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Adriel Eynsford-Baxter
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Adriel Eynsford-Baxter
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MessageSujet: say something. ~ pv say something. ~ pv EmptyMar 24 Mar - 13:21

 
“.i solemnly swear that i am up to no good.”


La serveuse, charmante et surtout emballée à l'idée d'avoir deux hommes aussi délicieux à mater, lui adressa un sourire alors qu'elle déposait un whisky double et son frère sur deux dessous de verres, droit sur la table basse. Armé de son éternel air blasé, Adriel accrocha son regard sur le visage fermé de l'italien qui lui faisait face et l'invita à trinquer en pointant son verre dans sa direction. Cheers. À une vie nouvelle, sur un terrain de jeu lui aussi neuf et prêt à être pris d'assaut par ces monstres d'ambitions. Jusqu'alors parfaitement silencieux, Adriel n'eut aucun mal à deviner qu'Augusto ne l'avait pas convoqué de la sorte sans raison. Leur rituel estudiantin, consistait à se réunir de façon ponctuelle pour discuter des remous rencontrés avec les femmes de leurs vies, se plaindre, envisager de tout claquer et de s'en aller, et se pencher enfin sur des solutions puisqu'il serait idiot de laisser ces magnifiques demoiselles derrières eux. Le premier d'une longue lignée de double whisky se trouvait dans ses mains, presque vidé de la moitié de son contenu grâce à une journée éreintante. Oh bien sûr, il avait largement de quoi alimenter la conversation. Entre son séjour passage à San Francisco d'où il rentrait tout juste et où il avait emballé la princesse héritière du trône de Monaco, et sa nouvelle assistante sexy à pleurer et son goût tout aussi prononcé que le sien pour les femmes, Adriel avait largement de quoi faire les choux gras de cette réunion au sommet. Seulement, il n'eut aucun mal à deviner, de par l'air renfrogné (du moins, plus renfrogné que d'habitude) d'Augusto, que celui-ci avait beaucoup plus, et beaucoup plus croustillant à dire que lui. Ou bien simplement que l'aigreur qui l'habitait devait absolument sortir si le monde ne voulait pas le voir entrer dans une énième colère noir où il ravagerait toute la ville comme King Kong dévaste Hong Kong. « .Qu'est-ce que tu as à raconter cette fois ? . » lança-t-il, prétendant être vraiment intéressé, alors qu'il l'était finalement qu'à moitié. Quoi que la curiosité, elle, faisait lentement son chemin. Augusto avait toujours bien des choses intéressantes à rapporter. La majorité, pour ne pas dire la totalité, concernait nulle autre que Constance La Tour Dubois et compte tenu du point zéro que frôlait leur relation, ou ce qu'il en restait, Adriel fut bien curieux de savoir ce que l'italien pouvait bien avoir à lui raconter. Et sa curiosité fut bien rapidement rassasiée des nouvelles suivantes : Constance le boudait (encore), refusait obstinément de le voir (rien de nouveau), ou même de lui adresser la parole(là encore) et l'avoir envoyé sur les roses proprement(tell me something I don't know) le jour de la remise des diplômes. Il savait. Peut-être pas pour la remise des diplômes, mais savait pourquoi. « .En même temps, vu les nouvelles que nous avons reçu de toi, tu m'étonnes qu'elle refuse de te parler. » lança-t-il, les lèvres dissimulées derrière son verre presque vidé de son contenu. Soif, Adriel ? Grand dieu, Adriel, ne réveille pas King Kong en donnant (presque) raison à Constance. Ou du moins en justifiant son comportement, que lui jugea habituel, en étant l'oreille toujours presque attentive de l'italien. Et surtout en ayant fréquenté des années durant la meilleure amie des deux parties, laquelle lui avait fait vivre largement pire sévices que ce que Constance voulait bien infliger à Augusto. Devant l'air interdit de l'Italien, Adriel fronça les sourcils. « .Arrête, ne me dis pas que tu trouves ton comportement normal et le sien anormal. » Bien sur qu'il trouvait son comportement adapté, le fier italien qui trônait royalement sur le siège d'en face, les yeux rivés sur son double whisky double. Il voulait bien admettre, et même volontiers, que Constance La Tour Dubois pouvait être l'une des meilleures sources d'emmerdements envoyées sur terre, mais pas dans ce cas-là. « .Augusto, tu sais pourquoi elle ne veut plus t'adresse la parole, n'est-ce pas ?. » demanda-t-il, suspicieux. Lui le savait, en tout cas. Comme le reste de l'Université de Berkeley puisque la nouvelle s'était répandue comme une traînée de poudre. Constance, même si elle était restée indiscutablement digne et inébranlable devant tous, ne s'était pas privée pour râler des heures durant sur son frère, qui s'était empressé de vider son sac chez lui par skype. Pas que ça l'ait beaucoup intéressé à l'époque, évidemment. Mais Zachariah ne lui avait pas vraiment laissé le choix de la conversation non plus (ah, ces La Tour Dubois). Tout comme Augusto le faisait ce soir.  Comprenant qu'Augusto n'avait pas connaissance de ses méfaits (ou peut-être que si, mais il ne faisait visiblement pas le lien avec Constance), Adriel se redressa et se pencha au-dessus de la table. « .Tu en as fait tellement que tu ne sais pas lequel de tes affronts a bien pu vexer Constance ?. » demanda-t-il à nouveau, presque moqueur. Presque ? À ce niveau-là, il l'était carrément. Il s'attendait à ce qu'Augusto lui rétorque qu'il n'avait rien fait, évidemment. Évidemment, ce n'est jamais de sa faute, à Augusto. « .Incroyable. » lâcha-t-il dans un soupir moqueur, tout en extirpant son téléphone de la poche de son pantalon. Une recherche rapide sur Google, et ciblant la presse italienne et l'italien en question lui offrit sur un écran en argent ce pourquoi Constance La Tour Dubois ne voulait plus faire quoi que ce soit avec elle. « .C'est cadeau. » dit-il, tout en tendant son téléphone à l'italien, afin qu'il puisse à son tour s'abreuver de ce savoir divin. Un article rapportait qu'il s'était fiancé, photos à l'appui, avec son trésor de toujours, une certaine Paolina. « .Ça à fait le tour de Berkeley apparemment et crois-moi si je te dis que c'est aussi arrivé à New York, puisque j'en ai aussi entendu parler. » Par Zachariah, la concierge excitée de Berkeley, certes, mais ça compte. « .Enlève ta bague de fiançailles avant d'aller la voir. » ajouta-t-il, définitivement moqueur. Et prêt à s'en aller si Augusto décidait qu'il en avait assez des brimades et qu'Adriel méritait une claque. Enfin des deux, selon l'humble avis du français, il était celui qui méritait une bonne grosse claque.
