fit le plus mal. Touchée en plein cœur. Une peine qu'elle tenta de cacher du mieux qu'elle put. Vixie avait beau prétendre avoir changé, affirmer devenir quelqu'un d'autre, poussée par ses responsabilités, il n'en était rien. Elle restait la petite fille au cœur fragile et à la sensibilité exacerbée, qui ne pouvait se passer de son meilleur ami et qui souffrait cruellement de voir que ce dernier pouvait croire le contraire. Baptist était son pilier. Celui qui avait toujours été là pour lui durant toutes ces années. Sans son soutient, Vixie se sentait comme un navire sans gouvernail. Un faon perdu dans la forêt sans son troupeau. Une mariée sans témoin. Une guitare sans accordeurs. Sa vie ne faisait plus le même son, et chaque note, malgré ses tentatives, sonnait fausse sans lui. « Comment ça tu ne seras plus la même ? MAIS PUTAIN, Il SE PASSE QUOI LA ?! » Elle voulut répondre à sa question de manière posée. Mais finalement, il n'en fut rien. Elle y répondit, oui, mais à sa manière. La manière Vixie. Prendre des chemins tortueux pour, finalement, balancer la vérité en pâture sans la moindre subtilité. « Tu es quoi ?» fiancée, tu as bien entendu, ne m'oblige pas à le répéter, s'il te plait. « Ok ok ok. Tu vas te marier ? C'est ce que tu me dis là ? Et moi dans tout ça ? Je suis resté sous la pluie à t'attendre parce que tu ne savais plus quel stratagème inventé pour m'éviter. Je suis où dans tout ça, dans toute cette mascarade ?» il en devenait injuste, blessant. Il n'avait pas le droit de dire ça. Il lui tourna le dos, rompant ainsi le contact visuel. Elle fit un pas vers lui, visiblement apeurée à l'idée de le voir disparaître définitivement. Elle rectifia sèchement : « Tu es resté sous cette pluie parce que tu es la personne la plus importante pour moi et que j'essayais de trouver la meilleure façon de te le dire, voilà pourquoi ! Il fallait que je prenne un peu de temps après notre rupture, ne m'en veux pas pour ça, et ne t'avise jamais de sous-entendre que tu n'es qu'un détail dans l'équation.» constater que Baptist pensait qu'elle le traitait comme un vulgaire pion sur un jeu d’échiquier, un pion dont on pouvait se passer et qu'on déplaçait selon notre situation dans le but qu'il ne dérange pas trop, la dépassait. Il n'avait jamais été question de ça, et dans un sens, elle s'en retrouvait vexée. Pourtant, elle comprenait sa réaction. La belle savait pertinemment qu'elle aurait certainement réagi de la même manière si les rôles avaient été inversé. Baptist, quant à lui, refusait toujours de lui faire face. « Une vie de famille ? Toi ? Belle blague. » restant dans le silence, elle refusa de répondre à cela. Tout simplement parce qu'il était déjà assez énervé comme ça, sans compter qu'elle n'avait aucune réponse à apporter puisque, dans un sens, il n'avait pas tort. Vixie n'était pas de ceux qui respectaient les désirs de ses parents, ceux qui assumaient les responsabilités qui leur incombaient, ceux qui étaient organisés et géraient cette vie là avec perfection. Non, dans le fond, Vixie était une enfant. Comme lui. « Arrête de fuir déjà et prend tes responsabilités envers moi, Tu es ma meilleure amie alors j'ose espérer être toujours le tien, même si ce mariage arrive à son but. Et je sais que ce n'est pas toi qui t'es imposé ce mariage sinon tu me l'aurais dit. J'ose y croire encore. Ce sont tes parents, hein ?» Enfin, il se retourna. Il la surplombait de toute sa hauteur, le regard dur. Il la connaissait bien, beaucoup trop bien pour ne pas faire la supposition tout seul. Il savait qu'elle n'était pas du genre à se marier, du moins si tôt, et si rapidement. Elle aurait pu surenchérir et prétendre le contraire. Mais elle était fatiguée de mentir, fatiguée de tout lui cacher. Elle avait déjà assez souffert de son absence, elle n'avait pas envie de se battre contre lui à nouveau, les minutes précédentes lui avaient suffit. Quand bien même, il ne la croirait pas. Alors, à quoi bon ? « Ils ont pris la décision récemment. Mais apparemment, ça fait quelques temps qu'ils en parlent avec les parents Williamson ...» elle tenta de le rassurer, de lui faire voir les choses d'une manière qui affirmait que c'était moins pire que ça en avait l'air : « mais ça revient au même au final. C'est pas grave. » Un comble d'entendre ce genre de phrase rassurante de la bouche de celle qui avait laissé déferler sa colère lorsqu'elle avait tout découvert, celle qui en faisant baver à son fiancé, se rendant plus insupportable qu'elle ne pouvait l'être, alors qu'elle avait parfaitement conscience que cet homme n'y était pour rien. Qu'elle le veuille ou non, il avait des qualités, y compris celle d'encaisser tout ce qu'elle était capable de lui faire subir. Ce qui n'était pas donné à tout le monde. « On avisera plus tard. Pour le moment, je veux juste profiter d'un peu de temps avec ma meilleure amie pendant qu'il en est encore temps. Tu pourras toujours t'enfuir plus tard, même si on est dans l'immeuble que ton cher fiancé possède. » sans comprendre pourquoi ni comment, sa réplique la soulagea. Une partie d'elle était inquiète à l'idée d'envisager sa réaction. Qu'il soit déçu, qu'il s'éloigne, ou n'importe quoi d'autre. Et qu'elle le veuille ou non, elle avait besoin de lui. De sa présence, de son amitié, de son soutient. « Ça, j'aime bien.» un très léger sourire vint fleurir sur ses lèvres, jusqu'alors