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Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: Re: say something. ~ pv say something. ~ pv EmptyJeu 26 Mar - 19:46



D'un regard pas intéressé le moins du monde, Augusto regard le verre contenant le liquide ambré se poser sur la table face à lui. D'habitude, il a toujours envie de boire un bon verre quand il est énervé. En l'occurrence, on peut dire qu'en ce moment, il est plus perplexe qu'autre chose. Coupable d'être l'auteur d'un crime dont il n'est pas à l'origine. Machinalement, il attrape son verre pour le lever en direction d'Adriel qui a déjà exécuté le geste depuis une bonne minute. Gusto n'est pas très enclin à montrer un minimum de bonne volonté ( pire que d'habitude ) et il le montre très clairement. Au pire, ce n'est pas bien grave, ce n'est pas son ami qui va se formaliser pour si peu. Le visage fermé de l'italien prouve que pour une fois, ce n'est pas la mauvaise humeur qui prime chez lui, mais des soucis qui lui donnent des cheveux blancs ( ceci est une image bien sûr ). Augusto n'est pas au meilleur de sa forme et il faudrait être aveugle pour ne pas le constater par soi-même. La question que lui assène Adriel lui donne une envie folle de soupirer de lassitude mais il reste de marbre. L'italien se contente de boire une nouvelle gorgée de whisky avant de lui expliquer vaguement la source du problème du moment. « Constance. » Forcément, pour ne pas changer. A croire que ces deux-là sont voués à se détruire mutuellement. Quand ce n'est pas l'un qui enquiquine le deuxième, c'est l'autre qui s'y met. A force, Adriel doit en avoir ras le bol. « Je vais la chercher à sa remise des diplômes et elle trouve le moyen de me rejeter de sa vie, tu le crois ça ? » Qu'il le croit ou non, le brun face à lui devrait être de son côté parce que Gusto a besoin de soutien et pas d'un coup qui lui foutra la tête sous l'eau pour le noyer. M'enfin bon, avec Adriel, il faut s'attendre à tout. Comme au fait qu'il prenne la défense de Constance par exemple. Cela ferait mal à l'ego de l'autre brun mais c'est tout à fait probable. Et effectivement, c'est plus ou moins ce qu'il se passe. Apparemment dridri, comme l'appelle son acolyte, trouve la manière dont Constance agit assez normale. Le jeune homme ne sait plus quoi penser et se demande vaguement s'il n'est pas en train de subir une mauvaise farce de leur part à tous. « Je n'ai quasiment pas donné de nouvelles et elle ne paraissait pas en souffrir donc si son comportement est anormal. » Finit par scander l'italien sur un ton revêche. C'est bien beau d'être le vilain petit canard du groupe mais en attendant il n'a rien fait de mal. Ou alors sans s'en rendre compte. L'interrogation d'Adriel le fait ( cette fois-ci ) lever les yeux au ciel. Non, bien sûr que non, il ne sait pas ce qu'il a commis pour mériter une pareille traitement sinon il ne serait pas assis ici en train de se plaindre et de geindre comme un homme bafoué dans son honneur. Son ami finit par avoir pitié de lui puisqu'il lui offre sur un plateau d'argent la réponse à toutes ses questions. Deux photos et un article qui ne laisse que peu de place au mystère. Du baratin bien évidemment parce que Gusto ne compte pas se marier et ne se considère pas comme fiancé à qui que ce soit. Forcément, Constance avait dû le traiter de tous les noms de la terre en découvrant ces lignes et le maudire d'aller crever en enfer le plus tôt possible. Finalement, il y voyait plus clair. D'un bond, il est debout, prêt à partir. « Je n'ai pas de bague. » Et ce n'est pas demain la veille qu'il en aura une. En revanche, il compte aller la voir, ça c'est clair. Et pas plus tard que maintenant parce qu'il est stupide de laisser courir le temps. Il balance un billet ( ou plusieurs, la différence n'est que minime pour lui ) sur la table avant de s'échapper en laissant Adriel se faire courtiser par la serveuse si bon lui semble. « A charge de revanche » s'exclame l'italien avant de s'en aller aussi vite qu'une bourrasque de vent. A l'heure qu'il est, elle doit encore être en plein travail. Même s'ils n'ont pas communiquer depuis qu'ils se sont installés à quelques jours d'intervalle à new-york, Gusto sait précisément ce que Constance fait et où. Ni une, ni deux, il saute dans un taxi, donne l'adresse et trépigne d'arriver sur place avant qu'elle ne s'évapore dans la nature. Il arrive au condé nast publications rapidement et c'est pile le moment que la jeune femme choisit pour sortir. L'italien l'observe durant un court moment avant de s'avancer vers elle. Il aurait presque envie de lui dire « surprise, surprise » mais il sait déjà qu'elle va être infernale donc autant rester dans les clous et ne pas en sortir histoire de ne pas créer de nouvelle dispute. « Bonjour Constance. » Il commence tout en prudence. Avec la brune, c'est toujours mieux de rester sur ses gardes et de ne pas la jouer trop familier dès le départ sinon le retour est des plus secs. A son regard, il comprend que sa défense va être compliqué et qu'elle va lui en faire voir de toutes les couleurs. Il ne peut bien évidemment pas lui en vouloir mais il aimerait au moins qu''elle essaye de l'écouter. Ne serait-ce que par politesse. Il laisse quelques secondes passer. Constatant qu'elle ne le congédie pas directement, Gusto saisit la chance qui lui est offerte sur un plateau. « Écoute, il faut que nous ... » Il n'a pas le temps d'achever le reste de la sa phrase qu'il entend une voix masculine scander le prénom de Constance. Bizarrement, ce timbre de voix ne lui est pas inconnu et il lui suffit de se retourner une seule seconde pour découvrir le mec qu'il ne pourra jamais supporter. Le jeune homme a l'impression de vivre un mauvais cauchemar, néanmoins, quand ses prunelles rencontrent celles de Constance, elle ne peut rien discerner. La neutralité a envahi son regard et à plus forte échelle, son visage tout entier. « Ah, je ne  suis pas le seul à rechercher ta compagnie ce soir. » énonce Gusto sans animosité. Cependant, à  l'intérieur, il boue littéralement. Tiens, ça fait longtemps qu'il s'est pas battu.
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Constance La Tour Dubois
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Constance La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: say something. ~ pv say something. ~ pv EmptyJeu 9 Avr - 19:21


“.It wasn't just a physical attraction between us. Of course I'd been attracted to women before. But there was something more with her, some chemistry in our blood, something between us that snapped and crackled, that made me always want just a little more than I should take. She offered her friendship, I wanted her body. She offered her body, I wanted to hijack her thoughts. She offered her thoughts, I wanted her heart.”


Attablée depuis des heures qu'elle ne comptait plus devant son immense bureau de verre, la nuit tombante réveilla son attention au point de la sortir de ses nombreux travaux. Une petite douleur dans la nuque, qu'elle frictionna aussitôt de ses longs doigts fins, lui intima qu'elle s'obstinait à vouloir corriger l'article qu'elle s'était appliqué à rédiger des semaines durant au point d'en savoir le moindre mot, depuis bien trop longtemps. L'article, qui était parfait pour tous excepté pour l'inévitable perfectionniste qu'elle se trouvait être, était le premier rédigé de sa main qui paraîtrait dans les pages de Vogue us pas plus tard que la semaine suivante. Constance, déjà connue de ses collègues pour être une terreur doublée d'une garce froide, s'impatientait de voir ces quelques lignes encore rédigées au stylo à plume graver les pages de la célèbre publication. Sa patronne, et celle qu'elle comptait un jour détrôner, lui affirmait que celui-ci était le premier d'une longue liste et que son expertise en terme de mode, sa vision novatrice et pourtant très classique, ferait sensation. Sans douter un seul instant de son avis, elle décida d'enfin laisser l'article de côté. Celui-ci attendrait demain pour une énième et ultime correction, avant qu'il ne fasse son chemin vers d'autres bureaux et qu'elle ne puisse plus y ajouter un mot de plus, ou en enlever. Consciente qu'elle devait à Alexis un coup à boire, puisqu'il patientait depuis 5 minutes dans la pièce d'à côté et que l'attente chez eux se rapprochait d'un blasphème, elle consentit enfin à lui ouvrir la porte de son bureau. Elle remarqua, lorsqu'il pénétra dans la pièce, qu'il était élégamment vêtu. Peut-être trop pour aller boire un simple verre entre amis après le travail. Saluant l'effort vestimentaire d'un regard approbateur, et après s'être offerte en salutations d'usage, Constance poussa un soupir las. Alexis Atwoodth, dit le cousin, la jaugeait du regard, impatient de pouvoir aller tranquillement discuter de la manière la plus efficace de refaire le monde à leur image autour d'un cocktail, alors que son humeur, à elle, lui dictait de sagement rentrer chez elle siroter un bon verre de vin rouge, dans une tenue plus que légère. Tant pis, le repos mérité de la guerrière serait pour demain soir. Quoi que de toute évidence, ce n'était pas avec Alexis qu'elle ferait des folies de son esprit, et encore moins de son corps, dieu merci. Lui emboîtant le pas, elle fit résonner la mélodie de ses talons aiguilles sur le marbre en quittant son bureau, puis en arrivant dans le hall dans une cadence endiablée, et fut seulement stoppée par Alexis et son inénarrable aptitude à décrocher son téléphone portable en pleine sortie théâtrale. Sans lui prêter attention, elle décida de sortir sans sa compagnie et se dirigea d'un pas décidé vers le chauffeur qui l'attendait, presque au garde-à-vous. Toutefois, c'est sans compter sur l'intervention d'un tiers, qu'elle n'eut aucun mal à reconnaître malgré la pénombre et la fatigue. Augusto Pelizza da Volpedos, son Augusto, se matérialisa devant elle, aussi beau que pénible comme toujours. « .Jusqu'à la sortie de mon bureau, vraiment ? Ton entêtement ne connaît aucune limite. » tout comme ta bêtise, manqua-t-elle d'ajouter, si seulement elle avait du temps à gaspiller en babillages sarcastiques. Mais était-ce réellement une surprise ? Elle le connaissait plus têtu que quiconque, voir presque plus qu'elle et dieu seul sait combien elle n'imaginait pas ça possible. Peu, voir pas du tout, disposée à converser avec elle et pensant avoir été très claire lors de leur dernière rencontre, Constance leva les yeux au ciel. Signe ultime de son agacement. Le fiancé venait se pavaner, et quémandait une audience (ou du moins, le devina-t-elle), comme si de vagues salutations ne lui suffisaient pas. « .Que nous  ? . » s'offusqua-t-elle, résolument décidée à ce qu'il n'y ait plus de '' nous '' entre eux. « .Que nous quoi ?. » Elle insista sur le '' quoi '' d'un ton amer. Il faut nous rien du tout pensa-t-elle, fâchée. Sa conversation téléphonique achevée, Alexis s'empressa de la rejoindre et se posta derrière elle, prêt à aller boire ce verre qu'il méritait tant. La réaction d'Augusto quant à ce nouveau venu ne manqua pas de la faire jubiler. S'il savait… Alexis n'était qu'un ami, et encore. Lui et elle se trouvaient des affinités inespérées au compte-gouttes. Elle n'était pas particulièrement, voir pas du tout attirée par lui, mais trouvait intéressant son changement de personnalité soudain. Assez intéressant au point que ça l'amuse, et qu'ils ne deviennent plus ou moins complice. À en juger par le regard, et sa façon bien particulière de relever l'évidence d'un ton amer, Constance n'eut aucun mal à remarquer la jalousie qu'il tentait de réprimer avec plus ou moins de succès. Mais il lui faisait face, à elle, et ne pouvait masquer quoi que ce soit en sa présence. Des années de colocation lui avait enseigné à voir ce qui ne pouvait être vu chez Augusto Pelizza da Volpedo. Un sourire vint orner ses lèvres de satisfaction. Le choix lui revenait de rétablir la vérité et de présenter Alexis comme la personne qu'il était vraiment à ses yeux, ou bien de faire mariner l'italien dans son mépris un peu plus longtemps, et de faire croire qu'il était bien plus. Bien évidemment, la vérité aurait été trop simple, si peu exaltante, et Augusto ne la méritait tellement pas que le choix fut aisé.   « .Ce soir, et les autres. Ne fait pas le surpris voyons, tu n'as jamais été le seul à me courtiser. » lui rappela-t-elle, d'un timbre de velours. Il était seulement le seul à s'attirer ses faveurs, jusqu'à il y a peu. Tout se trouvait dans cette seule nuance. Irrésistible, indiscutablement désirable, Constance attirait l'attention de ses pairs masculins sans aucune peine et ce depuis des années déjà. Il le savait, en avait fait les frais, pour toutes les fois où il s'était battu pour un regard trop suggestif. Sa réponse n'était là que pour le lui rappeler. Elle plaisait, et n'en avait pas profité durant des années puisqu'ils s'appartenaient. Maintenant que ce n'était plus le cas, merci la fiancée, elle n'avait aucune raison de s'en priver. Oh bien sûr, elle travaillait trop pour se concentrer sur ce genre d'enfantillages, et n'appartenait qu'à elle-même à cette heure. Mais qu'il puisse croire le contraire et en souffrir l'incita à jouer le jeu. « .Tu ne nous présente pas ?. » suggéra Alexis, rompant ainsi quelques secondes de longue contemplation, laquelle était chargée de défiance, entre l'italien et la française. « .Non. » rétorqua-t-elle presque aussitôt, le ton badin. Constatant qu'Alexis insistait du regard, et pas d'humeur à s'obstiner, Constance poussa un soupir. « .Fort bien. Tu l'auras voulu. » concéda-t-elle. « .Alexis Atwoodth, Augusto Pelizza da Volpedo. » présenta-t-elle, toute cérémonieuse et un brin désintéressée par cette rencontre fortuite. Réalisant que le nom de famille d'Alexis allait probablement sonner une cloche ou plusieurs, elle s'empressa de préciser : « .Le cousin de Maxwell, Nathaniel et Edward Atwoodth. » Surtout de Maxwell et Edward. Surtout d'Edward. Elle déposa sur Augusto un regard appuyé, cherchant dans son regard une étincelle. Celle qu'elle voulait à tout prix voir, et qu'il n'aurait aucun moyen de réprimer. « .Le... » s'apprêta-t-elle à dire, pointant Augusto du regard. L'amant ? Le colocataire ? Le augusto ? Le mien ? Aucun qualificatif n'était assez juste, et assez tordu pour qualifier Augusto à ses yeux. « .Je sais. » vint-il l'interrompre, à son plus grand bonheur. Bien sûr qu'il savait. Du moins, il savait ce qu'elle avait bien voulu lui dire. Les grandes lignes, rien de plus. Et probablement l'avis mitigé de Maxwell sur l'italien, ainsi que celui carrément venimeux d'Edward qui était le premier à avoir fait les frais de sa relation si particulière avec Augusto. Il en savait donc assez pour cerner le personnage et savoir qui se tenait devant lui. Après une petite hésitation, il esquissa un pas vers le chauffeur, laissant ainsi les deux amants, ou ex-amants se livrer à une dispute, ou des réconciliations inespérées, qu'importe. « .Envois-moi un message lorsque tu voudras aller dîner. » donna-t-il comme seule consigne avant de s'engouffrer dans la berline. Poussant un soupir las, Constance laissa ses prunelles flirter avec la circulation, scruta la voiture s'éloigner avant de disparaître parmi le flot lumineux, avant de les déposer sur l'italien. « .Tu disais ?. » débuta-t-elle, décidée à en finir. « .Augusto, je t'écoute. » ajouta-t-elle, faisant claquer sa langue dans sa bouche. Et là se trouvait probablement l'une des rares fois, ou probablement la seule à l'avenir, où elle lui offrirait une oreille attentive avant de se détourner complètement de lui, et de son mariage idiot, et de tout le reste. « .Si tu es là pour me bassiner avec tes fiançailles, ou bien pour que nous nous baptisions mon lieu de travail par une dispute rocambolesque, ou les deux, sache que je ne suis pas d'humeur. »  Du tout. Ses yeux brillaient de fatigue, et sa nuque était encore endolorie. De doyenne des confréries intransigeante avec les autres, elle était devenue salariée intransigeante avec elle-même, et la consommation d'énergie pour se faire n'était définitivement pas la même. Qui plus est, qu'il puisse être le fiancé d'une autre, et se tenir si prêt d'elle sans qu'il lui appartienne, lui était parfaitement insupportable.