tendues par la peur, les secrets, et la pression. Maintenant qu'il était au courant de tout, Vixie pouvait se permettre de lui faire visiter sa nouvelle demeure, sans avoir peur qu'il y y découvre des pantalons bien repassées, des chemises blanches, deux brosses à dent, ou toute autre affaire masculine : « Viens avec moi.» elle posa instinctivement sa main sur son bras, et recula en l’entraînant avec elle pour traverser le hall d'entrée. Jusqu'à l'ascenseur. « Tu ne vois pas d'inconvénient à ce qu'on prenne l’ascenseur ? L'appartement est au 24ième ... Aies pitié de mes chevilles montées sur six centimètres.» affirma t-elle d'une voix de martyr, appuyant sur le bouton d'appel. Son milieu et son travail l'obligeaient à se rehausser de quelques centimètres, très souvent, mais ses chevilles fragiles la suppliaient à tout moment de toujours trouver un moyen lui permettant de parcourir le moins de distance possible, et ce même lorsque ses talons ne présentaient qu'une hauteur modeste, comme ce jour-là. Sur ces mots, elle entra dans l'ascenseur, et laissa ce dernier grimper, étage par étage, tandis qu'un léger frisson de froid lui parcourut l'échine. Son esprit fleura à nouveau l'imprévu : Baptist était au courant désormais. Maintenant, elle allait devoir parier sur la suite : si les choses allaient changer ou non. N'ayant aucune envie de penser à ça, du moins ce soir, elle quitta le petit espace mobile en compagnie de son meilleur ami, et emprunta le couloir de droite, s'assurant qu'il se tenait toujours à côté d'elle. Deux tours de clefs plus tard, la brésilienne laissa entrer le bulgare dans l'appartement qui était désormais le sien. Elle referma, ainsi, la porte derrière le passage, et fit quelques pas le long du couloir marbré, ne tardant pas à voir apparaître Aniya, la domestique d'Andrew : « Bonsoir, Aniya. Andrew est rentré ?» question qui avait son importance. « Il est parti il y a une heure de cela, en compagnie de son frère. » la jeune fiancée hocha légèrement la tête avant de demander : « Vous pouvez nous laisser seuls ? » la réponse fut sans appel : « Bien sûr. » souriant à la gentillesse de la domestique qui se montrait toujours conciliante et peu dérangeante, Vixie prit la parole à nouveau : « Merci beaucoup » à la suite de ce départ, Vixie se tourna vers Baptist, heureuse qu'il soit là malgré la situation : « Fais comme chez toi. Je te fais visiter ? » à peine avait-elle posé cette question qu'elle réalisa que quelque chose d'autre nécessitait son attention. Une chose plus urgente que le tour des lieux : la vue de Baptist toujours trempé comme un chien mouillé. « Tu dois avoir froid ... Suis-moi.» Montant les escaliers à sa droite, elle traversa la salle de bain de l'étage pour arriver jusqu'à sa chambre. Comme à son habitude, elle n'était pas impeccable. Quelques affaires en bordel sur la table, des photos aussi, des chaussures près du lit, des cadres brésiliens, des cahiers empilés sur sa table de chevet, et quelques pinceaux désordonnés dans un coin pour s'adonner à la peinture qui la passionnait, bien qu'elle n'ait pas réellement eu le temps de s'approprier l'espace comme il se le devait. Après tout, elle ne la considérait pas encore comme sa chambre, loin de là. La jeune femme posa son sac sur le bord du lit, et ne tarda pas à ouvrir l'armoire : « Il y a toujours quelques tee-shirts qui t'appartiennent dans mon armoire. Même ici. Pour les moments où tu viendras dormir, comme avant.» pour quelqu'un qui pensait que les choses allaient changer entre eux, l'étrangère était incroyablement prévoyante et conservait, étonnement, les habitudes qui les liaient depuis toujours. Elle attrapa le tee-shirt et le sweat qui se présentaient à sa vue, et se tourna vers le jeune homme aux cheveux humides et ondulés, pour lui tendre le butin : « tiens ... Tu as même le choix !» elle lui réserva un immense sourire, heureuse comme une gosse d'avoir plusieurs affaires à lui proposer, avant de se tourner de nouveau vers son armoire, et d'ajouter d'une voix plus mesurée et soucieuse : « par contre, je crois qu'on aura pas autant de chance pour ce qui concerne le pantalon ...» ne se rappelant plus si un des jeans du garçon avait trouvé domicile dans un coin de sa penderie, elle s'évertua à chercher parmi les plis, allant jusqu'à attraper certains de ses propres vêtements qui l'agaçaient par la place qu'ils occupaient, lui gâchant la vue, et les jetait sur le côté en ruminant et jurant en portugais, inconsciemment : « Porra, não é possível » elle finit par mettre la main sur un bas de jogging noir. Elle referma sa penderie en le tendant à celui qu'elle avait su embrasser si passionnément que ses lèvres auraient pu s'en trouver usées, il y avait pas si longtemps que ça : « voilà ... Je crois que je n'ai que ça. Je n'ai pas déballé tous les cartons, encore ...»
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. Empty
MessageSujet: Re: cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE. Empty

Revenir en haut Aller en bas

cause you and me is a a bitter sweet symphony ≈ BAPTIXIE.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sujets similaires

-
» « SWEET SWEET BABY . I need a man. Taylor & Tommy
» no one's out of time ≈ alexa
» in your eyes ≈ d.gonzales
» ≈ pisces among sharks (fb).
» he could be a sinner, or a gentleman ≈ mr fitz'

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-