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Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: Re: say something. ~ pv say something. ~ pv EmptyMer 29 Avr - 14:10

24 000 pour nos perfections :plop: :plop:

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Augusto est l'incarnation de l'impatience même. Voilà plus que cinq minutes qu'il attend sagement dehors alors qu'un vent mordant rafraîchit tout son corps. C'est tout Constance. Ne pas voir que le temps passe et qu'il est l'heure de rentrer chez soi. Toujours aussi pointilleuse, il l'imagine en train de préparer consciencieusement le prochain article de son journal. Il regarde pour la énième fois sa montre tout en se préparant mentalement à passer les portes de Vogue us pour se planter dans son bureau et ne plus en ressortir. A part si elle appelle la sécurité, évidemment. Comme un signe du destin, la jeune femme passe alors les portes et après une seconde d'hésitation, l'italien s'avance vers elle pour ne plus être qu'à quelques centimètres. Il est bien loin le temps où elle l'aurait accueilli avec une bonne parole ou encore un étirement des lèvres qui valait tous les sourires du monde pour lui. Indifférence avec une pointe d'agacement visible. Voilà ce qu'il a gagné à lui cacher les manigances de sa famille et de celle de Paolina. Même avec les meilleurs arguments du monde, il sait par avance qu'il va avoir du mal à se racheter une conduite auprès de Constance. Et les premiers mots qu'elle lui lance confirme sa prédilection. Le chemin va être long. Très long. « Si je t'avais envoyé une invitation pour me rejoindre lors d'un dîner, tu n'aurais même pas daigné me répondre. » Enonce-t-il clairement, sans l'ombre d'une hésitation. Au fond, elle sait qu'il a raison sur ce point et qu'elle ne peut pas le contredire. Constance faisait tout pour qu'ils s'évitent désormais. Ils avaient beau avoir des connaissances en commun, ils ne parvenaient jamais à se voir. Gusto soupçonnait la brune de faire en sorte de ne jamais se retrouver face à lui. « Alors me voilà. » Que cela te plaise ou non manque-t-il d'ajouter. Il a rangé sa fierté excessive au placard, pour faire le premier pas. Ce que Constance n'aurait jamais fait. Maintenant, il comprend pourquoi et il l'accepte. Il poursuit vaillamment avant de se stopper net. Un homme s'approche près ( trop près ) de la jeune femme pour s'arrêter juste derrière elle. Gusto a envie de laisser les flammes de l'enfer jaillir de ses propres yeux pour exterminer l'autre sur place mais il se contrôle parce qu'il n'est pas en position de force. Impossible pour lui de négocier le départ de l'intrus qui semble parfaitement à l'aise et qui à l'air d'attendre son départ à lui. Bah tu peux toujours glander autant que tu le souhaites mon vieux parce que le Pelizza Da Volpedo n'est pas décidé à quitter les lieux sans avoir parlé à Constance. Dans son esprit, il maudit ce type qu'il ne connaît ni d'adam ni d'ève. Constance c'est le sienne et ce peu importe ce qu'elle pense de lui en ce moment. Même si elle l’exècre le plus farouchement du monde, il existe toujours un lien invisible entre eux qui les uni. Et ça, même la jeune femme ne peut aller contre ce fait. « Je ne suis pas surpris. Je suis bien placé pour savoir qu'il est facile d'être charmé par ta personne. » Finit par dire Augusto en se parant d'un zeste de mépris pour cacher et accuser le coup qu'elle vient de lui asséner. Surpris non, chagriné un peu. Peut-être même beaucoup mais ça c'est autre chose. Ses prunelles ne cessent de scruter l'autre homme qui demeure silencieux. Il semble observer avec curiosité la parade qui se déroule juste devant lui. Sauf que l'italien n'est pas un animal de foire que l'on peut se permettre de juger facilement. Il ouvre la bouche pour lui quémander de s'en aller afin qu'il puisse converser avec la jeune femme quand il demande à être présenté. Sur l'instant, il n'a franchement pas envie de savoir qui il est pour Constance et apparemment, elle semble foncièrement d'accord avec lui sans qu'il n'ait besoin de le lui signifier. Sauf qu'après une minute de réflexion, le brun se dit qu'en sachant son nom, il sera plus facile de le combattre afin de récupérer celle qu'il souhaite réellement. « Mais si voyons, fais les présentations. » Il aurait mieux fait de se taire. Définitivement. Parce que le nom qu'elle lui balance au visage l'aurait fait vaciller s'il n'avait pas eu plus de maîtrise de lui-même. Ce nom qui l'a hanté durant des mois et des mois à l'université. Voilà qu'il resurgit au moment où il s'y attend le moins. Atwoodth. Décidément, la famille entière était dédiée à lui pourrir l'existence. Après les frères qu'il avait dû supporter pendant des années, voici que le cousin faisait son apparition. De quoi l'exaspérer un peu plus encore. Malgré ses efforts les plus profonds, il ne peut pas réprimer la grimace qui déforme les traits de son beau visage. Ce nom, il ne l'a que trop entendu durant sa vie. Il pensait en être débarrassé mais il faut croire que ces maudits Atwoodth prennent un malin plaisir à le hanter. Qu'ils soient tous damnés ! « ça va, merci. Je vois à quelle tribu il appartient. » Réplique Gusto de façon peu amène lorsque Constance crut bon de continuer ses explications. Elle doit jubiler. Exalter de constater qu'après toutes ces années, il est encore terriblement jaloux de tous les Atwoodth qui sont proches d'elle. Ô que la vengeance doit être douce pour elle. Et encore, la connaissant, elle doit avoir pleins de tours dans son sac. Pas de quoi rassurer l'italien. Il est impatient de voir comment elle va le qualifier devant son Atwoodth mais ce dernier la coupe avant qu'elle n'ait pu dire quoi que ce soit. Ce qui fait serrer les poings du jeune homme qui lui aurait voulu savoir. Le quoi ? Sa haine envers ce mec s'accentue d'un cran supplémentaire. Il pousse un soupir qui ferait comprendre à n'importe qui en ce monde que son irritation est prête à éclater au grand jour. Et que si jamais elle explose, cela risque de faire mal. Finalement, Alexis Atwoodth part. « Ton chien de garde a enfin compris qu'il était de trop. » Le ton qu'il emploie est amer. Il est blessé de voir qu'elle se retourne systématiquement vers les garçons de cette famille dès qu'elle a un problème dans sa vie. Alors qu'elle aurait tout simplement pu lui hurler dessus, crever l'abcès qui existe entre eux et qu'il puisse emménager ensemble à New-York. Parce qu'au fond, c'était son vœu le plus cher. Et en le rejetant comme un moins de rien, Augusto l'a beaucoup plus vécu qu'il ne veut bien l'admettre à quiconque. Il reste bloqué sur Alexis et il faut que Constance le relance plusieurs pour qu'il revienne sur terre. « Je ne compte pas  m'empêtrer dans une dispute monumentale avec toi. Je ne suis pas venu ici pour que ce soit une nouvelle bataille entre nous. » Il ne s'attend pas à une réconciliation non plus. Il n'est pas assez fou d'espoir pour croire qu'elle va passer outre son mensonge en claquant des doigts. Il est juste venu s'expliquer. A elle d'en faire ce qu'elle veut par la suite. Il la dévisage avec plus d'attention et constate que son visage respire la fatigue alors qu'elle devrait être pleine de vitalité et débordante d'énergie. Elle se démène trop. Sans lui demander son avis, Augusto cale sa main dans le creux de ses reins pour la guider. Bien sûr, elle est réticente mais entre la force de la brune et la sienne, il n'y a pas de doute possible : il est gagnant. « Ne me force pas à te porter sur mon épaule comme un fardeau parce que tu sais que j'en suis tout à fait capable. » Et plutôt deux fois qu'une. La menace est réelle. Quand Augusto Pelizza Da Volpedo veut quelque chose, il fait tout pour l'obtenir et peu nombreux sont ceux qui savent lui résister bien longtemps. D'un geste impérieux et d'une parole cinglante, il congédie le chauffeur qui ne bougeait pas d'un pouce depuis des lustres. Ils s'immobilisent devant sa propre voiture et après lui avoir ouvert la portière, il lui lance un « Tu es épuisée. » tout en laissant ses doigts s'égarer sur les courbes de son visage. Conscient qu'il n'est pas ( plus ) en droit de d'émettre de tels gestes affectueux envers elle, Augusto reprend de la distance. « Et je parie que tu ne manges que lorsque tu as le temps, c'est à dire quasiment jamais. Je t'emmène dîner avec moi et là nous pourrons discuter. » Ce n'est pas une interrogation à laquelle, elle pourrait répondre. C'est une affirmation qui n'admet aucune objection. Il lui fait signer de monter et prend place côté conducteur. De là, Gusto l'amène dans une petit restaurant italien qui cuisine de façon traditionnelle. Il sait combien elle aimait quand il lui préparait une recette italienne. Ils arrivent rapidement et Augusto la conduit à sa table fétiche. Assez excentrée des autres, ils auront ainsi un minimum d'intimité. Le serveur prend leur commande et s'éclipse. Le jeune homme prend une grande inspiration. « Je sais, j'ai merdé. » Encore. Il n'a pas besoin d'entrer dans les détails, Constance sait bien de quoi il parle. Pour l'une des premières fois de sa vie, il faut bien avouer qu'il n'est pas très fier de lui.  « J'aurai dû te parler de ces fiançailles. Je pensais gérer et me dépêtrer de cette toile d'araignée que l'on a ficelé autour de moi mais ... » Mais pour une fois, sa mère a été plus intelligente et prévoyante que lui. Il hausse les épaules. Que peut-il dire ? Pas grand chose. A son plus grand désespoir.
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Constance La Tour Dubois
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Constance La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: say something. ~ pv say something. ~ pv EmptyLun 11 Mai - 1:54




“.  What do you think our count is ? - for us a million, the world zero.”
Neither one of them could turn off their feelings, even with so much time and distance between them. The more they were apart, and the more they weren't allowed to be together, the more they loved each other. He would reach for her in the middle of the night, nearly every single night, wrapping one of those solid arms around her waist and pulling her in close. So. Close.


« .Je ne suis pas sûre qu'il soit celui de trop, vois-tu. » darda-t-elle, tâchant de se montrer pensive sans toutefois l'être vraiment. À ses yeux, Alexis n'était pas celui qui détonnait vraiment dans ce tableau et elle considéra, à juste titre, que l'esprit affûté d'Augusto saurait aisément le comprendre.   « .Et ce n'est pas mon chien de garde. » le défendit-elle au passage, le ton las. Oh non, Alexis était bien plus que cela. Si elle voulait un garde du corps, elle en aurait engagé un et celui-ci porterait un costume, à la différence d'Alexis qui s'en allait. Ses relations étaient minutieusement choisies, plus encore depuis qu'elle résidait à la grande pomme et fréquentait tout le gratin du journalisme.  Toutefois, dans le but pas du tout innocent d'inciter Augusto à croire qu'il avait là un rival de taille, elle fit mine qu'Atwoodth avait beaucoup plus d'importance qu'il ne voulait bien le croire. Quémandant la raison de sa venue valeureuse pour en finir au plus vite et accorder à Alexis le cocktail qu'il exigeait tant, elle marqua un silence en recueillant la réponse inattendue de l'italien. Pas là pour une esclandre ? Allons-donc. Voilà un revirement à 380° digne de ce nom. Augusto, qu'importe les circonstances, qu'importe ses ambitions, était toujours partant pour une bonne engueulade. Il se réveillait le matin d'humeur massacrante, et se couchait énervé. Il transpirait l'animosité, et elle pouvait jurer que ses poings le démangeait tellement qu'il en faisait des trous dans ses poches. Pas là pour s'engueuler ? Voilà une idée qui la fit ricaner copieusement. « .Oh, donc tu n'as aucune raison valable de te trouver ici, en fait. » commenta-t-elle, glissant toute la condescendance dont elle était faite dans ses mots. Ici, devant les locaux de Condé Nast, et même à New York. Sa famille n'avait-elle pas une demi-tonne de galeries à gérer de par le monde ? Il aurait très bien pu s’emplafonner dans son Italie natale, ou faire une expédition au pays des yeux bridés s'il l'avait voulu, finalement. Mais non, son choix s'était porté sur New York, ce à son plus grand regret. Comment diable pourrait-elle résister à ses charmants assauts s'il s’immisçait dans son quotidien ? Son pouvoir d'auto-persuasion était aiguisé, certes, mais connaissait ses limites lorsqu'il se confrontait à l'italien. Sa langue claqua dans sa bouche lorsqu'elle remarqua qu'il baladait librement son regard azuré sur sa peau, et se permettait même le luxe de la toucher. Un crissement strident s'échappa de sa bouche, et elle manqua de faire valser la main qu'il osait faire glisser dans le creux finement ciselé de ses reins, si seulement une vague de frissons ne l'avait pas faite vaciller sur le champs. Irritée par la seule hypothèse qu'il puisse oser la porter sur son dos si elle avait le malheur d'opposer quelconque résistance, Constance croisa les bras sur sa poitrine et planta sur lui un regard aussi aiguisé qu'une lame. Elle darda sur lui le même regard irrité qu'elle lui avait servi des années durant, et qui ne perdait de toute évidence pas en panache avec le temps. Tout comme le culot de l'italien. Aucun doute qu'il la porterait sur ses épaules s'il n'avait plus que cette solution en main. « .Si tu oses, je te casse le nez. » menaça-t-elle, d'un ton résolument placide. S'il tenait tant à la toucher, elle pouvait bien lui casser tous le reste dans la foulée. « .Parce que tu sais que j'en suis tout à fait capable. » paraphrasa-t-elle sagement, calquant son timbre sur celui de l'italien, l'accent en moins. Tout comme il était capable de la foutre sur ses épaules, Constance était assez chevronnée pour lui mettre une beigne grâce à des années passées à l'Université de Berkeley, où on ne survit pas la fin d'année sans quelques cours d'auto-défense. Et comme si cela ne lui suffisait pas, Augusto s'aventura à faire vagabonder ses doigts calleux sur ses traits. « .Mêle-toi de tes affaires, l'italien. » trancha-t-elle, peu amène, et loupant de prêt ses doigts en voulant se détacher de cette étreinte valeureuse. Le charme de l'italien, dans toute sa splendeur. Celui dont il usait et abusait, comme toujours. Et sa façon si pénible de la cerner, de savoir combien elle misait sur son boulot, le temps libre qu'elle perdait à s'entêter à vouloir relire ses propres écrits qui étaient toujours d'une indiscutable perfection. Bien sûr, elle dormait peu. Mais elle n'avait plus le temps pour le repos, ni pour rien d'autre. Et derrière ce besoin viscérale de triompher côté professionnel, se cachait immanquablement une nécessité d'oublier que sa vie sentimentale, aussi chaotique soit-elle, était une échec cuisant. Sa façon la plus judicieuse de se protéger d'Augusto, encore le seul capable de la blesser et ayant grassement abusé de sa loyauté, résidait dans sa façon bien particulière de l'envoyer chier. Comme toujours. Elle y repensa durant tout le trajet, et encore une fois attablée. Encore lorsque le serveur s'empressa de prendre leur commande, qui se résumait à une simple salade qu'elle engloutirait vite fait pour la forme, et un toujours lorsque l'italien osa démarrer une conversation qu'elle ne voulait pas avoir, et qui la fit d'entrée soupirer. Imperturbable d'apparence, elle se sentit bouillonner un instant, et se contenta de hausser les sourcils. Certes, tu as merdé, songea-t-elle, ce qui fit ses prunelles balader vers le plafond un quart de seconde. Toutefois, son impassibilité durement maintenue s'effilocha devant le mot « fiançailles ». Elle fit claquer sa langue dans sa bouche et décida de s'installer dans le fond de son siège, adossée au dossier, les jambes aussi divinement croisées que l'étaient celles de Sharon Stone dans Basic Instinct. « .Et donc ?. » claqua-t-elle, armée de toute son autorité, et d'une touche de détachement. Qu'est-ce j'en ai à foutre voulait-elle traduire grâce à son comportement. D'un regard, elle le défia de répondre. D'ajouter, de donner plus, de tartiner, sachant pertinemment que rien ne saurait justifier ses fiançailles, ni son silence. « .Si tu crois que des aveux miteux soufflés du bout des lèvres vont réparer des mois de silence couronnés par tes pseudos fiançailles, tu te trompes lourdement. » jura-t-elle, après un petit silence, veillant à ne jamais quitter son regard, et dans la même optique, à ne pas ciller. C'était tout lui : marmonner des aveux, détourner pour ne pas trop en faire, trop en dire, mais en faire et en dire quand même parce qu'il y était obligé. Pourtant elle n'éluda pas le fait qu'il avait l'air de vouloir conserver un calme qui lui ressemblait si peu, et cherchait peut-être à faire amende honorable. Déstabilisée plus qu'elle ne l'imaginait par cette attitude si inhabituelle, si éloignée de la sienne, elle fronça les sourcils et jugea préférable de poursuivre. « .Oh, et tant que nous y sommes : tu vois, si tu n'avais pas décidé de faire ton année de récupération en Art à Rome, mais à Berkeley, nous n'en serions pas là. J'espère très sincèrement qu'elle t'a été bénéfique, au prix qu'elle te coûte. » débita-t-elle à toute vitesse, agacée. There it is. Elle était fatiguée, par cette vie qui défilait et ne l'attendait pas, le boulot, le manque de temps, et par lui, qui la décevait au point qu'elle ne puisse même plus trouver la force de faire semblant, et de l'envoyer paître de façon royale. Sa seule envie fut celle de répondre à l'appel de son lit, de se couler dedans et d'en ressortir une fois que sa dignité ne tremblerait plus comme c'était à présent le cas. « .Je ne suis pas une enfant, et nous ne sommes plus à l'Université, Augusto. Tu ne peux pas espérer récupérer ce que tu as perdu en m'invitant à dîner et en abusant de ton charme. Ça ne fonctionnera pas cette fois. » Tâchant de calquer son attitude sur la sienne, de peser ses mots sans qu'ils puissent dénaturer la plus profonde de ses pensées, et d'agir avec autant de réflexion qu'elle le faisait ordinairement, Constance poussa un soupir las, sans le lâcher du regard. Comme si un dîner aurait à l'époque suffit… non. Le sexe en revanche… Mais il n'y en aurait évidemment pas ce soir, ni un autre (qu'elle croit). Pour la première fois, ses prunelles dérivèrent sur l'assiette qu'on venait de poser devant elle, puis sur ses mains jouant jusqu'alors avec sa serviette de table. Assiette qu'elle repoussa sans réfléchir, puisque si peu décidée à dîner. Un repas de moins ne ferait pas grande différence, au rythme où elle vivait maintenant. Elle poussa un soupir, et relança d'une voix apaisée. « .Essaye de te mettre à ma place. Qu'est-ce que tu ressentirais si tu avais appris que je m'étais fiancée à quelqu'un ? Et que je n'avais pas pris la peine de m'expliquer après, que ce soit vrai ou non ? Vraiment, imagine ça bien précisément, parce que la véritable question c'est : Est-ce que tu pourrais me pardonner ?. » Elle voulait qu'il se l'imagine, profondément. Qu'il le fasse avec ce cœur qu'on pensait glacé, mais qu'elle savait animé en sa présence – tout comme l'était le sien en sentant l'odeur corsée de son parfum. Qu'il ressente la déception, l'amertume, la rancœur qu'elle nourrissait à chaque fois qu'elle posait son regard sur lui. Qu'importe qu'il soit fiancé contre sa volonté, puisqu'il l'était de toute façon. « .Nous savons tous les deux que non. Bien sûr que non. » répondit-elle d'elle-même, accompagné d'un rire sans chaleur.  Elle non plus n'était pas le genre à pardonner. Elle plus que n'importe qui. Il n'existait aucune seconde chance, ni rédemption à ses yeux.  Elle reporta ultimement son regard sur lui, tentant de lire une réaction sur ses traits, sans pourtant nourrir trop d'espoir. « .Je me fiche de savoir à qui la faute. Tu es fiancé. Et il est hors de question que je sois ''l'autre fille''. » l'avisa-t-elle, au cas où il ne s'en doutait pas déjà. Mais dans quel monde pouvait-elle être '' l'autre fille '' ? Constance était toujours, dans toutes les histoires, LA fille. Surtout dans celle de l'italien. Néanmoins, cette chute dans le récit de l'italien lui faisait oublier la femme remarquable qu'elle pouvait être. Peut-être était venu le temps pour elle d'être LA femme de l'histoire d'un autre, au fond. Peut-être. « .Oui, tu as merdé. Mais cette fois, c'est pour de vrai. » avoua-t-elle, morose.
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Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: Re: say something. ~ pv say something. ~ pv EmptyMar 19 Mai - 21:50


C'était toi et moi contre le monde



Le venin qu'elle lui assène est sans doute le plus piquant auquel il n'ait jamais eu le droit de sa part. Néanmoins, il ne se sent pas de trop. Parce qu'il n'a jamais été celui qui été de trop dans la vie de Constance. Même si elle le hait comme jamais, il en est certain : il a toujours sa place près d'elle. « Je te demanderai bien qui il est s'il ne s'agit pas de ton garde personnel mais la réponse risque de ne pas me plaire. » Il parle avec légèreté comme s'il bavardait de la pluie et du beau temps. Pourtant tous ses sens sont en alerte. Ce Atwoodth est une pièce dont il n'avait pas prévu l'existence dans la vie de Constance. Une pièce à détruire mais elle semble lui porter un intérêt tout particulier ce qui le dé-becque au plus profond de lui. Il s'attendait à ce que la tâche soit rude mais là, elle paraît impossible à surmonter. Que la jeune femme n'y mette pas du sien, c'était plus que prévisible. Qu'elle semble lasse de le voir, beaucoup moins. Gusto avait l'habitude de faire briller ses yeux de colère, Constance l'apostrophait pour lui grogner dessus et tout rentrait dans l'ordre. Sauf aujourd'hui. Parce qu'il avait bousillé l'ordre des choses dans lequel ils se pavanaient tous les deux durant leurs années universitaires. Ils n'étaient plus des gamins. Les décisions qu'ils prenaient, auraient de grandes répercussions sur leur vie d'adulte. Et ça, il fallait en avoir conscience pour ne pas prendre les mauvaises. Obligé de la menacer pour qu'elle le suive de son plein gré, c'est un monde. Il lui coule un regard en biais. « En te portant de la manière dont je le souhaite, tes poings seront juste à la hauteur de mes fesses. » Oui parce qu'il ne faut quand même qu'elle croie qu'elle va parvenir à le frapper avant qu'il ne l'attrape. « Mais je te permets de les tambouriner avec force si le désir te prend. » Fin de la conversation pour lui. Constance a bien trop de classe et une dignité aussi énorme que l'univers pour oser un tel geste en présence de témoins qui pourraient en rire à gorge déployées. Lui non plus n'était pas assez fou pour oser se prendre une bonne claque en plein milieu de la rue. Un grognement sourd menace d'exploser quand elle le rejette si froidement mais il prend son mal en patience et se contente de la conduire au restaurant sans trop se formaliser. De toute façon, c'est là-bas que la discussion va réellement pouvoir débuter. Ses aveux sur ses dernières actions et non dits merdiques sont une véritable épreuve pour un homme tel qu'Augusto. Ce n'est pas dans son habitude d'admettre qu'il a des torts dans une histoire. De base, il est celui qui a toujours raison et ce sont les autres qui ne comprennent pas son point de vue et qui font tout de travers. Cette fois-ci, c'est différent. Les réponses de Constance l'enfonce un peu plus. A quoi s'attendre de sa part ? A de la compassion ? N'importe quoi. Comme s'il méritait … non définitivement pas. Ceci dit, il fait des efforts considérables qu'elle balaye du revers de la main comme s'ils n'étaient que miettes dont elle n'est pas digne. Et ça, malgré tout ce qu'il y a à lui reproche, l'italien a bien du mal à faire face sans que son caractère irascible ne refasse surface. Il est au bord de la rupture, de lui jeter un « et donc rien », la ramener chez elle et s'enfermer dans ses propres appartements. Ses prunelles suivre celles de Constance. Il se contente de la dévisager sans détourner le regard. A ce jeu là, ils sont doués et les heures pourraient défiler qu'ils ne lâcheraient pas prise. « Je n'ai jamais dit que j'avais le pouvoir de tout réparer. » Pourtant, si ce pouvoir il le détenait, il lui demanderait grâce afin qu'elle passe outre cette malheureuse histoire de fiançailles dont il n'a que faire. Qu'ils effacent ces quatorze derniers mois et que tout redevienne comme avant. Pas que Gusto apprécie vraiment le train-train continuel que la vie lui sert mais avoir Constance auprès de lui est rassurant. Sans qu'il ne sache expliquer pourquoi. Sans qu'il ne veuille l'expliquer serait plus approprié. « Professionnellement parlant, cette année a été plus que bénéfique, je te remercie de t'en soucier. » Son ton est volontiers railleur. Franchement, qu'est-ce qu'elle en a à faire ? Si tout est terminé comme elle le clame si bien, quel intérêt à en parler maintenant ? Parce qu'elle cherche à l'atteindre sur le plan personnel. Et elle y arrive merveilleusement bien. Toutes leurs connaissances communes savent très bien que la vie privée de Gusto ressemble à un champ de bataille depuis que la brune a quitté sa vie. Il n'est pas dupe. Entre Manon, Edward et les autres, il y a fort à parier pour que des langues se soient déliées et qu'il y ait eu des bavardages avec Constance. Même Adriel est au courant de choses dont il ignorait l'existence jusqu'à présent. Alors qu'il lève son verre pour boire une gorgée, il interrompt son geste interloqué par les dires de la jeune femme. « J'abuse de mon charme en ce moment ? Mais je n'ai strictement rien fait à part te forcer à manger. » Il a légèrement hausser le volume de sa voix. Il ne supporte pas d'être incriminé pour un fait qu'il n'a pas commis. Il en a des tartines à se reprocher. On pourrait écrire des pages entières sur ses actions les plus néfastes mais ce soir, elle n'a rien à redire sur son comportement. Il ne sait même plus charmer. Et encore moins Constance. Il pourrait lui fait tous les sourires du monde et les œillades les plus coquines, qu'elle ne daignerait même pas le regarder avec un regard neuf. Poussant un soupir résigné, il repose sur la table son verre. « Si le fait de placer ma main au creux de tes reins ou bien de t'inviter à dîner est un abus de charme, tu m'en vois navré mais c'est faux. Les vieilles habitudes sont tenaces. Habitudes qui te sont désagréables à ce jour, je comprends. » Il essaye. Cependant, il n'est pas certain d'y parvenir. Certes, s'il était venu la voir, ce n'était pas dans un but totalement désintéressé. Mais le Pelizza Da Volpedo n'est pas un homme stupide. Ce n'est pas une bouche en forme de cœur et un clin d'oeil à son adresse qui émoustilleront Constance au point qu'elle oublie dans quelle galère il les a mis tous les deux. Il pourra bien y mettre toute la bonne volonté du monde, ça ne changera rien à la donne : Si les fiançailles ne sont pas annulées, rompues par un quelconque moyen, il peut faire une croix sur celle qu'il désire réellement. « Mange au moins une bouchée, ça ne tuera pas. » Lui lance-t-il en la regardant sans équivoque. Il a l'impression qu'elle a maigri depuis ses derniers mois et elle aura beau s'en défendre, il la connaît assez pour savoir qu'il a raison là-dessus. De son côté, il attrape avec le beau de sa fourchette, un morceau de sa salade et la fait tourner devant ses yeux avant de la mettre en bouche. Ce restaurant italien est l'un de ses préférés. Il adore la nourriture qu'on y sert mais ce soir, il a beau mastiquer à souhait, rien ne veut passer correctement dans son estomac. Et lorsque Constance reprend la parole, sa réaction ne se fait pas attendre : il avale de travers et manquerait presque de s'étouffer face à ce constat amer mais si criant de vérité. Muet face à cette question qui est rhétorique, son silence en dit bien plus que les mots qu'il aurait pu soigneusement choisir avant de les formuler à son avantage. Tous les deux savent parfaitement bien comment il aurait réagi. De la façon la plus excessive qui soit. Bien moins glacialement que Constance. Opposés, ils le sont : il est le feu et elle la glace incarnée alors forcément … Elle en aurait entendu parler durant des décennies pour avoir osé commettre un tel affront à son attention. « Non, je n'aurai pas pu te pardonner. » Répète-t-il en écho à la parole affirmée par la jeune femme. Il ne va pas lui mentir, pas maintenant alors que tout est foutu. Il soutient son regard pour qu'elle puisse y lire toute sa détermination. (color=cornflowerblue]« Je serai parti sans un regard en arrière et j'aurai ainsi fait la plus grosse erreur de ma vie. »[/color] Probablement qu'elle croyait qu'il allait s'en tenir à ce qu'elle venait de dire. Un autre homme aurait certainement agi de la sorte. Pas Augusto. Il vient de lui avouer à demi mot que l'abandonner serait une bêtise monumentale. Il n'est pas prêt à la faire. L'irréparable n'a pas encore été commis alors peut-être qu'il est possible de s'accrocher à cet espoir vain (ou pas). Ses pensées sont tellement claires que la voix de sa conscience se fait pleinement entendre. I won't let you go. Et soudain, l'amplitude de ces simples mots le pousse à parler. « Je te laisserai pas partir. » Sa voix est ferme sans pour autant être impérieuse comme elle l'aurait été d'antan. Avec ces mois de solitude, peut-être qu'un brin de sagesse l'habitait désormais. Quoi qu'il en soit, sa décision est prise, sans retour possible : il ne laissera pas Constance mettre autant d'écart entre eux comme elle a pu le faire depuis qu'elle a été diplômée. « Tu n'es pas l'autre fille … » Réplique Augusto plus tendre que jamais. L'autre fille ? Celle qui passe au second plan ? Celle qui ne voit que lorsque cela lui chante ? Non Constance n'est pas ce genre de fille. Elle est la seule et l'unique. Elle est la fille pour lui. Depuis près de cinq ans. Le fait qu'elle puisse penser qu'il la considère comme telle, le blesse plus qu'il ne le laisse paraître. Ainsi donc, voilà l'estime qu'elle a de lui à ce jour. Voici ce qu'elle pense quand elle le regarde. Ses traits se tirent et ses lèvres se pincent quand elle lui rappelle sans condescendance qu'il est le seul à avoir merdé pour les mener au bord du gouffre. L'appétit coupé, il repousse du bout des doigts son assiette. « Je n'ai plus faim. » Dîner terminé. Vraiment plus du tout. Un peu comme elle. Peut-être que finalement, c'était une mauvaise idée de la rejoindre, de la forcer à grignoter un morceau avec lui. Oui, peut-être qu'il aurait dû laisser le destin les mettre sur le chemin de l'un et de l'autre au lieu de toujours tout forcer. C'est son caractère méridional et son impulsivité. Avant, elle aimait bien le voir agir de la sorte … Avant. « Je te raccompagne. » Et au passage, il écourte la soirée dont il aurait aimé une issue plus heureuse. Mais c'était trop espéré et perdu d'avance, il ne se faisait pas trop d'illusion. Augusto quitte son siège et règle la note avant de monter en voiture avec la jeune femme. Il ne la questionne pas sur son adresse parce qu'il la connaît par cœur. Non pas qu'il soit une sorte de stalker mais avec Manon dans les pattes pratiquement tous les jours, difficile de faire autrement. Elle lui a rabâché des dizaines, non des centaines de fois Constance pour qu'il se décide enfin à aller la voir. Une fois, elle a même laissé un mot sur son frigo avec l'adresse de Constance en rouge. Une envie de meurtre avait germé dans son esprit à ce moment mais à présent, il la remerciait pour ce geste. Dans l'habitacle du véhicule, aucun bruit. On peut dire que le trajet se passe bien. La musique que le jeune homme a activé en sourdine joue à la perfection les distractions. Sauf qu'avec un minimum d'attention, on peut aisément remarquer que Gusto a les mains crispés au volant. Ils parviennent à l'immeuble de Constance. « Je te laisse sur le pas de ta porte et après je m'en vais. Ne t'inquiète pas. » Dit-il avec lassitude avant qu'elle ne lui saute à la gorge. Il fait juste preuve de prudence pour elle. On ne sait jamais sur qui on peut tomber à cette heure à New-York. D'un regard, il lui fait bien comprendre que ce n'est pas négociable. Toujours aussi silencieux, l'italien la suit dans l'ascenseur. Il a beau tout faire pour que leur rencontre dure, ses idées sont à force épuisables. Ils arrivent chez elle et leur histoire est au point mort. Un point où aucun retour en arrière n'est faisable. Il doit la quitter parce qu'elle ne l'invitera pas à boire un dernier verre. « Bon … » La suite des mots se perdent dans l'infini que représente son esprit. Délicatement il attrape les pourtours du visage de la brune avec ses mains. Au ralenti, comme pour laisser une chance de lui échapper, Gusto s'approche et finit par esquisser ce geste qui caractérise si bien tout ce qu'elle est pour lui : un baiser posé sur son front. Un baiser qui porte l'affection qu'il lui porte, un baiser protecteur. Un baiser qui durant une seconde le coupe de la réalité et le fait redevenir le jeune qu'il était à l'université avec elle. Un sourire en coin lui brûle les lèvres et il finit par le laisser apparaître. « Encore un abus de charme. Toutefois si ma mémoire ne me fait pas défaut, tu le trouvais plutôt agréable celui-ci. » L'espace d'une minute, il est insouciant et se permet même à un trait d'humour. Quand on sait, à quel point c'est difficile pour lui, on ne peut qu'être surpris. « Bonne nuit Constance. » Dit-il avant de se reculer doucement. Il rompt le contact qui s'était établi entre leurs prunelles respectives et se détourne de LA fille. Quand il reprend la parole, il sait sans se retourner qu'elle est encore présente. Alors il n'a pas besoin de hausser la voix pour se faire entendre. « N'oublie pas … » I won't let you go. So don't let go of me.
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